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Les massacres de prisonniers par les titistes
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- Quand l'élève dépasse son maître !!! Le long cauchemar qu'est la seconde guerre mondiale ne se termine pas le 8 mai 1945 avec la capitulation des criminels nazis. Une autre idéologie totalitaire, d'autres criminels, font partie du camp des vainqueurs, les communistes. On connaît maintenant l'horreur des crimes staliniens, mais en Autriche les Britanniques livrent des centaines de milliers de réfugiés aux partisans de Tito. Les crimes contre l'humanité constituent un des visages les plus repoussants de l'espèce humaine. Notre capacité à tuer nos semblables pour leur race, leur religion ou leurs idées politiques est stupéfiante. C'est Staline qui va devoir ordonner à ces assassins d'arrêter le génocide de plusieurs peuples et minorités ethniques. La presse soviétique dénonce la terreur sanglante qu'exerce Tito contre les masses populaires de Yougoslavie[1].
Le traité de Versailles, en 1919, multiplie les erreurs. La Yougoslavie est censée être le royaume des Slaves du Sud. Mais elle réunit une douzaine de peuples qui n'ont rien en commun, si ce n'est la haine de l'autre. Début 1941, les hitlériens envahissent le pays en perdant 151 hommes. Ils y installent des états satellites du Grossdeutsche Reich. De 1941 à 1945, les différents groupes de résistants et de collaborateurs des Balkans s'entretuent. On compte des centaines de milliers de morts, dont beaucoup de civils, Les partisans titistes sont très cruels, mais c'est la guerre et les collaborateurs et les tchetniks commettent autant de crimes de guerre.
En mai 1945, le IIIe Reich agonise. À part quelques volontaires Waffen SS étrangers et des fascistes italiens, tous ses alliés l'ont trahi (Roumanie, Bulgarie, Hongrie... ). Tous... sauf les Croates ! Certes il y a eu un coup d'état avortée, en 1944, mais début mai, Ante Palevic, et sa clique de criminels de guerre nazis, peuvent fuir la Croatie en donnant de l'argent à un certain Krunoslav Draganovic, prêtre, et futur propagandiste titiste[2]. Toutefois il n'existe aucune preuve qui montre que le Pape et ses conseillers aident un seul oustachi[3], et encore moins 20.000 criminels de guerre croates à passer en Amérique du Sud.
Abandonnés par ceux qui les ont conduits au chaos, craignant des exécutions sommaires, et de nouveaux grands massacres de civils, beaucoup de Croates fuient l'armée yougoslave des partisans. Quelques jours après la mort d'Hitler, et la chute de Berlin, la Croatie est à peine envahie. Donc, les militaires et les civils forment plusieurs colonnes pour fuir les titistes. Ils sont nombreux, entre 600.000 et 1.000.000 de personnes. Les Croates et d'autres non-communistes se dirigent vers l’Autriche, dans l’espoir d'être sauvés par les avant-gardes des armées du maréchal Alexander.
Les massacres des prisonniers de Bleiburg ont lieu après que l'armée britannique, le 13 mai 1945, livre aux guerilleros de Tito, comme les désigne Churchill[4], des Yougoslaves non communistes, réfugiés civils et militaires, à Bleiburg et en d'autres endroits. Cette ville est située à la frontière entre l'Autriche et la Slovénie. La plupart des réfugiés yougoslaves, en Autriche, ne sont pas tués à Bleiburg même, mais après avoir repassé la Drave. Cependant, historiquement, le rapatriement forcé des Croates, en 1945, va prendre le nom de la toute petite ville autrichienne où leur calvaire commence.
Le massacre de Bleiburg, perpétré malgré la Convention de Genève sur les prisonniers, est censé être un châtiment des vrais - ou supposés - membres ou collaborateurs des régimes fascistes. Les victimes sont des Croates, des Slovènes, civils ou militaires, des Tchetniks (résistants royalistes) et des musulmans combattants aux côtés des nazis, parfois pour survivre. Il s'y ajoute 38.000 Cosaques intégrés de force à la Waffen SS, qui sont accompagnés de leurs familles (12.000 femmes et enfants). La plupart des victimes sont des civils ou des soldats innocents des crimes nazis. Les dirigeants ou les criminels sont morts ou en fuite.
La population de la Yougoslavie en 1941 est de 15.000.000 d'habitants. Les crimes de Tito vont faire proportionnellement beaucoup plus de victimes que ceux de Staline. Le Livre noir du communisme donne le chiffre de plus de 1.000.000 de personnes assassinées par les communistes titistes. Ce chiffre, déjà énorme, semble pourtant bien inférieur à la réalité. D'autres estimations sur Lietuvos.net parlent de 1.200.000 à 2.130.000 victimes des titistes. Dans La population yougoslave, André Blanc donne le chiffre de 1.706.000 décès[5]. Toutefois toutes les victimes avant cela ne sont pas dues qu'aux communistes. Loin de là !
Winston Chrurchill, dans son Histoire de La deuxième guerre mondiale, ne parle pas des victimes yougoslaves[6]. Il condamne vivement ce qu'il appelle le meurtre de Mussolini, se soucie des agissements des titistes à Trieste. Il parle à Truman de leur attitude arrogante et brutale[7]. Churchill s’inquiète seulement pour la minorité italienne massacrée par les guerilleros de Tito. Il voit ce dernier réclamer une partie de l'Autriche, de la Hongrie et de la Grèce, comme Hitler il y a peu de temps les Sudètes. Toutefois les dirigeants américains ne veulent pas se laisser entraîner dans une autre guerre avec Tito et vont envoyer immédiatement des divisions et des avions d'Europe au front avec le Japon. La seule allusion de Churchill à ce qui se passe en Autriche est de constater que le comportement de l'armée populaire produit la plus mauvaise impression sur les soldats alliés. Le maréchal Alexander accuse Tito d'être un nouvel Hitler. Staline s'en plaint à Churchill. Mais le dirigeant russe lui explique aussi que Tito agit un trop à sa guise[8]. Même si Churchill ne parle pas de ce crime dans ses mémoires ses ordres sont explicites : ils ne devaient pas être remis à Tito[9].
Dans Epitaph on Nuremberg (1947), Montgomery Belgion écrit :
- L’opinion publique mondiale ne sait pas le dixième de ce qui a été ordonné par les gouvernements britannique, américain, français et russe ou par leurs commandants militaires après la reddition allemande[10].
Certes le massacre de Katyn est maintenant dénoncé. On parle parfois des victimes tchétchènes, plus rarement du sort des Tatars. Les femmes allemandes violées par les Russes sont presque à la mode. Quelques historiens osent parler du massacre des Baltes... Mais on explique que c'est à cause Staline et pas du communisme ! Par contre, dénoncer le bombardement inutile de Dresde ou celui de Nagasaki, ou les viols commis par des indigènes, en Italie, ou des soldats américains en France... cela ne se fait pas !!!
Arte le fait parfois. Portés disparus, de Dirk Pohlmann, à partir de documents des forces alliées prouve qu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale, des centaines de milliers de Français, Britanniques, Hollandais, Belges ou Norvégiens ont disparus en URSS. Les prisonniers et réfugiés croates sont-ils livrés aux communistes yougoslaves, car Staline détient ces prisonniers alliés ? Selon Portés disparus, de Dirk Pohlmann, 25.000 Américains vont finir au goulag, malgré des raids de commandos pour les libérer, des évasions et plusieurs Lightningts abattus au cours de batailles aériennes au-dessus de la zone russe. Des prisonniers de guerre, déportés du travail ou politiques... Il est donc possible pour un historien de parler de ces erreurs et de ces crimes.
Mais on peut à peine parler du drame des 2.000.000 de ressortissants soviétiques, ayant combattus avec les Allemands, plus ou moins contraints. Il n'est finalement vraiment évoqué que par le film Vent d'Est, de Robert Enrico, l'auteur du Vieux fusil. La décision de les livrer les anti-communistes russes à une mort certaine est entérinée à Yalta, le 11 février 1945, par le major-général américain John R. Dene et le lieutenant-général soviétique Gryzlov[11].
Les massacres de Bleiburg ne sont qu'un des crimes de Tito. Wikipedia dans de nombreuses langues parle des Communist purges in Serbia in 1944–1945 liste, mais la version francophone n'en parle pas. Comme la liberté d'expression est un peu revenue, après les luttes de libérations nationales, la liste s'allonge régulièrement :
- Massacres dans des foibe yougoslaves
- 12.000 Slovènes désarmés à Kočevski Rog[12]. Au niveau des crimes contre les Slovènes, voir le rapport de la : Commission européenne et du gouvernement de la République de Slovénie pour retrouver les charniers cachés (2007/2008)
- Le massacre de la Backa (plusieurs dizaines de milliers de civils hongrois). Les Hongrois, rien qu'en en Voïvodine exécutés sont entre 40.000[13] et 50.000[14]. Les maisons sont incendiées ou spoliées. Des femmes et des enfants sont violés[15].
- Le 7 février 1945 a lieu, à Porzus, en Frioul-Vénétie julienne, le massacre de Porzus : une milice de partisans pro-communistes massacre la Brigade Osoppo, un groupe de partisans modérés. Parmi les victimes se trouve le frère de Pasolini, Guido.
- Les 400.000 hommes du groupe d'armées Löhr doivent se rendre aux partisans de Tito qui exercent sur eux de cruelles représailles écrit Raymond Cartier, dans son étude sur la Seconde guerre mondiale[16]. 70.000 vont êtres abattus ou mourir du fait des mauvais traitements.
- Le massacre de la minorité allemande de Yougoslavie (l'équivalent de nos Alsaciens-Lorrains), notamment les Donauschwaben. Le 21 novembre 1944, tous les Allemands de Yougoslavie - soit environ 500.000 personnes - sont déclarés ennemis du peuple et envoyés dans des camps de travail d'extermination. 100.000 meurent exécutés ou de privations[17] ;
- camp d'extermination Molidorf / Molin dans le Banat (3.000 morts)
- camp d'extermination Rudolfsgnad / Knicanin dans le Banat (11.000 morts)
- camp d'extermination Jarek / Backi Jarak à Backa (7.000 morts)
- camp d'extermination Gakowa / Gakovo à Backa (8.500 morts)
- camp d'extermination Kruschiwl / Krusevlje à Backa (3.500 morts)
- camp d'extermination Swilara / Mitrovica, au Srem (2.000 morts)
- camp d'extermination Kerndia, en Slavonie (1.000 morts)
- camp d'extermination Walpach / Valpovo (1.500 morts)
- 12.380 déportés en URSS, selon une étude de 1994 ont trouvé la mort
- 20.000 enfants sont attribués à des familles slaves qui en font des esclaves ou sont élevés comme des janissaires pour devenir des fanatiques dans les orphelinats titistes[18].
- Le sort des prisonniers italiens, bulgares et hongrois ?
- Le sort des populations civiles et des prisonniers musulmans de Yougoslavie (Albanais, Kosovars, Bosniaques... ).
- Exterminations presque totale de certaines minorités vivant dans les Balkans avant l'arrivée des Slaves, comme les Tchakaviens, Kaykaviens, Liburnes...
Le Pape Pie XII est bien le seul à dénoncer les massacres de prêtres et les déportations de civils ou les tueries de citoyens[19].
Tous ces massacres sont enfin brusquement interrompus en 1948. C'est sur l'ordre de Joseph Staline à Tito. Les Alliés occidentaux vont rester silencieux, très fiers de leurs liens avec les hitléro-titistes. Ces deniers vont massacrer après la rupture avec Moscou, les vrais communistes. Il y a cent ans, Honoré de Balzac écrivait déjà :
- Il y a deux histoires, l'une que l'on enseigne et qui ment, l'autre que l'on tait parce qu’elle recèle l’inavouable[20].
Les excellentes recherches historiques de la Commission européenne et du gouvernement de la République de Slovénie pour retrouver les charniers cachés (2007/2008) permettent d'y voir plus clair sur ces massacres de prisonniers militaires et de civils.
A la fin du régime hitléro-trotskiste la mosaïque de peuples qu'est sa Yougoslavie voit cette fois-ci les enfants des bourreaux et ceux des victimes s’entre-tuer. Et parfois les fils de bourreaux deviennent à leur tour des victimes...
- Mon peuple n'est plus qu'un pauvre esclave, et ma terre n'est rien de plus qu'un cimetière.
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DES GUERRES CIVILES ET ETHNIQUES[]
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Le traité de Versailles et la Yougoslavie[]
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Alain de Benoist écrit :
- L'Etat yougoslave est une invention du traité de Versailles, dont les signataires avaient confié à la Serbie le soin de créer la Yougoslavie. Les Serbes en ont tiré constamment profit que ce soit sous la dictature royale ou communiste[21].
Au projet fédéraliste d'inspiration austro-hongroise, proposé par les minorités Slovènes et les Croates, s'oppose le projet jacobin inspiré par Paris. Il est défendu surtout par les Serbes, qui ne sont qu'une minorité parmi les autres peuples. Marco Aurelio Rivelli constate que :
- Les oustachis soutenaient que dans le nouvel Etat yougoslave, créé en 1919 par le Traité de Saint-Germain-en-Laye, la Croatie avait une position de loin inférieure à celle de la Serbie, siège de la monarchie, à laquelle revenaient tous les bénéfices de l'unification.
Les Oustachis (insurgés) s'appuient sur la petite bourgeoisie qui ne supporte pas la dictature serbe. La répression à partir du 6 janvier 1929 va pousser encore plus les nationalistes croates à devenir des alliés des fascistes italiens et du régime autoritaire hongrois[22].
Mais les relations des communistes yougoslaves avec le mouvement oustachi sont bonnes avant-guerre. Après 1929, les communistes voient sur le mouvement oustachi d'Ante Pavelic un allié. Pour le parti ils combattent le roi fasciste serbe, sont très violents, pour un état bourgeois démocratique indépendant croate[23].
L'assassinat du roi Alexandre Ier, et de Louis Barthou, le 9 octobre 1934, à Marseille est un attentat commis par Vlado Tchernozemski, nationaliste bulgare, membre de l'Organisation révolutionnaire intérieure macédonienne. On ne sait pas si Vlado agit pour les Oustachis, les Bulgares ou les Allemands. Vlado a seulement joué le rôle d’exécutant de la peine qui, à travers des milliers de malédictions, des fleuves de larmes et de sang, avait été prononcée contre lui par toutes les nations – les Bulgares de Macédoine, les Croates, les Albanais comme des millions d’autres habitants mécontents des villes et des campagnes parmi les autres nationalités de cet État, dont bon nombre de Serbes[24].
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La dictature des Oustachis (1941 -1945)[]
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Aidés par la Hongrie et l'Italie fasciste, les oustachis proclament leur indépendance en 1941, profitant de l'invasion nazie. Hitler grâce à sa victoire rapide, qui coûte à la Wehrmacht seulement 153 morts, détruit l'ancien royaume. Il annexe le nord de la Slovénie au Reich. Les Italiens récupèrent les anciennes possessions de la République de Venise et le Montenegro. La Hongrie et la Bulgarie participent au dépeçage. Même les musulmans de Bosnie-Herzégovine, du Kosovo et les Albanais, par haine des Serbes, et sur ordre du Grand Mufti de Jérusalem, accueillent les Allemands comme des libérateurs.
Très vite, les oustachis ne cachent plus leurs intentions violentes à l'égard des Serbes. Comme l'annonce Mile Budak, ministre oustachi des Cultes et de l'éducation en 1941 devant le Grand Parlement oustachi :
Nous tuerons une partie des Serbes, nous en expulserons le reste et nous convertirons le reste à la région catholique et en ferons des Croates[25].
En 1941-début 1942, les collaborateurs et les partisans serbes (tchetniks) ou communistes sont toutefois encore peu nombreux. La Croatie envoie juste quelques milliers d’hommes sur le front de l’Est.
Mais les massacres commencent et ne vont pas se terminer. Pendant plus de trois années une abominable guerre civile va faire de nombreuses victimes. Les nazis croates massacrent par dizaines de milliers les Serbes, des juifs, Tsiganes et anti-fascistes au camp de Jasenovac et des femmes et enfants à Stara Gradiška. Pendant ce temps les musulmans du Kosovo exterminent les paysans serbes qu'ils remplacent par des colons albanais.
Les crimes des armées d'occupation et de leurs collaborateurs sont innombrables. Ils sont parfois fait en représailles aux crimes des partisans. La différence entre les deux camps c'est que si les dirigeants nazis vont finir parfois tranquillement leurs jours en Amérique du Sud, des centaines de milliers d'innocents vont payer à leur place.
Du côté des partisans les criminels de guerre vont devenir des héros et voler les biens des vaincus.
Au début les communistes sont bien encadrés et ils ont l'habitude de mener des luttes clandestines. En 1934, le parti compte 3.000 membres, ce qui est dérisoire. D'ailleurs même Staline ne reconnaît que le gouvernement royaliste en exil. Mais le mouvement des partisans libère de nombreuses régions. Il accepte dans ses rangs tous les Yougoslaves et pas que les Serbes[26]. Les communistes font régner la terreur ce qui a deux effets : les indécis rejoignent leurs rangs et leurs ennemis sont liquidés ou fuient. Après Téhéran et Yalta, c'est eux qui bénéficient de la plupart des parachutages des alliés.
Le tchetnik, Draža Mihailovic, fidèle au gouvernement royaliste exilé à Londres et ses partisans ne vont plus recevoir suffisamment d'armes, de munitions et de médicaments. C'est les livrer pieds et mains liés aux nazis et aux communistes. Pour quelles raisons Winston Churchill, duc de Marlborough, commet-il cette erreur, dont il mesure les conséquences dès 1945 ? Il écrit pourtant à propos des républicains extrémistes dans "La deuxième guerre mondiale" : Si j'avais été Espagnol, ils m'auraient massacré, moi, ma famille et mes amis[27]. En Yougoslavie, comme en Espagne, cinq ans plus tôt, les communistes tuent les fascistes, ce qui est très bien accepté par les alliés. Cependant ils s'en prennent aussi aux résistants non communistes, aux opposants politiques anti-fascistes, aux familles nobles, à la bourgeoisie, aux paysans et commerçants riches. Ils procèdent ou plutôt vont procéder aussi à une épuration ethnique du pays. Les 500.000 civils allemands[28], les Italiens de Dalmatie, d'Istrie et de Slovénie, de très nombreux Hongrois sont leurs ennemis. Les ecclésiastiques qu'ils soient catholiques, protestants, orthodoxes ou musulmans sont généralement torturés, humiliés, avant d'être tués.
Craignant la victoire des communistes certains chefs tchetniks choisissent de s'allier aux Allemands espérant ainsi limiter le massacre du peuple serbe[29].
Mais les cas sont rares sont rares, même si de nombreux documents falsifiés par les titistes, au pouvoir pendant plus de 50 années, vont circuler. Malgré le fait que le fils de Draža Mihailovic est tué par les Allemands, que de très nombreux tchetniks sont torturés par les nazis, et que ces maquisards sont appuyés par des missions militaires alliées, les titistes vont réussir à faire croire à l'opinion mondiale qu'ils sont des nazis.
Les atrocités commises par les Serbes sont ethniques plus que politiques. Les massacres des oustachis sont les deux. Leurs nettoyages ethniques vont parfois jusqu'à choquer la Gestapo, selon The Real Genocide in Yugoslavia: Independent Croatia of 1941 Revisited, de Srda Trifkovi.
Ce qui est sur c'est que chaque camp essaie de s'imposer par la terreur. Les titistes sont de très peu les plus doués et ils appartiennent au camp des vainqueurs. Les nazis se sont figurés asservir les peuples des Balkans après leur victoire de 1941, mais il n'ont pas étouffé la vieille tradition de brigandage de ces populations, comme l'écrit Edmund Stillman, dans son Life sur les Balkans[30]. Au nord, l'Armée Rouge progresse.
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Gradiska Stara : trois camps de la mort au même endroit !!![]
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Dans l'état indépendant de Croatie, entre 1941 et 1945, les Oustachis font de la prison de Gradiska Stara un camp de concentration. Il y a 12.790 personnes tuées pendant cette période par les collaborateurs des nazis.
- En mai 1945, les autorités communistes font de Gradiska Stara un camp de prisonniers de guerre pour les Oustachis, les Tchetniks, les nazis et les supposés fascistes. En outre près de 280 prêtres catholiques sont tués ou sont morts des suites de tortures à Stara Gradiska.
- En 1991, dans les mains des rebelles de Krajina et avec l'aide du Corps de Banja Luka, puis de l'Armée nationale yougoslave, Stara Gradiska est redevenue un camp de prisonniers de guerre en 1991. De nombreux Croates de Slavonie occidentale et de non-Serbes de la Bosnie-Herzégovine au nord-ouest y sont emprisonnés, maltraités, parfois assassinés par les fils des tueurs titistes.
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Coup d'état avortée en 1944 en Croatie[]
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En 1944, lorsque le conflit prend enfin un tour définitivement défavorable pour le IIIe Reich, des membres du gouvernement croate et des généraux vont essayer de changer de camp. Les conjurés veulent imiter certains fascistes et les royalistes en Italie dès 1943, Horty et ses proches en Hongrie en juin 1944, les royalistes de Roumanie et de Bulgarie en août 1944. Mais ces hommes ne sont pas vraiment des nazis, même avant cette date. Le roi de Bulgarie et Horthy ont même essayé de faire échec à la solution finale.
En 1944, les ministres de la Défense et de l'Intérieur, Ante Vokic et Mladen Lorkovic, entreprennent des négociations secrètes avec les Anglo-Américains[31]. Ces dirigeants croates ex-nazis ont beau dire que les troupes croates n'ont jamais causé le moindre tort aux armées occidentales, la politique raciale menée depuis plus de trois ans par Ante Palevic est inacceptable. Les deux ministres, Stijepo Peric, les généraux Ivan Prpic et Tomislav Sertic, tentent en van de convaincre les Anglo-Saxons de débarquer en Dalmatie. Ils ont, paraît-il, les avis favorables du général Henry Maitland Wilson, chef des opérations en Méditerranée, du général Ira C. Eakeret du roi George VI[32]. En lisant To War With Whitacker, the Wartime Diaries of the Countess of Ranfurly on découvre qu'Henry Maitland Wilson a effectivement comme idée à cette époque d'attaquer le IIIe Reich par la Dalmatie, puis le Danube.
Les conspirateurs sont dénoncés aux Allemands, probablement par les Soviétiques. Ils sont arrêtés, selon Le Nouvel ordre européen nazi: la collaboration dans l'Europe allemande (1938-1945), d'Yves Durand (Complexe, 1990), en août 1944. Cependant ils ne sont exécutés qu'à la fin de la dictature oustachi pour ne pas en faire d'eux des martyrs.
Néanmoins à cette époque alors que les divisions roumaines, hongroises ou italiennes sont de piètres auxiliaires pour les nazis - quand ils ne les combattent pas - la valeur et le fanatisme des soldats et miliciens croates peuvent surprendre. Mais ils luttent contre les titistes et donc pour sauver leurs vies et celles de leurs proches.
Les Oustachis se battent tellement bien que les 800.000 partisans progressent lentement. Le 20 octobre 1944 lorsque les communistes et l'Armée Rouge entrent à Belgrade, le territoire croate n'est que très peu envahi.
En mars 1945, le gouvernement, même si ses troupes résistent, comprend néanmoins que toute défense prolongée est impossible, car la Croatie invaincue dépend du Reich pour les munitions[33]. Certes des timbres croates commémorent la création de la 1redivision de Waffen SS, et même le 1er mai un autre timbre est émis, mais les chefs des collaborateurs fuient.
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LA FUITE[]
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L'évasion des criminels de guerre nazis (6 mai)[]
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Le glas sonne au printemps de 1945, mais c'est celui du Reich d'Adolf Hitler et de son affreux satellite, « l'Etat Indépendant de Croatie ». Pourtant, la catastrophe ne prend pas de court les Oustachis. Pensant depuis quelque temps déjà à leur avenir (bien compromis) [34].
Palevic et sa clique essaient de sauver leur peau en se servant de l'Église catholique. Mais les suppliques de certains prélats aux alliés occidentaux n'aboutissent pas à un accord.
Le gouvernement, l’état-major croate, des criminels de guerres, mais aussi des ecclésiastiques et des dirigeants du Parti paysan croate, en tout 4.000 personnes, décident de fuir avant l'avancée des aux partisans. Palevic abandonne son peuple, et les membres de son parti et de son armée, à un ennemi impitoyable. Maček et les dirigeants du Parti paysan croate ne sont en rien des fascistes. Vladko Maček vient d'être interné par les oustachis dans le camp de Jasenovac. Il veut se réfugier en France.
Comme la déportation et le massacre de Serbes et de Juifs se sont accompagnés de la spoliation de tous leurs biens, des coffres pleins d'or, de bijoux et de montres sont retrouvés, après la fuite des oustachis[35]. Les titistes se partagent le trésor des oustachis. L'auteur de cet article, va voir pendant un mois, en 1970, dans un palace à Opatija (Istrie), les femmes des dignitaires titistes avec des bijoux magnifiques.
Une légende propagée par des ennemis de l'Eglise raconte que le Pape fait passer en secret Pavelic de Rome à Buenos Aires contre le trésor de guerre des oustachis.
Pvelic peuvent fuire la Croatie et l'Europe en donnant de l'argent à un certain Krunoslav Draganovic, prêtre, et futur propagandiste titiste[36]. Il n'existe aucune preuve qui montre que le Pape et ses conseillers aident un seul oustachi[37]. C'est comme la fable des 20.000 criminels de guerre croates passant en Amérique du Sud. Les exilés yougoslaves ne sont pas tous des assassins loin de là.
Pavelic vit dans des couvents en Autriche et en Italie déguisé en prêtre. Il passe en Argentine avec de faux papiers de la croix-rouge et dépose dans une banque en Argentine une partie du trésor de guerre des oustachis. L’agent Emerson Bigelow de l’OSS fait un rapport le 21 octobre 1946 concernant un chargement d’or d’une valeur de 200 millions de francs suisses venant de la Banque Nationale de Croatie[38]. Mais c'est un peu tard ? Alojzije Stepinac est selon certaines sources le chef des services secrets du Vatican et travaille aussi pour la banque du Vatican[39]. Mais il existe tout une campagne autour de ce saint homme, orchestrée par les communistes de Belgrade.
Ce qui étonnant, c'est que quand Ante Pavelic meurt, en décembre 1959, le pape Jean XXIII prononce personnellement la bénédiction à son égard.
En ce qui concerne le franciscain oustachi après avoir collaboré avec la CIA après la guerre, il affirme, le 15 novembre 1967, admirer la démocratisation et l’humanisation de la vie, sous Tito. Il finit ses jours paisiblement dans cette dictature où tant de prêtres bien ordinaires, en rien anciens nazis, sont des camps de travail ou des prisons. Trois ans plus tard en tentant de fuir cette Yougoslavie démocratique et humaniste, selon ce franciscain, l'oncle et le jeune frère d'une amie de l'auteur, simples immigrés poussés par la misère, sont assassinés par des douaniers. La jeune fille, âgée de 14 ans, est grièvement blessée et traquée dans les montagnes.
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L'exode de deux peuples (mai 1945)[]
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Tito déclare :
- La guerre de libération des peuples en Yougoslavie ne serait pas si légitime et si efficace si le peuple yougoslave ne voyait pas les perspectives de l’anéantissent du fascisme, de l’establishment bourgeois en Yougoslavie, l’exploitation et les haines nationales… Cette guerre ne serait que du vent, voire un mensonge, si elle n’incluait pas en plus du but Yougoslave ultime, la quête national pour chaque nation car en plus de la libération de la Yougoslavie, il en va de la libération des Croates, des Slovènes, des Serbes, des Macédoniens, des Albanais et des Musulmans…[40].
Dès le début des attaques des partisans titistes, les fascistes, les possédants, les nationalistes comprennent qu'ils veulent les exterminer. A ces catégories de population s'ajoutent les membres des différents clergés, les résistants et hommes politiques non communistes, les minorités nationales (Allemands, Hongrois, Italiens, Bulgares... ). Donc le 19 avril 1945, une partie de ces ennemis du peuple décident d'aller se réfugier en Autriche alors que les alliés occidentaux ne sont pas encore à Trieste et en Carinthie. Quelque soit leur religion, ou leur peuple, ces futurs réfugiés ne sont que pour une très infime minorité des criminels de guerre.
Mais ces Croates ne sont qu'une minorité. Le 6 mai 1945, alors qu'Adolf Hitler est mort depuis le 30 avril, et que la garnison de Berlin s'est rendue le 2 avril, la plupart des Croates vivent encore presque normalement à Zagreb, au centre et au nord de la Croatie. Apprenant des exécutions sommaires de prisonniers, et des massacres de civils, beaucoup de Croates fuient alors l'armée yougoslave. Ils forment plusieurs colonnes. Ils sont nombreux, entre 600.000 et 1.000.000 de personnes, et se dirigent vers l’Autriche, dans l’espoir d'être sauvés par les avant-gardes du maréchal Alexander.
L'armée croate et les Oustachis essaient de les protéger des partisans. Eux-mêmes redoutent d'être torturés s'ils se rendent aux partisans[41]. Le général Alexander Löhr (1885-1947) et ses soldats allemands essaient de sauver la vie à ces centaines de milliers de militaires et civils croates, à des Allemands du Danube, des Italiens et à des collaborateurs et résistants tchetniks. Ces derniers ont réussi à s'échapper du sud et du centre de la Yougoslavie, où les Titistes massacrent les résistants non titistes.
Des Albanais et au moins 15.000 autres combattants et 20.000 civils les suivent. Au fil des heures et des jours, cette énorme masse se grossit encore de réfugiés slovènes, de militaires et civils hongrois. 38.000 Cosaques avec 12.000 femmes et enfants et des soldats allemands se joignent à eux.
Les unités de l'armée croates sont nombreuses :
- 13 divisions d'infanterie,
- deux de montagne,
- deux du train
- et un autre de réserve.
- des unités d'artillerie et d'autres unités de soutien.
- plusieurs unités blindées.
- 32.000 hommes de la gendarmerie croate
- 15 bataillons de police[42].
Comme on peut le voir en lisant cette liste, on y trouve certaines unités venant du front, alors que d'autres sont des forces de répression. Si la plupart des criminels de guerre sont déjà en Autriche ou morts, des responsables d'exécutions criminelles et de simples exécutants sadiques se cachent aussi dans ce flot humain, même dans les unités combattantes.
Les civils sont très nombreux, inextricablement mêlés avec les militaires dans la confusion de la retraite. Pour les partisans même le simple citoyen croate ou slovène est coupable s'il n'est pas communiste. Des ennemis politiques et de classe, comme les résistants tchetniks sont encore plus haïs des partisans. L'envie de continuer à voler et à violer en motivent plus d'un. Parmi cette armée beaucoup veulent venger des proches massacrés et souvent torturés par les nazis et leurs alliés. Selon Balkan holocausts ?: Serbian and Croatian victim-centred propaganda and the war in Yugoslavia, New approaches to conflict analysis[43], les membres de l'armée populaire sont non seulement des communistes, mais aussi des Serbes, ce qui explique en partie cet holocauste contre des ennemis héréditaires.
En arrivant dans le nord de la Yougoslavie des unités de la Garde slovène se joignent aux colonnes de réfugiés vers l'Autriche avec d'autres civils. Comme on s’en doute, la progression depuis Zagreb ne se fait pas sans difficultés.
Le 7 mai, un comité composé du colonel Crljen et des généraux Herencic, Štancer, Servatzy et Metikoš prend le commandement de l’exode. Ils prennent la direction de Celje, puis Dravograd ou Maribor.
À l’ouest, une autre colonne regroupe, aux ordres du général Franc Krener, environ 12.000 gardes et 6.000 civils slovènes qui entrent en Autriche le 10 mai pour se rendre aux Britanniques à Viktring (faubourg de Klagenfurt). Des résistants serbes, des Bulgares, des Hongrois, des Allemands et des Cosaques n'ayant pas voulu se rendre aux partisans malgré les ordres font que ce camp compte le 13 mai 70.000 réfugiés et prisonniers[44].
Immédiatement les partisans vont exiger le retour des réfugiés yougoslaves. Les partisans sont partout dans le sud de la Carinthie. La nuit ils pillent les fermes et violent les femmes autrichiennes. Leurs affiches de propagande sont arrachées par les membres de la minorité slovène locale qui vivent dans la terreur à l'idée de se retrouver avec leurs agresseurs comme dirigeants. Les Britanniques laissent faire. Leur seul soucis est d'essayer d'éviter les lynchages d'espions dans l'immense camp[45]. Le général Corsellis essaie aussi de nourrir ses 70.000 réfugiés. Il envoie des chevaux à l'abattoir de la ville.
La tragédie de Viktring fait un peu partie des massacres de Bleiburg. Le scénario est le même : une marche d'expiation, puis pour les survivants la mort immédiate dans le meilleur des cas. Les Wikipédia slovène et croate parlent de 11.000 exécutions. Voir : Commission européenne et du gouvernement de la République de Slovénie pour retrouver les charniers cachés (2007/2008)
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Dravograd (= Unterdrausburg)[]
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Les 400.000 hommes du groupe d'armées Löhr doivent se rendre aux partisans de Tito qui exercent sur eux de cruelles représailles écrit Raymond Cartier, dans son étude sur La seconde guerre mondiale[46]. Ils se rendent le 9 mai.
Les fuyards sont encerclés par l’Armée yougoslave dans la région de Dravograd (Unterdrausburg). Cette petite ville de Carinthie est redevenue Allemande en 1941, lors de l'annexion de la Slovénie du Nord. La population slovène a beaucoup souffert, du fait de la Gestapo. Mais, en 1945, elle est n'est pas là. Les habitants d'origines slaves sont déportés en Serbie. Leurs biens sont saisis et donnés à des nazis.
4.300 personnes se rendent, le 9 mai, aux commissaires politiques yougoslaves Stojko et Dubac. Ils sont sauvés provisoirement par les soldats bulgares du général Atanasov qui les protègent des partisans, la plupart de ces prisonniers arriveront sains et saufs à Rijeka (ex Fiume).
Lorsque le gros de la colonne se présente à son tour, les points de passage sont verrouillés par plusieurs divisions de partisans que les troupes de Frane Sudar et Rafael Boban enfoncent leurs lignes, brisant ainsi l'encerclement. Les 12 et 13 mai, ils franchissent la frontière autrichienne et se rendent aux Britanniques. Ils pensent avoir trouvé ce qu'ils cherchent avant tout, une protection contre les partisans communistes. Ils savent un peu ce qui est arrivé à ceux qui sont restés derrière les lignes yougoslaves et ils imaginent le destin horrible qui les attend en cas de capture[47].
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Arrivée des premiers réfugiés en Autriche (13 mai)[]
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Peu après minuit le 13 mai 1945, le quartier général du Corps d'armées britannique d'occupation en Autriche estime qu'environ 30.000 prisonniers de guerre, viennent de se rendre, accompagnés de nombreux réfugiés, dans la région de Bleiburg.
Les troupes à la frontière leur signale que 60.000 autres anciens militaires progressent vers la Carinthie venant de Yougoslavie.
Les Britanniques prennent toutes les mesures possibles pour les empêcher de continuer leur progression. Mais les réfugiés sont à court de nourriture et harcelés. Les Britanniques savent que les 60.000 soldats vaincus sont Croates et Slovènes[48]. Assez bizarrement ce qui inquiète le plus le quartier général du corps d'armées britannique d'occupation en Autriche c'est que l'aviation signale avec eux des dizaines de milliers de réfugiés civils.
Malgré les barrages, ce sont au moins 250.000 soldats et autant de civils qui réussissent à se mettre temporairement à l’abri en Carinthie, autour des localités de Bleiburg, Viktring et Wildenstein. Ils sont recueillis dans un état de terreur et de confusion. Ils représentent l'avant-garde de ce qui est effectivement une nation qui fuit.
Dans le même temps, un autre contingent croate, issu de la 369e division de la Wehrmacht, arrive à Griffen et Reichenfeld. La 38e brigade d'infanterie irlandaise les désarme et les parque pire que du bétail.
En ce qui concerne les prisonniers l'État souverain de Croatie a adhéré à la Convention de Genève, le 20 janvier 1943, et est reconnu comme un belligérant. Tous les signataires de la Convention, y compris la Grande-Bretagne et les États-Unis, sont bien entendu informés que cette reconnaissance a été acceptée[49].
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La dernière bataille (14/15 mai)[]
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Quelques Allemands, beaucoup de Croates et des Slovènes tentent de continuer le combat pour rejoindre les Alliés. Le 14 mai 1945, ils se joignent à des maquisards tchetniks détestés par les communistes. Ils sont environ 30.000. Les partisans les encerclent. Ils essaient d'obtenir un corridor pour passer sans combat à l'ouest. Les partisans yougoslaves refusent catégoriquement.
Les fascistes s'enfuient après un combat très meurtrier jusqu'à l'aube du 15 mai. Avec l'arrivée de 20 chars dans le camp adverse les Tchetniks hissent des drapeaux blancs et se rendent.
Sur le champ de bataille gisent 310 nationalistes tués et moins de 100 communistes. Après la bataille de Poljana quelques escarmouches vont avoir lieu avec des Croates, mais il s'agit enfin de la dernière vraie bataille de la Seconde Guerre mondiale en Europe. Les massacres dans cette région sont fréquents, notamment à La Grotte, à 2 km de la frontière autrichienne[50].
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DE LA LIBERTÉ À LA MORT[]
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Expulsion des réfugiés de Bleiburg[]
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Selon les archives britanniques environ 25.000 réfugiés croates arrivent avant le 13 mai à la frontière. Ces réfugiés et prisonniers sont dispersés dans différents camps.
Il est assez difficile de dire précisément ce qui se passe du 6 mai au mois de juin dans les montagnes slovènes et de Carinthie. Même si désormais en dehors de la France les livres principalement d'universitaires sont très nombreux qui parlent des crimes communistes. Mais certaines archives ne sont pas accessibles, et les fouilles dans les fosses communes et les grottes sont souvent interdites. Certains auteurs minimisent les faits, d'autres les grossissent. Par exemple, il n'y a pas qu'une colonne de réfugiés allant à Bleibug, mais plusieurs longues colonnes. Quand arrivent les premiers réfugiés, à Bleiburg, ils sont suivis par l'une des colonnes ininterrompues qui fait 50 kilomètres de long[51].
Le gros des troupes est fait prisonnier en Yougoslavie par l’armée yougoslave de Tito, soit plus de 120.000 militaires et gendarmes[52], auxquelles s'ajoutent leurs familles.
Les généraux Ivo Herencic et Vjekoslav Servatzy essaient de négocier avec les britanniques et les partisans à Bleiburg. Dans le château de la ville, les Anglais affirment aux vaincus que si les réfugiés continuent leur progression, leur brigade s'y opposera et ouvrira le feu. Le général Robertson interprète à sa façon les règlements de la Convention de Genève et ordonne qu'après la conclusion de la paix, le rapatriement des prisonniers de guerre soit effectué le plus rapidement possible.Tout les militaires de nationalité établie yougoslave ayant servis dans les forces allemandes doivent être désarmés et remis aux forces yougoslaves.
À Bleiburg les forces britanniques décident de remettre aux nouvelles autorités yougoslaves l’ensemble de ces réfugiés, soit 70.000 personnes environ. Les civils n'ont jamais servi dans les forces allemandes et la plupart des militaires croates et slovènes non plus. Robertson a t'il reçu des ordres ? Même si Churchill ne parle pas de cette décision criminelle dans ses Mémoires ses ordres sont pourtant explicites : ils ne devraient pas être remis à Tito. Le général Thomas Scott donne une autre version en 1946 : Lorsque j’ai soumis le délicat petit problème des Croates à l’autorité supérieure, on m’a dit qu’il était exclu d’accepter leur reddition.
Qui ment ? La vérité est peut-être ailleurs. Le 15 mai à Naples, le général en chef Alexander parle d'environ 600.000 soldats allemands et croates dans la zone de Klagenfurt[53]. Mais ce chiffre est faux. Les 400.000 Allemands se sont presque tous rendus aux partisans. Les militaires croates sont peut-être 50.000 en tenant compte de tous les camps de Carinthie. À Bleiburg les réfugiés sont principalement des femmes, des enfants et des vieillards.
Au château de Bleiburg le chef de la délégation titiste, Milan Basta, énonce ses conditions aux généraux croates : Nous ferons rentrer chez eux les civils qui ont fui avec vous ; tout le personnel militaire, si vous vous rendez inconditionnellement et sans opposer de résistance, sera conduit dans des camps de détention ; les membres de vos forces armées seront traités conformément aux lois de la guerre prévues pour les prisonniers. Si vous n’acceptez pas ces conditions, et vu que vous aurez continué les hostilités après que la guerre est officiellement terminée, vous serez traités en rebelles et liquidés avec l’aide de nos alliés. Une nouvelle version circule sur Internet, selon laquelle Tito s'est vue imposée le retour des réfugiés par les officiers britanniques.
Une panique terrible survient quand les partisans de Basta ouvre le feu à partir des bois des deux côtés de la vallée où les réfugiés sont parqués[54]. Quelques centaines de réfugiés parviennent toutefois à s’enfuir. Les autres soignent les blessés et rassurent les femmes et les enfants. Ils croient que les Anglais sont des gentlemen. Les Britanniques font croire aux prisonniers qu’ils vont être évacués vers l’Italie (en l’occurrence à Distone, dans la province de Brescia).
Officiellement, 70.000 réfugiés à Bleiburg sont ensuite escortées par les membres de l’armée yougoslave vers des camps de prisonniers.
Le maréchal Alexander, commandant des troupes alliées en Autriche, parle lui d'environ 200.000 ressortissants yougoslaves qui servaient dans les forces armées allemandes remis aux partisans. Tout cela est un mensonge. Les 200.000 personnes envoyés à la boucherie sont en grande partie des femmes et des enfants ou des paysans, ouvriers et bourgeois qui ne sont pas des militaires. Ces derniers sont des soldats d'un état indépendant et les militaires britanniques savent très bien et depuis des années ce que les titistes font des prisonniers et aux femmes avant de les tuer.
On peut se demander toutefois si les soldats Britanniques sont prêts à tuer 500.000 réfugiés. Quand dans la soirée du 19 mai, 10.000 Croates arrivent à Ferlach, les Anglais préviennent les titistes et décident de ne pas laisser passer les Croates sur le pont. Mais les archives montrent que l'état-major de la division conseille aux officiers sur place de ne pas tirer sur les Croates s'ils tentent de se précipiter sur le pont, et en aucun cas sur les femmes et les enfants[55].
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Slovénie 1945[]
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Seul un nombre limité de réfugiés sont tués en Carinthie. Par contre, dès le début du chemin de croix, comme vont l'appeler les rares survivants, en Slovénie, le massacre commence. La plupart des fuyards sont arrêtés avant la frontière. A eux s'ajoutent des réfugiés venant de Klagenfurt, Krumpendorf, Rosseg, Ferlach, Toschling, Viktring et Wolfsberg. Ils sont l'objet de vols, de viols, de tortures et exécutés sans jugement et sans raison valable[56].
Ceux qui voyagent par train ne sont pas épargnés. La tuerie débute dès la première gare (Hrušica), sous les yeux mêmes des officiers de liaison anglais. Le colonel Robin Rose-Price y voit l’illustration de la plus sinistre duplicité. Le romancier Nigel Nicolson, alors jeune officier, parle de l’une des missions les plus honteuses jamais confiées à des soldats britanniques et quant au futur ministre Tony Crosland, il évoque bien des années plus tard l’opération de guerre la plus répugnante à laquelle il lui fut jamais donné de prendre part…
Des historiens slovènes estiment que rien que dans la région de Maribor les charniers contiennent 180.000 cadavres humains, avec très souvent des uniformes croates, selon la Commission européenne et du gouvernement de la République de Slovénie pour retrouver les charniers cachés (2007/2008). Elle donne le chiffre de 100.000 victimes dans 581 charniers. Les prisonniers et les civils, abattus d'une balle dans la nuque, sont jetés dans des grottes karstiques, des abîmes naturelles, des mines, des étangs, des fossés anti-chars, selon les recherches historiques de la Commission européenne durant la présidence slovène de l'UE-2008[57].
Le chiffre de 581 charniers est celui des sites étudiés, mais il augmente sans cesse. Il est passé de 40 à 581. Une vingtaine d'autres fosses communes viennent encore d'être trouvées. La presse française ne s'intéresse pas à ces charniers. Seul le site suisse francophone, Romandie, donne une information de l'AFP, en français, sur l'un d'entre eux :
- ... L'enquête sur l'existence présumée de cette grotte a commencé en août dernier dans le cadre d'une vaste recherche de plus de 500 charniers présumés en Slovénie qui contiendraient les restes de collaborateurs nazis qui tentaient de fuir le régime communiste après la guerre en 1945, mais peut-être aussi d'opposants à la dictature communiste...
les tunnels de Barbara Pit sont bétonnés du temps des communistes. Ce n'est qu'en décembre 2009, que 726 corps sont extraits de la mine. Les historiens, dont Mitja Ferenc, de l'Université de Ljubljana, estiment qu'il reste 2.500 cadavres et que dans la plupart des autres galeries ils risquent de trouver les ossements de nombreuses autres victimes, des militaires et des civils, dont des femmes. La population autour d'Huda Jama dit qu'il y a entre 10 et 12.000 corps dans cette mine. Ce sont principalement des hommes de 16 à 22 ans, écrit le général en retraite Zeljko Glasnovic. Ce dernier constate que dans les fosses, les mines et les grottes, les équipes trouvent surtout des jeunes souvent Croates.
- La Tranchée Tezno est considérée comme le Katyn croate. Elle abrite plus de 15.000 cadavres. Beaucoup d'os appartenant à des enfants sont trouvés parmi les restes des victimes des partisans. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, une tranchée anti-char est creusée à Tezno, d'environ un kilomètre de long et de 3 à 4 mètres de large. A la fin de la guerre en 1945, les partisans yougoslaves y enterrent les corps de nombreux prisonniers victimes de crimes de guerre[58].
- À Maribor, les captifs sont regroupés dans trois camps rudimentaires puis transférés vers l’aérodrome de Tezno (Tezenski gozd) et froidement exécutés. Il y a autour de ce site entre 60.000 et 70.00 victimes, toutes assassinées par les partisans des 6Modèle:Exp et 15Modèle:Exp brigades de la XVIIe division[59].
- À Ljubljana, des Monténégrins sont conduits à Kamničkoj Bistrica, où les hommes de l'armée populaire procèdent à leur élimination. Deux tombes sont placées symboliquement au dessus de 3.500 morts.
Le camp de Teharje est situé à côté de Celje. Le nombre de victimes à Teharje dans les mois qui suivent la Seconde Guerre mondiale est d'environ 5.000 prisonniers. Il s'agit de réfugiés de Bleiburg et de membres de la minorité de langue allemande de Yougoslavie, l'équivalent des Alsaciens ou de certains Lorrains en France. Un petit nombre de civils et environ 400 adolescents de la garde nationale slovène sont amnistiés par les communistes, le 3 août 1945. La plupart sont tués en retournant chez leurs parents, comme le dénonce Milko Mikola, dans Concentration and labour camps in Slovenia, publié par la Commission européenne durant la présidence slovène de l'UE-2008[60]. Comme les trains de réfugiés transportant des civils allemands du triangle de Rann s'arrêtent de 1945 à 1950 dans ce camp, le chiffre de 5.000 victimes est dépassé. L'estimation actuelle est de 25.000 cadavres. Le gouvernement slovène décide après la fin de la dictature de construire un mémorial pour les victimes du camp de Teharje. Les autorités locales titistes crée une immense décharge de déchets toxiques sur la principale fosse commune.
La région de Celje : Après la fin de la guerre, le reste de la population germanophone a été expulsée. Les nouvelles autorités communistes ont profité des fossés antichars existants, creusés autour de Celje par l'armée allemande en retraite, en les utilisant comme des fosses communes. Ils étaient remplis de Croates, Serbes, Slovènes et miliciens qui avaient collaboré avec les Allemands, ainsi que des civils qui s'étaient opposés au mouvement de libération nationale et à la révolution communiste pendant la guerre, les civils d'origines allemandes ou tout simplement des personnes accusées ou soupçonnées d'anti-communisme Le but était d'éliminer physiquement toute opposition politique potentielle, sous prétexte de collaboration avec l'ennemi. L'armée nationale yougoslave a exécuté plus de 80.000 citoyens - pour la plupart Croates, Allemands et Slovènes - prisonniers dans la région de Celje, sans aucune procédure judiciaire. Les corps ont été enterrés dans des charniers cachés à Celje, le nombre exact n'est pas encore connu. Dans les années 70, 30 ans après les crimes, les autorités locales continuent à construire des maternelles, des écoles, des blocs d'immeubles, des bâtiments publics et d'autres édifices sur des fosses communes, nous dit le chapitre histoire de la Wikipedia anglophone sur Celje.
Le but est d'éliminer physiquement toute opposition politique potentielle, sous prétexte de collaboration avec l'ennemi. Il est vrai qu'en 1945 au moment du départ des Allemands, il n'y a pas de communistes en Slovénie, même dans les régions les plus ouvrières (Maribor, Celje, Trbovlje)[61]. Le parti doit donc avoir des arguments très convaincants pour trouver des adhérents. Les partisans tuent aussi les ennemis de classe.
Dans leurs rangs ils éliminent les supposés espions, même alliés. 20 officiers et sous-officiers anglais parachutés en Slovénie, en 1945, sont interrogés et exécutés. De nombreux soldats et cadres de l' armée nationale sont suspectés d'anti-communisme. Ils sont éliminés après d'abominables tortures[62]. Les titistes exécutent plus de 80.000 prisonniers dans la région de Celje, sans aucune procédure judiciaire. Les Slovènes découvrent régulièrement des charniers cachés dans la région de Celje. Le nombre exact est certainement bien supérieur aux estimations actuelles.
En 1945, les Anglais renvoient 10.000 prisonniers Domobranci aux partisans, qui les exécutent dans le massif montagneux de Kočevski Rog[63]. Selon l'Encyclopaedia Britannica leurs familles aussi sont exécutées par des unités spéciales de l'armée yougoslave à la fin mai 1945. Ils sont jetés dans différentes des fosses et des cavernes, qui sont ensuite fermées avec des explosifs[64]. Le site est aussi appelé Kocevje. Il est à 65 km au sud de Ljubljana. Ce sont donc 30 à 35.000 personnes qui sont tuées en quelques jours. Amenées de Šentvid, de Jesenice ou de Kranj, elles sont abattues au revolver et à la mitrailleuse ou simplement emmurées vivantes dans des grottes[65]. Selon un long reportage de la chaîne ARTE ce sont peut-être 40 à 50.000 personnes qui sont emmurées vives. 1945 : The War That Never Ended, de Gregor Dallas et beaucoup de livres d'universitaires non yougoslaves se mettent à parler de ces victimes gênantes[66]. Je pense aussi à Anthropological perspectives on local development: knowledge and sentiments in conflict, de European de l'Association of Social Anthropologists, Simone Abram, et Jacqueline Waldren (Routledge, 1998) qui parlent de 20.000 anti-communistes tués et enterrés dans le plus grand secret. Boris Karapandzic écrit qu'il y a là 12.000 slovènes, 3.000 volontaires serbes, 1,000 Monténégrins résistants tchetniks, et 2.500 croates. Le rapport Karapandzic est confirmé par un groupe de chercheurs[67].
- Près de Slovenj Gradec et Velenje ce sont encore d’autres boucheries. Dans ce secteur, des exécutions massives ont lieu à Huda Luknja (= Mislinje), dans les bois de Bežigrad, la forêt de Maceljska, près du château de Majdic, dans les mines désaffectées de Trbovlje ou de Hrastnik (7.000 victimes). D’autres encore se déroulent à Ratece, Sevnica, Brestanica, Ljubecna, Zasret, Rogaška Slatina, Slovenska Bistrica, et entre Krško et Kostanjevica.
- La Commission découvre, en 2007, une fosse commune avec les restes de corps de centaines de victimes de meurtres politiques datant de la période immédiatement après la Seconde Guerre mondiale, près de Lancovo[68].
- En 2010, les autorités slovènes découvre une fosse contenant les restes d'environ 700 hommes et femmes tués par des unités de KNOJ, en 1945, à Prevalje.
- En 2010, la Commission des fosses communes dissimulées dans la Slovénie découvre, à Mostec, un charnier contenant les corps de personnes tuées par les partisans yougoslaves en 1945. La Radio Slovénie précise que, selon des témoignages de la période de l'après-guerre, la tombe peut contenir les corps de milliers de soldats et de civils[69].
Selon le général Zeljko Glasnovic ces massacres sont responsables de la faible natalité en Croatie après la guerre. Il ajoute que si l'on additionne tous les témoignages et documents, et son enquête approfondie, il a certainement 1.200 fosses communes en Slovénie. Le général oublie les très nombreux Croates qui sont morts dans les rangs des partisans et leurs familles massacrés par les oustachis et autres nazis.
Cependant il faut essayer de comprendre qu'il est vraiment difficile pour Tito de bâtir le socialisme, dans la Yougoslavie de 1945, et de faire le bonheur de ses peuples !!! Le Comité central de Slovénie doit faire face à des émeutes de paysans qui en ont assez de voir des cadavres encombrer les rivières[70]. Certaines rivières curées (à Podutik notamment) alimentent Ljubljana en eau potable.
Le 23 avril 1948, dans un discours Harry Truman (le président de États-Unis) déclare : On me dit que Tito a assassiné plus de 400.000 opposants en Yougoslavie avant de se s'y établir comme un dictateur. On évalue les pertes sur la frontière à 200.000 ou 300.000 morts, selon l’Institut Croate Latino-Américain de Culture et le Committee for Investigation of the Bleiburg Tragedy (Cleveland) et l’Institut Croate Latino-Américain de Culture. 200.000 semblent un chiffre plausible.
La Commission européenne durant la présidence slovène de l'UE-2008 (Commission européenne et du gouvernement de la République de Slovénie pour retrouver les charniers cachés (2007/2008)) donne une liste des prisons et camps.
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FOÏBE (1943 - 1946)[]
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Les massacres d'Italiens[]
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Perpétrés à l’automne 1943 et surtout au printemps 1945, avec entre ces deux dates des épisodes sporadiques de violence incontrôlée, les massacres à l’encontre des populations italiennes par les partisans titistes slovènes et croates restent une très sombre page d’histoire quasiment inconnue en France. En Italie même, une chape de plomb et de silence les recouvre pendant une trentaine d’années et il va falloir attendre encore plus longtemps pour les voir étudiés de manière scientifique et pour qu’ils soient reconnus officiellement.
Alors que la première vague de massacres, en 1943, revêt, sous certains aspects, le caractère d’une jacquerie extrême et vise surtout des responsables et des membres du parti fasciste, la deuxième vague, celle de 1945, est plus systématiquement anti-italienne. À la fin de la guerre, il s’agit pour les titistes d’arrêter et d’éliminer tous ceux qui peuvent s’opposer à la future annexion de la Vénétie Julienne à la Yougoslavie. Cela inclus donc aussi l’élimination de représentants non communistes du Comité de libération nationale (CLN), l’organe central de la Résistance en Italie. C’est pourquoi les titistes prennent soin d’éliminer des responsables démocrates-chrétiens, des membres du Parti d’Action (centre-gauche) et des socialistes. À l’occasion, Slovènes et Croates eux-mêmes ne sont pas épargnés, quand ils s’avèrent potentiellement gênants : c’est pourquoi de nombreux prêtres catholiques d’origine slave sont liquidés.
La violence à laquelle sont soumis les prisonniers avant leur élimination est indescriptible. La plupart sont castrés, d'autres torturés. Pour les femmes à la torture s'ajoutent le viol parfois par des centaines de partisans, les seins coupés pour ne plus nourrir les bébés...
Nous avons vu l'utilisation des grottes, des mines des fossés anti-chars, mais s'y ajoute dans les zones côtières les noyades collectives. Les victimes sont attachées ensemble avec du fil de fer babelé et jetés par dessus bord de gros navires, ou jetés à l'eau attachés avec de grosses pierres. Mais le moyen le plus populaire et typiquement titiste pour se débarrasser des corps rapidement, c'est le massacre des foïbe. C'est pratique et facilement dissimulable. Les prisonniers sont amenés de préférence la nuit, près d'un foïba. Ils sont tués d'une balle dans la nuque et leurs corps sont ensuite précipités dans l'abîme.
À Ljubljana, la capitale de la région, les prisonniers sont d’abord dirigés sur le camp de Šentvid (7.000 à 8.000 prisonniers)[72]. Ils sont affamés et brutalisés. Des groupes de victimes sont attachés deux par deux, avec du fil de fer barbelé, avant d’être acheminés vers Toško Celo, Topolo, Sveta Katarina, Sveta Marijeta, Škofja Loka et Podutik. Les partisans les tuent à la mitrailleuse et les jettent dans des foïbe. On parle de 25.000 morts, car outre les supposés collaborateurs, on a joint à la colonne des réactionnaires qui sont accusés d'avoir empoisonnés les puits autour de Podutik. Mensonge grossier qui va devenir vrai, puisque leurs corps en putréfaction vont pourrir les nappes d'eau[73].
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Les principales foïbe[]
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- Les victimes de la foïba de Kricavno, située entre Vrbnik et Baska, sur l'île de Krk (= Veglia) dans le nord-est de la côte ne sont pas des réfugiés ou des prisonniers venant ou allant à Bleiburg. L'armée communiste yougoslave massacre en 1945-46 à environ 350 Liburnes. Cette langue indo-européenne disparaît du fait de ces barbares racistes.
- La foïba de Jazovka est un ossuaire située dans la montagne de Zumberak, à l'ouest de Zagreb. Découverte, après l'effondrement de la Yougoslavie, en 1990, cette foïba de 43 m de profondeur renferme entre 9.000 et 12.000 cadavres recouverts de chaux vive. La plupart sont des blessés, des invalides de guerre, des infirmières, d'autres membres du personnel hospitalier et des écoliers de 15 à 17 ans...[74]. Les bourreaux ne sont pas Serbes mais des communistes croates. Ces bouchers vont rejoindre l'OZNA, une police qui interrogeant ses prisonniers en les torturant systématiquement[75]
- La foïba de Gradina est située sur l'île de Zirje (Zuri), près du port de Sibenik en Dalmatie centrale. Dans le fond de cette foïba se trouve l'unique source d'eau potable de toute l'île. Les partisans yougoslaves y jettent 65 victimes croates, italiennes et des allemandes ramenées du littoral dalmate. Depuis 1945, les insulaires refusent de boire cette eau ayant baigné les cadavres, et s'abreuvent d'eau de pluie.
- La foïba de Korcula (Curzola). C'est le lieu de naissance du professeur Zvonimir Separovic dont les deux parents y sont massacrés. Dans les années 1990, devenu ministre du gouvernement croate, il a mené une étude approfondie sur ces massacres de Korcula, mais après l'avènement en 1999 et la victoire des anciens communistes en Croatie, ses recherches sont interdites. Zvonimir Separovic est actuellement le président de la Société victimologique de Croatie.
- La Foïba de Basovizza est un monument national italien. En mai 1945 sont jetés dans l'ancien puits de mine un nombre inconnu de prisonniers, des soldats et des civils tués par les partisans. Il s'agit officiellement de plusieurs centaines de fonctionnaires et de militaires italiens et environ 40 Allemands. Le puits de mine avant 1945 faisait 228 mètres de profondeur, alors qu'après 1945, il n'en fait plus que 198 mètres. Un rapport de l'OZNA, du 3 septembre 1945, stipule que :
- Dans ce gouffre il y a beaucoup de cadavres en décomposition de soldats de la SS, de la Gestapo, de "Gebirgsjaeger", des policiers et aussi d'une quarantaine de chevaux. Les partisans ont jeté dans cette fosse une quantité importante de munitions et d'explosifs puis, en raison de l'explosion de tous les corps ont été partiellement recouverts de débris (...).
Les autorités italiennes lors de la signature du Traité de Paris (1947) présentent officiellement un document avec des preuves du massacre.
- Foïba de Monrupino à Trieste. Il faut attendre 1982 pour voir le gouffre de Monrupino, situé près de Trieste (un des rares à faire encore partie du territoire italien), être classé monument d’intérêt national.
- Mines de Bauxite de Gallignana. Il y a aussi leurs fins dans les carrières de bauxite Gračišće, dans les collines près de Pazin, où la découverte des corps est rapide[76].
- Foïba de Gargaro (Gorizia). Pendant les quarante jours de l'occupation yougoslave, des milliers d'Italiens sont arrêtés par les autorités communistes, la plupart d'entre eux sont relâchés, mais plusieurs centaines d'entre eux périssent dans les massacres foïbe.
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Autres foïbe yougoslaves[]
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- Foïbaci
- Foïba de Rasp
- Foïba de Barban
- Foïba de Beca
- Foïba Bertarelli (à Buzet)
- Foïba de Brestovica
- Foïba de Campagna (à Trieste)
- Foïba de Koper (Capodistria)
- Foïba de Casserova
- Foïbe de Castelnuovo d'Istria
- Foïba de Cernizza
- Foïba de Cernovica (à Pazin)
- Foïba de Kocevje
- Foïba de Corgnale
- Foïba de Cregli
- Foïba de Drenchia
- Foïba de Gimino
- Foïba de Gropada
- Foïba de Iadruichi
- Foïba de Jurani
- Mines de bauxite, à Lindar
- Foïba d'Obrovo
- Foïba d'Odolina
- Foïba d'Opicina
- Foïba d'Orle
- Foïba de Podubbo
- Foïba de Pucioiba de Roc
- Foïba de San Lorenzo di Basovizza
- Foïba de San Salvaro
- Foïba de Scadaicina
- Abisso de Semez
- Foïba de Semi (Istrie)
- Abisso de Semich
- Foïba de Sepec (à Roc)
- Foïba de Sezana
- Foïba de Surani
- Foïba de Terli
- Foïba de Treghelizza
- Foïba de Vescovado
- Foïba de Vifia Orizi
- Foïba de Vines
- Foïba de Zavni (à Trnovski Gozd, en Slovénie).
Les massacres des foïbe d'Istrie se continuent plus à l'est, en Dalmatie et en Croatie centrale, faisant encore bien plus de victimes chez les Croates que chez les Italiens. Mais, jusqu'en 1991, on va parler presque uniquement, comme Churchill en 1945, des victimes italiennes et le PCI va justifier ces crimes, auquel il participe.
Il Cuore nel Pozzo ( Le cœur dans la fosse = en croate, Jami u Srce et en slovène Breznu v Srce) est un film TV de la RAI, qui se concentre sur l'évasion d'un groupe d'enfants, prisonniers des partisans de Tito, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. À cette époque les Italiens, comme les Allemands et les Hongrois, sont victimes d'une épuration ethnique. Il Pozzo c'est une foïba...
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CROATIE[]
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Pendant que les partisans torturent et tuent les leurs en Slovénie, les Croates restés sur place subissent une épuration impitoyable. À Zagreb, 80.000 habitants sont arrêtés. Les suspects sont d’abord torturés par la nouvelle police politique, la OZNA, puis parqués dans une dizaine de camps de concentration. De là ils sont envoyés, sans avoir été jugés, à Rakov Potok[78], Šestine, Gracani, Mirosevac, Anin Dol, Dubranec, Maksimir, Bukovacka, Markuševac et Novi Dvori. Sur place ils sont souvent exécutés et leurs corps jetés dans des fosses communes.
Les blessés ennemis, soit 4.800 personnes hospitalisés dans les onze hôpitaux de la capitale sont tous massacrés à coups de marteau dans un parc de la ville, puis jetés parfois encre vivants dans la foïba de Jazovka. Cette terreur frappe sans aucune distinction de sexe. 60 lycéennes d’un pensionnat de jeunes filles sont liquidées sur la route de Kravarsko.
Le reste de la Croatie n’est pas épargné et les camps d’internement ou d’extermination y poussent par dizaines. Les plus mortifères se situent à Vojnic, Bjelovar, Koprivnica (= Danica), Zeleno Polje (près d’Osijek), Samobor, Krapina, Karlovac (= Dubovac), Cemernica, Mirkovec (près de Sveti Križ Zacretje), Oroslavje, Viktorovac (près de Sisak) et Djurmanec. Autour de ces camps, la campagne croate se parsème de charniers. Avens, puits, vieux tunnels, galeries de mines et carrières abandonnées se remplissent de corps.
On vient de découvrir (2009), près de Harmica, au nord-ouest de Zagreb, 4.500 cadavres ensevelis. Le responsable du Helsinki Committee for Human Rights, Ivan Zvonimir Cicak, dit qu'il s'agit là d'anciens membres de la 39Modèle:Exp DI de l'armée allemande, formée de troupes croates commandées par les Allemands. La division se rend aux partisans communistes fidèles à Josip Broz Tito près de la ville de Rijeka au début de 1945. Ils sont exécutés et leurs corps sont jetés dans les grottes de Harmica. Le Helsinki Committee for Human Rights vient de repérer au nord-est de Zagreb 18 charniers, d'après la Seconde Guerre mondiale. Le ministère de l'Intérieur croate ne veut pas donner d'informations. La police vient de boucler la zone et des pelles lourdes sont allées au site de fouilles, peut-être les reboucher.
A Gornji Hrašcani. 1.700 Croates suspects sont fusillés au stade de Varaždin. À Slatinski Drenovac, il y a 1.600 victimes et à Klinca Sela 1.500 autres, de cette épuration, qui n'est pas sauvage, mais respecte les ordres de Tito.
Près de Krapina, sur le site boisé de Macelj, ce sont de 12.000 à 17.000 prisonniers qui passent de vie à trépas, tandis qu’en forêt de Lužanjak (près d’Ogulin), ce sont 1.800 personnes que les militaires titistes mettent à mort. À Cazma, les victimes sont près de 2.500 (dont 1.000 lycéens), et à Zvecevo, elles sont d'au moins 4.000.
Les camps pour les juifs, tsiganes et autres non-Croates établis par Ante Pavelic, l'allié de Hitler, ne sont nullement fermés ni abandonnés à l'arrivée des partisans yougoslaves de Tito. Le camp de Jasenovac et d'autres continuent à fonctionner de 1945 à 1948. Les milliers de Croates qui y meurent sont encore de nos jours comptabilisés comme victimes du fasciste Ante Pavelic, dont les crimes sont pourtant déjà suffisamment horribles et innombrables.
À la Noël 1945 la veuve du président du Parti Paysan Croate Radic ose dénoncer les parasites et renégats qui imposent au peuple la république yougoslave et non démocratique[79].
Les massacres d'après-guerre s'interrompt brusquement en 1948, sur ordre de Staline à Tito (tandis que les Alliés démocratiques occidentaux restent silencieux, avant de devenir ses admirateurs). La presse soviétique dénonce la terreur sanglante qu'exerce Tito contre les masses populaires de Yougoslavie[80].
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Stepinac[]
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Le 21 septembre 1946, l'archevêque de Zagreb, Monseigneur Stepinac, après avoir enfin dénoncé le massacre de 243 prêtres, est arrêté. Les titistes lui reprochent son long silence de 1941 à 1945, du temps des nombreux crimes oustachis[30]. Les historiens anglo-saxons et les témoignages des juifs de Croatie nous montrent que cette accusation est fausse, comme l'écrit Alain Finkelkraut : Une telle enquête apprend que, dès avril 1941, l'archevêque de Zagreb a protesté contre la législation antiserbe et antijuive promulguée par le régime, qu'il a organisé la fuite d'enfants juifs vers la Hongrie et vers la Palestine, qu'il en a caché beaucoup d'autres et que ses homélies étaient suffisamment tranchantes pour être reprises par les partisans et diffusées par la radio de Londres.
Stepinac est détesté par Pavelic, par le Ministre italien à Zagreb, et par Karche, ancien boutiquier devenu représentant des nazis. Par contre, grâce à Glaise von Orstenau, docteur honoris causa de l'université de Vienne, officier qui va être mêlé au complot de Claus von Stauffenberg, il réussit à sauver bien des vies, même de communistes[81].
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Bosniaques et Albanais (1945)[]
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Des oustachis musulmans participent ainsi aux massacres de Serbes et de Juifs, en Bosnie-Herzégovine, dès l'été 1941 et jusqu'en 1944. Les autorités oustachies ont en effet établi que les musulmans doivent être le fer de lance du nettoyage ethnique des Serbes en Bosnie-Herzégovine.
Hitler soutient l'idée d'un protectorat allemand sur la Bosnie et ce soutien est très apprécié des musulmans, qui se figure avoir affaire à un nouvel empereur autrichien. Mais, Zagreb va conserver ses pouvoirs sur les musulmans qui sont parfois tués par les oustachis comme complices des communistes[82]. D'ailleurs l'histoire officielle titiste raconte qu'en 1945 tous les musulmans yougoslaves sont communistes.
Pourtant, Les provinces musulmanes de l’État croate, la Bosnie et l’Herzégovine, paient également très cher leur résistance acharnée au communisme et leur foi religieuse. La répression y est féroce et c’est par milliers que les titistes y suppriment catholiques croates et musulmans. Les exécutions de masse s’y succèdent nuit et jour, à Bosanski Brod, Podgradci u Potkozarju, Drvar (Ticevo), Han Pijesak, Zenica, Butmir, Kasindol, Pecigrad, Prnjavor et aux grottes de Varduša (7.000 victimes). Même les enfants n’échappent pas à cette folie meurtrière, comme en témoigne l’assassinat de 5.000 d’entre eux à la sucrerie d’Usora, près de Doboj.
Mais après le début de la dictature de Tito, les Serbes du Kosovo se sont trouvés partout au banc des accusés. Ils ont sans cesse l'impression que le temps des Turcs ou des nazis est revenu. Non seulement les crimes des Albanais, collaborateurs sous l'occupation, passent sur le compte des pertes et profits, alors qu'ils sont nombreux. Mais les Serbes se voient même reprocher de leur avoir résisté[83].
Tito va agir après ses massacres de Bosniaques et Albanais de l'immédiate libération comme Lenine, en 1920, avec les musulmans de l'Empire russe. Cette politique habile n'empêche pas les islamistes de l'accuser d'avoir exterminé les musulmans durant toute sa dictature, ce qui est pour une fois faux[84].
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LES SURVIVANTS[]
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Les marches de la mort[]
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La Croatie et la Slovénie sont conquises. Une grande partie des collaborateurs et non communistes sont morts. Les autres sont parqués ou interrogés dans les camps et prisons improvisés. Les foïbe, les mines, les grottes sont pleines. L'eau de certaines sources et rivières est non potable du fait des cadavres. La population n'est pas encore entièrement convertie au communisme. Pour toutes ses raisons, et peut-être du fait de l'exemple de Franco qui s'est comme cela débarrassé de ses opposants, les titistes vont organiser les tristement célèbres marches de la mort. La plupart des survivants vont trouver effectivement la mort dans ces funestes colonnes qui traversent à pied la Yougoslavie[85]. C'est là une des formes les plus horribles de tortures et de meurtres collectifs et des dizaines de milliers de Croates y perdent la vie[86].
Ces marches de la mort sont connus sous le nom de chemin de croix chez les victimes et sont des marches d'expiation pour les vainqueurs. La désignation de marches d'expiation (= Suhnemärsche = atonement marches) laisse plutôt penser que la puissance victorieuse poursuit avant tout des buts de propagande[87]. Mais ce n'est qu'en partie le cas. Le but principal est d'éliminer le maximum d'ennemis du communisme. Un autre objectif est de traumatiser les vaincues pour que les générations suivantes restent sous le joug titiste.
Les plus résistants marchent de la Carinthie à la frontière grecque (1.500 km). Il ne s'agit en rien d'une randonnée pédestre. Ce sont des marches forcées et ils meurt par épuisement. Dans la plupart des cas, les prisonniers ont tous liés ensemble et contraints de marcher pieds nus. Régulièrement battus, à peine nourris, souvent privés d’eau, par gardiens qui ont beaucoup souffert ou sélectionnés sur leur brutalité ou leur fanatisme politique.
Le typhus en tue beaucoup. Et puis il existe un jeu qui consiste à attacher un petit groupe d'ennemis du peuple et à le jeter dans une rivière. Ils meurent soit noyés, soit abattus. Toutefois la mort la plus courante c'est une balle dans la nuque ou une rafale d'arme automatique. Les routes les plus connues conduisent les prisonniers à Bela Crkva ou Kovin, de Jesenice à Zagreb ou Rijeka, de Zagreb à Gornji Podgradci. Les captifs se retrouvent parfois au fin fond de la Serbie, à Vršac, Pancevo, à la prison belgradoise de Glavnjaca, voire même jusqu’en Hongrie (Szeged), en Voïvodine ou en Macédoine (Djevdjelije).
Les prisonniers sont contraints de traverser des villages serbes (Djerajlije, Lisicine, Vocin, Zeleno Polje, Šid, Kuzmin, Martinci) ou de victimes des crimes nazis. La population les injurie, les lapide et les frappe. Beaucoup ont les yeux crevés, le nez, la langue ou le sexe coupé. Des femmes et des enfants participent à ses tortures sur des hommes sans défense. Les infirmières et autres auxiliaires féminines sont victimes de tortures qui sont indescriptibles[88].
Beaucoup de déportés sont purement et simplement liquidés, dans des centaines et des centaines d'endroits à travers la Slovénie, la Croatie, et un peu en Serbie et en Macédoine. Les plus importants massacres lors de ces marches sont Bjelovar (8.000 morts), Našice (4.000), Bački Jarak (plus de 7.000)[89]. A Bjelovar c'est une liquidation massive. Des groupe de personnes sont exécutées dans les bois et à Trnovka Lug. Parmi les victimes figurent deux jeunes franciscains Sébastien Santalab[90] et Ferdo Gassmann. Après la Seconde Guerre mondiale, le village de Bački Jarak est transformé en un camp de concentration pour les civils d'origine allemande. Les communistes y tuent plus de 7.000 civils[91].
Les survivants de ces marches sont internés dans des camps dont l’horreur, si l’on en croit les rapports de la Croix-Rouge, n’a rien à envier à celle des camps nazis ou du goulag.
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Le sort des enfants[]
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Shentvid est un camp de concentration. Il est dirigé par un comité communiste, dans la réalité Slobodan Penezic. Il ordonne que les enfants soient séparés forçats. Il exige des ses hommes q'ils préservent la vie de ces enfants et justifie cette attitude inhabituelle en affirmant : ils seront nos meilleurs soldats. Son but est donc d'en faire des tueurs complément conditionnés par les communistes. Il est vrai que l'URSS où les enfants d'opposants dénoncent leurs parents est son modèle.
Évoquant un seul des camps de concentration titiste, Mme S. J. Warner, directrice de la Section des Relations extérieures de la Croix-Rouge britannique écrit : En l’espace de deux mois, on pense qu’environ 1.500 personnes sont mortes, des enfants de moins de trois ans pour la plupart. La plus grande cruauté règne, émanant du commandant du camp et des commissaires – coups, stations debout sous le soleil ou la pluie, femmes battues par les gardiens pour des peccadilles. Il semble y avoir de surcroît un terrible surpeuplement, un manque d’hygiène épouvantable et un régime de famine. Les rapports sont parmi les pires qu’il m’ait été donné de lire, ce qui n’est pas peu dire comme vous pouvez l’imaginer[92]. Elle parle du camp de Pettan[93].
Les enfants meurent beaucoup dans les camps. Leurs pères sont morts au combat ou sont exécutés. Beaucoup de femmes violées et tortuées par des centaines d'hommes décèdent à leur tour. Une pratique courante des titistes est de couper les seins des mères pour qu'elles n'allaitent plus de bébés. Pour beaucoup, cela est, en effet, sauver des vies, mais il est considéré que le de nombreux enfants de cette façon a perdu conscience de sa famille et ses origines.
Néanmoins, vu leur nombre de départ importants des enfants survivants sont envoyés dans des camps pour enfants, où ils sont juste autorisés à parler le serbe, endoctrinés, mal nourris et mal soignés. Fait intéressant, une lettre ouverte sur cette tragédie que vivent 40.000 enfants la Yougoslavie est; en 1950, publié dans le Salzburger Nachrichten, Eleanor Roosevelt, Présidente du Commission des droits de l'Homme des Nations unies ne daigne pas répondre. Pourtant rien que pour la minorité allemande, 20.000 enfants sont attribués à des familles slaves qui en font des esclaves. D'autres sont élevés comme des janissaires dans les orphelinats titistes[94].
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Le sort des femmes[]
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Les femmes prisonnières sont violées parfois par des centaines de partisans qui les frappent. Puis, les titistes leurs coupent les seins, leurs brûlent les sexes ou les défoncent avec bouteilles brisées. Ils les lapident et les laissent agoniser, dans leurs excréments et leurs tripes. Les plus chanceuses sont alors assassinées.
Les femmes âgées meurent du fait des mauvais traitements, de maladies, de privations, abattues ou saignées. Avant cela les partisans récupèrent leurs bijoux. Si une alliance ou une bague ne veut pas se défaire ils coupent le doigt.
Les prisonniers sont contraints de traverser par des villages serbes (Djerajlije, Lisicine, Vocin, Zeleno Polje, Šid, Kuzmin, Martinci) ou les victimes des crimes nazis ont été nombreuses. La population les injurie, les lapide et les frappe. Beaucoup ont les yeux crevés, le nez, la langue ou le sexe coupé. Des femmes et des enfants participent à ses tortures sur des hommes sans défense. Les infirmières et autres auxiliaires féminines sont victimes de tortures qui sont indescriptibles[95].
Comme les hommes, avant de mourir, elles marchent sans pouvoir sortir des colonnes, couvertes de leurs excréments, de leur urine. Elles n'ont pas à boire et pas à manger. Elles mangent comme les hommes et les enfants des feuilles ou de l'herbe.
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Les prisons et camps[]
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Le terrible camp de Jasenovac continue à fonctionner intensément jusqu'en 1948. On y torture et tue entre 40 et 50.000 prisonniers. La propagande communiste ajoute ces chiffres à celui des victimes déjà très nombreuses tuées par les Oustachis.
- Sa fermeture fait que les prisonniers survivants sont envoyés à Goli Otok jusqu'en 1956. En 1949, l'île entière devient officiellement une prison de haute sécurité top secret, et un camp de travail dirigé par les autorités de FPR-Yougoslavie. On trouve à proximité de Sveti Grgur, une île, qui est l'équivalent pour femmes détenues. Jusqu'en 1956, ils sont utilisés pour incarcérer des prisonniers politiques. Le nombre de prisonniers et de victimes massacrées au total est inconnue. Vladimir Dedijer, biographe officiel de Tito, l'estime à 32.000 prisonniers de sexe masculin[96].
- En outre, des autres camps; parfois créés par les oustachis vont accueillir les vaincus. C'est le cas de Stara Gradiska, où sont déportés des prisonniers de guerre, des Oustachis, Tchetniks, nazis et des fascistes. Un tchetnik qui a survécu au camp de concentration nazi pour tomber dans les mains de l'OZNA conclut que la Gestapo a détruit le corps, mais l'OZNA a violé l'âme.
Ci-dessous sont des informations tirées de la Commission européenne, durant la présidence slovène de l'UE-2008 (Commission européenne et du gouvernement de la République de Slovénie pour retrouver les charniers cachés (2007/2008)) :
4. Enquête sur les camps de concentration en Slovénie en 1945.
- 4.1. camps de concentration pour les membres de la minorité nationale allemande
- Strnisce, près de Ptuj. Après la Seconde Guerre mondiale les communistes y installent un camp de mai à septembre 1945. C'est le Lager Sterntal, un point de collecte central pour l'expulsion des Allemands de souche de la Basse-Styrie et la Gottschee. 5.000 personnes de faim, de maladie ou assassinés[97]. En outre, il y a aussi des Slovènes et des membres de la minorité hongroise de Prekmurje détenus.
- Hrastovec, près Lenart (Slovenske Gorice)
- Studenci, près de Maribor
- Brestrnica, près de Maribor
- Kamnica, près de Maribor
- Tezno, près de Maribor
- camp de Teharje est situé à côté de Celje.
- 4.2. camps de concentration pour les membres de la minorité nationale hongroise
- 4.3. camps de concentration pour les membres de la Garde-slovène
- camp de Teharje est situé à côté de Celje.
- Skofovi zavodi à St. Vid nad Ljubljano
- Skofja Loka.
- 5. Enquête sur les camps de concentration en Slovénie de 1945 à 1951
- 5.1. Camps de travail forcé - camps pénal (1945-46)
- Kocevje
- camp de Teharje est situé à côté de Celje.
- Studenci, près de Maribor
- Brestrnica, près de Maribor
- 5.2 Les camps de rééducation par le travail - des groupes de travail (1949-51)
- 5.3. Camps de travail socialement bénéfique - groupes de travail (1949-51)
- Strnisce, près de Ptuj
- Litostroj, Ljubljana
- Zale, Ljubljana
- Medvode
- Moste, près Zirovnica
- Rajndol, près Kocevje
- Ferdrenk, dans Kocevsko
- Skofja Loka
- Rajhenburg.
Si l’on additionne les victimes croates[98], des massacres de Slovénie, celles des épurations locales, celles des camps et celles des marches d'expiation, on arrive à un total effroyable qui avoisine probablement entre 600.000 et million de victimes (dont dans certains cas des criminels de guerre non jugés). Près de 30 fois Katyn ! Ce démocide, il faut le savoir, n’a pas été le fait d’individus incontrôlés, mais bien le fruit d’une politique délibérée. On a parlé d’un ordre formel de Tito à ses généraux et aux chefs de l’OZNA, et l’on a remarqué la parfaite organisation technique[99] des bourreaux. Les Partisans Ont prévu à l’avance des lieux de regroupement et des sites d’exécution. Des itinéraires ont été choisis. Chaque unité connait sa tâche. Le ravitaillement des escortes est assuré ainsi que les communications ou la fourniture de munitions et de fil de fer barbelé. Apparemment, la tuerie n'est donc aucunement improvisée.
Les bourreaux sont bien connus et leurs carrières respectives ne vont pas avoir à en souffrir. La plupart d’entre eux deviennent de riches fonctionnaires du parti. Ils ont, dans les années 70, toujours les bijoux des victimes, d'énormes Mercedes, des domestiques. Ils vivent dans les palaces et sont obèses alors que la population meurt de faims. Les plus actifs sont devenus ambassadeurs ou académiciens, d’autres ministres et les favoris de Tito sont même été gratifiés du prestigieux titre de héros national. Le gouvernement yougoslave n’a d’ailleurs jamais nié les faits ni tenté de se disculper, même si les chiffres sont minimisés et les charniers dissimulés.
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L'attitude criminelle de certains généraux britanniques[]
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Du côté britannique, la question des responsabilités peut également être posée. Elle l’a d’ailleurs été, dès 1946, mais sans grand succès, par le Dr Harold Buxton, évêque anglican de Gibraltar, et le professeur Douglas Savory, député d’Irlande du Nord. En 1975, certains documents confidentiels – archives du Foreign Office et carnets des forces britanniques en Autriche – sont mis à la disposition des chercheurs. Il ressort de leur examen que, sur le terrain, les responsables effectifs du rapatriement sont les généraux Patrick D. Scott, Horatius Murray (1903-1989), Charles F. Keightley (1901-1974) et Toby A. Low (1914-2000).
Ceci est malheureusement insuffisant. Faut-il penser que la livraison des Croates est le résultat d’une connivence ponctuelle[100] ? Dans un article intitulé 210 000 Menschen für ein Auto et publié par Die Furche (7 juin 1958), Alexander Keller prétend que Vladimir Bakaric c'est vanté d’avoir offert au général Scott une limousine Packard en échange des prisonniers croates…[101].
Il faut plutôt chercher plus haut car, quel que soit leur rang, ces officiers ne sont tout de même que des exécutants. De nombreux documents prouvent de manière indubitable la volonté du haut commandement de se débarrasser des Croates[102], mais il reste très difficile d’identifier formellement les donneurs d’ordres. Au-dessus des généraux de terrain, il y a le SACMED, c’est à dire le Commandement Suprême Allié en Méditerranée, à la tête duquel se trouve le maréchal Harold Alexander. L’homme est notoirement hostile à la livraison de prisonniers aux communistes et beaucoup prétendent qu’il ignore ce qui se déroule à Bleiburg, ce que contredisent plusieurs documents d'archives.
Le 14 mai, par exemple, son bras droit, le lieutenant-général Sir Brian Robertson, envoie des directives à la VIIIe Armée pour que tous les prisonniers dont la nationalité yougoslave est démontrée et qui prêtaient service dans les forces allemandes soient désarmés et remis aux forces yougoslaves. Il est peu probable que cet officier supérieur ait pris une décision aussi capitale sans en référer. Il est à noter que l’expression qui prêtaient service dans les forces allemandes ne peut en aucun cas s’appliquer aux forces armées croates (HOS) qui dépendent d’un État indépendant, pas plus d’ailleurs qu’aux unités de Tchetniks, reconnues par le gouvernement royal yougoslave en exil à Londres. Toujours le 14 mai 1945, un rapport du Ve Corps fait-il état de 300.000 réfugiés et de 600.000 autres en route vers l’Autriche, ajoutant que si ce nombre s’avérait exact, les problèmes de ravitaillement et de gardiennage deviendraient critiques.
Le lendemain, le maréchal Alexander adresse à la VIIIe Armée un message dans lequel il précise que 200.000 nationaux yougoslaves se sont rendus et qu’il souhaite les remettre immédiatement aux forces du maréchal Tito. Dans un mémoire adressé au général Eisenhower, le maréchal britannique ajoute : Pour moi, la chose la plus importante est de libérer mes lignes de communication de ce fardeau car la capacité opérationnelle de mes unités s’en trouve amoindrie. Toujours le 15 mai, le SACMED adresse à son antenne de Belgrade le télégramme suivant : Le commandement des troupes alliées en Autriche signale qu’environ 200 000 citoyens yougoslaves qui servaient dans l’armée allemande se sont rendus à lui. Nous voulons les remettre immédiatement aux forces du maréchal Tito, et souhaitons que ce dernier donne des ordres à ses commandants pour qu’ils conviennent avec le chef du Ve Corps d’Armée du rythme ainsi que du lieu de la livraison….
Le 16 mai, le vice-maréchal Arthur S.G. Lee transmet cette proposition à Tito, et le 17, le général Ljubodrag Djuric répond par lettre que le Maréchal approuve entièrement l’offre du maréchal Alexander, qu’il lui exprime sa gratitude et que les 200.000 prisonniers seront pris en charge par la IIIe Armée qui a reçu des instructions.
Cette décision anglaise va rester secrète jusqu’au 31 juillet 1945, date à laquelle le général W.D. Morgan, chef d’état-major du SACMED, admet dans un courrier officiel[103] que vue la situation existant en Autriche, les prisonniers ont été remis aux forces militaires yougoslaves au cours d’opérations menées conjointement par les armées britannique et yougoslave, et conformément aux ordres émanant de ce Quartier Général.
Voilà qui tend donc bien à confirmer l’implication du maréchal Alexander, même s’il existe, par ailleurs, un ordre de ce dernier (en date du 4 juin, c’est à dire quand tout est fini), interdisant la poursuite des rapatriements forcés !
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UN DÉMOCIDE[]
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46 années de mensonges[]
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Déjà en 1945 le mensonge va permettre ces crimes de guerre. Compte tenu de ce que l’on sait du fonctionnement de la machine de guerre alliée, il est impossible de ne pas évoquer aussi le rôle du pouvoir civil. Là encore, force est de constater que les Britanniques sont les seuls ordonnateurs de la tragédie.
On sait qu’en avril 1945, l’ambassadeur à Belgrade, Ralph Skrine Stevenson, et Sir Orme Sargent du Foreign Office sont encore partisans de désarmer et d’interner les Croates, tandis que Churchill envisage même de s’en servir pour barrer la route de Trieste aux communistes.
Début mai, toutefois, leurs attitudes évoluent en faveur d’un arrangement avec Tito. Ce qui suscite l’opposition immédiate de l’ambassadeur américain à Caserte, Alexander C. Kirk, qui alerte Washington. Le 2 mai, le secrétaire d’État Joseph C. Grew déclare que les USA s’en tiennent au désarmement et à l’internement des prisonniers. Cette position ne varie pas et lorsque Alexander Kirk avertit Washington, le 14 mai, que Caserte a donné l’ordre de livrer les Croates, les autorités US font connaître leur refus. Ignorant que le rapatriement s’est d’ores et déjà effectué (ils ne le découvrent que le 4 août), les États-Unis proposent même, le 19 mai, de contribuer matériellement à l’entretien et au ravitaillement des captifs.
Même à Londres, il semble que certaines autorités sont tenues dans l’ignorance de ce qui se passe à Bleiburg. Ainsi, le 29 mai, Sir Alan Brooke, chef de l’état-major impérial, recommande-t-il de ne pas livrer les Croates à Tito car les Américains pourraient ne pas approuver une telle mesure.
Pourtant, un homme au moins a dû être au courant, et cet homme, c’est Harold Macmillan, le ministre-résident qui supervise les militaires du SACMED. Interrogé en 1984 – il fête alors ses 90 ans – il prétend ne plus se souvenir. Reste qu’il paraît peu vraisemblable que le maréchal Alexander, le général McCreery ou le général Keightley agissent à son insu et sans son accord. Reste également qu’il effectue, le 13 mai 1945, une mystérieuse visite-surprise au QG du Ve Corps d’Armée, celui-là même qui a sous sa garde les réfugiés croates… Ne vient-il pas régler les derniers détails de l’extradition ? Et n’a t-il pas troqué celle-ci contre l’évacuation de la Carinthie autrichienne par les Partisans ou contre certaines garanties sur l’avenir de Trieste ?
Au-dessus de Macmillan, il y a encore Anthony Eden (1897-1977) que rien de concret ne permet jusqu’à présent de mettre en cause, mais dont il est néanmoins permis de supposer qu’il est au fait du problème. Vue la position très soviétophile qu’il adopte vis-à-vis de la question des prisonniers russes, il n’est pas exclu de penser que de futures investigations puissent conduire un jour à voir en lui le grand instigateur de la tragédie…
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Un crime reconnu ?[]
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Plus de six décennies après la tragédie, la sinistre affaire de Bleiburg refait surface. Partout, des cavités sont fouillées, des charniers sont ouverts, des ossements – de femmes et d’enfants notamment – sont exhumés et expertisés.
Les émigrés n’ont donc pas menti. Les preuves sont là, accablantes. En Croatie, les réactions sont toutefois mitigées. Envers et contre tout, il est encore des gens compromis avec le système titiste ou contaminé par sa propagande pour nier le crime. D'autres veulent le minimiser et même 0 le justifier. Après tout, ils l’avaient bien mérité puisque c’étaient des Oustachis, et quelques hommes politiques menacent les Croates qui s’indignent trop fort.
Beaucoup de médias et d'hommes étrangers, qui ne connaissent pas ce drame, par un antifascisme, pour une fois un peu trop viscéral et tardif, voient d'un mauvais oeil les Croates s’apitoyer trop ostensiblement sur les victimes de Bleiburg. Ils en concluent trop rapidement que la Croatie n’adhère pas aux mêmes valeurs qu'eux… Cette attitude est aussi celle des fausses élites croates. Car ils sont presque tous des rejetons d’anciens apparatchiks titistes, qui ont tué, torturé, volé, spolié parfois par l’appât du gain. Il n’est pas très plaisant, on le conçoit, de voir son nom associé à un bain de sang. Sans parler de quelques vieux héros qui ont carrément peur d’avoir à répondre de leurs crimes et de finir leur existence derrière les barreaux.
Quant au gouvernement britannique, il n’éprouve comme d'habitude aucun remord particulier et n’envisage aucunement d’exprimer le moindre regret… Les Britanniques ne peuvent en aucun cas prétendre qu’à cette époque ils ignorent le sort qui attend les prisonniers qu’ils livrent aux communistes. Dès juin 1942, le général Francis Davidson, chef des services secrets militaires, décrit les partisans comme des brigands. D’autre part, le Royaume-Uni dispose en Yougoslavie d’observateurs sûrs – le général Fitzroy Maclean (37th Military Mission), le capitaine William Deakin, Randolph Churchill, Evelyn Waugh, Stephen Clissold, Owen Reed, Bill Wilson, Lord Freddy Birkenhead (du Political Warfare Executive) et Lord John Henniker-Major. Plusieurs rapports alarmants sur le comportement inhumain des partisans titistes d’ailleurs adressés à Londres sont transmis depuis des années au gouvernement…[104].
De toute évidence, Bleiburg demeure un sujet sensible. Les investigations ne progressent que fort lentement et c’est avec une grande circonspection que l’on désigne parfois quelques bourreaux. Les tribunaux n’ont pas l’air très pressés de leur demander des comptes. Il paraît pourtant légitime que beaucoup de Croates sachent enfin où, quand, comment, pourquoi et par qui, leurs parents finissent assassinés. 600.000 morts ou plus, ce n’est tout de même pas rien !À titre de comparaison, c’est plus que l’ensemble des pertes, civiles et militaires, de la France ou de la Grande-Bretagne durant toute la Seconde Guerre mondiale !
Ce crime contre l’humanité, cette tuerie est imprescriptible. Ses auteurs doivent être jugés, tout comme Klaus Barbie, Erich Priebke, Josef Schwammberger et consorts. Le glaive de la justice n’a pas de fourreau, affirmait en son temps le bon Joseph de Maistre. Voici l’occasion de le prouver !
Comme l'écrit Alain Finkelkraut :
- Ce n'est pas un des moindres crimes du communisme, en effet, que d'avoir manipulé l'enfer et transformé l'antifascisme en instrument d'oppression. Le fascisme, c'est le mal ; or tous nos ennemis sont mauvais ; donc tous nos ennemis sont fascistes : c'est parce qu'ils ont vécu cinquante ans sous la férule de ce syllogisme implacable que les Croates ont tant de difficultés aujourd'hui à faire la part des choses et à distinguer l'indispensable mémoire du mensonge déconcertant. Croit-on qu'on les y aide en redonnant vie et crédit au discours des manipulateurs ?[105].
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NOTES ET RÉFÉRENCES[]
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