Wiki Guy de Rambaud
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                       Histoire de l'ours en France et en Espagne

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Comment l’ours a perdu son statut de roi des animaux, du fait de l’Église[1].

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Représentation du diable sous forme d'ours dans un lectionnaire bavarois, vers 1260-1270.

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Zones habitées par des ours bruns (bleus), des zones propices mais encore inhabitées (vertes) et des zones inadaptées (gris)[2].

Les six espèces distinctes d'ursinés sont apparues il y a environ 6 millions d'années. L'ours de la péninsule Ibérique... c'est bien plus récent !


L’ours déchaîne les passions. En témoigne le conflit dans les Pyrénées entre ceux qui veulent sauver de la disparition l’un derniers fauves européens dans son milieu naturel pyrénéen et ceux qui voient en lui surtout un prédateur de troupeaux. Ce problème dans les Monts Cantabriques semblent en partie solutionné. L'histoire peut-elle expliquer ces différences entre la France et l'Espagne ? Il est de même pour le Loup ibérique et ceux qui sont revenus en France. Hélas pour le Lynx en France et en Espagne il y a un réel danger de disparition mais dans ces deux nations.

L’ours, présent dans les cultes païens en Europe depuis la nuit des temps, est au cœur de nombreuses légendes, mythes et œuvres littéraires. Il est vénéré avant de perdre de sa superbe au tournant du Moyen Age et d’être exhibé aux badauds dans les foires du bout d’une corde[3].

Au début du Moyen Âge l’ours est encore abondant, présent dans presque toute l’Europe et la Méditerranée. Au XIIIe siècle on le chasse encore partout. Comment est-il perçu par les hommes de cette époque ? Est-ce le roi des animaux, un gibier de choix, un animal diabolique ou un simple prédateur ? Pourquoi disparaît-il pour ne subsister que dans les Pyrénées et quelques autres massifs ?[4].


Sondage : les français souhaitent à 84 % le maintien des ours dans les Pyrénées (01/03/2018)

Deux millions de Slovènes et 750 ours : VIDEO. En Slovénie, hommes et ours vivent en relative harmonie.

Une carte proposée par les chercheurs, obtenue à partir de la compilation des résultats de toutes les études antérieures pertinentes sur l'habitat de l'ours, montre les zones dans lesquelles les ours pourraient revenir. Des pays comme le Portugal, la France et l'Allemagne, dont les populations d'ours ont disparu il y a des siècles, pourraient connaître une recolonisation de l'espèce. En Allemagne, par exemple, il y a 16.000 kilomètres carrés d'habitat potentiel pour les ours, et il est possible que 200 ans après la destruction de l'espèce dans le pays allemand, les Ursidés recommencent à se reproduire dans ces montagnes[5].

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El oso pardo pirenaico Camille.


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A LA PREHISTOIRE[]

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Les ancêtres de l'ours[]

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Ours à différentes époques ou de différentes espèces.

Les premiers ours connus descendent des miacoideos (Miacoideas), d'un énorme ours qui a l'apparence d'un canidé. Cet ours vivait à l'Oligocène supérieur, il y environ 27 millions d'années[6].

Il y a environ 20 millions d'années, au cours du Miocène, apparaît un petit ours (Ursavis elemensis) en Europe, quand il avait un climat chaud et plus humide qu'aujourd'hui[7].

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Les ours modernes[]

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Illustration de José Emilio Toro Pareja, Paysage de La Araña (Málaga) au Pléistocène.

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Art pariétal : des ours.

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Lissoir aux Ours. Grotte de la Vache, Ariège (Vers 11.000 avant J.-C.).

Cependant, les ours modernes (Ursus) apparaissent plus récemment il y a deux millions et demi d'années[8].

Les travaux sur l'ADN mitochondrial de cellules de la base de poils d'ours, menés en 1992 par Pierre Taberlet et Jean Bouvet, viennent conforter les données paléontologiques. L'ours brun européen se serait séparé il y a environ 600.000 ans de la lignée qui a donné l'ours noir brun d'Amérique du Nord (Ursus americanus), et l'ours polaire (Ursus maritimus). Ces auteurs ont, en 1994, après avoir étudié un échantillonnage d'ours européens, élaboré un arbre phylogénétique[9].

L'ours de la péninsule Ibérique fait partie de deux lignées principales, l'une occidentale, et l'autre orientale, qui ont divergé au cours de la glaciation de Würm. La lignée occidentale est elle-même divisée en deux branches : l'une correspond à des populations d'ours isolées dans les Balkans, lors des derniers épisodes glaciaires (refuge balkanique), l'autre est composée des ours dits de la péninsule Ibérique[10].

Il est vraisemblable que le sud de la Scandinavie a été peuplé à partir d'ours ibériques qui ont pu, par la terre ferme, remonter vers le nord durant la période postglaciaire.

Par ailleurs, les glaciers couvraient encore les Alpes et la lignée orientale se développait. Cette situation peut expliquer l'isolement des ours balkaniques. En effet, ceux-ci, à la fonte des glaciers, n'ont pu étendre leur territoire vers l'ouest, le nord ou l'est puisque le terrain était déjà occupé par les deux autres lignées d'ours[11].

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Les ours des cavernes[]

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L’ours de Deninger (Ursus deningeri) .

L’ours de Deninger (Ursus deningeri) vivait entre autres dans la péninsule ibérique pendant le pléistocène. Ce grand ours est l’ancêtre de l’ours des cavernes qui le remplace, il y a 250.000 ans, mais pas des ours qui vivent de nos jours en Espagne et dans nos Pyrénées.

En effet en Europe apparaît l'Ours des cavernes il y a 250.000 ans. Il était présent dans toute l'Europe et particulièrement dans les Pyrénées qui fait partie des zones où le plus d'ossements ont été retrouvé[12]. L'ours des cavernes (Ursus spelaeus) est un grand animal, dont les mâles pesant jusqu'à 400 kilos, mais il était omnivore, contrairement aux grizzlis. L'ours des cavernes a disparu il y a environ 20.000 années[13].

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L'ours ibérique n'est pas le descendant de l'ours des cavernes[]

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L'origine[14].

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Ces hommes préhistoriques chassent un ours qui a la taille et la férocité du grizzli, pas de l'ours ibérique.

A propos de l'Ours des cavernes Cristina San Juan Foucher écrit dans : Ours antédiluviens : les origines préhistoriques d'un mythe pyrénéen :

L’Ours des cavernes et l’Ours brun ont fréquenté les montagnes et les grottes pyrénéennes à partir du Quaternaire et, pendant un temps différent pour chacun, ils ont parcouru les mêmes territoires que les premiers groupes humains préhistoriques. Nous n’avons pas la certitude de leur rôle précis dans les traditions symboliques de ces populations, mais ces dernières nous ont laissé des témoignages précieux qui attestent de leurs rencontres. La découverte d’objets de parure et de représentations d’Ours dans des sites préhistoriques deviendra un enjeu significatif, parfois un argument de taille, dans les débats scientifiques du XIXe et XXe siècles.

Les grecs de l'Antiquité, et plus particulièrement les philosophes, parlaient de doxa pour désigner l'ensemble des croyances, des opinions, des images, des visions et autres préjugés qui servent à un individu à se faire une représentation de la réalité. Le fait que l'Ours des cavernes, énorme et dangereux, et l’Ours brun, plus petit et fuyant les hommes, aient vécu dans les mêmes lieux à la même époque, est-il la raison du comportement d'une poignée d'arriérés vis à vis de des ours de nos régions presque inoffensifs ?

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Lion et ours des grottes, Grotte Chauvet.

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DU TEMPS DE L'ANTIQUITE[]

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Chez les Indo-Européens, l'ours est l'emblème de la classe guerrière.

Dès l'époque préhistorique, l'ours incarne une divinité. Il existe de nombreuses formes de vénération liées à sa chasse. Étroitement associé à des pratiques et traditions païennes, l'ours et ses cultes est le roi des animaux chez les Ibères, les Celtes, les Romains, les Germains et tous les peuples de la façade Atlantique de l'Europe.

Dans le système tripartite indo-européen, l'ours est l'emblème de la classe guerrière [15]. Le culte des loups et ours est profondément enracinée chez les Européens[16], mais à l'inverse au niveau des religions des Ahl al-Kitab (gens du Livre) ce n'est que haine[17]. Les judéo-chrétien et les chrétiens sont inspirées par le monothéisme de l'Ancien Testament.

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L'ours chez les Ibères[]

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Ours de Porcuna (Jaén, en Andalousie), sculpté par le peuple Túrdulo (Ier siècle av. J.-C.).

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Los dioses de la hispania céltica : Autel offert au Dieu celtibère ours Aironi - équivalent d'Artio -région de Cuenca[18].

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Miniature représentant le Roi Favila attaqué par un ours.

Le nom porté par les Ibères confirme qu'ils étaient chasseurs d'ours et que la chair des ours était leur nourriture habituelle. Cette racine, caractérisée par les consonnes b r pourrait indiquer une origine nordique caractérisant les peuples ayant l'ours pour totem [19].

Les Celtibèriens des Pyrénées Orientales chassent l'Ours des cavernes. Pendant très longtemps les contrats de mariage d'un autre peuple des Pyrénées, les Basques vont attribuer en dot des parts d'ours[20].

L'ours de Porcuna est une sculpture ibérique datant du Ier siècle av. j.-c., réalisée par le village de Turdulos. De siècle en siècle ont pris corps dans la sculpture des Ibères les divinités, les héros qui servent de modèles, les aristocrates qui dominent les royaumes ou proto-cités, les lions, les taureaux, les ours...

En Hispania il existe des exemples multiples du culte des loups, des ours et sangliers[21].

Selon Frias - Notes et réflexions sur les religions celtiques - des pratiques magiques homéopathiques sont caractéristiques des tribus. Du temps des pré Indo-Européens les divinités des hommes sont les bisons, les loups et les ours. Les premières années de la religion celtibère, sont fortement influencés par un animisme naturel et des rituels[22].

Pline parle des Celtes en Hispanie, des crânes d'ours, des spectacles, des rituels tous chargés de symbolisme, de la crainte de l'esprit des ours, des transes mystiques pour obtenir la force des ours[23].

Arco-Aironi est une divinité liée à cet animal et correspond à la déesse Artio, présente dans la région des Trévires[24].

Nous ne compterons point dans le gibier l'ours, que les Indo-Européens tuaient, pas uniquement pour se nourrir, mais pour défendre contre eux leurs personnes et leurs bestiaux[25]. On découpait l'animal en morceaux après sa mort rituelle et l'on distribuait la viande sacrée au peuple pour qu'il se trouve régénéré par ce sacrifice divin pendant que l’âme immortelle de l'ours rejoignait le royaume de lumière[26].

Ce dieu dans la Celtibérie espagnole est représenté par le déesse Artio et connu chez certaines tribus de la péninsule avec le nom d'Arconi à Siguenza (Castilla), dans les Pyrénées aragonaises, les montagnes des Asturies, et et chez les Beturios de l'Andalousie[27].

Les anciens peuples germaniques ont cherché à atteindre le même but que les Celtibères : avoir la force et la férocité des ours. On se souvient des Vikings qui ont terrorisé l'Europe, car ils possèdent la force de l'Ours[28].

Les Wisigoths ont continué de conserver une croyance dans le culte de l'ours comme animal déifié. Le roi Favila des Asturies n'est pas tué par un ours par accident Ne pouvant égaler Pelayo des Asturies il essaie d'obtenir l'admiration de son propre peuple, et le respect des nobles, en faisant face à un ours[29].

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Macizo (massif) Occidental de los Picos de Europa (Cangas de Onis).

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L'ours chez les Celtes[]

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Chasseur d'ours. Emmanuel Fremiet (1824-1910).

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Chevaucher un ours était censé guérir divers maux[30].

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Artio, déesse celte liées à l'ours.

L'ours est l'emblème ou le symbole de la classe guerrière. Tout porte à croire que les anciens Celtes ont associé l'ours à l'idée de force et de virilité, mais surtout de royauté [31]. Dans la légende arthurienne, certains chevaliers de la Table ronde, dont Yvain et Lancelot, combattent des ours[32].

Chez les Celtes l'ours est le symbole du pouvoir temporel du roi[33]. Le souverain mythique Arthur doit son nom à la mémoire populaire pré chrétienne (arth, en vieux gallois, ou ard, en vieux breton, arzh en breton moderne, signifient ours). Une théorie en fait un roi-ours, souvenir d'un ours sacré de la mythologie celtique qui aurait peu à peu perdu sa nature animale au cours des adaptations successives de sa légende[34].

L'ours s'oppose chez les Celtes au sanglier qui est le symbole de la classe sacerdotale. Quand Arthur le chasse. La lutte dure neuf jours et neuf nuits. C'est la querelle du Sacerdoce et de l'Empire.

D'anciennes divinités liées à l'ours suivirent les migrations des peuples celtes vers l'occident, telles qu'Andarta et Arduinna[35].

Il existe aussi un dieu gaulois nommé Matugenos, ce qui signifie fils de l'ours [36].

Plus près de nous, en 1997, une divinité pyrénéenne inspire à l'écrivain Philippe Ward le roman fantastique Artahe. Dans un petit village des Pyrénées se perpétuerait le culte du Dieu-Ours. Des inscriptions sur des autels votifs évoquent les dieux pyrénéens honorés localement dans le Comminges du Ier siècle. Le dieu Artahe, Artehe ou Arte, lié étymologiquement à l'ours, y figure en bonne place[37].

Il existe sur Artahe, Artehe : cinq dédicaces découvertes à Saint-Pé-d'Ardet et une dans la commune voisine de Lourde, ce qui laisse entendre la proximité d'un ancien sanctuaire. Le nom du dieu et le toponyme Ardet sont à mettre en relation. Culte de l'Ours : Artz en basque ; art en celte ; artus en gaulois signifient ours.

Au Danemark les ours ont disparu il y a 3.700 ans. Au Xe siècle, c'est en Grande-Bretagne, en 1770 dans l'Est de l'Allemagne, en 1836 en Bavière. Pour la Suisse c'est en 1904 et dans les Alpes françaises en 1937[38].

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Mosaïque de Piazza Armerina, en Sicile.

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AU MOYEN-AGE[]

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En Palestine[]

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Balan et son ours.

Malgré 1.000 ans de judéo-christianisme, Voltaire condamne Elisée qui fait dévorer par des ours quarante deux petits enfants qui l'avoient appelé tête chauve[39]. On a aussi David qui , berger, doit défendre ses brebis contre un ours. Même dans les contes juifs on parle de femme du rabbin [qui] saisit un couteau et partit à la recherche de l'ours... [40]. Les juifs traitent les chrétiens de dib, c'est à dire d'ours, car ils mangent de la viande crue[41].

Les religions du livre se font la même idée de l'ours. L'ésotérisme islamique donne de l'ours une image d'animal vil et répugnant[42].

Balan, roi grand et terrible dans les enfers se montre à cheval, nu et cornu, sur un ours. Il commande aujourd’hui quarante légions infernales. Son nom est peut-être inspiré de celui du prophète juif Balaam.

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Au Haut Moyen Age[]

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la Bible de Winchester montre un homme frappant un petit ours avec un gourdin, fin XIIe siècle.

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Un bateleur montreur d'un ourson dans l'œuvre de saint Augustin, Commentaire sur l'évangile de Jean, vers 1125.

Longtemps en Europe, le roi des animaux ne fut pas le lion mais l'ours et dès les premiers temps du christianisme, l'Eglise s'efforça de faire descendre de son trône l'ours, en le diabolisant, en le domptant ou encore en le ridiculisant[43].

La vénération des animaux allait à l’encontre des préceptes de la foi chrétienne médiévale, fortement imprégnée des écrits de saint Augustin. Il prônait la supériorité de l’homme sur les animaux, considérés comme des êtres inférieurs et imparfaits. Ainsi, il dit dans son Sermon sur Isaïe que l’ours, c’est le Diable.

Tous les rituels liés à une forme vénération de l’ours, ainsi que les déguisement souvent associés à des pratiques transgressives liées à la fertilité, furent interdits et sévèrement combattus par les autorités chrétiennes. Vers 852 une prescription aux évêques ordonne de la province de Reims de ne plus les tolérer. Les déguisements d’ours furent eux aussi interdits, de même qu’au IXe siècle les jeux avec des ours, peut-être inspirés de ceux du cirque de la Rome antique.

Les évangélisations successives conduisent à sa dépréciation et à sa diabolisation progressive, jusqu'à lui donner une réputation d'animal goinfre et stupide au Moyen Âge.

Les saints apprivoisent des ours. L'ours sauvage dévore souvent la monture ou la bête de trait d'un saint. L'ours est alors dressé à porter ses bagages, tirer une charrue, garder des moutons... Tous avaient pour fonction de lutter contre les cultes païens liés à l'ours[44]. De roi des animaux, ou guerrier, l'ours devient animal de bat ou de trait.

Selon la légende, sainte Richarde bâtit l'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul d'Andlau grâce à une ourse qui lui montra l'emplacement. Des fouilles archéologiques ont révélé les restes d'un ancien sanctuaire celtique, probablement dédié à Artio, dans les fondations de l'église.

Le moine Pierre Abélard (1079 - 1142) a signé un document interdisant à ses moines de chasser l'ours plus de deux jours par semaine.

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Le Chant de l'Ours[]

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Déguisement de l'ours des Joaldunak (Artza), dans les Pyrénées.

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Danses Traditionnelles : Danse de l'Ours et du Contrepas, Andorre 1981.

Historiquement, l'émancipation et le particularisme des Pyrénées sont largement le fait de l'ours. Sous l'Ancien Régime, la règle voulait que la chasse soit interdite aux roturiers. Les bergers prétextent le danger des ours pour être armés et chasser dès le VIIIe siècle[45].

L'ours et le souvenir de ses cultes ont fortement marqué l'imaginaire et la culture populaire en général. Au Haut Moyen Âge, l'ours est célébré le 11 novembre, qui correspond à la date théorique de son début d'hibernation. Cette fête symbolise le passage du dehors au dedans, de la vie à la mort. Elle donnait lieu à des rites païens impliquant des déguisements, des danses et des jeux sexuels[46].

Une très ancienne légende, probablement indo-européenne, veut que l'ours expulse les âmes des morts qu'il porte dans son ventre en émettant un pet à son réveil de l'hivernation [47]. Le 2 février était un jour de fête païenne : le Chant de l'Ours. Cette date correspondait à la sortie de tanière du plantigrade, et les européens fêtaient la sortie de l'hivernation, et les fêtes impliquaient des viols et des rapts simulés[48].

Ces festivités étaient particulièrement fréquentes dans les Ardennes et le croissant alpin, deux régions où étaient vénérées des déesses celtes liées à l'ours, Arduinna et Artio.

Pour contrer l’événement, l'Eglise, qui ne tolérait aucune manifestation païenne, prit la décision d'organiser, à cette même date, trois fêtes chrétiennes, dont la Fête des Chandelles, plus connue aujourd'hui sous le nom de Chandeleur.

Dans les pays pyrénéens, chasses à l'ours et danses de l'ours symboliques ont lieu à la Chan­deleur, laquelle peut marquer le début du carna­val si le cycle lunaire, dont dépend le calcul de sa date, le fait coïncider avec ce 2 février[49].

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Chasse à l'ours dans les Pyrénées[50].

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ANDLAU ET SES OURS[]

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La terre-mère, sous la trappe de la crypte. C’est là que l'ourse gratte la terre.

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Clé de linteau aux deux ours.

Selon une légende l'impératrice Richardis quitte le palais impérial et se promène dans la forêt qui porte de nos jours le nom d'Andlau. Un ange lui rend visite et lui ordonne de fonder un couvent à un endroit déterminé par un ours. À Val d'Eleon, au bord de la rivière, elle voit un ours gratter dans la terre. Là elle décide de construire l'abbaye d'Andlau.

Une autre légende raconte que Richardis trouve une mère ourse en deuil de son petit mort dans la forêt. Quand Richardis tient l'ourson, il revient à la vie. Après avoir opéré ce miracle, la mère et le petit sont restés dévoués au saint toute leur vie. Selon d'autres le jeune animal n'est pas mort. Il dort.

Cependant, l'abbaye est fondée sept ans avant son divorce avec Charles le Gros (887), et la région est associée à l'ours dans les croyances des anciennes religions de l'ours. Intégrant le mythe païen de l'ours, les nonnes d'Andlau vont longtemps maintenir un ours vivant dans l'abbaye et permettre aux montreurs d'ours de faire une halte chez elles.


Article détaillé : Andlau et ses ours


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Les traditions liés à l'ours dans les Vosges et en Alsace[]

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Intimité entre l'ours et l'homme.

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Ourse en pierre dans la crypte. On prête à cette ourse des vertus de fécondité.

Contrairement à ce que pense la plupart de nos contemporains l'ours est aussi, à l'origine, un animal très répandu en plaine. La forêt primitive qui, à l'époque gauloise, recouvre en grande partie les Vosges et l'Alsace, abrite, à côté de l'élan, de l'aurochs ou du bison, plusieurs centaines d'ours. Toute cette grande faune est installée là depuis la fin de la dernière glaciation, soit une bonne dizaine de millénaires au bas mot[51].

L'ours s'appelle dans le patois de la montagne bérion ou bérian, mot emprunté à l'alsacien Bäeren. L'ourse de sainte Richarde est la plus connue. La sainte alsacienne fonde l'abbaye d'Andlau à l'endroit même où elle voit une ourse gratter la terre. L'animal, qui enterre son ourson, répondait ainsi à une vision prémonitoire de la sainte. L'abbaye conservera très longtemps des ours vivants. Au XVIe16 siècle, on les remplace par une statue qui existe encore. La tradition affirme qu'après cet échange, les pèlerinages perdirent beaucoup de leur efficacité, et qu'il arrive même que des bruits plaintifs s'élèvent de l'autel[52].

Une légende recueillie en patois dans la région du Col de Saales, pas très loin d'Andlau explique que l'ours, appelé oche est bien à l'origine d'un homme véritable, transformé en animal par punition divine. Vivant en solitaire au fond de sa forêt, l'ours légendaire, qui connait beaucoup de secrets, s'intéresse particulièrement aux jeunes filles. A Andlau la fameuse statue d'ours est réputée rendre fécondes les femmes stériles, qui doivent pour cela se laisser glisser le long de son échine. Cette intimité entre l'animal et l'homme renvoie aux rites les plus archaïques de la tradition européenne. Quelques dictons vosgiens qui parlent de mystérieux ours cornus ne sont pas sans évoquer le paganisme antique[53].

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Richgardis et son ourse (881)[]

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Richgardis et la fondation de l'abbaye d'Andlau au IXe siècle. Le fils de l'ours - Tome Vosges, Jean-Claude Servais, Dupuis 2019.

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Richarde de Souabe, Impératrice carolingienne, première abbesse d'Andlau (887), et son ourse.

Les archéologues Forrer et Wirtz prétendent que l’abbaye d’Andlau tout simplement prend la relève d’un sanctuaire celtique dédié à la déesse ourse Artio. Son nom est dérivé du mot gaulois artos, venant du proto-indo-européen h₂ŕ̥tḱos[54]. De ce lieu, il ne nous reste que le rocher de la légende, situé sous une petite trappe en bois dans la crypte de l’abbaye d’Andlau[55].

Vers 880, Richardis fonde Andlau, anciennement nommé Val d’Eléon. La première version de l’histoire de cette fondation veut que, près de la vallée d’Eléon où sainte Richarde chercha un endroit sauvage pour sa retraite, elle entende un ermite lui crier :

Sainte femme là où tu verras une ourse noire creuser la terre, tu auras bâti la maison de dieu[56].

Le bonheur que cette communication divine envahit Richarde. Sans tarder, accompagnée de quelques personnes dévouées, l'impératrice descend du Hohenbourg, pénètre dans ses domaines, et arrive jusqu'à l'entrée du val d'Eléon.

Une fois descendue dans la vallée, Richarde voit une ourse gratter la terre[57].

Confiante en les paroles de l’ermite, elle se approche alors de l’ourse et la caresse. Un chroniqueur prétend que l'impératrice passe la première nuit toute entière en prières sur la place indiquée, et quand les fatigues, la lassitude trompent ses forces, elle sommeille appuyée contre de gros sapins.C’est donc à cet endroit qu’elle construit son abbaye.

Une deuxième légende raconte que depuis la mort de son père Erchanger, Richardis fait construire un monument à sa mémoire dans le domaine qu’il lui a donné. Elle a un jour eu une vision lors de laquelle elle entend une voix lui dire :

Descends jusqu’au bas de la montagne, tourne-toi vers le domaine que tu as reçu de ton père et avance jusqu’à une ourse grattant la terre avec ses petits, là, construis un monastère[58].

Et c’est ce que l’impératrice fait. D’autres racontent encore que l’ourse lui montre son petit mort (certains prétendent que celui-ci est juste engourdi par le froid). Sainte Richarde le prend dans ses bras et l'ourson ressuscite[59].

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L'ours et Andlau[]

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Stèle avec deux ours portant le blason de la cité[60].

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Statue de l'ours, près de l'église.

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Statue de l'ours à la grappe de raisins.

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Présence de l'ours dans les Vosges et en Alsace.

A la mort de l’impératrice, son ourse tente de réchauffer le corps de sainte Richarde, mais voyant qu’elle n’y parvient pas, elle choisit de se laisser mourir.

D’aucuns prétendent que la cavité que l’on peut voir dans la crypte est creusée par cette ourse. Car on dit qu’après la mort de la sainte, l’ourse revient sur la sépulture pour gratter le sol.

D'aucuns prétendent que la crypte est l'ancienne caverne de l'ourse. Plus sérieusement des fouilles archéologiques démontrent que la crypte a remplace un sanctuaire romano-celtique dédié à la déesse ourse Artio.

L'ours reste lié à la cité de sainte Richarde. L'attribut de l'ours à Richarde a ses racines dans la légende, comme cela a été le cas pour l'évêque de Strasbourg, saint Florent, l'ermite de Haslach (également un ours).

Afin de conserver davantage le souvenir de ce fait, on élève dans l'abbaye un ours. Dans les registres des droits de l'abbaye, renouvelés en 1348, on lit : Les boulangers qui fréquentent le marché d'Andlau sont obligés de fournir chacun un pain par semaine pour la nourriture de l'ours.

Quand l'ours entre dans la composition d'une armoirie il peut être représenté en pied ou debout, c'est-à-dire dressé sur ses pattes de derrière. Il peut aussi être accroupi, couché, passant, rampant ou dressé à mi-corps; enfin, bâillonné ou muselé d'un émail particulier.

Dans les temps les plus reculés, des montreurs d'ours sillonnent l'Allemagne. L'Empereur Henri le Saint (973 - 1024) prend plaisir à faire enduire de miel un de ces misérables et à le livrer ensuite, devant sa cour, à la gourmandise féroce de ces animaux. L'abbé de Stablo, Poppo, obtient de lui, non sans peine, qu'il se prive de ce divertissement barbare[61].

Pendant des siècles, les montreurs d'ours qui se rendent à Andlau ont droit, de la part de l'abbesse, à un repas, un pain et trois gulden[62].

En 1675, on tue un ours dans la forêt de Barr. On prétend que le dernier ours des Vosges est abattu en 1695, près du château d'Andlau. Tout ne se termine pas par ce massacre.

L'animal qui rend les femmes fertiles, symbole de l'abbaye, ayant, parait-il, un jour déchiré un enfant, on renonce à l'usage d'en entretenir un vivant. Grandidier dit que l'on voie encore en 1754, dans la cour de l'abbaye, une grande pierre où les ours ont été attachés.

UN autre ours en pierre, de facture romane (XIIIe siècle), que l'on voit, dans la crypte, monte la garde près de la cavité creusée par les vrais ours, et près de la porte d'entrée de l'abbatiale.

La figure de cet animal se retrouve aussi dans le vitrail du fond du jardin, dans le tableau de Dubois, dans la frise, sur la fontaine place de la mairie, près du monument aux morts... Deux ours forment encore aujourd'hui les supports des armes de l'abbaye.

Une femme de Betschwiller dit à Auguste Stöber, en 1849, que sa mère a vu le dernier ours entretenu aux frais du couvent.

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Le plus ancien ours à Andlau figure sur une frise du XIIe siècle qui orne la façade : un chevalier armé d'une épée fait face à l'ours.

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DE 1492 A 1992[]

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Sous l'Ancien Régime[]

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L'évolution de la population d'ours en France (En clair au XVIe siècle. En foncé en 1789)[63].

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Une chasse à l´ours à la Renaissance dans les Alpes.

Dans la péninsule ibérique depuis le Moyen Age il n'y a plus eu un seul être humain tué par un ours. Il est fort possible que des fanatiques religieux vêtus de peaux d’ours, têtes, corps, bras et mains, cuisses, jambes et pieds, si proprement, qu’on les prenait pour des ours naturels, est commis bien des crimes.

Un épisode curieux de l’occupation française de la Savoie au XVIe siècle est la réception faite en 1548 par les gens de Saint-Jean-de-Maurienne à Henri II. Comité de réception composée d’une centaine d’hommes vêtus de peaux d’ours imitant parfaitement le cri de ces animaux et y joignant quelques gambades, une mascarade organisée par les habitants eut tôt fait d’effrayer les chevaux des valets et écuyers de la suite royale, qui jetèrent bas leurs cavaliers et s’enfuirent en passant sur le ventre de ceux qu’ils croisaient[64].

Les chasses à l'ours continuent au XVIe siècle. Ces fauves sont encore nombreux et les rois ne vivent pas encore presque toujours en Île-de-France. Et puis le moindre seigneur veut en organiser. Même certains paysans obtiennent des dérogations[65]. Mais désormais les battues sont organisées par les officiers de louveterie[66].

Les paysans s'ils n'ont pas le droit de porter des armes et de chasser, braconnent et les pièges à ours sont nombreux. Jusqu'à très récemment ils vont causer la mort de marcheurs ne connaissant pas leurs emplacements[67]. Et puis dans la réalité féodaux et dignitaires religieux les laissent chasse à condition qu'ils fournissent les peaux et un quart des ours[68].

Les bergers protègent leurs troupeaux depuis le moyen-âge avec des patous qui portent des colliers à clous. Ils ne tuent pas les loups, mais les harcèlent[69].

Une cause du déclin de l'ours en Europe a été celui de son habitat, qui s'est accéléré au XVIIe siècle.

Un menu précise que 300 oursons farcis ont été servis à un seul banquet donné par le roi Louis XIV. Sa viande semble avoir été au contraire peu appréciée, et considérée taboue en Europe orientale.

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Après 1789[]

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Spécialités des Hautes-Alpes : peaux et pâtés d'ours.

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La Principauté d'Andorre essaie de conserver quelques vieilles traditions : la Danse des Ours à Encamp.

Dans son encyclopédie, Les Merveilles de la nature, parue en 1868, Alfred Brehm écrit :

Les beaux temps de l'ours sont passés. L'espèce ne peut plus demeurer que dans les lieux que l'homme n'a pas encore envahis. (...) L'extension toujours croissante de l'homme sur la terre chasse l'ours et finira par le détruire complètement dans l'Europe centrale et méridionale.

La chasse des loups et fauves, aristocratiques avant 1789, devient légal à partir de la nuit du 4 août 1789. Le paysan peut chasser. Le bourgeois vient dans les campagnes imiter le gentilhomme. L'Etat donne des primes et engage les braconniers pour tuer les fauves. Les vêtements en peau de loups, d'ours et d'ourson deviennent à la mode. La Révolution et le Ier Empire mettent fin à la domination des loups et des ours en France sur le territoire de l’homme. Vers 1800, près de 5.000 loups sont tués[70].

On assiste au XXe siècle au déclin final de l'Ours brun dans les Pyrénées d'après les prélèvements en Haute-Garonne, Val d'Aran, vallée d'Aure, Ariège et Aude, d'après SPNMP (1985)[71].

L'ours de l'Atlas (Ursus arctos crowtheri, aussi nommé ours de Barbarie) est une sous-espèce de l'Holocène récemment éteinte en Afrique du Nord. Dans le même temps l'ours ibérique, introduit par les Romains en Afrique du Nord, est exterminé dans l'Atlas, de la Tunisie au Maroc. Les derniers individus de cette espèce semblent avoir été tués ou être morts récemment (à la fin du XIXe siècle).

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Monument représentant un ours. Puerto de San Glorio (frontière du León et de la Cantabria, 1.609m., Picos de Europa).

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NOTES ET REFERENCES[]

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  1. Comment l’ours a perdu son statut de roi des animaux
  2. El oso pardo tiene disponibles 380.000 kilómetros cuadrados en Europa "para entrar a vivir (2018)
  3. Comment l’ours a perdu son statut de roi des animaux
  4. Une conférence sur une page oubliée de l’histoire des Corbières au Moyen Age.
  5. El oso pardo tiene disponibles 380.000 kilómetros cuadrados en Europa "para entrar a vivir (2018)
  6. : ESTUDIO GENÉTICO DEL OSO PARDO CANTÁBRICO EN ASTURIAS
  7. : ESTUDIO GENÉTICO DEL OSO PARDO CANTÁBRICO EN ASTURIAS
  8. : ESTUDIO GENÉTICO DEL OSO PARDO CANTÁBRICO EN ASTURIAS
  9. En Europe depuis longtemps
  10. En Europe depuis longtemps
  11. En Europe depuis longtemps
  12. Bear (Reaktion Books - Animal), Robert E. Bieder, August 18, 2005. Edition: 1.
  13. : ESTUDIO GENÉTICO DEL OSO PARDO CANTÁBRICO EN ASTURIAS
  14. : ESTUDIO GENÉTICO DEL OSO PARDO CANTÁBRICO EN ASTURIAS
  15. Jean Chevalier et Alain Gheerbrant, Dictionnaire des symboles,‎ 1982 (1re éd. 1969), p. 716.
  16. Culto al oso en la Hispania celtibera (2011)
  17. Daniel Sibony, Les trois monothéismes, Paris, Seuil, Coll. Points, 1997, p. 59-60.
  18. Los dioses de la hispania céltica, Volume 7 de Anejo a la Revista Lucentum, Volume 7 de Publicaciones de la Universidad de Alicante: Anejos de Lucentum, Academia de la Historia, 2002.
  19. Hills of conflict: Basque nationalism in France, James E. Jacob - 1994.
  20. La Vraie langue celtique: et le Cromleck de Rennes-les-bains, Essais - Grimoires, Henri BOUDET, Place Des Editeurs, 2011.
  21. Culto al oso en la Hispania celtibera (2011)
  22. Culto al oso en la Hispania celtibera (2011)
  23. Culto al oso en la Hispania celtibera (2011)
  24. Los dioses de la hispania céltica, Volume 7 de Anejo a la Revista Lucentum, Volume 7 de Publicaciones de la Universidad de Alicante: Anejos de Lucentum, Academia de la Historia, 2002.
  25. Peuples étrangers à la race indo-européenne (habitants des cavernes, Ibères, Pélasges, Étrusques, Phéniciens); 2 ̊Indo-Européens, 1re partie (Scythes, Thraces, Illyriens, Ligures), Volume 1 de Les premiers habitants de l'Europe d'après des écrivains de l'antiquité et les travaux des linguistes, Henry Arbois de Jubainville, George Dottin, Édition 2 E. Thorin, 1889.
  26. Hills of conflict: Basque nationalism in France, James E. Jacob - 1994.
  27. Culto al oso en la Hispania celtibera (2011)
  28. Culto al oso en la Hispania celtibera (2011)
  29. Culto al oso en la Hispania celtibera (2011)
  30. Michel Pastoureau, L'Ours : Histoire d'un roi déchu, Le Seuil,‎ 2007.
  31. Michel Pastoureau, L'Ours : Histoire d'un roi déchu, Le Seuil,‎ 2007.
  32. Philippe Walter, Arthur. L'ours et le roi, Imago,‎ 2002.
  33. Entre le Cygne et l'Ours. Le Centre Sacré des Gaules, Auteur Celui du Pays de l'Ours, Lulu.com.
  34. Philippe Walter, Arthur. L'ours et le roi, Imago,‎ 2002.
  35. Salomon Reinach,Les survivances du totémisme chez les anciens Celtes, Cultes, mythes et religion, vol. 5,‎ 1905-1923, p. 30-78.
  36. Jean Markale, Le roi Arthur et la société celtique, vol. 18 de Regard de l'histoire, Payot,‎ 1976, p. 434.
  37. Laëtitia Rodriguez et Robert Sablayrolles, Les autels votifs du musée Saint-Raymond, musée des Antiques de Toulouse, Musée Saint-Raymond, musée des Antiques de Toulouse,‎ 2008.
  38. : ESTUDIO GENÉTICO DEL OSO PARDO CANTÁBRICO EN ASTURIAS
  39. Lettres de quelques Juifs portugais, allemands et polonais à M. de Voltaire: avec un petit commentaire extrait d'un plus grand, à l'usage de ceux qui lisent ses œuvres, suivies des mémoires sur la fertilité de la Judée, Antoine Guénée, Perisse, 1828.
  40. Contes populaires juifs d'Europe orientale: contes merveilleux, légendes et traditions, contes de mœurs, histoires et anecdotes, Volume 25 de Collection Merveilleux, Valery Dymchitz, Sophie Benech, Édition 2, Corti, 2004.
  41. Les Cultures des Juifs: Une nouvelle histoire, David BIALE, Jacques MAILHOS, Jean-François SENE, Éditeur Eclat (De l').
  42. Jean Chevalier et Alain Gheerbrant, Dictionnaire des symboles,‎ 1982 (1re éd. 1969). p. 717.
  43. Michel Pastoureau, L'Ours : Histoire d'un roi déchu, Le Seuil,‎ 2007.
  44. Laurentius Knappert, La vie de saint Gall et le paganisme germanique, E. Leroux,‎ 1894.
  45. Aspects juridiques de la conservation de l'ours brun en France, Numéro 4 de Les cahiers du Crideau, de l'Aménagement et de l'Urbanisme Limoges Centre de Recherches Interdisciplinaires en Droit de l'Environnement, Philippe Landelle, Presses Univ. Limoges, 2002.
  46. Michel Pastoureau, L'Ours : Histoire d'un roi déchu, Le Seuil,‎ 2007.
  47. Michel Pastoureau, L'Ours : Histoire d'un roi déchu, Le Seuil,‎ 2007.
  48. Michel Pastoureau, L'Ours : Histoire d'un roi déchu, Le Seuil,‎ 2007.
  49. Fêtes et croyances populaires en Europe - Yvonne de Sike - Bordas 1994.
  50. Une conférence sur une page oubliée de l’histoire des Corbières au Moyen Age.
  51. L'ours dans les Vosges
  52. L'ours dans les Vosges
  53. L'ours dans les Vosges
  54. Delamarre, X. Dictionnaire de la langue Gauloise (2e éd.) Paris: Editions Errance (2003). ISBN 2-87772-237-6.
  55. L'Alsace celtique ; La Déesse Artio
  56. Histoire de l’Alsace, Tome VIII, Maison d’Andlau
  57. Histoire de l’Alsace, Tome VIII, Maison d’Andlau
  58. Histoire de l’Alsace, Tome VIII, Maison d’Andlau
  59. Histoire de l’Alsace, Tome VIII, Maison d’Andlau
  60. L’Ours brun: Biologie et histoire, des Pyrénées à l’Oural, Collection Parthénope, Pascal Etienne, Jean Lauzet, BIOTOPE, 2009. ISBN 236662106X, 9782366621068.
  61. Histoire d'Andlau, n°1, son passé, du Frère Albert Martiny, 1978.
  62. L’Ours brun: Biologie et histoire, des Pyrénées à l’Oural, Collection Parthénope, Pascal Etienne, Jean Lauzet, BIOTOPE, 2009. ISBN 236662106X, 9782366621068.
  63. L’Ours brun: Biologie et histoire, des Pyrénées à l’Oural, Parthénope, Pascal Etienne, Jean Lauzet, BIOTOPE, 2009.
  64. Henri II (Le roi) et les ours à Saint-Jean-de-Maurienne
  65. Histoire de l'ours dans les Pyrénées: De la préhistoire à la réintroduction, Olivier De Marliave, Éditions Sud Ouest, 2014.
  66. L’Ours brun: Biologie et histoire, des Pyrénées à l’Oural, Parthénope, Pascal Etienne, Jean Lauzet, BIOTOPE, 2009.
  67. Histoire de l'ours dans les Pyrénées: De la préhistoire à la réintroduction, Olivier De Marliave, Éditions Sud Ouest, 2014.
  68. Histoire de l'ours dans les Pyrénées: De la préhistoire à la réintroduction, Olivier De Marliave, Éditions Sud Ouest, 2014.
  69. Histoire de l'ours dans les Pyrénées: De la préhistoire à la réintroduction, Olivier De Marliave, Éditions Sud Ouest, 2014.
  70. Les chasses aux loups et aux ours.
  71. L’Ours brun: Biologie et histoire, des Pyrénées à l’Oural, Parthénope, Pascal Etienne, Jean Lauzet, BIOTOPE, 2009.
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