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Gaspard de Montauban-Rambaud
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Gaspard de Montauban-Rambaud est né après le 4 janvier 1535 et décédé le 15 mars 1624 à Grenoble.
Gaspard de Montauban, Sr du Villar, Saint-André, Jarjayes, Ancelle et Montgardin, gouverneur de Serres (1577), de La Mure (1580), maître de l'artillerie de Lesdiguières (1590), gouverneur de Gap (1597), bailli des Montagnes (1597), général des armées de Genève (1602), syndic de la noblesse du Dauphiné, fils de Simon et de Marguerite Rambaud de Furmeyer, épouse Catherine Flotte, meurt en 1624[1].
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SA BRANCHE[]
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Sa branche de la famille de Montauban embrasse la religion protestante. Il devient réformé (RR) avant 1562 et coseigneur de la Beaume en 1560 (jusqu'à 1583). Il hérite de son père de la coseigneurie du Villar le 11 novembre 1569[2]. Cette branche du Villard ou de Villard le reconnait pour chef, dans la seconde moitié du XVIe siècle.
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BIOGRAPHIE[]
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Gaspard de Montauban, sieur du Villard, suit le parti des armes des sa jeunesse. C'est un homme puissant du fait de Lesdiguières qui le nomme gouverneur de Serres de 1576 à 1581, puis gouverneur de La Mure en 1580[3], puis de Gap, en 1581. Le 24 septembre 1588 il est dépêché par Lesdiguières pour aller visiter Monsieur de la Fitte qui commande Revel. Gaspard revient à Chasteau Dauphin avec La Fitte le 26 septembre 1588. Il sert sous Lesdiguières contre les ligueurs, et se trouve, en 1590, aux sièges de Condrieu et du château Pipet, à Vienne[4]. Il est grand maître de l'artillerie du Dauphiné, en 1590, et commissaire général de l'artillerie dans la même province, en 1591[5].
Gaspard est présent au mariage du colonel Daniel de La Villette en 1587, avec sa tante Ysabeau de Rambaud. Gaspard devient coseigneur de Montgardin (1590-1609) et coseigneur d'Ancelle (1590/1615), car il hérite de son oncle, Jacques Rambaud de Furmeyer (G 1592). Il achète la part du domaine à Savines, le 26 octobre 1593, pour 2.000 écus. Il est grand-bailli des Montagnes (1597-1618) et devient coseigneur de Rambaud (3 avril 1599) et de Saint-André et de Jarjayes (par sa Femme)[6].
Du Villard prend une part active, sinon brillante, aux entreprises de Lesdiguières. Il le fait encore sous ses ordres lors de la campagne de Savoie, en 1597[7]. Il se trouve au combat de Molettes (1598), où il conduit l'arrière-ban[8].
Quelques années plus tard, il offre à la république de Genève ses services qui sont acceptés. Arrêté, lit-on dans les Registres du Conseil, sous la date du 11 juin 1602, d'accepter l'offre que fait Lesdiguières d'envoyer ici pour chef de nos troupes en cas de conflit, le sieur de Villars, gentilhomme de bon âge, vaillant capitaine et de mœurs dociles[9].
Guy Allard affirme que c'est lui qui commande les troupes genevoises dans le conflit contre la Savoie, en 1603, et qu'en récompense de ses services, les Genevois le nomment gouverneur de Saint-Denis dans la vallée d'Aoste le ler avril 1603. Il n'est que Colonel d'infanterie dans l'armée française.
De retour en Dauphiné, Montauban reprend ses fonctions de gouverneur de Gap, qualité que lui donnent les actes de l'Assemblée politique de Grenoble (1615), à laquelle il assiste comme député des Eglises du Dauphiné. Il est Syndic de la noblesse du Dauphiné et gouverneur de Gap du 19 décembre 1603 au 18 janvier 1605. Le Roi le fait gouverneur d'Embrun, le 15 juin 1610. En 1614, Villard s'oppose à l'établissement des Capucins à Gap, en ayant lettre et commandement de Lesdiguières. Hélas celui-ci change d'avis. Gaspard est considéré par les catholiques comme un protestant invétéré.
Son fils Joseph, ancien officier au service de la Hollande, lui succède dans le gouvernement de Gap en 1619[10]. Allard prétend qu'il teste en 1628. Il teste 20 novembre 1623 (archives de Manteyer). Il est aussi gouverneur d'Embrun en 1610. Il décède en 1624[11]. Il teste le 22 novembre 1618 et décède 22 novembre 1624 à Grenoble.
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MARIAGE ET DESCENDANCE[]
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Gaspard épouse Catherine de Flotte, à Neffes le 1er mai 1576[12]. Elle est la fille de Jean Flotte, dit capitaine Aurouze, qui est le chef des protestants de la région. Il succède en tant que tel au Capitaine Antoine Rambaud de Furmeyer, dit le capitaine Furmeyer, oncle de Gaspard. Sa mère est Isabeau du Puy-Montbrun. Catherine est née après 1538. Elle est décédée en 1627. Elle est codame de Jarjayes porte la coseigneurie à son mari Gaspard de Montauban en 1573. Sa dot est de 4.000 l.. Elle teste le même jour.
Son beau-père, Jean de Flotte, dit capitaine Aurouze, meurt le 3 octobre 1569 à la bataille de Montcontour. A cette époque Lesdiguières est simple capitaine sous les ordres du seigneur d'Aurouze qui est aussi le descendant d'une principales baronnies de la région. Sa femme est par sa mçre en famille avec Charles du Puy-Montbrun qui mène la lutte des protestants dans le Dauphiné après la Saint-Barthélemy (1572) et conquiert presque toute la province.
Gaspard et Catherine ont neuf enfants. Leur descendance porte le nom de Montauban-Rambaud-Flotte, dont :
- Jeanne se marie avec Robert Giraud de Divajon
- Joseph, fils aîné (1580-1645), seigneur de Jarjayes, gouverneur de Gap en 1619 x 2 mai 1609 à Jarjayes avec Anne Diane de Piarre (1591-1656), fille de Louis et d'Antoinette de Saint-Germain, et qui teste le 14 juillet 1655. Ils ont 11 enfants. Il sert en Hollande de 1605 à 1607. Il est Capitaine du régiment de Sault en 1610, gouverneur de Gap en 1619. Il teste en 1644.
- Marguerite x 17.11.1624 (H suppl. 334 et DB 456) Laurent de Thiennes, sgr de Clelles, fils d'Antoine et de Geneviève de Theys (R de la B, 727);
- Pierre Joseph de Montauban (1582-1666), sieur de la Bruyère x 17 juin 1626 (6) Jeanne Buès, fille d'Antoine, de Sisteron, veuve de Pierre Gimalfi, veuve 1666
- Scipion (1584-1647), héritier de Catherine de Flotte, teste le 23 septembre 1647 (8), s.a.[13].
- Henry, mentionné comme frère de Joseph dans le testament de celui-ci (manque à FD R 10047);
- François de Montauban-Rambaud (1590-1640), donateur 20.12.1629, entre au service de l’Électeur Palatin qui le nomme gouverneur de Lautern en 1621. Il est lieutenant du gouverneur de Gap, sert Lesdiguières comme diplomate en Hollande. Il passe au service de la République de Venise avec le grade de Mestre de camp. Marié le 28 mai 1628 à Gap à Suzanne de Pascal de Lèches (1596-1676) qui teste 9 juin 1673, fille de Pierre, conseiller du roi et maître ordinaire de la chambre des comptes et d'Antoinette Bernard, veuve de Joseph de Durand de Pontaujard, avocat. Ils ont neuf enfants. Il est député au Synode national de Charenton et est chargé d'aller porter au roi les plaintes.
- Isabeau x 3.10.1610 Alexandre de Philibert de Charance, fs de François et de Marguerite de Révillasc[14], fils du célèbre Cadet de Charance, seigneur de Montalquier, qui, quatre années auparavant, a combattu, à la tète des catholiques, à Romctte et à Serres, et qui depuis, a embrassé la Réforme. Alexandre a un donc un père qui est un des plus braves Lieutenants de Lesdiguières. Il se comporte si vaillamment à la Bataille de Pontcharra qu'il mérite d'être anobli. Mais cet Alexandre est un drôle de personnage. Seigneur de Perdeyer et de l'Argentière, il est brûlé en effigie à Grenoble, pour usure exécrable et sodomie, place du Brual, le 14 octobre 1634. Elle teste le 4 février 1636, le 10 mars 1542 et le 17 décembre 1661. Leur descendant, Pierre Joseph Nas de Romane, Commandant de la Garde-Nationale et Procureur-Syndic de la Ville de Gap sera mis en état d'arrestation par les représentants en mission en même temps que le maire de Gap, Jean François Marchon, en novembre 1793, pendant la Terreur.
Le dernier descendant de Gaspard, nommé Scipion, fait hériter en 1733 son cousin Henri de Piolenc de Toury, président au parlement. Ce dernier maria sa fille Ursule à François-Armand-Léonor d'Hugues qui est seigneur majeur d'Ancelle en 1789. C'est du nom de ce dernier seigneur que celui de Château d'Hugues est resté aux ruines méconnaissables du château seigneurial d'Ancelle.
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RÉFÉRENCES[]
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- ↑ Lesdiguières, François de Bonne (1543-1626 ; duc de). Actes et correspondance du connétable de Lesdiguières, XXI, XCV, CXXX, CLIV n, CCCXCIII, CCCXCVIII, CCCXCIX, CD, CDXXXIII, CDXLIX.
- ↑ Armorial Haut Alpin, J. Grosdidier de Matons, Mémoire & Documents 2003.
- ↑ La France protestante, Emile Haag, Éditeur rue St Dominique d'enfer, 1846.
- ↑ Biographie du Dauphiné contenant l'histoire des hommes nés dans cette province qui se sont fait remarquer dans les lettres, les sciences, les arts, etc: Avec le catalogue de leurs ouvrages et la description de leurs portraits, Adolphe Rochas, Charavay, 1860.
- ↑ La France protestante, Emile Haag, Éditeur rue St Dominique d'enfer, 1846.
- ↑ Armorial Haut Alpin, J. Grosdidier de Matons, Mémoire & Documents 2003.
- ↑ La France protestante, Emile Haag, Éditeur rue St Dominique d'enfer, 1846.
- ↑ Biographie du Dauphiné contenant l'histoire des hommes nés dans cette province qui se sont fait remarquer dans les lettres, les sciences, les arts, etc: Avec le catalogue de leurs ouvrages et la description de leurs portraits, Adolphe Rochas, Charavay, 1860.
- ↑ La France protestante, Emile Haag, Éditeur rue St Dominique d'enfer, 1846.
- ↑ La France protestante, Emile Haag, Éditeur rue St Dominique d'enfer, 1846.
- ↑ Armorial Haut Alpin, J. Grosdidier de Matons, Mémoire & Documents 2003.
- ↑ 7E 28, Le Blanc et Pelloux, not. à Ancelle et Neffes.
- ↑ H suppl. 286, 334 et 378.
- ↑ Armorial Haut Alpin, J. Grosdidier de Matons, Mémoire & Documents 2003.