Wiki Guy de Rambaud
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Jean Borotra.

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La famille Borotra est originaire d'Arcangues.

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Photo de Jean Borotra et dédicace.

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Jean Borotra aime les meubles mélange style art déco et rustique basques.

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Jean Borotra reçoit une médaille de la reine Mary, épouse du roi George V et grand-mère de la reine Elizabeth II.

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Déporté en tant que résistant le 29 novembre 1942 au camp de concentration d'Oranienbourg-Sachsenhausen Borotra croit qu'il va juste devoir travailler pour les Allemands.

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Jean Borotra reste un excellent joueur même à la fin de sa vie.

Jean Borotra, surnommé Le Basque bondissant, un des mousquetaires de la Coupe Davis[1], le seigneur d'Arbonne, est né le 13 août 1898 à Biarritz[2] et mort le 17 juillet 1994 au château de Pouy à 10 km de Bayonne[3], à Arbonne. Il repose très simplement dans son village natal.


Ce petit-fils d'un Basque parti faire fortune aux Amériques est d'une famille bourgeoise de propriétaires fonciers. Au lendemain de la Première Guerre mondiale, qu'il termine comme lieutenant à vingt ans. Il essaie de récupérer le temps perdu pendant la guerre en entrant à l'école Polytechnique et en étudiant en même temps le droit.

Adolescent il pratique la pelote basque[4]. C'est ce qui lui donne l'idée de s'inscrire à Wiesbaden, alors qu'il n'est pas encore démobilisé, à un tournoi militaire de tennis[5].

Devenu tennisman français, il est l’un des Quatre Mousquetaires (avec Lacoste, Cochet et Brugnon) du tennis français, qui s’illustrent notamment avec l’équipe de France en Coupe Davis dans les années 1920 et 1930. Il gagne également les tournois de Wimbledon (deux fois, et il est trois fois finaliste) et de Roland-Garros (deux fois, en 1924 et 1931). Il est un grand joueur de volée et son smash reste célèbre. Son jeu fondé sur la vitesse est épuisant, mais ses ressources physiques et son intelligence en font un joueur de match incomparable. Borotra joue coiffé de son béret, et contribue à en faire le couvre-chef français par excellence dans le Monde, d’où son surnom de Basque bondissant[6]. Il est très célèbre car détenteur d'au moins 85 titres internationaux, 59 fois champion de France, 20 fois champion d'Angleterre, trois fois champion du monde et deux fois champion d'Amérique.

Borotra mène également une carrière politique : ancien élève de Polytechnique (X20 Spéciale)[7], licencié en droit, administrateur de sociétés, il est ingénieur dans l'industrie pétrolière[8][9].

Patriote, il devient l'un des dirigeants du Parti Social Français avec Jean Mermoz[10]. Il est nommé commissaire général à l’Éducation générale et aux Sports de juillet 1940 à avril 1942 dans le gouvernement de Darlan, mais il est écarté du pouvoir par Laval.

Détenu à Evaux-les-Bains il tente de gagner par l'Espagne l’Afrique du Nord et donc la France Libre, mais est arrêté par la Gestapo le 22 novembre 1942 et détenu à la prison de Fresnes. Le Roi de Suède lui sauve la vie. Mais; comme Paul Reynaud; il est déporté en tant que résistant le 29 novembre 1942 au camp de concentration d'Oranienbourg-Sachsenhausen par la Gestapo[11]. Le Roi de Suède réussit six mois plus tard à le faire interner en tant que résistant au camp d'internement dans la forteresse d'Itter le 12 mai 1943 et il y reste jusqu’au 6 mai 1945[12]. Dans cette forteresse il sauve les autres déportés et des résistants lors de la Battle of Castle Itter en s'évadant du camp et en allant chercher, en passant au milieu des SS, de l'aide chez les Américains, d'où cet article de Carles Vila en 2022[13].

La raison exacte de sa détention ne peut être déterminée; il peut y avoir eu un lien avec l'ancienne adhésion de Borotra au Parti Social Français, un parti de qui opposé au régime de Vichy en raison de son antisémitisme. Mais c'est peut-être aussi son attitude militaire qui l'a poussé à développer le sport à Vichy France comme possibilité paramilitaire d'armer la France[14]. La publication de la Charte des Sports, qu'il initie, est également retardée de quatre mois par la censure nazie[15].

Après-guerre il devient celui qui est l’un des plus fidèles partisans du chef de l’État français (il préside pendant de nombreuses années l’association pour la défense de la mémoire du maréchal Pétain[16]) est également l’un des conseillers des gouvernements gaullistes dans les années 1960 en matière de sport et devient le vice-président du conseil sportif de l’UNESCO en 1982. Il est député gaulliste de 1968 à 1976[17], et l’oncle des hommes politiques Didier Borotra et Franck Borotra, ainsi que le grand-oncle de l’actrice Claire Borotra, fille du précédent[18].

Il offre l'exemple d'une remarquable longévité sportive, puisqu'il connait sa dernière sélection en coupe Davis en 1947, à 49 ans (il détient, avec 17 campagnes, le record de participation en coupe Davis), et dispute encore les épreuves du double messieurs et du double mixte de Wimbledon en 1963, à l'âge de 65 ans[19].

La fédération française de tennis en fait son président d'honneur. En 1977, Jean Borotra est fait commandeur de la Légion d'Honneur. Combattant volontaire des deux guerres mondiales, il a la Croix de guerre 1914-1918 et 1939-1945, la médaille des Évadés et la médaille des déportés-résistants[20].

Selon Rotary et Église catholique – Rotary et Franc-maçonnerie Borotra est membre du Rotary. Il est décoré de la médaille des déportés résistants et des évadés par Charles de Gaulle[21].

Parmi les X d’après 75, il est surtout célèbre pour avoir une avenue à lui, avenue qui mène de la cour Ferrié au Stade d’honneur[22].

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Les mousquetaires du tennis français.

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ORIGINES. PARENTS. JEUNESSE[]

Jean Borotra est d'une famille de propriétaires fonciers basques[23]. Mais sa grand-mère est d'origines anglaises et sa mère d'origines normandes.

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Origines[]

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Tombes basques anciennes à Arcanges, village dont sont originaires les Borotra.

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Section D, dite de Laplace. Feuille n° 1. Parcelles n° 1-535 à Bidart.

Borotra est un nom d'origine basque et qui signifie val de broussailles – val des épis – val des béliers d'un an. Il peut faire référence à sa famille célèbre [24].

Jean est le descendant de Joannes Borotra (ca 1630 - 1695), né à Arcangues dans la province basque du Labourd. Il est Maitre d'Uzin Etxeberria, à Bidart, marié à Marie Fagondo (ca 1630 - 1687), Héritière Maitresse d'Uzin Etxeberria, fille de Joannes de Fagondo, Maitre d'Uzin Etxeberria et Monjota Etcheberry (1600 - 1681).

Jean Borotra est le petit-fils d'un Basque parti faire fortune aux Amériques (voir Borotra Duhalde y Cía y Juanchuto Hnos . de Zacatecas et Bayonne). Jean Senior Borotra, un Basque travaille dans les mines d'argent et il se marie à une jeune Anglaise qui est dite princesse et meurt en couches, selon son ami déporté avec lui, Paul Reynaud[25]. Il fait fortune au Mexique. Ce grand-père, Jean Borotra, à la mort de son épouse, en 1864, retourne en France et y achète le château de Pouy, du XVIIIe et ses fermes à Arbonne. Il est élu maire d'Arbonne de 1881 à 1896. Jean Senior est propriétaire à Arbonne et dirige une importante exploitation agricole. Il a propagé dans la région l'emploi des nouvelles méthodes de culture ; 26 ans de pratique horticole.

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Parents[]

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Château familial de Pouy, à Arbonne.

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Le mariage de Mlle Aimée Borotra, fille de Mme Vve Henry Borotra, la distinguée propriétaire du château de Pouy, avec M. William-Frédéric Higgins, industriel à Paris, est célébré à Arbonne.

Jean Borotra est le fils de Henry Borotra né le 9 juin 1864 (jeudi) à Zacatecas (Mexique) et décédé le 11 février 1907 (lundi) au château de Pouy, à Arbonne, Pyrénées-Atlantiques, à l'âge de 42 ans. Un homme de lettres... Promoteur de la culture de la betterave à sucre dans le pays il étudie de son utilisation. On trouve plusieurs de ses articles sur le sujet dans Biarritz-Thernal et dans le Bulletin de Biarritz-Association. Son père, Henri, est né à Zacatecas (Mexique)

Son père épouse Marguerite Revet (1868 - 1947), fille d'un entrepreneur de travaux publics, et architecte normand et d'une Landaise de Capbreton.

Le mariage en 1927 de Mlle Aimée Borotra, sa sœur, fille de Mme Vve Henry Borotra, la distinguée propriétaire du château de Pouy, avec William-Frédéric Higgins, administrateur de Sociétés, demeurant 29, av. de l'Opéra, à Paris, est célébré à Arbonne[26]. Elle se remarie avec un Américain après la seconde guerre mondiale du nom de Bill Higgins.


Devenue veuve, sa mère décrète que son fils aîné fera polytechnique.

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Jeunesse (1898 - 1920)[]

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Le château familial de Pouy, à Arbonne sur la carte de Cassini en haut à droite.

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Le domaine du Pouy, à Arbonne, ça n'est pas que le petit château, mais aussi des terres, des métairies, des maisons... Borotra est dès son enfance le seigneur d'Arbonne.

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Jean Borotra jeune.

Acte naissance :

L'an mil huit cent quatre-vingt-dix-huit et le 16 aout à quatre heures du soir Par devant nous Justin Cassiau adjoint délégué et officier de l'état civil de la ville de Biarritz, chef-lieu de canton, département des Basses-Pyrénées, est comparu Sieur Henri Borotra, âgé de trente quatre ans homme de lettres domicilié à Biarritz villa Beau Séjour. Lequel nous a présenté un enfant du sexe masculin né le treize courant cinq heures du soir dans son domicile ; de lui déclarant et de dame Laurence Suzanne Julienne Marguerite Revel, âgée de trente ans, sans profession, son épouse, et auquel enfant. Il a déclaré donner les prénoms de Jean Laurent Robert. Les dites déclaration et présentation ont été faites en présence des sieurs Camille Moutier, âgé de vingt trois ans, mécanicien, et Bernard d'Arcangues âgé de trente-cinq ans, rentier, domiciliés à Biarritz et ont le père et témoins signé avec nous le présent acte de naissance après que lecture leur en a été faite. Le Maire. Signé : Henry Borotra, Moutier, Br d'Arcangues, J. Cassiau adj.[27].

Bernard d'Arcangues, âgé de trente-cinq ans, descendant des marquis d'Iranda, seigneurs d'Arcangues, village dont sont originaire la famille Borotra, meurt le 28 novembre 1898.

Le domaine du Pouy, à Arbonne, se voit adjoindre à la fin du XIXe siècle, par un membre de la famille Borotra de retour du Mexique, une tour surdimensionnée qui domine tout le pays. Plus tard, le champion de tennis Jean Borotra agrandira de nouveau la maison en y ajoutant un décor néo-basque dû aux architectes Louis et Benjamin Gomez.

Joueur de pelote basque[28], pas grand-chose ne prédestine Borotra à être un champion de tennis. Sa rencontre avec la balle jaune (qui est blanche à l’époque) se fait au cours d’un séjour linguistique dans le Surrey. Jean Borotra découvre le tennis à 14 ans lors d'un séjour linguistique dans une famille anglaise, les Wildy, habitant à Kenley (Surrey)[29]. Il renvoie les balles à mains nues, comme dans le jeu de maniste, une des variantes de la pelote basque qu'il pratique en alternance avec le joko garbi, ou chistera courte. Son style a sans aucun doute été influencé par la pelote à pasaka, qu'il a jouée presque tous les jours jusqu'à l'âge de 16 ans, dans sa ville natale du pays basque, Arbonne. La pelote a non seulement fourni à Borotra un arsenal de coups inhabituels. se résout à enfin tenir une raquette en main, il se la passe d’une main à l’autre, en fonction du côté où arrive la balle, sous les yeux stupéfaits des observateurs. Un style à l’instinct, peu académique, couvert par une incroyable condition physique. Lorsque Borotra est sur un court de tennis, il fait des bonds extraordinaires, telle une panthère furieuse. Et la victoire au bout, presque toujours.

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Arbonne.

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L'ENTRE DEUX GUERRES[]

Membre de la fameuse équipe des Mousquetaires qui domine le tennis mondial dans les années 1920 et au début des années 1930, J. Borotra, né à Arbonne (Pyrénées Atlantiques), participe avec René Lacoste, aux six victoires consécutives de l'équipe de France en coupe Davis de 1927 à 1932[30].

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Polytechnique et le droit[]

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Jean Borotra jeune officier

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Portrait de Jean Borotra.

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Contrairement à certaines légendes d'un Basque de petite taille Borotra fait 1,86 m (6′ 1″).

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Jean Borotra adulte.

Jean Borotra quitte les bancs des lycées Saint Louis et Michele et l'Univ. de Paris qu'il fréquente pour préparer le concours d'entrée à Polytechnique et s'engage dès qu'il a atteint l'âge de 18 ans, en septembre 1916[31].

Borotra a assurément fait ce qu’on appelle une belle guerre[32].

Croix du combattant volontaire, il est d'abord canonnier de 2e classe au 118e régiment d'artillerie lourde, il est admis, en février 1917, à l’École de l'artillerie de Fontainebleau. Il en sort, fin août 1917, aspirant d'artillerie à titre temporaire, d'abord au 105e régiment d'artillerie, puis au 121e régiment d’artillerie lourde. Il gagne ses galons de sous-lieutenant à titre temporaire le 15 mai 1918 et termine la guerre avec deux citations et Croix de guerre. Son grade de sous-lieutenant est rendu définitif peu avant sa démobilisation en octobre 1919[33]. Borotra est rapidement aspirant, puis sous-lieutenant à titre temporaire. Même si son grade n’est rendu définitif qu’en 1921, il est plusieurs fois cité et reçoit la croix de guerre.

Au lendemain de la Première Guerre mondiale, qu'il termine comme lieutenant à vingt ans. Il essaie de récupérer le temps perdu pendant la guerre en entrant à l'école Polytechnique et en étudiant en même temps le droit. Il lui arrive même de se faire remplacer lors d'un examen partiel par son condisciple Louis Leprince-Ringuet (futur physicien et bon joueur de tennis) car il est parti disputer un tournoi en Belgique sous le pseudonyme d'Ortabor (anagramme transparent de Borotra). Admis 67e, ça n’est pas mal.

Jean Borotra mène de front une double carrière de champion de tennis et de cadre dirigeant dans l'industrie. Il est embauché en 1924 par la SATAM (« société anonyme pour tous appareillages mécaniques », qui fabrique des appareils pour la distribution des carburants) en qualité d'ingénieur commercial chargé des exportations.

Comme il travaille à l’exportation, il combine une tournée en Grande-Bretagne avec Wimbledon, ou en Allemagne après Berlin ou Hambourg. Il profite de sa popularité sportive pour entrer chez les clients et décrocher des contrats. En outre, les années 20 voient un développement considérable de l’automobile, et par conséquent du marché des pompes à essence. Il va vite gagner plus que son Président[34].

Jean Borotra, encore célibataire, fait aménager l’appartement parisien dans lequel il vit avec sa sœur au 132 de la rue de Longchamp en 1926. L’aménagement général en est confié au décorateur Zeller, mais les Borotra font appel à leur ami basque, architecte décorateur, Benjamin Gomez, pour concevoir une salle à manger qui doit être un trait d’union entre les racines basques et la mode Art Deco à Paris.

Avant la lettre, Jean Borotra est un people, un membre de la jet-set d’autant qu’il a beaucoup de charme, et un contact très chaleureux[35].

Il devient ensuite administrateur de la société de 1933 à 1976, ainsi que de l’Union française de crédit pour le commerce et l’industrie, de la marque Hotchkiss-Delahaye en 1953. La SATAM et l’Union française de crédit font partie d’un groupe fondé par le polytechnicien Alexandre Giros, la SGE (Société générale d’entreprise). L’un des ses fils, François, PDG de la SATAM, est administrateur avec Borotra d’une filiale, la société britannique Avery-Hardoll Ltd[36]. Comme Borotra est industriel de profession, et ceci lui vaut de faire d’importants voyages en Europe et en Amérique et lui permet de participer à des compétions de tennis.

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Le tennis[]

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Jean Borotra à Roland Garros (en haut à droite).

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Jean Borotra timbre de Gambie.

Les Basques sont également fiers qu'un des leurs, Jean Borotra, montrée sur les courts de tennis du monde entier, qu'il apporte, avec lui, au tennis de son époque, les qualités de loyauté héritées de ses ancêtres[37].

Un grand personnage contribue beaucoup à l'expansion du tennis sur la Côte Basque et à Bayonne : Jean Borotra. Le seigneur d'Arbonne, mousquetaire célèbre, emmène avec lui, chaque année en été, les championnes et champions de l'époque[38].

Il n’est peut être pas le meilleur tennisman des 4 mousquetaires (Lacoste surtout, et Cochet lui étaient probablement supérieurs) – mais il est le plus doué physiquement, et de loin le plus populaire[39].

  • Connu sous le nom de "Bounding Basque", il a remporté quatre titres du Grand Chelem en simple dans les championnats de France, d'Australie et de toute l'Angleterre. Lui, ne réussissant à gagner que dans les championnats américains, puisqu'il a été battu en finale par son compatriote René Lacoste 6–4, 6–0, 6–4, ratant ainsi un Grand Chelem en carrière. Sa victoire à Wimbledon en 1924 fait de lui le premier joueur extérieur au monde anglophone à remporter le tournoi. Sa première apparition était dans l'équipe de France de Coupe Davis de 1921. Il a également fait la finale du Championnat du monde sur court couvert en 1922, s'inclinant face à Henri Cochet mais a remporté le double et le double mixte. L'autre majeur dans lequel il a bien fait était les Championnats du monde sur surface dure (joués sur terre battue) - il y a remporté le double avec Henri Cochet en 1922.

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L'élégance[]

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L'Hispano de Jean Borotra obtient le grand prix d'élégance à Paris.

La « Gazette de Bayonne, de Biarritz et du Pays Basque », relate le 13 septembre 1929 :

Le Concours d’élégance et le dîner à la Chambre d’Amour réunirent une assemblée nombreuse et brillante. On y vit de jolies femmes, de magnifiques voitures et la nuit, au bord de la mer, fut délicieuse. On y croisait les Grands-Ducs russes en exil, Jean Borotra, le grand artiste russe Chaliapine, et plus de mille personnes ont assisté hier au défilé des voitures du concours. soixante-deux voitures, toutes de belle ligne, merveilleusement vernies et astiquées, classées en huit catégories... La catégorie des grands cabriolets ne présentait pas moins de vingt-sept voitures dont une vingtaine étaient des chefs-d'œuvre. Les plus belles voitures actuellement en France étaient rassemblées là. Comment choisir entre celle qui obtint le grand prix d'élégance à Paris, "l'Hispano" de Jean Borotra, grand prix d'élégance de Deauville, le grand prix d'élégance de La Baule, "l'Hispano" de M. Lucien Lelong, la "Chrysler" du duc de Tamamès... De ces splendeurs d'acier, sortaient des merveilles de chair et de soie : Mme Lucien Lelong, née princesse Nathalie Paley. Jean Borotra qui escorte ces dernières est naturellement salué par Fouquières en termes empanachés.

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La politique[]

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Borotra adhère au Parti Social Français, parti républicain et patriote, où il côtoie Jean Mermoz.

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La poste du Front populaire et les associations d'anciens combattants juifs rendent hommage à Jean Mermoz.

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Charles Vallin et Pierre Brossolette à Londres.

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Maurice Ripoche - Série Héros de la Résistance.

Comme nombre d’anciens combattants, Borotra adhère au Parti Social Français fondé par le colonel de la Rocque après la dissolution des Croix de Feu. Si le colonel de la Rocque s’inspire en partie des régimes autoritaires, en réaction contre l’instabilité gouvernementale chronique de la IIIe République, il n’est pas vraiment fasciste. Le 6 février 1934, les Croix de Feu auraient pu, sans problème, occuper le Palais Bourbon. Il s’y oppose, car il est légaliste et non révolutionnaire. Son mouvement est inséré dans une époque vécue sous la constante menace d’un conflit : l’entre-deux-guerres. Il est aussi très anti-allemand. Il est arrêté et déporté sous l’occupation comme Borotra. Son adjoint, Charles Vallin, député de Paris, rejoint Londres et s’engage dans une unité combattante de choc[40].

Charles de Gaulle écrit pourtant dans ses ""Mémoires de guerre"" :

Vallin, naguère adepte du régime de Vichy, reniait maintenant son erreur. ce patriote ardent, cet apôtre de la tradition, se ralliait à moi de toute son âme ; il en exposait publiquement les raisons, puis allait prendre au combat le commandement d'une compagnie.

Le 15 novembre 1933 il est, à la salle Wagram, à la tribune aux côtés du colonel de La Rocque et, tout en appelant à une union nationale « librement consentie », il y cite en exemple les régimes fascistes italien et allemand :

Les pays qui nous entourent nous ont déjà donné l’exemple ; la France, elle, est quelque peu différente (...).

La Rocque écrit dans ses carnets de captivité :

Il participe encore à un gala tennistique au profit des Croix de feu en octobre 1934, à Amiens, mais devait cesser discrètement d’être des nôtres après l’échec de sa démarche pour me réconcilier avec mes maréchaux en 1935.

La figure du colonel de La Rocque, et de son mouvement Croix-de-Feu, dispose de bataillons d’historiens œuvrant pour sa réhabilitation en républicanisme. En effet, une grande partie de la démonstration que défendent ces historiens, qui se placent dans le sillage de René Rémond, tient au fait qu’à leurs yeux le mouvement du colonel de La Rocque, loin d’être l’expression d’un fascisme français comme l’ont longtemps proclamé les partis de gauche, est une formation qui n’a cessé de se modérer entre sa création en 1927 et l’Occupation. La Rocque est une sorte de républicain exprimant une tradition française de nécessaire ralliement à la République pour pouvoir exister en politique d’une manière légitime[41].

Maurice Ripoche (1895 - 1944) est issu des Croix-de-Feu et du P.S.F. Il s’engage contre les nazis dès 1940 et fonde le groupe qui sera nommé par la suite Ceux de la Libération. Son mouvement recrute dans l’armée et l’extrême droite. Il s’oriente vers le renseignement militaire. Cet antisémite dénonçant à l’automne 1940 les Juifs sans patrie, est arrêté par les nazis et décapité en juillet 1944[42].

Le 29 novembre 1935, Borotra est l'une des personnalités présentes au dîner offert, par le tout nouveau Comité sportif France-Allemagne, au comité olympique allemand et à son président, le Reichssportführer Hans von Tschammer und Osten, ainsi qu'au bureau du comité Allemagne-France de Berlin. Mais il est pacifiste du fait des massacres de 14/18 et démissionne du fait de la politique d'Hitler de tous ses autres liens avec les Allemands autres que sportifs.

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Borotra joue un match.

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LA SECONDE GUERRE MONDIALE[]

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Paris 1941 : Jean Borotra visite l'Ecole Normale féminine des professeurs d'éducation physique.

Pour Vichy s’attacher à un champion prestigieux et populaire recèle un gage de popularité. C’est donner à la Révolution nationale et au pays une image rénovée et jeune. Mais lié aux milieux aristocratiques britanniques, par sa famille, sa naissance à côté de Biarritz, le tennis et ses activités commerciales Borotra symbolise certes le maintien d’un lien fragile avec l’ancien allié, du fait des nazis cette alliance est désormais impossible. Sa nomination de commissaire général à l’Education physique et aux Sports dès le 13 juillet 1940 s’inscrit encore dans la poursuite de la politique de loisirs du Front populaire[43].

Dans les années 1930, Jean Borotra quitte l'appartement de la rue de Longchamp et s'installe au 35, avenue Foch dans l'hôtel particulier de son épouse Mabel. Ils vivent aussi au château de Pouy[44].

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Vichy (8 août 1940 - 18 avril 1942)[]

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Jean Borotra en janvier 1942

Jean Borotra en janvier 1942.

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Jean Borotra (à gauche en costume) et le Maréchal Pétain. Ce grand champion de tennis va être déporté de 1942 à 1945.

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Dwight Eisenhower, François Darlan, Mark Clark, et Robert Murphy à Alger, 13 novembre 1942. Borotra va vouloir rejoindre Darlan, remplacé par Laval, qui exerce dès lors le pouvoir sur une partie des colonies africaines de la France Libre.

En 1940 il est cité à l'ordre de son armée. Il fait deux tentatives d'évasion, mais réussit la troisième[45].

Devenu une vedette, il semble que Borotra rencontre pour la première fois Pétain à l’occasion d’un déjeuner à l’Elysée donné en avril 1933 par le président de la République en l’honneur du roi de Suède Gustave V qui va sauver la vie de Borotra, arrêté par la Gestapo puis enfermé au camp de concentration d'Oranienbourg-Sachsenhausen.

C'est à Jean Borotra que le nouveau régime décide de faire appel pour être l'initiateur du sport de masse. ... Nommé, le 13 juillet 1940, commissaire général aux sports auprès du ministre de la Famille et de la Jeunesse, Borotra, ...

Le 7 août 1940, un Commissariat général à l'éducation physique et aux sports est confié à Jean Borotra rattaché au Ministre de la famille et de la jeunesse. Le Maréchal lui demande de former une jeunesse plus forte à tous égards, mieux préparée pour la vie et prête à répondre à tous les appels que pourra lui adresser le pays[46].

L'Auto soutient la politique scolaire de Jean Borotra, publiant même une enquête sur la négligence des parents.

En matière de jeunesse, il essaie d’utiliser certains sports pour pallier l’absence de préparation militaire. Par exemple, le ski lui parait une bonne préparation pour de futurs pilotes[47].

Norine Chabeursat est le nom de plume de Marguerite Vaylle-Dorbeau (1920-1965) qui écrivit des textes en saintongeais pour le journal Le Subiet. Persécutés ils s'enfuient aussitôt au Pays Basque chez la famille Borotra (l'un des 4 mousquetaires du tennis) au château du Pouy et de leur propriété d'Arbonne[48]. Anne-Marie Rimaudière de Cressé, qui est l'amie intime de Marguerite Vaylle Dorbeau est des leurs.

Jean Borotra, dont le nom et la prestigieuse carrière sportive sont synonymes de loyauté, a vécu ce que rapporte André Frossard. Il écrit :

Au cours de l'été 1942, à l'époque de la rafle à Paris des Juifs étrangers et apatrides ; personne n'avait connaissance de la solution finale.

Déporté à Sachhausen Borotra croit qu'il va juste travailler au profit de la machine de guerre allemande.


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Arrestation et déportation (1942 - 1945)[]

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Histoire D'une Rébellion Alger, 8 Novembre 1942 - Charles Mast général d'Armée. Borotra veut rejoindre les officiers et administrateurs qui ont rejoint la France Libre.

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Jean Borotra est déporté au camp de concentration d'Oranienbourg-Sachsenhausen.

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Jean Borotra (à gauche) et le roi Gustave V de Suède, tennisman averti, qui va lui sauver la vie en 1942 et en 1943, en écrivant à Goering et en lui demandant qu'il ne soit pas massacré et six mois plus tard pour qu'il quitte le terrible camp de concentration d'Oranienbourg-Sachsenhausen pour une forteresse au Tyrol.

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Le camp d'internement d'Itter, forteresse dans le Tyrol autrichien, où il vit avec d'autres personnalités politiques et militaires françaises prisonnières n'est pas un camp d'extermination, comme le camp de concentration d'Oranienbourg-Sachsenhausen. Mais en hiver ça n'est pas la vie de château.

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Borotra à Itter bataille ferme pour que Daniel Lebrun (à gauche), ex président de la République Française ne meurt pas une dans une geôle nazie[49]. Daladier (à droite) décrit ainsi Borotra, durant ces mois de captivité : Comme on disait autrefois, c'est un vrai gentilhomme ; il fera aimer et respecter la France partout où il passera.

Novembre 1942 est vécu comme la fin de Vichy par plusieurs ministres de Vichy, dont Jean Borotra, le jeune ministre des Sports de Pétain, déjà contraint à la démission lors du retour au pouvoir de Laval au printemps 1942, qui est interné, arrêté, emprisonné et déporté et promis à une mort certaine sans l'intervention du roi de Suède[50].

Les Allemands font organiser à Evaux-les-Bains un centre de résidence surveillée, avec sentinelles françaises de 1942 à 1944. De nombreuses personnalités de la Troisième République sont détenues dans le grand hôtel, parmi lesquelles : Édouard Herriot et Léon Jouhaux ainsi que des généraux, des députés, des juifs et des personnalités diverses. Ils sont gardés par un groupe mobile de réserve[51]. Jean Borotra y est interné après le 18 avril 1942[52].

Borotra est arrêté en gare d'Austerlitz par la Gestapo, le 22 novembre 1942, alors qu'il monte dans un train qui doit lui permettre de gagner l'Espagne et de là l'Afrique du Nord, libérée depuis le 8 novembre 1942. Après le débarquement allié de novembre 42, il décide de partir en Espagne puis en Afrique du Nord. Il en informe la maréchale Pétain, en lui écrivant que reprendre la lutte contre les Allemands est une manière de rester fidèle à son serment. C’est aussi une imprudence, car il y a des espions allemands à Vichy. Dans le train pour Madrid, les Allemands contrôlent des bagages et ont trouvent un uniforme d’officier dans sa valise.

La raison exacte de sa détention ne peut être déterminée ; il peut y avoir eu un lien avec l'ancienne adhésion de Borotra au Parti Social Français, un parti de droite qui s'est opposé au régime de Vichy en raison de son antisémitisme. Mais c'est peut-être aussi son attitude militaire qui l'a poussé à développer le sport à Vichy France comme possibilité paramilitaire d'armer la France[53]. La publication de la Charte des Sports, qu'il initie, est également retardée de quatre mois par la censure nazie[54].

Borotra est d'abord gardée dans une cellule isolée dans le camp de concentration d'Oranienbourg-Sachsenhausen - Wikiwandcamp de concentration d'Oranienbourg-Sachsenhausen, à proximité de Berlin, puis il est détenu à la prison Zellenbau. De 1936 à 1945, on estime que 200.000 personnes y sont internées et que 84.000 y sont mortes.

Je suis Partout' se scandalise que l'on trouve encore, au Musée Grévin, en 1943, « parmi les très parisiennes figures de cire Jean Borotra qui fut sans doute un grand champion, mai qui est sous les verrous et qu'on ne peut décemment pas offrir en exemple aux jeunes Français[55].

Mais - sur la requête du roi Gustave V de Suède, tennisman averti - Borotra est transféré six mois plus tard au camp d'internement d'Itter, le 12 mai 1943, forteresse dans le Tyrol autrichien avec d'autres personnalités politiques et militaires françaises, parmi lesquelles des amis (le colonel de La Rocque, le général Weygand) mais aussi d'anciens adversaires politiques comme Édouard Daladier.

Daladier décrit ainsi Borotra, durant ces mois de captivité :

Comme on disait autrefois, c'est un vrai gentilhomme ; il fera aimer et respecter la France partout où il passera.

Le champion de tennis Borotra obtient la construction d'un court de tennis dans la cour ; où il organise des matchs, avec en prix du chocolat ou du vin.

Jean Borotra assure le mieux possible la liaison entre les différentes inimitiés politiques des déportés et réussit, en outre, à obtenir des autorités allemandes le rapatriement d'Albert Lebrun, malade, en faisant valoir l'effet déplorable que créerait, dans le monde, et même en Allemagne la mort d'un Président de la République Française dans une geôle nazie[56].

Il fait des tentatives d'évasion en avril 1945[57].

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The Last Battle[]

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The Last Battle.

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François de La Rocque quitte le château où il a été détenu par les nazis, après la The Last Battle, pendant laquelle Jean Borotra sauve les insurgés.

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5 mai 1945 : Le Colonel François de La Rocque, ancien Président des Croix De Feu et le champion de tennis Jean Borotra et leur libérateur américain au château d'Itter où ils ont été déportés par les nazis.

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Jean Borotra s'évade de la forteresse d'Itter et sauve ainsi les prisonniers en revenant avec un colonne de tankistes US.

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Photo de René Levesque qui témoigne comme Daladier et Weygand du grand courage de Borotra face aux Waffen SS lors de la Battle of Castle Itter.

Entre les courts de tennis et les prisons du IIIe Reich, la vie de Jean Borotra paraît tout droit sortie d'une série hollywoodienne[58].

A Itter les prisonniers français comprennent Édouard Daladier et Paul Reynaud, les anciens commandants en chef Maxime Weygand et Maurice Gamelin, la sœur aînée de Charles de Gaulle, Marie-Agnès Cailliau, le leader de droite et membre de la résistance française secrète François de La Rocque, et le dirigeant syndical Léon Jouhaux...

Début mai 1945, le régime nazi s'effondre sous la pression soviétique venant de l'est et les forces anglo-américaines de l'ouest. L'enfermement dans la forteresse d'Itter n'a que très peu à voir avec l'enfer du camp de Sachsenhausen même s'il y a toujours le risque d'une éventuelle élimination par les nazis. Le commandant de Dachau arrive au château après la libération de ce camp de concentration par les troupes américaines et il veut se suicider. Le 4 mai, le commandant du château et plusieurs soldats abandonnent leur poste, laissant les prisonniers à eux-mêmes.

Le 30 avril 1945, Hitler s'est suicidé dans son bunker mais les troupes SS sont toujours opérationnelles essayant d'anéantir ou d'effacer tout type d'incrimination. Les prisonniers décident de rester au château en attendant d'être libérés par les troupes alliées. Ils envoient le cuisinier du château avertir les troupes américaines, mais celui-ci trouve des résistants autrichiens qui le mettent en contact avec le major allemand Josef Gangl, un officier qui vient de renonce à la cause nazie. Il contacte les troupes américaines qui organisent un groupe de sauvetage accédant à la forteresse.

Les SS assiègent le château avec l'intention de ne laisser personne sortir et tirent avec de l'artillerie depuis une colline voisine[59].

Les prisonniers et quatorze soldats américains et allemands prennent position. C'est l'une des deux périodes connues de la guerre où les Américains et les Allemands se sont battus côte à côte, l'autre étant l'opération Cowboy. Les récits populaires de la Battle of Castle Itter l'ont qualifiée de bataille la plus étrange de la Seconde Guerre mondiale. C'est surtout un massacre qui se prépare. Une cinquantaine de combattants mal armés et pour la plupart des civils contre des centaines de fanatiques bien armés et entraînés[60].

Les prisonniers n'ont que très peu de munitions. Une curieuse anecdote circule selon laquelle le Premier ministre français, Paul Reynaud, âgé de 70 ans, reçoit des ordres d'un jeune lieutenant de la Wehrmacht qui défend également le château[61].

Conscient qu'il n'est en mesure de donner au 142e des informations complètes sur l'ennemi et la faiblesse de la défense car les communications sont interrompues, Lee, l'officier américain qui les commande accepte l'offre de Borotra de sauter le mur du château et de franchir l'encerclement SS et d'aller demander de l'aide pour les délivrer. Déguisé en fermier, il s'évade de la forteresse en se frayant un chemin à travers les lignes SS sans être vu. Weygand et Daladier témoignent qu'il s'est exposé au feu de l'ennemi[62].

La star du tennis est reconnue par René Lévesque, un journaliste canadien-français intégré au 142e et plus tard premier ministre du Québec. Borotra révèle les positions ennemies aux troupes américaines et demande un uniforme militaire américain, puis rejoint le groupe de secours alors qu'il se dépêche d'atteindre la forteresse avant que ses défenseurs ne tirent leurs dernières cartouches.

La force de secours est arrivée vers 16h00 et les SS sont rapidement vaincus. Quelque 100 prisonniers SS sont capturés. Les prisonniers français sont été évacués vers la France ce soir-là, atteignant Paris le 10 mai.

A son retour le 10 mai 45, il est mis en examen comme tous les anciens membres du gouvernement de Vichy. Cependant vue sa déportation et ses exploits à Itter, il obtient un non-lieu dans la journée – un record inégalé – rapide devant la justice, comme sur le court[63]. Il n'est néanmoins pas cité à l'ordre de son armée pour ses exploits à Itter. Il est fait officier de la Légion d'Honneur à titre civil et la médaille des évadés en 1949.

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En s'évadant de la forteresse et en allant chercher une colonne de secours américaine Borotra sauve la vie de ses prisonniers et des résistants allemands et autrichiens.

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L'APRÈS-GUERRE[]


Comme avant-guerre[]

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Sa statue à Roland Garros.

Homme du monde sur le court (il refuse de bénéficier des points qui lui paraissent douteux), comme à la ville (suivi de son valet de chambre, il offre des fleurs aux dames qui lui demandent un autographe), Borotra fréquente après-guerre comme avant-guerre les magnats et les têtes couronnées[64].

A partir de 1955 il a le grade de lieutenant-colonel de réserve[65].

Au terme de conflit, Jean Borotra poursuit sa carrière tennistique. Il va disputer son dernier Wimbledon en 1960 à l’âge de 62 ans ! Il continue encore longtemps de jouer avec les trois autres mousquetaires :

Faire partie des Mousquetaires fut l’une de mes plus grandes joies, nous étions de merveilleux camarades.

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Fidélité et conseils à la jeunesse[]

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De Rambaud Gérard + lecomte

Gérard de Rambaud, son épouse, et Louis Lecomte. Louis Lecomte est le parrain de mon frère. Il participe à la bataille aérienne sur l'Europe et est fait colonel. Borotra me téléphonait tous les ans et m'envoie des cadeaux ce qui est bien vu car il n'a jamais été un collabo comme beaucoup de faux résistants.

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Borotra âgé.

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Tombe de Borotra.

Ses coups de téléphone et ses questions et conseils durant toute mon enfance sont des moments privilégiés. Ses merveilleux cadeaux et de magnifiques tableaux de Venise sur ses cartes postales vont me donner l'envie d'étudier l'histoire. Ma mère avait été sa secrétaire particulière pendant des années avant son mariage. Une époque heureuse et l'honneur de servir un grand homme, malgré sa fidélité à un homme peu apprécié dans ma famille de résistants.

Dans les années 60, sous la pression de la voix populaire influencée par la puissance du mouvement sportif, le pouvoir politique fait appel à Jean Borotra, ancien ministre de Vichy, pour concevoir une doctrine du sport qui servira de base à la réforme... [66].

En 1964 il reçoit un certificat de validation des services, campagnes et blessures des déportés et internés de la résistance [67].

Néanmoins une lettre adressée à Alain Peyrefitte, Garde des Sceaux, pour demander la réhabilitation du Maréchal montre que c'est un homme courageux, même si on ne partage pas ses convictions. Le Maréchal dont il a longtemps présidé l’association pour la défense de la mémoire. Bien entendu de Gaulle le sait comme tous les Français, mais le tolère.

En fait, Borotra n'est pas un gentleman que pour Daladier. C'est un homme d'affaires prospère et, jusqu'à la fin, ses vêtements élégants et ses manières donnent l'impression qu'il vient de sortir d'un salon de Jane Austen. Mais derrière les sourires et les gestes polis, il a un cœur de tigre, bien qu'enjoué.. Une dame âgée écrit :

Quand je croise Jean Borotra, il me fait un baisemain dans les règles de l'art et m'offre chaque année une boîte de chocolat... Il est redoutable à ce jeu-là, qu'il propose à tous, partout où il va : au Racing, au Touquet, ....

En 1984, Borotra reçoit un prix pour services distingués de la United States Sports Academy en reconnaissance de ses réalisations. Le 17 juillet 1994, Jean Borotra, fondateur et président d'honneur du CIFP (Comité International pour le Fair Play) décède à l'âge de 95 ans, des suites d'une courte maladie. Le Comité international du fair-play, qui récompense chaque année les réalisations, décerne un Trophée mondial du fair-play Jean Borotra.


Borotra a reçu de nombreux honneurs au cours de sa vie très active, notamment d'être fait Commandeur de la Légion d'Honneur, d'être nommé CBE honoraire et de recevoir la Croix de Guerre dans les deux guerres mondiales, mais celui qui lui a fait le plus plaisir était celui de voir son nom sur la liste des champions du All England Club où, à l'époque où il jouait, il arrive la veille de l'événement dans une Hispano-Suiza avec chauffeur avec une demi-douzaine de raquettes et une mallette comprenant une cravate blanche et des queues pour le dîner cette nuit. Jean Borotra était un homme de style.

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Claire Borotra, sa petite-nièce, est une actrice célèbre.

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MARIAGES ET DESCENDANCE[]

Jean Borotra se marie le 24 juillet 1937 Mabel de Forest-Bischoffsheim (1902 - 1998). Leur mariage est dissous le 15 juillet 1948. Il se remarie en août 1988 avec l'historienne Janine Bourdin (1925 - 2017).


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1er mariage[]

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Jean Borotra et son épouse la baronne Mabel de Forest.

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Jean Borotra et son épouse la baronne Mabel de Forest à un match.

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Jean Borotra et son épouse la baronne Mabel de Forest sont les parents d'Yves Borotra, propriétaire et éleveur de chevaux de course.

Jean Borotra épouse le 24 juillet 1937 Mabel de Forest-Bischoffsheim (1902 - 1998), fille d'un aristocrate britannique, Maurice de Forest converti du judaïsme au catholicisme. Fils d'un artiste de cirque américain et son épouse engagés professionnellement dans l’Empire ottoman, de la typhoïde [1882]. Il est héritier par adoption de la grande fortune Hirsch-Bischoffsheim et connu sous le titre de comte de Bendern. C'est un grand ami de Sir Winston Churchill. Selon la Wikipedia en hébreu, de Forest est retourné au judaïsme dans sa vieillesse ce qui provoque des attaques de la part des cercles fascistes.

Maurice Arnold de Forest se marie deux fois : d’abord en 1900 avec Matilde Madeleine Rose Mannier, née Lettier (1869 - 1952), veuve du chocolatier Albert Mannier. Après quatre ans de mariage, le couple divorce en 1904 en annulant le mariage avec l’approbation du pape.

Mabel de Forest-Bischoffsheim est divorcée de l'homme politique Edmond Barrachin, futur résistant et dirigeant du RPF, le 27 février 1935.

Avec Jean Borotra le mariage est dissous le 15 juillet 1948.

Elle épouse en troisième noces le 23 novembre 1956 André Louis Mariotti, dont elle divorce le 29 novembre 1969.

Mabel de Forest-Bischoffsheim (1902 - 1998), bien que dite juive dans l'entourage de Borotra, est accusée à la Libération d'avoir dénoncé des résistants et d'avoir été une informatrice de la Gestapo. Elle est jugée par contumace en avril 1950 alors qu'elle s'est réfugiée en Suisse. Condamnée à une peine de 10 ans de travaux forcés, elle est finalement acquittée en 1953 par le tribunal militaire de Paris, après son retour en France en 1952. Jean Borotra témoigne en sa faveur, en 1950 et 1953 (affirmant qu'il ne l'a plus vu depuis novembre 1943 et qu'elle ne peut pas être coupable).

La baronne Mabel de Forest connaît beaucoup de succès en tant que propriétaire et/ou éleveuse de chevaux de course. Le 19 août 1931, sa mère Mathilde Madeleine Rose Menier a eu l’excellente idée d’acheter à Deauville une pouliche yearling du nom de Pampilhosa (Pharos). Cette dernière devient la grand-mère de lauréats du Prix du Jockey-Club pour la baronne Mabel de Forest. Elle a ainsi gagné le classique en 1953 avec Chamant (Majano) et en 1957 avec Amber. Cousin du premier nommé, Amber est élevé sous le nom de Madame André Mariotti.

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2e mariage[]

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Jean Borotra se remarie le 16 août 1988, Paris XVIe avec l'historienne Janine Bourdin (1925 - 2017). Une messe sera célébrée le vendredi 8 décembre 2017, à 14 heures, en l'église Saint-Laurent d'Arbonne.

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Descendance[]

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Brotra et Mabel de Forest-Bischoffsheim (1902 - 1998) ont un fils, Yves, avant de divorcer en juillet 1948. Mabel de Forest, propriétaire de deux lauréats du Prix du Jockey-Club, transmet la passion des courses et de l’élevage à leur fils.

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Son Cesio, le vainqueur du Prix du Gros-Chêne 2016 à Chantilly est un pur produit du Haras du Petit Tellier où il a été élevé pour le compte d’Yves Borotra, le fils du célèbre jouer de tennis Jean Borotra et de la baronne Mabel de Forest.

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NOTES ET RÉFÉRENCES[]

  1. Borotra, pour la Patrie, les Sports, la Gloire
  2. Jean Borotra
  3. Histoire de la jeunesse sous Vichy. Pierre Giolitto · 1991.
  4. Histoire de la jeunesse sous Vichy. Pierre Giolitto · 1991.
  5. Jean Borotra
  6. BOROTRA Jean (1898-1994)
  7. Histoire de la jeunesse sous Vichy. Pierre Giolitto · 1991.
  8. Histoire de la jeunesse sous Vichy. Pierre Giolitto · 1991.
  9. Borotra, pour la Patrie, les Sports, la Gloire
  10. Histoire de la jeunesse sous Vichy. Pierre Giolitto · 1991.
  11. Jean Borotra
  12. Dossier militaire
  13. Borotra le joueur de tennis qui s'est battu contre les SS
  14. Arnd Krüger: Strength through joy. The culture of consent under fascism, Nazism and Francoism, in: James Riordan & Arnd Krüger (Hrsg.): The International Politics of Sport in the 20th Century. New York: Routledge 1999, 67 – 89.
  15. Jean-Louis Gay-Lescot : Le mouvement sportif et l'éducation physique scolaire en régime autoritaire: L'Etat Français de Vichy (1940–1944). Sport Histoire 2 (1988), 23–54.
  16. Borotra, pour la Patrie, les Sports, la Gloire
  17. Jean Borotra
  18. BOROTRA Jean (1898-1994)
  19. Jean Borotra
  20. "Portrait de Jean Borotra" Council of Europe
  21. Jean Borotra, de la Coupe Davis à Pétain. Libération
  22. Borotra, pour la Patrie, les Sports, la Gloire
  23. Histoire de la jeunesse sous Vichy. Pierre Giolitto · 1991.
  24. Euskal deituren hiztegia : dictionnaire des patronymes basques = diccionario de apellidos vascos (préf. Jean-Baptiste Orpustan), Hitzak, 1991 (1re éd. 1991), 788 p. (ISBN 978-2-908132-02-1 et 2-908132-02-8).
  25. Carnets de captivité: 1941-1945, Paul Reynaud 2014.
  26. La Côte basque : revue illustrée de l'Euzkalerria puis de l'Eskual-herria, Saint-Jean-de-Luz Bayonne Date d'édition : 1927-08-28.
  27. ICC N° 562, Col. 1286
  28. Histoire de la jeunesse sous Vichy. Pierre Giolitto · 1991.
  29. Jean Borotra, de la Coupe Davis à Pétain. Libération
  30. L'éducation physique de 1945 à nos jours - 4e éd.: Les ... Michaël Attali, ‎Jean Saint-Martin · 2021.
  31. Le Midi dans la nation française - Volume 126, Partie 1 - Page 157. Pierre Guillaume · 2002.
  32. Borotra, pour la Patrie, les Sports, la Gloire
  33. Journal officiel du 21 octobre 1919.
  34. Borotra, pour la Patrie, les Sports, la Gloire
  35. Borotra, pour la Patrie, les Sports, la Gloire
  36. L’Industrie du pétrole en Europe, 1972, no 40, « Les cinquante ans d’industrie de Jean Borotra », p. 71-72.
  37. Le Midi dans la nation française - Volume 126, Partie 1 - Page 157. Pierre Guillaume · 2002.
  38. L'Aviron bayonnais: 90 ans de sport, Edmond Lataillade · 1994
  39. Borotra, pour la Patrie, les Sports, la Gloire
  40. Borotra, pour la Patrie, les Sports, la Gloire
  41. LESCHI Didier, « Les Croix-de-Feu et La Rocque : la tentation autoritaire à la française », Lignes, 2016/2 (n° 50), p. 35-56.
  42. Simon Epstein, Un paradoxe français : Antiracistes dans la Collaboration, antisémites dans la Résistance, Albin Michel,‎ 2008.
  43. COINTET Jean-Paul, « Jean Borotra », dans : , Les hommes de Vichy. L'illusion du pouvoir, sous la direction de COINTET Jean-Paul. Paris, Perrin, « Essais historiques », 2017, p. 179-185.
  44. A Selected Who's who in Vichy, France, June 1940-August 1944, United States. Office of Strategic Services. Research and Analysis Branch · 1944.
  45. Borotra, pour la Patrie, les Sports, la Gloire
  46. "Le modèle sportif français: bilan et perspectives" - Page 35. Sandra Montchaud, ‎Pierre Dantin · 2011.
  47. Borotra, pour la Patrie, les Sports, la Gloire
  48. Le Subiet: supplément au bulletin de la Société d'études ... 1999. p.25.
  49. De Paul Reynaud à Charles de Gaulle: Un économiste face aux .... Alfred Sauvy · 1972.
  50. Vichy France and the Resistance: Culture and Ideology, Roderick Kedward, ‎Roger Austin · 2021.
  51. Pierre Goudot et Marc Hervy, Le camp d'internement administratif d'Évaux-les-Bains : Creuse, 26 novembre 1942-8 juin 1944. Évaux-les-Bains/Saint-Marcel-en-Marcillat, M. Hervy / P. Goudot, 2006.
  52. A Selected Who's who in Vichy, France, June 1940-August 1944, United States. Office of Strategic Services. Research and Analysis Branch · 1944.
  53. Arnd Krüger: Strength through joy. The culture of consent under fascism, Nazism and Francoism, in: James Riordan & Arnd Krüger (Hrsg.): The International Politics of Sport in the 20th Century. New York: Routledge 1999, 67 – 89.
  54. Jean-Louis Gay-Lescot : Le mouvement sportif et l'éducation physique scolaire en régime autoritaire: L'Etat Français de Vichy (1940–1944). Sport Histoire 2 (1988), 23–54.
  55. La vie des Français sous l'occupation - Page 403. Henri Amouroux · 2018.
  56. De Paul Reynaud à Charles de Gaulle: Un économiste face aux .... Alfred Sauvy · 1972.
  57. Borotra, pour la Patrie, les Sports, la Gloire
  58. La vie totalement folle de Jean Borotra
  59. [https://www.superacion.net/jean-borotra-el-tenista-que-lucho-contra-las-ss/ Borotra le joueur de tennis qui s'est battu contre les SS]
  60. Borotra le joueur de tennis qui s'est battu contre les SS
  61. Borotra le joueur de tennis qui s'est battu contre les SS
  62. Borotra, pour la Patrie, les Sports, la Gloire
  63. Borotra, pour la Patrie, les Sports, la Gloire
  64. Jean Borotra
  65. Dossier militaire
  66. Le Corps à l'école au XXIe siècle. Jean Le Boulch · 1998.
  67. Dossier militaire
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