Wiki Guy de Rambaud
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[[Fichier:A525.jpg|thumb||300px|Les [[Banu Qasi]] et la frontière nord d'al-Andalus.]]Selon une légende [[Abd al-Rahman]] I<sup>er</sup> hésite un temps entre ses deux fils Suleiman et Hisham pour désigner son successeur. Après une discrète enquête, il rejette Suleiman, entouré de flatteurs et de débauchés, pour choisir Hisham, beaucoup mieux entouré. Hisham est le deuxième émir indépendant de al-Andalus (7 octobre 788-avril 796)<ref> Roger Collins, ''Caliphs and Kings : Spain 796-1031'', Blackwell Publishing, 2012. </ref>.
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[[Fichier:A525.jpg|thumb||300px|Les [[Banu Qasi]] et la frontière nord d'al-Andalus.]][[Fichier:Acom42.jpg|thumb||300px|Soldats arabes.]]Selon une légende [[Abd al-Rahman]] I<sup>er</sup> hésite un temps entre ses deux fils Suleiman et Hisham pour désigner son successeur. Après une discrète enquête, il rejette Suleiman, entouré de flatteurs et de débauchés, pour choisir Hisham, beaucoup mieux entouré. Hisham est le deuxième émir indépendant de al-Andalus (7 octobre 788-avril 796)<ref> Roger Collins, ''Caliphs and Kings : Spain 796-1031'', Blackwell Publishing, 2012. </ref>.
   
 
Suleiman, son demi-frère et aîné, n'accepte pas d'être écarté du trône et se révolte dès l'avènement d'Hicham I<sup>er</sup>. Le wâlî de Tolède est aidé par un autre frère, [http://ca.wikipedia.org/wiki/Abd-Al%C2%B7lah_ibn_Abd-ar-Rahman_al-Balans%C3%AD Abd-Al·lah ibn Abd-ar-Rahman al-Balansí]Abd Allah, un cadet, qui refuse aussi de reconnaître l'émir, et par un muladi, ben Musa Fortun, des [[Banu Qasi]]<ref> [http://www.artehistoria.jcyl.es/v2/contextos/5999.htm ''La consolidación del emirato'']</ref>.
 
Suleiman, son demi-frère et aîné, n'accepte pas d'être écarté du trône et se révolte dès l'avènement d'Hicham I<sup>er</sup>. Le wâlî de Tolède est aidé par un autre frère, [http://ca.wikipedia.org/wiki/Abd-Al%C2%B7lah_ibn_Abd-ar-Rahman_al-Balans%C3%AD Abd-Al·lah ibn Abd-ar-Rahman al-Balansí]Abd Allah, un cadet, qui refuse aussi de reconnaître l'émir, et par un muladi, ben Musa Fortun, des [[Banu Qasi]]<ref> [http://www.artehistoria.jcyl.es/v2/contextos/5999.htm ''La consolidación del emirato'']</ref>.

Version du 30 juin 2013 à 09:11

Acom3

Al-Andalus en 814.

Abû al-Walîd “ar-Razî” Hichâm ben `Abd al-Rahmân ou Hishâm Ier (arabe : أبو الوليد "الرضي" هشام بن عبد الرحمن), est le fils d'Abd al-Rahman Ier, fondateur de la dynastie des émirs omeyyades de Cordoue. Il est né le 26 avril 757, à Cordoue, et est mort le 12 juin 796, à l'âge de 39 ans, dans sa capitale.

Hisham est le deuxième émir indépendant de al-Andalus (7 octobre 788-avril 796)[1].





Biographie

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A525

Les Banu Qasi et la frontière nord d'al-Andalus.

Acom42

Soldats arabes.

Selon une légende Abd al-Rahman Ier hésite un temps entre ses deux fils Suleiman et Hisham pour désigner son successeur. Après une discrète enquête, il rejette Suleiman, entouré de flatteurs et de débauchés, pour choisir Hisham, beaucoup mieux entouré. Hisham est le deuxième émir indépendant de al-Andalus (7 octobre 788-avril 796)[2].

Suleiman, son demi-frère et aîné, n'accepte pas d'être écarté du trône et se révolte dès l'avènement d'Hicham Ier. Le wâlî de Tolède est aidé par un autre frère, Abd-Al·lah ibn Abd-ar-Rahman al-BalansíAbd Allah, un cadet, qui refuse aussi de reconnaître l'émir, et par un muladi, ben Musa Fortun, des Banu Qasi[3].

La rencontre entre les deux armées a lieu près de Jaén en 788[4]. Suleiman, battu, se replie à Tolède, d'où Hicham le déloge, l'exilant en Afrique du Nord.

A part ce soulèvement, son règne est caractérisé par une paix intérieure relative. Une révolte yéménite a lieu dans la partie orientale, le Sharq al-Andalus (Levante) et la Marca Superior. Mais ces soulèvements sont réprimés par l'envoi de quelques troupes, et avec le soutien des Banu Qasi, une famille puissante muladi de la vallée de l'Ebre, qui commence dans ces années là à avoir un rôle important dans cette région du nord. Par ailleurs, un soulèvement berbère est violemment réprimé dans la région de Ronda[5].

Hicham profite du calme intérieur pour lancer plusieurs djihads (guerres saintes) contre les chrétiens :

  • en 791, contre le roi Bermude Ier des Asturies, qu'il bat à Burbia.
  • en 793, contre le duc franc Guillaume de Gellone, qu'il bat à la bataille de l'Orbieu, près de Narbonne. Il essaie de prendre Girona (793) et Narbonne, mais ces deux forteresses ne capitulent pas. Le général omeyyade Abd-al-Malik ibn Abd-al-Wahid ibn Mughith est plus heureux face à Carcassonne. Il bat Guillaume de Gellone, envoyé par Louis le Pieux pour défendre la région. L'incursion n'avance pas plus profondément dans le territoire carolingien, mais tout est razzié et les habitants de cette région deviennent esclaves. La Cerdagne est ravagée. Toutes les femmes violées[6]. Le butin permet d'agrandir la Grande Mosquée de Cordoue et de construire de nombreuses autres mosquées[7].
  • en 794, en 795 et en 796, sont menées plusieurs expéditions de pillage dans le royaume des Asturies. En 794 notamment, ses généraux, Abd-al-Malik et son frère Abd-al-Karim ibn Abd-al-Wahid ibn-Mughith, font campagne contre les chrétiens. Ils attaquent Álava, la Vieille-Castille, et les Asturies, et vont jusqu'à Oviedo. Alphonse II des Asturies fuit, et demande de l'aide à Charlemagne.

Ces expéditions n'ont pas pour but de détruire les royaumes chrétiens du nord. Le but est de faire un bon butin et réaffirmer la supériorité militaire de Cordoue sur le Royaume des Asturies et les Basques.

Abd-Al·lah ibn Abd-ar-Rahman al-Balansí rend visite à Charlemagne en 787. Il vient demander de l'aide au roi franc contre Hisham[8].

Cet homme pieux encourage les études théologiques et juridiques. Durant son règne, les musulmans andalous adoptent le malékisme. Le malikisme est une des quatre madhhab (écoles classiques du droit musulman sunnite). Il est fondé sur l'enseignement de l'imam Mālik ibn Anas (711-795). Il diffère essentiellement des trois autres par les sources qu'il utilise pour déterminer la jurisprudence. Le malikisme utilise également les pratiques des premiers habitants musulmans de Médine. comme source de la fiqh (jurisprudence).

Hisham Ier meurt prématurément, après un règne règle de huit ans[9]., laissant le pouvoir à son fils Al-Hakam de Cordoue (796-822)[10].

Après sa mort, son frère, Abd-Al·lah ibn Abd-ar-Rahman al-Balansí, rentre d'exil et, à Valence, reprend la guerre contre son neveu, Al-Hakam de Cordoue. Suleiman, à Tanger, soutient Abd Allah.






Notes et références

  1. Roger Collins, Caliphs and Kings : Spain 796-1031, Blackwell Publishing, 2012.
  2. Roger Collins, Caliphs and Kings : Spain 796-1031, Blackwell Publishing, 2012.
  3. La consolidación del emirato
  4. Roger Collins, Caliphs and Kings : Spain 796-1031, Blackwell Publishing, 2012.
  5. La consolidación del emirato
  6. Arnold Hottinger: Die Mauren. Arabische Kultur in Spanien, Wilhelm Fink Verlag, 1995.
  7. Hisham I, D.M. Dunlop, The Encyclopaedia of Islam, Vol.III,ed. B. Lewis, V.L. Menage, C. Pellat and J. Schacht, E.J. Brill, 1986.
  8. Le monde carolingien et l'Islam: Contribution à l'étude des relations diplomatiques pendant le haut Moyen Age (VIIIe-Xe siècles), Histoire et perspectives méditerranéennes, Philippe Senac, L'Harmattan, 2006.
  9. Roger Collins, Caliphs and Kings : Spain 796-1031, Blackwell Publishing, 2012.
  10. La consolidación del emirato