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Joseph Domingo, dit Hercule Damingue
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Joseph Domingo, dit par la suite Hercule Damingue ou Domingue (José Hercules Dominguez sur son certificat de mariage[1].) est né le 19 mars 1758 ou 1761 à La Havane (quartier de la cathédrale Saint-Christophe)[2] et mort le 19 avril 1820 à Paris Xe, 40 rue du Cherche-Midi[3].
José Dominguez, dit Hercule Damingue, est un mulâtre, fils d’Antoine et Jeanne, esclaves de Cuba, installés à Bordeaux, port négrier. Il devient chef de bataillon, officier de la légion d'honneur en 1804, officier de l'ordre royal de la légion d'honneur et chevalier de Saint Louis sous la Restauration[4]. Il participe avec beaucoup courage aux guerres de la Révolution et de l’Empire, mais, le 19 décembre 1805, blessé à Fiume il demande sa retraite. En 1816, il est nommé le 24 juillet troisième aide-de-camp au général Fontanges pour l’accompagner à Saint-Domingue. Ils sont chargés de proposer à Pétion le titre de gouverneur moyennant un protectorat sur l'île. La mission échoue.
Matthieu Brevet écrit de lui :
- surnommé Hercule, pour sa force, cet ancien esclave cubain a croisé la route du Général Bonaparte en Italie en 1796. Attaché aux Guides, il s’illustre aussi bien dans la péninsule italienne qu’en Egypte, gravissant les échelons militaires jusqu’à être commandant d’un des deux escadrons de Chasseurs à Cheval de la Garde des Consuls, sur un pied d’égalité avec Eugène de Beauharnais. Il est spécialement choisi par Napoléon pour aller porter des plis à Saint-Domingue […] Vraisemblablement débarqué dans l’île en fin juin ou début juillet 1802, il sert dans l’Etat-major de Leclerc jusqu’à la mort de celui-ci. Il est alors évacué en France avec tous les proches des Consuls et des principaux dignitaires du régime (Pauline Bonaparte, Nicolas Leclerc, Musquinet de Beaupré, Kellermann, Savary, Dugua etc.) formant la garde d’honneur de la dépouille du Capitaine Général, il accompagne sa dépouille en France c’est là une marque d’estime, mais pourtant à son retour en métropole, il n’est replacé que comme Chef de Bataillon à la tête d’une unité pénale de pionniers de couleur[5].
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L'HERCULE DE L'HISTOIRE FRANÇAISE[]
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José Dominguez est de taille moyenne : 1.72. C'est à 1 cm près la taille minimum exigé pour être accepté dans la cavalerie. Il a les cheveux noirs, les yeux vifs, le visage ovale et une cicatrice au front[6].
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Ses origines, sa jeunesse[]
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Né à La Havane le 17 mars 1761, José Dominguez est le fils d’une famille d’esclaves de Cuba, ensuite installée à Bordeaux grâce à des armateurs. Comme il est dit mulâtre et rarement noir, son père est peut-être un armateur français qui a fait un enfant à une noire. Il les amène à Bordeaux qui est un port négrier, mais comme ils sont sur le continent ils ne sont plus esclaves. Ce soldat métis devenu libre dans la France d'Ancien Régime, puis officier dans la France révolutionnaire, voit avec Napoléon, un retour à l'esclavage et à la ségrégation[8].
Dominguez est francisé en Damingue ou Domingue et il est surnommé Hercule, vue sa son ardeur au combat et sa force. Il s'engage tout jeune comme tambour. Les tambours ou Les musiciens ont souvent la peau noire car c'est censé rehausser le pittoresque des têtes de colonne[9]. Une autre explication possible est que Dominguez a rejoint ce régiment lorsqu'il combat dans les Caraïbes et à Savannah, en Géorgie, au nom de la Révolution américaine[10].
Domingue, le 6 octobre 1784, à Versailles, s'enrôle-t'il dans le Régiment de Champagne[11]. Le régiment de Champagne est un régiment français d'Ancien Régime, l'un des Six Grands Vieux. C'est une unité d'élite. Il a certainement combattu dans les Caraïbes et à Savannah, en Géorgie, au nom de la Révolution américaine[12].
En 1791, le régiment de Champagne devient le 7e régiment d'infanterie de l'Armée de terre française créé sous la Révolution. Hercule combat à la bataille de Céret (20 avril 1793). Le 6 juin 1793 pendant la guerre du Roussillon, Prats-de-Mollo, qu'il défend, est prise par les troupes espagnoles du général Antonio Ricardos.
Le 6 juillet 1793, il passe à la cavalerie de la Légion des Pyrénées. Le 22e régiment de chasseurs à cheval est formé le 6 septembre 1793 à partir de cette unité. Il participe dans l'Armée des Pyrénées orientales aux campagnes de l’an I et II. Il y a de nombreuses batailles face à un adversaire redoutable. Hercule est promu maréchal des logis le 8 juin 1795 (20 Prairial an III)[13]. Il est brigadier en 1794 et maréchal des logis en 1795[14].
Après la conclusion de la paix avec l'Espagne son régiment passe à l'Armée d'Italie.
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L'armée d'Italie[]
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En septembre 1795, l'armée d'Italie reçoit 4 divisions (16.000 hommes) en renfort, en provenance de l’armée des Pyrénées orientales, victorieuse. Avec ces renforts, l’armée est composée en très forte majorité de bataillons de volontaires du Midi. Remarqué pour son courage, Dominguez est promu le 26 octobre 1796 (5 brumaire an V) sous-lieutenant dans les guides de l'armée d'Italie, pus dix jours plus tard capitaine[16].
Hercule se fait remarquer avec l'armée d'Italie et le général Bonaparte, sur le champ de bataille de Lonato (3 et 4 août 1796) et pour sa folle bravoure il a de l'avancement.
Dans Les Cavaliers de Napoléon, de Frédéric Masson, on voit ce brave, lors de la bataille de Bassano qui se déroule le 8 septembre 1796, se précipiter sur deux bataillons croates qui forment l’arrière-garde de l’armée autrichienne, et il les force à mettre bas les armes. Et voilà le maréchal des logis promu lieutenant dans le régiment des Guides[17].
A Arcole Joseph Domingo Hercule se distingue assez pour passer à la postérité[18]. Bonaparte raconte dans son rapport sur la Bataille du pont d'Arcole (15 et le 17 novembre 1796) :
- J’ordonnai au citoyen Hercule, officier de mes guides de choisir vingt-cinq hommes de sa compagnie, de longer l’Adige une demi-lieue et de tomber ensuite au grand galop sur le dos de l’ennemi, en faisant sonner plusieurs trompettes. Cette manœuvre réussit parfaitement. L’infanterie fut ébranlée.
Hercule et ses cavaliers passe à travers les fourrés de roseaux pour attaquer l'extrémité extrême du flanc gauche de l'ennemi dès que la garnison de Legnano commence à la bombarder par l'arrière avec des coups de canon. Hercule exécuté habilement cette manœuvre et contribue grandement au succès de la journée. La ligne ennemie est brisée et l'ennemi commence à battre en retraite (rapport du général Bonaparte). Selon d'autres sources le général dit :
- "Allons, mon cher, prenez vingt-cinq hommes et chargez moi cette canaille!
La canaille en question représente un bon millier d'hommes. Parfois Bonaparte parle d'Hercule et 400 cavaliers[19].
Pour ce fait d’armes, il est donc nommé le 1er nivôse an V (21 décembre 1796) capitaine et reçoit une gratification de 5.000 livres.
Sur la liste des militaires de l’Armée d’Italie auxquels le 21 brumaire an VI (11 novembre 1797) le général en chef Bonaparte de l'Armée d'Italie lui fait attribuer un sabre d’honneur figure Hercule, capitaine des Guides à cheval[20]. Sur la lame duquel est inscrit :
- Pour avoir renversé, à la tête de vingt-cinq guides, une colonne autrichienne à la bataille d'Arcole[21].
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L'armée d'Orient. La Garde consulaire[]
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Joseph Damingue participe aux combats des Pyramides, de Saint-Jean-d'Acre et de Syrie.
Lors de la première bataille d'Aboukir l"armée sur laquelle marche la division Lannes, voyant que la droite de sa première ligne est forcée de se replier, et que la cavalerie tourne sa position, veut se retirer après avoir tiré quelques coups de canon. Deux escadrons de cavalerie et le peloton des guides lui coupent la retraite, et forcent à se noyer dans la mer 2.000 ennemis. Aucun n’évite la mort. Le commandant des guides à cheval, Hercule, se met en évidence lors de la première bataille d'Aboukir, où il est blessé.
Le grade de chef d'escadron (à titre provisoire) vient récompenser sa bravoure[23].
Arrêté du 1er consul, qui confirme la promotion dudit Damingue, dit Hercule, en récompense de ses services et de sa conduite distinguée aux armées d'Italie et d'Orient. Du 21 thermidor, an 8 :
- Bonaparte, premier consul de la République, sur la proposition du ministre de la guerre, arrête ce qui suit : Art.I. Le citoyen Joseph Damingue, dit Hercule, capitaine dans le régiment des guides à cheval de l’armée d'Orient, est confirmé dans le grade de chef d'escadron, pour prendre rang du 4e jour complémentaire de l'an 7, date à laquelle il a été nommé provisoirement par le général de division Damas, chef de l'état-major de cette armée, en considération de ses anciens services, et de la manière distinguée avec laquelle il s'est conduit aux armées d'Italie et d'Orient, notamment à la bataille d'Aboukir. II. Il est employé dans ce grade à la suite de la garde des consuls. III. Le ministre de la guerre est chargé de l'exécution du présent arrêté, qui ne sera pas imprimé[24].
Il participe à la Campagne d'Égypte. Lors de la Bataille d'Aboukir (1799), chargé de prendre une redoute, dans une charge furieuse, il enlève tous les retranchements ennemis mais est blessé au bras. Pour le récompenser il est nommé chef d'escadron provisoire le 20 septembre 1799 (4e jour complémentaire an VII)[25].
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A nouveau l'Italie[]
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De retour en France, il intègre la compagnie de chasseurs à cheval de la Garde consulaire créée le 3 janvier 1800 à partir du corps des guides de l'armée d'Italie rentré d'Égypte.
Le chef de brigade Joseph Damingue, surnommé Hercule , est commandant de l’un des deux escadrons de chasseurs à cheval de la Garde des Consuls à la création de celle-ci, le 1er octobre 1802, sur un pied d’égalité avec Eugène de Beauharnais[26]. Hercule Damingue est indistinctement donné comme chef de brigade ou d’escadron selon les lettres : cela découle sans doute du fait que hors de la Garde, les officiers de celle-ci comptent comme ayant un grade supplémentaire.
L'escadron charge à la Bataille de Marengo, où il est fort éprouvé. Il est confirmé dans son grade le 9 août 1800.
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Saint-Domingue (juillet 1802 - novembre 1802)[]
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Hercule est spécialement choisi par Napoléon pour aller porter des plis à Saint-Domingue :
- Vous donnerez l'ordre, Citoyen Ministre, au chef de brigade Hercule de partir le 5, pour s'embarquer sur le premier bâtiment qui partira. Il portera vos dépêches au général Leclerc, et servira dans son état-major[27].
Matthieu Brevet écrit de lui :
- ...Vraisemblablement débarqué dans l’île en fin juin ou début juillet 1802, il sert dans l’Etat-major de Leclerc jusqu’à la mort de celui-ci.
Il est alors évacué en France avec tous les proches des Consuls et des principaux dignitaires du régime (Pauline Bonaparte, Nicolas Leclerc, Musquinet de Beaupré, Kellermann, Savary, Dugua etc..) formant la garde d’honneur de la dépouille du Capitaine Général, il accompagne sa dépouille en France c’est là une marque d’estime[28] :
- Vous donnerez les ordres nécessaires (…) aux citoyens Netherwood, chef de brigade aide de camp du général en chef Leclerc, Perrin aide de camp capitaine, Hercule chef d’escadrons de la Garde des consuls, de se rendre en France sur le vaisseau le Swiftsure, ils accompagneront le corps du général en chef Leclerc.
Mais pourtant à son retour en métropole, il n’est replacé que comme Chef de Bataillon à la tête d’une unité pénale de pionniers de couleur[29], ce qui ne lui plaît pas[30].
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Commandant du Bataillon des Pionniers Noirs (mai 1803)[]
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A son retour en métropole, Hercule n’est replacé que comme Chef de Bataillon à la tête d’une unité pénale de pionniers de couleur[31].
Sous le Consulat, Bonaparte constitue avec l'aide d'un célèbre combattant d'Arcole, le noir Joseph Domingo Hercule, une unité composée de noirs, jusqu'ici prudemment cantonnés dans les îles de Provence[32]
Les trois compagnies d’hommes de couleur créées par l’arrêté du 29 mai 1802 et formées dans les îles y étant de peu d’utilité, le premier Consul décide d’en faire un emploi plus actif. Le 21 mars 1803, il les dirige sur Mantoue, en Italie. A ces trois compagnies, le premier consul adjoint deux des compagnies des Chasseurs africains, stationnés à Brest. En chemin pour la péninsule, ces détachements sont logés, non pas chez l’habitant comme les autres unités de l’armée française, mais dans les prisons !
Le 2 mai 1803, de Mantoue, le chef d’escadrons (devenu chef de bataillon) Hercule Damingue rend compte qu’il prend le commandement du « Bataillon de couleur », bien que cette unité n’existe pas encore administrativement.
Bien qu’elles soient encore des compagnies autonomes, il semble qu’on les considère comme les unités de noirs comme un bataillon puisque dans un rapport du 12 floréal an XI (2 mai 1803) le chef de bataillon Hercule Damingue rend compte qu’il prend à Mantoue le commandement du Bataillon des Pionniers Noirs, soit 89 officiers, sous-officiers et soldats[33], bien que cette unité n’existe pas encore administrativement.
Le Bataillon des Pionniers Noirs est un futur régiment constitué sous le Consulat par arrêté le 21 floréal an XI (11 mai 1803) à Mantoue. Lors de sa création, Hercule organise le Bataillon des Pionniers Noirs.
Ce bataillon regroupe des troupes noires séjournant en France provenant du Bataillon de Chasseurs africains dissous et des compagnies d'hommes de couleur regroupant des anciens partisans de Toussaint-Louverture envoyés en France et chargés de travaux dans les îles (Hyères, Aix et Oléron).
Lors de la création des Aigles remises après le Sacre à chaque régiment tous les reçoivent, sauf le Bataillon des Pionniers Noirsqui ont droit à une pique. Hercule Damingue prend personnellement la plume pour écrire à l’Empereur et lui réclamer, au nom de leur vieille amitié, une aigle pour son bataillon. Ce dernier accède à la requête. L’aigle modèle 1804 est pieusement conservée par l’unité même longtemps après son passage au service du royaume de Naples, preuve de l’attachement de ces hommes à la France.
On retrouve Hercule en 1804 comme chef de bataillon aux pionniers noirs, sans doute passe-t-il ensuite au service de Naples avec cette unité. Il est nommé officier de la Légion d'honneur le 14 juin 1804.
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Retraite (1805 - 1815)[]
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Après Caldiero (30 octobre) l'Armée d'Italie de Masséna continue sa progression en Italie du Nord se dirigeant vers le Tyrol et la côte adriatique en faisant le blocus de Venise. Le 17 novembre elle arrive à Goritzia, le 20 à Trieste, le 29 à Laibach où s'installe le Q.G..
L'aile gauche est sur la Drave et fait sa jonction avec Marmont, l'aile droite en avant de Trieste.
Si Austerlitz est bien le 2 décembre et un armistice le 6, le temps que la nouvelle arrive ... le général Séras est chargé de rejeter les Autrichiens au delà de Fiume (aujourd'hui Rijeka) et s'empare de la ville. Le 19 décembre 1805 Joseph Damingue, surnommé Hercule est blessé à Fiume ce qui l’oblige à demander sa retraite.
Le premier Consul lui a donné le commandement d’un bataillon de pionniers noirs. Mécontent de ne plus commander des blancs, Hercule prend sa retraite en l’an XIV[34].
Joseph Damingue transfère le commandement du bataillon au chef de bataillon à Jean-Rémi Guyard. L’Empereur lui accorde la totalité de son traitement en guise de retraite et après l'avoir mis à la retraite par décret, en 1809 3.000 francs et en 1811 une gratification de 6.000 francs pour services rendus.
Joseph Damingue se retire à Monza avec sa jeune épouse, Paola Mira Rosa Morrera (1783 - après 1847),qui est certainement originaire de cette ville à 15 km de Milan, le 2 juin 1797. Elle lui donne quatre enfants.
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Retour en France (1814)[]
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Du fait de la défaite de Napoléon en 1814, il revient en France. L'Italie et ses alliéss ou occupants chassent les Français ou leurs auxiliaires.
Le 26 mai 1815, pendant les Cent-Jours Hercule Damingue cherche à former une compagnie de 60 hommes de couleur[35].
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Négociations à Saint-Domingue (1816)[]
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L'un des vifs désirs de Louis XVIII est de voir l'ancienne colonie française se soumettre à l'autorité de la métropole. Mais le moment n'est pas propice pour employer la force; la France supporte des charges énormes; son territoire est encore occupé par les armées étrangères. Il est décidé de négocier et que des commissaires soient chargés d'aller faire connaître à Pétion et à Christophe les intentions du Roi de France[36].
Le ministre de la Marine adjoint à la commission le chevalier Hercule Damingue, chef d'escadron noir des Iles du Vent, qui a servi dans les armées de la République et de l'Empire. Il l'a choisi à cause de sa couleur de peau dans le but de démontrer aux Haïtiens que la France est également bienfaisante à l'égard de tous ses enfants. Hercule Damingue est donc nommé le 24 juillet 1816 troisième aide-de-camp au général François de Fontanges pour l’accompagner, en pantalon écarlate et en habit brodé constellé de décorations[37], à Saint-Domingue.
Hercule Damingue dit amèrement aux officiers du Railleur :
- Aide-de-camp, alors que j’aurais dû être, sous Napoléon, maréchal de France !
Peut-être le Roi croie-t'il le noble gannatois capable d'exploiter la fraternité d'arme qui l'unit au roi d'Haïti Henri Christophe, l'un 800 volontaires noirs ayant combattu à Savannah ?
François de Fontanges reçoit de M. de Bouchage, pour être distribuées au cas que la mission réussît, mille croix de lys, dix croix de Saint Louis, douze croix de la légion d'honneur portant l'effigie de Henri IV. Hercule Domingue est immédiatement décoré officier de la légion d'honneur portant l'effigie de Henri IV et chevalier de Saint Louis[38].
La commission part de France sur la frégate "La Flore" et le brick "Le Railleur". Elle se retrouve en vue du Port-au-Prince le 6 octobre 1816. MM. de Jouette et Hercule Dominique accompagnés de M. Ledué, descendent du bord, sont conduits au Palais National et remettent la lettre suivante adressée au général Pétion :
- Votre vieux, votre ancien général, le vicomte de Fontanges, celui sous les ordres duquel vous et vos compatriotes avez défendu avec honneur la cause du roi, est le chef de cette mission toute pacifique. Il n'a consulté ni son âge, ni ses infirmités; il n'a pas hésité à passer encore une fois les mers, pour venir porter à des hommes qu'il a longtemps aimés et défendus, les intentions et les bienfaits du roi Jean-Baptiste[39].
Le roi d'Haïti Henri Christophe est ancien volontaire noir ayant combattu à Savannah, comme Hercule. Si la rencontre reste cordiale, le résultat se solde par un échec. Les dignitaires Haïtiens déclarent qu'ils sont déterminés à faire tous les sacrifices pour conserver une indépendance acquise dans le sang.
Fontanges et Esmangard envoyés par Louis XVIII proposent à Pétion le titre de gouverneur moyennant un protectorat sur l'île. La mission échoue et reprise que sous le règne de Charles X.
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Fin de vie (1816 - 1820)[]
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Hercule Damingue, Joseph, né le 19 mars 1761 à Cuba, chef de bataillon est naturalisé le 23 mai 1817[40].
De retour en France Hercule, reprend sa retraite et meurt à Paris le 19 avril 1820.
Marié, quatre enfants, dont un fils, Louis-Alexandre, admis gratuitement au lycée d'Orléans.
Joseph Domingo, dit Hercule Damingue, marié à Monza avec Paola Mira Rosa Morrera (1783 - après 1847), le 2 juin 1797 est le père de Louis Christophe Alexandre Hercule II Domingo, officier au 60e Régiment de ligne, inventeur, fondeur en cuivre, à Paris, chaussée de Ménilmontant, n° 51. Hercule II Domingo (1805 - après 1861) se marie le 24 février 1847, à Luxeuil-les-Bains, Haute Saône, avec Ursule Laurent Henry (° 1815), fille d'un propriétaire. Elle a une soeur, veuve de Léon Girardot (1820 - 1862) capitaine de la Garde Nationale de Luxeuil-les-Bains, Antoinette Ursule Laurent Henry (1823 - 1900), propriétaire, se remarie au brigadier-forestier Pierre Adolphe Frotin (1814 - 1896), veuf de Salomé Mast (1812 - 1868) et père de mon arrière-grand-père maternel le chef de bataillon Pierre Frotin.
Hazaña de un Cubano en Los Ejercitos de Napoleon (Actes d'un Cubain dans les armées de Napoléon). Dr. Benigno Souza. Un récit des exploits de José Dominguez, un mulâtre cubain, généralement appelé Hercule. Il se distingue à Arcola, à Aboukir, aux Pyramides et à Acre. Il est promu chef d'escadron pour bravoure sur le champ de bataille d'Aboukir. Mentionné par Thiers, Delacroix, Mason et autres.)
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NOTES ET RÉFÉRENCES[]
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- ↑ Les officiers de couleur dans les armées de la République et de l'empire (1792-1815) : de l'esclavage à la condition militaire dans les Antilles françaises, Hommes et sociétés, Bernard Gainot, KARTHALA Editions, 2007. ISBN 2845868839, 9782845868830.
- ↑ Domingue, Joseph Hercules “José Dominguez”
- ↑ Extrait dossier de la Légion d'honneur
- ↑ Extrait dossier de la Légion d'honneur
- ↑ Garde des Consuls 1799-1804
- ↑ Les officiers de couleur dans les armées de la République et de l'empire (1792-1815) : de l'esclavage à la condition militaire dans les Antilles françaises, Hommes et sociétés, Bernard Gainot, KARTHALA Editions, 2007. ISBN 2845868839, 9782845868830.
- ↑ Domingue, Joseph Hercules “José Dominguez”
- ↑ Domingue, Joseph Hercules “José Dominguez”
- ↑ Un régiment noir sous le premier Empire
- ↑ Domingue, Joseph Hercules “José Dominguez”
- ↑ Curiosités et énigmes de l'histoire de France, Essais - Documents, Jean-Pierre Colignon, Albin Michel, 2009. ISBN 2226196498, 9782226196491.
- ↑ Domingue, Joseph Hercules «José Dominguez»
- ↑ Curiosités et énigmes de l'histoire de France, Essais - Documents, Jean-Pierre Colignon, Albin Michel, 2009. ISBN 2226196498, 9782226196491.
- ↑ Les officiers de couleur dans les armées de la République et de l'empire (1792-1815) : de l'esclavage à la condition militaire dans les Antilles françaises, Hommes et sociétés, Bernard Gainot, KARTHALA Editions, 2007. ISBN 2845868839, 9782845868830.
- ↑ Curiosités et énigmes de l'histoire de France, Essais - Documents, Jean-Pierre Colignon, Albin Michel, 2009. ISBN 2226196498, 9782226196491.
- ↑ Curiosités et énigmes de l'histoire de France, Essais - Documents, Jean-Pierre Colignon, Albin Michel, 2009. ISBN 2226196498, 9782226196491.
- ↑ Charles de La Roncière. Nègres et Négriers. Éditions des Portiques 1933.
- ↑ Revue historique, Volume 282. Gabriel Monod, Charles Bémont, Sébastien Charléty, Pierre Renouvin, JSTOR (Organization), Gallica (Organization). Librairie G. Bailleère, 1990.
- ↑ Revue historique, Volume 282. Gabriel Monod, Charles Bémont, Sébastien Charléty, Pierre Renouvin, JSTOR (Organization), Gallica (Organization). Librairie G. Bailleère, 1990.
- ↑ Les cent sabres de l’Armée d’Italie , in Carnet de la Sabretache, année 1936, p. 223.
- ↑ Curiosités et énigmes de l'histoire de France, Essais - Documents, Jean-Pierre Colignon, Albin Michel, 2009. ISBN 2226196498, 9782226196491.
- ↑ Journal militaire contenant ... les ordonnances du Roi ... les nominations ... l'annonce ou extrait des ouvrages ... les faits et l'anecdotes ... les nouvelles diplomatiques et militaires. B. C. Gournay, au bureau du Journal militaire.
- ↑ Curiosités et énigmes de l'histoire de France, Essais - Documents, Jean-Pierre Colignon, Albin Michel, 2009. ISBN 2226196498, 9782226196491.
- ↑ Journal militaire contenant ... les ordonnances du Roi ... les nominations ... l'annonce ou extrait des ouvrages ... les faits et l'anecdotes ... les nouvelles diplomatiques et militaires. B. C. Gournay, au bureau du Journal militaire.
- ↑ Charles de La Roncière. Nègres et Négriers. Éditions des Portiques 1933.
- ↑ Garde des Consuls 1799-1804
- ↑ Napoléon à Decrès, 21 mai 1802, Corr. de Napoléon n°6091.
- ↑ Garde des Consuls 1799-1804
- ↑ Garde des Consuls 1799-1804
- ↑ Charles de La Roncière. Nègres et Négriers. Éditions des Portiques 1933.
- ↑ Garde des Consuls 1799-1804
- ↑ Revue française d'histoire d'outre-mer, Volume 56, Numéros 198 à 201. Société française d'histoire d'outre-mer, Centre national de la recherche scientifique (France), Centre national du livre. La Société, 1968.
- ↑ Un régiment noir sous le premier Empire
- ↑ Charles de La Roncière. Nègres et Négriers. Éditions des Portiques 1933.
- ↑ Les officiers de couleur dans les armées de la République et de l'empire (1792-1815) : de l'esclavage à la condition militaire dans les Antilles françaises, Hommes et sociétés, Bernard Gainot, KARTHALA Editions, 2007. ISBN 2845868839, 9782845868830.
- ↑ Histoire d'Haïti: 1811-1818 Volume 5 de Histoire d'Haïti, Thomas Madiou Fardin, 1818.
- ↑ Charles de La Roncière. Nègres et Négriers. Éditions des Portiques 1933.
- ↑ Elisabeth Léo. Les relations entre les Petites Antilles françaises et Haïti, de la politique du refoulement à la résignation, 1804-1825. In: Outre-mers, tome 90, n°340-341, 2e semestre 2003. Haïti Première République Noire, sous la direction de Marcel Dorigny. pp. 177-206.
- ↑ G. Wallez, Précis Historique entre la France et Saint-Domingue, Paris, Ponthieu, 1826, p.212.
- ↑ AN Dossier n°7394 B3.