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Les Gutis
Les Gutis (ou Goutis, Qutis ou Goutéens), terme issu de l'ancien akkadien qutium ou gutium, sont un peuple et une région des monts Zagros, dans le voisinage de la Mésopotamie à la fin du IIIe millénaire av. J.-C. et durant les siècles suivants. Un conflit entre les personnes du Gutium et l'Empire akkadien est lié à l'effondrement de l'empire, vers la fin du IIIe millénaire av. J.-C..
Les Gutis envahissent et détruisent la civilisation akkadienne. Ils traversent alors le sud de la Mésopotamie et forment une dynastie royale sumérienne.
Les Gutis sont-ils les ancêtres des Goths ?
LES ORIGINES DES GUTIS[]
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Walter Bruno Henning (1908 – 1967) remarque que les différentes finalités des noms de leurs rois des Gutis ressemblent à des terminaisons dans les langues des Tokhariens, une branche d'origine indo-européenne, connue par des textes trouvés dans le bassin de Tarim (au nord-ouest de la Chine moderne) datant du VIe au VIIIe siècle avant J.-C..
Walter Bruno Henning voit dans le gutien la langue indo-européenne la plus ancienne documentée. Il suggère que les Gutis ont migré vers le Tarim[1].
Tamaz V. Gamkrelidze et Vyacheslav IvanovVyacheslav Ivanov voient dans l'hypothèse de Henning une preuve possible pour leur proposition d'un Urheimat indo-européen au Proche-Orient[2][3].
HISTOIRE DES GUTIS[]
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Les Gouttéens (ou Gutis, Goutis, Qutis), terme issu de l'ancien akkadien qutium ou gutium, sont un peuple montagnard sauvage des région des monts Zagros dans le voisinage de la Mésopotamie.
Ce peuple montagnard du Zagros, vers le nord du Luristan, dans les hautes vallées de la Diyala et de la Khéka, est appelé Gutium. Éleveurs de bétail ils effectuent des raids de pillage dans la vallée des deux fleuves lors des derniers siècles du IIIe millénaire. C'est ce qui semble justifier l'expression utilisée à leur propos horde guti[4].
Dans laMalédiction d'Akkad , les Guti sont présentés comme un peuple insoumis et le Gutium comme le pays [dont le peuplej est innombrable, le pays qui ne peut souffrir de domination[5].
Ce sont sans doute ces descentes ravageuses, qui n'ont qu'un temps, qui imposent une image négative des Guti aux sédentaires du Sumer. Shar-kali-sharrî, aux alentours de 2200 BC conduit une expédition militaire contre le Gutium au cours de laquelle il capture leur roi sharlak. Mais déjà des Guti sont intégrés dans les armées akkadiennes. Ce sont eux qu'on rend responsables de l'installation d'une période d'anarchie après la mort de Shar-kali-sharri, vers 2193 BC :
- Innombrables comme des sauterelles, ils fondirent sur le sol. Leur bras enserra la plaine pour lui (Enlil, qui les aurait envoyés en punition) comme un piège pour le bétail. Rien n'échappait à leur bras, nul ne se sauvait de leur bras ("Malédiction d'Akkad")[6].
Ont-ils, en déferlant de leurs montagnes, mis à feu et à sang tout le pays de Sumer ? Dominent-ils plus ou moins longtemps les grandes cités de Sumer et Akkad, Umma, Adab, Larsa, Lagash, Kish, Ur ? La question reste obscure[7].
Jean-Jacques Glassner qui énumère les diverses hypothèses proposées par les assyriologues, rappelle que, cependant, l'archéologie ne marque aucune rupture, aucune trace de destructions massives entre la période d'Akkad et celles qui suivent aussi bien sous les princes de Lagash que sous les rois de la troisième dynastie d'Ur[8]. C'est cependant eux qui Ils envahissent et détruisent la civilisation akkadienne.
LIENS DES GUTIS AVEC D'AUTRES PEUPLES[]
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Les Gutis ont disparu et leur nom est tombé dans l'oubli pendant des siècles. Ultérieurement des formes variées de noms tels que: Guti, Gauth, Geti, Gothi, Gudo, et Gad sont employées pour désigner les Goths qui s'installent en Suède[9].
A la fin du XIXe siècle, l'assyriologue Jules Oppert cherche à faire des Gutis, Indo-Européens des monts Zagros, les ancêtres des Tokhariens[10], voisins des Mésopotamiens, connus à la fin du IIIe millénaire av. J.-C. et durant les siècles suivants, avec les Goths.
Cambridge ancient history admet que les Hittites sont liés aux Gutis[11]. Par ailleurs, Waddel mentionne que les Jats indiens sont apparentés aux Goths européens et ces anciens Gutis[12].
Selon l'historien Henry Hoyle Howorth, les assyriologues Ignace Gelb (1907 - 1985) et Theophilus Pinches et l'archéologue Léonard Woolley (1880 - 1960), les Gutis sont pâles de peau et de chevelure blonde.
Ce caractère racial des Gutis, blonds à la peau claire, est également repris par Georges Vacher de Lapouge et plus tard par l'assyriologue (linguiste et archéologue) Sidney Smith (1889 - 1979), dans son Histoire des débuts de l'Assyrie (1928).
Cette identification est confirmée lorsque Jules Oppert (assyriologue juif réfugié en France) publie une série de tablettes qu'il a découvert, où il est dit nommé en hourrite que les esclaves Gutis sont namrum ou namrûtum, ce qui signifie de teint clair, ou pareil à la lumière colorée.
NOTES ET RÉFÉRENCES[]
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- ↑ Henning, W.B. (1978). The first Indo-Europeans in history In Ulmen, G.L. Society and History, Essays in Honour of Karl August Wittfogel. The Hague: Mouton. pp. 215–230. ISBN 978-90-279-7776-2.
- ↑ Gamkrelidze, TV ; Ivanov, VV (1989). Первые индоевропейцы на арене истории: прототохары в Передней Азии (Les premiers Indo-Européens dans l'histoire: les proto-Tocharians en Asie Mineure). Journal of Ancient History : 14-39.
- ↑ Gamkrelidze, TV; Ivanov, VV (2013). Индоевропейская прародина и расселение индоевропейцев: полвека исследований и обсуждений (La patrie indo-européenne et les migrations: un demi-siècle d'études et de discussions). Journal of Language Relationship 9 : 109-136.
- ↑ Les Gutis
- ↑ Les Gutis
- ↑ Les Gutis
- ↑ Les Gutis
- ↑ Les Gutis
- ↑ Origine, Yair Davidy, Lulu.com, 2008.
- ↑ Henning, W.B. (1978). The first Indo-Europeans in history In Ulmen, G.L. Society and History, Essays in Honour of Karl August Wittfogel. The Hague: Mouton. pp. 215–230. ISBN 978-90-279-7776-2.
- ↑ Jats, the Ancient Rulers: A Clan Study, Bhim Singh Dahiya, Éditeur Sterling, 1980.
- ↑ Jats, the Ancient Rulers: A Clan Study, Bhim Singh Dahiya, Éditeur Sterling, 1980.