Wiki Guy de Rambaud
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                                         Marie de Lannux

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Blason lannux

Blason des Lannux.

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Autre version du blason des Philibée. Bourbonnais, Auvergne. Burelé d'azur et d'argent de dix pièces, à la croix pattée de sinople, brochant sur le tout. (Imposé d'office en 1701 à Gannat n° 93, 96, 110). (Gozis). Registres paroissiaux de Montpensier. Archives de l'Allier. Collection des Gozis. AGF, volume Bourbonnais, pages 375, 377.

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Marie de Lannux rend de fidèles et affectueux services, depuis 1701, à la duchesse de Foix. Cette dernière lui fait d'importants dons, des cadeaux et en fait une de ses héritières.

Marie Anne de Lannux est née au château de La Mothe-Charente, en 1672. Elle est majeure le 16 novembre 1707[1]. Elle décède le 10 octobre 1750 à Morlaix (paroisse Saint Mélaine) et est enterrée le lendemain dans le cimetière de la paroisse Saint Mélaine.

Marie de Lannux est un membre de la famille Lannux. Élevée au château de la Mothe-Charente, à Nersac, jusqu'en 1787. Elle s'installe avec ses parents, Noël Lannux de la Chaume et Elisabeth Gaudin, à Roullet en Angoumois (fief de La Chaume). En 1701, elle monte à Paris pour vivre auprès de ses oncles, Auger, Dominique de Lannux (1634 - 1718), et Jean-Baptiste de La Nux (tige des Lanux).

Comme la femme de son oncle, Dominique de Lannux (1634 - 1718), est Demoiselle suivante de la duchesse de Foix, et tous les deux natives du Lude, mais aussi que les Candalle-Foix sont apparentés à Jean Louis de Nogaret de la Valette, un Nogaret... Marie devient la femme de chambre de la Duchesse, mais pas seulement. En effet, le 16 novembre 1707, Marie reçoit une grosse donation et constitution du Duc de Foix, une somme de 6.000 Livres. Cette donation lui est faite en reconnaissance de ses fidèles et affectueux services, depuis 1701, envers la duchesse de Foix[2]. Il y a une autre grosse donation de la duchesse de Foix à Marie de Lannux (1710). Marie hérite de 4.000 Livres.

Nous avons, le 4 octobre 1710, un contrat de mariage Charles Philibée (1662 -1750) et Marie de Lannux (1672 -1750). Charles est, en 1710, commissaire des affaires du Roy au département de Dinan, en Bretagne, mais aussi au service lui-aussi de la duchesse et du duc de Foix[3]. Mais dès 1720 il est négociant et banquier. En 1746, Philibée est receveur des droits du duc de Penthièvre, amiral de France.

Le couple laisse pour héritiers les descendants de Noël Lannux de la Chaume et le dépôt du partage sous seing privé est fait chez Le Bricquier, notaire à Morlaix le 30 juin [4].


Le Nobiliaire et armorial de Bretagne, de Potier de Courcy, nous parle de :

Lannux, seigneur de Kermabon, — de la Chaume, — du Rascofit (Rascoët) , paroisse de Garlan, évêché de Tréguier. Trois maires de Morlaix de 1753 à 1776[5].


Voir article détaillé : Lannux


Voir article détaillé : Noël Lannux de la Chaume


Voir article détaillé : Lanux


Voir article détaillé : Descendance de Marie Catherine Saulnier de Cugnon


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Les Lannux sont originaires de la Bigorre. Ils vont en Aragon et forment deux branches : les Lanuza qui s'y installent tandis que les Lannux vont en Gascogne. Du Béarn, au XVIIe siècle, une branche s'installe dans l'Angoumois et l'autre, les Lanux, à Paris. Ceux des Charentes émigrent à Morlaix au XVIIIe siècle. Ces Lannux font du négoce à Séville et Cadix et sont Consuls d'Espagne à cette époque. On a aussi la branche parisienne que l'on retrouve dans l'Océan Indien.

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SA JEUNESSE[]

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Noël de Lannux est Fondé de procuration du Général-Gouverneur Henry François de Gentil (1628 - 1693) et est toujours domicilié au château de la Mothe, à Nersac, en 1787.

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Carte de Cassini (en 1750). Roullet. La Chaume, la terre des Lannux.

Marie de Lannux (1672 - 1750) est un membre de la famille Lannux. Elle est élevée au château de la Mothe-Charente, à Nersac, jusqu'en 1787, où son père est procureur du marquis de Langallerie et d'un enfant de l'aristocratie. Très instruit il este aussi une sorte de régisseur du Premier baron de Charente.

Marie de Lannux demeure, avec ses parents, Noël Lannux de la Chaume et Elisabeth Gaudin, en 1690, à Roullet en Angoumois. Sous l'Ancien Régime, Roullet est une seigneurie qui appartient à la famille de Gentil de Langallerie, donc le fief de La Chaume est donné ou vendu aux Lannux par le Marquis . En effet, nous avons retrouvé le 7 novembre 1690 un acte de baptême dans lequel Marie est citée comme marraine d’Estienne Guesdon.

Le 7 novembre 1690 a esté baptisé dans l’église du Roullet, estienne Guesdon fils de Mathieu et de Marguerite ?. Le parrain Estienne Gauzon de la paroisse de la Couronne, La marraine M. Lannux....

Le document est signé Marie Lannux et l’écriture n’est pas celle d’un enfant, ce qui laisse supposer que Marie est déjà adolescente. Effectivement elle a 18 ans !

Marie de Lannux et son frère Dominique de Lannux de La Chaume ont un frère décédé avant 1720, à Morlaix. Il est un des principaux contributeurs à la capitation de 1720 du quartier du Pavé[6]. On trouve dans les registres paroissiaux de Morlaix, une Anne Marie de Villedary, veuve Lannux, marraine le 19 août 1783, de la fille de noble Jean Diot. Il s'agit certainement de sa veuve, membre de la Famille Villedary. Les noms des autres épouses des Lannux sur Morlaix nous sont connues.

Dominique de Lannux de La Chaume est maître chirurgien et seigneur de La Chaume[7] en Angoumois.


Voir article détaillé : Dominique de Lannux de La Chaume


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FEMME DE CHAMBRE DE LA DUCHESSE DE FOIX[]


Dame du palais (1704) ?[]

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Marie de Lannux est parait-il dame du palais, en 1704, c'est à dire chargée d'accompagner la reine.

Marie monte à Paris, en 1701, pour vivre auprès de ses oncles, Jean-Baptiste de La Nux, Auger et Dominique de Lannux (1634 - 1718), qui font partie de la haute domesticité proches de la famille royale et des ducs de Foix.

En 1704, dans la liste des personnes figurant dans le contrat de mariage de Jean Claude Hilarion Huet de La Tour du Breuil avec Madeleine Pricqué de Guippeville, nous trouvons une demoiselle Marie Anne de Lannux, dame du palais. Madeleine Pricqué de Guippeville est la soeur de la nièce de Marie Marguerite Pricqué de Guippeville. Les dames du palais sont le nom depuis le XVIIe siècle des dames de qualité chargées d'accompagner la reine.

Mais, selon un acte notarié de 1707 signé par le duc et de la duchesse de Foix elle est depuis six ans au service de la duchesse de Foix, comme femme de chambre[8]. Marie de Lannux doit accompagner la duchesse de Foix au Palais de Versailles, mais ce duc n’est pas courtisan et fuit Versailles[9].

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Grosse donation et constitution du duc de Foix à Marie de Lannux (1707)[]

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Dominique, un de ses oncles est Premier valet de chambre de Monseigneur le Duc Henri François de Foix de Candalle (1640 - 1714) et hérite de la garde-robe et la vaisselle d'argent du Duc de Foix. Un autre oncle, Auger II de Lannux, est son secrétaire.

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La femme de Dominique de Lannux (1634 - 1718) est Demoiselle suivante de la duchesse de Foix, en 1681. Sa nièce, Marie est sa femme de chambre et elle hérite de la Duchesse.

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Le château de Randan en 1831. Le Duc de Foix-Candalle est aussi duc-pair de Randan. Les Philibée, qui sont à son service sont de Randan et Aigueperse[10].

Le 16 novembre 1707, Marie reçoit en donation du Duc et de la duchesse de Foix, une somme de 6.000 Livres (soit 120.000 €)[11]. Cette donation lui et faite en reconnaissance de ses fidèles et affectueux services envers la duchesse de Foix. Cette donation correspond à une rente annuelle de 300 Livres (soit 6.000 €)[12]. Sur cet acte il est indiqué qu'elle est depuis six ans au service de la duchesse de Foix, comme femme de chambre et qu'elle est majeure (plus de 25 ans). La duchesse n'a pas d'enfant et elle va mourir deux ans plus tard.


12 novembre 1707 : Grosse donation et constitution du Duc de Foix à Marie de Lannux :

Par-devant les commissaires notaires, garde notes du Roy au Chastelet de Paris, soussignés, furent présents Monseigneur Henri François de Foix de Candalle, duc de Randan, pair de France, chevalier des ordres du Roy et madame, son épouse, qu'il autorise à l'effet des présentes, lesquels voulant reconnaître les fidèles et affectionnés services rendus à la dite dame duchesse de Foix depuis six années continues par demoiselle Marie de Lannux, fille majeure, femme de chambre de la dite duchesse, ont, par les présentes, donné par donation ferme et irrévocable, à la demoiselle de Lannux, demeurant en l'hostel des dits seigneur duc et duchesse de Foix, à ce présente et acceptant, la somme de 6.000 Livres dont elle remercie les dits seigneur et dame, et pour laquelle somme de 6.000 Livres, les dits seigneurs duc et dame duchesse de Foix créent et constituent et promettent solidairement l'un pour l'autre sans division, discussion ny fidéjussion, renonçant aux bénéfices et exceptions de tous droits, garantir de tous troubles et empêchements à la demoiselle de Lannux et acceptant comme dessus 300 livres de rente annuelle, à commencer à avoir cours de ce joud'huy que les seigneur Duc et dame duchesse de Foix s'obligent sous la solidité, bailler et payer à la demoiselle de Lannux ou ses héritiers en cette ville de Paris ou au porteur, aux quatre quartiers à Paris. ? également dont le premier suivra au dernier mars prochain ou si la ? de ? quy reste du ? courant, et continuant de quartier en quartier jusqu'au rachat de la dite rente que les dits seigneur duc et dame duchesse de Foix pourront faire toutefois et quand bon leur semblera en baillant, payant à la demoiselle de Lannux ou ses héritiers, en un seul payement, la somme de 6.000 Livres avec les arrérages qui en seront lors dus pour frais et loyaux comptes en avisant quinzaine auparavant. La dite rente sera à prendre sur tous les biens meubles et immeubles présents et à venir des seigneurs Duc et dame duchesse de Foix, qu'ils s'y obligent et hypothèquent solidairement pour la garantie fournir et faire valoir en principal et arrérages bonne et bien payable sans diminution, nonobstant toutes choses à ce contraires à l'effet de quoy ils se sont dessaisis de tous leurs droits au profit de la demoiselle de Lannux ? consentante, voulant procureur le présent, donnant pouvoir et, pour l'exécution des présentes, les seigneurs Duc et dame duchesse de Foix ont élu domicile révocable en leur hostel à Paris, rue Neuve Saint Augustin, paroisse Saint Roch, auquel lieu ? comme des ? et pour faire insinuer et ? la grosse au Chastelet de Paris et si besoin est ailleurs dans le ? de ? les parties constituent leur procureur le porteur, donnant pouvoir[13].

Fait et passé à Paris au dit hostel de Foix l'an 1707, le seizième jour de novembre avant midy et ont signé :

¤ Henri François de Foix de Candalle (1640 - 1714)

¤ Marie Charlotte de Roquelaure, duchesse de Foix

¤ Marie de Lannux

¤ Marchand et Renard, notaires au Châtelet de Paris[14].


1er août 1709 : billet de Charles Philibée à Marie de Lannux.

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La Duchesse de Foix laisse l'héritage qui lui revient de ses parents à son frère Antoine-Gaston de Roquelaure, maréchal-duc, qui fait construire en 1724 l'hôtel de Roquelaure, boulevard Saint-Germain.]

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Grosse donation de la duchesse de Foix à Marie de Lannux (1710)[]

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Marie Charlotte de Roquelaure jeune, par Gobert Pierre (1662-1744).

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La duchesse de Foix-Roquelaure âgée.

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L'héritier du Duc et la Duchesse, Antonin Nompar de Caumont, duc de Lauzun, un cousin, époux de la Grande Mademoiselle[15].

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Le vin de la Baronnie de Givry jouit déjà d’une excellente réputation au Moyen Age, mais le Duc vend en 1714 les terres de Givry, Dracy, Cortiambles, Russilly et dépendances à Abraham Quarré, moyennant 95.000 livres, somme qui passe entre les nombreux créanciers du Duc[16].

Marie demeure en Paris à l'hostel des Foix, rue Neuve des Petits Champs, paroisse Saint Roch, en 1709. Le 21 janvier 1710, dans le testament de la duchesse de Foix[17], cette dernière lui lègue 4.000 Livres (soit 80.000 €)[18]. pour marque de sa reconnaissance pour ses bons services, elle occupe alors les fonctions de femme de chambre de la duchesse de Foix.


Le 21 janvier 1710, extrait du testament de Madame la duchesse de Foix :

Par-devant les conseillers garde nottes du Roy au Chastelet de Paris soussignés, fut présente Madame Marie Charlotte de Roquelaure, épouse de monseigneur Henry François de Foix de Candalle, duc de Randan, Pair de France, chevalier des ordres du Roy, demeurant à Paris rue Neuve des Petits Champs, paroisse Saint Roch, malade de corps, assise dans un fauteuil, dans sa chambre ayant vue sur le jardin de son hostel au deuxième estage, saine d'esprit et non démente comme il est apparu aux notaires soussignés par susdit ? et ?, laquelle craignant la surprise de la mort a fait son testament qu'elle a dicté aux notaires soussignés ainsy qu'il ensuit... Au nom du père, du fils et du saint esprit ainsi soit-il... donne et lègue à demoiselle Marie Anne de Lannux, aussy femme de chambre de Madame la duchesse la somme de 4.000 Livres à luy payer pour marque de la reconnaissance qu'elle a de ses bons et affectueux services...[19].

Fait et passé à Paris en son hostel dans sa chambre cy devant désignée, l'an 1710, le 21 janvier environ quatre heures de relevée et a signé  :

¤ Marie Charlotte de Roquelaure, duchesse de Foix

¤ Delambon, Renard, Notaires au Châtelet de Paris


Marie hérite de 4.000 Livres qui s'ajoutent aux 6.000 Livres déjà données par la duchesse de Foix-Roquelaure, soit 10.000 Livres (soit 200.000 €)[20].. On va voir dans son contrat de mariage qui suit que la fille de Noël Lannux de la Chaume touche d'autres rentes. C'est une jeune fille riche qui va se marier le 4 octobre 1710, en l'hôtel du duc de Foix, où elle est logée, avec Charles Philibée (1662 -1750), commissaire des affaires du Roy au département de Dinan, en Bretagne, y demeurant ordinairement, fils de Claude Philibée, bourgeois d'Aigueperse, en Auvergne et d'Antoinette de Costel. Un contrat de mariage est établi par-devant Renard Notaire à Paris[21]. Charles est au service lui-aussi de la duchesse de Foix[22]. Henri François de Foix de Candale, duc de Candale, 2e duc de Randan (1640-1714), pair de France, baron de Givry en 1687, vend en 1714 les terres de Givry, Dracy, Cortiambles, Russilly et dépendances à Abraham Quarré, moyennant 95.000 livres, somme qui passe entre les nombreux créanciers du duc[23].

Saint Simon relate sa mort dans ses Mémoires :

... Le duc de Foix mourut à Paris à soixante-treize ans, sans enfants, sans charge, sans gouvernement. Il était chevalier de l’ordre et le dernier de sa maison. Avec lui son duché-pairie fut éteint. C’était un fort petit homme, de fort petite mine, qui, avec de la noblesse dans ses manières, de l’honneur dans sa conduite, de la valeur dans le peu qu’il avait servi, et un esprit médiocre, n’avait jamais été de rien, ni figuré nulle part; mais il s’était fait aimer partout par l’agrément et la douceur de sa société. Il ne s’était jamais soucié que de s’amuser et de se divertir. Il avait trouvé la duchesse de Foix de même humeur, et on disait d’eux avec raison qu’ils n’avaient jamais eu que dix-huit ans, et étaient demeurés à cet âge, mais toujours dans la meilleure compagnie, et peu à la cour où il était peu considéré; il finit la plus heureuse maison du monde, mais en qui le bonheur ne se fixa pas...[24].

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Le Duc et la Duchesse de Foix désertent de plus en plus Versailles pour leur château de Beychevelle. Bien entendu les Lannux à leurs service les accompagnent. Mais pas Marie ! Perclus de dettes, le duc de Randan est obligé de vendre ses terres : les terres et le château de Beychevelle sont vendus en 1701[25].

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SON MARIAGE (1710)[]

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Contrat de mariage (4 octobre 1710)[]

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Marie-Adélaïde de Savoie, mère de Louis XV, signe le contrat.

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Le fils de feu le Marquis de Langallerie, Philippe de Gentil (1661 - 1717), premier baron de Saintonge, général de la cavalerie de l'Empire, signe le contrat.

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S’étant trop endetté, Delisle-Mansart vend l’hôtel en 1693 à la comtesse de Fürstenberg afin de rembourser ses dettes. La comtesse, née Marie-Catherine de Wallenrod, est la veuve d’Egon de Fürstenberg, tué devant Belgrade en 1686. Elle est la nièce par alliance du cardinal de Fürstenberg, abbé de Saint-Germain-des-Prés. La comtesse de Fürstenberg habite son hôtel jusqu’en 1708, deux ans avant de mariage, au comte de Tessé.

Nous avons, le 4 octobre 1710, un contrat de mariage Charles Philibée (1662 -1750) et Marie de Lannux (1672 -1750) : 

Par-devant les conseillers notaires garde note du Roy au Châtelet de Paris soussignés, furent présents Charles Philibée, directeur des affaires du Roy au département de Dinan en Bretagne, y demeurant ordinairement, ce jour présent à Paris, logé rue des Deux Escus, paroisse Saint-Eustache, chez monsieur Godenil, conseiller secrétaire du Roy, fils de sieur Claude Philibée, bourgeois d'Aigueperse, en Auvergne et de défunte demoiselle Antoinette de Costel, jadis sa femme, duquel sieur son père il a dit avoir le consentement à l'effet des présentes dont il promet faire apport ? ?, pour luy et en son nom d'une part, et demoiselle Marie de Lannux, majeure jouissante de ses droits, demeurant à Paris, rue Neuve des Petits Champs, paroisse Saint Roch, fille de défunt Noël Lannux de la Chaume, et demoiselle Elisabeth Gaudin, jadis sa femme en leur vivant demeurant en la paroisse de Saint Pierre de Roullet en Angoumois, pour elle et en son nom, d'autre part. Lesquels ont reconnu avoir fait ensemble les lois et communauté de mariage qui en suivent, en présence et de l'agrément de monseigneur le Duc de Foix et de madame la princesse de Furstenberg, et mesme en la présence de leurs parents et amis cy-après nommés, à savoir de la part du sieur Philibée sus nommé Delarbre, officier de ? du Roy, son amy, et de la part de la demoiselle de Lannux, sieur Dominique de Lannux (1634 - 1718), son oncle, demoiselle Françoise Piau, sa femme, dame Marie Magdeleine Philipon, veuve de Jean-Baptiste de La Nux, vivant valet de chambre ordinaire de la Reine et de madame la Dauphine, le dit feu sieur de Lannux aussy oncle de la demoiselle, Henry François de Lannux, valet de chambre de madame la duchesse de Bourgogne, Marie-Adélaïde de Savoie (1685 - 1712), cousin germain, et dame Marguerite Pricqué son épouse, Jean Baptiste François de Lanux, leur fils, M. Jean Dominique de Lannux avocat au parlement, cousin, demoiselle Marie Charlotte de Lannux fille, cousine, Jacques Charreton, sieur de la Terrière, Maître des requêtes... (marié à Marie de Couleurs, de la famille de l'épouse du Marquis de Langallerie), demoiselle Charlotte Henriette du Plessis, fille, demoiselle Claude Marie Chastelain fille, demoiselle Suzanne de de Langallerie fille, M. Jean Pricqué, ancien secrétaire général de l'Artillerie de France, Gabriel Pricqué... tous amis de la demoiselle de Lannux, Geneviève Claude de Blain, dame de la maison de Marie-Adélaïde de Savoie (1685 - 1712), duchesse de Bourgogne, amis communs des dits sieur et demoiselle futurs époux. C'est à savoir que les dits sieur Philibée et demoiselle de Lannux ont promis se prendre l'un l'autre par nom et loy de mariage et en faire la solennité en face de notre mère sainte église, sous sa permission à la première réquisition quy en sera faite par l'un ou l'autre. Les dits sieur et demoiselle futurs époux sont communs en tous biens meubles et immeubles, suivant la coutume de Paris qui leur servira de règle, nonobstant que le dit sieur futur époux, soit domicilié ailleurs. Les dits sieur et demoiselle futurs époux ne seront néanmoins pas tenus compte des dits biens de l'un des futurs créés avant leur mariage et si dettes y a, elles seront payées et acquittées sur les biens de iceluy de qui elles procéderont. Les dits sieur et demoiselle, futurs époux, se prennent à leurs biens et droits et les biens de la future épouse concernant en la valeur de la somme de 16.000 Livres (soit 320.000 €)[26], savoir 6.000 Livres en un contrat de constitution de 300 Livres de rente passé à son profit par monseigneur le duc et madame la duchesse de Foix solidairement, par-devant Marchand et Renard, l'un des notaires soussignés le 16 novembre 1707, 1.300 Livres en un mandement du dit seigneur duc de Foix du 11 septembre 1710, à prendre sur les sieurs Culhier, Philibée et associés et payable à la demoiselle de Lannux pour les causes et dans les conditions y porté. 3.800 Livres dues à la demoiselle future épouse par le sieur Philibée son futur époux par son billet du Premier aoust 1709. 4.000 Livres qui lui sont encore dues par la succession de la dite dame duchesse de Foix pour legs que la dite lui a fait par son testament reçu par de Lambon et le dit Renard, notaires le 21 janvier 1.710 et 900 Livres en une croix de diamants et autres bijoux, linge, habits et hardes, lesquelles affaires elle promet apporter au dit sieur futur époux la veille de leurs épousailles[27].
Et les biens du dit sieur futur époux concernant en la somme de 25.000 Livres (soit 500.000 €)[28], en deniers comptants et divers droits, dont il a justifié et fait apport à la dite demoiselle future épouse ainsy qu'elle en convient. Des dits biens et droits, les dits sieur et demoiselle futurs époux cy-dessus nommés, il en aurait déposé et porté en communauté jusqu'en la somme de 5.500 Livres et le surplus leur demeurera expressément propre et à ceux de propres et ligné avec tout ce quy leur en sera en meubles et immeubles à quel ? que ce soit. Le dit sieur futur époux de la demoiselle sa future épouse de la somme de 5.000 Livres, payées sans retour, à l'avoir à prendre sur tous les biens présents et à venir du dit sieur futur époux qui en demeurera chargé et pour en jouir et disposer par la demoiselle future épouse en toute propriété du jour du mariage et le dit sieur futur époux sans être tenu d'en faire demande en justice. Le survivant des futurs époux prendra par préciput des biens meubles de la dite communauté tel qu'il entendra suivant la prisée de l'inventaire qui en sera fait à ? jusque la somme de 2.000 Livres ou la somme en deniers comptants au choix du dit survivant et réciproquement. Devra revenir à la dite future épouse et aux enfants qui pourront naître du dit mariage en renonçant à la dite communauté de reprendre tout ce qu'elle aura apporté et ce qui luy sera propre en meubles et immeubles à qui ? , que ce soit, mesme laquelle en aura le susdit ? douaire et préciput, le tout sans qu'elle ny ses enfants ne soient ? des biens de la dite communauté quoy qu'elle y fut obligée ou condamnée ? acquise sur les biens du dit sieur son époux.  En cas de vente ou aliénation des biens immeubles en rachats propres à l'un ou l'autre des futurs époux remploy sera fait des deniers en provenance, en autres biens immeubles pour soit pareille reportée de propre à ceux de leurs biens aliénés ou re….. rach….. sinon procéder ? au jour de la dissolution de la dite communauté, car si remploy n'en aura esté fait les deniers s'en reprendront sur les biens de la dite communauté, et seront s'ils ne suffisent à l'esgar de la future épouse, sur les propres du futur époux et l'acte de remploy demeurera immobilière. Et pour la bonne amitié que les futurs époux se portent, ils font donation entre vifs des biens communs et au survivant d'un d'eux et ? de par ? de l'usufruit et jouissance de tous les biens meubles propres acquis et conquête d'immeubles quy se trouveront appartenir au premier mourant de l'un d'eux au jour de son décès pourvu qu'il ny aye pas eu d'enfants du dit mariage, et dont jouir par le dit survivant sur et durant seulement à sa caution juratoire, mesme il y aurait enfants ? ? auparavant le dit survivant en ? ou ? avoir du pou…… la dite succession reprendre sa force du jour du dit décès de celuy mourant et des enfants. Pour len…… des clauses et conditions du présent contrat de mariage, l'hypothèque demeurera estably de ce jourd'huy car aussy et pour l'insinuation des présentes ou besoin sera les parties nomment leur procureur le porteur, donnant pouvoirs, promettant, obligeant, chacun en droit[29].

Fait et passé à Paris en l'hostel de Foix sis rue Neuve des Petits Champs, paroisse Saint Roch, l'an 1710, le quatrième jour d'octobre après midy et ont signé[30].

¤ Henri François de Foix de Candalle (1640 - 1714),

¤ de Lanux,

¤ de Lannux,

¤ Marie-Catherine de Wallenrod, princesse de Furstenberg

¤ Henry François de Lanux, fils de Jean-Baptiste de La Nux et de Marie Madeleine Philipon, valet de chambre de madame la duchesse de Bourgogne, Marie-Adélaïde de Savoie (1685 - 1712), cousin germain.

¤ Françoise Piau, femme de son oncle, Dominique de Lannux (1634 - 1718)

¤ Delarbre 

¤ Jean Pricqué de Guippeville, Ancien secrétaire de l'Artillerie de France, Secrétaire ordinaire de Armand-Charles de La Porte de La Meilleraye, Duc de Mazarin, duc de Mayenne, prince de Château-Porcien, marquis de Montcornet, comte de La Fère et comte de Marle, capitaine général puis grand maître de l'artillerie de France. En 1672, ce dernier fait don à Jean Pricqué de la somme de 7.300 Livres tournois. Protégé de Louise Elvide Damas de Thianges, duchesse de Sforza, nièce de la Marquise de Montespan[31] 

¤ Claude Marie Chastelain, amie.

¤ Philippe de Gentil (1661 - 1717), marquis de Langallerie, premier baron de Saintonge, général de la cavalerie de l'Empire

¤ Jean Dominique de Lannux du Plessis, Avocat au parlement, fils de Dominique de Lannux (1634 - 1718), cousin germain de Marie

¤ Jacques Charreton, sieur de la Terrière, Maître des requêtes... (marié à Marie de Couleurs, de la famille de l'épouse du Marquis de Langallerie).

¤ Marie Charlotte de Lannux, fille de Dominique de Lannux (1634 - 1718)

¤ Charpentier

¤ Dominique de Lannux (1634 - 1718)

¤ G. Pricqué 

¤ M. Philipon

¤ Charles Philibée (1662 - 1750),

¤ Marie de Lannux,

¤ Leblanc Renard, Notaires au Châtelet de Paris

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CHARLES PHILIBEE (1662 - 1750)[]

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Reconnaissance du dit sieur Charles Philibée[]

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Ce 1/3 d'écu en argent vaut une livre.

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Maison de Charles Philibée et Marie de Lannux, à Morlaix, en 1720.

Reconnaissance du dit sieur Charles Philibée :

Et les dits jour et an ont comparu devant les notaires sus et soussignés, le dit sieur Charles Philibée, lequel a reconnu que suivant et en exécution du contrat de son futur mariage avoir perçu de la dite demoiselle Marie de Lannux sont accordée pour mariage de luy en tant que de besoin, qui ? à ce présent luy a apporté et deslivré la grosse du contrat de constitution de 300 Livres de rente au principal de 6.000 Livres passé à son profit par monseigneur Henri François de Foix de Candalle, duc de Randon, Pair de France et madame Marie Charlotte de Roquelaure, son épouse, par-devant Marchand et Renard, l'un des notaires soussignés le 16 novembre 1707 plus un mandement du dit seigneur duc de Foix du 11 septembre 1710 de la somme de 1.300 Livres à prendre sur les sieurs Culhier, Philibée et associés payable à la demoiselle de Lannux pour les causes et conditions y portées, dans le billet du dit sieur Philibée du premier aoust 1709, de la somme de 12.800 Livres, payable à la demoiselle plus pour la somme de 900 Livres et une croix de diamants, linge, habits et hardes suivant l'estimation faite avec les parties à l'amiable et en estant ? de la dite dame duchesse de Foix a donné et légué à la dite demoiselle de Lannux, la somme de 4.000 Livres, dont le dit sieur Philibée en convient et en quitte la demoiselle de Lannux.  

Promettant obligeance, consentant. Fait et passé au dit hostel de Foix, les dits jour et an et ont signé:

¤ Jacques Charreton, sieur de la Terrière, Maître des requêtes... (marié à Marie de Couleurs, de la famille de l'épouse du Marquis de Langallerie).

¤ Claude Chastelain.

¤ Marie-Adélaïde de Savoie (1685 - 1712), princesse de Savoie, épouse de Louis de France (1682-1712), Duc de Bourgogne, mère du roi Louis XV.

¤ Henri François de Foix de Candalle (1640 - 1714), Pair de France

¤ Marie-Catherine de Wallenrod, princesse de Furstenberg

¤ Suzanne de Gentil de Langallerie (1668 - 1754), fille du marquis de Langallerie et soeur de Philippe de Gentil (1661 - 1717), marquis de Langallerie

¤ Dominique de Lannux (1634 - 1718), fils de Joan de Lannux, oncle de Marie

¤ Jean-Baptiste de La Nux, fils de Joan de Lannux, oncle de Marie

¤ Jean Dominique de Lannux du Plessis, Avocat au parlement, fils de Dominique de Lannux (1634 - 1718), cousin germain de Marie

¤ Marie Charlotte de Lannux, fille de Dominique de Lannux (1634 - 1718), cousine germaine de Marie

¤ Noël Lannux de la Chaume, père défunt de Marie de Lannux, vivant demeurant en la ¤ paroisse Saint-Pierre de Roullet, en Angoumois

¤ Henry François de Lanux, fils de Jean-Baptiste de La Nux et de Marie Madeleine Philipon, valet de chambre de madame la duchesse de Bourgogne, Marie-Adélaïde de Savoie (1685 - 1712), cousin germain.

¤ Jean-Baptiste François de Lanux, fils d'Henry François de Lanux et Marguerite Pricqué

¤ Delarbre, Officier du Roy

¤ De Costel Antoinette, épouse de Claude Philibée

¤ Charlotte Henriette du Plessis

¤ Elisabeth Gaudin, épouse de Noël Lannux de la Chaume, et défunte mère de Marie 

¤ Godenil, Conseiller secrétaire du Roy

¤ Geneviève Claude de Blain, Dame de la maison de madame la duchesse de Foix

¤ Charles Philibée (1662 - 1750), Directeur des affaires du Roy au département de Dinan en Bretagne

¤ Philibée Claude, père de Charles Philibée,

¤ Marie Madeleine Philippon, épouse de Jean-Baptiste de La Nux

¤ Françoise Piau, épouse de Dominique de Lannux (1634 - 1718)

¤ Jean Pricqué de Guippeville, Ancien secrétaire de l'Artillerie de France, Secrétaire ordinaire de Armand-Charles de La Porte de La Meilleraye, Duc de Mazarin, duc de Mayenne, prince de Château-Porcien, marquis de Montcornet, comte de La Fère et comte de Marle, capitaine général puis grand maître de l'artillerie de France. En 1672, ce dernier fait don à Jean Pricqué de la somme de 7.300 livres tournois. Protégé de Louise Elvide Damas de Thianges, duchesse de Sforza, nièce de la Marquise de Montespan[32]

¤ Marguerite Pricqué, fille de Jean Pricqué de Guippeville, épouse d'Henry François de Lanux

¤ Gabriel Pricqué, fils de Jean Pricqué de Guippeville

¤ Marie de Lannux (1672 - 1750), fille de Noël Lannux de la Chaume et d'Elisabeth Gaudin, future épouse de Charles Philibée (1662 - 1750).

¤ Le Blanc, Marchand, Charpentier, Lambon, Renard, Notaires au Châtelet de Paris

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Son mari, Charles Philibée[]

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Aalan55-0

Blason des Philibée (Bourbonnais, Auvergne) : Burelé d'azur et d'argent de dix pièces, à la croix pattée de gueules, brochant sur le tout[33].

Aalan55

Charles Philibée, banquier, est fils de Claude Philibée, d'Aigueperse, notaire et procureur au bailliage de Montpensier.

A383

La Mairie de Morlaix et le quai de Tréguier.

Charles Philibée (1662- 1750), natif de Randan, est d'une famille de procureurs-notaires, du bailliage de Montpensier qui deviennent vers le milieu du XVIIIe siècle l’avocats-procureurs à Riom et s’agrègent à la noblesse. Charles Philibée (1662 - 1750) est le fils de Claude Philibée (ca 1630 - après 1710), bourgeois d'Aigueperse, notaire et procureur au bailliage de Montpensier en Auvergne[34], veuf d'Antoinette de Costel[35]. On a une association, le 25 mai 1657, entre Claude Philibée, procureur au bailliage et duché-pairie de Montpensier, et François Philibée, contrôleur général au duché de Montpensier, habitant Aigueperse[36]. Ce Claude est toujours vivant en 1710 et demeure à Roullet en Angoumois et en général à Morlaix.

On a un titre clérical de Jean Philibée, clerc tonsuré, fils de Charles (?), demeurant au service de la duchesse de Foix[37].Jean Philibée, prêtre de Clermont, docteur de Sorbonne, vicaire général de Séez, est prévôt en 1731, et rapporte de sa patrie, Clermont-Ferrand, des reliques de saint Godegrand. Il est nommé vicaire après la mort de Monseigneur Lallemant, avant l'arrivée de Monseigneur Néel de Christot et meurt en 1740[38].

AD 63, IJ 197, Minutes Philibée


Charles est, en 1710, commissaire des affaires du Roy au département de Dinan, en Bretagne, y demeurant ordinairement, mais aussi au service lui-aussi de la duchesse de Foix[39]. Du fait d'un mandement du duc de Foix du 11 septembre 1710 nous savons que les sieurs Culhier, Philibée et associés règlent ses dettes.

03 12 1714 Quittance de M. Gonin d'un remboursement de principal et arrérages à M. Legrain

06 01 1715 Quittance ci-dessus contrôlée

24 10 1716 Ordonnance de liquidation du Conseil de Brest d'une somme due à Louis Legrain

Le 2 janvier 1717, un nommé Louis Séraphin Legrain, demeurant à Brest, nomme Charles Philibée pour son procureur général et spécial. Il touche 15.000 Livres, en 1717, car il est intéressé dans les contrôles des actes de Normandie et de Bretagne[40].

En 1720, Charles Philibée et Marie de Lannux vivent Quai de Tréguier, dans une maison appartenant Madame Alain de La Marre, qui habite dans la Grande Venelle. Le sieur Philibée est négociant et banquier. Il paie une capitation de 120 Livres. Le sieur Tridon? son commis, 15 Livres, un valet 30 Sols, une servante, 25 Sols[41].

Charles Philibée (1662- 1750) est présent au mariage de son neveu, Jean ''l'aîné'' Lannux de La Chaume, en 1741 et noble homme Charles Philibée négociant de Morlaix, oncle allié paternel de l’époux est présent au mariage à son nouveau mariage Vallays, le 27 septembre 1745.

13 mai 1744 à Morlaix, à la paroisse St Martin, il est parrain de son neveu Charles Jean. Il est toujours banquier et négociant à Morlaix.

Il est inhumé en mars 1750 à Morlaix (cimetière Saint-Melaine)[42][43], comme son épouse[44].

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Marie de Lannux de 1710 à 1750[]

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Nous retrouvons la trace de Marie de Lannux, dans le contrat de mariage de Marie Charlotte de Lanux et Jean Baptiste Marchais, en 1715, où elle est citée comme cousine germaine.

Elle est présente au mariage de son neveu, Jean ''l'aîné'' Lannux de La Chaume, en 1741, à Morlaix, et marraine de son fils Jean (° 19 juillet 1742), puis de Julien le 8 septembre 1746. 

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Charles Philibée procureur (1717)[]

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L'hôpital des Quinze-Vingts de la rue Saint-Honoré, entre Tuileries, Louvre et Palais-Royal, sur le plan de Jouvin de Rochefort, en 1672. Philibée, demeurant à Morlaix en 1717 se loge à Paris dans l'enclos de l'Hôpital Royal du Quinze-Vingt.

Le 2 janvier 1717, un nommé Louis Séraphin Legrain, demeurant à Brest, nomme Charles Philibée pour son procureur général et spécial et le 24 mars 1717, Charles Philibée se rend à Paris pour s'occuper des affaires de M. Legrain, il demeure à cette date à Morlaix[45][46] :

Par-devant les notaires royaux de Brest soussignés, fut présent escuyer Louis Séraphin Legrain demeurant en cette ville de Brest, paroisse de Saint Louis, lequel a fait et constitué son procureur général et spécial Philibée, demeurant à Morlaix, estant de présent logé à Paris dans l'enclos de l'Hôpital Royal du Quinze-Vingt, auquel il donne pouvoir de pour luy et en son nom recevoir de qu'il appartiendra, la somme de 660 Livres, laquelle a esté liquidée par messieurs les commissaires du Conseil suivant leur ordonnance du 24 octobre 1716, le remboursement du principal et les arrérages dus au dernier décembre 1715 et 40 £ de rente au principal de 1000 Livres à prendre sur les recettes générales des finances de La Rochelle suivant la quittance de monsieur Gonin, garde du trésor Royal, du 6 décembre 1714, enregistrée au contrôle général des finances le 6 janvier 1715 au profit du dit sieur Legrain, donner quittance, rendre pièces, consentir mention et remplir ladite somme en acquisition de rente au denier 25, au profit du dit sieur Legrain, créé par Edit du mois de décembre 1715, accepter le contrat de la nouvelle constitution en recevoir les arrérages échus et à échoir, donner quittance, substituer procureurs, les révoquer, en constituer d'autres, et généralement, promettant obligeance.

Fait et passé en l'estude à Brest sous le signé du dit sieur constituant et les nostres notaires au dit Brest l'an 1717, le deuxième jour de janvier après midi. Legrain Le Milbeo Notaire Royal G. Guemel notaire Royal.

Nous escuyer Hervé Louis de Kersauzon, conseiller du Roy et son bailly au siège Royal de Brest certifions et attestons que lesdits Le Milbeo et G. Guemel sont notaires de notre dit siège et que foy est à ajouter aux actes qu'ils signent et en ladite qualité, en foy de quoy j'ay signé le présent à Brest le jour 4 janvier 1717. De Kersauzon Bailly de Brest. Certifié véritable et paraphé au-dessus de laquelle auroy passé par les notaires soussignés le 20 mars 1717.

¤ Philibée Brechu Renard 

¤ Hervé Louis de Kersauzon, Ecuyer, Conseiller du Roy et son Bailly à Brest

¤ Louis Séraphin Legrain, bourgeois de Brest

¤ Charles Philibée, Procureur de Louis Séraphin Legrain, demeurant à Morlaix

¤ Gonin, Garde du Trésor Royal

¤ du Tronchet, fermier général et receveur général des Finances de La Rochelle[47].

¤ Renard, notaire au Châtelet de Paris

¤ G. Guemel, Guisac, Milbeo, notaires Royal à Brest

Procuration spéciale :

En présence des notaires au Chastelet de Paris soussignés, sieur Charles Philibée, demeurant ordinairement à Morlaix, estant de présent à Paris logé dans l'enclos à Paris de l'Hôpital Royal du Quinze-Vingt aveugles, au nom et comme procureur de Louis Séraphin Legrain suivant sa procuration spéciale à l'effet des présentes, passée devant Guisac et son confrère, notaires royaux à Brest le 2 janvier 1717, contrôlée et légalisée le 4, dont l'original, paraphé par le sieur Philibée est demeuré cy-joint après avoir esté certifié véritable et paraphé par le dit Philibée en présence des notaires soussignés a au dit nom, reconnu et confessé avoir reçu de monsieur, Conseiller du Roy en ses Conseils, Garde de son Trésor Royal, à la décharge du dit sieur, la somme de 660 £, savoir, 600 Livres pour le remboursement du principal, 60 Livres pour les arrérages échus depuis le premier juillet 1714 jusqu'au premier janvier 1716, le tout formant la liquidation qui en a esté faite par les commissaires du Conseil au reporté par les ordonnances du 24 octobre 1716 de 40 Livres estant à prendre sur la recette générale des finances de La Rochelle laquelle faisant partie de celle de 50.000 Livres créée au denier 20 par l'Edit du mois de février 1713 sur les recettes générales des finances à toutes gratuites et réduites au denier 25 par autre Edit du mois d'avril 1714, laquelle rente de 40 Livres a esté acquise par le dit sieur Legrain moyennant la somme de 1000 Livres par luy payée au Trésor Royal, suivant la quittance des finances du sieur Gruyon du 10 décembre 1714, contrôlée le 10 janvier 1715, en marge de laquelle quittance a esté certifié du sieur du Tronchet, Receveur Général des Finances de la généralité de La Rochelle, contre qu'il n'a rien payé sur les arrérages de la dite rente de 40 Livres, dont au dit nom, quittance qu'il dit leur avoir remis au cours des présentes et au dit sieur Gruyon, copie de la dite procuration, l'original en parchemin et susdite quittance des finances, et liquidation sur ? et autres pièces que besoin sera. Le dit sieur Philibée, au dit nom, consent qu'il soit fait mention du tout en son absence par les notaires requis, promettant obligeance, renonçant.Fait et passé à Paris en l'étude, le 24 mars 1717 et ont signé.'

¤ Philibée Brechu Renard.

Mention marginale : Et le 3 avril 1720, ont comparu par-devant les notaires soussignés, le sieur Charles Philibée au dit nom, Procureur du sieur Legrain lequel pour l'exécution de ? a ratifié la quittance de remboursement à cet endroit. Et consent la décharge du ? garde du Trésor Royal.

Fait et passé par-devant les notaires le dit jour et ont signé le dit acte.

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Receveur des droits du duc de Penthièvre[]

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A126

Louis Alexandre de Bourbon, Duc de de Penthièvre, amiral de France, Gouverneur de Bretagne.

Arrêt qui commet le sieur de Boisbilly, lieutenant général de l'amirauté de Morlaix, pour accepter et arrêter le compte dû par la veuve Carrerot à Philibée, receveur des droits du duc de Penthièvre, amiral de France, en l'amirauté de Louisbourg, sur les recettes faites dans l'amirauté de Louisbourg par feu le sieur Carrerot (25 février 1746).

Directeur des affaires du Roy au département de Dinan en Bretagne et receveur des droits de l'amiral il est présent à l'installation de Joseph de Préalon, comme conseiller du roi et lieutenant particulier le 7 décembre 1746.


Cote : NAF 28674. Répertoire des séries généalogiques du Cabinet des Titres, par Ulysse Robert, version informatisée, lettres I-P. 898. Bibliothèque nationale de France. Département des manuscrits :

- Philibée, PO 2258

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Succession de Charles Philibée et Marie de Lannux (1750)[]

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Aalan56

Acte de décès de Charles Philibée, en mars 1750.

Aalan55

Acte de décès de Marie de Lannux, en octobre 1750.

Charles Philibée décède en mars 1750 et Marie de Lannux décède en octobre 1750. Elle n'est pas décédée avant lui, comme j'ai pu le lire. Il n'est pas décédé le 13 mars 1750 à Morlaix, c'est elle, comme le montre les registres paroissiaux de la paroisse Saint Melaine, numérisés par les AD 29[48]. Plusieurs enfants de Dominique de Lannux de La Chaume sont présents à leurs enterrements, mais pas tous. Son frère et plusieurs de ses neufs neveux sont décédés. Certains vivent dans l'Angoumois et d'autres font du négoce en dehors de Morlaix, notamment à Séville et Cadix. Mathieu Beaumont, juge consulaire à Morlaix en 1760, est présent à leurs enterrements. C'est le père d'un maire de Morlaix en 1810, père d’un aide-de-camp du duc de Bellune, amputé au siège de Cadix, créé baron de l’Empire en 1810[49].

Nous avons retrouvé aux Archives départementales de Nantes, sous la côte E 116, un extrait du greffe concernant la succession de Charles Philibée, époux de Marie Lannux. Ce document fait apparaître les faits suivants :

- Le nom Lannux porte deux "n" comme pour Noël, Ange et Dominique de Lannux.  

- Le couple laisse pour héritiers les descendants de Noël Lannux de la Chaume et le dépôt du partage sous seing privé est fait chez Le Bricquier, notaire à Morlaix le 30 juin [50].

- Jean ''l'aîné'' Lannux de La Chaume hérite de lui. Cependant ces héritiers ne doivent pas être leurs enfants puisqu'ils portent le nom de Lannux et non de Philibée, ce qui laisse supposer que le couple Philibée/Lannux n'a pas eu d'enfants et que les personnes citées sont leurs neveux et nièces du côté Lannux, donc du côté de son frère Dominique de Lannux de La Chaume. En effet, nous constatons que dans la liste des noms cités, deux personnes sont sieur de La Chaume, ce lieu étant l'endroit où résidaient Noël Lannux de la Chaume et Dominique de Lannux, son fils. Nous avons essayé de retrouver leurs traces dans l'état civil de Roullet.

Le couple Philibée/Lannux laisse aux héritiers un contrat de constitution de rente au principal de 10.000 livres (soit 120.000 €)pris sur la ville de Morlaix, ainsi qu'un autre contrat de 5.420 livres (soit 65.000 €). Il existe de nombreux acte de partages, de sentences, de notoriété, de transfert, de reconnaissance, de renonciation, de consentement, accords et procurations, concernant les successions de Charles Philibée, négociant à Morlaix, et de Marie de Lannux, son épouse.

Un exemple : Diocèse de Tréguier : les héritiers du sieur Philibée demandent d'être déchargés de la caution fournie par le défunt[51].


Quand le couple Philibée-Lannux décède, en 1750, les Lannux sont déjà une des 32 familles de négociants connus de Morlaix. Cet héritage et leurs talents vont leur permettre de devenir l'une des puissantes[52].

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Aadu1

Le vieux port de Morlaix. A droite le quai de Tréquier où habitent Charles Philibée et de Lannux.

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NOTES ET RÉFÉRENCES[]

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  1. AN/MC & CXVII/213 - Notaire Renard.
  2. AN/MC & CXVII/213 - Notaire Renard.
  3. Les anciennes familles bourgeoises dans les insinuations judiciaires de Riom (Puy-de-Dôme) : 1650-1703, Eric Tixier, E. Tixier 1996.
  4. E. 1030 AD. Nantes.
  5. Pol Potier de Courcy, Nobiliaire et armorial de Bretagne, 1890 (2, pp. 141-218).
  6. MORLAIX EN 1720. La ville de Morlaix, quartier par quartier, d'après la capitation de 1720
  7. Histoire de la Maison royale de France, Volume 9, Partie 1, Anselme (père), Honore Caille Dufourny, Ange de Sainte-Rosalie (P.), P. Simplicien, Pol Louis Potier de Courcy, Édition 3, Editions du Palais royal, 1968.
  8. AN/MC & CXVII/213 - Notaire Renard.
  9. Henri François de Foix de Candale, duc de Candale, 2ème duc de Randan (1640-1714)
  10. Les anciennes familles bourgeoises dans les insinuations judiciaires de Riom (Puy-de-Dôme) : b 1650-1703, Eric Tixier, E. Tixier 1996.
  11. The Great Divergence in European Wages and Prices from the Middle Ages to the First World War, Robert Allen, Explorations in Economic History, 2001, vol. 38, issue 4, 411-447.
  12. The Great Divergence in European Wages and Prices from the Middle Ages to the First World War, Robert Allen, Explorations in Economic History, 2001, vol. 38, issue 4, 411-447.
  13. AN/MC & CXVII/213 - Notaire Renard.
  14. AN/MC & CXVII/213 - Notaire Renard.
  15. Henri François de Foix de Candale, duc de Candale, 2ème duc de Randan (1640-1714)
  16. Henri François de Foix de Candale, duc de Candale, 2e duc de Randan (1640-1714)
  17. MC & CXVII/2256 Notaire Renard.
  18. The Great Divergence in European Wages and Prices from the Middle Ages to the First World War, Robert Allen, Explorations in Economic History, 2001, vol. 38, issue 4, 411-447.
  19. AN/MC & CXVII/225 - notaire Renard.
  20. The Great Divergence in European Wages and Prices from the Middle Ages to the First World War, Robert Allen, Explorations in Economic History, 2001, vol. 38, issue 4, 411-447.
  21. AN/MC/ET/CXVII/229.
  22. Les anciennes familles bourgeoises dans les insinuations judiciaires de Riom (Puy-de-Dôme) : b 1650-1703, Eric Tixier, E. Tixier 1996.
  23. Henri François de Foix de Candale, duc de Candale, 2e duc de Randan (1640-1714)
  24. Henri François de Foix de Candale, duc de Candale, 2e duc de Randan (1640-1714)
  25. Henri François de Foix de Candale, duc de Candale, 2e duc de Randan (1640-1714)
  26. The Great Divergence in European Wages and Prices from the Middle Ages to the First World War, Robert Allen, Explorations in Economic History, 2001, vol. 38, issue 4, 411-447.
  27. AN/MC/ET/CXVII/229 - notaire Renard.
  28. The Great Divergence in European Wages and Prices from the Middle Ages to the First World War, Robert Allen, Explorations in Economic History, 2001, vol. 38, issue 4, 411-447.
  29. AN/MC/ET/CXVII/229 - notaire Renard.
  30. AN/MC/ET/CXVII/229 - notaire Renard.
  31. sources: actes du Chatelet.
  32. sources: actes du Chatelet.
  33. Imposé d'office en 1701 à Gannat n° 93, 96, 110. (Gozis), Registres paroissiaux de Montpensier. Archives de l'Allier. Collection des Gozis.AGF, volume Bourbonnais, pages 375, 377.
  34. Inventaire sommaire des Archives départementales antérieures à 1790: Articles B 4160-4670 et appendice. Inventaire des fonds des Amirautés de Morlaix and de Quimper, du Consulat and de Tribunal de commerce de Morlaix. J. Lemoine and H. Bourde de La Rogerie, Volume 3 de Archives civiles. Séries A & B, Archives départementales du Finistère. A. Jaouen, imprimeur de la Préfecture, 1902.
  35. famille Barral-Phélibée L-239 C118.
  36. Les anciennes familles bourgeoises dans les insinuations judiciaires de Riom (Puy-de-Dôme) : b 1650-1703, Eric Tixier, E. Tixier 1996.
  37. Les anciennes familles bourgeoises dans les insinuations judiciaires de Riom (Puy-de-Dôme) : b 1650-1703, Eric Tixier, E. Tixier 1996.
  38. Histoire générale ecclésiastique et civile du diocèse de Séez: ancien et nouveau, et du territoire qui forme aujourd'hui le Département de l'Orne, par l'abbé L. Hommey, Louis Pierre Hommey, Éditeur E. Renaut-De Broise, 1899.
  39. Les anciennes familles bourgeoises dans les insinuations judiciaires de Riom (Puy-de-Dôme) : 1650-1703, Eric Tixier, E. Tixier 1996.
  40. Des rapports entre l'Etat royal et les Etats de Bretagne : le système fisco-financier breton entre compromis, intermédiation et réseaux des années 1670 à 1720, Françoise Janier-Dubry, 2011.
  41. QUAI DE TRÉGUIER
  42. QUAI DE TRÉGUIER
  43. Registres de la paroisse Saint-Melaine. AD 29.
  44. Registres de la paroisse Saint-Melaine. AD 29.
  45. Quittance du 24 03 1717 -AN/MC/ET/CXVII/284.
  46. AN/MC/ET/CXVII/284 - Rep. 4 - Notaire Renard.
  47. FROSTIN, Charles. Chapitre I. L’ascension d’une grande famille ministérielle, les Phélypeaux In : Les Pontchartrain, ministres de Louis XIV : Alliances et réseau d'influence sous l'Ancien Régime. Rennes : Presses universitaires de Rennes, 2006.
  48. Registres de la paroisse Saint-Melaine. AD 29.
  49. Pol Potier de Courcy, Nobiliaire et armorial de Bretagne, 1890 (1, pp. 32-188)
  50. E. 1030 AD. Nantes.
  51. Inventaire-sommaire des archives départementales antérieures à 1790. Archives civiles. Série C, Archives d'Ille-et-Vilaine. Oberthur, 1934.
  52. Guy de Rambaud, Les Lannux à Morlaix (1731 - 1811). La Gazette Saint Germain, Numéro 1, Janvier 2005.


Nous adressons nos plus vifs remerciements à Madame Evelyne Couteau, pour sa contribution importante aux recherches.

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