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Georges-René Pléville Le Pelley
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- Quidquid ex illo amavimus, quidquid mirati sumus, mansurumque est in animis hominum, in aeternitate temporum, fama rerum (Tout ce que nous avons aimé de lui, tout ce que nous avons admiré, restera dans l'esprit des hommes, dans l'éternité des temps, la renommée des choses), écrit Tacite, in Agricol.
'Georges-René Pléville Le Pelley', aussi communément appelé de Pelley, est né à Granville, le 18 juin 1726, et mort à Paris le 2 octobre 1805. Il est enterré au cimetière du Champ du repos sous Montmartre[1], le lendemain[2].
Membre de la famille Le Pelley, Georges Le Pelley de Pléville est le fils d'Hervé Le Pelley de Pléville, capitaine de Terre-Neuvas et marchand, car son grand-père a dilapidé la fortune familiale. Georges est orphelin à l'âge de 12 ans (1739) et fait des études au collège de Coutances pour être séminariste. En 1739, il est volontaire sur le navire le Comte de Thorigny.
Le Pelley de Pléville est mis aux arrêts (1740) pour avoir défendu un mousse. Il s'évade et traverse la forêt vierge pour aller à Québec. Il devient sous-officier sou le nom de Duvivier (1740 - 1743). Reçu garde de la Marine (1743), il doit renoncer à faire carrière dans le Grand Corps, car il est d'une famille plutôt pauvre.
Lors de la guerre de succession d’Autriche (1744) il devient officier corsaire. Pléville a la jambe droite emportée par un boulet. Il combat les Anglais lors des expéditions de Minorque et de Corse (1756). Il se marie à Marseille en 1757 avec Marie Ursule Rambaud, qui descend des Ra(y)mbaud d'Aix-en-Provence (1364-1564). Pléville est à nouveau corsaire, puis comme éclaireur de l'escadre (1757/1758) de Jean-François de Bertet de La Clue-Sabran, commandant de la flotte française en Méditerranée, partant aux Antilles il la renseigne en allant dans la rade de Gibraltar de l'arrivée des Anglais. Nommé pour avoir sauvé l'escadre lieutenant de frégate (1758/1762), il est à nouveau atteint par un boulet qui lui enlève sa jambe de bois. Pléville est Second sur le chebec du roi, le Renard, capitaine de brûlot (1766), lieutenant de port à La Martinique (1764), avec son beau-frère Benoît de Rambaud, puis de 1767 à 1778 à Marseille[3].
En 1778, Pléville s'embarque sur le Languedoc, navire amiral du comte d'Estaing, et il fait comme intendant et second de ce vaisseau toute la campagne d'Amérique. A son retour en France il apprend qu'il est nommé capitaine de vaisseau[4]. Il prend sa retraite à Marseille, en tant que capitaine de vaisseau et de port, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis et de l'ordre de Cincinnatus[5].
Il accueille la Révolution avec enthousiasme et est le fondateur du Club patriotique, orateur des sections et de la Société populaire où ses démêlés avec Barbaroux lui donnent une certaine notoriété[6].
Il est nommé Vice-amiral en 1794, et est appelé à faire partie des comités de la marine et du commerce, et ses conseils sages et désintéressés y sont d'une grande utilité. L'année suivante il est envoyé à Ancône et à Corfou pour y organiser le service de la marine. Il assiste au Congrès de Lille 1797), en qualité de ministre plénipotentiaire, afin d'y traiter de la paix. Pendant le cours de cette mission, Pléville est nommé Ministre de la Marine et des Colonies. Il quitte le service en 1798. Napoléon fait de lui un des premiers Sénateurs et grands officiers de la Légion d'honneur[7].
L'amiral Pléville Le Pelley a sa statue à Granville, datant de 1907, détruite en 1942, par le gouvernement de Vichy, du fait de son appartenance à la franc-maçonnerie[8]. Son portrait le plus connu est au musée du Vieux Granville et une nouvelle statue domine le port de sa ville natale. On peut voir son buste au château de Versailles, mais le Sénat en possède un double, que, bizarrement, il n’expose plus dans sa Grande Galerie.
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SES ORIGINES ET SA JEUNESSE[]
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Ses origines[]
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Les ancêtres communs[]
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Dans les Mémoires d’un marin granvillais, qu’il écrit après le décès, en 1780 et 1783, de sa femme, Marie Ursule Rambaud, et leur unique fils, Georges Le Pelley de Pléville consacre les premières pages à l’importance de la famille Le Pelley avant sa naissance et à sa déchéance récente.
L'Annuaire de la noblesse de France et des maisons souveraines de l'Europe, de 1900, nous dit que :
- La famille Le Pelley ou Le Pelé est originaire du Cotentin et y est très anciennement citée. Elle a possédé les terres et seigneuries de Basse-Lande, Beaujardin, les Fontaines, Fontenelle, Fonteny, Longchamps, les Jonquais on Jonchères, les-Cerisiers, le Manoir, les Monts, Pléville, Verbisson, etc. ... Ses descendants ont formé de nombreux rameaux qui se distinguèrent entre eux sous le nom de ces terres, joints au nom patronymique de Le Pelley[9]. Georges Le Pelley de Pléville les cite presque tous, de :
- Hugues Le Pelley, officier volontaire, propriétaire d’une campagne assés considérable, vivant du temps de Charles VII (1403 - 1461). En 1439, lors de la fondation d'une forteresse sur le roc de Granville, Hugues Le Pelley est un des premiers à s'établir dans la cité nouvelle qui s'y forme. En 1445, lorsque Charles VII érige la nouvelle ville en bourgeoisie et lui octroie de nombreux privilèges, il est cité parmi les principaux habitants. Sa descendance riche et puissante s'allie à toutes les grandes familles de Granville : Pigeon, Yset, Dry, Le Sauvage, Campion, Le Mengonnet, etc., et contribue de ses deniers à la construction du môle de Granville et au développement du port et du commerce maritime. Leurs armoiries présentent une analogie certaine avec une famille, maintenue dans sa noblesse, d'ancienne extraction, qui porte pour armes : D'argent chargé d'un pal de sable, accosté de deux demi vols d'aigle, de gueules, au chef aussi de gueules[10]. Hugues Le Pelley possède un domaine considérable dénommé Le Clos Pelley, à deux kilomètres Sud-Est du Cap Fue. En récompense de ses services le roi Charles VII lui donner des armes et le droit d'entourer une partie de son domaine de murailles, de fermer ses cours par une porte de défense et d'élever un colombier. L'ensemble est appelé Le Manoir Un descendant d'Hughes Le Pelley fait bâtir sous Charles IX la maison de famille, rue Saint-Jean.
- Michel Le Pelley, écuyer, seigneur de Digulleville[11], laisse :
- Jean Le Pelley, seigneur de Digulleville, épouse en 1576, Catherine du Rozel, et ses deux petits-fils, Thomas, sieur du Mennetot, et Jean, sieur du Bois, en Tréauville, marié en 1665 à Renée Plissart, sont maintenus dans leur noblesse[12].
- 'Pierre Le Pelley contribue de ses deniers à la construction du môle de Granville qui ferme l'entrée du port et au développement du port et du commerce maritime. Il prend le titre de seigneur du Manoir après l'achat, en 1645, à Michel d'Argouges, seigneur et baron de Granville, de la moitié du manoir que ce dernier possède à Saint-Nicolas de Granville.
- Son arrière-grand-père, le Sieur Pierre Joseph Le Pelley du Manoir (1630 - 1680), maire de Granville, baptisé à Granville le 7 septembre 1630 et décédé à Granville, le 17 octobre 1680, est un des premiers à armer des navires pour la pêche à l'île de Terre-Neuve et sur ses bancs. Sieur du Manoir, il acquiert du même Michel d'Argouges, le 10 février 1674, la seconde partie du manoirI. La légende parle d'une chambre pleine d'or[13]. Il épouse Perrette Yset, dont il a :
- Le grand-père de Georges, Jacques Le Pelley du Manoir (1658 - 1726) écuyer, garde du corps du roi Louis XIV , gouverneur de Granville = commandant pour le Roy à Granville[14], armateur, mariée à Anne-Françoise de La Pigannière, fille d’un vicomte d’Avranches, veuve d'un chevalier, seigneur patron (= majeur) de Sartilly. C'est un aïeul qui va dissiper au jeu les 600.000 livres de la fortune familiale et les 2/3 de la dot de sa femme. Le 18 juillet 1695, Granville commandée par le sieur Jacques Le Pelley Dumanoir, est bombardée par la flotte anglaise. Malgré la grande quantité de bombes, la ville n'est ni prise, ni détruite[15]. Les Mémoires de la Généralité de Caen, compilés en 1697, par l'intendant Nicolas-Joseph Foucaud, d'après les ordres de Louis XIV, s'expriment ainsi, en parlant de Granville : Les principaux négociants sont le sieur Boisbriand-Levesque, le sieur Dumoncel-Fraslin, le sieur Desmonts-Le Pelley ; les sieurs de la Turbotière, du Clos, de Grandmaison, Yset de Longchamps, de la Rue du Prey, Hugon-Hautehoule, de la Noë-Hugon, Dry de Parisy, des Fontaines, Lemarié des Vagues, etc. Les bâtiments qui vont en Terre-Neuve font sécher leur poisson et vont ordinairement décharger à Marseille et autres ports du Levant.... Jacques Le Pelley du Manoir (1658 - 1726) est le père entre autres de :
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Les comtes du Manoir[]
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- IV. Robert-Pierre le Pelley, écuyer, sieur de Fontenelle et du Manoir, officier, né à Granville le 1er novembre 1690, épouse Marie Gigeon de Kermain, et a trois fils, dont :
- V. Louis-Pierre-Étienne Le Pelley du Manoir, écuyer né à Granville le 19 décembre 1733, épouse à Granville Jeanne-Elisabeth Lucas de Lezeaux, fille de Charles-Marie Lucas de Lezeaux, seigneur de Saint-Pair et de Saint-Aubin des Pruaux, et d'Yvonne-Vincente Bondin. Ils ont deux fils et deux filles, dont :
- VI. Pierre-Ëtienne-René-Marie Le Pelley, comte Du Manoir entré dans la marine à 17 ans, élève de port (23 mars 1787), sous-Lieutenant de port (mai 1789), enseigne de vaisseau (1791), lieutenant de vaisseau (1793), capitaine de vaisseau, chef de division (1797), contre-amiral (1799), commandant de la ville de Dantzig (août 1811- janvier 1814). Il se signale à la bataille de Trafalgar, où il est fait prisonnier, ainsi qu'à la prise de Dantzig, et est fait commandant de la Légion d'honneur à la création de l'Ordre en 1799. Sous la Restauration, le roi Louis XVIII le fait chevalier, puis commandeur de Saint-Louis en 1820, et lui accorde le titre de comte héréditaire. Né à Granville le 2 août 1770, le contre-amiral, comte du Manoir-Le-Pelley, meurt à Paris le 6 juillet 1829, sans alliance.
Yves Franz Loÿs Marie Le Pelley Dumanoir, dit Yves du Manoir (1904 - 1928), international de rugby, polytechnicien français mort le 2 janvier 1928 (à 23 ans) aux commandes de son avion à Reuilly, dans l'Indre, est un membre de la famille Le Pelley.
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Branche de Pléville[]
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- IV bis. Hervé Le Pelley, sieur de Pléville (1699 - 1739), né à Granville le 27 mars 1699, fils puîné de M. du Manoir et de M de la Pigannière, se marie deux fois à Granville le 4 septembre 1725, avec Jeanne-Julienne Belliard, fille de Georges, sieur du Saussay, trésorier de la marine et de Marie Ruellem, dont il a deux fils et deux filles; et le 23 novembre 1733 à Marie Le Virais (veuve de M. Blangnerie), fille de François et de Jeanne des Donétit. Dont du premier mariage :
- V bis. Georges Le Pelley de Pléville du fait des pertes au jeu à la cour de son grand-père, Georges naît dans une maisière de petite estime. Son père, Hervé Le Pelley de Pléville, capitaine de Terre-Neuvas et marchand, est très apprécié en tant que marin, mais pauvre. Il meurt jeune, le 20 avril d'avril 1739, dans sa maison de La Clémentière, à Saint-Pair-sur-Mer[16] et son fils et ses deux filles sont élevés par leur belle-mère. Selon Pléville, dans ses Mémoires : par imbécillité après la mort de mon père elle mangea son bien et le mien. Pléville se marie avec Marie Ursule Rambaud, en 1757, qui descend des Ra(y)mbaud d'Aix-en-Provence (1364-1564). Ils ont quatre enfants. Le fils aîné meurt à l'âge de 25 ans et l'autre fils à quelques mois. Seules les deux filles survivent et ont une descendance :
- les Laugier-Pléville,
- et les de Viefville.
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Sa jeunesse[]
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Son enfance (1726 - 1739)[]
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Georges René Le Pelley est né le 18 juin 1726, comme en atteste l’acte de naissance de l’état civil à Granville, consultable aux archives départementales de la Manche[17]. Acte de naissance :
- George rené le peley fils de hervé Sr de pleville et demoiselle jeanne julienne belliard son epouse issu de légitime mariage né le 18 a été baptisé ledit jour 1726 par moy vicaire soussigné et nommé par mtre rene le peley cure de ce lieu assisté de demoiselle marie rualem cedit jour dix huitième juin mil sept cent vint six] signé : R lepelley, marie ruallem, Ch S Clement[18].
Georges Le Pelley de Pléville est orphelin à l'âge de 12 ans (1739). Son oncle René, abbé pourtant peu fortuné, paie ses études au collège de Coutances et toute sa famille le voit déjà au séminaire... Mais, Pléville au lieu de se contenter de ce destin tout tracé, veut être marin et rêve d’être digne de ses ancêtres.
Fougeray du Coudrey écrit :
- Son évasion du collège de Coutances est une légende qui fut créée par François de Neufchâteau[19].
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Volontaire (1739)[]
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Georges-René Pléville Le Pelley dans son autobiographie : Mémoires d’un Marin Granvillais, écrit :
- En avril 1739, presque âgé de treize ans, je partis en qualité de volontaire sur le navire le Taurigny, armateur Couraye du Parc, capitaine Caillouet, tous deux mes parents....
Fougeray du Coudrey écrit :
- M. de Pléville étant mort en 1739 le curé de Granville fatigué de l’insistance de son neveu, décida de l’enrôler pour la pêche, mais avec des recommandations de nature à le dégouter sans retard. Georges avait douze ans quand il s’embarqua, en avril 1739, comme volontaire sur un navire armé par son parent, M. Couraye du Parc, le Thorigny qui allait pêcher la morue au Canada[20].
Le Comte de Torigny est un navire de 100 tonneaux construit à Granville, en 1735[21].
Son oncle, qui le destine à la prêtrise, demande au capitaine Jacques Caillouet, leur parent, de le dégoûter de la vie en mer. Aussi sa première campagne comme pilotin est-elle particulièrement dure.
Mais il est recueilli à Terre-Neuve par Dry et Clément, armateur et capitaine du Clément, anciens amis de son père, qui le prennent à leur bord pour un retour sur La Rochelle et Granville (désarmement le 21 janvier 1740).
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Mise aux arrêts (1740)[]
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Georges embarque au Havre en mars 1740 comme enseigne, sur la Ville-de-Québec, capitaine François Vangellikom Vandelle, pour Québec. Le navire est pris dans les glaces[22]. D'autres sources parlent d'un capitaine Haudet[23].
Pour avoir pris la défense d'un mousse, il est frappé et mis aux arrêts. Lors d'une relâche à Pointe-Penouille (havre de Gaspé)[24], à l'embouchure du Saint Laurent, il s’enfuit alors que le bâtiment est échoué sur la côte du Canada.
On est le 13 juin 1740, il est âgé de 14 ans. Le Pelley marche seul pendant cinquante-cinq jours à travers la forêt canadienne, rencontrant peu de tribus indiennes, se nourrissant de fruits. Longeant le Saint-Laurent il s'oriente avec le soleil. Il parvient à rejoindre les abords de Québec, où il est recueilli par une famille de pionniers[25]. Il a parcouru cinq cents kilomètres de forêts au milieu d’une nature hostile, surtout peuplée d'ours. Il tombe évanoui devant leur porte. Les Dubuisson le soignent comme un fils pendant deux mois.
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Duvivier (1740 - 1743)[]
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Georges survit à cette dure épreuve. Le 28 septembre 1740, pour échapper au capitaine Haudet, il embarque sous le nom de Duvivier comme matelot sur une goélette, capitaine Guyon de Honfleur, à destination de l'Amérique[26]. Georges Le Pelley de Pléville dans ses mémoires écrit :
- Bientôt, il sut et me dit que le nommé Saint-Germain, forgeron, équipoit une goélette pour l’Amérique, commandée par Guyon d’Honfleur. Je le priai de me faire comprendre dans son équipage, comme matelot, novice, ce qu’on voudrait, mais sous le nom (cachant le mien) de Duvivier. ... La navigation fut dure. Mon zèle continuant, on fit cas de moi. Je m’occupai du gouvernail et j’y remplaçai un timonier qui tomba malade...[27].
Il débarque au Cap-Français puis s'engage sur un flibustier faisant de la contrebande sur Porte-Rico, Carthagène ou dans le golfe du Mexique et qui désarme au Cap-Français, en juillet 1741.
C'est sur le Victor-Amédée', du Havre de Grâce, capitaine Coignel, que le patron de canot Duvivier reprend la mer en février 1742 pour l'Europe. A bord du navire, il écrit un placet au capitaine pour se plaindre des vers dans la nourriture. Comme il emploie quelques mots latins, ses compagnons d’infortune le surnomment le latiniste.
Début avril, aux abords de la Manche, le Victor-Amédée croise un navire granvillais. Duvivier est reconnu par le capitaine Clément, et par son oncle Mulot du Rivage qui le croient mort. Il débarque au Havre le 20 avril 1742.
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Avec son oncle Tilly Le Pelley (1743)[]
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Le Pelley repart ensuite le 8 mai pour l'Amérique, embarqué comme lieutenant sur le Fleury, le navire d’un autre de ses oncles, Tilly Le Pelley.
En tant que lieutenant il adoucit le sort de l’équipage et a le temps pour améliorer ses connaissances en hydrographie et astronomie.
À La Martinique, Georges Le Pelley de Pléville est enseigne pour la marine de commerce et s’occupe des livres de compte, car il est déjà très instruit pour un marin vivant à cette époque. Toutefois pas assez pour être officier sur un des vaisseaux du roi.
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Garde de la marine (1743)[]
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En 1743, à son retour, son oncle, Tilly Le Pelley, l'envoie à Caen, où il étudie l’hydrographie, les mathématiques, le dessin, l’écriture, l’équitation et apprend à danser.
Le Pelley de Pléville est reçu aux Gardes de la marine[28]. Il écrit dans ses mémoires :
- Je m’y refusais tous amusemens et je fis, dans ces différentes études, des progrès si singuliers qu’assès instruit je revins au Havre en may 1744[29].
En réalité, Anne Cahière, dans son Dictionnaire des capitaines corsaires granvillais, écrit page 339 :
- Bien qu’ayant été reçu garde de la Marine au cours de cette même année 1743, il doit renoncer à faire carrière dans le « Grand Corps », sa fortune ne lui permettant pas d’assumer son entretien à l’école royale de la Marine[30].
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LA GUERRE[]
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La guerre de succession d’Autriche (1744)[]
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Anne Cahierre, dans son Dictionnaire des capitaines corsaires granvillais, écrit :
- Lorsqu’il revint au Havre en 1744, la guerre contre l’Angleterre vient d’être déclarée. Il s’engage alors sous le commandement du capitaine Vincent, sur un corsaire havrais de six canons.
Anne Cahierre précise que ce corsaire dont Le Pelley ne dit pas le nom, n’a pu être identifié, faute d’archives au Havre pour cette période[31].
Et notre héros acquiert vite une certaine expérience du combat au corps à corps. Il écrit dans ses mémoires :
- La guerre se déclara. Je m’embarquai pour lieutenant sur un corsaire de six canons, capitaine Vincent. Notre course ne fut pas heureuse. Nous ne prîmes qu’un bateau fraudeur qu’il fallut aborder. J’entrai le second sur le bord, parai de la main gauche un coup de sabre que l’agresseur paya de sa vie. Nous vinmes désarmer à la fin d’avril[32].
Anne Cahierre continue :
- À Granville, on lui propose, la place de premier lieutenant sur deux corsaires. Il choisit le plus petit, la Françoise-du-Lac (30 tonneaux, 6 canons, 60 hommes), goélette armée en juin par Gilles Vasse et commandée par Martin Poittevin. Près d’Ouessant, le corsaire granvillais rencontre une flotte anglaise de quinze petits batiments. Il pense pouvoir l’affronter, mais surviennent un senault corsaire de seize canons et un autre de douze canons. Le combat ne peut être évité.
Ces bâtiments sont rencontrés, sous l'île de Jersey, quelques heures après sa sortie du port, par deux corsaires britanniques qui l'écrasent sous le feu croisé de leurs canons. Georges est blessé lors de ce très dur combat qui dure six heures. Il est touché par deux balles, l’une au bras et l’autre à la cuisse, puis y perd la jambe droite du fait d'un boulet[33].
Il est opéré par le chirurgien du petit navire :
L’opération fut cruelle : point d’aiguilles pour les sutures au vaisseaux ; un anglais lui en donna une. Enfin, après trois heures, l’opération fut finie. On me descendit et l’on me coucha sur des volets de canons[34].
Il est fait prisonnier de guerre. Débarqué à Falmouth, hospitalisé puis hébergé, par la famille d’un fonctionnaire de l’Amirauté, il apprend l’anglais jusqu’à son échange, en février 1745.
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Lieutenant corsaire (1745 - 1747)[]
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Le corsaire à la jambe de bois, au repos chez son oncle curé de Granville, s’accoutume de son pilon de bois. M. Letourneur, le commissaire de la marine de Granville lui obtient une pension d'invalide de 180 livres par an, mais Pléville n'est pas d'un caractère à rester inactif[35].
Pléville sert dans la Marine royale, comme lieutenant de frégate, sur L’Argonaute, commandé par son autre oncle, Tilly Le Pelley
On le retrouve ensuite sur le vaisseau Le Mercure qui fait partie de l'escadre envoyée en 1746, sous les ordres du duc d'Anville, pour reprendre le Cap-Breton. Georges navigue pendant deux campagnes sur les vaisseaux du roy, dont une comme lieutenant en pied chargé du détail et des signaux. Puis, il va à Terre-Neuve, où il doit repousser l'attaque d'une centaine d’esquimaux.
L'escadre est attaquée, à son retour de Chibouctou, par l'amiral Anson. Dans le combat un boulet emporte la jambe de bois de Pléville. Il dit en riant à son capitaine :
- Le boulet s'est trompé ? il n'a donné de besogne qu'au charpentier[36].
Son vaisseau est capturé, l'équipage emmené à Plymouth, mais deux mois après Pléville est de retour à Granville.
On est au printemps de 1747. L'armement des corsaires est dans toute son activité et Léonor Couraye du Parc termine les préparatifs de sa superbe frégate, l'Aimable Grenot. Au cours de sa première campagne l'Aimable Grenot (40 canons, 400 hommes d'équipage) fait relâche à Granville, fin mai 1747, et embarque 9 hommes d'équipage en supplément, dont Pléville, comme lieutenant, avec comme enseignes on jeune cousin Louis Pierre Etienne, âgé de 13 ans.
La frégate croise dans la Manche et en quelques combats capture huit beaux navires anglais dont la vente produit de copieux dividendes. Pléville touche pour sa part 2.400 livres :
- Jamais il n'a rêvé pareille fortune ![37].
Pléville repart de nouveau comme corsaire. Il est bien moins heureux à la fin de l'année 1747, comme officier en second sur le Comte de Noailles. Ce corsaire est capturé dès le début de la course et Pléville se retrouve de nouveau prisonnier sur parole, à Tavistock, en Angleterre.
Les échanges tardant à se faire, Pléville reprend sa parole et se fait mettre en prison. Car, Pléville Le Pelley accepte tout... sauf de se voir traiter comme un infirme. Il obtient d'être mené aussi durement que n'importe quel captif... Il achète deux de ses geôliers. Quelques jours après, il trouve moyen d'escalader le mur, échappe, malgré sa jambe de bois, à la garde qui le poursuit et parvient, sans être vu, à se réfugier chez un tailleur français. La nuit suivante il prend la mer et ne tarde pas à arriver à Morlaix, puis à Granville[38]. Libre, écrit Jean Mabire[39].
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Entre deux guerres (1748 - 1756)[]
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Entre deux guerres (1748 - 1755)[]
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La paix est signée en 1748.
Georges Le Pelley de Pléville est second capitaine au commerce et on le force d’y prendre un intérêt de un quart[40]. Il va à La Martinique et à son désarmement il reçoit une somme importante.
Revenu à Granville, il fait à nouveau des études pendant un an et sonde la Manche d’Ouessant à Cherbourg[41].
En 1750, il repart à La Martinique.
L’année suivante, il fait de la contrebande sur les côtes anglaises. Un ouragan pendant l'automne de 1751, le sépare des navires avec lesquels il rentre au port. On est sans nouvelles de lui et des matelots affirment avoir vu sur la côte de Cancale les épaves de son navire. Certains même témoignent avoir trouvé sur la grève son cadavre et l'avoir enterré. une nouvelle fois dit mort dans sa ville natale. Sa sœur fait dire pour lui l’office des défunts[42]. Pendant ce temps il mène à Londres un négoce fructueux qui va rapporter 300 % à son armateur[43].
Mais Pléville revient parmi les siens. Il repart en 1752, comme capitaine pur Terre-Neuve et l’Amérique. Sur les 140 hommes de son équipage il est le plus jeune, à part les mousses. Pendant trois ans, il fait des campagnes de pêche. C’est une activité très éprouvante et dangereuse tout autant pour l’équipage que pour ses officiers :
- Il passe parfois quatre-vingt heures sur le pont sans dormir[44].
Sa réputation lui fait confier quelques mois plus tard, en 1752 par l'armateur Thomas Hamel Grandpré, le commandement du plus beau navire de Granville, le Brillant, de 268 tonneaux et de 140 hommes d'équipage bien qu'il soit le plus jeune de tous les capitaines du pays. Il va pendant quatre ans à Terre-Neuve, en Méditerranée, aux Antilles
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Les Rambaud à Marseille (1755/1756)[]
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Son seul plaisir est d’aller vendre ses cargaisons de morue à Marseille. Le Pelley rencontre dans cette ville Marie Ursule Rambaud (1735 - 1780), fille de Jean II Rambaud (1703-1762), capitaine corsaire, armateur et négociant avec l'outre-mer, qui figure dans le tout récent Armorial de la ville de Marseille et descend des Ra(y)mbaud d'Aix-en-Provence (1364-1564)..
Georges Le Pelley de Pléville écrit :
- Dans l’automne de 1755, j’épousais à Marseille Demoiselle Marie Ursule Rambaud, fille d’un capitaine comme moi[45].
La date est inventée. Ils ont deux enfants avant le mariage. Avant la naissance de son deuxième enfant, il est en mer. Georges Le Pelley de Pléville ne peut se marier qu'en 1757, à Marseille, avec Marie Ursule Rambaud. Le couple va avoir quatre enfants.
La guerre fait que les bâtiments terre-neuviers sont réquisitionnés et Georges de Pléville a certainement très besoin de l’appui de Jean Rambaud, bourgeois de Marseille, pour devenir un personnage important de ce port.
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La guerre de Sept Ans (1756 - 1763)[]
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Les expéditions de Minorque et de Corse (1756)[]
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En 1756, la plupart des navires marchands sont réquisitionnés à Marseille du fait de l'Expédition de Minorque[46].
Pléville est délégué par les capitaines pour discuter leurs intérêts avec l'intendant, puis il prend part avec le Brillant au transport des troupes de l'expédition. L'amiral remarque la précision des manœuvres de ce navire, envoie ses compliments au capitaine et le Brillant est désigné pour aller chercher l'artillerie à Toulon et la débarquer, au fond d'une anse, en passant sous le feu du fort Malborough[47]. Pléville remplit sa mission avec précision, mais son navire est criblé de boulets[48]. Pléville annonce la prise de Minorque aux Marseillais[49].
Georges Le Pelley de Pléville sert pourtant encore l'année suivante pour l'expédition de Corse car le maréchal veut garder Pléville et le charger du commandement du golfe de Juan où se trouvent les gros transports. Une frégate anglaise vient pour les attaquer pendant la nuit. Le Brillant, malgré l'infériorité de son artillerie, s'avance à sa rencontre, la canonne et la force à la retraite[50].
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Corsaire, puis éclaireur de l'escadre (1757/1758)[]
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Les armateurs de Granville et de Saint-Malo lui proposent leurs navires corsaires. Mais Pléville vient d'avoir un fils et préfère commander un bateau ayant Marseille pour port d'attache.
Pléville préfère commander le corsaire le Colibri qui appartient à une branche de la famille de son beau-père Jean II Rambaud (1703-1762), installés en Ligurie. C'est un trois-mâts, armé en guerre, qui porte douze canons. L'équipage est étranger, car tous les français sont à ce moment au service du roi, mais le capitaine sait si bien le tenir en main et l'aguerrir, qu'en peu de temps il capture huit navires ennemis parmi lesquels un marchand de boulets qui ne se rend qu'après un combat acharné[51].
Le Colibri accompagne Jean-François de Bertet de La Clue-Sabran, commandant de la flotte française en Méditerranée aux Antilles.
En novembre 1757, parti de Toulon à la tête d'un division de quinze vaisseaux devant aller porter secours à Louisbourg en Nouvelle-France, assiégée par les Britanniques, l'escadre est prise dans une tempête, le 30 novembre, et doit se réfugier dans le port espagnol de Carthagène.
L'amiral l'ayant choisit pour éclairer la marche de la division, comme on ignore la force de l'ennemi dans le détroit, Pléville, pour renseigner le général, a l'audace d'aller louvoyer dans la rade même de Gibraltar sous le canon de 14 vaisseaux et apporte à La Clue des informations qui sauvent l'escadre française[52].
En effet, l'amiral Osborne se présente devant Carthagène avec pour mission de l'y maintenir enfermé, afin d'empêcher les secours français d'atteindre Louisbourg. Malgré les renforts français envoyés depuis Toulon, la flotte reste enfermée près d'un an et doit renoncer à se rendre en Amérique du Nord. Les renforts conduits par le marquis de Menneville sont battus lors de la bataille de Carthagène et Louisbourg finit par tomber plus tard dans l'année. Comprenant qu'il ne peut pas franchir le barrage britannique au détroit de Gibraltar, La Clue est contraint de revenir à Toulon.
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Lieutenant de frégate (1758/1762)[]
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Le chevalier de Pléville s'engage dans la Marine royale en 1758[53]. À son retour l'amiral Jean-François de Bertet de La Clue-Sabran reconnaissant, lui obtient le brevet provisoire de lieutenant de frégate et le commandement d'un petit bâtiment de la marine royale l'Hirondelle, dès 1758[54]. Ce brigantin armé de 14 pièces de 6 n'est pas de force imposante, mais son capitaine est de taille à en tirer le meilleur parti.
Après l'avoir fait modifier pour en faire un marcheur de premier ordre, Georges Le Pelley de Pléville met à la voile vers la fin de novembre. Dès le lendemain deux navires ennemis tombent entre ses mains. Il les conduit à Alicante et mouille dans le port, non loin d'un bâtiment anglais de 24 canons, battant guidon rouge[55].
Invité par le consul, il rencontre le capitaine d'un troisième navire anglais, qui lui dit :
- - Vous avez pris mes compatriotes, mais si je vous avais rencontré, c'est moi qui vous aurais pris.
- - Cela se peut, buvons à nos santés, lui répond tranquillement Pléville Le Pelley.
Quelques mois plus tard, revenant des Antilles en escortant des bateaux de Marseille, il aperçoit un navire ennemi, fonce dessus et le prend. Le capitaine vaincu monte à bord. C'est celui qui, à Alicante, lui a promis de lui faire baisser pavillon. Pléville ne bronche pas, le fait asseoir et en lui versant à boire lui dit :
- - Buvons encore à nos santés[56].
Le Pelley ne fait que huit prises sur les côtes espagnoles ce qui le déçoit.
Après une fructueuse campagne aux Antilles, l'Hirondelle touche Toulon.
Georges Le Pelley de Pléville veut franchir de nouveau Gibraltar, le 8 mars 1762, quand trois corsaires anglais de la Compagnie anglaise des Indes se mettent en travers pour lui barrer la route. Pléville n'a que ses 14 petites pièces à opposer à leurs 44 canons. Il les attaque néanmoins les uns après les autres, en faisant pointer ses canonniers à démâter. Durant le combat, par un curieux hasard, un boulet vient encore lui enlever sa jambe de bois. Il écrit :
- C'est la troisième fois que je perds la même jambe[57].
Au bout d'une heure les trois anglais se rendent. Cette capture couronne une campagne dont le commandant de l'Hirondelle peut être fier, car il a fait, depuis sa sortie de Toulon, 32 prises et près de 1.500 prisonniers[58].
Nous avons une de M. Behic sur l'armement éventuel du navire de la Compagnie le Penthièvre et son chargement à Cadix (Cadix, 6 décembre 1758)[59], contenant la candidature de Pléville comme capitaine.
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Second sur le chébec du roi, le Renard[]
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Ce simple capitaine du commerce, qui sert avec tant d'ardeur depuis vingt-cinq ans, a le droit de la part du ministère de la Marine à quelques égards et l'on croit faire beaucoup pour lui en lui accordant, le 17 août 1762, le grade de lieutenant de frégate en pied (c'est à dire avec les appointements)[60],et la place de second sur le chebec du roi, le Renard[61].
Georges Le Pelley de Pléville n'est pas souvent dans sa famille, habituée depuis son enfance à l'absence des hommes. Le grand-père, son père, les oncles de Marie Ursule Rambaud sont des marins. Marie Ursule Rambaud ne peut que le laisser partir en essayant de ne pas pleurer[62]. Son beau-père, capitaine corsaire, va périr au combat à la fin de la Guerre de sept ans (1763).
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CAPITAINE DE PORTS (1764 - 1778)[]
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Des problèmes de santé retiennent Georges Le Pelley de Pléville dans des fonctions à terre dans les années suivantes. Il est nommé lieutenant de vaisseau et de port en 1769[63].
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Capitaine de port à La Martinique, en 1764 - 1766[]
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L'année suivante, François-Louis de Salignac de La Mothe Fénelon (1722 - 1764), Lieutenant-général, gouverneur de la Martinique, qui a été à même de l'apprécier le fait nommer auprès de lui comme capitaine de port[64].
Georges Le Pelley de Pléville s’y rend avec son beau-frère, Benoît de Rambaud, qui a 13 ans. Ils rejoignent là-bas, Jean Michel Rambaud (1738-1792), frère de Benoît, sous-lieutenant, blessé au siège de Fort Royal en 1763.
Pléville prend Benoît de Rambaud comme aide de port et le fait travailler et étudier avec le sieur Bellin, ingénieur-géographe de la marine. Benoît devient aide-commissaire de la Marine et aide-ingénieur[65], à l'âge de 14 ans[66].
Benoît de Rambaud établit des plans et des cartes des Antilles sur la frégate La Folle. Il travaille avec ce Jacques-Nicolas Bellin, ingénieur-géographe de la Marine, réalisant des plans pour reconstruire et aménager les ports des Antilles française. Il écrit dans son dossier militaire qu'il étudie là-bas de 1764 à 1769, puis à nouveau en France, avant d'aller combattre en Corse dans des milices pro-françaises.
Pendant ce temps, son beau-frère, Pléville se montre digne de la considération du gouverneur et des éloges que les meilleurs officiers du Grand Corps commencent à faire de lui. Aussitôt arrivé à la Martinique, il se rend compte des besoins de la marine. Il y a de quoi, en vérité, exercer son activité et ses talents d'administrateur ; car tout semble à faire. L’état des bassins, des magasins et des fournitures est catastrophique. Et puis il n’existe aucun plan des Antilles françaises ou presque. Pléville retire les onze navires marchands coulés dans les ports, construit des quais, crée des unités de police, organise une poste, lève des plans... Il finance les travaux parfois à ses frais, mais s’épuise et tombe malade[67].
Toujours désintéressé, il croit devoir supprimer, à son détriment, la redevance que payaient les navires en entrant à Fort-Royal et qui avait été jusque là le bénéfice du capitaine de port.
Chargé, en même temps, de se procurer le croquis du fort Saint-Christophe, il risque de se faire pendre comme espion par les anglais, il réussit, en se rendant la nuit dans cette île, à en dresser un plan détaillé qui servira plus tard aux troupes de Bouillé. Par malheur, un matin ayant manqué son embarquement, il doit passer toute la journée caché dans un plan de canne à sucre, sous un soleil torride. Georges est frappé d'une congestion, et manque de mourir.
En 1765, l'administration doit l'envoyer en congé en France pour lui permettre de se rétablir. La mer le rétablit. Aussitôt son congé expiré, Pléville, dont le Marquis François-Louis de Salignac de La Mothe Fénelon (1722 - 1764) a signalé les talents, est chargé par intérim de la direction de la marine à Marseille.
Fin 1765, présenté au Ministre de la Marine par M. de Pomban, commandant de la Marine à Toulon, dans les termes suivants :
- Voici le seul officier que la Marine réclame, je demande son avancement[68].
Il est nommé le 1er janvier 1766, au grade de capitaine de brûlot[69]. Les capitaines de brûlot appartiennent aux grades intermédiaires, créés pour constituer une possibilité d'avancement aux officiers bleus non issus de la formation du Grand corps.
En 1779, Georges de Pléville va écrire écrit un long rapport, peu favorable aux blancs créoles et aux gens de couleur libres de La Martinique : Réflexions sur les Isles du Vent, surtout La Martinique. Il dit que les libres connaissent par cœur l'Abbé Raynal[70]. Ecrit à la demande du Premier Commis de la Marine ce Mémoire pour fournir des nègres aux colonies... un tiers meilleur marché fait que ce dernier obtient la disgrâce de Pléville. Par la suite, avec la Compagnie de Nouvelle Guyenne, le Premier Commis de la Marine applique ses plans et il s’enrichit.
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Gouverneur du port de Marseille[]
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La police fut établie à Marseille[]
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En 1767, Pléville rédige aussi un traité sur la mâture et dessine en 1768 un plan de Cherbourg. A cette époque il est lieutenant du port de Marseille, où il recrée des registres, applique les dernières ordonnances, stoppe la corruption et recrée une unité de police efficace. Il écrit :
- Les agents ne protégèrent plus pour de l'argent, la police fut établie ; je fus la bête noire de tout le monde, mais on finit par m'estimer[71].
A Marseille il vit enfin avec sa femme, Marie Ursule Rambaud, et ses enfants.
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Sauvetage de la frégate Alarm[]
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Ce brave, qui a si longtemps combattu l'Angleterre quand le patriotisme le demande, est heureux d'exposer sa vie pour sauver un de ses vaisseaux en péril. La frégate britannique HMS Alarm, battue par la tempête dans la soirée du 1er mai 1770 fait naufrage au large de Marseille.
Averti de l'état de détresse du bâtiment, Georges rassemble à la hâte les pilotes du port, s'entoure des marins les plus intrépides, et à leur tête vole au secours des Britanniques, en affrontant au milieu des ténèbres d'une nuit d'orage les périls d'une mer en fureur. La frégate britannique HMS Alarm commence à s'échouer. Il s'amarre à un grelin, s'affale le long des rochers, et parvient avec sa jambe de bois à bord de la frégate dont il prend le commandement.
Le bâtiment a déjà donné plusieurs coups de talon, il commence à toucher. L'Alarm va sombrer ! Pléville écrit :
- 250 hommes à sauver, et cinq millions pour le commerce, mon cœur n'y tenait pas et j'agis par des moyens extraordinaires[72].
Pléville Le Pelley lui signale de jeter une ligne amarrée à une bouée mais celle-ci ne peut, en raison des brisants s'approcher de la côte. Il faudrait un nageur vigoureux mais les assistants déclarent la tentative impossible. Pléville se jette à l'eau, disparaît cinq fois sous les vagues, prend la ligne entre les dents et regagne le rivage. Puis, passant une amarre, il remet la frégate à flot, va vers elle à bord d'une tartane et la rentre au port à demi coulée.
Cette frégate est commandée par le capitaine John Jervis, mort amiral de la flotte britannique et qui recevra le titre de Lord Saint-Vincent, pour avoir détruit la flotte espagnole près du cap du même nom en 1797.
Les ingénieurs venus de Londres et de Toulon déclarent le renflouement du bateau impossible. Pléville le relève par des moyens de son invention, le radoube et le rend tout mâté à son capitaine. Celui-ci est Lord Jervis, bientôt connu sous le nom d'amiral Saint Vincent et son second à bord de l'Alarme un certain Nelson qui, lui aussi, ne tardera pas à faire parler de lui.
Dès l'année suivante, les lords de l'Amirauté envoient le capitaine Jervis avec sa frégate à Marseille pour remettre au lieutenant Pléville Le Pelley la lettre suivante :
- Monsieur, La qualité du service que vous avez rendu à la frégate l'Alarme fait la noble envie et l'admiration de l'Anglais ; des travaux comme les vôtres méritaient que la Providence les couronnât ; vous avez dans votre âme une bien flatteuse récompense mais nous vous prions d'accepter comme gage de notre estime éternelle ce que le capitaine Jervis est chargé de vous remettre. Au nom et par ordre de Milord, Stephans[73].
Ce présent est une soupière d'argent, sur laquelle est écrit :
- Georgio-Renato Pleville Le Pelley, nobili normano Grandivillensi, navis bellicœ portusque Massiliensis pro prœfecto, ob navim regiam in litiore gallico pericli-tantem virtute diligentiâ que suâ servatam. Septem vin reinavalis Britannicœ. M.DCCLXX [74].
Se demandant s'il peut recevoir un cadeau d'un souverain étranger, Pléville accepte la soupière seulement après avoir été dûment autorisé à le faire par le roi de France.
Dix ans plus tard, le dévouement de Georges Le Pelley de Pléville pour le salut de la frégate britannique HMS Alarm trouve une récompense non moins honorable, mais d'un autre genre. Son fils, jeune officier de marine, ayant été pris sur une frégate, à la suite d'un combat en 1780, et conduit en Grande-Bretagne, l'amirauté britannique le fait renvoyer en France sans échange, après l'avoir autorisé à choisir trois de ses camarades pour les emmener avec lui.
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Lieutenant de vaisseau (1770)[]
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Comme l’écrit Fleury, sa femme s’effraie de toutes ses mesures et s’attend à une réaction très vive des Marseillais. Néanmoins ses réformes à la longue plaisent et il est fait lieutenant de vaisseau et du port de Marseille[75], le 31 mai 1770.
Il n'a pas encore quarante-quatre ans et a enfin gravi tous les échelons des grades intermédiaires après 30 ans de services sur mer et près de 20 années de commandement. Le roi de France, voulant récompenser les services du lieutenant de Pléville, lui confère le 19 septembre 1773[76], la croix de Saint-Louis, cinq ans avant qu'il n'ait atteint l'ancienneté de service réglementaire. Son beau-frère le colonel Benoît de Rambaud va l'avoir encore plus jeune.
Pléville Le Pelley a enfin gravi tous les échelons de ces grades intermédiaires qui relient les états-majors du commerce au Grand Corps de la Marine. Mais pour franchir cette barrière que l'esprit de corps de ceux qui portent les bas rouges oppose aux modestes officiers bleus, il lui a fallu plus de 30 ans de services sur mer et près de 20 années de commandement[77].
Pléville est surpris de la diversité des emplois auxquels il est affecté vers 1770. Nommé successivement, lieutenant sur la corvette de 6 canonsla Flèche, capitaine au régiment d'infanterie de Marseille, aide-major, puis commissaire de la marine. Il reprend à la fin de 1773 son poste aux services du port. Très heureux d’être nommé capitaine en chef du port IL fait sonder à ses frais le bassin.
En 1776, il commande le Sagittaire, vaisseau' de 50/56 canons, construit en 1761, avec lequel il fait une campagne à la Martinique. Ce voyage lui coûte cinq pour cent de pertes du fait des vents contraires et des tracasseries de l’administration royale.
Délibération du Bureau du port portant : enregistrement de l'édit du 7 mai 1776 sur l'administration du port ; remerciements à M. de Pléville pour ses observations sur l'état et la profondeur du port ; informations à Devis dressé par le capitaine de port de Pléville de la dépense à faire pour l'achat et le fonctionnement des bettes-à-fange nécessaires au curage du port (2 juin 1777).
- Demande d'un brevet d'enseigne de vaisseau et de port faite par le même pour son fils, doyen des aides de port du département de Toulon (1777).
Envoi d'un mémoire de M. Pleville Le Pelley, capitaine du port de Marseille, sur le curage dudit port (2 juin 1777).
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Il reçoit Monsieur et l'empereur Joseph II (1777)[]
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Désigné, à son retour pour recevoir le frère du roi à Marseille, il s'acquitte de cette mission à la satisfaction de tout le monde.
Le 1er juillet 1777 arrive à Marseille, par la porte d'Aix, Monsieur, le frère du Roi. Ce jeune homme de 22 ans séjourne à Marseille jusqu'au 4 juillet. Son cortège descend la rue d'Aix, puis le cours Belsunce et enfin la rue de Rome pour se diriger vers son lieu de résidence, l'Hôtel de Montgrand, aujourd'hui Musée Cantini. Le Comte de Provence, futur Louis XVIII, a droit à une belle cérémonie d'accueil. Les jours suivants sont consacrés aux spectacles d'illuminations du Vieux Port de Marseille, concerts, bals, dîners mondains et autres festivités offertes par la ville. Le syndicat de pêcheurs organise l'inévitable séance de pêche dans l'anse du Pharo, rappelant au futur Louis XVIII l'habileté à ce sport de son ancêtre Louis XIII. Signe des temps, ce noble de haut lignage inspecte aussi les faïenceries, les savonneries, les industries du soufre et les installations sanitaires et portuaires de Marseille. Le futur Louis XVIII pour le remercier lui fait cadeau de l'un de ses portraits.
C'est par la mer qu'arrive à Marseille, le 5 juillet 1777, au lendemain du départ de son beau-frère, l'Empereur Joseph II, frère de la reine Marie-Antoinette. Il voulait arriver incognito, néanmoins une centaine de personnes sont là lorsqu'il débarque au Port de Marseille. Il reçoit des honneurs quasi officiels. Pendant les trois jours que l'empereur passe à Marseille Pléville ne le quitte pas, travaillant très tard, avec lui, dans la soirée. Joseph II est si content qu'il signale Pléville comme un des meilleurs officiers de la marine et demande pour lui une pension de 50 louis (1.000 livres). Le roi accorde 400 livres.
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SA GUERRE D'INDÉPENDANCE AMÉRICAINE (1778 - 1783)[]
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Campagne d'Amérique, avec d'Estaing (1778 -1779)[]
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Il fait, en 1778 - 1779, la campagne d'Amérique, à bord du Languedoc, avec d'Estaing [78].
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Pléville-Duvivier, lieutenant de d'Estaing (1778)[]
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Le 6 février 1778, une alliance officielle est enfin instaurée entre la France et les Etats-Unis. Donc, le Comte d'Estaing termine à Toulon l'armement de la flotte de 12 vaisseaux et 15 frégates pour aller soutenir la cause de l'indépendance américaine.
Sentant la jalousie des officiers rouges pour sa trop rapide carrière maritime, il a appris à estimer ceux qui ont acquis leur expérience dans la marine de commerce. Il demande qu'on lui donne Pléville et son fils, qui est déjà enseigne depuis cinq ans, pour les prendre avec lui sur le Languedoc, où il va arborer son pavillon[79].
Pléville reçoit l'ordre le 9 avril, prend 24 heures pour régler ses affaires et préparer ses équipages. Le 11 il est à bord et le 13 on met à la voile. Parmi les lieutenants de vaisseau, il se retrouve le dernier sur le Languedoc et doit prendre rang après des jeunes gens qui ont navigué gardes-marine sous ses ordres. Pléville leur laisse lors d'une réunion le pouvoir par modestie. L'Amiral est surpris et quatre officiers se lèvent et l'embrassent enthousiasmés[80].
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Pléville devient l'intendant de d'Estaing (1778)[]
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Pléville Le Pelley devient officier de l'état-major de l'amiral[81]. Duvivier est le surnom utilisé par Georges René Pléville Le Pelley, à l'état-major de la campagne aux Etats-Unis et comme lieutenant du Languedoc[82].
L'amiral désormais lui accorde toute sa confiance. Cependant, d'Estaing craignant sans doute d'allonger sa route, n'écoute pas les conseils de Pléville. Il suit le 26e parallèle, trouva des vents contraires qui lui font perdre une vingtaine de jours et arrive trois jours après le départ de la flotte anglaise qu'il espérait surprendre dans la Delaware. Le résultat de l'expédition est déjà compromis, constate l'historien Fougeray Du Coudrey[83].
Le comte d'Estaing a maintenant son opinion faite sur les qualités de son lieutenant. Il sait qu'il ne peut trouver meilleur administrateur et il le choisit, dès ce moment, comme intendant général de l'armée. Pléville doit présider à tous les services et subvenir, dans des conditions très difficiles, aux besoins des vaisseaux et à la subsistance de 12.000 hommes. Ceux qui sont chargés de ce type de mission ne manquent habituellement pas de s’enrichir personnellement à cette occasion. Le chevalier de Pléville a les fonctions d'un capitaine de vaisseau dès 1778, auprès de l'amiral[84].
Comme la flotte commence à manquer d'eau, Pléville est chargé de s'en procurer. Il part avec 200 hommes dans des canots. Sous le feu de l'infanterie anglaise il creuse des puits à trois lieues au sud de New-York et approvisionne l'armée[85].
Pléville Le Pelley établit des hôpitaux et des corderies sur la côte et parvient à remâter avec les mâts d'un vaisseau de 74 le Languedoc[86].
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Boston et Baltimore (1778)[]
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Choisi par d'Estaing pour conduire dans les ports d’Amérique les nombreuses prises faites par l’escadre sur les Anglais, il est chargé d’en faire la vente. Un mois lui suffit pour cette opération. A son retour, il rend les comptes de sa gestion, l’amiral voulant récompenser son zèle et son activité, décide de lui allouer une commission de deux pour cent sur le produit de la vente qui s’élève à 15 millions, mais Pléville refuse ses 300.000 francs en disant qu’il est satisfait du salaire du Roi lui donne pour le servir[87]. Ce désintéressement est d'autant plus remarquable que Pléville est véritablement pauvre et que c'est à peine si, avec l'aide de son fils, il arrive à suffire à l'entretien de ses petits-enfants qu'il a dû prendre chez lui à Marseille[88].
Il repart à Boston pour réapprovisionner l'armée achetant des blés et des farines au prix que demandent les américains. Pourtant une émeute populaire éclate, causée, dit-on, par un désaccord entre le général Sullivan et l'amiral d'Estaing. Les deux français qui se trouvent à terre sont agressés. Pléville, très grièvement blessé, demeure longtemps estropié du bras gauche et M. de Saint-Sauveur, son second, blessé mortellement, succombe peu de temps après[89][90].
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Les Antilles (1778)[]
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Mis en difficulté, l'amiral d'Estaing demande des renforts et se replie sur les Antilles. Il ne peut récupérer l'île de Sainte-Lucie malgré une tentative de débarquement en force. C'est un lourd échec et il laisse aussi échapper les 7 vaisseaux de l'amiral Samuel Barrington (1729 - 1800) qu'il a surpris au mouillage, mais qu'il n'ose attaquer alors qu'il en a 12.
Pléville s'obstine à rester à son poste, il grelotte de fièvre, mais préside encore à beaucoup de travaux :
- Je puis dire que les seuls comptes d'armée navale, d'escadre et de division qui aient été rendus sont les miens, et depuis, ceux du sieur Ravenel, mon parent, autre officier de port, également chargé de l'intendance dans l'escadre de M. de Suffren[91].
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Les Antilles (1779)[]
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Trois divisions le rejoignent, placées respectivement sous les ordres du comte de Grasse, de La Motte-Picquet et de Vaudreuil. La division confiée à de Grasse comporte quatre vaisseaux, Le Robuste sur lequel flotte sa marque, Le Magnifique, Le Dauphin et Le Vengeur. D'Estaing dispose donc désormais d'une puissante flotte (25 vaisseaux) et peut engager de nouveaux combats. Il porte alors ses efforts sur l'île de la Grenade qui est conquise sans coup férir en juillet 1779 et livre une violente bataille navale à l'escadre du vice-amiral Byron venu secourir l'île.
Pléville Le Pelley participe à toute la campagne et à ses différents combats : la canonnade de Sainte-Lucie, le 15 décembre 1778, la prise de Saint-Vincent (juin 1779) et celle de la Grenade (juillet 1779)[92].
Revenu en face des Etats-Unis, comme tous ces travaux d'intendant ne suffisent pas encore à son ardeur, Pléville demande à conduire une des colonnes d'attaque au sanglant assaut de Savannah. Durant cette attaque, le 9 octobre 1779, il commande une compagnie, et parvient à la reformer quand elle s’est dispersée dans un marais sous le feu des batteries britanniques.
Après le siège de Savannah, le Comte d’Estaing ayant besoin de 560.000 $ pour réparer ses vaisseaux fait d’inutiles démarches pour se les procurer. Des négociants de Baltimore[93], francs-maçons comme Pléville, offrent de lui prêter cette somme et sa réputation de délicatesse et probité fait obtenir ce secours très urgent dans cette circonstance. Lafayette essaie de trouver 60.000 €, mais malgré sa grande fortune, il ne trouve que 10.000 $.
Pléville, malade, doit se résoudre à rentrer en France. Désigné comme capitaine de vaisseau et de port, ce qui le place parmi les officiers supérieurs de Gtand Corps[94]. Il prend le commandement de la marine à Marseille, à la fin de 1779[95].
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Les Lords de l'Amirauté (1779)[]
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Peu de temps après son départ, le commandant de l'île Sainte-Lucie, Lord Barington, lui envoie un parlementaire pour lui dire que :
- La corvette "Stanley" sur laquelle était son fils a été prise par le vaisseau le "Cullodeti", que l'enseigne Pléville-Le-Pelley, emmené à Bristol, était en ce moment chez le ministre à Londres et qu'on le priait de croire qu'il y serait fort bien traité.
Le jeune homme en effet très bien reçu par les lords de l'amirauté a été renvoyé en France sans échange et sans donner sa parole de ne pas servir, en souvenir du service rendu jadis par le père à l'équipage de l'Alarme. On lui a même permis de choisir trois camarades qui rentrent en France avec lui.
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Le Sartine (1780)[]
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A Marseille, Marie Ursule Rambaud, son épouse, meurt d'une anémie pernicieuse le 5 novembre 1780.
- Proposition de M. de Pléville tendant à remplacer par une construction en pierre la cabane de bois qui sert d'abri aux personnes employées à la visite et à l'épreuve des canons (4 décembre 1780).
La frégate marchande, le Sartine bouche le Vieux-Port de Marseille.
Cette frégate marchande construite en 1775, porte le nom du ministre de la Marine de Louis XVI, Antoine de Sartine, dont le blason comprend trois sardines d’argent ! Avec ses trois mâts et ses 1.000 m2 de voilure, le Sartine est conçu pour aller vite. Doté d’une coque de 40 m. de long sur 8 m. de large, elle dispose de 12 canons de 12 et de 6 canons à mitraille. Ses cales sont aménagées pour transporter de grosses quantités plusieurs centaines de tonnes de marchandises.
De retour de Madras aux Indes, le Sartine, rapatriant en France les prisonniers libérés par les anglais, est endommagé lors d'une attaque anglaise au cap Saint-Vincent, au sud du Portugal et menace de sombrer. Le 5 mai 1780, le navire relâche dans le port de Cadix pour effectuer les réparations les plus urgentes. Remontant les côtes à vitesse réduite, il rejoint Marseille le 19 mai 1780. Mais le pire se produit à l’entrée du Vieux-Port : le navire s’échoue par la maladresse du remplaçant du capitaine Dallès déplore le passager Paul de Barras, dans ses mémoires, bloquant la navigation de la cité phocéenne. Barras écrit :
- Monsieur de Pléville, commandant du port et de la marine, plein d’activité, quoiqu’il eût une jambe de bois, parvînt, par des manœuvres qui lui étaient familières, à remorquer notre vaisseau sur le quai.
Cette mésaventure va alimenter les galéjades marseillaises pendant deux siècles[96].
En 1780, il sert sous Guichen, et combat également à la bataille de Yorktown sous de Grasse, en octobre, 1781.
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1782[]
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Après la défaite de cet amiral, 12 avril 1782, Georges de Pléville rejoint Vaudreuilles, et sert sous ses ordres jusqu’à la conclusion de la campagne.
Travaux du Port de Marseille. - Creusement du Port et enlèvement des vases. Propositions de M. de Pléville Le Peley, capitaine du port. Projet de M. d'Ageville. 1782
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1783[]
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En 1783, il fait plusieurs croisières au large de l’Amérique du Nord.
Dignement apprécié au Nouveau Monde, Pléville Le Pelley reçoit du Congrès américain la décoration de Cincinnatus, dès l'institution de cet ordre destiné à récompenser les officiers supérieurs qui ont le mieux servi la cause de la liberté (1783)[97]. L'Amiral d'Estaing est le premier président de la Société des Cincinnati de France.
Son fils décède en six jours en 1783, en allant à Toulon, d'une fièvre ardente, dont aucun médecin n'est capable de déceler l'origine. Ce deuxième décès, juste après celui de sa femme, Marie Ursule Rambaud, l’affecte beaucoup.
Fortifications : Batteries de Marseille. - Documents relatifs à la mise en état et à l'armement des batteries de Marseille, à la construction et réparation des chemins d'accès, à la construction de redoutes sur les « avenues » de la ville ; au paiement de la dépense par la ville. Mémoire d'inspection, du 8 janvier 1783, du capitaine de vaisseau de Pléville Le Pelley.
Lettre de M. de Pléville relative à la création de pilotes lamaneurs dans la baie de Marseille et à la création d'une « pégoulière » générale permettant de caréner les navires en tout temps et sans danger d'incendie (20 avril 1784).
- M. de Rostagny demande au ministre, de la part de la chambre de commerce de Marseille, que M. de Pléville de Pezey. capitaine de port à Marseille. soit chargé du commandement du vaisseau de Toulon prêté par le Roi à l'expédition de Chine (12 septembre 1783)[98].
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Versailles-Marseille-Granville[]
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Après ces drames, son beau-frère, Benoît de Rambaud, se marie. Ses témoins sont deux grands marins, Pierre André de Suffren et Thomas Villaret de Joyeuse. Georges, qui n’a plus que deux filles, accepte avec joie d’être le parrain de son neveu, Auguste de Rambaud, le 12 janvier 1786, à Versailles. Sa belle-sœur, Agathe Mottet, fille du Commissaire Général de la Marine, responsable des colonies, élève le futur Louis XVII.
Pour vaincre sa tristesse, Pléville se plonge avec plus d'ardeur encore dans le travail. Appelé à Paris, en 1785, par le ministre pour siéger dans diverses commissions maritimes ou commerciales qui réclament le concours de sa vieille expérience, il travaille pendant toute une année avec les plus hauts personnages du royaume : le maréchal de Castries, ministre, le maréchal de Beauveau, le marquis de La Fayette et M. de Fleurieu[99]. Le maréchal de Castries est désireux de réformer et moderniser la Marine royale[100].
Comme la plupart des officiers qui ont combattu dans les deux camps pendant la Guerre d'Indépendance, Georges est franc-maçon. Il est membre de La Parfaite Harmonie, de Toulon, une Loge militaire, fondée en 1764. On le retrouve Visiteur de L'Heureuse Rencontre, de Brest, le 25 septembre 1786[101]
Le chevalier de Pléville est l’un des rares officiers, non issu d'une grande famille de l'aristocratie française, qui est à la fois capitaine de vaisseau et gouverneur d'un grand port, comme Marseille. Il a été l’un des plus jeunes chevaliers de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis et a reçu des cadeaux des Lords anglais, de Monsieur, de l’empereur d’Autriche.
Pléville offre à l'Académie de Marseille son Mémoire sur les baromètres nautiques, sur leur usage et leur théorie. Ce travail, exécuté au milieu des tempêtes, est le fruit d'une longue et périlleuse expérience, et fait naître de la plume de M. Raymond, un rapport dont l'Académie des sciences fait l'éloge le plus flatteur. Georges perfectionne les machines à curer le port de Marseille[102]
Georges de Pléville termine sa carrière en 1788, comme capitaine de vaisseau[103]. Il compte douze campagnes, cinq batailles navales et un grand nombre de combats[104].
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DU TEMPS DE LA RÉVOLUTION[]
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Auguste de Rambaud, Viefville des Essars[]
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Auguste de Rambaud[]
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Mon arrière-arrière-grand-oncle adopte les principes de la Révolution, comme la plupart des officiers ayant servi en Amérique, mais avec modération. Il a aussi de bonnes raisons d'être révolutionnaire.
A cette époque, son beau-frère, Benoît de Rambaud meurt des fièvres, selon le chevalier de Boufflers, après avoir en essayé d'aller rejoindre son poste de gouverneur du royaume de Galam. Georges va élever mon ancêtre, Auguste de Rambaud, comme un fils[105].
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Viefville des Essars[]
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Un camarade de son fils décédé, le major de vaisseau de Viefville, qui revient de l'Inde, où il a commandé l'Annibal, dans la division de Pierre André de Suffren, s'éprend de la plus jeune des filles du Capitaine Pléville et la demande en mariage. Ce Viefville a peu de fortune, il sait que le commandant n'en a pas du tout et il vient lui faire l'offre suivante :
- Vous avez assez fait pour le pays ; prenez votre retraite ; la pension de capitaine de vaisseau de première classe suffira à vos goûts modestes, demandez qu'on me donne votre place et nous serons tous à l'aise[106].
Le major de vaisseau de Viefville est le frère du baron de Viefville des Essars, député du Tiers-État aux États généraux de 1789. Sous l'Empire, ce député picard va être Président du Conseil général de l'Aisne, maire de Guise et élu deux fois sénateur de l'Aisne. L'empereur le fait baron, titre et noblesse qui sont confirmés par Louis XVIII.
Pléville croit devoir faire au bonheur de sa fille le sacrifice de sa carrière. Il demande au ministre d'accepter cette combinaison. Montmorin, qui est chargé du portefeuille de la marine, envoie l'ordre du roi portant la retraite de Pléville et l'autorisation à Viefville de prendre immédiatement ses fonctions et d'en porter ces insignes. M. de La Luzerne, le ministre, doit dès son retour à Paris envoyer les brevets. Thérèse de Pléville épouse François de Viefville, le 23 janvier 1788, et il prend ses fonctions. Le vieux capitaine de vaisseau écrit :
- Nous attendions chaque jour les brevets lorsque au mois de mars nous fûmes accablés de l'injustice la plus criante. Je reçus un brevet de retraite et le ministre nomma à ma place à Marseille le sieur Eyriés, lieutenant de port au Havre, avec ordre d'y rester même avec les frais de bureau de Marseille, et Viefville redevenoit lieutenant de port. Cet Eyriés n'avoit jamais servi qu'au Havre, nullement dans les grands ports ny sur les vaisseaux, mais il étoit l'agent de la riche Compagnie d’Afrique, dans laquelle La Luzerne, Duras, etc., étoient intéressés. Il fallait bien le récompenser sans qu’il leur en coûtât. Le corps de la Marine cria, écrivit contre cette abomination, mais nulle réponse et les choses restèrent en état. Cependant, sans cette injustice, ma fille m'auroit resté et, à la Révolution, je me serois trouvé, par ancienneté, le premier vice-amiral de France, et ma fille vivroit encore[107].
Eyriès est l'agent de la compagnie d'Afrique et La Luzerne, intéressé dans cette société, est heureux de récompenser ses services sans bourse délier[108].
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La Révolution et Marseille[]
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La Révolution[]
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Comme l'écrit Jean Mabire :
- Bourgeois de province, d'origine relativement modeste, longtemps méprisé par les officiers «rouges» du grand corps, ancien combattant de la guerre d'Amérique de surcroît, Pléville Le Pelley se sentait tout naturellement attiré par les idées nouvelles[109].
De nombreuses injustices comme celle-ci font que la Révolution éclate. Pléville Le Pelley écrit en parlant de la situation à Marseille :
- Qu’il avait à se plaindre du gouvernement à plus d’un égard… Un club patriotique se forma. On commençoit à échaufer l'esprit du peuple. Tout le monde étoit à ce club : chevaliers de Saint-Louis, de Malthe, négocians, bourgeois, artisans, ouvriers. Le tout formoit près de deux mille hommes. On me proposa d'y entrer. J’avois plus d'une raison d'accepter : j’avois eu pendant quinze ans jurisdiction sur le peuple; j'avois été juste, à la vérité, mais les méchans sont à craindre. D'ailleurs, j'entrevoyois dans la Révolution une réforme nécessaire d'abus sur toutes les classes du peuple. Je viens d'en faire moi-même la dure expérience par les ordonnances de 74, 76, et ce qui vient de m'arriver sur ma retraite. La Révolution réformatrice desdits abus me paroît donc indispensable [110].
Le Société patriotique des amis de la Constitution de Marseille, est plus souvent appelé Club de la rue Thubaneau. Le siège de la société se trouve 25 rue Thubaneau.
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Marseille du temps de la Révolution[]
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Georges Pléville Le Pelley devient le trésorier du club révolutionnaire de Marseille créé le 11 avril 1790. Le Club, lié aux Jacobins parisiens, va regrouper les éléments révolutionnaires les plus résolus de Marseille. C'est d'ailleurs à cet endroit que sont enrôlés les volontaires marseillais, surnommés les Cinq-Cents (en fait ils ne sont que 442), qui vont s'illustrer le 10 août 1792 lors de la prise des Tuileries. Ils prennent la route pour Paris le 2 juillet et vont populariser la Marseillaise en la chantant tout au long des vingt-sept jours de marche vers Paris.
En 1792, au moment où des bandes d'énergumènes s'attroupent pour mettre le feu et saccager les magasins, Pléville sauve du pillage la ville de Marseille[111]. De ce fait, Barbaroux accuse Pléville de modérantisme[112].
Georges Pléville Le Pelley rétablit l'ordre à Arles et à Cotignac[113][114]. Le 21 mars 1792, Arles est déclarée en état de rébellion contre la République. Une armée de 4.000 Marseillais se met en route et entre le 27 mars dans une ville désertée durant la nuit par les Chiffonistes (des royalistes). En punition des sentiments légitimistes de la cité, l'Assemblée législative condamne la ville d'Arles à raser ses remparts, ce qui n'est réalisé que partiellement. Sur le territoire d'Arles, de Lambesc à la région de Tarascon, les châteaux sont incendiés ou pillés (Châteaurenard, Graveson, Maillane, Les Baux).
Barbaroux devient un opposant aux montagnards. Il se prononce ouvertement contre Marat et Robespierre. Le 25 septembre et le 10 octobre, Barbaroux ose dénoncer la Commune, le club révolutionnaire de Marseille et Pléville[115]. Le club est fermé le 3 juin 1793 par le comité général des sections. Il entraîne dans sa chute celle de toutes les sociétés populaires du midi, laissant ainsi le champ libre aux insurrections fédéralistes de l'été.
Pléville n'est pas rassuré pour sa famille[116]. Mais Barbaroux est proscrit le 2 juin 1793 comme ennemi de la république une et indivisible.
Inébranlable dans ses convictions, tandis que ces collègues du club, se cachent, épouvantés, dans la campagne, Georges reste, presque seul, à tenir tête à l'orage [117].
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La mission de Pléville le Pelley à Tunis (1793 - 1794)[]
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Ce brave, en 1792, écrit au ministre :
- J'ai 65 ans, mais je suis en aussi bonne santé qu'à cinquante. Ma jambe de bois ne m'incommode point et « la mer est mon élément puisque je l'ai battue 42 ans sans relâche [118].
Pléville insiste pour que la marine à laquelle l'émigration vient d'enlever un grand nombre d'officiers consente à utiliser ses services.
- Dans cette espèce de détresse, tout citoyen doit se présenter et, en cette qualité, si mes services peuvent encore être utiles, au titre de la loi, je demande à rentrer dans la marine[119].
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Disette (septembre 1793)[]
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Au mois de septembre 1793, la nouvelle arrive que l'escadre du commandant Jean-Gaspard Vence, avec les trente navires qu'elle est chargée de convoyer, est bloquée dans le port de Tunis par les vaisseaux anglais et espagnols. Il y a de quoi certainement, émouvoir la population car la Provence, commence à souffrir de la disette et on sait que le convoi porte une cargaison de blé d'une valeur de vingt millions[120].
Nous sommes pendant la Terreur, Pléville est chargé de ravitailler la Provence[121]. Il doit ramener le convoi et de d'en destituer le commandant, Jean Gaspard de Vence, accusé de trahison. Il leur dit :
- J'accepte donc, mais en républicain, c'est-à-dire que je n'aurai ni grade, ni uniforme, ni brevet, ni traitement ! Je serai nourri seulement, par conséquent point d'avancement [122].
Une fois sur place, il constate que Vence, franc-maçon comme lui, est réellement en difficulté et n’a aucunement failli à son devoir. Cet officier de la Marine est bloqué à Tunis par les escadres de la Coalition[123]. Ignorant ses ordres, Pléville Le Pelley le maintient à son commandement et lui offre simplement son aide. Georges loge chez le Consul de France à Tunis pendant six mois en 1793-1794. Il prend sa défense. Grâce à Pléville Vence amène à Toulon son convoi de vivres[124].
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Voyage forcé à Paris[]
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Son opération étant terminée, Pléville se met en quête d'un navire pour regagner la France et prend passage sur un vénitien qui partait pour Gênes. Il doit accoster à Livourne du fait d'une frégate anglaise. Pléville écrit :
- Le capitaine va demander la quarantaine; il désigne les passagers, me nomme; à l'instant des milliers de français de Toulon et de Marseille, presque tous ceux que j'avais vus dans les sections demandent ma tête comme républicain. Le gouverneur les calme et promet d'en écrire au grand duc, qui ordonne que je sois respecté dans ma quarantaine[125].
Puis Georges va de de l'Italie à Paris bien qu'il soit recherché comme aristocrate et officier de Saint-Louis. On lui annonce qu'il est dénoncé par son club pour avoir mené un suspect du nom d'Isnard avec lui, et d'avoir rendu sa carte de club. La consigne est : Fuyez une mort certaine.
Georges écrit :
- A toutes les couchées, je me présentais au comité révolutionnaire, j'y essuyais mille désagréments ; mais, décidé à mourir, je me tenais aux propos suivants :
- Voilà mon passeport, m'arrêtes-tu ou puis-je partir ?
- Cela me réussit, j'arrive à Lambesc, j'y trouve le citoyen Dantoine, je lui dis qu'un décret sur les ex-nobles et les chevaliers de Saint-Louis me défendait Marseille et que j'allais à Paris.
- — Donnez-vous en bien de garde, me dit-il, le même décret vous défend la capitale [126].
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Face au Comité de Salut Public.[]
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Devant le Comité de Salut Public, Pléville déclare :
- Citoyen président, je suis Pléville que vous chargeâtes, il y a cinq mois, d'aller à Tunis destituer le citoyen Vence avec ordre de lui faire mettre les fers aux pieds et aux mains et de l'envoyer à Paris pour être jugé au tribunal révolutionnaire. Je n'en ai rien fait, je l'ai maintenu dans son commandement, il s'est conformé aux ordres que je lui ai donnés : il est arrive avec sa division à Toulon et le voilà. Pour moi qui ai désobéi formellement, je vous apporte ici ma tête[127].
Vence est fait contre-amiral. Pléville écrit dans ses mémoires :
- Quand cela se passait, un des membres était dans un coin et disait : « Voilà cependant une désobéissance formelle. Robespierre...[128].
Pléville attend depuis quelques semaines que le ministre puisse lui rembourser ses frais de route, quand paraît le décret du 3 sans-culottide qui chasse de Paris tous ceux qui y sont depuis moins de trois mois. Toujours sans argent, il doit partir et gagne Granville. Le gouvernement l'y charge d'un rapport sur la situation des esprits. Mais le délégué est bien mal choisi, car il n'a pas l'âme faite pour de telles besognes[129].
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Etat-major du Ministère de la Marine[]
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Chef de division au Ministère de la Marine (1794)[]
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Appelé à Paris, en 1794, à la commission de la marine, il est un des trois administrateurs qui préparent la loi du 3 brumaire an III.
Mis en réquisition auprès du ministre, après avoir terminé ce travail, il a l'idée d'armer en course 24 frégates qui infligent à l'ennemi des pertes cruelles et ramènent en France pour huit cent millions de prises.
Peu de temps après, il est nommé chef de division au Ministère de la Marine[130]. Il dénonce la situation catastrophique de la Marine et des Colonies. On l’écarte en l’envoyant réorganiser les forces navales à Ancône et Corfou (1795)[131]..
Georges est pressenti, par un autre révolutionnaire granvillois, Le Tourneur de la Manche, membre du Directoire pour être ministre, il refuse. Mais il recommande Truguet[132], qui le prend comme adjoint [133].
Néanmoins sa recommandation reste précieuse dans les cercles du pouvoir[134]. Il est Conseiller d'Etat aux Comités de Marine et de Commerce [135].
Pléville Le Pelley est considéré comme étant un grand républicain :
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Tournée d'inspection[]
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En 1795, le capitaine Pléville Le Pelley va à Cherbourg et au Havre et annonce son arrivée à Granville dans peu de jours pour une mission secrète du Gouvernement. Ce qui annonce la réalité d'un projet de débarquement à Jersey et Guernesey[136].
Pléville Le Pelley se montre le plus intègre, le plus honnête des hommes à cette époque où les concussions, les dilapidations de toute espèce sont si fréquentes. On raconte qu'une somme de 40.000 francs lui ayant été allouée pour faire une tournée d'inspection dans les ports, il n'en dépense que 7.000 et désire faire remise de la différence à la trésorerie. Comme le Directoire ne croit pas devoir souscrire à cette intention, l'amiral consacre les fonds disponibles à l'érection d'un télégraphe sur l'hôtel du ministère de la Marine [137].
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Club constitutionnel (1797)[]
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Depuis que les passions politiques commencent à se calmer, Pléville se voie entouré par une foule de démagogues, compromis dans les excès de la révolution, qui cherchent, à l'abri de son autorité et de sa vertu, à se réhabiliter dans l'opinion. Mais il ne se laisse pas influencer par les factieux. Bertin d'Antilly écrit :
- Pléville Le Pelley montre des dispositions amicales ; il cherche à rapprocher les membres du gouvernement ; il joue le rôle d'un homme de bien, et trahit l'espoir des fripons[138].
Chef de division le 22 septembre 1796, il est contre-amiral le 5 octobre 1797. Il est fait vice-amiral le 9 avril 1798[139].
Georges se trouve entraîné au club constitutionnel de Madame de Staël. Ce club, de nuance indécise, bien que Benjamin Constant le dise composé de tout ce qu'il a d'estimable dans le parti républicain. C'est dans son sein que les hommes dont a besoin le gouvernement sont choisis[140].
L’arrivée de Talleyrand et de Pléville Le Pelley, en 1797, doit équilibrer, au club constitutionnel, celle de Hoche, et de François de Neufchâteau[141].
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Congrès de Lille (1797)[]
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Pléville Le Pelley est l’un des trois plénipotentiaires (avec Letourneur et Maret) envoyés à Lille pour des négociations, infructueuses, avec la Grande-Bretagne[142].
En effet, en juillet, Pléville Le Pelley est envoyé comme ministre plénipotentiaire, au Congrès de Lille, pour y traiter de la paix[143]. Il se signale par sa méfiance vis à vis des Anglais. Adolphe Thiers, dans son Histoire de la Révolution, du Consulat et l’Empire écrit :
- ...Au contraire Letourneur et Pléville le Pelley, honnêtes gens, mais peu habitués à la diplomatie, avaient la sauvagerie révolutionnaire; ils considéraient les deux Anglais, comme des hommes dangereux, toujours prêts à intriguer et à tromper, et contre lesquels il fallait entrer en défiance. Ils ne voulaient les voir qu’officiellement, et craignaient de se compromettre par toute espèce de communication. Ce n’était pas ainsi qu’on pouvait s’entendre… rapprochements intimes. M. Maret plus habitué que ses collègues aux usages diplomatiques, s’y pressa volontiers; mais il fallut négocier auprès de Letourneur et de Pléville Le Pelley pour amener des rencontres au spectacle.
Par la suite Napoléon va écrire :
- Maret, depuis duc de Bassano, plait à nos ennemis. Pitt connaît ses dispositions pacifiques. Il estime son caractère conciliant[144].
Napoléon ajoute :
- La négociation, quelque difficile qu'elle fût par elle-même et à cause du Directoire, en raison de son esprit révolutionnaire et de son instabilité constitutionnelle, avait été habilement conduite par Pléville le Pelley, Le Tourneur (de la Manche), et Maret, qui en avait la direction principale, bons citoyens qui cherchèrent en conscience à assurer le salut de la révolution française par un traité avec son plus dangereux ennemi.
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Ministre de la République[]
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C'est pendant son séjour à Lille, le 19 juillet 1797, que le Directoire nomme Pléville Le Pelley Ministre de la marine, en remplacement de l'amiral Laurent Truguet [145].
Sa nomination répond aux vœux de Reubell[146], qui combat les Royalistes, notamment par le Coup d'État du 18 fructidor an V (4 septembre 1797).
Paul Barras le nomme à cette fonction lui-aussi du fait des idées profondément républicaines de Pléville et aussi car il a pu apprécier ses talents en séjournant à Marseille à son retour des Indes.
Pléville est républicain. Dans un rapport du 5 octobre 1797, il va jusqu’à surnommer Malte la république aristocrafanatique.
Benjamin Constant se réjouit que tous les nouveaux ministres, sauf un, sont du Cercle Constitutionnel. Pléville Le Pelley a fait partie du Cercle Constitutionnel, car il est fort attaché à la République estime R. Guyot qui explique qu'aux Anciens il avait eu les voix de la gauche, quand il s'était agi de remplacer Letourneur au Directoire.
Pourtant son arrivée au ministère comble cependant d'aise les députés très conservateurs de la Réunion. Le nouveau ministre leur apparaît dans les meilleures dispositions pour les colonies orientales[147].
Pléville Le Pelley interpelle Bonaparte ainsi :
- Avant de rien commencer, général, il faut que le ministre de la marine et le chef de l'armée aient entre eux une confiance respective. Je joins la mienne à celle de la nation, mais je ne vous suis pas connu, si j'obtiens la vôtre nous irons ; sinon je quitterai sans regret le ministère[148].
Thiers estime que Le Pelley est :
- un vieux et brave marin, un administrateur excellent... fait adopter des lois où transparaît son humanisme, sur les naufragés ennemis, aux réfugiés des colonies, en faveur des pensionnaires....
Dès quatre heures du matin il est à son bureau, où il dépouille lui-même toute sa correspondance et, avant de se rendre au Directoire à 11 heures, il a vu tous les services et donné toutes ses instructions.
Pléville essaie de reconstituer une Marine de guerre, mais en vain :
- Les affaires sont dans un déplorable état. Il n'y a ni matériel dans les ports, ni argent pour continuer les travaux et payer les équipages[149].
Pléville écrit :
- J'étais sans cesse aux trousses du ministre des finances. Mais le zèle du ministre de la marine ne peut suppléer à tout. Il faut, pour garder les équipages, user d'un moyen qui a réussi déjà. On prête les frégates à des particuliers pour en faire des corsaires.
Georges démissionne le 27 avril 1798 car, comme l’écrit l’historienne Monique Le Pelley-Fonteny, comme moi de sa famille, il prévoit Aboukir. Il dit qu'il y a péril pour toute l'escadre dans cette folle expédition d'Égypte.
Vieux et digne marin, Pléville le Pelley prend Barras à part, et d'officier d'escadre à officier de bord, ils discutent le plan de l'expédition d'Égypte, qui parait une folie au ministre expérimenté, car
- l'Angleterre enverrait cinquante vaisseaux s'il le fallait à la poursuite de notre escadre et la briserait, comme le boulet m'a brisé cette cuisse, s'écrie Pléville Le Pelley, en frappant de sa jambe de bois la table de délibération. Barras l'écoute, mais à côté de la question militaire il y a une raison politique, l'éloignement de Bonaparte, et celle—là, Barras n'en a pas dit un mot au brave Pléville[150].
Bruix, le remplaçant de Pléville, est un partisan d'une restauration de l'esclavage dans les colonies françaises. Sa nomination est une réussite du lobby colonial.
Pléville Le Pelley devient commandant d'armes dans l'Adriatique[151]. Il en revient, protégeant les femmes des officiers français des bandits et des troupes ennemies. Autour de lui ses compagnons de route meurent.
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Sénateur[]
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Bien qu’âgé de 72 ans, Pléville Le Pelley commande donc quelque temps encore les forces navales de la Méditerranée. Mais épuisé par les fatigues d’une vie si active, Georges Pléville Le Pelley résigne bientôt ce commandement, puis s’installe à Paris, pour y vivre avec sa famille.
Les honneurs viennent l’y chercher. Le Premier Consul vient de créer le Sénat et il cherche des citoyens distingués par leurs services et leurs talents. Dans la nouvelle organisation de la République, Sieyès et Roger Ducos composent le Sénat qui doit organiser les grands corps de la nouvelle constitution. Pléville Le Pelley est désigné Sénateur parmi les 29 premiers citoyens[152]. Le Consulat le nomme en effet au Sénat conservateur le 24 décembre 1799[153].
Pléville loge au 2 rue Grange-Batelière, à Paris. George Sand vit les trois premières années de sa vie dans cette rue, de 1804 à 1807. Dans cette rue habite Étienne-Michel Bouret. Il fait partie des 65 Fermiers généraux ayant contribué à proportions différentes à l'édition dite des Fermiers généraux des Fables de La Fontaine, par Barbou en 1762.
Puis, le grand marin est un des cinquante premiers titulaires de la Légion d’Honneur, le 9 vendémiaire An XII (2 novembre 1803). L’Empereur le fait Grand Officier de la Légion d’Honneur le 25 prairial An XIII (14 juin 1804)[154].
Georges est appelé à la Cérémonie du Sacre et du Couronnement de l'empereur Napoléon et au couronnement de l'impératrice Joséphine, à Notre-Dame de Paris, le 2 décembre 1804[155].
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Son décès et sa descendance[]
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Georges Pléville Le Pelley ne jouit pas longtemps de ses distinctions. Une maladie de quelques jours l’enlève le 2 octobre 1805, 2, rue Grange Batelière, dans le IIe arrondissement, près de la rue du Faubourg-Montmartre, à l’âge de près de 80 ans.
Un monument simple, décoré d’une épitaphe composée par Monsieur Lemaire, lui est élevé, au cimetière du Champ du repos sous Montmartre, par sa famille et ses amis.
A son enterrement ses successeurs négocient déjà une diminution du budget de la Marine.
Antoine Caillot dans son Voyage religieux et sentimental aux quatre cimetières de Paris commence la visite des tombeaux et note les inscriptions sur les sépultures. Page 80, il retranscrit celle de Pléville Le Pelley et la traduit (il est, entre autres, professeur de latin)[156].
- Ici repose Georges-René Pléville-Lepelley, né à Granville le 26 juin 1726, mort à Paris le 10 vendémiaire an XIV de la République, âgé de quatre-vingts ans, homme vraiment homme , bon père, citoyen infiniment recommandable par son amour pour sa patrie, par la pureté de ses mœurs, par un attachement à toute épreuve pour ses amis : guerrier illustre par sa valeur et par ses blessures ; il eut la jambe droite emportée dans un combat, et la jambe de bois qui la remplaça , éprouva ensuite le même sort. Les Anglais le redoutaient également, soit qu'il parcourût les mers en lançant les foudres de la guerre, soit qu'il traitât avec eux des conditions de la paix. — Ces mêmes Anglais qui avaient éprouvé sa valeur, admirèrent son humanité quand, près de faire naufrage, ils furent poussés par la tempête sur les côtes de Marseille ; le Gouvernement se glorifie d'avoir eu en sa personne, un ministre de la marine et des colonies, incorruptible, prévoyant, courageux. Le Sénat français l'écoutait comme un autre Nestor, soit qu'il délibérât, soit qu'il émît son vœu ; sa fille, son gendre, ses petits enfants, ses neveux, ses autres parens et amis, inconsolables de sa mort, lui ont élevé cet humble monument, qui, hélas ! ne doit pas toujours subsister ![157].
Le lendemain, le président du Sénat, François de Neufchateau, qui a été ministre avec lui, prononce son éloge funèbre, dans la succursale de Saint-Thomas.
Georges a élevé mon ancêtre, Georges de Rambaud, comme un fils[158]. Celui-ci commissaire de la Marine, sous l'Empire est fait Commissaires des Guerres à Lille, par Louis XVIII. Il accompagne le Roi à Gand. Contrairement à son oncle, Auguste est royaliste comme beaucoup de jeunes intellectuels à la fin de l'Empire. L'influence de sa mère, Agathe de Rambaud, qui a élevé Louis XVII, semble avoir été déterminante.
Au XXe siècle, Édouard Bourdet (1887 - 1945) est le mari de l’écrivain Catherine Pozzi (1883 - 1934). Son fils, Claude Bourdet, compagnon de la Libération e,fondateur de L'Observateur politique, économique et littéraire et de Combat, est son digne descendant.
Son portrait est au musée du Vieux Granville et sa statue domine le port de la cité. On peut voir son buste au château de Versailles, et au palais du Luxembourg.
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RÉFÉRENCES[]
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- ↑ Georges René Le Pelley de Pléville (1726-1805), par Bertrand Mayeux
- ↑ Monique Le Pelley-Fonteny, Gilles Désiré dit Gosset, Michèle Chartrain, Mémoires d'un marin granvillais, Les Cahiers culturels de la Manche, Conseil général de la Manche.
- ↑ La Société des Cincinnati de France et la guerre d'Amérique (1778-1783) / Baron Ludovic de Contenson (1861-1935). A. Picard (Paris). 1934.
- ↑ La Société des Cincinnati de France et la guerre d'Amérique (1778-1783) / Baron Ludovic de Contenson (1861-1935). A. Picard (Paris). 1934.
- ↑ Monique Le Pelley-Fonteny, Gilles Désiré dit Gosset, Michèle Chartrain, Mémoires d'un marin granvillais, Les Cahiers culturels de la Manche, Conseil général de la Manche.
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- ↑ Fastes de la Légion-d'honneur: biographie de tous les décorés, accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre Fastes de la Légion-d'honneur: biographie de tous les décorés, accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, A. Liévyns, au bureau de l'administration, 1844.
- ↑ Guy de Rambaud, Pour l’amour du Dauphin, Anovi 2005.
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- ↑ La France législative, ministérielle, judiciaire et administrative: sous les quatre dynasties, contenant la chronologie historique des régens, premiers ministres, ministres et secrétaires d'Etat, conseillers d'Etat ... présidens ..., Volumes 3 à 4 de La France législative, ministérielle, judiciaire et administrative: sous les quatre dynasties, contenant la chronologie historique des régens, premiers ministres, ministres et secrétaires d'Etat, conseillers d'Etat ..., Saint-Allais (Nicolas Viton, M. de), Didot 1813.
- ↑ Le Couronnement de Napoléon Premier, Empereur des Français, ou, Relation historique des cérémonies fêtes et réjouissances publiques que ont eu lieu à l'occasion du sacre et du couronnement de Leurs Majestés Impériales, avec la liste nominative des fonctionnaires présens à cette solemnité, Guerin, 1806.
- ↑ Georges René Le Pelley de Pléville (1726-1805), par Bertrand Mayeux
- ↑ Georges René Le Pelley de Pléville (1726-1805), par Bertrand Mayeux
- ↑ Guy de Rambaud, Pour l’amour du Dauphin, Anovi 2005.