Wiki Guy de Rambaud
Advertisement

.

.

.

.

.

                                           Joseph Pézenas de Pluvinal

.

.

.

.

.

Blason pézenas

Blason du baron Joseph Pézenas de Pluvinal.

App4

Signature du baron Pluvinal, franc-maçon.

Agb

Avignon, au premier plan paroisse Saint-Didier.

Aalahauteville48

Joseph Pézenas de Pluvinal est le beau-frère du roi Joseph Bonaparte et du maréchal devenu roi de Suède Bernadotte.

Joseph, Gaspard, Emmanuel, Mathieu Pézenas de Pluvinal est né le 13 décembre 1754 à Avignon, et décédé à Paris, le 25 février 1841.


Joseph est né dans une famille noble d'Avignon, très souvent docteurs en droit civil de l'Université d'Avignon. Joseph entre comme sous-lieutenant dans le régiment de Barrois-Infanterie le 14 mars 1774[1]. Il part aux Indes, où il combat sur terre et sur mer.

Il combat au début de la Révolution les royalistes à Antibes et Toulon, puis revient dans ses foyers à Avignon. Il est nommé commandant dans la Garde nationale d'Avignon. Pézenas de Pluvinal est intégré dans la haute aristocratie impériale grâce à son mariage avec une Clary, selon Construction, reproduction et représentation des patriciats urbains de l'Antiquité au XXe siècle: actes du colloque des 7, 8 et 9 septembre 1998... [2]. Pluvinal est le beau-frère de Lazare Lejeans (négociant de Marseille, membre du Sénat), du roi Joseph Bonaparte et du maréchal et roi Bernadotte.

Joseph Pézenas de Pluvinal est chevalier de la Légion d'honneur, puis officier. Napoléon le fait Chancelier de la 8e cohorte (4 brumaire an XIII)[3]. Pluvinal est fait baron de l'Empire le 3 février 1813. Il accepte l'office de membre du conseil d'organisation de la garde nationale d'Avignon, la 21 avril 1813. En tant que Chancelier de la 8e cohorte il est désigné comme membre du collège électoral du Vaucluse, représentant à la Chambre de l'arrondissement d'Avignon (13 mai 1815). Il est un éphémère député du Vaucluse (13/05/1815-13/07/1815), selon le Dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny). Pluvinal est fait chevalier de Saint-Louis[4], le 24 août 1814[5].

Sous l'Empire, il habite avec son épouse l'Hôtel de Suarès d'Aulan, à Avignon. Le 2 mai 1815, sa première femme décède dans cette ville. Il se remarie à Paris avec mon ancêtre Thérèse Françoise du Verg[i]er (1748-1823), veuve de Jean-Baptiste III Gaudelet.

.

.

.

.

.

.

.

.

.

.

SA FAMILLE[]

.

App2

Les Pézenas de Pluvinal sont apparentés à saint Bertrand, évêque de Comminges.

App9

Un Pézenas savant.

Les Pézenas de Pluvinal sont une famille d'ancienne noblesse non titrée d'Avignon[6].

Selon l'abbé Aoust :

La famille Pézenas, alliée à celle de saint Bertrand, évêque de Comminges, que les généalogistes du Comtat appellent aussi Pézenas subsiste encore dans la personne de Joseph Pézenas de Pluvinal[7].

L'Université d'Avignon attire la noblesse du pays et des provinces voisines. On y rencontre notamment les Pezenas de Pluvinal, d'Avignon[8].

Nous avons une Étude sur le P. Pézenas, astronome marseillais, abbé Aoust. Esprit Pézenas (1692 – 1776) est le fils du frère de son trisaïeul, le docteur agrégé Pierre Joseph Pézenas (1659 - 1712). Esprit est jésuite, astronome, mathématicien, professeur d'hydrographie et directeur de l’Observatoire de Marseille.

L'Histoire héroïque et universelle de la noblesse de Provence, Volume 3, par Artefeuil, nous dit que Dame Jeanne-Marie de Leouze se marie à Messire Barthelemi de Pezenas de Pluvinal des Savins. Il possède la terre dit le Pluvinal, commune de L'Isle-sur-la-Sorgue.

On a un Mémoire pour noble Barthelemi de Pezenas du Pluvinal de Savin, contre noble Gaspard-Emmanuel de Pezenas du Pluvinal, datant de 1772[9].

Les Pézenas de Pluvinal figurent dans le Catalogue des gentilshommes d'Alsace, Corse, Comtat-Venaissin qui ont pris part ou envoyé leur procuration aux assemblées de la noblesse, pour l'élection des députés aux États généraux de 1789[10].

A l'Isle-sur-la-Sorgue avant le rattachement à la France, il y a 50 familles nobles : Laurens, Casai, Bonfils, La Forestie, Garcin, Bressy, Barthelier-Vénasque, Pézenas de Pluvinal, Ricard, Varvarennes, Bézignan, Donis, Donodei, Méry de la Canorgue, Aurel ...[11].

.

.

.

.

.

.

.

.

.

.

SOUS L'ANCIEN RÉGIME ET LA RÉVOLUTION[]

.


Carrière militaire[]

.

Abr50

Charge à la baïonnette des Anglais à Gondelour (1783).

Joseph entre comme sous-lieutenant dans le régiment de Barrois-Infanterie le 14 mars 1774. Le 27 septembre 1781, il part aux Indes où il combat sur terre et sur mer (Trinquemalay, Gondelour, batailles navales de Suffren). Il combat sur la frégate du roi la Cléopatre et touche une gratification pour bonne conduite[12].

Capitaine au 72e régiment d'Infanterie en 1791. Il abandonne ce corps en 1792. A Antibes, il craint que la garnison devienne royaliste. Il rétablit la discipline.

A Toulon, il attaque les brigands. Pluvinal rétablit l'ordre dans les juridictions du frère du futur ministre des cultes, Joseph-Marie Portalis, à Ollioules, Saint-Nazaire, La Cadière...[13].

Joseph Pézenas de Pluvinal revient dans ses foyers à Avignon. Il est nommé commandant de la garde nationale d'Avignon, s'occupe des prisonniers et défend son départements contre les bandes royalistes des départements voisins[14]. Il organise des groupes de combat formés de gardes nationaux et de paysans pour défendre la grande route.

Les services de Pézenas de Pluvinal ne pèsent pas lourd à côté de son alliance avec une Clary[15].

.

.

.

.

.

L'abbaye Notre-Dame de Sénanque[]

.

App10

L'abbaye de Sénanque, un temps propriété des Pluvinal.

L'abbaye Notre-Dame de Sénanque est vendue comme bien national, en 1791, aux Leouze, belle-famille de son oncle. Ils la préservent de toute destruction et vont jusqu'à la faire consolider. Cette future ruine romantique échoit, par héritage, à Barthélémy Pézenas de Pluvinal, son oncle, propriétaire de l'Isle-sur-la-Sorgue. Il se contente d'en exploiter les terres agricoles, en bon père de famille[16].

Rachetée par l'abbé de Lérins, Dom Barnouin, en 1857, à l'honorable famille de Pluvinal, des Bernardins agriculteurs de l’ordre de Cîteaux s'y installent, nous dit L'Ami de la religion et du roi: journal ecclésiastique, politique et littéraire. Dans la réalité M. de Pluvinal, se résout à vendre Sénanque car la somme est importante.

.

.

.

.

.

Son mariage[]

.

App0

Marie-Julie Clary (1771 - 1845), reine de Naples, puis d'Espagne, belle-sœur de Joseph Pézenas de Pluvinal.

Louis-Honoré Le Jeans (1734-1794), est député aux États généraux de 1789 (tiers-état) pour la sénéchaussée de Marseille, puis à l'Assemblée constituante. Il épouse à Marseille le 4 mai 1794, Jeanne Clary (1754-1815), mais meurt sans postérité, à Aix, le 4 mars 1794.

Jeanne est l'une des filles de François Clary (1725 - 1794) et Thérèse-Gabrielle Fléchon (1732 - 1758). C'est une des sœurs de Désirée et Julie Clary.

François est petit-fils d'un autre François, qui se dit anobli en 1699. Leur père est armateur et négociant avec l'outre-mer. Ancien deuxième Consul de Marseille, en 1764-1765, c'est un très riche bourgeois de Marseille. Le fait qu'il soit le descendant d'une très ancienne famille noble ne l'empêche pas de mépriser les nobles, pauvres officiers ou fonctionnaires à Marseille, comme tous les négociants et armateurs.

Joseph Pézenas de Pluvinal devient le beau-frère de Joseph Bonaparte, roi de Naples, puis d'Espagne, et de Jean-Baptiste Bernadotte, roi de Suède. Du fait de son mariage il est l'oncle du roi de Suède, Oscar Ier de Suède (1799-1859), roi de Suède et de Norvège, marié, le 22 mai 1823 à Munich, avec Joséphine de Beauharnais, princesse de Leuchtenberg (1807 - 1876). Il est également le beau-frère de Lazare Lejeans et de Antoine-Ignace Anthoine et le parent proche de cinq maréchaux, généraux ou amiraux de l'Empire[17].

Napoléon fréquente le ménage Pluvinal chez les Clary[18]. Dans une lettre A la citoyenne Clary, à Marseille, écrite à Paris, le 11 octobre 1795, Bonaparte envoie un hommage à Mme Pluvinal.

Le préfet estime, le 17 octobre 1810, que la fortune de Madame de Pluvinal consistant en maisons situées à Marseille, avait éprouvé une grande réduction par l'effet du peu de valeur des loyers et des dépenses auxquelles sa position l'obligeait[19]. Leur union reste sans postérité.

.

.

.

.

.

App1

Une belle-sœur du baron Pézenas de Pluvinal, reine de Norvège et de Suède.

.

.

.

.

.

.

.

.

.

.

SOUS L'EMPIRE[]

.


La Garde nationale du Vaucluse[]

.

App11

La Garde Nationale d'Avignon, du fait du massacre de la glacière, en 1791, n'a pas bonne réputation.

App5

Serment de fidélité à l'Empereur de Pluvinal, Chancelier de la 8e cohorte.

Grâce à l'influence de Barras, Fréron est envoyé en mission à Marseille, en octobre 1795. Bonaparte recommande à Madame Clary-mère de lui rendre le séjour agréable et lui présenter les femmes de Lazare Lejeans et Pluvinal[20].

Jean-Baptiste Cervoni, commandant en l'an VIII (1799 - 1800), la 8e division militaire, composée des départements des Bouches-du-Rhône, des Basses-Alpes, des Alpes-Maritimes, du Var et de Vaucluse, écrit au Ministre de la Guerre que le calme dans le département du Vaucluse est du à l'intelligence du commandant de la garde nationale[21].

Il est fait baron Pézenas de Pluvinal et de l'Empire (décret du 19 mars 1808, lettres patentes signées à Burgos) le 22 novembre 1808.

Titre de baron, accordé par décret du 26 mars 1811, à Joseph, Mathieu, Emmanuel, Gaspard de Pezenas de Pluvinal. Paris ( 3 février 1813) Armoiries : D'azur coupé d'un trait, chargé en chef d'un château à trois tours, donjonnées et sommées chacune d'un pavillon, le tout d'argent, soutenu d'une rivière du même et accompagné en chef de deux étoiles d'or ; au deuxième chargé d'un croissant d'argent sommé de trois épis du même, surmonté au deuxième point en chef d'un soleil rayonnant d'or : franc-quartier des barons membres de collège électoral, brochant au neuvième de l'écu : pour livrées les couleurs de l'écu.

Lettre au préfet du Vaucluse du baron de Pluvinal, colonel de la garde nationale d'Avignon, sur les brevets des membres de la garde d'honneur de Carpentras (27 septembre 1810)[22].

Certificat du baron de Pluvinal pour Jean-Louis Morénas, capitaine de la garde nationale d'Avignon (18 mars 1813)[23].

Acceptation parle baron de Pluvinal de l'office de membre du conseil d'organisation de la garde nationale d'Avignon (21 avril 1813)[24].

.

.

.

.

.

Chancelier de la 8e cohorte (27 octobre 1804)[]

.

App7

Chancelier de la 8e cohorte.

App3

Le baron Anthoine, autre beau-frère, Trésorier de la 8e cohorte de la Légion d'honneur

Joseph Pézenas de Pluvinal est chevalier de la Légion d'honneur, puis officier. Napoléon le fait Chancelier de la 8e cohorte de la Légion d'honneur (4 brumaire an XIII)[25]. La 8e cohorte a des pouvoirs sur les département qui correspondent à l'ancien archevêché d'Aix (Provence et Corse).

La cohorte regroupe tous les légionnaires d'une région française composée de 6 à 9 départements, sous la direction d'un conseil de 9 membres dirigé par un Grand officier président, et deux commandans. Le chef de la cohorte est le maréchal Jean-Baptiste Bernadotte, son beau-frère. Le Trésorier est un autre beau-frère, Antoine-Ignace Anthoine, négociant, maire de Marseille. Les revenus bruts de sa cohorte sont plus importants que ceux des 15 autres cohortes : 632.500 francs.

Discours prononcé par M. Pluvinal, chancelier de la 8e cohorte de la Légion d'honneur, Président du Collège électoral du Département de Vaucluse, assemblé à Avignon, le 8 floréal an XIII (avril 1805).

Le 20 janvier 1806, Pluvinal, chancelier de la 8e cohorte, à Aix, signale au Grand-Chancelier que la maison de Mademoiselle d'Oraison contiguë à l'ancien château d'Aix est le siège de sa cohorte[26].

C'est au mois de janvier 1812 que M. de Lacépède charge M. de Pluvinal de faire officiellement la remise d'un édifice au département... L'exécution de ces prescriptions constitue le dernier acte de la gestion du chancelier de la 8e cohorte[27].

Dès 1805, le chancelier Pluvinal s'occupe seul de l'administration des biens de la cohorte qui proviennent des ordres religieux. Les demandes de restitution de biens sont très nombreuses. Le 1er avril 1809 il remet au comte Thibaudeau, préfet des Bouches-du-Rhône, tous les bâtiments de l'archevêché d'Aix[28]. La remise de fait, opérée le 1er avril 1809, est confirmée par acte du 6 mars 1812, entre le préfet Thihaudeau, agissant au nom du département, et le baron de Pluvinal, chancelier de la 8e cohorte de la légion d'honneur.

Commandant de la Garde d'honneur du Vaucluse en 1808. Il prépare cette troupe à recevoir l'empereur mais celui-ci ne vient pas[29].

.

.

.

.

.

Le collège électoral du département de Vaucluse[]

.

App6

Membre du collège électoral du Vaucluse.

La députation du collège électoral du département de Vaucluse, est composée de MM. de Pluvinal, président de la députation, chancelier de la huitième cohorte, commandant de la garde nationale du département, de Fortia, propriétaire ; de Saint-Paulet, propriétaire ; de Pontbriant, membre du conseil général ; de Leutré, fabricant, secrétaire de la chambre du commerce[30].

Il est un éphémère député du Vaucluse (13/05/1815 - 13/07/1815), selon le Dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny). Les autres députés du Vaucluse pendant les Cent-Jours sont :

  • Hyacinthe Chapuis, par l'arrondissement de Carpentras, avec l'unanimité des votants (au nombre de 18).
  • Pierre Dugat
  • Ignace Jean
  • Joseph Fiacre Olivier de Gérente0 Le 13 mai 1815, le collège du département du Vaucluse l'envoya siéger (par 55 voix sur 76 votants) à la Chambre des représentants.
  • Étienne Sollier est élu, le 12 mai 1815, par 26 voix sur 45, représentant de l'arrondissement d'Apt lors des Cent-Jours.

Joseph Pézenas de Pluvinal est jugé fort bon homme mais d'une nullité absolue par le préfet du Vaucluse, en 1815.

Il est l'un des neuf parlementaires qui apportent un message de paix à Wellington début juillet 1815.

Élu, le 13 mai 1815, représentant à la Chambre des Cent-Jours par l'arrondissement d'Avignon, avec 62 voix (85 votants), contre 19 à M. Dupuy, il rentre dans la vie privée après cette courte législature (13 mai 1815 - 13 juillet 1815).

.

.

.

.

.

Hôtel de Suarès d'Aulan[]

.

App8

Hôtel de Suarès d'Aulan.

Sous l'Empire, il habite avec son épouse l'Hôtel de Suarès d'Aulan, à Avignon. Le 2 mai 1815, sa première femme décède dans cette ville. Il se remarie à Paris avec mon ancêtre Thérèse Françoise du Verg[i]er (1748 - 1823), veuve de Jean-Baptiste III Gaudelet.

L’hôtel qui touche aux bâtiments de l’oratoire, rue Joseph Vernet, est de 1371 à 1374 la demeure de Bertrand de Cosnac, créé cardinal par Grégoire XI, et qu’on désigne sous le nom de cardinal de Comminges. Au XVIe siècle, nous le trouvons habité par une famille milanaise du nom de Trivulce, qu’Antoine de Trivulce, Vice-Légat d’Avignon, de 1544 à 1547, y attire.

Cet hôtel passe ensuite successivement aux Montmorency, aux Lagnes, aux Beauvoir de Nogaret. L'ancien Hôtel des Beauvoir de Nogaret est vendu, en 1784, au marquis Denis-François-Marie-Jean de La Croix de Suarès d'Aulan. Celui-ci fait appel à l'architecte Ange Alexandre Bondon pour le faire entièrement reconstruire. Les travaux débutent en 1785.

Le marquis de Suarès d'Aulan décède en 1790, sans descendance. L'Hôtel de Suarès d'Aulan appartient, sous le premier empire, aux Pézenas de Pluvinal.

Puis lors, il est possédé par la famille de Réginel-Barrème[31], avant de devenir le collège Joseph-Vernet.

.

.

.

.

.

AAGaudelet F 16

Son beau-frère, le négociant Anthoine, pionnier du commerce avec la Mer Noire, Maire de Marseille en 1805 et futur baron de Saint Joseph, restaure le château et donne au parc son caractère pittoresque en y intégrant rocailles, sculptures et cascades.

.

.

.

.

.

.

.

.

.

.

SOUS LA RESTAURATION[]

.


Son second mariage[]

.

Blason verger

Blason du Verger.

Aga6

Acte de mariage Gaudelet-du Vergier.

Aga5

Château de leur ami, le marquis de Puget, Barbentane.

Thérèse Françoise du Verg[i]er (1748 - 1823), veuve de Jean-Baptiste III Gaudelet, se remarie avec le baron Joseph Pézenas de Pluvinal, veuf de Marie-Jeanne Clary (1754 - 1841). Nous le savons par l'Inventaire après décès de Thérèse-Françoise Duverger, veuve en 1ères noces de Jean-Baptiste Gaudelet, et épouse en 2èmes de Joseph-Mathieu-Emmanuel-Gaspard de Pezénas, baron de Pluvinal (11 janvier 1823).

Thérèse Françoise du Verg[i]er (1748 - 1823) est d'origines nobles bourguignonnes et bretonnes par son père, mais sa mère est une Liotard. L’Histoire de la noblesse du Comté-Venaissin, d'Avignon, et de la principauté... nous dit que Jean Liotard est Président en la Chambre des Comptes, décédé en 1605...[32]. Il est marié à Marguerite de La Mure. Leur fille se marie avec le marquis Antoine d’Urre, chevalier des Ordres du Roi en 1654.

Le fils de Jean-Baptiste III Gaudelet, François Gaudelet d’Armenonville, est chevalier de Malte. Les témoins à leur mariage sont :

  • Victor de Lincel du Bousquet (1712 - 1784). Les Lincel sont une ancienne et illustre famille provençale, possessionnée dès l’an 1061 dans la terre de ce nom située près de Forcalquier. Famille d’épée et d’église, largement représentée à Malte et alliée aux meilleures maisons de sa province, elle a donné deux évêques de Gap, en 1289 et 1316.
  • Pierre Barthélemy Pennier de Longchamp le fils (1747 - 1788), marié à Marie Suzanne de Philip d'Avignon, agrégé de la faculté de médecine d'Avignon, est auteur d’une Dissertation physico-médicale sur les truffes et sur les champignons.

La première fille de Thérèse Françoise du Verg[i]er, Henriette Gaudelet (1767 - 1769) est née à Hennebont. Mais son parrain est Noble Homme, Balthazar de Puget (1727 - 1811), marquis de Barbentane, chambellan de SAS Monseigneur le Duc d'Orléans, ministre plénipotentiaire du Roy auprès du Grand Duc de Toscane, à Florence (1768 - 1788). La marraine Henriette de Puget, religieuse de la Congrégation d'Avignon-les-Royales, Ursuline, est la fille de cet aristocrate et de la fille du marquis de Vierville. Ce qui nous montre que Jean-Baptiste III Gaudelet et sa femme ont de solides liens avec la noblesse provençale.

Joseph Pézenas de Pluvinal habite 10 rue de Provence, à Paris, en 1827, après le décès de Thérèse Françoise du Verg[i]er (1748 - 1823).

.

.

.

.

.

Procès avec Louis-Antoine Icart de Battaglini[]

.

Joseph Pézenas de Pluvinal a un problème avec Louis-Antoine Icart de Battaglini, veuf de sa sœur Catharina Antonia Magdalena Pézenas de Pluvinal (1753 - 1820). C'est un intrigant, qui, par sa faconde, jouit d’un certain prestige. Il a convolé, en l’an XI, avec Catharina Antonia Magdalena Pézenas de Pluvinal, veuve déjà âgée de cinquante ans, laquelle, outre sa dot, apporte dans la corbeille de mariage un autre atout non négligeable, celui d’être la sœur de Joseph de Pézenas de Pluvinal. Comme son beau-frère a épousé une Clary, demi-sœur de la maréchale Bernadotte et de la Reine de Naples, puis d’Espagne, il en profite pour se faire nommer directeur des cultures impériales exotiques. Les deux époux se font donation réciproque de tous leurs biens, par leur contrat de mariage. Si le mari survit à sa femme il recueille tous ses biens. Elle ne recueille rien, car c'est un aventurier qui a perdu le peu de bien qu'il a accaparé du fait de la révolution à Saint-Domingue.

Icart de Battaglini, dès le retour des Bourbons, se transforme en ardent royaliste. A la nouvelle du débarquement de Napoléon à Golfe Juan il placarde sur les murs d’Avignon une affiche appelant les anciens artilleurs à se joindre à lui pour former une compagnie de cette arme, dont naturellement il prend le commandement[33].

Dès 1820, le baron de Pluvinal, en sa qualité d'héritier naturel de la défunte sa sœur, fait citer le sieur de Battaglini devant le tribunal civil d'Avignon, pour voir prononcer la révocation, pour cause d'ingratitude, de la donation qui formait son titre, et pour le voir condamner à délaisser en sa faveur la succession, dont il s'était emparé. Le 18 décembre 1820, il est rendu un jugement interlocutoire qui l'ordonne, après avoir admis en principe que les donations antre époux sont révocables pour cause d'ingratitude.

Icart de Battaglini fait appel et le tribunal de Nîmes estime qu'il y aurait contravention à la loi de décider que cette donation ne serait point caduque, si le mariage ne s'en était point ensuivi. A mis et met l'appellation et ce dont est appel au néant; déclare l'action introduite par le sieur de Pluvinal contre le sieur de Battaglini irrecevable; relaxe en conséquence ledit sieur de Battaglini.... 15 juin 1821 — Cour de Nimes[34].

Le 30 mars 1824 un arrêt de la Cour de cassation confirme ce jugement.

.

.

.

.

.

.

.

.

.

.

NOTES ET RÉFÉRENCES[]

.

  1. Dossier, Base Léonore.
  2. Construction, reproduction et représentation des patriciats urbains de l'Antiquité au XXe siècle: actes du colloque des 7, 8 et 9 septembre 1998 tenu à Tours, dans les locaux du Conseil Général d'Indre-et-Loire, Claude Petitfrère, Cehvi (Centre d'histoire de la ville moderne et contemporaine), 1999, p.165.
  3. Histoire générale des ordres de chevalerie civils et militaires existant en Europe, contenant l'origine de leur fondation, les statuts principaux qui on sont la base, et la nomenclature des chevaliers français et étrangers qui en sont décorés ... Empire français: Légion d'honneur, M. de Saint-Allais (Nicolas Viton), C.-F. Patris, 1811.
  4. base léonore.
  5. La Gazette de France, Imprimerie de la Gazette de France, 1814.
  6. Histoire d'Avignon, Sylvain Gagnière, Édisud, 1979.
  7. Mémoires, Académie des sciences, lettres et arts de Marseille, 1871, p.15.
  8. Cartulaire de l'Université d'Avignon (1303-1791) / publié, avec une introduction et des notes, par le Dr Victorin Laval,... Seguin frères (Avignon) 1884.
  9. Le Bibliophile français : revue mensuelle des livres anciens et modernes, Librairie Bachelin-Deflorenne (Paris) : 1862.
  10. Catalogue des gentilshommes d'Alsace, Corse, Comtat-Venaissin qui ont pris part ou envoyé leur procuration aux assemblées de la noblesse, pour l'élection des députés aux États généraux de 1789 / publ. d'après les procès-verbaux officiels, par MM. Louis de La Roque et Édouard de Barthélemy, E. Dentu (Paris), 1865.
  11. La Révolution à l'Isle sur la Sorgue et en Vaucluse, Albert Ceccarelli, Editions Scriba, 1989, p.99.
  12. Dossier, Base Léonore.
  13. Dossier, Base Léonore.
  14. Dossier, Base Léonore.
  15. Grands notables du Premier Empire : notices de biographie sociale, Volume 1 : Vaucluse / par Alain Maureau. Ardèche / par Germaine Peyron-Montagnon. Mont- Blanc, Léman / par André Palluel-Guillard. Bas-Rhin / par Michel Richard. Sarre, Mont-Tonnerre, Rhin et Moselle, Roër / par Roger Dufraisse ;dir. L. Bergeron G. Chaussinand-Nogaret, Grands notables du Premier Empire: Vaucluse / par Alain Maureau. Ardèche / par Germaine Peyron-Montagnon. Mont- Blanc, Léman / par André Palluel-Guillard. Bas-Rhin / par Michel Richard. Sarre, Mont-Tonnerre, Rhin et Moselle, Roër, Louis Bergeron, Guy Chaussinand-Nogaret, Editions du Centre national de la recherche scientifique, 1978.
  16. Le patrimoine religieux du Québec: entre le cultuel et le culturel, Patrimoine en mouvement, Laurier Turgeon, Presses Université Laval, 2005.
  17. Grands notables du Premier Empire : notices de biographie sociale, Volume 1 : Vaucluse / par Alain Maureau. Ardèche / par Germaine Peyron-Montagnon. Mont- Blanc, Léman / par André Palluel-Guillard. Bas-Rhin / par Michel Richard. Sarre, Mont-Tonnerre, Rhin et Moselle, Roër / par Roger Dufraisse ;dir. L. Bergeron G. Chaussinand-Nogaret, Grands notables du Premier Empire: Vaucluse / par Alain Maureau. Ardèche / par Germaine Peyron-Montagnon. Mont- Blanc, Léman / par André Palluel-Guillard. Bas-Rhin / par Michel Richard. Sarre, Mont-Tonnerre, Rhin et Moselle, Roër, Louis Bergeron, Guy Chaussinand-Nogaret, Editions du Centre national de la recherche scientifique, 1978.
  18. Grands notables du Premier Empire : notices de biographie sociale, Volume 1 : Vaucluse / par Alain Maureau. Ardèche / par Germaine Peyron-Montagnon. Mont- Blanc, Léman / par André Palluel-Guillard. Bas-Rhin / par Michel Richard. Sarre, Mont-Tonnerre, Rhin et Moselle, Roër / par Roger Dufraisse ;dir. L. Bergeron G. Chaussinand-Nogaret, Grands notables du Premier Empire: Vaucluse / par Alain Maureau. Ardèche / par Germaine Peyron-Montagnon. Mont- Blanc, Léman / par André Palluel-Guillard. Bas-Rhin / par Michel Richard. Sarre, Mont-Tonnerre, Rhin et Moselle, Roër, Louis Bergeron, Guy Chaussinand-Nogaret, Editions du Centre national de la recherche scientifique, 1978.
  19. Grands notables du Premier Empire : notices de biographie sociale, Volume 1 : Vaucluse / par Alain Maureau. Ardèche / par Germaine Peyron-Montagnon. Mont- Blanc, Léman / par André Palluel-Guillard. Bas-Rhin / par Michel Richard. Sarre, Mont-Tonnerre, Rhin et Moselle, Roër / par Roger Dufraisse ;dir. L. Bergeron G. Chaussinand-Nogaret, Grands notables du Premier Empire: Vaucluse / par Alain Maureau. Ardèche / par Germaine Peyron-Montagnon. Mont- Blanc, Léman / par André Palluel-Guillard. Bas-Rhin / par Michel Richard. Sarre, Mont-Tonnerre, Rhin et Moselle, Roër, Louis Bergeron, Guy Chaussinand-Nogaret, Editions du Centre national de la recherche scientifique, 1978.
  20. Pages de l’épopée impériale, André De Coppet, Jacques Arnna, Arault, 1952, p.64.
  21. Dossier, Base Léonore.
  22. CATALOGUE GÉNÉRAL MANUSCRITS DES BIBLIOTHÈQUES PUBLIQUES DE FRANCE.
  23. CATALOGUE GÉNÉRAL MANUSCRITS DES BIBLIOTHÈQUES PUBLIQUES DE FRANCE.
  24. CATALOGUE GÉNÉRAL MANUSCRITS DES BIBLIOTHÈQUES PUBLIQUES DE FRANCE.
  25. Histoire générale des ordres de chevalerie civils et militaires existant en Europe, contenant l'origine de leur fondation, les statuts principaux qui on sont la base, et la nomenclature des chevaliers français et étrangers qui en sont décorés ... Empire français: Légion d'honneur, M. de Saint-Allais (Nicolas Viton), C.-F. Patris, 1811.
  26. 'Mme Campan à Écouen: étude historique et biographique d’après des lettres inédites et les ... (1879), Louis Bonneville de Marsangy, H. Champion : 1879.
  27. La Revue maritime, Volume 103, Ministère de la marine et des colonies, Service historique, Les Grandes éditions françaises, 1889.
  28. Les cohortes de la Légion d'honneur (1802-1809): législation - monographies, Louis Soulajon, L. Baudoin, 1890.
  29. Grands notables du Premier Empire : notices de biographie sociale, Volume 1 : Vaucluse / par Alain Maureau. Ardèche / par Germaine Peyron-Montagnon. Mont- Blanc, Léman / par André Palluel-Guillard. Bas-Rhin / par Michel Richard. Sarre, Mont-Tonnerre, Rhin et Moselle, Roër / par Roger Dufraisse ;dir. L. Bergeron G. Chaussinand-Nogaret, Grands notables du Premier Empire: Vaucluse / par Alain Maureau. Ardèche / par Germaine Peyron-Montagnon. Mont- Blanc, Léman / par André Palluel-Guillard. Bas-Rhin / par Michel Richard. Sarre, Mont-Tonnerre, Rhin et Moselle, Roër, Louis Bergeron, Guy Chaussinand-Nogaret, Editions du Centre national de la recherche scientifique, 1978.
  30. Journal de Paris, 1811.
  31. Guide du voyageur ou dictionnaire historique de la ville d'Avignon, Achard, Paul (1811-1883), 1857.
  32. Histoire de la noblesse du Comté-Venaissin, d'Avignon, et de la principauté d'Orange, Jean Antoine Pithon-Curt, Laffitte, 1970, v.3, p.581.
  33. Alain Maureau, Souvenirs du Consulat et de l’Empire dans le département de Vaucluse, documents anecdotiques, 1975. Voir le chapitre Un propagateur des cultures exotiques dans le Midi de la France sous le premier Empire : Louis-Antoine Icart de Battaglini.
  34. Jurisprudence du XIXe siècle, ou Recueil alphabétique des arrêts et décisions des cours de France et des Pays-Bas, Dalloz, Wahlen, 1829.
Advertisement