Wiki Guy de Rambaud
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                                            Gabrielle de Polastron, duchesse de Polignac

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Benoît de Rambaud, un de mes ancêtres, demande son appui à Gabrielle de Polastron, duchesse de Polignac, gouvernante des Enfants de France et donc proche de sa femme, Agathe de Rambaud qui est une véritable mère pour Louis XVII, selon Alain Decaux[1].

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Cette salle occupe l'emplacement destiné, sous l'Ancien Régime, aux Gouvernantes des Enfants de France, notamment celui de Madame de Polignac sous Louis XVI.

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Agathe De Rambaud - Louis XVII 's Nanny

Agathe de Rambaud est Sous-gouvernante et se charge de l'éducation du futur Louis XVII.

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La famille royale avant la Révolution.

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Le Petit Trianon, cercle fermé, qui suscite encore bien des fantasmes.

Gabrielle de Polastron, duchesse de Polignac. Yolande Martine Gabrielle de Polastron, comtesse puis duchesse de Polignac, - surnommée little po - est née à Paris (paroisse Saint-Sulpice) le 8 septembre 1749 et meurt d’un cancer, en exil, le 9 décembre 1793, à Vienne[2]. La duchesse de Polignac meurt cinquante jours après sa Reine[3]. On lit encore sur Sa tombe : Morte de douleur ![4].


Yolande Martine Gabrielle de Polastron descend des Polastron, famille de très ancienne noblesse, originaire du Languedoc[5]. Les Polastron comptent quatre commandeurs de l'ordre de Malte. On ne peut en rien parler de petite noblesse. Elle se marie avec Jules de Polignac, capitaine du régiment de Royal-Dragons, fils de Louis Héracle Armand de Polignac, marquis de Mancini (1717 - 1792), et de son épouse, Diane Adélaïde Zéphirine Mancini (1726 - 1755), elle-même petite-fille du duc de Nevers et du duc de Noailles. Il porte le titre de marquis de Mancini. Il est le quatrième enfant du couple, leur deuxième fils, et le frère de Diane de Polignac, maîtresse de Charles X.

Comtesse puis duchesse de Polignac, elle devient la favorite de Marie-Antoinette, qu’elle rencontre lors d’une présentation au château de Versailles en 1775. L’année suivante l'année où Marie-Antoinette devient reine de France. De nature vive et joyeuse, Madame de Polignac séduit par sa gaité Marie-Antoinette qui conçoit pour elle une profonde amitié à partir de 1774. Elle entre dans le cercle des intimes de la Reine avec qui celle-ci délaisse le protocole de l’Étiquette et s’isole volontiers de la Cour dans son château du Trianon ou au Petit Trianon[6]. Un tableau d'Élisabeth Vigée Le Brun, représente Madame de Polignac vêtue d’une chemise de gaulle, tissu léger et aérien, et coiffée d’un chapeau fleuri, témoignage de la vie insouciante et simple adoptée à Trianon.

Madame de Polignac reçoit le titre de duchesse en 1780 et, à l’étonnement de la Cour, la charge de Gouvernante des Enfants de France en 1782, jusqu’alors tenue de mère en fille par une grande famille. Elle quitte alors son appartement, déjà considéré comme le plus beau logement de Versailles, parmi ceux mis à la disposition de la Cour, pour rejoindre l’appartement des gouvernantes où elle fait entreprendre des travaux d’aménagement[7]. Cependant elle ne réussit pas à supplanter la princesse de Lamballe, car elle prend pas la charge de Surintendante de la Maison de la Reine.

Benoît de Rambaud, mon ancêtre, mari de la Sous gouvernante des enfants de France Agathe de Rambaud, est nommé capitaine dans le régiment de Pondichéry, grâce à l'intervention de Gabrielle de Polastron, duchesse de Polignac, en 1786[8]. Cependant il n'y va pas et devient ingénieur géographe à Lorient[9].

Vivement décriée lors de la Révolution française, dite la Polignac par la populace parisienne, elle est sans aucun doute l’amie la plus fidèle amie de la reine Marie-Antoinette, bien plus que la princesse de Lamballe, et l’un des personnages les plus emblématiques de la cour de Louis XVI, mais sa promotion suscite bien des critiques même dans les rangs de l'aristocratie[10]. Des privilèges jugés scandaleux dans un royaume confronté aux difficultés financières, alors que grondent les prémices de la Révolution...[11]. Elle est considérée comme l’une des grandes beautés de la société pré-révolutionnaire[12]. C'est une franc-maçonne, membre de l'une des Loges les plus importantes de l'Ordre, la Loge militaire de Saint-Jean de la Candeur, comme son mari. Le F∴ marquis du Cailas propose la P∴ comtesse de Polignac, qui est acceptée, en 1776, après avoir subi toutes les épreuves ordinaires.

La Révolution de 1789 la contraint à l’exil. Victime des libelles satiriques voire insultants. qui reprochent notamment à la reine et son cercle d’importantes dépenses, Madame de Polignac quitte Versailles avec un profond chagrin[13]. Marie-Antoinette souffre également de l’absence de sa grande amie, comme elle l'écrit le 16 juillet 1789 :

Adieu la plus tendre des amies ; le mot est affreux, mais il le faut ; je n’ai que la force de vous embrasser, lui écrit-elle.

Elle émigre le 17 juillet 1789[14], mais pas avec le comte d’Artois. Il a certes une histoire d’amour qui dure toute sa vie, par contre c'est avec la belle Louise de Polastron, belle-sœur de la plus proche amie de Marie-Antoinette, la duchesse de Polignac.

Gabrielle de Polastron, duchesse de Polignac continue à correspondre avec la Reine depuis la Suisse, l’Italie, puis l’Autriche. Gabrielle meurt peu de temps après la reine, sa protectrice. La haine populaire s'est attachée à la favorite, et on se rappelle ce mot de Mirabeau qui a tant de retentissement dans Paris :

Mille écus à la famille d'Assas pour avoir sauvé l'État ; un million à la famille Polignac pour l'avoir perdu.


C’est sous le ministère de son fils Jules de Polignac, que se déclenche la révolution de 1830.

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Le Petit Trianon.

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FAMILLE[]

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Quatre Polastron commandeurs de l'ordre de Saint Jean et de Malte ont leurs tombes dans la cathédrale de Saint-Jean de Lavalette.

À Polastron il existe au Moyen Âge une seigneurie éponyme, avec pour armoiries : d'argent au lion de sable. Le premier seigneur de Polastron connu est : Pierre de Polastron, cité en 1004. Le village reçoit une charte de coutumes en 1276.


Yolande Gabrielle de Polastron descend des Polastron, famille d'ancienne noblesse, originaire du Languedoc, qui a donné un chanoine comte au chapitre de Brioude en 1706 et plusieurs personnages qui se sont illustrés dans la carrière des armes. Guillaume de Polastron suit le roi saint Louis à sa première croisade. Jean-Denis de Polastron, seigneur de la Hillière, fait ses preuves de noblesse en 1669 et fut maintenu par jugement de l'intendant de Languedoc. Il est promu au grade de lieutenant général des armées du Roi en 1696. Il est grand-croix de l'ordre de Saint-Louis et commandant supérieur des trois évêchés de Saint-Malo, Dôl et Saint-Brieuc, lorsqu'il meurt le 28 février 1706. Son fils aîné, Jean-Baptiste, comte de Polastron, a une brillante carrière militaire et est créé lieutenant général en 1738. A la même époque, deux autres membres de la famille de Polastron sont maréchaux de camp. Jean-François, comte de Polastron, est gouverneur de Castillon en Médoc, et sénéchal d'Armagnac[15]. Les Polastron comptent quatre commandeurs de l'ordre de Malte.

Yolande Gabrielle de Polastron se marie avec un Polignac, famille qui descend peut-être de Sidoine Apollinaire, en tous les cas c'est une famille très prestigieuse, mais peu fortunée. Louis va pendant son règne essayer de redonner une place aux familles d'ancienne noblesse, comme les Polastron et les Polignac.

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Les Polastron[]

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Voici l'histoire des seigneurs de Polastron. Leur origine tout en étant très ancienne est assez modeste.

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Jean-François-Gabriel de Polastron, né en 1722, guillotiné le 9 messidor an II (27 juin 1794), inhumé au cimetière de Picpus à Paris, comte de Polastron, gouverneur de Castillon, colonel du régiment de la Couronne. C'est le père de la duchesse de Polignac.

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Le château de Noueilles, terminé en 1668, est celui des comtes Polastron de La Hillière, nobles et seigneurs de Grépiac, de Venerque et de Noueilles.

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Jean-Marc Nattier. Portrait de Marie Henriette de Polastron, comtesse d'Andlau (c. 1716 - 1792), sous-gouvernante des Enfants de France de 1735 à 1739, qui se charge de son éducation.

Blason des Polastron : d'argent au lion de sable armé et lampassé de gueules.

Honneurs de la cour (1738 et 1780)

Noblesse chevaleresque du Languedoc. La très ancienne famille de Polastron tire son nom du village de Polastron près de Lombez. Sa filiation remonte à Pierre né vers 970 et cité en 1004. Elle a donné une douzaine de branches malheureusement, semble-t-il, toutes éteintes aujourd'hui. Cette famille n'a pas donné de personnalités de tout premier plan mais cependant de nombreux personnages, peut-être à tort oubliés, jalonnent son histoire : un évêque de Lectoure, 6 lieutenants généraux des armées du roi, 4 commandeurs de l'ordre de Saint Jean et de Malte, de nombreux brigadiers, mestres de camp ou colonels, la duchesse de Polignac, amie de Marie-Antoinette et le mari de l'égérie de Charles X en émigration[16]. Guillaume, chevalier, se croise l'an 1248. Maintenue le 15 juin 1669. Parmi les personnages les plus marquants de cette maison on signale: un chanoine-comte de Brioude (1706)...

Jean François Gabriel est comte de Polastron, grand sénéchal du comté d'Armagnac, gouverneur de Castillon, est le père de Gabrielle. Il est guillotiné le 13 juillet 1794 (voir cimetière de Picpus). Sa mère Jeanne Charlotte Hérault est la fille de René Hérault, lieutenant général de police de Paris 1691-1740 (Avocat au Châtelet de Paris (1712), procureur général du Grand Conseil (1718), intendant de Tours (1722), conseiller d'Etat (1730), intendant de Paris (1739-40), lieutenant général de Police de Paris.

Yolande Gabrielle de Polastron est née à Paris sous le règne du roi Louis XV. Ses parents sont Jean François Gabriel, comte de Polastron, seigneur de Noueilles, Venerque et Grépiac (1722 - 1794), ancien ambassadeur de France en Suisse, et son épouse, Jeanne Charlotte Hérault de Vaucresson (1726 - 1753). Gabrielle est par ailleurs la cousine germaine du conventionnel Marie-Jean Hérault de Séchelles qui va être guillotiné.

Comme c’est la coutume elle porte plus d’un nom de baptême, mais est généralement connue sous le dernier de ses noms Gabrielle, parfois Yolande.

Elle est née dans une famille d’une ancienne lignée aristocratique, mais au moment de sa naissance, la famille, malgré son ascendance illustre, a de nombreuses dettes et son style de vie est loin d’être luxueux.

Alors que Gabrielle n’est encore qu’un bébé, ses parents déménagent au château de Noueilles, dans la province du Languedoc, dans le sud de la France. Le château de Noueilles est achevé en 1668 (vendu comme bien d'émigrés). À l’âge de 3 ans, sa mère meurt et son bien-être est confié à une tante, Marie-Henriette de Polastron, Comtesse d’Andlau, ex dame de Compagnie de Madame Henriette et Madame Adélaïde, les filles de Louis XV et Marie Leszczynska[17], dame pour accompagner Mesdames les Ainées (Madame Henriette et Madame Adélaïde) de 1739 à 1746.

Même si Gabrielle de Polignac est séparée de son père et a connu le deuil de sa mère, elle vit une enfance heureuse et épanouie auprès de sa tante. Elle y fait notamment la connaissance de Hyacinthe de Vaudreuil, un cousin certes éloigné mais qui sera très proche d’elle[18].

Comme toute jeune fille de sang noble, la future Gabrielle de Polignac doit parfaire son éducation. Ce qui sonne son retour à Paris, car elle est envoyée au Couvent de Penthemont dans le Ve arrondissement (actuel Ministère des Anciens Combattants). Chevotet-Contant-Chaussard, Architectes du Roi, forment une véritable agence au sens moderne du terme, qui fonctionne efficacement pendant les soixante dernières années de la monarchie[19]. Marie-Catherine de Béthizy de Mézières (fille d'Eugène de Béthizy de Mézières), qui est nommée abbesse de Penthemont, en 1743, décide de reconstruire entièrement le complexe conventuel. Plusieurs architectes sont sollicités, mais c'est Pierre Contant d'Ivry qui est retenu. Mais Gabrielle fait preuve de paresse et de fainéantise. Très douée pour les matières artistiques, elle n’est pas très assidue pour toutes les disciplines plus scolaires. A vrai dire, la future amie de Marie-Antoinette compte plus sur son physique pour faire un beau mariage, digne de son rang. On l’a dit plutôt jolie – une de ces beautés naturelles et fraîche, avec un teint rosé, des yeux bleus[20].

Pour son mariage, Gabrielle a un souhait : épouser celui qui fait battre son cœur, son cousin Hyacinthe de Vaudreuil, devenu Comte de Vaudreuil. Mais son cousin, alors âgé de 25 ans, se croit mourant. Il est malheureusement hypocondriaque. C’est la douche froide ![21].

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La famille de Gabrielle côté Polastron.

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Sa jeunesse. Les Polignac[]

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Les Polignac[]

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Buste de Sidoine Apollinaire.

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Gabrielle de Polastron.

Sa sœur, Diane de Polignac (1746 – 1818) est une aristocrate, écrivaine et courtisane française, dame d’honneur de la princesse Élisabeth de France.

Gabrielle se fiance finalement à Jules de Polignac, issu d’une famille très prestigieuse. Elle a 16 ans. Jules François Armand est comte de Polignac, marquis de Mancini (1746 - 1817). Elle épouse le 7 juillet 1767, quelques mois avant son 18e anniversaire. Armand Jules François de Polignac, est le fils d'Héracle-Louis de Polignac, vicomte de Polignac (1717 - 1792), et de Diane-Zéphirine Mancini (1726 - 1755). Par son père, il est issu d'une famille de la grande noblesse, tandis que par sa mère, il est l'arrière-petit-fils de Philippe Mancini (lui-même neveu du cardinal Mazarin), petite-fille du duc de Nevers et du duc de Noailles. Cette ascendance maternelle lui fait porter le titre de marquis de Mancini.

Un clan celte va faire son repaire de Polignac et dominer toute la région. La légende prétend qu'ils sont présents aux côtés de Brennus lors de la prise de Rome par les gaulois en 390 avant Jésus-Christ. Plus tard, compagnons de Charlemagne les Polignac sont élevés au rang de chevaliers par Raoul roi de Bourgogne, après le partage de l'empire en 843. La maison de Polignac est une des plus anciennes de l’Auvergne, et tire son nom de l’ancien château de Polignac, situé dans le Velay, sur une vaste roche autrefois consacrée à Apollon, et où ce dieu avait un temple, dont on voit encore quelques restes : de là, le nom d’Apollinaris, d’où s’est formé par corruption celui de Polignac[22].

Pourtant Roland de Cadehol en ce qui concerne la généalogie de la Maison de Polignac nous dit que :

Les armes de la maison de Polignac sont fascées de gueules et d'argent, de six pièces. Elle a deux devises, l'une "Sacer custos pacis", qui est celle du cardinal de Polignac, ambassadeur de Louis XIV en Pologne et à Rome, et l'autre "In antiquissimis" (dans les temps anciens). En effet, l'origine de cette famille se perd dans l'origine de notre histoire. L'empereur romain Claude, dans un de ses voyages, se détourne de son chemin pour y adorer Apollon qui y a un temple à Polignac. La légende donne pour ancêtres aux Polignac les grands prêtres d'Apollon.

La famille de Polignac a une ascendance bien élevée, encore supérieure à celle de Gabrielle mais se trouve dans une situation financière tout aussi inconfortable. Au moment de son mariage, Polignac sert comme capitaine dans le Régiment de Royal Dragons (1er régiment de dragons), avec un salaire annuel de 4.000 livres.

Quelques années après le mariage, Jules et Gabrielle ont deux enfants : une fille Aglaé et un fils. Deux autres fils suivront quelques années plus tard, dont Jules, prince de Polignac, qui devient premier ministre de France en 1829, sous Charles X.

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Jules de Polignac (1737 - 1817)[]

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Jules, comte de Polignac, marquis de Mancini (1746 - 1817).

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Le château des Polignac à Claye-Souilly.

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Les Polignac à Chambord, font que l'endroit jusqu'alors sauvage et marécageux prend la tournure d'une maison royale bien entretenue.

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Glaive de Pair de France offert par le Roi au Prince Jules de Polignac en 1815.

La seigneurie des Tissart est achetée par Philippe Julien Mazarini6Mancini en 1686. Les biens des Anjorrant sont saisis et adjugés aux Le Bas de Girangy en 1711 qui les vendent en 1743 au vicomte de Polignac, époux de Diane Adélaïde de Mazarin Mancini. En 1770, le vicomte de Polignac rachète la mairie et la Justice de Claye ainsi que les terres et propriétés des Ricouart d’Hérouville. Jules de Polignac devient ainsi seigneur à 100% de Claye et Souilly.

Yolande Gabrielle de Polastron épouse donc le 7 juillet 1767 Armand-Jules-François, marquis de Mancini, qui va du fait de l'amitié du roi et de la reine pour son épouse , duc de Polignac (1746 - 1817), premier écuyer de la reine en survivance du comte de Tessé (23 août 1776), directeur général des postes, relais et messagerie de France le 30 novembre 1785)[23].

Armand Jules François Duc de Polignac (1745 - 1817) est Premier écuyer du Roi. Franc-maçon. Membre de la Loge La Candeur. On retrouve le nom de Jules de Polignac sur le tableau de La Candeur, en 1776[24].

De 1783 à 1789, François Camille de Polignac, son oncle est gouverneur du château de Chambord. En 1782, Louis XVI affecte la totalité du parc de Chambord au service des Haras du royaume, dirigés par Jules, marquis de Polignac. Ce dernier dispose du château pour y installer des écuries et loger les officiers, devenant ainsi gouverneur en survivance de Chambord, qui conserve les traces de ces aménagements réalisés en 1786. Le mobilier de ses appartements est reconstitué grâce à un inventaire du château rédigé pendant la Révolution, après la fuite des Polignac.

Il est l’un des jeunes gens qui composent ce qu’on appelle la société spéciale (salon) de la reine, c’est-à-dire le groupe d’amis avec lesquels Marie-Antoinette aime passer ses journées à s’amuser, chanter, jouer et jouer des pièces de théâtre.

A la mort de Stanislas (1766), Fénétrange devient un Bailliage du domaine Royal, sans restrictions. A la veille de la Révolution Française, Jules, Duc de Polignac, Premier écuyer de la Reine Marie-Antoinette (fille de l’ancien Duc de Lorraine François III), et son épouse, amie intime de la Reine, reçoivent les revenus de la Terre de Fénétrange en remboursement d’une dette. Le Duc de Polignac est reconnu comme Seigneur engagiste des domaines de la Baronnie de Fénétrange. Bien entendu ce titre lui est retiré par l’Assemblée nationale le 14 février 1791[25].

À la révolution, il fuit la France. Plus tard, il part avec sa famille pour la cour de Russie, où il est très favorablement accueilli par l’impératrice Catherine II et reçoit une terre avec un manoir en Ukraine, possessions qui sont encore élargies par la libéralité des empereurs Paul Ier et Alexandre Ier.

Jules, Duc de Polignac, et meurt à l’âge de 71 ans. Il est créé pair de France par Louis XVIII lors de la Première restauration et le redevient lors de la seconde restauration, après la période des Cent Jours, mais la nomination lui parvient en Russie, où il vit dans son manoir en Ukraine et meurt à Saint-Pétersbourg, en 1817.

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Château de Polignac, Mont Denise, et le bassin du Puy-en-Velay.

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ARRIVÉE À VERSAILLES (1775)[]

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Voici l'appartement occupé par Jules et Gabrielle Yolande de Polignac, avant qu'elle occupe sa fonction de Gouvernante des Enfants de France.

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Gabrielle Yolande de Polignac du temps de sa jeunesse.

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La famille royale en bateau sur le Grand Canal.

La plupart des portraits qui nous sont parvenus la montrent très jolie. Un historien dit que Gabrielle, dans ses portraits de Louise Élisabeth Vigée-Le Brun, ressemble généralement « à des fruits récoltés et succulents ». Elle a des cheveux bruns foncés, une peau d’un blanc très pâle et, peut-être le plus inhabituel, des yeux lilas ou violets.

En compilant les récits contemporains à son sujet, un historien moderne a résumé ainsi son apparence physique :

Sa fraîcheur d’apparence particulière donnait une impression de « naturel absolu »... avec sa nuée de cheveux noirs, ses grands yeux, son nez soigné et ses jolies dents nacrées, elle était généralement comparée à une Madone par Raphaël.

Marie-Antoinette est immédiatement « éblouie » par la duchesse de Polignac.

Lorsque sa belle-sœur Diane de Polignac l’invite à la cour de Versailles, Gabrielle vient avec son mari et est présentée lors d’une réception officielle dans la galerie des Glaces en 1775, au cours de laquelle elle est officiellement présentée à la reine de France, Marie-Antoinette, qui est instantanément « éblouie » par elle et l’invite à s’installer définitivement à Versailles. Le coût de l’entretien à la cour de Versailles est ruineux, et Gabrielle répond que son mari n’a pas l’argent pour financer un déménagement définitif au château. Déterminée à garder son nouveau favori à ses côtés, la reine accepte de régler les nombreuses dettes impayées de la famille et de trouver un vaste logement pour le mari de Gabrielle.

Une fois installée dans le palais, près des appartements de la reine, Gabrielle gagne également l’amitié du plus jeune frère du roi, le comte d’Artois, et le soutien du roi Louis XVI, qui lui est reconnaissant de son influence apaisante sur sa femme et qui encourage leur amitié. Cet effet positif sur le moral de la jeune est aussi ressenti par d’autres membres de l’entourage royal, en particulier le confesseur de la reine et son principal conseiller politique, l’ambassadeur autrichien. Dans une lettre adressée à la mère de la reine, l’impératrice Marie-Thérèse, l’ambassadeur écrit :

Il est presque sans exemple qu’en si peu de temps, la faveur royale ait pu apporter des avantages aussi écrasants à une famille.

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Jalousie et puritanisme[]

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Gabrielle-Yolande de Polastron, duchesse de Polignac (1749 - 1793), au piano-forte.

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Les pamphlets libertins contre Marie-Antoinette 18 Feb. 2011 Hector Fleischmann.

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Les conséquences : Louis XVI et sa famille à Varennes.

Gabrielle est très originale par la simplicité de sa mise comme de ses coiffures (rien n'emprunte à l'artifice) au milieu de dames parées avec plus d'extravagance les unes que les autres. Elle aurait même fait tache si elle n'avait pas été aussi jolie. Au lieu de cela, elle charme d'autant plus par ce naturel gracieux. Mme Campan dit n'avoir jamais vu porter de diamants à Gabrielle Yolande, même au faîte de la faveur.

Charismatique et belle, Gabrielle devient immédiatement la leader incontestée du cercle exclusif de la reine et veille à ce que peu de personnes y entrent sans son approbation. Il est qu'elle est élégante, sophistiquée, charmante et divertissante.

Toute la famille de Polignac va énormément bénéficier de la générosité considérable de la reine, mais leur richesse croissante et leur style de vie somptueux indignent de nombreuses familles aristocratiques, qui n’apprécient pas leur domination à la cour. En fin de compte, le favoritisme de la reine envers la famille de Polignac est l’une des nombreuses causes qui alimentent l’impopularité de Marie-Antoinette auprès de certains sujets de son mari (en particulier les Parisiens) et des membres de la noblesse politiquement libérale. En 1780, le mari de Gabrielle reçoit le titre de duc de Polignac, faisant ainsi de Gabrielle une duchesse, une source supplémentaire d’irritation pour certains courtisans qui voit des grades pour la noblesse. À la fin des années 1780, des milliers de pamphlets pornographiques prétendent que Gabrielle est l’amante lesbienne de la reine, y compris des accusations selon lesquelles le couple s’est livré au tribadisme. Bien qu’il n’y ait aucune preuve à l’appui de ces accusations, elles causent des dommages incommensurables au prestige de la monarchie, surtout compte tenu de la suspicion profondément enracinée à l’égard de l’homosexualité de la bourgeoisie et des travailleurs parisiens.

Plusieurs historiens suggèrent que les rapports sur l’extravagance de Gabrielle ont été grandement exagérés, et ils soulignent que, pendant ses 14 ans de résidence à Versailles, elle a dépensé autant que la maîtresse de Louis XV, Madame de Pompadour, en a dépensé pour une année. D’autres soutiennent que, dans une certaine mesure, elle mérite sa réputation négative parce que, malgré les inexactitudes des affirmations selon lesquelles elle est sexuellement peu recommandable, d’autres critiques à son égard sont valables : elle est froide, égocentrique, complaisante et cache un amour des commérages et de l’intrigue derrière une voix douce et des manières impeccables. Cet argument est particulièrement défendu par l’auteur et biographe Stefan Zweig, qui écrit :

Pas même madame de Maintenon, pas même le Pompadour, ne coûtaient autant que ce favori, cet ange, cet ange aux yeux baissés, ce modeste et doux Polignac. Ceux qui n’étaient pas eux-mêmes emportés dans le tourbillon, se tenaient au bord du gouffre en le contemplant avec étonnement... comme la main de la reine était guidée de manière invisible par l’œil violet, la charmante, la douce Polignac[26].

Une autre critique est d'Elisabeth de Feydeau[27].


Monsieur de Polignac est né au château de Claye-Souilly, en Seine-et-Marne. La reine y séjourne de nombreuses fois en rendant visite à son amie. De nos jours le château n'existe plus.

Le relais à l'entrée de cette ville sert de rendez-vous lors de l'affaire de Varennes à la voiture transportant les dames qui accompagnent la famille, cette voiture étant partie quelques heures avant la berline royale.

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Les critiques par un cousin de mes ancêtres[]

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Mémoires secrets de 1770 à 1830. Comte Armand François d'Allonville[28]

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La duchesse Gabrielle de Polignac à Trianon.

Le premier volume de ses Mémoires traite de l'enfance d'Armand François et de ses premiers rapports avec la famille du roi Louis XVI de France. Il y est question tour à tour de madame Madame Élisabeth... la reine Marie-Antoinette... de Gabrielle de Polastron, duchesse de Polignac, la Polignac et de la duchesse de Grammont[29][30].

Armand François d'Allonville (1764 - 1853) habite parfois avec ses parents une maison de campagne à Boulogne-Billancourt, mais c'est surtout son oncle, Antoine Charles Augustin d'Allonville, Sous-gouverneur du premier Dauphin, qui l'élève[31]. Comme on va le voir les amitiés et inimitiés sont fréquentes chez les gouverneurs et gouvernantes des enfants de France. Armand François d'Allonville n'est guère fasciné par les plus habiles des courtisans :

... Trois familles seules, quoiqu'elles ne pussent servir, ni services ni talents, recevaient environ trois millions en bienfaits annuels : c'étaient les Polignac, les Noailles et les Talleyrand[32].
Si la faveur des Polignac est récente, celle des Noailles, paraît à d'Allonville, le couronnement de deux siècles de courtisanerie. Cette famille réunissait au commencement de la Révolution, outre des traitements pécuniaires immenses, deux duchés, deux bâtons de maréchal, deux des quatre compagnies des gardes du corps, deux cordons du Saint-Esprit… une grandesse, un régiment propriétaire, des gouvernements, ambassades et places de cour[33].

La famille de Polignac-Polastron n'est calomniée que depuis que des Loménie et des Necker entreprennent de perdre les plus augustes victimes, le trône et l'autel[34].

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Les Honneurs de la Cour[35][36][37][38][39] pour cinq membres de leur famille sont en 1787 et 1788 un immense honneur pour des nobles monarchistes comme la Maison d'Allonville qui n'est pas composée des plus habiles des courtisans.

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GOUVERNANTE DES ENFANTS DE FRANCE (1782)[]

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La duchesse Gabrielle de Polignac, Marie Antoinette et la Lamballe au Hameau de la Reine, à Trianon.

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Les gouvernantes et sous-gouvernantes des Enfants de France.

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La duchesse Gabrielle de Polignac, la reine et sa fille.

Gabrielle de Polignac est nommée gouvernante des enfants de France en 1782 en remplacement de Victoire de Rohan, gouvernante des enfants de Louis XVI de 1778 à 1782. Cette épouse d’Henri Louis de Rohan, doit démissionner de son poste en raison d’un scandale causé par la banqueroute de son mari. La nomination de Gabrielle suscite l’indignation d'une partie de la cour, où l’on estime que le statut social de Gabrielle est insuffisant pour un poste de cette ampleur.

À la suite de son nouveau poste, Gabrielle reçoit un appartement de 13 pièces pour elle-même dans le palais. La taille de l’appartement est sans précédent, en particulier dans un endroit aussi surpeuplé que Versailles. Les gouvernantes royales sont auparavant logées dans des appartements de quatre ou cinq pièces. Gabrielle reçoit même sa propre maison dans le refuge pastoral préféré de Marie-Antoinette, le Hameau de la Reine, construit dans les années 1780 sur le terrain du Petit Trianon dans le parc de Versailles. La reine délaisse le protocole de l’Étiquette et s’isole volontiers de la Cour dans son château du Trianon ou au Petit Trianon[40]. Un tableau d'Élisabeth Vigée Le Brun, représente Madame de Polignac vêtue d’une chemise de gaulle, tissu léger et aérien, et coiffée d’un chapeau fleuri, témoignage de la vie insouciante et simple adoptée à Trianon.

Le mariage de Gabrielle se passe bien. C’est typique des mariages arrangés. Pendant de nombreuses années, elle est apparemment amoureuse du capitaine de la Garde royale, Joseph Hyacinthe, François de Paule de Rigaud, comte de Vaudreuil, bien que beaucoup de ses amis considèrent Vaudreuil trop dominateur et trop grossier pour le genre de société dans laquelle Gabrielle évolue. La rumeur coure automatiquement à Versailles que le plus jeune enfant de Gabrielle a comme père Vaudreuil. Cependant, la nature exacte de la relation de Gabrielle avec Vaudreuil est débattue par certains historiens, qui doutent que la liaison soit sexuelle. Malgré les affirmations selon lesquelles ils sont amants, Gabrielle n’hésite pas à prendre ses distances avec Vaudreuil chaque fois qu’elle sent que sa position sociale est menacée par l’aversion de la reine pour le courtisan manipulateur.

Contrairement aussi aux fausses accusations des libelles, Louis XVI est l'amie de Gabrielle, parfois de trop. Comme le Régent qui a hérité des dettes énormes de Louis XIV, Louis XVI se retrouve avec celles de Louis XV. La France souffre de son incapacité à simplifier et uniformiser son système d'impôts, et à améliorer ses moyens de financement.  :

Au mariage de la fille de madame de Polignac, le roi lui donne une dot de 800.000 livres, ce qui est perçu comme une générosité excessive dans un moment de réforme générale. La princesse de Lamballe désire attirer le roi chez elle, mais ce monarque ne va que chez la comtesse de Polignac, la reine lui en ayant fait prendre l'habitude. Quelquefois on y joue au colin-maillard qui aboutit à donner des gages qu'il s'agit ensuite de racheter par quelques pénitences bizarres. La faveur de la comtesse de Polignac ressemble à un prestige inconcevable; son crédit n'a plus de mesure[41].

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En Angleterre (après 1785)[]

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1787 : Gabrielle Yolande de Polastron, duchesse de Polignac, pastel d’Elisabeth-Louise Vigée-Lebrun (collection Gramont)

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Gabrielle de Polignac, peut-être par George Romney.

En raison de l’aversion intense de la reine pour le comte de Vaudreuil, qu’elle trouve grossier et désagréable l’influence de Gabrielle sur Marie-Antoinette diminue temporairement après 1785, année de la naissance du deuxième fils de la reine, le futur Louis XVII, pour qui mon ancêtre Agathe de Rambaud est une véritable mère pour Louis XVII, selon Alain Decaux[42].

La reine devient de plus en plus insatisfaite de l’ambition de ses favoris, surtout lorsqu’ils défendent un politicien qu’elle méprise. Marie-Antoinette confie à une autre dame d’honneur, Henriette Campan, qu’elle souffre d’un profond mécontentement à propos des Polignac. Campan écrit :

Sa Majesté m’a fait observer que lorsqu’un souverain suscite des favoris à sa cour, il suscite des despotes contre lui-même.

Finalement, Gabrielle ressent le mécontentement de Marie-Antoinette et décide de rendre visite à des amis en Angleterre, en particulier à Georgiana, duchesse de Devonshire, qui est la dirigeante de la haute société londonienne et l’une des amies les plus proches de Gabrielle. Pendant son séjour en Angleterre, elle gagne le surnom de Little Po. Les anglophones n'arrivent pas à prononcer gnac. Un de ses petits-fils, le prince Camille Armand Jules Marie de Polignac (Millemont, 16 février 1832 - Paris XVIe, 15 novembre 1913), major-général dans l'armée confédérée pendant la guerre civile américaine, est affectueusement surnommé "Prince Polecat" (Prince Putois).

Usant de son influence en tant que mondaine et icône de la mode, la duchesse de Devonshire contribue à la politique, à la science et à la littérature. Dans le cadre de ses illustres engagements mondains, la duchesse rassemble autour d’elle un grand salon de personnalités littéraires et politiques. Parmi ses principales connaissances figurent les personnalités les plus influentes de son temps, notamment le prince de Galles (plus tard le roi George IV) ; Marie-Antoinette de France ; et sa favorite à la cour, la duchesse de Polignac ; Charles Grey (plus tard comte Grey et premier ministre britannique) ; et Lady Melbourne (amante du prince de Galles). Les journaux relatent chacune de ses apparitions et de ses activités.

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La pré-révolution[]

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Jacques Necker.

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Madame de Tourzel, Gouvernante des enfants de France après l'exil de Gabrielle de Polastron, duchesse de Polignac.

Le 14 septembre 1788, les manifestations anti-monarchiques reprennent, et en octobre 1788, les manifestants réclament de l’argent pour des feux d’artifice, ils exigent que toute personne en calèche descende de cheval et salue Henri IV, et ils brûlent également des effigies représentant Yolande de Polastron, puis la troupe lors du déclenchement de la Révolution française en juillet 1789 voit la reine et la duchesse de Polignac se rapprocher à nouveau. Sur le plan politique, Gabrielle et ses amis soutiennent le mouvement ultra-monarchiste à Versailles, et Gabrielle devient de plus en plus importante dans les intrigues royalistes au fur et à mesure que l’été avance, généralement en partenariat avec son ami, le comte d’Artois, le plus jeune frère du roi.

Le marquis de Bombelles, diplomate et homme politique, se souvient du travail incessant de Gabrielle pour promouvoir des réponses dures contre la révolution naissante. Avec le baron de Breteuil, parrain et ancien diplomate de Bombelles, et le comte d’Artois, Gabrielle persuade Marie-Antoinette de lutter contre le ministre populaire du roi, des finances, Jacques Necker. Cependant, sans le soutien militaire nécessaire pour écraser l’insurrection, la destitution de Necker alimente les graves violences à Paris, culminant avec l’attaque de la forteresse de la Bastille.

Une petite fête est improvisée à Trianon; le roi, le comte d'Artois, la duchesse de Polignac avec les enfants de France viennent y souper après le conseil où est préparée la déclaration du 14 juin, acte légal et légitime : le roi renvoie les états généraux qui ont eux-mêmes méconnu leur titre et leur caractère. La reine a grande foi dans le succès de la déclaration du 14 juin, si conforme aux principes du droit légal. M. Necker lui-même l'approuve[43].

C'est un échec. Dès lors les amis de la reine comprennent que tout est perdu pour leurs idées. Le comte d'Artois, le duc et la duchesse de Polignac, la petite cour de Trianon jugent que désormais leur présence serait un empêchement dans la voie de transaction où Louis XVI s'engage : ni la peur, ni le dépit n'entraînent le comte d'Artois et la famille de Polignac à quitter Versailles, mais le sentiment profond qu'ils ne sont plus désormais qu'un obstacle dans le système qu'accерte le roi, c'est-à-dire un arrangement avec les hommes et les principes de la révolution[44].

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Guy de Rambaud, Pour l'amour du Dauphin- 23 € (+ 4 de port) dédicacé (derambaudguy@gmail.com)

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ÉMIGRATION[]

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La duchesse de Polignac disant adieu à la Reine avant son exil.

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Les Polignac à Sens pendant leur voyage pour l'exil.

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La duchesse de Polignac pendant les dernières années de sa vie.

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Enterrement de la duchesse de Polignac à Vienne.

Les émeutes des 12 et 13 juillet 1789, qui suivent le renvoi de Necker le 11 juillet, et aboutissent le 14 à la prise de la Bastille et à la formation des milices bourgeoises de Paris (première version de la Garde nationale de Paris).

Après la prise de la Bastille le 14 juillet 1789, tous les membres de la famille de Polignac partent en exil. Sur l’ordre exprès de Louis XVI, le comte d’Artois part, ainsi que Breteuil.

Dès le 15 juillet 1789, le prince de Condé Louis V, prince du sang, quitte son château de Chantilly vers les Pays-Bas autrichiens (possession de la maison de Habsbourg, au nord du royaume. Capitale : Bruxelles).

Le 17 juillet 1789, le comte d’Artois, frère du roi (futur Charles X), suivi par les Polignac et quelques autres grands courtisans, partent pour Turin, où réside la cour du roi de Sardaigne, beau-père du comte de Provence, du comte d'Artois et de leur sœur Clotilde de France, puis vers l'électorat de Trèves où règne son oncle maternel Clément Wenceslas de Saxe.

Gabrielle se rend avec sa famille en Suisse, où elle reste en contact avec la reine par lettres. Après le départ de Gabrielle, le soin des enfants royaux est confié à la marquise de Tourzel. Madame de Polignac rencontre Necker à Bâle. Elle lui apprend la prise de la Bastille et le vœu du Roi de son retour aux affaires. C'est raconté par Diane de Polignac, maîtresse de Charles X, elle-même, dans son Journal d'Italie et de Suisse.

Après son départ de France, Gabrielle et sa famille voyage d’un endroit à l’autre. Elle est restée en contact avec Marie-Antoinette par le biais de correspondances, qui permettent de retracer ses lieux de résidence. La famille Polignac voyage à travers la Suisse, Turin, Rome et Venise (où elle assiste au mariage de son fils en mars 1790), et de l’Italie à Vienne en Autriche en 1791. Elle est peut-être présente dans les Pays-Bas autrichiens lors de la fuite dite de Varennes, certainement prête à les accueillir. En juillet 1791, elle est citée comme l’une des femmes aux tenues extravagantes qui sont présentes à la cour des émigrés du comte de Provence à Coblence[45]. La cour d’émigrés de Coblence est cependant dissoute après la bataille de Valmy en 1792, et elle retourne en Autriche, où elle meurt.

Gabrielle développe une maladie en phase terminale alors qu’elle vit en Suisse, bien qu’elle ait sans doute été en mauvaise santé pendant plusieurs années. Elle meurt en Autriche en décembre 1793, peu après avoir appris l’exécution de Marie-Antoinette. La famille de Gabrielle a simplement annoncé qu’elle était morte des suites d’un chagrin et d’une souffrance. La plupart des historiens ont conclu qu’elle est morte d’un cancer. Des rapports royalistes contradictoires sur sa mort suggèrent comme cause alternative la tuberculose.

Aucune mention spécifique de sa maladie n’est faite dans les divers pamphlets allégoriques qui montrent l’Ange de la Mort descendant pour prendre l’âme de la duchesse de Polignac, encore belle. Sa beauté et sa mort prématurée deviennent des métaphores liées à la disparition de l’ancien régime, du moins dans les premiers pamphlets. Dans la correspondance familiale ultérieure, la beauté de la duchesse est un point très souligné.

Son mari fait la campagne dans l'armée de Condé, puis part pour la Russie, où il reçoit de l'impératrice Catherine une terre en Ukraine, et continue d'y séjourner malgré la Restauration des Bourbons. Le nouveau régime lui accorde le rang de pair de France, par ordonnance du 4 juin 1814, et de pair héréditaire par ordonnance du 18 août 1815. Trois semaines avant sa mort, en Russie, une ordonnance du 31 août 1817 le fait duc-pair.

Ses enfants se réfugient en Grande Bretagne.

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La Polignac émigre.


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MARIAGE ET DESCENDANCE[]

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Jules de Polignac et Gabrielle ne se marient qu'une seule fois ce qui est relativement rare à cette époque.

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Mariage[]

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Gabrielle de Polastron (1749 - 1793), fille de Jean François Gabriel de Polastron et de Jeanne Charlotte Hérault, épouse, le 7 juillet 1767, Armand Jules François de Polignac.

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Descendance[]

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Aglaé Angélique Gabrielle de Gramont (1787 - 1842).

De gramont

Le général-comte Alfred de Gramont, parrain de Jean de Rambaud, mon agp.

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Prince Camille Armand Jules Marie de Polignac

Gabrielle de Polastron (1749 - 1793) et Armand Jules François de Polignac ont quatre enfants :

Aglaé de Polignac (7 mai 1768 - 30 mars 1803) épouse Antoine de Gramont, 8e duc de Gramont (17 août 1755 - 28 août 1836), alors duc de Guiche. Surnommée familièrement Guichette par sa famille, la jeune Aglaé vit à Versailles dans l'intimité de la famille royale. Elle a deux filles mariées et un fils. Aglaé Angélique Gabrielle de Gramont (1787 - 1842), sœur du 9ee duc de Gramont, et veuve du général russe Alexandre Lvovitch Davydov (1773 - 1833)? remariée à Horace Sébastiani, maréchal de France, ministre de la Marine et des Colonies, puis ministre des Affaires étrangères. Mon arrière-grand-père paternel, Jean de Rambaud (1874 - 1952) a comme parrain un ami de son père, Ernest de Rambaud, polytechnicien, Alfred Général-Comte de Gramont, fils du IXe duc, et gendre du duc de Choiseul-Praslin, général commandant la 35e brigade d'infanterie. Alfred Général-Comte de Gramont est l'arrière-petit-fils de la duchesse de Polignac, Gouvernante des enfants de France.
Armand de Polignac, 2e duc de Polignac (15 janvier 1771 - 1er mars 1847) épouse en 1790 Idalie Jeanne Lina de Neukirchen de Nivenheim (26 janvier 1775 - 13 septembre 1862). Sa descendance portant le nom de Potignat, modification du nom sous la Révolution.
Jules de Polignac (14 mai 1780, Paris – 30 mars 1847, Saint-Germain-en-Laye), 3e duc de Polignac, puis prince de Polignac. Nommé premier ministre de la France entre 1829 et 1830 par Charles X, l'ancien comte d'Artois, ami de sa mère. Il épouse en premières noces Barbara Campbell (22 août 1788 - 23 mai 1819), puis épouse en secondes noces Mary Charlotte Parkyns (6 janvier 1792 - 1er septembre 1864). Dont postérité : le prince Camille Armand Jules Marie de Polignac (Millemont, 16 février 1832 - Paris XVIe, 15 novembre 1913), major-général dans l'armée confédérée pendant la guerre civile américaine, sert en France avec le grade de général pendant la guerre de 1870-1871...

Un de ses descendants est le comte Pierre de Polignac, père de Rainier III, Prince de Monaco.

Melchior de Polignac, comte de Polignac (27 décembre 1781, Versailles – 2 février 1855, Fontainebleau) épouse Marie Calixte Charlotte Alphonsine Le Vassor de La Touche de Beauregard (15 septembre 1781 - 22 juin 1861), dont descendance. Le sixième enfant du couple est Charles Marie Thomas Étienne Georges, comte de Polignac (1824 - 1881), dont le petit-fils Pierre de Polignac est le père du prince Rainier III de Monaco et le grand-père du prince Albert II de Monaco. Le titre de comtesse de Polignac est actuellement porté par Stéphanie de Monaco

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Château de Polignac.

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NOTES ET RÉFÉRENCES[]

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  1. Alain Decaux, Louis XVII retrouvé, Perrin, 1947 p. 306
  2. [chateauversailles-recherche-ressources.fr/jlbweb/jlbWeb?html=notdictionnaire&ref=883 Polignac (Gabrielle-Yolande-Claude-Martine de Polastron, comtesse puis duchesse de)
  3. Duchesse de Polignac
  4. L'Europe pendant le Consulat et l'Empire de Napoleon. Volume 4. Pitois-Levrault et Cie, 1840.
  5. Annuaire de la pairie et de la noblesse de France et des maisons souveraines de l'Europe, Volume 42. Borel d'Hauterive (M.), Albert Révérend. Bureau de la Revue historique de la noblesse, 1886
  6. Nathalie Colas des Francs. Madame de Polignac. Tallandier, 23 juin 2016.
  7. Nathalie Colas des Francs. Madame de Polignac. Tallandier, 23 juin 2016.
  8. Archives nationales d'Outre-mer, Secrétariat d'État à la Marine - Troupes et personnel civil, F° 36, 79v°
  9. Présences françaises outre-mer, XVIe-XXIe siècles, Hommes et sociétés, Volume 1, Philippe Bonnichon, Pierre Gény, Académie des sciences d'outre-mer, Jean Nemo, KARTHALA Editions, 2012. p. 335.
  10. Slavin Morris. Simon Schama, Citizens: A Chronicle of the French Revolution. In: Annales historiques de la Révolution française, n°277, 1989.
  11. Nathalie Colas des Francs. Madame de Polignac. Tallandier, 23 juin 2016.
  12. Slavin Morris. Simon Schama, Citizens: A Chronicle of the French Revolution. In: Annales historiques de la Révolution française, n°277, 1989.
  13. Nathalie Colas des Francs. Madame de Polignac. Tallandier, 23 juin 2016.
  14. [Marie-Antoinette. J'ai lu (20 septembre 2007). ISBN-10 ‏ : ‎ 2290005703 ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2290005705, de Antonia Fraser
  15. Annuaire de la pairie et de la noblesse de France et des maisons souveraines de l'Europe, Volume 42. Borel d'Hauterive (M.), Albert Révérend. Bureau de la Revue historique de la noblesse, 1886
  16. Maurice VUILLIER, Histoire de la famille de Polastron, Toulouse 2005 (dernière étude en date sur la généalogie Polastron)
  17. Gabrielle de Polignac, l’amie intime de la Reine Marie-Antoinette
  18. Gabrielle de Polignac, l’amie intime de la Reine Marie-Antoinette
  19. Moureau François. Chevotet-Contant-Chaussard. Un cabinet d'architectes au Siècle des Lumières. Sous la direction de Jean-Louis Baritou et Dominique Foussard, 1987. In: Dix-huitième Siècle, n°20, 1988. L'année 1789. pp. 578-579.
  20. Gabrielle de Polignac, l’amie intime de la Reine Marie-Antoinette
  21. Gabrielle de Polignac, l’amie intime de la Reine Marie-Antoinette
  22. 20 novembre 1741 : mort du cardinal Melchior de Polignac, littérateur et homme d’Etat
  23. [chateauversailles-recherche-ressources.fr/jlbweb/jlbWeb?html=notdictionnaire&ref=883 Polignac (Gabrielle-Yolande-Claude-Martine de Polastron, comtesse puis duchesse de)
  24. Quand les francs-maçons étaient légitimistes, Alec Mellor Dervy, 23 févr. 2023
  25. QUELQUES MOTS D’HISTOIRE...
  26. Zweig, Stefan & Paul, E. (Editor) & Paul, C. (Translator) (1938). Marie Antoinette: The portrait of an average woman (1988 ed.). London: Cassell Biographies. pp. 122 and 124.
  27. Feydeau, Elisabeth. A Scented Palace: The Secret History of Marie-Antoinette's Perfumer.
  28. Paris: Werdet, libraire-éditeur, 1838–1841.
  29. Journal. L'Investigateur, Société des études historiques, Investigateur, 1841, p.372
  30. Revue des études historiques, Société des études historiques (France), Baudouin, Paris, 1841, p.372.
  31. Dictionnaire des ouvrages anonymes, Antoine Alexandre. Barbier, Joseph-Marie Quérard, Féchoz et Letouzey, 1889, p.262.
  32. Mémoires secrets de 1770 à 1830, cité par François Bluche, dans La noblesse française au XVIIIe siècle, janvier 2013 Fayard
  33. Mémoires secrets de 1770 à 1830, cité par François Bluche, dans La noblesse française au XVIIIe siècle, janvier 2013 Fayard
  34. Correspondance intime du comte de Vaudreuil et du comte d'Artois pendant l'émigration : 1789-1815 / publ. avec introd., notes et appendices par M. Léonce Pingaud. Vaudreuil, Joseph-Hyacinthe-François-de-Paule de Rigaud (1740-1817 ; comte de). Charles X (1757-1836 ; roi de France). Plon : 1889
  35. présenté à la cour en 1788
  36. Journal, L'Investigateur, Société des études historiques, Investigateur - 1853, p.253
  37. Nobiliaire Universel De France Ou Recueil Général Des Généalogies Historiques Des Maisons Nobles De Ce Royaume. Familles : ... Saint-Allais, Nicolas Viton De - Avec Le Concours De Mrs De Courcelles, L'Abbe De L'Espines, De Saint-Pons & Autres Généalogistes Célèbres - Chevillard - De Chamillard, p.340
  38. La littérature française contemporaine: XIX siècle ... Le tout accompagné de ... - Page 25, de Joseph Marie Quérard, Louis-Ferdinand-Alfred Maury – 1842
  39. Dictionnaire De La Conversation Et De La Lecture, Inventaire Raisonné Des Notions Générales Les Plus Indispensables A Tous Par Une Société De Savants Et De Gens De Lettres, Tome 4, Duckett W., p.392.
  40. Nathalie Colas des Francs. Madame de Polignac. Tallandier, 23 juin 2016.
  41. Lettres inédites de Marie-Antoinette et de Marie-Clotilde de France (sœur de Louis XVI), reine de Sardaigne, Queen Marie Antoinette (consort of Louis XVI, King of France). Firmin-Didot, 1877.
  42. Alain Decaux, Louis XVII retrouvé, Perrin, 1947 p. 306
  43. La Duchesse Gabrielle de Polignac et les amies de la reine: Les Derniers Jours de Trianon, Baptiste Capefigue. BnF collection ebooks, 5 août 2016.
  44. La Duchesse Gabrielle de Polignac et les amies de la reine : Les Derniers Jours de Trianon, Baptiste Capefigue. BnF collection ebooks, 5 août 2016.
  45. Langlade, Émile. Rose Bertin: Creator of Fashion at the Court of Marie Antoinette (London: John Long, 1913).
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