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Pierre Darcy
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Pierre Darcy est né le 3 avril 1870 au 78 rue de Chaillot, Paris (XVIe). Arrêté par les bolcheviques, il décède dans la nuit après sa libération des geôles de la Tcheka, la prison de la Boutyrka ou des Boutyrki, à Moscou, le 23 décembre 1918[2], du fait des suites de mauvais traitements[3]. L’enterrement a lieu à Saint-Louis-des-Français à Moscou[4]. Il est enterré au cimetière des Étrangers de cette ville[5]. Pierre Darcy est mort pour la France. Le Gaulois : littéraire et politique, du 30 octobre 1927 nous dit que son corps est ramené en France. Son inhumation a lieu en octobre 1927 à Dijon.
Pierre Darcy est fils du célèbre homme d'affaires Henry Darcy (1840 - 1926), qui est Président du Comité des Forges[6][7] et président de la Compagnie des forges Châtillon-Commentry et Neuves-Maisons.
Dès 1891, ses études classiques et son service militaire terminé avec le grade de lieutenant de cavalerie de réserve, Pierre Darcy s'initie aux activités industrielles dans l'affaire familiale et commence à travailler comme ingénieur stagiaire aux usines Saint-Jacques de Montluçon[8].
Au printemps de l'année 1895, Pierre Darcy, devenu industriel, va pour la première fois en Russie afin de participer au développement de l’industrie métallurgique russe. À cette époque, en effet, la Compagnie des forges Châtillon-Commentry envoie une mission technique en Russie. Elle le fait à la demande d'un groupe financier organisé par la BIP (Banque internationale de Paris) qui se propose de créer un établissement métallurgique. Il va au cœur de l’Oural métallurgique qui est à l’époque au centre de toutes les attentions des financiers et industriels d’Europe. Pierre Darcy joue un rôle éminent dans la Société métallurgique de l’Oural-Volga, créée le 13 mai 1896, usines à Tzaritzine, sur le Bas-Volga[9]. Elle est en lien avec la BIP Banque internationale de Paris qui la finance en partie.
En assumant la direction des nombreuses entreprises métallurgiques, Pierre Darcy mène une politique orientée vers l'accélération du processus de concentration de l'industrie russe en catégorie de monopole. Acteur majeur du développement de l’industrie métallurgique en Russie au début du XXe siècle[10].
Darcy est le créateur en juillet 1902 et chef du Cartel Prodameta et le représentant du groupe financier et industriel franco-belge[11].
Pierre Darcy est membre du conseil de la Compagnie des forges Châtillon-Commentry et Neuves-Maisons de 1905 à 1919[12].
En 1910, Pierre Darcy organise en un seul groupement les sociétés Oural-Volga, Donets-Ûrievka et La Providence Russe. La création de ce consortium avait pour but de regrouper et de rationaliser la production de ces trois sociétés métallurgiques ...[13].
Entre 1908 et 1913 les entreprises françaises en Russie se multiplient. Seule la révolution de 1917 stoppe cet élan. Les promoteurs comme Pierre Darcy (fils du président du comité des Forges) et le banquier Villars (président de la Banque de l'Union parisienne) conçoivent des projets grandioses[14]. Pierre Darcy, agit depuis plus de vingt ans en Russie, comme représentant de la BUP (Banque de l'Union parisienne) et de Schneider[15].
Pierre Darcy est Président de l'Association française de bienfaisance de Petrograd, de l'Alliance française, de l'hôpital français, de la Chambre de commerce française de Petrograd, de l'Union des Sociétés métallurgiques de Russie, Vice président de la Chambre franco-russe[16][17]. Du fait de toutes ses activités il est fait Chevalier de la Légion d'Honneur en 1912.
Pierre Darcy habite, avant la guerre mondiale, au 3 avenue Matignon dans le (VIIIe), assez près du rond-point des Champs-Élysées, où a habité au siècle précédent Heine et 20 rue Galernaya, District de l'amirauté, à Saint-Petersbourg. A Moscou Gabriel-Yakov Guenzburg, baron, fils d'Horace Guenzburg, qui est Directeur général d'une chaîne d'entreprises de bateaux à vapeur sur la rivière Sheksna, Banquier, propriétaire de mines d'or, philanthrope, président de la communauté juive de Saint-Pétersbourg, président de l'ICA... habite aussi à cette adresse[18].
Pierre Darcy, attaché commercial à l'ambassade de France, est mandaté par les alliés, après la rupture des relations diplomatiques avec le Gouvernement révolutionnaire, pour négocier avec les bolcheviks[19]. Il est peu à peu nommé représentant des différentes colonies dont les ambassades partent. La liste est longue. C'est ce rôle librement assumé d'intermédiaire entre notamment les prisonniers et les révolutionnaires qui va précipiter sa mort.
Pierre Darcy meurt à Moscou le 23 décembre 1918, après avoir été emprisonné plusieurs mois par les Bolcheviques.
Henry Darcy (1895 - 1916) et Gérard Darcy (1898 - 1918), ses neveux, sous-lieutenants, sont Morts pour la France en juin 1916 et août 1918[20].
Pierre Darcy est cité à l'ordre de la Nation, dans le Journal officiel, du 27 octobre 1927 :
- arrêté, remis en liberté provisoire, puis invité à nouveau à comparaître devant les tribunaux, a refusé l'évasion préparée par ses amis [l'ambassadeur du Danemark] afin d'éviter de prévisibles représailles. S'est sacrifié pour sauver ses compatriotes. Tous nos compatriotes pour lesquels M. Darcy s'est sacrifié le considèrent comme un martyr de la foi jurée[21].
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SA FAMILLE, SA JEUNESSE[]
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Cette famille de la haute bourgeoisie bourguignonne est originaire d'Epinac-les-Mines.
Pierre Darcy (1618 - 1686) ou d’Arcy, s'y installe, en 1673. Il est capitaine au régiment de Picardie, comme cette unité participe à la Guerre de Hollande (1672 à 1678) on peut imaginer qu'il est blessé et invalide. Il est vraisemblablement originaire du département de l'Yonne, selon Gustave Chaix d'Est-Ange [22], mais on ne sait rien sur la profession paternelle. Il semble y avoir à cette époque une certaine similitude entre les grades des pères et ceux des maris à la fin de leur carrière. Ainsi on voit deux filles de capitaine épouser des capitaines. Les capitaines du régiment de Picardie, notre plus ancienne unité militaire, l'un des cinq Grands Vieux, sont souvent de familles de hobereaux, voir plutôt d'aristocrates, comme le chevalier de Monteil, capitaine au régiment de Picardie, a trois frères dans les armées du roi qui deviendront tous officiers généraux[23]. Un Procureur d'office c'est l'officier nommé par le seigneur, chargé de la cours de justice seigneuriale. Le comté d'Epinac passe à la famille de Clermont-Tonnerre.
On trouve M. Darcy, demeurant à Nemours, pourvu en 1783 de l'office anoblissant de Conseiller du roi en la chancellerie près le Parlement de Metz[24].
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Sa famille[]
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Claude Darcy et Simonne Vallon sont les parents d'une Lazare Darcy, née le 30 octobre 1593 à Boux-sous-Salmaise (Bourgogne). Le prénom Lazare se retrouve souvent chez les Darcy.
Pierre Darcy (1618 - 1686) ou d’Arcy est vraisemblablement originaire du département de l'Yonne et capitaine au régiment de Picardie. À sa retraite, en 1673, Pierre d'Arcy s'installe à Épinac (Saône-et-Loire)[27]. Il est
marchand à la Drée, Procureur d'office du comté d'Epinac (1678)[28]. Ce Pierre est mort le 3 octobre 1686 à La Drée, hameau d'Epinac (anciennement Monnetoy). Il est marié à Marie Marthe Dupasquier (1635 - 1679). Il existe une famille noble Dupasquier en Bourgogne. Ils sont les parents de :
Charles Bernard Darcy °1663, marchand à La Drée, hameau d'Epinac, où il est né[29].
Lazare Darcy (1688 - 1750) est Procureur d'office - Notaire royal à la résidence d'Epinac et procureur d'office du comté d'Epinac[30]. Son épouse, Gabrielle Lhomme, est veuve en premières noces de Jacques Cochon en son vivant laboureur à Thury.
Lazare Gaspard Darcy (1732 - 1791), homme de loi à Mirebeau-sur-Bèze, cultivateur, marié à Philiberte Petitjean de Marcilly (1733 - 1766), fille d'un riche paysan devenu coseigneur de Marcilly, nièce d'un Écuyer de la duchesse de Berry. Devenu Conseiller du Roi, et Garde Marteau des eaux et forêts de l'Autunois, en la maîtrise de Gray[31], Darcy se remarie en 1773 avec Philiberte Dumay (1741 - 1821)[32]. Ils sont les parents de :
Jacques Lazare Gaspard Darcy (1774 - 1817) est originaire de Mirebeau-sur-Bèze. Très enthousiaste des idées nouvelles, il s'engage dans l'Armée en 1792. Chef de bataillon de la Garde nationale en 1798, il en reçoit son congé définitif et entre alors dans l'administration en qualité de Receveur des finances à Dijon (Côte d'Or). Receveur de l'Enregistrement (Collecteur de taxes) à Chanceaux, Arcy-sur-Aube et Dijon[33]. Sa femme, Agathe Angélique Serdet (1778 - 1870) est la fille de Jacques Serdet, ancien procureur au Parlement de Bourgogne et d'Angélique[34]. Devenue veuve, elle éduque leurs deux enfants :
- Henry Darcy (1803 - 1858). Tant par sa famille paternelle que maternelle, Henry Darcy est bien implanté dans la région dijonnaise. Il y dispose de revenus fonciers importants, particulièrement sur les communes de Dijon, Ahuy, Fontaine-lès-Dijon et Mirebeau. Il se marie le 29 décembre 1829, à Dijon, à Henriette Carey, native de Saint-Pierre Port, île de Guernesey, issue d'une famille récemment établie à Dijon[35]. Dans sa jeunesse, il obtient une bourse municipale qui lui permet de suivre sa scolarité au Collège Royal de Dijon (aujourd'hui collège Marcelle-Pardé). Il intègre ensuite l'École Polytechnique en 1821, puis l'École nationale des Ponts-et-Chaussées en 1823[36]. Il est successivement nommé ingénieur dans le département du Jura (résidence à Lons-le-Saunier) en 1826, puis ingénieur "ordinaire" dans le département de la Côte-d'Or (résidence à Dijon) en 1827. Il réalise deux grands ponts sur la Saône, travaille ensuite sur le projet d'adduction d'eau (dérivation et distribution de sources d'eau potable) à Dijon, en 1834. Il en commence la réalisation, contribuant grandement au développement de la ville. En 1840, ingénieur en chef, toujours dans la Côte-d'Or, il est chargé du tracé de la ligne de chemin de fer dans le département. Ayant réussi à convaincre les ministères du bien-fondé du passage de la ligne Paris-Lyon-Marseille par Dijon, il choisit comme itinéraire la vallée de l'Armançon, puis celle de l'Ouche. Il commence également le creusement du grand tunnel de Blaisy. Le 18 mars 1848, il est mis en disponibilité pour raisons politiques, puis désigné comme ingénieur en chef du canal du Berry. Le 21 juin de cette même année, il est nommé ingénieur en chef, directeur des Ponts-et-Chaussées de Paris. Il s'occupe alors du pavage des rues dans les grandes villes. Envoyé à Londres en 1850 afin d'étudier les réalisations anglaises, il publie, à son retour, un Rapport à M. le ministre des travaux publics sur le pavage et la macadamisage des chaussées de Londres et de Paris. Promu inspecteur divisionnaire le 30 avril 1850, il demande à être mis en retraite pour raisons de santé en 1855. Il est également à l'origine de la loi expérimentale de Darcy ou loi Darcy sur la vitesse d'écoulement d'un liquide dans un milieu poreux. Celle-ci a donné une unité de mesure, le "Darcy", toujours utilisé quotidiennement, par les pétroliers, notamment[37]. Henry Darcy meurt à Paris le 2 janvier 1858. Trois jours plus tard, le maire de Dijon, Théodore Vernier prend un arrêté donnant son nom au carrefour de la Porte Guillaume. Entre 1879 et 1881, la municipalité ordonna l'aménagement du Jardin Darcy en hommage et reconnaissance à l'ingénieur. Il publie : Les Fontaines publiques de la ville de Dijon, 1856. Recherches expérimentales relatives au mouvements de l'eau dans les tuyaux, 1857 et Recherches hydrauliques, terminées et éditées, par H. Bazin, 1865.
- Hugues-Iéna (1807 - 1880) est né le 29 octobre 1807 — 15 jours après le premier anniversaire de la bataille d'Iéna qui a lieu le 14 octobre 1806, d’où son prénom — à Arcis-sur-Aube (Aube). Il est décédé le 4 juin 1880 au château de Gouville, à Corcelles-les-Monts (Côte-d'Or). C'est un haut fonctionnaire français sous la monarchie de Juillet, puis la Deuxième République. Il est préfet du Tarn-et-Garonne, de l’Aube, du Gard, de la Moselle, et du Rhône. Il devient ensuite homme d’affaires, sous le Second Empire. Hugues-Iéna (1807 - 1880) est le gendre de Julien-Marin-Paul Vuitry (1786 - 1879) et le beau-frère d’Adolphe Viutry, par sa femme Eugénie Vuitry, qu’il épouse le 7 juin 1836 à Sens lorsqu’il en est le sous-préfet. Il est le père de Henry Darcy (1840 - 1926), né à Troyes lorsqu’il est préfet de l’Aube, qui va être aussi préfet et industriel. Il est l’oncle par mariage du banquier Henri Germain (1824 - 1905) qui épouse en 1869 Blanche Vuitry, la fille d’Adolphe Viutry (1813 - 1885). Il fait ses études secondaires au collège royal de Dijon, comme son frère aîné, puis devient étudiant de la faculté de droit de la même ville pour devenir docteur en droit en 1829. Conseiller de préfecture de la Côte-d'Or à Dijon, le 22 août 1830), il est nommé à ce poste par Achille Chaper, préfet de la Côte-d’Or et ami des deux frères. Il devient sous-préfet de l’arrondissement de Sens, le 23 mars 1834, Préfet de Tarn-et-Garonne (février-octobre 1839) à Montauban, Préfet de l’Aube (1839 - 1843) à Troyes, Préfet du Gard (1843 - 1848) à Nîmes le 21 septembre 1843. Il succède à Adrien-Sébastien de Jessaint. Darcy organise l’adjudication du chemin de fer. La révolution de 1848 le surprend à ce poste et il est remplacé dès le 24 février 1848 par le commissaire général (Aveyron, Gard, Hérault, Lozère) Oscar Gervais et le commissaire du gouvernement Émile Teulon. Il est un des bons préfets sous la monarchie constitutionnelle. Sous la Deuxième République, il est Préfet (de l’ancien département) de la Moselle à Metz, nommé le 10 janvier 1849. À ce poste il doit encadrer les élections législatives des 13 et 14 mai 1849. Balançant entre royalistes, bonapartistes et républicains, il maintient l’ordre en collaborant d’une façon étroite avec le futur maréchal Randon (commandant de la 3e division militaire à Metz), lequel expédie des gens en Algérie. Les lycéens envoient une épître en latin à leur préfet pour le menacer de le passer par les armes… René Tonnet lui succède le 28 juin 1849. Préfet du Rhône à Lyon, nommé le 28 juin 1849 et remplacé en décembre 1849 : il succède à Victor Tourangin (1788-1880) : vieux et malade, le préfet Tourangin est relevé à sa demande, au lendemain de l’émeute lyonnaise du 15 juin 18498). En septembre 1849 il reçoit l’approbation du conseil général du Rhône pour son projet d’annexer à Lyon les communes formant sa banlieue (La Croix-Rousse, Vaise et La Guillotière) et jugées fouteuses de troubles, mais il se heurte aux maires concernés qui s’en vont protester à Paris. Charles-Aristide de Lacoste du Viviers lui succède le 2 décembre 1849. Sous-secrétaire d’État à l’Intérieur, le prince-président Louis-Napoléon Bonaparte en fait un sous-secrétaire d’État à l’Intérieur (auprès du ministre de l’Intérieur Ferdinand Barrot), le 17 novembre 1849. Suspect d’Orléanisme, il démissionne discrètement de cette fonction le 14 mars 1850. Il ne parvient pas à se faire nommer au Conseil d’État en 1851 et quitte définitivement l’administration à l’âge de 44 ans pour se retirer dans sa maison de Brochon (Côte-d'Or). Darcy y a une haulte maison de muraille de pierre et à cranaulx. Henry Darcy possède une propriété à Brochon (venant de sa belle-famille Carey). Mme Henriette Darcy transforme ce domaine d'exploitation viticole en propriété d'agrément avec un jardin anglais et une grande pelouse. Stéphen Liégeard achète en 1879 à Hugues, neveu et filleul de Mme Henriette Darcy, femme du célèbre hydraulicien, morte en 1875, les deux parcelles du Crais-devant et du Crais-derrier, situées au sud et à l'est de la propriété, et qui en doublent la surface[38]. Hugues-Iéna (1807 - 1880) est un opposant sous le Second Empire[39]. Il devient un grand investisseur dans les chemins de fer de l’époque. Il devient en 1857 administrateur de la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée (PLM), créée par Paulin Talabot, le 11 avril 1857 de la fusion de la Compagnie du chemin de fer de Lyon à la Méditerranée (LM) et de la Compagnie du chemin de fer de Paris à Lyon (PL). Il connait Talabot depuis 1843 et qu'il organise l'adjudication du chemin de fer de Montpellier à Nîmes à la Compagnie fermière du chemin de fer de Montpellier à Nîmes et que son frère Henry Darcy a fait adapter le tracé du chemin de fer de Paris à Lyon au profit de Dijon. Il devient aussi grand administrateur industriel dans la sidérurgie. En 1852, après sa démission du secrétariat d'État, il s'associe à la société Bougueret, Martenot et compagnie. En 1857, à la suite d'un arbitrage réussi il devient président du conseil de surveillance de la société Bougueret, Martenot et compagnie et en 1862, par la transformation de cette compagnie en société anonyme (SA), cofondateur avec le banquier Henri Germain de la Compagnie des forges Châtillon-Commentry et président du conseil d'administration de cette société de 1862 à 1876, année où il passe la présidence à son fils Henry Darcy (1840 - 1926). Il est avec son neveu, Henri Germain (1824 - 1905), parmi les principaux actionnaires de la Société des Hauts-Fourneaux de Saint-Louis à Marseille et en 1861 il en devient président en remplaçant Jules Mirès, arrêté pour escroquerie. En connivence avec son neveu, le banquier Henri Germain (1824 - 1905), il est en 1863 actionnaire fondateur du Crédit lyonnais. Parmi les actionnaires fondateurs se trouve aussi Paulin Talabot de la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée (PLM). Il est fait Chevalier le 5 janvier 1843, puis officier de la Légion d'honneur le 29 avril 1857.
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Ses parents[]
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Pierre Darcy est fils du célèbre homme d'affaires Henry Darcy (1840 - 1926), qui est Président du Comité des Forges[43][44], et président de la Compagnie des forges Châtillon-Commentry et Neuves-Maisons. Son père est aussi un haut fonctionnaire français.
Henry Darcy (1840 - 1926) naît à Troyes, en 1840, lorsque son père est préfet de l’Aube. Il suit son père dans ses différents postes avant de suivre des études de droit à l’université de Paris.
Il fait carrière au Conseil d’État sous le Second Empire où il est successivement auditeur au Conseil d’État de deuxième classe le 14 décembre 1863, chef du cabinet du ministre-président du Conseil d’État, son oncle maternel Adolphe Viutry (1813 - 1885), maître des requêtes au Conseil d’État.
Maître des requêtes au Conseil d'état en 1869, il est écarté de l'administration par les républicains en 1870. Il est une première fois conseiller général de la Côte-d’Or, du 19 juin 1870 au 15 octobre 1871. Henry Darcy (1840 - 1926) est, sous l’Ordre moral, préfet des Vosges (1873), du Pas-de-Calais (1874) et des Alpes-Maritimes (1876) avant d’être à nouveau révoqué après la crise du 16 mai 1877[45]. Ce proche du Comte de Paris se fait alors élire conseiller général de la Côte-d'Or mais est battu de justesse aux élections législatives de 1889[46].
Henry Darcy (1840 - 1926) embrasse aussi une carrière industrielle après 1877. Il est d'abord nommé au conseil de la Société du Gaz et de l’Électricité de Marseille et Châtillon-Commentry, en 1880, à la suite de son père[47].
Il devient président en 1887 de la Compagnie des forges de Châtillon-Commentry, qu'il détient jusqu'à sa mort. Il y tient un rôle très actif et très personnel[48]. Pendant la guerre grâce à de nouvelles installations il produit massivement pour la France.
Henry Darcy (1840 - 1926) devient, en 1889,administrateur de la Compagnie des mines de Dourges, en replacement de son beau frère,Hély d'Oissel. La fosse n°6 bis, dite Darcy assure l'extraction. Elle est baptisée Darcy en l'honneur de M. Darcy, administrateur de la compagnie, puis président en 1904[49]. La cité-jardin Darcy est classée le 30 juin 2012 au patrimoine mondial de l'Unesco.
En 1900 il est président de la Société anonyme des mines de houille de Blanzy[50].
Henry Darcy (1840 - 1926) succède à son père à la tête de la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée (PLM)[51].
Henry Darcy (1840 - 1926), malgré ses liens avec son neveu, le banquier Henri Germain (1824 - 1905), n’intègre pas le conseil du Crédit lyonnais, car il ne veut pas avoir d'attaches bancaires[52].
Darcy fonde et préside l'Union des mines marocaines, en 1907, jusqu'au Traité de Versailles[53]. Selon Darcy, le président de l'Union, l'objectif du groupe français animé par Schneider consiste à ...
- grouper dans une combinaison où la prédominance est assurée d'une manière aussi ferme que durable à l'élément français, d'une part les plus forts consommateurs de minerai de l'Europe occidentale et, d'autre part, des personnalités étrangères appartenant aux principaux pays représentés au Maroc[54].
Du 26 mai au 10 juin 1910 Darcy et Walther Rathenau, chargé d'une mission d'arbitrage sur le Maroc par le Kaiser ont une série d'entretiens. La prise en charge de la négociation par ces deux représentants parmi les plus significatifs de la grande bourgeoisie industrielle de l'époque illustre avec éclat le crescendo marqué par l'affaire Mannesmann. Darcy, président du Comité des Houillères de France, de Châtillon-Commentry et de l'Union, allié, par sa femme, aux Poincaré, est, selon le Quai d'Orsay un personnage considérable et qui présente les plus sérieuses garanties[55].
Les fonctions de Henry Darcy (1840 - 1926) dans l’organisation professionnelle sont considérables. Il est de 1888 à 1925, le Président-Fondateur du Comité central des houillères de France (CCHF), lors de l'assemblée générale du comité d'étude le 10 mars 1887 par le biais d'un l'élargissement des pouvoirs de ce comité. L'objectif est de défendre les intérêts des sociétés charbonnières françaises, après des grèves importantes[56].
L'Union des industries métallurgiques et minières naît en partie grâce à Darcy avec le XXe siècle. Représentant les patrons du secteur-clé des deux premières industrialisations, elle devient très vite l'une des confédérations patronales les plus puissantes de France, dont il est vice-président de 1901 à 1918. Il intervient à plusieurs reprises pour que l'UIMM fasse sienne la cause du Comité central des houillères de France (CCHF). Darcy joue un rôle essentiel dans la nomination du successeur du Président-Fondateur de l'Union des industries métallurgiques et minières[57].
Henry Darcy (1840 - 1926) est membre de la commission exécutive à partir de 1895. Il est Vice-Président ou Président du Comité des Forges[58][59]
Henry Darcy (1840 - 1926) est Président de la générale de la production française, de 1919 à 1925[60].
Ce personnage important du monde de l'industrie et de la métallurgie a des relations sur le marché russe et d'autres accointances du côté de la Banque de l’Union de Moscou. Il est chevalier de la Légion d’honneur le 8 août 1870 (sous le Second Empire), officier de la Légion d’honneur le 1er août 1909, commandeur de la Légion d’honneur le 14 janvier 1922.
Henry Darcy (1840 - 1926) est propriétaire du château de Brimborion, à Sèvres, et du château de Gouville, acquis par son père,en Bourgogne[61]. Henry et son épouse demeurent au château de Brimborion, à Sèvres (Seine-et-Oise), au 21 avenue de Bellevue. Le Carnet de la sabretache: revue militaire rétrospective, de 1913, nous apprend que Pierre Darcy, lieutenant de réserve au 22e dragons, habite en France, en 1913, au château de Brimborion, à Sèvres.
Il publie :
¤ La loi sur les caisses de retraites des ouvriers mineurs, 1895 ;
¤ La question des accidents du travail, 1896 ;
¤ La loi des accidents du travail devant le Sénat, 1898 ;
¤ État actuel de la question des accidents du travail en France, 1898 ;
ainsi que :
¤ Hugues-Iéna Darcy ;
¤ Enfances, 1925.
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Ses frères et sœurs[]
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Henry Darcy (1840 - 1926) se marie le 6 juillet 1865, Paris, avec Adèle Élisabeth Hély d'Oissel (Paris 28 mars 1843 - Sèvres 13 décembre 1925). Élisabeth Hely d’Oissel (1843 - 1925) est la fille d’Antoine Pierre Hély d'Oissel (1806 - 1883), fils du baron Abdon-Patrocle-Frédéric Hély d'Oissel, industriel français, conseiller d’État, président de Saint-Gobain de 1852 à 1866, administrateur de la Soudière de Chauny, de la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée (PLM), chevalier de la Légion d'honneur.
Le nom des Hély d'Oissel, membres de cette famille, apparaissent sporadiquement dans les lettres. Il y a d’abord la mention d’André Marie Constant Duméril qui est invité à dîner chez le Préfet du Maine-et-Loire en 1812 (lettre du 6 novembre 1812). Abdon (Patrocle Frédéric) Hély d’Oissel (1777-1833) est préfet du Maine-et-Loire de 1809 à 1814. Il est alors marié avec Adélaïde Brochant (1783-1853) et deux de leurs trois fils sont nés. Plus d’un siècle plus tard Léon Damas Froissart mentionne le corps d’armée Hély d’Oissel (lettre du 13 avril 1916). Le général Alexis Roger Hély d’Oissel (1859-1937) est l’un des petits-fils du préfet. Saint-cyrien (1882), il est général de division, commandant de corps d’armée. En 1884, il épouse à Paris Charlotte de Mandell d’Ecosse[62].
Les parents de Pierre Darcy sont domiciliés avenue de Bellevue à Sèvres en Hauts-de-Seine Ils sont les parents de :
- Jeanne Darcy (1866 - 1944) se marie le 17 février 1887, Paris, avec Emile Masquelier (1859 - 1922), né le 28 juillet 1859, Saint-Adresse, décédé le 14 octobre 1922, Saint-Adresse (63 ans), lieutenant-colonel de cavalerie. Il est le fils d'Emile Masquelier, né le 19 avril 1825, à Lille, décédé le 29 mai 1899, au Havre (Seine-Inférieure) (74 ans), négociant, assureur, banquier, actionnaires de diverses sociétés. Sa belle-mère est Emilie Kolb-Bernard, fille de Sophie Bernard, de l’ancienne famille Bernard de Lille, et Charles Kolb-Bernard, Député du Nord, sénateur inamovible. Sa famille est alliée à celle du général de Gaulle. Un des fils de Jeanne Darcy (1866 - 1944), Pierre Masquelier, est directeur de l'Union pour le crédit à l'industrie, vice-président (1953) puis président (1956-64) de la Compagnie des forges de Châtillon-Commentry et Neuves-Maisons, et administrateur des parfums Caron. Masquelier est membre du comité supérieur du Centre des hautes études américaines. Pierre Masquelier, est formé politiquement par l'Action française puis militant du Faisceau, puis des Croix de feu[63].
- Jean Darcy (1868 - 1906) est adjoint à l'inspection des finances. Il échoue à sa titularisation[64]. Il est journaliste et l'auteur de livres d’histoire. Il est marié le 20 juin 1892, Paris, à Madeleine Franquet de Franqueville (1871 - 1957), fille du Comte Charles Franquet de Franqueville, propriétaire du château de La Muette.
- Valentine Darcy (1872 - 1958) Mariée le 20 août 1907, Sèvres (92), avec Christian Legouz de Saint-Seine, officier de marine.
- Paul Darcy (1879 - 1970) Marié le 22 octobre 1908 avec Marie de Coudekerque Lambrecht (1887 - 1977).
- Pierre qui suit.
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Sa jeunesse[]
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Pierre Darcy termine ses études classiques bachelier es-lettres et es-sciences. Il fait son service militaire au 12e régiment de Chasseurs le 6 novembre 1889.
Dès 1891, avec le grade de sous-lieutenant de cavalerie, Pierre Darcy s’initie aux activités industrielles dans l’affaire familiale et commence à travailler à l’usine Saint-Jacques de Montluçon[65].
Pierre Darcy est nommé sous-lieutenant de réserve en 1892, affecté au 22ee Dragons, lieutenant de réserve en 1899. Il donne sa démission en 1909[66].
Pierre Darcy est inscrit en tant que lieutenant, mais aussi président de la colonie française, mort en captivité à Moscou, sur le Monument-aux-morts de Corcelles-les-Monts, dans le département de la Côte-d’Or.
Car il est certes un temps officier de réserve, mais va surtout faire des affaires en Russie, après avoir travaillé dans le Bourbonnais et en Auvergne.
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PIERRE DARCY EN RUSSIE (1895 - 1918)[]
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1895, Pierre Darcy vient pour la première fois en Russie[]
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Au printemps de l’année 1895, Pierre Darcy vient pour la première fois en Russie afin de participer aux nouvelles affaires russes. À cette époque, en effet, la Compagnie deset Neuves-Maisons envoie une mission technique en Russie. Elle le fait à la demande d’un groupe financier organisé par la BIP (Banque internationale de Paris) qui se propose de créer un établissement métallurgique. Après un voyage de plusieurs mois en Russie, trois voyageurs, Pierre Darcy et deux ingénieurs de la Compagnie, déposent un rapport dans lequel il est proposé de construire deux usines : une de hauts-fourneaux à Oufa, où il sera possible d’utiliser les ressources de l’Oural, et la deuxième dans le bassin de la Volga, à Tzaritzine (Caricyn), excellent endroit géographique proches des charbonnages du Donets, du naphte de Bakou, des mines de fer de Krivoi-Rog[67].
L’activité des entrepreneurs français à la fin du XIXe et au début du XXe siècle en Russie constitue une problématique importante et en même temps peu étudiée. Les opérations économiques et financières des Français exercent une importante influence sur le développement économique russe. Dans les conditions d’organisation du système capitaliste russe, l’action des industriels et financiers étrangers contribue au développement des relations économiques internationales de l’empire russe, en activant le processus d’intégration au sein même du système économique mondial[68].
Présent en Russie durant la plus grande partie de sa vie active, Pierre Darcy y représente des intérêts français considérables dans de grandes affaires dont certaines connaissent des périodes difficiles. Il acquiert dans l’industrie russe une situation de tout premier plan. Sa clairvoyance, sa science administrative, sa connaissance parfaite de la Russie industrielle lui permettent de rendre les plus importants services aux intérêts franco-russes. Malheureusement, par suite du cours des événements, son nom est oublié aussi bien en France qu’en Russie[69].
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A LA TÈTE DE LA BUP (Banque de l'Union parisienne) EN RUSSIE[]
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À la suite de cette mission, la Société Métallurgique de l'Oural-Volga est créée le 2 mai 1896. Pierre Darcy est nommé administrateur et attaché au comité de direction à Paris. Le programme d’investissement se développe, le capital est porté à vingt-cinq millions de francs et une émission d’obligations pour un chiffre égal est décidée en 1898. Avec ces capitaux abondants, la compagnie se procure des mines et des minières, construit trois hauts-fourneaux à Oufa et installe dans la foulée à Caricyn une grande aciérie produisant les profils les plus variés[70].
Pierre Darcy est le représentant en Russie de la BUP (Banque de l'Union parisienne). Cette banque s'est impliquée étroitement avec le géant industriel Schneider, aidant au financement en Russie, au Maroc et dans d'autres pays[71].
On peut en effet soutenir que Darcy ou Lombardo, établis en Russie ou y faisant de fréquents voyages, ne correspondent pas à l'image normale de l'homme d'affaires français avant la première guerre mondiale. De fait, les bourgeois français voyagent peu à l'étranger, séjournant rarement hors du territoire national avant 1914 ; les consuls et les autorités se plaignent fréquemment des difficultés considérables qu'ils doivent surmonter pour découvrir le ou les ingénieurs capables de diriger sur place les installations où des capitaux français ont été investis et ce, malgré les hauts salaires offerts. Donc les amateurs d'aventures sont par définition, des esprits ardents, propres à imaginer et à s'enflammer. Est-ce le cas des dirigeants restés en France ?[72].
Ce groupe soutenu par la BUP (Banque de l'Union parisienne) vise à s'emparer de la plus grande aciérie du pays, les Forges de la Nouvelle Russie, dites Yousovka, du nom de leur fondateur le gallois Hughes.
La BUP (Banque de l'Union parisienne), dont Pierre Darcy est le représentant en Russie va subir des pertes importantes avec la Première Guerre mondiale et perdre tous ses actifs en Russie.
Pierre Darcy occupe à l'époque une position importante, notamment grâce à sa participation au sein du syndicat russe des affaires, du trust Prodameta et la BUP (Banque de l'Union parisienne)[73].
Schneider envoie là-bas bon nombre d’ouvriers d’ingénieurs, aussi, qui apportent, entre autres, aux Usines Poutiloff, l’un des plus grands arsenaux de la Russie, l’aide technique qui va les aide grandement à fournir aux Armées les canons et les munitions, dont elles vont avoir besoin[74].
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LA PREMIÈRE GUERRE MONDIALE (1914 - 1917)[]
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Théophile Havard-Duclos[]
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A Petrograd, Théophile Havard-Duclos, ancien élève de l'Ecole des Mines de Paris devient en 1914 le collaborateur de Pierre Darcy, dans la gestion d'une partie importante des intérêts français. Son bras droit, cet Havard-Duclos, va d'ailleurs succomber du typhus, dans les prisons de Moscou, ou il est retenu depuis le mois de juin 1919[75]. Théophile Havard-Duclos est successivement nommé administrateur délégué de la Société La Providence Russe, de la Société d'Industrie houillère de la Russie Méridionale, secrétaire général de la Société Métallurgique de l'Oural-Volga, qui est devenue l'une des plus importantes entreprises industrielles russes, par suite de son amalgamation avec la Société Métallurgique Donetz-Youriewka, toutes sociétés créées ou réorganisées avec le concours des capitaux français. C'est à cette occasion que le gouvernement français le nomme chevalier de la Légion d'honneur, en 1919. On sait trop comment tournent les événements et comment sont anéanties les espérances russes. http://www.annales.org/archives/x/havard.html Théophile Havard-Duclos] est partout où il pense qu'il y a un devoir à remplir. Il s'y dépense avec la même activité et toutes les forces de son âme chrétienne ; aussi devient-il le collaborateur intime de Pierre Darcy dans les œuvres françaises de bienfaisance ou d'intérêt général à Petrograd[76].
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Le renforcement des liens économiques[]
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Le déclenchement de la guerre mondiale ne stoppe pas un vaste dessein, créer un trust métallurgique dominé par les intérêts français, comme en témoignent les négociations poursuivies entre les deux groupes jusqu'en 1916, facilitées par l'abstention forcée des Allemands. Une lettre particulière du représentant en Russie de la BUP (Banque de l'Union parisienne), Pierre Darcy, écrite en août 1916, au président Villars[77], donne la mesure des ambitions françaises :
- Vous vous souvenez très certainement du fameux trust de toutes les affaires métallurgiques du Midi de la Russie auquel nous avons tant travaillé en 1907 et 1908 avec le pauvre Lombardo. L'affaire avait été à un doigt de réussir ; elle a croulé uniquement sur des questions de personnes ... Si elle avait pu se réaliser, l'essor qu'a pris la métallurgie entre 1906 et 1914 aurait donné des résultats admirables. Dans ce steel trust les affaires étrangères, belges et françaises, auraient eu la majorité ; nous ne serions plus à nous débattre au milieu des difficultés que nous rencontrons ici et, au point de vue politique, les conséquences auraient pu être importantes. II ne peut plus être question maintenant de reconstituer ce steel trust, mais si un groupe financier, qui commencerait par acheter les actions de l'Union Minière, voulait se développer suffisamment, il pourrait devenir une sorte d'omnium qui contrôlerait la plupart des industries métallurgiques françaises ou belges du Midi de la Russie, assurerait ainsi la sécurité des capitaux français et deviendrait en même temps, je n'en doute pas, une très brillante entreprise... J'ajoute enfin que ce projet aurait très probablement les sympathies du Gouvernement français ; lorsque MM. Viviani et Albert Thomas étaient ici, ils se sont plusieurs fois préoccupés de voir comment éviter que les Français fussent évincés d'entreprises dont toutes les actions sont placées en France, et nous sommes arrivés à la conclusion que le seul moyen était de constituer des omnium, des holding company[78].
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SA FIN DE VIE (1918)[]
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La révolution bolchevique[]
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Pierre Darcy déconseille de placer des espoirs dans les bolcheviks[79]. Début 1918 le gouvernement bolchevique persécute les Français, surtout les diplomates. Darcy, attaché commercial à l'ambassade de France, est le seul à rester en Russie en juillet 1918[80].
Cela ruine les espoirs de Darcy, même si dans une lettre en date du 26 juillet 1918, il écrit encore :
- La Russie, qui est au début de son développement économique et industriel, а dlevant elle un tel avenir que ce serait folie de l'abandonner[81].
Pierre Darcy, attaché commercial à l'ambassade de France, est mandaté par les alliés après la rupture des relations diplomatiques avec le Gouvernement révolutionnaire pour négocier avec les bolcheviks. Il devient une figure de la colonie française de Petrograd. Pierre Darcy assure le ravitaillement et le retour de nombre de ses compatriotes[82]. Il est le membre le pus respecté de la colonie française en Russie[83]. Pierre Darcy est Président de l'Association française de bienfaisance de Petrograd, de l'Alliance française, de l'hôpital français, de la Chambre de commerce française de Petrograd, de l'Union des Sociétés métallurgiques de Russie, Vice président de la Chambre franco-russe[84][85].
Darcy est peu à peu nommé représentant des différentes colonies dont les ambassades partent. La liste est longue. C'est ce rôle librement assumé d'intermédiaire entre notamment les prisonniers et les révolutionnaires qui va précipiter sa mort.
La situation tendue est cependant rapidement aggravée par l'affaire qui se développe autour de l'évasion d'officiers français de la Russie devenue communiste. Les Soviétiques l'accusent de complicité et l’appellent le Judas Darcy[86].
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Arrestations[]
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Fin août 1918, la terreur rouge commence en Russie avec une série d’arrestations chez les étrangers[87]. Le 31 août 1918, Darcy, directeur de la Chambre de Commerce franco–russe, est arrêté à Petrograd, emprisonné à la forteresse Pierre-et-Paul, puis relâché presque aussitôt, sous condition de se présenter devant le tribunal du soviet de Moscou. Ils l'accusent de complicité d'évasion, mais aussi de ne pas être attachée de l'ambassade[88].
L'actrice Paulette Pax retrouve à Petrograd Pierre Darcy, qui a, comme elle reçu une convocation et va partir pour Moscou. Elle lui conseille de ne pas y aller et de venir plutôt se cacher à l'ambassade d'Espagne. Elle lui représente le danger qu'il court. Peut-être l'arrêteront-ils ?[89].
Darcy ne quitte pas la Russie et se cache pas. Il préfère comparaître devant le tribunal[90]. Fuir, Pierre Darcy le peut encore. Il n'a qu'un signe à faire, puisque ses amis, avec l'aide de M. de Scavenius, préparent son évasion. Tous viennent encore le conjurer de partir.
Le lendemain, ayant mis ses affaires en ordre, librement il se dit prêt à partir pour Moscou. Il affecte le calme et la confiance, plaisante même avec son secrétaire, M. Hannus, qui, angoissé, lui fait ses adieux. Darcy n'hésite pas, il refuse le salut, il se sacrifie pour les autres, il se livre à la Tchéka. Le Ministre danois, informé de sa décision, obtient pour lui l'autorisation de voyager sans escorte.
Le 16 septembre, Pierre Darcy est conduit néanmoins sous escorte à Moscou, au siège de la Commission extraordinaire, dépôt de la rue Grande Loubianka, pour fournir divers renseignements concernant l'emploi d'un passeport belge.
On le met immédiatement en état d'arrestation et on le jette dans une grande salle où logent pèle-mêle, se renouvelant sans cesse, de cent à cent cinquante personnes faisant un brouhaha ininterrompu. Là il retrouve ses compagnons de la forteresse Pierre-et-Paul transférés depuis quelques jours dans cette prison. Un petit cercle se forme dans un coin. M. Mazon écrit :
- M. Darcy était la tête et l'âme de notre groupe. Nul n'avait le moral plus solide que lui, il combattait gaiement la tendance au découragement que manifestait parfois tel ou tel d'entre nous. Il nous parlait des excellentes nouvelles qui arrivaient de France, pour nous faire oublier tout ce que notre situation avait d'obscur et d'incertain. Ce fut grâce à lui que ces trois semaines passèrent vite. Il nous soutenait moralement.[91].
Le 8 octobre, il est transféré avec ses compagnons dans la prison Boutyrki. On les enferme au nombre d'une vingtaine dans une même salle. Celle-ci est de dimensions suffisantes et les prisonniers sont délivrés des allées et venues continuelles c'est une amélioration relative. De plus ils peuvent, chaque jour, faire une sortie dans une des cours.
La nourriture est rare, médiocre et souvent immangeable. Mais Madame Gillet, dont le mari est toujours enfermé dans une cellule voisine, vient trois fois par semaine, en qualité d'infirmière de la Croix-Rouge, porter vivres et vêtements chauds. Quant au président de la Colonie française il est toujours le même. Toutes les fois que la visiteuse insiste pour connaître ses besoins, il élude obstinément ses questions pour parler des autres détenus, demander pour eux quelques services.
Pierre Darcy décrit les conditions de détention des prisonniers français et anglais à la prison de la Boutyrka ou des Boutyrki, à Moscou :
- Ils sont entassés pèle-mêle avec les autres prisonniers : 20 dans chaque cellule (6 m par 3). Dans chaque cellule il n'y a qu'un lit. Le reste doit dormir sur le sol. Aucune nourriture ne leur est fournie par les autorités de la prison. Ils dépendant entièrement des arrangements faits par l'ambassade et des vivres fournies par leurs amis et parents [92].
Il organise toutes sortes de distractions ou occupations propres à délasser l'esprit, à entretenir les forces morales et qui puissent convenir à un personnel très mêlé, officiers et soldats, Français et étrangers, commerçants, professeurs, employés ou chauffeurs. Mazon dit :
- Son exemple, nous engageait sans cesse à réagir contre la monotonie de cette existence et le sentiment d'incertitude pénible qui nous pesait à tous. Entre les prisonniers est née, comme au front, une véritable camaraderie de tranchée[93].
En prison, Darcy souffre d’une hémorragie cérébrale pendant plusieurs jours et finalement en succombe, sans recevoir aucun soin, mais pas à l’hôpital de la prison[94]. Les derniers diplomates encore présents en Russie parlent d'actes inhumains révoltants[95].
Triste fin ! L'écrivaine Evgenia Ginzburg, incarcérée à Butyrka, se souvient :
- Une multitude de cris et de gémissements d'êtres humains torturés éclatent simultanément à travers les fenêtres ouvertes de notre cellule. Au fil des hurlements des torturés, nous avons pu entendre les cris et les malédictions des tortionnaires. À la cacophonie s'ajoutait le bruit des chaises lancées, les coups de poing sur les tables et d'autres bruits non identifiables qui gelaient le sang[96].
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Mort sans soins[]
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Le 22 décembre 1918, à la demande de la Croix-Rouge auprès de Dzeržinskij (Dzerjinski), Darcy est libéré mais est déjà mourant dans un état de santé critique. La nuit suivante, le 23 décembre 1918, à 4 h 45, il décède[97], dans une clinique privée[98].
Des millions d'hommes de tous les pays ont connu les camps et les prisons d'Union soviétique et parfois y sont morts. Parmi eux, des milliers de Français... dont Darcy est parmi les premiers[99].
L’enterrement a lieu à Saint-Louis-des-Français avec les rares Français encore présents à Moscou[100].
Le convoi funéraire, constitué d’une poignée de compatriotes à pied, les derniers représentants des Français de Moscou, emmène le cercueil à travers la ville jusqu’au cimetière des Étrangers[101].
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Après son décès[]
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Son bras droit, Théophile Havard-Duclos après la mort tragique de P. Darcy, en novembre 1918, assume les lourdes responsabilités de sa succession dans les œuvres de protection de nos compatriotes en Russie. Il est administrateur de l'hôpital français, de l'Alliance française, membre du Comité de la colonie française.
Dans ses condoléances, le 1er janvier 1919, Alfred Fabre Luce, vice-président du Crédit lyonnais, écrit ces lignes qui mettent profondément en évidence la mission de Pierre Darcy en Russie :
- Son rôle en Russie dans la paix, dans la guerre et dans la révolution, symbolisera ce qu’il y avait de plus sérieux, de plus pur, de plus noble dans cette alliance et fera le plus grand honneur à notre pays[102].
Pierre Darcy est cité à l'ordre de la Nation, dans le Journal officiel, du 27 octobre 1927 :
- arrêté, remis en liberté provisoire, puis invité à nouveau à comparaître devant les tribunaux, a refusé l'évasion préparée par ses amis [l'ambassadeur du Danemark] afin d'éviter de prévisibles représailles. S'est sacrifié pour sauver ses compatriotes. Tous nos compatriotes pour lesquels M. Darcy s'est sacrifié le considèrent comme un martyr de la foi jurée[103].
On a un hommage à Pierre Darcy de ministres et ambassadeurs. Le Gaulois : littéraire et politique, du 30 octobre 1927 nous dit que son corps est ramené en France. Son inhumation a lieu en octobre 1927 à Dijon.
Nous renvoyons également à l'article de Romane de Vansay consacré à Pierre Darcy dans le Bulletin annuel 2013-2014 de l'Association pour l'histoire de BNP Paribas.
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NOTES ET RÉFÉRENCES[]
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- ↑ Pierre Darcy (1870-1918), Acteur majeur du développement de l’industrie métallurgique en Russie au début du XXe siècle. Svetlana Kuzmina. p. 495-513.
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- ↑ Pierre Darcy (1870-1918)
- ↑ L’histoire mouvementée de la communauté française de Moscou
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- ↑ Histoire de la France au XXe siècle: 1900-1930, Volume 1, Serge Berstein, Pierre Milza, Editions Complexe, 1999. ISBN287027758X, 9782870277584. p. 196.
- ↑ Imperialisme à la française: 1914-1960, Textes à l'appui / Histoire contemporaine, Jean BOUVIER, René GIRAULT, Jacques THOBIE, La Découverte, 2010. ISBN 2707155683, 9782707155689.
- ↑ Bulletin de la Société nivernaise des lettres, sciences et arts, Société nivernaise des lettres, sciences et arts, 1927.
- ↑ SOCIÉTÉ MÉTALLURGIQUE DE L’OURAL VOLGA
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- ↑ La sidérurgie en Bourbonnais: essor industriel et croissance urbaine de 1840 à 1990, Alain Auclair, Pierre Couderc, Éditeur Pierre Couderc, 2000. ISBN 2855790190, 9782855790190.
- ↑ La France et les Français en Russie: nouvelles sources, nouvelles approches (1815-1917), Volume 34 de Etudes et rencontres de l'Ecole des chartes, Annie Charon-Parent, Bruno Delmas, Armelle Le Goff. Ecole nationale des chartes, 2011.
- ↑ Histoire de la France au XXe siècle: 1900-1930, Volume 1, Serge Berstein, Pierre Milza, Editions Complexe, 1999. ISBN287027758X, 9782870277584.
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- ↑ Pierre Darcy (1870-1918)
- ↑ With Snow on Their Boots: The Tragic Odyssey of the Russian Expeditionary Force in France During World War I, Jamie H. Cockfield, Palgrave Macmillan, 1999. ISBN 0312220820, 9780312220822.
- ↑ The Journal of the Academic Proceedings of Soviet Jewry, Volume 1, Henry Stewart Publications, 1986.
- ↑ Des français au Goulag (1917-1984), Pierre Rigoulot, Geoffroi Crunelle, Éditeur FeniXX, ISBN 2213690278, 97822136902783.
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- ↑ Gustave Chaix d'Est-Ange (1863-1923). Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, Réimprimé à Paris en 1983 par Éd. Vendôme. Voir additions et corrections.
- ↑ Béchu Philippe. Noblesse d'épée et tradition militaire au XVIIIème siècle. In: Histoire, économie et société, 1983, 2ᵉ année, n°4. pp. 507-548.
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- ↑ Brève histoire du domaine Stéphen-Liégeard
- ↑ Archives historiques de la famille Darcy et de deux familles alliées (Vuitry et Hély d'Oissel) couvrant le XIXe et la toute première moitié du XXe siècles.
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- ↑ Mémoires de l'Académie des Sciences Arts et Belles Lettres de Dijon, 1889.
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- ↑ Dictionnaire historique des patrons français, Flammarion Sciences Humaines, Alain Chatriot, Danièle Fraboulet, Patrick Fridenson, Hervé Joly, Jean-Claude Daumas, Flammarion. ISBN 2081255162, 9782081255166.
- ↑ Histoire de la France au XXe siècle: 1900-1930, Volume 1, Serge Berstein, Pierre Milza, Editions Complexe, 1999. ISBN287027758X, 9782870277584. p. 196.
- ↑ Imperialisme à la française: 1914-1960, Textes à l'appui / Histoire contemporaine, Jean BOUVIER, René GIRAULT, Jacques THOBIE, La Découverte, 2010. ISBN 2707155683, 9782707155689.
- ↑ Dictionnaire historique des patrons français, Flammarion Sciences Humaines, Alain Chatriot, Danièle Fraboulet, Patrick Fridenson, Hervé Joly, Jean-Claude Daumas, Flammarion. ISBN 2081255162, 9782081255166.
- ↑ Archives historiques de la famille Darcy et de deux familles alliées (Vuitry et Hély d'Oissel) couvrant le XIXe et la toute première moitié du XXe siècles.
- ↑ Hély d’Oissel (famille), correspondance familiale, Compléments historiographiques, H, Biographies, mis à jour le : 04/12/2014.
- ↑ Le compte-rendu de son ouvrage donné par la Revue philosophique note qu’il est hostile au principe de l’élection et qu’il reprend « la plupart des critiques formulées par Charles Maurras et son école contre la démocratie »: La Revue philosophique de la France et de l’étranger, 1952, p. 613.
- ↑ Dictionnaire historique des patrons français, Flammarion Sciences Humaines, Alain Chatriot, Danièle Fraboulet, Patrick Fridenson, Hervé Joly, Jean-Claude Daumas, Flammarion. ISBN 2081255162, 9782081255166.
- ↑ Pierre Darcy (1870-1918), Acteur majeur du développement de l’industrie métallurgique en Russie au début du XXe siècle. Svetlana Kuzmina. p. 495-513.
- ↑ Pierre Darcy est mort pour la France
- ↑ Pierre Darcy (1870-1918), Acteur majeur du développement de l’industrie métallurgique en Russie au début du XXe siècle. Svetlana Kuzmina. p. 495-513.
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- ↑ Girault René. Pour un portrait nouveau de l'homme d'affaires français vers 1914. In: Revue d’histoire moderne et contemporaine, tome 16 N°3, Juillet-septembre 1969. pp. 329-349.
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- ↑ Hope Springs Eternal: French Bondholders and the Repudiation of Russian Sovereign Debt, Yale Series in Economic and Financial History, Kim Oosterlinck, Traduit par Anthony Bulger, Yale University Press, 2016. ISBN 0300220936, 9780300220933.
- ↑ Académie François Bourdon
- ↑ Théophile Havard-Duclos
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- ↑ Lettre du 25 août 1916 au président Villars. Dossier B.U.P. n' 227.
- ↑ Girault René. Pour un portrait nouveau de l'homme d'affaires français vers 1914. In: Revue d’histoire moderne et contemporaine, tome 16 N°3, Juillet-septembre 1969. pp. 329-349.
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- ↑ With Snow on Their Boots: The Tragic Odyssey of the Russian Expeditionary Force in France During World War I, Jamie H. Cockfield, Palgrave Macmillan, 1999. ISBN 0312220820, 9780312220822.
- ↑ La France et les Français en Russie: nouvelles sources, nouvelles approches (1815-1917), Volume 34 de Etudes et rencontres de l'Ecole des chartes, Annie Charon-Parent, Bruno Delmas, Armelle Le Goff. Ecole nationale des chartes, 2011.
- ↑ Des français au Goulag (1917-1984), Pierre Rigoulot, Geoffroi Crunelle, Éditeur FeniXX, ISBN 2213690278, 97822136902783.
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- ↑ Pierre Darcy (1870-1918)
- ↑ With Snow on Their Boots: The Tragic Odyssey of the Russian Expeditionary Force in France During World War I, Jamie H. Cockfield, Palgrave Macmillan, 1999. ISBN 0312220820, 9780312220822.
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- ↑ L’histoire mouvementée de la communauté française de Moscou
- ↑ With Snow on Their Boots: The Tragic Odyssey of the Russian Expeditionary Force in France During World War I, Jamie H. Cockfield, Palgrave Macmillan, 1999. ISBN 0312220820, 9780312220822.
- ↑ Journal d'une comédienne française sous la terreur bolchevik, 1917-1918, Paulette Pax, L'Edition, 1919.
- ↑ Pierre Darcy (1870-1918), Acteur majeur du développement de l’industrie métallurgique en Russie au début du XXe siècle. Svetlana Kuzmina. p. 495-513.
- ↑ La Revue de Paris - Tome V ; 1927 - p.648 à 649.
- ↑ Des français au Goulag (1917-1984), Pierre Rigoulot, Geoffroi Crunelle, Éditeur FeniXX, ISBN 2213690278, 97822136902783.
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- ↑ Pierre Darcy (1870-1918), Acteur majeur du développement de l’industrie métallurgique en Russie au début du XXe siècle. Svetlana Kuzmina. p. 495-513.
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- ↑ Notorious Moscow prison, once home to Solzhenitsyn, to close
- ↑ Pierre Darcy (1870-1918), Acteur majeur du développement de l’industrie métallurgique en Russie au début du XXe siècle. Svetlana Kuzmina. p. 495-513.
- ↑ With Snow on Their Boots: The Tragic Odyssey of the Russian Expeditionary Force in France During World War I, Jamie H. Cockfield, Palgrave Macmillan, 1999. ISBN 0312220820, 9780312220822.
- ↑ Des français au Goulag (1917-1984), Pierre Rigoulot, Geoffroi Crunelle, Éditeur FeniXX, ISBN 2213690278, 97822136902783.
- ↑ L’histoire mouvementée de la communauté française de Moscou
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- ↑ Pierre Darcy (1870-1918), Acteur majeur du développement de l’industrie métallurgique en Russie au début du XXe siècle. Svetlana Kuzmina. p. 495-513.
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