.
.
.
.
.
Wurmser
.
.
.
.
.
Les Wurmser sont une famille patricienne, originaire du comté de Bormio (province italienne de Sondrio (Valteline)[1]. L'ancien nom allemand de la ville est Worms im Veltlintal, ville où on les retrouve au XIIIe siècle[2], d'où le patronyme Wurmser. Cette vallée qui est sur les routes du négoce à cette époque est proche du massif des Grisons (Suisse).
Wurmser, famille patricienne, originaire de Bormio, Valteline, en Italie, enrichie par le commerce, anoblie en 1452 et qui se divise, à partir de 1500 environ, en deux branches principales, celles des Vendenheim et celle des Schaeffolsheim. La branche de Vendenheim reçoit en 1612 le fief de Sundhouse. Plusieurs membres de la famille se mêlent activement à la politique de la Ville de Strasbourg à partir du milieu du XVe siècle et jusqu’à la Révolution de 1789, occupant souvent les fonctions de stettmeistre[3].
Les Wurmser sont une famille noble de la classe moyenne de Strasbourg, mais n'appartient pas à la première noblesse, comme ils le prétendent plus tard. Il en va de même pour leur généalogie dans Bucelini Germ. Stemm. Pars I qui est fausse. n 1789 dans "l'Alsace féodale" les Wurmserne possèdent que Sundhausen, Vendenheim, Westhausen et Rimbach-Zell dans le bailliage de Soultz terre des Waldner, preuve que la famille ne fait pas partie de la noblesse primitive.
Vers l'an 1200, Konrad Von Landsperg fait construire le château de Sundhouse qui est détruit à la fin du XVIe siècle et reconstruit par les habitants à titre de corvée envers leur nouveau seigneur, le Duc Frédéric de Wurtemberg. C'est là que nait, en 1724, Dagobert Sigismund de Wurmser, seigneur de Sundhouse, futur maréchal de l'empire Autrichien. Plus tard le château fut cédé à la famille Wurmser de Vendenheim. Ce château est toujours habité et ce qu'il reste des anciens vitraux orne actuellement la salle d'honneur de la mairie.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
LES ORIGINES DE LA FAMILLE WURMSER[]
.
De Vendenheim, de Schattolsheim et de Sundhausen.
Wurmser, Worbmser, Wormser[4] et Wurmser, selon l'Annuaire de la Société d'histoire de la Hardt et du Ried (2006).
ARMES :
- De sable à deux croissants d'argent, coupé d'or plein; l'écu timbré d'un casque de tournoi, couronné d'or et orné de lambrequins d'or et de sable[5].
CIMIER :
une femme de carnation, issant du casque, la tête ceinte d'une couronne d'or, les couleurs de la robe reproduisant les dispositions de l'écu, les bras remplacés par deux cornes de buffle d'or[6].
Avec des variantes et des ajouts, le système municipal strasbourgeois est organisée avec trois pôles de pouvoir, depuis le XIIIe siècle, jusqu'à la Révolution française. Le pouvoir exécutif est composé d'un ammeistre, « chef de l'État » issu de la bourgeoisie et secondé par quatre Stettmeisters, « maîtres de la ville » issus de la noblesse. Ces derniers sont également élus pour un an mais exercent leurs fonctions à tour de rôle pendant un trimestre[7].
La famille Wurmser est l'une des plus anciennes et des plus illustres de Strasbourg. Elle fournit à la république, depuis le quatorzième siècle, des sénateurs, des magistrats, dont douze Stettmeister, « maître de la ville » et en 1454 Jacob, un ammeistre, « chef de l'État », des diplomates, des officiers distingués, et, à son avant-dernière génération, elle conquiert une place dans l'histoire générale de l'Europe, grâce aux éminents services militaires du feldmaréchal autrichien Dagobert Sigmund von Wurmser (1724 — 1797), le malheureux adversaire du général Bonaparte en Italie[8].
.
.
.
.
.
Les premiers Wurmser[]
.
Les Wurmser sont une famille patricienne, originaire du comté de Bormio (province italienne de Sondrio (Valteline)[9]. L'ancien nom allemand de la ville est Worms im Veltlintal, ville où on les retrouve au XIIIe siècle[10], d'où le patronyme Wurmser. Cette vallée est proche du massif des Grisons (Suisse). La Valteline établit une communication directe entre le Milanais et le Tyrol. Située sur les confins de trois États, le royaume d'Italie, la monarchie des Habsbourg et la République suisse, et d'où l'on peut descendre, à son choix, en passant au pied du gigantesque Orteler, soit vers le Tyrol allemand, soit vers le Tyrol italien.
Le riche Contado de Bormio, malgré les tentatives d’acquisition du pouvoir des évêques de Côme et de l’évêché de Coire, a maintenu son indépendance pendant environ trois siècles, du Xe au XIIIe siècle. La Valteline établit une communication directe entre le Milanais et le Tyrol. Située sur les confins de trois États, le royaume d'Italie, la monarchie des Habsbourg et la République suisse, et d'où l'on peut descendre, à son choix, en passant au pied du gigantesque Orteler, soit vers le Tyrol allemand, du côté d'Innsbruck, soit vers le Tyrol italien, du côté de Meran et de Trente. Cette vallée qui est donc sur les routes du négoce à cette époque est proche du massif des Grisons (Suisse).
Originaire de Bornio (Worms) en Rhétie, les Wurmser s'établissent d'abord en Suisse, puis en Alsace, selon l'Annuaire de la Société d'histoire de la Hardt et du Ried (2006).
.
.
.
1. Johannes (ca 1200 Bormio - après 1244 Alsace), dit de Wurmesser, se marie à Margaretha /N/. Sa famille est enrichie par le commerce avec l'Empire, car grâce à sa position stratégique et à la possibilité d'imposer des droits exclusifs sur les marchandises en transit, le développement économique de Bormio est très rapide. Peut être du fait d'origines alsaciennes ou de l'expansion économique de cette région, on a, en 1244, un certain Jean dit Mormetzer qui résigne jus ecclesiae in Hunaweyer au sujet duquel il s'est élevé un procès. C'est, selon les historiens, Johannes dit de Wurmesser (cité en 1244) qui renonce à un droit sur l'église de Hunawihr[11][12]. Du fait de ce renoncement à ce droit en 1244 on peut se demander si Johannes, dit de Wurmesser, n'a pas des liens avec l'Alsace avant cette date. En tous les cas il n'est pas noble car ses descendants ne sont anoblis qu'en 1452[13]. Ils sont les parents de :
- Johannes le jeune Wurmser (ca 1244 - 1294 Alsace).
.
.
.
2. Johannes le jeune Wurmser (ca 1244 - 1294 Alsace) se marie avec Barbara Murnhard (ca 1255 - après 1294), fille de Burckhardt II Murnhard (1200 - 1265), chevalier du château du Birkenfels, ministériel de l'évêque de Strasbourg, marié vers 1250, à Strasbourg, avec Hetta von Uttenheim (° ca 1225), fille d'Hugo d'une famille de petite noblesse issue de la ministérialité des landgraves de Werd, citée depuis 1220[14]. Burkhardt IINMurnhard est l’un des deux chevaliers qui protège la fuite de l’évêque à Hausbergen en 1262. De l’Alsacien Murnhard, tribus des Beger et Howemesser. Le chevalier Burchard II Murnhard vend sa ferme et son jardin dans l’Ochsensteiner Gasse à Strasbourg pour 30 marcs d’argent à Colin Blanzart de Metz, un Strasbourgeois, en mars 1265. Birkenfels est un petit château résidentiel construit vers 1260 avec corps de logis à trois niveaux, percé de meurtrières à niche et de grandes baies à fenêtres multiples avec un donjon pentagonal inachevé. Le Birkenfels est de nos jours propriété du syndicat forestier Obernai-Bernardswiller et est situé sur le ban communal d’Ottrott. Le château occupe une petite éminence gréseuse au flanc nord du Kienberg, à 675 mètres d’altitude. Il est construit en toute illégalité, peu avant 1262, par Albrecht Beger/Murnhard (chevalier-serf/chevalier non noble) de l’évêché de Strasbourg, sur un terrain appartenant à la ville d’Obernai. En 1289, le roi HRR Rodolphe de Habsbourg doit intervenir pour régulariser la situation : le Bergfels est remis en fief à Bourcard/Burckhardt Beger avec l’accord d’Obernai. Birkenfels est très certainement le seul château fort alsacien dont la construction du donjon n’a pas été achevée. C’est aussi un château qui privilégie l’aspect résidentiel et non l’aspect militaire.
Burckhardt Murnhard/Beger (1200 - 1265), à la génération précédente, est chevalier et le fils d'Albrecht Beger (ca 1170 - 1233 Strasbourg), ministériel du Bischoff de Strasbourg, marié à Agnès von Hattstatt, fille de Konrad Kuno der Jüngere, Ecuyer von Hattstatt (ca 1150 - ca 1216). Le château fort dit Haut-Hattstatt est un château élevé par la famille des Hattstatt vers 1280 pour défendre leurs possessions des vallées environnantes. La même famille possède dans le village le château de Niederhattstatt qui est sans doute antérieur à celui-ci. Il reste en possession de cette famille jusqu'à son extinction à la fin du XVIe siècle, période durant laquelle le château subit plusieurs assauts (en 1466 il est pris et incendié, son donjon renversé). Johannes le jeune Wurmser (ca 1244 - 1294 Alsace) et Barbara Murnhard (ca 1255 - après 1294) sont les parents de :
- Bernhard der Alte Wurmser (ca 1280 - 1357)
- Johannes III Wurmser 1357
.
.
.
3. Bernhard der Alte Wurmser (ca 1280 - 1357), Chevalier. Le premier Wurmser qui nous soit connu est strenu vir Bernhard dict Wurmbser, miles, auquel l'empereur Albert Ier confère, en 1308, un fief dans Rohrdorf, village du comté de Baden, en Suisse, selon l'Annuaire de la Société d'histoire de la Hardt et du Ried (2006) et source : L’Alsace noble : suivie de Le livre d’or du patriciat de Strasbourg par Ernest Lehr ; Généalogie concise de la famille Wormser (Wurmser) ; Neu-vermehrtes Historisch- und Geographisches Allgemeines Lexicon par Jakob Christoph Beck et autres.
En 1308 il est question de Bernhard à Rohrdorf dans une tractation avec l'empereur Albert Ier et c'est à cette époque qu'il reçoit comme gage du Grand Chapitre de Strasbourg Vendeneim.
Après l’extinction des Kyburg, les Habsbourg obtiennent la souveraineté dans l’est de l’Argovie en 1273. Ils ont déjà repris les droits de patronage de la paroisse de Rohrdorf du monastère alsacien de Murbach en 1259. À l’origine, la paroisse appartient à l’Amt de Bade et est gérée comme un Amt indépendant à partir de la première moitié du XIVe siècle[15].
Bernhard der Alte Wurmser (ca 1280 - 1357) se marie vers 1309, à Strasbourg, avec Brigitte Vessler d'Arnsberg (1290). Les Vessler d'Arnsberg sont une famille noble de Saverne et de Strasbourg dont la première mention remonte au début du XIVe siècle. Elle s’éteint en 1564. Les membres de cette famille sont, à l’origine, des ministériels de l’évêque de Strasbourg, des Greiffenstein, des Geroldseck et des Ribeaupierre, et résident à Saverne. Ils ne s’installent à Strasbourg qu’au cours de la première moitié du XVIe siècle. Le premier des Faessler connu est Johannes Vesseler de Geroltzecke, écuyer, cité en 1303, peut-être père de Brigitte Vessler d'Arnsberg (1290). Ils sont les parents de :
- Conrad Wurmser 1309 - 1339 à la bataille de Laupen (1339)
- Heintzon Wurmser 1309 - 1359
- Margaretha Wurmser 1309 - 1377
- Bernhard II Wurmser ca 1310 - 1397.
Variante orthographique : Bernard Wurmser ou Bernhard Wurmbser, Wormser (Wurmser) ; « Historisches und genealogisches Adelsbuch des Grossherzogthums Baden » par Friedrich Cast Union. De lui descend Bernard II qui reçoit en 1456, de concert avec ses frères Jacques et Volzon et avec le chevalier Gaspard d'Urendorf, le village de Vendenheim comme gage du Grand chapitre de Strasbourg.
.
.
.
Bernhard II Wurmser (ca 1310 - 1397) revient en Alsace en provenance de Rhétie avec Rudolph d’Autriche. Il est encore en vie en 1397. Lui et sa première femme Agnes (Nesa) Schwarber sont enterrés dans la cathédrale de Strasbourg. Marié en 1329, à Strasbourg à Nesa von Schwarber (ca 1310 - 1357), fille d'Henri von Schwarber (1280 - 1327) et Adélaïde Zorn von Bulach. Les premiers Schwarber sont désignés comme bourgeois de Strasbourg. À partir de 1272, certains portent le titre de her, normalement réservé aux chevaliers. Depuis 1277, on les trouve au Conseil de la ville, alors monopolisé par les nobles. Ce n’est qu’à partir de 1325 que Heinrich Schwarber est explicitement dit chevalier[16]. En 1320, Henri épouse la fille de Hug Zorn, en lui assurant un douaire de 300 marcs d’argent, alors qu’elle ne lui apporte que 100 marcs en dot[17]. Les autres mariages connus des Schwarber à cette époque les unissent surtout à des familles de chevaliers (Hunsfeld, Hoyer, Erbe, Ripelin, Wolxheim, Klette von Uttenheim[18]. Ils ont 5 enfants :
1. Arbogast Wurmser, il est chanoine à l’église Saint-Pierre-le-Jeune à Strasbourg.
2. Hanemann Wurmser, il est tué en 1339 alors qu’il combat avec son oncle Conrad Wurmser et son fils Cunemann Wurmser lors de la bataille de Laupen s’est battu.
3. Nesa Wurmser, elle est enterrée dans la chapelle Saint-Laurent à Strasbourg
4. Ursula Wurmser, elle est enterrée dans la cathédrale de Strasbourg.
5. Eberhard Wurmser (vers 1330 - 1378) marié à Margaretha von Northeim
Lors de son second mariage, Bernhard II Wurmser épouse Elsa von Schoeneck en 1357 à Strasbourg.
.
.
.
Eberhard Wurmser (vers 1330 - après 1380) né et mort à Strasbourg. Chevalier, baron de Vendenheim en 1357. Selon la source, Complete Large Universal Lexicon of Science and Les arts...' ce domaine prospère en 1380. Cela peut signifier qu’Eberhard Wurmser est encore en vie. Chronologiquement, il pourrait être le frère de Nicolas Wurmser (ca 1320 - 1363), un peintre brillant que l’empereur Charles IV amène en Bohême qu’il a décrit comme Dilectus nobis Nicolaus pictor noster familiaris ("Nicolas, notre peintre bien-aimé, est notre famille.")
Eberhard Wurmser et Margaretha Margaretha von Northeim (°1345) se marient. Elle est la fille de Ludwig von Northeim (°1320). Ils ont 6 enfants :
1. Elsa Wurmser, décédée le 08.05.1423 à Strasbourg, inhumée le 13.05.1423 en l’église Saint-Thomas à Strasbourg, épouse de Bertold von Colmar, décédée le 04.12.1436 à Strasbourg. Les enfants ne sont pas connus.
2. Jost Wurmser, né et mort en 1414 à Strasbourg
3. Merga Wurmser, elle a épousé Wilhelm (Sebastian) Gürtler von Hungerstein
4. Agnese WURMSER, elle épouse Sebastian Gürtler
5. Demudis Wurmser, né vers 1375 à Strasbourg, décédé en 1407 à Strasbourg. En 1404, elle épousa Johann von Nordhausen, né vers 1380, mort en 1407, à Strasbourg, il était le fils de Henri (Heinrich) von Nordhausen et de Demudis von Vendenheim.
6. Nicolaus Wurmser 1377- marié à Nesa Egg von Glottern † 1439
.
.
.
.
.
.
.
.
.
NOTES ET RÉFÉRENCES[]
.
- ↑ WURMSER - Fédération des Sociétés d'Histoire et d'Archéologie d'Alsace
- ↑ Annuaire de la Société d'histoire de la Hardt et du Ried : 2000. p.67 et 68.
- ↑ WURMSER - Fédération des Sociétés d'Histoire et d'Archéologie d'Alsace
- ↑ L'Alsace noble suivie de Le livre d'or du patriciat de Strasbourg Par Ernest Lehr · Éditions du Palais Royal 1870.
- ↑ L'Alsace noble suivie de Le livre d'or du patriciat de Strasbourg Par Ernest Lehr · Éditions du Palais Royal 1870.
- ↑ L'Alsace noble suivie de Le livre d'or du patriciat de Strasbourg Par Ernest Lehr · Éditions du Palais Royal 1870.
- ↑ François-Jacques Himly, Chronologie de la Basse Alsace : Ier – XXe siècle, Strasbourg, Archives départementales du Bas-Rhin, 1972.
- ↑ L'Alsace noble suivie de Le livre d'or du patriciat de Strasbourg Par Ernest Lehr · Éditions du Palais Royal 1870.
- ↑ WURMSER - Fédération des Sociétés d'Histoire et d'Archéologie d'Alsace
- ↑ Annuaire de la Société d'histoire de la Hardt et du Ried : 2000. p.67 et 68.
- ↑ WURMSER - Fédération des Sociétés d'Histoire et d'Archéologie d'Alsace
- ↑ Annuaire de la Société d'histoire de la Hardt et du Ried : 2000. p.67 et 68.
- ↑ L'Alsace noble suivie de Le livre d'or du patriciat de Strasbourg Par Ernest Lehr · Éditions du Palais Royal 1870.
- ↑ Urkundenbuch der Stadt Strassburg, n° 183
- ↑ Fabian Furter, Martin Handschin, Bruno Meier, René Roca, Miriam Rorato 2011. Rohrdorferberg'. pp. 27-29.
- ↑ Urkundenbuch der Stadt Strassburg, III n° 1093, cf. n° 1144
- ↑ Archives départementales du Bas-Rhin, G 5429/3, 5655 f° C18v
- ↑ Urkundenbuch der Stadt Strassburg, III n° 415, 595 [cf. n° 1190], 732, 740, 1093, 1218