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Rambaud de Furmeyer
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Les Rambaud de Furmeyer sont une branche de descendants des Rambaudi/Rambaut de Guyenne, 1re branche de la famille Rambaud/t, descendants directs des Rambaud de Montgardin et d'Ancelle.
Guélis II Rambaud, Galletius Rambaudi[4], est né en 1491[5] certainement au château des Rambaud à Ancelle, le troisième château d’Ancelle, édifié sur la rive droite, à mi-distance du village d’Ancelle et du village de Château d'Ancelle, vraisemblablement au tout début du XVIe siècle. C’est un château dont l’architecture est encore médiévale, avec tours et pont-levis[6]. Guélis II Rambaud teste le 9 mai 1568[7][8] et le 9 mars 1569. Nous avons également le testament de dame Anne Mataronne, veuve de noble Guélis de Rambaud, coseigneur de Veynes par lequel elle institue Jacques Rambaud de Furmeyer (1525 - 1594), coseigneur de Veynes, un de ses fils, comme son héritier en l'année 1571. Donc Guélis est mort en 1570 à Embrun. Guélis Rambaud est le fils de noble André de Rambaud (1438 - 1503), écuyer du Roi Louis XII et d’Annette Richier, dame de Mongardin. Il succède à son père comme seigneur en 1506, après le décès de son frère aîné Antoine. Guélis épouse Anne Matheron de Pennes de Ka Faurie (1500 - 1571), fille du seigneur Pierre Matheron de Peynier et Pétronille de Russan, en 1516. Grièvement blessé au début du siège de Pavie, en décembre 1524, pendant un hiver rigoureux qui pénalise les français[9][10][11]. Après le retour de captivité du roi François Ier, Guélis II Rambaud est récompensé pour ses actes de bravoure et achète avec cet argent d'autres terres dans le Gapençais. Guélis est coseigneur de Montgardin[12], Ancelle (1511), La Rochette[13][14], Veynes (1525), Montorsier, Faudon et Saint-Laurent du Croy en Champsaur (1563)[15].
Les Rambaud de Montgardin et d'Ancelle deviennent les seigneurs majeurs de Furmeyer, du fait de l’achat de la terre de Furmeyer, en 1525, à Jaymonne Raymond Montrond, par Guélis II Rambaud. D’où le nom des capitaines (Rambaud de) Furmeyer que l’on retrouve chez tous les historiens qui parlent du Dauphiné du temps des guerres de Religion. Les frères Antoine Rambaud de Furmeyer, dit le capitaine Furmeyer et Jacques Rambaud de Furmeyer et Daniel, dits les capitaines Furmeyer, sont les parents de Guillaume Farel, de Lesdiguières et de la plupart des chefs protestants des guerres de religion dans le Dauphiné.
Guélis Rambaud est le fils de noble André de Rambaud (1438 - 1503), écuyer du Roi Louis XII et d’Annette Richier, dame de Mongardin. Il succède à son père comme seigneur en 1506, après le décès de son frère aîné Antoine. Guélis épouse Anne Matheron de Pennes de la Faurie (1500 - 1571), fille du seigneur Pierre Matheron de Peynier et Pétronille de Russan, en 1516. Grièvement blessé au début du siège de Pavie, en décembre 1524, pendant un hiver rigoureux qui pénalise les français[16][17]. Après le retour de captivité du roi François Ier, il est récompensé pour ses actes de bravoure et achète avec cet argent d'autres terres dans le Gapençais. Guélis est coseigneur de Montgardin[18], Ancelle (1511), La Rochette[19][20], Veynes (1525), Montorsier, Faudon et Saint-Laurent du Croy en Champsaur (1563)[21]. Guélis vend le château de La Bâtie Saint-Roman, à Avançon, acheté à Philibert de Biétaux en 1442, par Guélis premier du nom, son arrière-grand-père.
La terre de Furmeyer, en 1525, appartient à Jaymonne Raymond Montrond[22][23]. Guélis Rambaud devient seigneur majeur de Furmeyer le 14 février 1565.
Guélis II Rambaud se marie avec Anne de Matheron (1500–1571), fille de Pierre Matheron, seigneur de Pérusse et Peynier et de Pétronille de Russan[24]. L’armorial du Dauphiné donne la date de 1516 comme date de ce mariage[25].
Le blason des Rambaud de Furmeyer est :
- De sable, au cyprès au naturel, au sommet duquel est perchée une tourterelle d'argent.
Article détaillé : famille Rambaud/t
Article détaillé : Rambaut de Guyenne
Article détaillé : Rambaud de Montgardin et d'Ancelle
Article détaillé : Guélis II Rambaud
Article détaillé : Antoine Rambaud de Furmeyer, dit le capitaine Furmeyer
Article détaillé : Jacques Rambaud de Furmeyer
Article détaillé : Guillaume Farel
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LEUR FAMILLE[]
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Rambaudi/Rambaut/Rambaud/de Rambaud[]
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Le major Bertrand Romney Robinson Rambaut, généalogiste et historien des Huguenots, est le descendant de la famille Rambaudi/Rambaut de Guyenne qui est la 1re branche de la famille Rambaud/t. Les Rambaut de Paris, les Rambaut de Guyenne, puis d'Irlande et des USA, les Rambaud de Montgardin et d'Ancelle, les Rambaud de Furmeyer et mes ancêtres Les Rambaud de Pertuis, ceux de Marseille et ceux de Versailles, écuyers alliés à des familles nobles (Lavison, Le Pelley, Mottet, Gaudelet d'Armenonville, d'Allonville, Gaillard de Saint Germain, Leclerc de Pulligny... ) descendent de Johannes Rambaudi, qui est cité en 1320 à Bourg (Guyenne) et décède en 1342.
Selon Émile Salomon (1888 - 1945), que le CNRS nous dit directeur du Conseil des Héraldistes de France et de la "Nouvelle Revue Héraldique" (1944), les Rambaudi/Rambaut de Guyenne sont pendant des siècles notaires à Saint-Emilion et à Bordeaux, seigneurs viticulteurs de Montaut, la Maquette et Bel-Air. Leur devise est : INSERVI DEO ET LAETARE (Sert dieu et réjouis-toi). Persécutée cette branche passe en Irlande à la fin du XVIIIe siècle, et est représentée en Angleterre par la suite par le Major Bertrand Romney Robinson Rambaut, descendant des Rambaud de Guyenne, et sa famille[26].
Guélis Rambaud est le descendant des Rambaud de Montgardin et d'Ancelle. André de Rambaud (1438 – 1503), son père, est cité comme fils de noble Galis. La Production de Gaspard de Rambaud - son descendant du XVIIe siècle - pour la vérification de ses titres de noblesse, conservée aux AD de Gap, nous dit que :
- noble andré Rambaud a Servi le Roy Louis douze en qualité d'écuyer en faisant la guerre contre l’Espagne.
Ce que confirme l'Inventaire sommaire des Archives départementales antérieures à 1790. Le registre des livres de reconnaissance, étant à la Chambre des Comtes du Dauphiné, nous dit que :
- noble André Rambaud confesse qu'il est homme lige du Prince Dauphin, pour ce qu'il tient du seigneur en fief franc, noble et gentil, tout ce qu'il a en juridiction au mandement de Faudon, La Rochette, Romette, Gap, Montreviol, Batie Neuve, sauf Montgardin et tous leurs terroirs, et en Izoardie. Ensemble les prés, maisons, terres, pâturages & montagnes qui sont dans les lieux.
Drevon a épousé vers 1483 Annette Richière (1460-1532). Le futur duc et connétable de Lesdiguières, François de Bonne, a comme grand-mère Benoîte Richière, cousine germaine de cette Annette. Jean Richière, son beau-père, coseigneur de Montgardin, a racheté les reliques de Saint-Pelade, un des premiers évêques d'Embrun, 140 escus et reçu en don une partie de ces reliques et fust a la conqueste du royaume de Naples… Il obtient la bulle d’indulgences du Pape. Un autre de ses ancêtres est nommé dans le contrat de donation que fait le dernier Dauphin Humbert en 1365 en faveur du Roy Charles V. Nous trouvons d’autres membres de cette noble famille chez Rivoire de La Batie et dans les chartes de Notre-Dame de Bertaud. Les Richière portent :
- D'or à deux fasces ondées d'azur, selon un écusson trouvé dans les démolitions de la cathédrale de Gap.
Son beau-père Richière est écuyer du Dauphin, seigneur de Montgardin le 4 avril 1472, de Pelleautier le novembre 1452, et sa belle-mère une La Villette.
Toutes ces familles comptent de nombreux ecclésiastiques et écuyers de la famille royale, mais ils vont devenir des réformés actifs et des capitaines, des armées protestantes. Lorsque le soulèvement protestant éclate dans le Dauphiné, Lesdiguières rejoint son cousin [|Antoine Rambaud de Furmeyer, dit le capitaine Furmeyer|Antoine Rambaud de Furmeyer, dit le premier capitaine Furmeyer]], qui mène le combat. Et ce n'est qu'après la mort de son cousin, que le futur connétable et maréchal est désigné comme chef des protestants du Champsaur en 1576
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Ses parents[]
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Son père[]
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Son père, Guélis II Rambaud (1491 - 1569) a deux frères et trois sœurs. Avant la révolution religieuse du XVIe siècle, les Rambaud comptent à chaque génération des membres de l'église catholique. Mais vues les circonstances Guélis embrasse la carrière militaire et prend part aux Guerres d'Italie. Les guerres d'Italie enflamment toute la jeunesse du Dauphiné[30]. La participation aux Guerres d'Italie est le but d'une noblesse rurale soucieuse d'acquérir de la gloire et s'enrichir. Le père de Guélis est écuyer du roi Louis XII. François Ier prend le commandement de ses armées d'Italie. Le roi entre facilement dans la ville de Milan et veut alors s'emparer de Pavie. Le siège commence le 17 octobre 1524. La ville est défendue par le capitaine espagnol Antonio de Leva. Rambaud est blessé au début du siège de Pavie[31]. La Production de Gaspard de Rambaud, son descendant du XVIIe, pour la vérification de ses titres de noblesse, conservée aux AD de Gap, nous le confirme :
- Noble Guélis, fils d'André se trouva à la Bataille de Pavie en 1524, où même il fut blessé.
Guy Allard, dans diverses parties de ses manuscrits, préserve soigneusement de l'oubli 115 gentilshommes dauphinois à Pavie. Ces chiffres n'indiquent que ceux dont il se procure les noms ; quant aux autres, il n'en parle pas, mais leur nombre est considérable. Une histoire du Dauphiné plus récente parle de 200 gentilshommes de cette province à Pavie[32].
Guélis II Rambaud ne professe pas la religion catholique avec un zèle ardent, comme il est parfois écrit à tort. Quand les biens de Jean Farel, frère du théologien réformé, Guillaume Farel, condamné pour crime d'hérésie, en 1541, sont saisis et vendus, Guélis II Rambaud, seigneur de Montgardin et Furmeyer les rachète[33]. Ce Rambaud est un parent proche des Farel et ses neuf enfants vont être, peu d'années plus tard, les chefs des réformés du Gapençais.
La sœur de Guélis II Rambaud, Marguerite Rambaud épouse Guillaume de Montorcier, coseigneur d'Orcières, Champoléon et Montorcier, descendant d'une très ancienne famille et dont le fils Benoit de Montorcier meurt à Gap en 1577, le dernier de sa race, après avoir embrassé la réforme et combattu pendant plusieurs années dans la compagnie des gens d'armes de Lesdiguières. Marguerite Rambaud, sœur des trois Furmeyer, épouse, comme nous l'avons vu, Guillaume de Montorcier. Jeanne de Montorcier, leur fille, épouse en 1547 Jean Farel, apothicaire à Gap, et frère du réformateur Guillaume Farel, Jean Farel devient donc par cette alliance neveu des Furmeyer. Son ardeur de prosélytisme nous est connue entre autres documents par une déposition d'un certain Alvat, notaire à Manosque, et par un jugement de M. Gaignaire, notaire à Gap. Jean Farel voie familièrement à Gap, chez son parent, les trois frères Rambaud : Daniel, Jacques et Antoine (tous trois neveux de sa mère), Gaspard de la Villette, seigneur de Veynes, Simon de Montauban, seigneur du Villar, Balthazar de Jouven, seigneur du Mas, neveux de sa femme par alliance, Jean, Albert et Pierre Martin de Champoléon, beaux-frères du précédent...[34].
Il est donc infiniment probable que dans cet achat le seigneur de Montgardin, Ancelle et Furmeyer est un prête-nom chargé de conserver intacts les biens des expatriés. En 1547, à la suite d'un nouvel arrêt du parlement, il les leur rend dans leur ensemble sans difficulté[35]. Pourtant si cet arrêt du Parlement de 1547 existe bien, il ne le force à restituer ses biens à leurs anciens maîtresErreur de référence : Balise fermante </ref>
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. L’armorial du Dauphiné donne la date de 1516 comme date de mariage[36].
Cette famille Matheron est maintenue dans sa noblesse à Aix en 1667 et 1669 pour la branche de Solignac.
Le père d'Anne de Matheron de Pennes ou de Peynier, Seigneur de la Pérusse du chef de sa femme, est parfois dit de la Faurie. Vers 1515, les Russan originaires de Grasse (Simosse, dit de Russan, marchands juifs convertis, 3e fortune de la ville au XVe siècle, certainement venu de Russan près de Nîmes), sont coseigneurs de Thorenc.
Claude de Forbin (1504 - 1548), de l'illustre Maison de Forbin, épouse, par accord du 18 janvier 1526, la sœur de sa femme, Catherine de Matheron (1505 - 1557)[37].
Nous avons le testament de dame Anne Mataronne, veuve de noble Guélis de Rambaud, coseigneur de Veynes par lequel elle institue Jacques Rambaud de Furmeyer (1525-1594), un de ses fils, comme son héritier en l'année 1571. Les autres sont morts au combat.
Construit au milieu du XVIe siècle par un Matheron, le château de Peynier est typique de l'architecture de la Renaissance provençale. Deux grandes tours rondes flanquent la façade principale, lesquelles sont percées à l'époque de fenêtres à croisées.
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ACHAT DU FIEF DE FURMEYER[]
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Au XVIe siècle, les Rambaud de Montgardin et d'Ancelle deviennent les seigneurs majeurs de Furmeyer, du fait de l’achat de la terre de Furmeyer, en 1525, à Jaymonne Raymond Montrond, par Guélis II Rambaud.
Jean de Rambaud, meurt avant cela à la bataille de Cérisoles, le 11 avril 1544. En avril 1544, presque vingt ans après l'humiliation de Pavie où le roi François Ier est fait prisonnier par les soldats de son ennemi Charles Quint, la France reprend l'offensive en Italie. La guerre se déroule dans le Piémont, occupé par les Français depuis 1536. Partant d'Asti, une armée impériale, commandée par un soldat aguerri, Alfonso d'Avalos marquis del Vasto, se dirige vers la forteresse de Carignan, assiégée par les Français. Ces derniers, sous les ordres du jeune François Bourbon, comte d'Enghien marchent à leur rencontre. La première escarmouche entre les deux armées se déroule le jour de Pâques à Cérisoles, sans vainqueur. Le jour suivant, 14 avril, la véritable bataille voit la nette victoire de l'armée française. Les célèbres lansquenets, fers de lance de l'armée del Vasto, sont battus par les fantassins français. Lors de la bataille de Cérisoles, le 11 avril 1544, son père est grièvement blessé.
Quand le frère d'Antoine, Jean de Rambaud, meurt le 11 avril 1544, à la bataille de Cérisoles, laissant une veuve et trois très jeunes orphelins, Antoine devient l’aîné des fils Rambaud. Joseph Roman écrit qu’il s'est brillamment conduit, sous les ordres du maréchal de Brissac, ce que confirme le bulletin de la Société d'études des Hautes-Alpes. Ce Brissac, maréchal de France en 1550, se rend en Piémont, dont le roi lui donne le gouvernement général. Le bulletin de la Société de l'histoire du protestantisme français, nous dit d’Antoine qu’il signale sa valeur dans les guerres du Piémont. Lesdiguières précise lui-aussi que :
- Furmeyer s'y fignala en divers occafions. Il fournit une brillante carrière militaire, mais éphémère.
Au final, légionnaires et autres gens de pied du Dauphiné levés sous François Ier et Henri II sont le symbole de l’appel constant aux ressources humaines des frontaliers pour soutenir un effort de plus en plus dur, long et coûteux avec la maison de Habsbourg de l’autre côté des Alpes. Les autorités provinciales et locales se sont habituées aux multiples appels de la Couronne en conservant une part de tradition locale, signe d’une adaptation du bon vouloir du roi aux nécessités du terrain. Les hommes concernés ont, quant à eux, appris ou approfondi leur savoir sur la guerre à un tel point que leurs souvenirs et les pratiques acquises de l’autre côté des Alpes semblent être une partie des ressorts de la violence qui éclate au nom de la foi dans tout le royaume et plus spécifiquement en Dauphiné en 1562, où les hommes en armes se rangent derrière leurs chefs, tels Laurent de Maugiron ou le baron des Adrets[38].
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LES FURMEYER[]
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Guélis II Rambaud a quatre fils dont les trois capitaines Furmeyer et sept filles.
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JEAN RAMBAUD (1517 - 1544)[]
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Le fils aîné de Guélis II Rambaud, Jean de Rambaud (1517 - 1544) choisit très jeune le métier des armes, comme tous ses ancêtres avant lui, depuis plus de 500 ans. L’Edit du 4 juillet 1534 crée sept légions de chacune 6.000 hommes, dont celle du Dauphiné. Ces légions sont divisées en bandes de 1.000 hommes, commandées chacune par un capitaine assisté de 2 lieutenants et de 4 porte-enseignes, sans parler de 14 autres officiers des centeniers et des fourriers. Son père est l'un de ces capitaines. Jean de Rambaud devient l’un de ses officiers. En 1536, quand la Provence est envahie, Montmorency permet à la vaillante noblesse d’aller faire l’escarmouche contre les Impériaux. La retraite de Charles Quint se transforme en désastre.
Jean épouse Violante du Serre du Rivail (1518 - 1541), fille du coseigneur Georges du Serre de Rivail et Marguerite Martin de Champoléon[39]. Violante est née après le 11 avril 1517. Sa famille possède le mandement voisin de Montorcier et le hameau du Villard-Mouren. Tracée à Agnières en Dévoluy, dès le XIIe siècle, cette famille du Gapençais est divisée en trois branches, celle du sieur du Rivail; celle du sieur de la Grange et celle du sieur de Théze[40]. Un de ses ancêtres, Jacques du Serre, qui devait 600 livres tournois au Dauphin, dut lui vendre son fief 900 livres. La famille du Serre le racheta peu à peu. Ils sont seigneurs ou coseigneurs dans le Dauphiné de : Le Serre, Le Rivail, Saint-Nicolas de Montorcier, 1452-1767. Les Ricous, 1560. Orcières, 1627-1683. Le Puy Saint-Guillaume, Châteauvieux en partie, Saint-Julien - 1501. Saint-Léger, 1607-1678. Faudon, Chaillol, 1620-1661. Saint-Laurent du Cros, 1623-1625. La Motte du Caire. 1633, Melve, 1631-1682[41].
Malgré leurs idées réformées, ils vont être maintenus dans leur noblesse. Ils sont cités à l’arrière-ban et l’assemblée du second ordre de Gap, 1598 et 1609[42]. La famille de Violante du Serre gardera ses convictions religieuses. Au début des les guerres de religion, son frère Benoît du Serre, dit le capitaine Rivail, est nommé gouverneur de Tallard, par le frère cadet de feu son mari, Antoine Rambaud de Furmeyer, dit le capitaine Furmeyer. Il sera un fidèle compagnon d'armes d'Henri de Navarre (futur Henri IV) dans les armées protestantes. Son neveu Hercule sera gouverneur de la vallée de Mairia pour Lesdiguières, autre cousin des Rambaud.
Le blason de cette famille est :D'azur, au cerf passant d'or, au chef d'argent, chargé de trois roses de gueules, feuillées et tigées de sinople, selon un cachet sur un brevet de lieutenant de la compagnie du Serre, dans le Régiment de Dragons de Fimarcon, en 1678[43].
Violante meurt en 1541, ses cinq enfants seront donc orphelins très jeunes à la mort de leur père en 1544, à la bataille de Cérisoles, dans le duché de Milan. Les Français commandés par François de Bourbon, lieutenant général de François Ier en Italie, battent les Impériaux de Gast. Cette bataille de Cérisoles, le 14 avril 1544, facilite la conclusion de la paix à Crépy-en-Valois. Le bilan de la bataille s'élève à 12.000 tués. Cette victoire reste cependant sans lendemain. Montluc dit à ce sujet :
- Si on eut su faire profit de cette bataille, Milan était bien ébranlée. Mais nous ne savons jamais faire valoir nos victoires[44]. La destinée de la descendance de Jean nous est inconnue.
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ANTOINE RAMBAUD DE FURMEYER[]
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Antoine Rambaud de Furmeyer, dit le capitaine Furmeyer, est né en 1521 au château d'Ancelle et assassiné à Gap, en décembre 1565.
- Le premier capitaine auquel on pense, quand on parle des guerres de religion dans le Haut-Dauphiné, est Antoine Rambaud, seigneur de Furmeyer, dit le capitaine Furmeyer. Il fournit une carrière brillante, mais éphémère, puisqu'il n'est pas question de lui hors des années 1562 et 1563 écrit Joseph Roman dans "Les trois Furmeyer"[45].
Antoine Rambaud de Furmeyer, dit le capitaine Furmeyer, est le descendant d'une très ancienne famille noble de Guyenne, puis du Gapençais. Un valeureux officier des guerres en Piémont[46]. Ce grand capitaine, comme l'écrit Jacques Auguste de Thou[47], acquiert beaucoup de réputation[48] pendant les guerres d'Italie.
A la paix, il gouverne la place forte de Tallard (1559 - 1562). Divers indices semblent prouver que, au moins dans les Alpes, les Protestants se tiennent tout prêts à agir. Néanmoins ce n'est pas à eux qu'il faut imputer le commencement des hostilités; ils se lèvent en avril pour venger leur frères assassinés. Le baron des Adrets et Furmeyer (capitaine Rambaud, de Gap) les commandent, l'un dans tout le Dauphiné, l'autre dans le Gapençais[49].
Furmeyer s'insurge du fait d’une alliance entre sa tante et le frère de Guillaume Farel qui a fait de sa famille très catholique une famille très protestante[50][51][52] mais aussi vue l’influence de plusieurs membres du clergé de Gap qui adoptent les idées nouvelles[53][54]. Il rejoint le parti protestant. Un acte de rigueur du chapitre de Gap à l'égard de Jacques Rambaud de Furmeyer, son frère, est probablement aussi la cause immédiate de la prise d'armes des protestants du Gapençais. C’est en effet le 2 mai 1562, c'est-à-dire dix jours plus tard, qu'Antoine, qui porte par excellence le nom de Capitaine Furmeyer, s'empare de Gap. Avant il pend le Lieutenant général du Dauphiné qui a fait tuer un pasteur, un gentilhomme protestant et plusieurs paysans. Le futur Duc et Connétable, devient Enseigne Colonel de son cousin Furmeyer.
Furmeyer est de tous les affrontements qui ensanglantent le Dauphiné et la Provence, au début des guerres de religion (1562/63) :
- Pendaison du Lieutenant général du Dauphiné
- Prise de Gap (2 mai 1562)
- le siège de Tallard (4 mai 1562),
- les incendies de la Chartreuse de Durbon (4 juin 1562),
- la prise de Tallard (12 juin 1562)
- Furmeyer & Lesdiguieres dans Cisteron assiégé (4 juillet 1562)
- La bataille de Lagrand (août 1562)
- Furmeyer dans le Vivarais (24 septembre 1562)
- la bataille pour Beaurepaire (27 octobre 1562)
- la marche sur Grenoble (10/15 novembre)
- Bataille du Drac (16 novembre 1562)
- la prise de Serres (1er mars 1563)
- la prise de Romette (13 mars 1563)
Antoine est nommé par les réformés gouverneur des Montagnes, le Haut-Dauphiné (6 février 1653) et Lieutenant-général.
Jacques Rambaud de Furmeyer combat aux côtés de son frère aîné dans ses expéditions militaires et le conseille quand il est nommé en 1563 commandant des troupes réformées dans le Haut-Dauphiné, gouverneur des Montagnes, commandant à Gap, Embrun et Briançon, lieutenant général de la Reine-Mère[55]. Antoine Rambaud de Furmeyer, dit le capitaine Furmeyer, est assassiné à Gap, en décembre 1565.
Il ne se marie et ne laisse ni postérité, ni testament. Antoine meurt à 48 ans.
Le Dictionnaire historique, chronologique, géographique, généalogique, héraldique, juridique, politique et botanographique du Dauphiné nous dit que c'est :
Article détaillé : Antoine Rambaud de Furmeyer, dit le capitaine Furmeyer
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JACQUES RAMBAUD DE FURMEYER[]
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Jacques Rambaud de Furmeyer naît vers 1525, au château d’Ancelle, et est mort le 25 juillet 1594 dans son château d'Ancelle.
Jacques est le fils de Guélis II Rambaud et le frère d'Antoine Rambaud de Furmeyer, dit le capitaine Furmeyer[60], un membre de la famille Rambaud.
Dans sa jeunesse, Jacques Rambaud de Furmeyer est pourvu d’un premier canonicat, le 22 avril 1540[61], puis d’un autre à Rome[62][63]. Puis, il est prieur de Saint-Bonnet en mars 1544 (A.D. HA, G. 1609), sacriste de Veynes le 15 nov. 1559 et promu prévôt du Chapitre de Gap le 18 février 1551[64][65][66][67][68][69][70][71].
Du fait d’une alliance entre l'une de ses tantes et le frère du théologien et chef calviniste Guillaume Farel[72][73][74][75] et de l’influence de plusieurs membres du clergé de Gap ou des anciens officiers des Guerres d'Italie il adopte les idées nouvelles[76][77] :
- Il rejoint le parti protestant et s'y comporte encore plus vaillamment que son frère, Antoine Rambaud de Furmeyer, dit le capitaine Furmeyer[78].
Le 20 avril 1562 Jacques est déchu de ses fonctions de prévôt pour incapacité, car hérétique[79]. Cet acte de rigueur du chapitre de Gap à l'égard de Jacques Rambaud est probablement la cause immédiate de la prise d'armes imminente des protestants du Gapençais, de la première guerre de religion à Gap, selon Joseph Roman[80]. C’est en effet le 2 mai 1562, c'est-à-dire dix jours plus tard, qu'Antoine Rambaud de Furmeyer, dit le capitaine Furmeyer, celui qui porte par excellence le nom d'Furmeyer, s'empare de Gap.
Dans un premier temps Jacques de Rambaud combat aux côtés de son frère aîné dans ses expéditions militaires et le conseille quand il est nommé, en 1563, commandant des troupes réformées dans le Haut-Dauphiné, gouverneur des Montagnes, commandant à Gap, Embrun et Briançon, lieutenant général de la Reine-Mère[81][82].
Après la mort de ses frères, Jacques est gouverneur de La Bâtie-Neuve, bourgade à côté de Montgardin, au début de la Deuxième guerre de religion (1567 – 1568)[83]. Rambaud est nommé par Jean Flotte, seigneur d'Aurouze, gouverneur en Gapençais, puis gouverneur de Tallard en Gapençais le 26 décembre 1567, où il remplace Daniel Rambaud de La Buissière[84].
Jacques Rambaud de Furmeyer hérite des biens de ses frères en 1569 et de ceux de sa mère en l'année 1571. Il fait construire un temple en 1570, à Ancelle[85].
Ce Rambaud est nommé gouverneur général du Gapençais en 1571 et de Gap en 1576, pendant la cinquième guerre de religion (1574 - 1576), comme le confirme La Chenaye-Desbois[86][87][88][89][90][91].
Jacques est un mestre de camp, l'un des plus braves de son temps[92][93], employé par le parti protestant à d’importantes négociations avec le gouvernement du Dauphiné et la cour[94]. Jacques devient donc diplomate, l'un des commissaires chargé par les réformés de régler avec la reine Catherine de Médicis, les conditions de l'établissement de l’Édit de Poitiers (1577) dans le Dauphiné[95][96].
Jacques est également choisi pour être l'un des députés qui du 12 mai au 17 juin 1581 négocient dans le bourg de Mens avec les commissionnaires du parlement de Grenoble pour tâcher, mais en vain, de rétablir la paix en Dauphiné[97][98].
Enfin, au mois de juillet 1588, il est choisi par son cousin François de Bonne, duc de Lesdiguières pour traiter avec Saint-Jullin, gouverneur du Gapençais pour les catholiques, d'une trêve pour les villes de Gap et de Tallard[99][100][101].
Jacques Rambaud de Furmeyer redevient gouverneur de Tallard en 1585, après que le gouverneur de Provence en est chassé les ligueurs le 23 mai, avec l'aide de Jacques de Faudon. À la fin de sa vie, Jacques Rambaud de Furmeyer gère ses terres et rachète même le domaine de Prabaud. Il fait restaurer le château d’Ancelle.
Marié, le 3 mai 1565, avec une noble catholique, Louise de Moustiers (1545 - 1607), Jacques de Furmeyer, Coseigneur d'Ancelle, de Veynes et Montgardin, très malade, rédige un premier testament le 5 octobre 1580 (ADHA Série G 1592), puis un autre, à la fin de sa vie, le 18 juin 1591 (F. Vallon-Corse). Il nomme Jean de Rambaud de Beaurepaire, son fils naturel, en partie son héritier, mais ses neveux et nièces héritent du reste. Il charge Jean de Rambaud de porter son nom et ses armes[102][103]. Celui-ci est légitimé par le roi Henri IV de France, en 1595[104].
L'acte de sépulture de Jacques Rambaud de Furmeyer figure sur le registre des protestants d'Ancelle[105].
Article détaillé : Jacques Rambaud de Furmeyer
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LES AUTRES DESCENDANTS DE GUÉLIS II[]
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Joseph Roman dans Bulletin historique et littéraire / Société de l'histoire du protestantisme français. 1882 nous dit que :
- Ce ne fut pas un seul, mais en réalité trois frères Rambaud de Furmeyer qui embrassèrent le protestantisme et le soutinrent l'épée à la main dans le Gapençais.
Le nom des enfants de Guélis Rambaud et d'Anne Matheron nous est révélé par deux documents tout à fait authentiques, c'est-à-dire par les testaments de Jacques Rambaud, leur frère, datés de 1576 et 1590. Il en résulte que Guélis Rambaud a trois fils et sept filles mariées à autant de capitaines, qui tous sont la souche de familles protestantes.
Le capitaine Guélis II Rambaud de Furmeyer teste le 9 mai 1568[107], et le 9 mars 1569. Il doit avoir 78 ans.
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Daniel Rambaud de La Buissière († 1569/1576)[]
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[[[Fichier:A299.jpg|thumb|260px|Les Furmeyer sont gouverneurs du château de Tallard.]]
Gabriel de Rambaud appelé par la suite Daniel Rambaud de La Buissière (1524 - 1569), est un homme de guerre, comme ses ancêtres avant lui, quoiqu'il soit avant cela clerc et chanoine. Daniel Rambaud va être le second capitaine Furmeyer à la mort d'Antoine Rambaud de Furmeyer, dit le capitaine Furmeyer.
Daniel suit la carrière des armes. En 1562, Antoine Rambaud de Furmeyer, dit le capitaine Furmeyer marche sur Gap. A ses côtés, on compte ses deux frères, Jacques Rambaud de Furmeyer, l'ancien prévôt du chapitre, et Daniel Rambaud de La Buissière, les trois frères Albert, Jean et Pierre Martin de Champoléon, les deux Chapans, surnommés les Parisiens, Jean Bontoux, seigneur de la Salette, et François de Bonne, son parent, Gaspard de la Vilette, Simon et Gaspard de Montauban du Villard, Sébastien de Roux, dit le capitaine Bastien, Salomon Arabin, dit le capitaine Roure, Benoît du Serre, seigneur du Rivail, le jeune Benoît de Montorcier et bien d'autres braves hommes d'armes, la plupart originaires du Champsaur, du Gapençais et du Trièves. La marche de ce petit corps d'armée doit se faire nuit, car, à Gap, les papistes ne doivent pas se douter en aucune manière de ce qui se prépare. Il est connu seulement par la part active qu'il prend par surprise de Romette en 1563, et par le testament de Jacques, son frère, daté de 1576. A cette époque Daniel Rambaud de La Buissière est déjà mort, laissant seulement un fils d'une demoiselle Berdolle nommé Abraham.
Antoine Rambaud de Furmeyer, dit le capitaine Furmeyer l'envoie à Grenoble. Il traverse le Champsaur, amenant à Grenoble le 11 mai 1562, 50 chevaux (cavaliers) et plusieurs compagnies de gens de pied. Le château de La Buissière défend l'accès vers Grenoble depuis la rive droite de l'Isère dès le XIIer siècle. La forteresse est située sur une colline dominant l'ancien bourg fortifié. Il est longtemps la possession des dauphins de Viennois (surnommée Château Dauphin). Le baron des Adrets rentre à Grenoble, où il rétablit l'ordre, sans commettre pour une fois d’abominables excès. Furmeyer quitte la ville et prend La Mure, Mens... , mais il ne peut s’emparer du fort de La Buissière. Par la suite Daniel Rambaud de La Buissière, le second capitaine Furmeyer prend la forteresse de La Buissière (surnommée Château Dauphin) défendue par les catholiques, d'où son surnom.
Gabriel/Daniel transige avec Marguerite Blanvine et Gaspard de la Villette, son beau-frère, le 29 juin 1563, au sujet de Montgardin. Daniel se fait lui aussi appeler capitaine Furmeyer, mais son surnom dans les livres d’histoire est Buissière ou La Bruyère ou bien encore Brussailles. Il existe un document acte où il est dit encore clerc, le 1er février 1564. Il est également cité le 7 octobre 1566.
Après la mort de ses frères, en 1566, Jacques Rambaud de Furmeyer, devient gouverneur de La Bâtie-Neuve, bourgade à côté de Montgardin, au début de la Deuxième guerre de religion (1567 – 1568)[108]. Rambaud est nommé par Jean Flotte, seigneur d'Aurouze, gouverneur en Gapençais, puis gouverneur de Tallard en Gapençais le 26 décembre 1567, où il remplace son frère Daniel Rambaud de La Buissière[109]. Il est sieur de Montgardin ce 26 décembre 1567 après la mort d'Antoine Rambaud de Furmeyer, dit le capitaine Furmeyer. Ce Rambaud est nommé par Jean Flotte, seigneur d'Aurouze, gouverneur de Tallard en Gapençais, le 26 décembre 1567[110].]. Tallard et Serres sont les deux places fortes réformées du Haut-Dauphin.
Jean Flotte est le successeur de son frère, Antoine Rambaud de Furmeyer, dit le capitaine Furmeyer, comme Gouverneur des montagnes. Ils s'emparent de Gap, en 1568, avec le secours de quelques provençaux religionnaires. Daniel teste le 9 mars 1569[111], et est décédé avant 1576, certainement en se battant contre les carcistes. Le testament de Jacques Rambaud de Furmeyer, son frère, daté de 1580, confirme qu’il est mort.
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Marguerite de Rambaud (ca 1516 - 1575)[]
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¤ Marguerite de Rambaud (ca 1516-1575) est née vers 1516. C’est la fille aînée de Guélis Rambaud de Furmeyer et d’Anne Matheron de Peynier[112]. Marguerite se marie le 4 janvier 1535, à Furmeyer, avec Simon de Montauban du Villard (1500-1550), fils de Parceval de Montauban et Antoinette Allemand[113]. L'Armorial haut-alpin nous dit que c'est une famille réformée descendante de Raymond Artaud de Montauban, né vers 1470. Il quitte le nom d'Artaud et ne conserve que celui de Montauban. La première maison de Montauban a commencé avec Raymond de Montauban, second fils de Raymond de Mevouillon vers 1110, en Provence. Simon de Montauban est seigneur de Jarjayes, du Villard, de Saint-André et de Notre-Dame en Bauchaine.
La dot de Marguerite de Rambaud est de 800 écus d'or. C'est une somme importante. L'écu, en 1533, vaut 45 sous deniers[114]. Sa dot est donc de 36.000 sous. En 1500, un artisan gagnant environ 4 sous par jour, cela représente 9.000 journées de travail d'artisans 25 années.
Le blason des Montauban est : De gueules à 3 tours crénelées d'or, 2 et 1[115][116][117][118].
Simon de Montauban est le frère de Jeanne Montauban du Villard (1492 - 1527), qui est peut-être la mère d'Honorat Rambaud. Montauban est né vers 1500 et seigneur de Jarjayes, du Villard, des mandements de Saint-André, de La Faurie. Il acquiert du Dauphin la juridiction des terres de la paroisse de Notre-Dame du Villard, en 1535 (Saint-André Les Fauries). Il devient coseigneur du Villard, en 1535 et achète en 1550 La Beaume. Simon ne devient protestant qu'en 1595. Marguerite Rambaud teste le 20 juin 1542[119] et le 24 décembre 1574[120]. Elle hérite de 100 écus d’un de ses frères.
Certains de leurs enfants héritent des biens des Rambaud. Simon de Montauban du Villard et Marguerite Rambaud de Furmeyer ont six enfants qui jouent un rôle prépondérant parmi les protestants du Dauphiné, selon Joseph Roman, le spécialiste de l’histoire du Dauphiné. Ils sont les ancêtres des Montauban-Rambaud ou du Villard et des Flotte de Montauban et au XVIIIe siècle du marquis de Condorcet. La plupart de leurs descendants devront émigrer au moment de la Révocation de l'Edit de Nantes.
- Parmi eux une Honorade de Montauban-Rambaud. Roman parle de son mari, Claude de Chappan (1540 - 1597), dans Actes et Correspondance du Connétable de Lesdiguières, comme propriétaire du château du village de Château-Chappa en 1588. Les troupes protestantes se réfugient pendant trois jours chez ce capitaine.
- Gaspard de Montauban-Rambaud (1545 - 1624), gouverneur de Serres de 1576 à 1581, puis gouverneur de la citadelle de La Mure en 1580. Il prend Gap en 1577 pour le compte de Lesdiguières. En 1590, il est le maître de l'artillerie de Lesdiguières. Il est nommé, en 1597, bailli des Montagnes, fonction qu’il occupe jusqu'en 1618. Il est également gouverneur de Gap de 1593 à 1619. Gaspard de Montauban-Rambaud est général des armées de Genève en 1602, puis colonel d'infanterie dans l'armée française. Syndic de la noblesse du Dauphiné, député par la noblesse des Alpes à tous les Etats de la province, il est également envoyé par les protestants à plusieurs synodes. Le roi le fait gouverneur d'Embrun, le 15 juin 1610. Gaspard de Montauban-Rambaud meurt le 22 novembre 1624 à Grenoble[121]. Gaspard a pour épouse Catherine de Flotte (1560-1627), fille du Capitaine Jean de Flotte et Ysabeau du Puy-Montbrun...
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Anne de Rambaud (1522 - 1581)[]
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¤ Anne de Rambaud (1522 - 1581) se marie à Veynes, en 1535, avec Michel Gras de La Tour (1510-1584), fils de seigneur Guillaume Gras et Hélène de Forbin. Les Gras sont seigneurs sous la haute protection de la puissante abbaye de Cluny depuis le XIe siècle. Leur blason est : D'azur au lion d'or lampassé de gueules et trois traverses du même brochant sur le tout[123]. Seigneurs de Saint-Maurice et de la Tour dans le Valgaudemar, leur nom court tout au long des siècles suivants, comme ceux de leurs descendants Clémence d'Ambel et Guillaume Peyrouse. Les domaines de ces derniers forment plus tard les territoires de deux communes du même nom, fusionnées en 1962, pour former La Chapelle-en-Valgaudemar, qui conservent au XXIe siècle les armes de ces illustres ancêtres.
Cette famille a laissé les siens à Azincourt, à Varey, à Fornoue et d'une façon générale partout où la monarchie invitait à se faire tuer[124]. Seigneurs du Valgaudemar, ils suppriment les droits féodaux dont sont redevables leurs paysans, bien avant la nuit du 4 août 89. Michel, seigneur de Saint-Maurice et de La Tour y construit une maison forte. Le dernier des Gras connu est signalé à Corps, en 1680, comme étant de la Religion Réformée. A côté d’un tronc principal bien fixé dans la montagne, il existe des Gras dans les milieux judiciaires de Gap du XIIIe au XVIe siècle. Michel Gras de La Tour et Anne de Rambaud ont six enfants, dont :
- Benoîte Gras de La Tour, future dame de Gardanne, épouse Jean d'Arcussia, seigneur de Gardanne en Provence, fils de Gaspard et de Marguerite de Glandevès[125], conseiller en la Cour du Parlement de Provence, protestant, d’une famille qui porte : D'or à une fasce d'azur accompagnée de trois arcs de gueules, posés deux en chef et un en pointe. Artefeuil et après lui La Chesnaye des Bois vont donner des généalogies attribuant à cette famille pour auteur Elysée d'Arcussia, seigneur de l'île de Capri près de Naples, général des galères de Frédéric Barberousse, qui maria, en 1191, sa fille Isabelle à Christophe Constantin. D'après la tradition, cet Elisée descendrait des anciens ducs d'Amarsis au royaume de Naples, qui, vers la fin du XIe siècle, auraient été dépouillés et exilés par Tancrède de Normandie. Artefeuil fait remonter la filiation suivie à François d'Arcussia qui fut au XIVe siècle secrétaire de la reine Jeanne et qui épousa Philippe Rossa. Il en laissa, entre autres enfants, Jacques, secrétaire de la reine Jeanne qui fut créé par cette princesse en 1375 grand chambellan du royaume de Naples, reçut d'elle donation de terres considérables et mourut dans l'île de Capri en 1386. Louis, mari de Catherine de Castellane, et décédé en 1462, fut l'auteur de la branche qui s'est perpétuée avec éclat en Provence. Celui-ci fut père de Louis d'Arcussia qui épousa en 1480 Madeleine d'Esclapon, dame d'Esparron, grand-père de Jean d'Arcussia, seigneur d'Esparron qui continua la lignée et bisaïeul de Philibert d'Arcussia d'Esparron qui est admis dans l'ordre de Malte en 1545. Onze autres membres de la famille vont être dans la suite admis dans le même ordre.
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Jeanne de Rambaud (1527 - ?)[]
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¤ Jeanne de Rambaud (1527 - ?) se marie avec Balthazar de Jouven du Mas, fils de Guigues et d’Anne de Chypre, en janvier 1553. Famille du Trièves, dont il nous reste trois branches[126], qui porte : D'azur à trois pals d'or; au chef d'argent, chargé de trois mouchetures d'hermine. Balthazar, seigneur du Mas, cité en 1577, est de religion réformée, d’une famille non possessionnée en Gapençais, mais qu'on y rencontre occasionnellement. Il habite ------ . Le 3 juillet 1577, chez maître Jean Mutonis, Noble Balthazar Jouven, seigneur du Mas au Monestier-de-Clermont donne une quittance pour 400 Florins à Jacques Rambaud de Furmeyer, son beau-frère, fils de Gallis et Anne Mataronne pour le restant de la dot de sa femme. Quand le colonel Daniel de La Villette, un de ses neveux, se marie en 1587, il figure parmi les seigneurs et capitaines protestants présents au mariage avec Jacques Rambaud, seigneur de Furmeyer, Gaspard de Montauban, seigneur du Villard, Georges et Claude Arnaud, seigneur de Pragentil, Georges de Serre, dit Maubel de La Plaine, Alexandre de Serre de Saint-Laye, Charles de La Serre... Il meurt au combat le 3 juillet 1587. Balthazar et Jeanne ont un fils :
- Capitaine Guigues de Jouven (1554 - 1581), dit Roissas, est un véritable héros, dont parlera Voltaire. Il défend avec courage la ville de Livron, dans la Drome, contre les troupes d’Henri III. Lors de ces guerres de religion, Livron assiégée par les troupes de Henri III, repousse plusieurs fois les assauts de l'armée royale (1574-1575). Cet échec fait grand bruit et Livron, bastion protestant, devient célèbre. Une lettre anonyme est envoyée à Voltaire :
Que François de Bourbon, dauphin d'Auvergne, vint assiéger Livron, et ouvrit la tranchée le 23 juin 1574 ; que la brèche étant praticable, il fit donner un assaut; qu'il fut repoussé, et obligé de se retirer... Que le roi s'étant rendu au camp sous Livron, le 13 janvier, les assiégés criérent du haut des murailles: Assassins, que venez-vous chercher ici? Est-ce pour nous surprendre en nos lits, et nous égorger comme vous avez fait à l'amiral, Non, ce n'est pas à des hommes sans défense, c'est à des gens armés que vous avez à faire; à des gens à qui vos perfidies passées ont appris à se tenir sur leurs gardes; montrez-vous, jeunes mignons; venez à prouver, à vos dépens, s'il est aussi aisé que faire tête seulement à nos femmes; que n'ayant aucun espoir de réduire la place, le roi ordonna de lever le siège; que les assiégés, après une des plus belles défenses dont l'histoire fasse mention, suivirent l'armée dans sa retraite, et taillèrent en pièces presque tous les Suisses.
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Isabeau de Rambaud (1529 - 1581)[]
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¤ Isabeau de Rambaud (1529 - 1581) est la deuxième fille de Guélis II Rambaud de Furmeyer et d'Anne Matheron de Peynier. Elle est dite dame de Furmeyer sur le testament de son père. Elle se marie le 21 juin 1545, à Veynes[127] avec Gaspard de La Villette (1525 - 1571). Son mari, fils d'Antoine et d’Étiennette de Perdrix, coseigneur de Veynes (1543-1571), devient coseigneur de Furmeyer, le 21 janvier 1545.
Les La Villette portent : De gueules à une tour ronde d'argent, maçonnée, couverte et crénelée de sable, jointe à un avant-mur crénelé de 3 pièces et portillé du mesme, et posé sur une terrasse de sinople. Son mari se convertit à la Religion Réformée (R.R. ou R.P.R. Religion Prétendue Réformée, pour les papistes). Gaspard de La Villette part à la guerre dès le début des guerres de religion. Malgré la situation politico-militaire, Antoine Rambaud de Furmeyer, dit le capitaine Furmeyer et son frère Daniel qui lui succédera à sa mort – doivent transiger avec Marguerite Blanvine et Gaspard de la Villette, leur beau-frère, le 29 juin 1563.
Dès 1564, elle fait un long procès à son frère, Jacques Rambaud de Furmeyer, au sujet de la succession paternelle. Isabeau et Gaspard héritent d'une partie de Furmeyer, en 1566, à la mort d'Antoine Rambaud de Furmeyer, dit le capitaine Furmeyer, gouverneur du bailliage des Montagnes (le sud du Dauphiné). Isabeau fait à nouveau un long procès à son frère Jacques Rambaud de Furmeyer, cette fois-ci pour le titre de seigneur de Furmeyer. Celui-ci est appelé capitaine Furmeyer à la mort de son frère. Isabeau de Rambaud prétend que ce titre et celui de seigneur majeur de Furmeyer reviennent à son mari qui est déjà coseigneur de cette terre et capitaine. Guélis II Rambaud, teste le 9 mars 1569. Isabeau fait un autre procès à son frère Jacques Rambaud de Furmeyer, au sujet de la succession paternelle. Sa mère, dégoûtée de son attitude, fait hériter ce frère cadet, Jacques Rambaud de Furmeyer, de la totalité de ses biens.
Pendant ce temps la guerre fait rage. La vie de Lesdiguières nous apprend que :
- Depuis l'an 1570, nos troupes victorieuses se logèrent dans Loriol, le fortifièrent et y fut mis Gouverneur monsieur de Mirambeau. Monsieur des Diguières retourna à Corp avec messieurs de Champollion, de Saint-Jean, de Polligny, Bardonnanche, la Villette, de Gap et Saint Germain, et fortifièrent Corp.
Ils se battent le 22 juillet 1570 contre 4.000 catholiques. Gaspard de La Villette est tué en 1571[128].
Malgré sa soif de l'or, Isabeau est une protestante très courageuse. Le 11 février 1572, elle permet aux protestants d'avoir la liberté de culte à Furmeyer. Voilà ce que nous en dit Dans la vallée du Buëch, de l'abbé Allard. Dans ce livre il aborde le sujet oublié du renouveau de la religion protestante à Veynes :
- L'Edit de St Germain, 2 août 1570... concédait le libre exercice de la Religion Protestante dans les faubourgs de deux villes par province. ... Isabeau de Rambaud, veuve de noble Gaspard de la Villette, et Jean, son fils, présentèrent le 12 février 1572 une requête... Ils demandaient que les défenses à eux faites d'exercer librement la nouvelle religion au terroir et juridiction de Veynes fussent levées. Après examen, les délégués (pour faire exécuter l'Edit en Dauphiné) accordèrent la permission sollicitée... Jean de la Villette, le 22 du même mois 1572, déclara au bailliage que le dit culte de la nouvelle religion se ferait dans son château, sous sa responsabilité personnelle[129].
D’après l'armorial des Haute-Alpes, elle est décédée après 1580[130], certainement en 1581, à Veynes. Malgré les procès faits par leur mère, leurs enfants hériteront en partie de Jacques Rambaud de Furmeyer. Certains généalogistes pensent que son mari s’est remarié avec une certaine Anne Bosse. Nous savons pourtant par différents actes qu’elle est veuve. Gaspard et Isabeau ont huit enfants, dont :
- Le colonel Daniel de La Villette (1547 - 1596) devient un lieutenant très apprécié par Lesdiguières. Du despuis scavoir l'an 1570, nos troupes victorieuses se logerent dans Loriol le fortiffierent et y fut mis gouverneur monsieur de Mirambeau. Monsieur des Diguières retourna à Corp avec messieurs de Champollion, de Saint-Jean, de Polligny, Bardonnanche, la Villette de Gap et Saint-Germain, et fortifierent Corp. Il tue en duel à Montmaur, en 1580, le capitaine Claude Sauret, seigneur d'Aspremont, ce qui faillit provoquer une guerre civile dans les Alpes, affirme Joseph Roman. Il se marie à Gap avec Madeleine Martin de Champoléon, fille d'Aubert et de Magdeleine du Gua. Sont présents à son mariage le 19 avril 1587 : Jacques Rambaud de Furmeyer, Balthazar de Jouven, seigneur du Mas, Gaspard de Montauban, seigneur du Villars, Georges et Claude Arnaud, seigneur de Pragentil, Georges de Serre dit Maubel de La Plaine, Alexandre de Serre de Saint-Laye, Charles de La Serre… En 1591, Bellecombe est dévasté par l'armée des Napolitains et des Espagnols. Cette même armée est défaite en septembre à Pontcharra par Lesdiguières. Daniel se couvre de gloire dans une nouvelle bataille de Pontcharra (1591), un siècle à peine après la naissance de Bayard. Lesdiguières disperse au cours de cette bataille de Pontcharra (1591) les troupes hispano-savoyardes. Daniel de La Villette commande un régiment de fantassins qui porte son nom. Son régiment et lui sont à la bataille de Cavour, en novembre 1592. Gouverneur des Montagnes, comme son oncle, Antoine Rambaud de Furmeyer, dit le capitaine Furmeyer, le premier capitaine Furmeyer, Daniel hérite de son autre oncle, Jacques Rambaud de Furmeyer et de sa famille, de Furmeyer (1590/1600) et de surtout de Veynes (1570 - 1587). A la mort de Jacques Rambaud de Furmeyer, son oncle, Prabeau lui revient également. Daniel teste à Veynes, le 4 novembre 1595. Bizarrement, une des brus de Daniel donnera de l’argent pour créer un séminaire à Tallard. Un marquis de La Villette de Furmeyer sera un membre de la noblesse très actif à Grenoble, en 1789. La très ancienne famille des La Villette s’éteint au XIXe siècle.
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Alix de Rambaud (1535 - 1605)[]
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¤ Alix Rambaud épouse Pierre de Beaufort, de la Mure, dont la famille toujours fixée dans le même pays, s'est éteinte au XVIIIe siècle, fidèle à la réforme après avoir fourni pendant deux siècles de nombreux capitaines aux armées royales.
Alix de Rambaud (1535 - 1605), demoiselle du Collet, (1535 - 1605) épouse, avant le 12 janvier 1577, le capitaine Pierre de Beaufort, de La Mure. Les Beaufort portent : D'argent, à la bande de sable, accompagnée de 3 molettes du mesme en chef posées 2 et 1, et une tour d'argent maçonnée de sable en pointe. Cette famille Beaufort, toujours fixée dans le même pays, s'est éteinte au XVIIIe siècle, fidèle à la réforme, après avir fourni pendant des siècles de nombreux capitaines aux armées royales. Pierre est le descendant d'Isnard de Beaufort, cité en 1280, comme seigneur de Bréziers et Rochebrune. Au début des guerres de religion des courriers sont changés avec les chefs catholiques et le roi pour essayer de trouver un arrangement. Ses courriers sont tous signés Lesdiguiéres, Morges, Furmeyer (= Antoine Rambaud), Vercoyran et Beaufort. Dans le Rouergue, le capitaine Beaufort libère Pont de Camarés avec une compagnie. Il passe par Millau et investit la ville haute, le 23 janvier 1563, sans combat. Pierre meurt avant le 12 janvier 1577, certainement au combat.
Alix de Rambaud est veuve. Elle se remarie avec Marcellin de Bosse (1535 - 1612), seigneur du Collet, connu aussi son nom de guerre, Marcellin de Guibert. Il est le fils de Benoît et d'Antoinette d'Agoult[131]. Les Bosse, famille noble de Briançon, citée dès 1339, portent : D'azur à la tour ronde ouverte, ajourée et crénelée de quatre pièces d'argent, maçonné de sable, une porte et une fenêtre d'or[132][133][134][135]. Cette famille donne des chefs de partis protestants au moment de la Réforme. Marcellin de Bosse, sieur du Collet, est désigné sous le nom de Marcellin de Guibert, dans des actes conservés en G 1592 et 1593 en 1577. Nous avons une quittance de 300 francs par Marcellin de Guibert, sieur du Collet, à noble Jacques de Rambaud, seigneur de Furmeyer, frère de la dite en déduction de sa dot[136][137][138]. En 1590 et 1610, il est désigné comme Marcellin de Bosse[139]. Il compromet le 10 janvier 1590[140]. est cité en 1610[141] et le 25 octobre 1610[142]. Il teste dès 1594[143]. Ce lieutenant de Lesdiguières, commandant la place de Barcelonnette en 1590, promet de se rendre dès que l'artillerie piémontaise sera en face des murailles de la ville, du fait des peurs des populations civiles déjà durement éprouvées. Le comte de Saluces affirme qu'un accord est signé dans ce sens[144] et que Saint-Front envoie chercher l'artillerie à Coni. Pendant ce temps, du Collet fait connaître sa situation à Lesdiguières et à La Valette, qui lui envoient deux cents hommes de cavalerie et cinq cents fantassins.
Alix de Rambaud, dite Mademoiselle du Collet[145] habite la maison des Charranges. Elle est dame en partie de Montgardin et reçoit l’hommage lige de Guillaume Guion, le 2 février 1598. Elle révoque des procureurs[146]. Elle teste à Gap, le 4 août 1594, en faveur de son petit-neveu Jean Rambaud de Beaurepaire, fils naturel de Jacques de Rambaud, mais n’oublie pas différents autres membres de la famille, puis refait le même testament le 27 janvier 1605[147]. Elle meurt quelques heures après.
Marcellin de Bosse se remarie avec Louise de Rousset, fille d'Albert et de Louise de Grimaldi, veuve de Claude de Sauret d'Apremont, puis d'Impérial d'Ausize, comte de Camerane[148]. Albert, son père, a épousé Louise de Grimaldi, fille du seigneur d'Antibes et de la Dame de Quiqueran de Beaujeu qui après la mort de son mari se retire au château de Prunières. Les Quiqueran de Beaujeu et les Grimaldi sont déjà des familles illustres. Alexandre, un de leurs fils, tue en duel en 1620 Albert de Rousset, son cousin, fils de Louis et de Philippine de Combourcier.
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NOTES ET RÉFÉRENCES[]
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- ↑ Société de l'histoire du protestantisme français. 1866 Joseph Roman, Les Trois Furmeyer.
- ↑ Inventaire sommaire des Archives départementales antérieures à 1790, Archives départementales des Hautes-Alpes, Impr. Jouglard père et fils, 1897, v.4, p.367.
- ↑ AD HA.G 1513
- ↑ L'estat politique de la province de Dauphiné, Tomes I-III, Chorier, Nicolas (1612-1692), R. Philippes (Grenoble) 1671-1672.
- ↑ Olivier d'Hauthuille, Héraldique et Généalogie n° 94 janvier-février 1985, note 13, page 4.
- ↑ Les temps modernes
- ↑ Proceedings of the Huguenot Society of London, Huguenot Society of London – 1937.
- ↑ BMG R 8670, 1281
- ↑ Société de l'histoire du protestantisme français. 1866 Joseph Roman, Les Trois Furmeyer.
- ↑ Inventaire sommaire des Archives départementales antérieures à 1790, Archives départementales des Hautes-Alpes, Impr. Jouglard père et fils, 1897, v.4, p.367.
- ↑ AD HA.G 1513
- ↑ BMG R 8670, 1281
- ↑ BMG R 8670, 1281
- ↑ Dictionnaire universel de la noblesse de France, T. 2 , Courcelles, Jean-Baptiste-Pierre (1759-1834), au bureau général de la noblesse de France (Paris) 1820-1822.
- ↑ Ref G 1092 et Minutes de maître Bertrand, notaire à Serres, Filiation E 178.
- ↑ Société de l'histoire du protestantisme français. 1866 Joseph Roman, Les Trois Furmeyer et Inventaire sommaire des Archives départementales antérieures à 1790, Archives départementales des Hautes-Alpes, Impr. Jouglard père et fils, 1897, v.4, p.367.
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