Wiki Guy de Rambaud
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                                             Gabriel de Pontac

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Gabriel de Pontac.

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Gabriel de Pontac est né au Château des Jaubertes.

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Son oncle, Arnaud de Pontac est déjà aviateur.

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Montpouillan : Gabriel de Pontac, un combattant honoré (Cercle Jean Moulin).

Marie-François Gabriel de Pontac, pseudonyme dans la résistance Gael Pimont[1], est né le 29 juillet 1910, au Château des Jaubertes, à Saint-Pardon-de-Conques.

Gabriel de Pontac est disparu en avril 1945[2], en étant transféré du camp de Buchenwald à Dachau, à l’âge de 34 ans. Les soviétiques le capturent dans l'actuelle Tchéquie et on entend plus jamais parler de lui[3]. Selon le Mémorial Saint-Cyr il meurt en juillet 1945[4] tué par une rafale de mitraillette des soviétiques.


Le Comte Gabriel de Pontac descendant d'une illustre famille, les Pontac. Son père, propriétaire viticulteur, achète le château de Pardiac. Gabriel est orphelin très jeune en 1919. Il est élevé dès l'âge de 9 ans par le baron de Saint-Pern (1857 - 1927), Inspecteur général des Haras, second mari de sa mère, Germaine Drouilhet de Sigalas (1881 - 1955).

Gabriel est élève à l'Ecole Spéciale Militaire de Saint-Cyr, dès 1931, promotion du Tafilalet (1931 - 1933). Marie-François de Pontac, plus connu sous le nom de Gabriel de Pontac, est nommé sous-lieutenant en 1933 et affecté à l'Ecole d'application de cavalerie de Saumur, puis Officier d'un bataillon de dragons à l'Ecole Militaire[5].

En 1935, il est nommé lieutenant et obtient deux ans plus tard le brevet d'observateur en avion qui lui vaut de pouvoir faire un an de stage à la base aérienne d'Orly. Affecté à l'état-major des forces aériennes de la VIIe armée le 2 septembre 1939, il est admis dans l'Armée de l'Air en avril 1940 et nommé capitaine peu après. Il est Capitaine de cavalerie, puis d'aviation[6].

C'est ainsi qu'il participe aux combats de 1939-40 comme observateur à l'escadrille 2/23[7]. Le 12 mai 1940, a découvert le point de chute de nombreux parachutistes ennemis. Le 19 mai 1940, au cours d'une mission en vol rasant de 350 km en territoire ennemi, son avion étant touché par le feu intense de la défense anti-aérienne, il poursuit sa mission. Le 26 mai 1940, il accomplit une reconnaissance avec protection de chasse. Cette formation étant attaquée par 24 avions de chasse ennemis, il réussit à regagner sa base en vol rasant, attaquant à la mitrailleuse les colonnes ennemies en y semant le plus grand désordre, rapportant au commandement de précieux renseignements sur l'activité ennemie.[8]. Il reçoit alors la Croix de guerre avec palme.

En janvier 1941? Gabriel de Pontac est recruté par les Services de renseignements. Il a pourtant trois enfants.

Affecté à l'état-major de Tunis en décembre 1941, il est ensuite observateur et chef du service photo du groupe de reconnaissance 2/33. Enfin il est à la base Dépôt du personnel à Toulouse, d'où il est détaché auprès du général commandant la 12e région militaire à Limoges. Le général Henri Navarre précise qu'il est responsable du B.M.A. 12 à Limoges (chacune des huit divisions militaires de la zone Sud a son Bureau des Menées Antinationales après l'armistice). A ce titre, il est notamment en rapport avec le capitaine Jean Gatard[9]. Puis il est mis en congé d'armistice le 10 mars 1943.

Arrêté le 17 août 1943 à Foix, en tentant de franchir les Pyrénées, parce qu'un jeune l'accompagne sans papiers mais porteur d'une grosse somme d'argent, il est interné au fort du Ha à Bordeaux puis transféré à Compiègne. le 2 septembre 1943 par train, il s'évade du transport, repris et interné à Metz. Il survit à Buchenwald où il est le matricule 22126[10] - puis évacué vers Dachau, il serait mort pendant son transfert, abattu à la mitraillette en juillet 1945[11].

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Le château de Château des Jaubertes, à Saint-Pardon-de-Conques où est né Gabriel de Pontac.

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UNE ILLUSTRE FAMILLE, LES PONTAC[]

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Msgr. Arnaud II de Pontac, Évêque de Bazas, Seigneur de Haut-Brion et de Bisqueytan.

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Le Château Haut-Brion est créé et structuré dès 1533 par Jean de Pontac, ce qui en fait le plus ancien vignoble de Bordeaux, avec la particularité d'être enclavé dans la ville.

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Arnaud III de Pontac, Comte de Pontac (1599 - 1681).

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Jean de Pontac, Seigneur de Haut-Brion, des Jaubertes et de Bisqueytan.

La famille de Pontac est une famille subsistante de la noblesse française, originaire de Bordeaux, anoblie en 1532 par la charge de secrétaire du roi. Ses membres ont eu à partir du XVIe siècle de nombreuses charges au parlement de Bordeaux et dans les différentes juridictions sises à Bordeaux. Cette famille a formé plusieurs branches dont seule subsiste la branche d'Anglade[12].

Armes des Pontac : De gueules, au pont à 5 arches d'argent, sur une rivière du même, ondée d'azur et supportant deux tours du second, le tout surmonté en chef d'une étoile fleur de lysée d'or. Couronne de marquis; supports : deux lions[13].
Guillem de Pentac est l'un des seigneurs de Bigorre qui, vers l'année 1060, s'interposent et servent de médiateurs entre Bernard de Castelbajac et Arnaud-Dodon, vicomte de [14]. Albert de Pontac, chevalier, est qualifié maître-d'hôtel de Guillaume II, duc de Guienne, dans un titre de l'année 1120. Olmir de Pontac fait partie d'une revue d'hommes d'armes qui a lieu à Mont-de-Marsan, sous les ordres du comte de Foix, en 1540.
La famille de Pontac, établie à Bordeaux dès la fin du XVe siècle, est originaire et a pris son nom de la petite ville de Pontac, près de Pau, en Béarn, qu'elle possédait autrefois. Les grandes charges que cette maison a exercées dans les Parlements et dans les armées, son ancienneté, ses services rappelés dans plusieurs brevets royaux et lettres-patentes, ses alliances toujours honorables, contractées souvent avec la principale noblesse de France, lui donnent rang parmi les premières familles de la province de Guienne[15].
On remarque, en effet, parmi ses illustrations de toutes sortes: un sous-maire de Bordeaux, au commencement du XVIe siècle; plusieurs greffiers en chef héréditaires, présidents à mortier, premiers présidents, procureurs généraux au Parlement de Bordeaux; un président de la Cour des Aydes de Guienne; plusieurs trésoriers généraux de France et secrétaires du Roi; un maître-d'hôtel du duc de Guienne en 1120; des chevaliers dès le XIVe siècle; des conseillers aux Conseils d'État et privé, et des maîtres des requêtes ordinaires de l'Hôtel; un lieutenant général de la marine et amirauté de Bordeaux; un évêque de Bazas; des colonels et mestres de camp de cavalerie et d'infanterie; un maréchal des camps et armées; grand nombre d'officiers de tous grades; des chevaliers de Malte, de Saint-Louis et d'ordres étrangers, etc., etc[16].
Les principales alliances directes de la maison de Pontac sont avec celles de Vogein, de Cos, de Bellon, de Goth, de Léon, d'Aspremont, de Geneste, de La Lanne, de Brémont, du Sault, de Pérusse des Cars, de Chassaignes, du Duc, de Thou, de Crussol d'Uzès, d'Aulède de Lestonnac, de La Gorce, de Lasse, de seconde, de BourbonBusset, de Nesmond, de Pichon, d'Alesme, de Piis, des Aygues, de Fiany, de Lahel, de Ferron de La Peyrière, du Plantier, de Sentout, Pallot, de Maugrin, de Ségur-Montazeau, de Mosnier, de Chastaigner de La Châtaigneraie, de Sainte-Maure Montauzier, de Perreau, de Rayne, de Caupenne, Le Blanc de Mauvczin, de Sérignac, du Vergier de La Roche-Jaquelein, etc., etc[17].
Mais la parenté qui fait le plus d'honneur à cette famille est, sans contredit, celle qu'elle a contractée avec la maison de France.Bourbon. Mademoiselle d'Orléans, fille de Gaston d'Orléans, dite Mademoiselle de Montpensier, écrivant à Madame la première présidente de Pontac, dans sa relation de Vile invisible, s'exprime ainsi :
A qui se fiera-t-on qu'à ses parents et à ses amis ? Vous m'êtes l'une et l'autre; par-dessus cela éclairée, dévote et charitable. Puis-je faillir à votre persuasion ? Il me semble que je ne dois point être en peine de ce qu'on dira d'une chose qui est faite sous votre aveu, et c'est pourquoi je me mets l'esprit en repos[18].

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Les blasons des Pontac.

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SES PARENTS, SA JEUNESSE[]

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Son père, Agénor de Pontac (1881 - 1955).

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Le Château de Pardiac passe entre les mains de la famille Pontac vers 1900.

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Le Château de Pardiac (l'entrée).

Marie-François de Pontac, connu par la suite sous le nom de Gabriel de Pontac, est né le 29 juillet 1910, au Château des Jaubertes, à Saint-Pardon-de-Conques.

Son père est le Comte Agénor de Pontac (1872 - 1919), adjudant-chef au Train des équipages - médaille de sauvetage (services de l'Aviation), propriétaire, viticulteur, maire de Saint-Pardon. Sa mère, Germaine Drouilhet de Sigalas (1881 - 1955) est issue d’une vieille famille marmandaise et dont les apparentés ont longtemps habité le Château du Plantey tout proche, entre Bouglon et Casteljaloux.

Gabriel a comme frères et soeur aînés :

¤ Jean-Marie de Pontac (1902 - 1984) qui hérite du titre de marquis de Pontac, ingénieur chimiste.

¤ Max de Pontac (1905 - 1988), Directeur du domaine viticole de Myrat.

¤ soeur Mariam Germaine de la Compassion de Pontac (1908 - 2003).

Sa mère, veuve en 1919, se remarie le 22 novembre 1920, à Arcachon, avec René Marie Antonin, baron de Saint-Pern (1857 - 1927), Inspecteur général des Haras. Il est ancien directeur des haras du Pin, fils de Bertrand-Claude-Paul-Josselin, vicomte de Saint-Pern et de Blanche-Marie-Christine-Alice de Montaigu et veuf d'Anne-Marie-Charlotte-Georgette de Vélard, fille d'Aïuaury-Camille-Georges-Marie, vicomte de Vélard, et d'Alice-Charlotte-Eugénie-Marie de Cornulier-Lucinière[19].


Gabriel de Pontac est né en 1910, donc il est élevé en partie par son beau-père. Madame de Pontac et son second mari habitent leur Château de Pardiac. A sa mort de sa mère, à la fin de la guerre, sa soeur, religieuse hérite du château et le vend à Monsieur Nonis.

Pontac rentre comme élève de l'Ecole Spéciale Militaire de Saint-Cyr, promotion du Tafilalet (1931 - 1933).

Le lieutenant Drouilbet de Sigalas et le capitaine de Pontac sont deux jeunes cousins nés en terre bazadaise, où ils ont passé leur jeunesse, solidement enracinés dans ce pays depuis plusieurs générations. Ils entrent en même temps à Saint-Cyr et vont être cités pour leur brillante conduite[20].

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En 1937, son frère, le comte Max de Pontac, rachète le château de Myrat (en photo, en bas à droite).

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OFFICIER DE CAVALERIE (1933)[]

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Un premier Agénor de Pontac (1809 - 1890). ancien Page du Roi - ancien officier aux Cuirassiers de la Reine.

Gabriel de Pontac est nommé sous-lieutenant en 1933 et affecté à l'Ecole d'application de cavalerie de Saumur.

Puis, Pontac est affecté au 2e bataillon de dragons portés en tant qu'officier de peloton. Le bataillon est caserné à Paris[21].

En 1935, il est nommé lieutenant, toujours au 2e bataillon de dragons portés. Cela figure dans le Journal officiel de la République française, de 1937[22].

Le 2e Bataillon de Dragons Portés, est en fait cycliste. Il est affecté à l'École Militaire à Paris[23]. C'est en partie pour cette raison que Gabriel de Pontac se marie à Paris.

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SON MARIAGE (1935)[]

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Château de la Ferté (commune de Reuilly et de Lazenay, dans le Cher)[24].

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La famille de la belle-mère de Gabriel de Pontac, la Comtesse Anna d'Escherny (1737 - 1807) épouse de Johann von Fries.

Gabriel de Pontac se marie le 28 mai 1935, paroisse St-Philippe-du-Roule, Paris VIII°, avec la Comtesse Elisabeth Espivent de La Villesboisnet[25]. Son contrat de mariage est du 25 mai 1935 Paris, Me Videcoq. Gabriel de Pontac se marie le 27 mai 1935, à Paris, avec Elisabeth Espivent de la Villesboisnet, née le 26 janvier 1913, à Limoges (Limousin) et décédée en 2002. Elle est la fille de Charles Espivent de la Villesboisnet, Capitaine de Cavalerie en congé (1930), Ancien élève de l'Ecole Spéciale Militaire de Saint-Cyr, Promotion du Centenaire de la Légion d'Honneur (1901 - 1903), reçu 48e au concours de 1901. Sa belle-mère est Marguerite d'Escherny, apparenté à François d'Escherny (1733 - 1815), lié d'amitié avec Rousseau qui tente sans succès de le réconcilier avec Diderot, mais aussi parente par alliance de Johann von Fries. Ils vivent une partie de l'année au Château de la Ferté (Reuilly).

Ils ont trois enfants :

¤ Alain Marie Jean de Pontac né le 9 avril 1936 - Paris, 75008, marié le 10 juillet 1965, Soorts-Hossegor, Landes, avec Chantal Juliette Marie Bohomme de Montaigut née en 1943, dont trois enfants.

¤ Mireille Germaine Charlotte de Pontac née le 17 juillet 1939 - Sainte-Marie-sur-Mer, Loire-Atlantique, mariée le 23 octobre 1965, à Paris, 75008, avec Louis de Dufau de Maluquer né en 1932.

¤ Béatrix Anne Marie de Pontac née le 3 octobre 1942 à Limoges, mariée le 22 août 1973, Paris, 75008, avec Georges Guyon Krug né en 1937 à New York City, banquier.


Mon grand-père, Gérard de Rambaud, demande en 1954 à la Comtesse Elisabeth de la Villesboisnet d'être ma marraine. Elle accepte bien volontiers et est présente à mon baptême. Hélas, ma mère impose comme marraine l'une de ses amies, secrétaire de Jean Gabin et Fernandel, à la Gafer. Mais durant toute mon éducation Gabriel de Pontac m'a été présenté comme un exemple à suivre. Ce petit hommage n'est rien comparé à son sacrifice pour que vive la France éternelle.

Le beau-frère de la Comtesse Elisabeth de la Villesboisnet, René de Vandière de Vitrac est mort pour la France (11 juin 1940), Croix de Guerre 1939-1945, et le frère de la Comtesse Elisabeth de la Villesboisnet, Guy, est Croix de Guerre 1939-1945.


La comtesse Elisabeth de La Villesboisnet (1913 - 2002) se remarie le 16 novembre 1963, à Notre-Dame-des-Victoires, Paris IIe, avec François de Roton, Vicomte de Roton, Propriétaire du Château de Rayne-Vigneau (1909 - 2000), inspecteur général d'assurances, fils de Gabriel de Roton (1865 - 1964) et Alexandrine de Pontac, (1877 - 1967).

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Le château de Reuilly.

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OFFICIER DE L’ARMÉE DE L'AIR (1937)[]

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Son oncle, Arnaud de Pontac est avant lui aviateur.

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Le capitaine Gabriel de Pontac.

En 1937, Gabriel de Pontac obtient le brevet d'observateur en avion qui lui vaut de pouvoir faire un an de stage à la base aérienne d'Orly.

Affecté à l'état-major des forces aériennes de la VIIe Armée le 2 septembre 1939, il est admis dans l'Armée de l'Air, en avril 1940, comme lieutenant et observateur au groupe de reconnaissance I/35 sur Potez 63-11. Le 12 mai 1940, Gabriel de Pontac découvre le point de chute de nombreux parachutistes ennemis. Le 19 mai 1940, au cours d'une mission en vol rasant de 350 km en territoire ennemi, l'avion étant touché par le feu intense de la défense anti-aérienne, poursuit sa mission[26].

Après cet exploit, Pontac rejoint le Groupe à l'escadrille II/33, comme lieutenant et observateur sur Bloch 174, le 15 Mai, en provenance du GR I/35. Le 26 mai 1940, Gabriel de Pontac accomplit une reconnaissance avec protection de chasse. Cette formation étant attaquée par 24 avions de chasse ennemis, il réussit à regagner sa base en vol rasant. Au passage il attaque à la mitrailleuse les colonnes ennemies en y semant le plus grand désordre, rapportant au commandement de précieux renseignements sur l'activité ennemie[27]. Le GR II/33 participe à la campagne de France? puis continue à combattre après son repli en Afrique Française du Nord le 20 juin 1940.

C'est ainsi que Pontac participe aux combats de 1939-40[28]. Il est nommé capitaine peu après, à titre définitif (pour prendre rang du 15 juin 1940), selon le Journal officiel de la République française, de 1940. Gabriel de Pontac est observateur sous les ordres de Saint-Exupéry. Gabriel de Pontac reçoit alors la Croix de guerre avec palme, accompagnée de la citation suivante :

Officier observateur de tout premier ordre, joignant à de solides connaissances militaires une haute idée de son devoir. A rapporté de ses reconnaissances profondes en territoire ennemi des renseignements de la plus haute importance, tant en vol rasant qu'à très haute altitude[29].

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RÉSISTANT DÊS 1941[]

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Les Services de renseignements continuent leur combat d'avant l'armistice. Toujours contre les communistes, mais aussi contre les nazis qu'ils soient allemands, étrangers de toutes origines ou français. Cela ne plaît pas à Laval et tous les collabos.

Gabriel de Pontac est recruté par les Services de renseignements en janvier 1941. Il a pourtant trois enfants[30].

Affecté à l'état-major de Tunis en décembre 1941, il est ensuite observateur et chef du service photo du groupe de reconnaissance 2/33.

Enfin il est à la base Dépôt du personnel à Toulouse, d'où il est détaché auprès du général commandant la 12e région militaire à Limoges[31].

Le général Navarre précise qu'il est responsable du B.M.A. à Limoges (chacune des huit divisions militaires de la zone Sud a son Bureau des Menées Antinationales après l'armistice). Il remplace le commandant de Rochebouet et est assisté par deux capitaines et un sous-lieutenant[32]. A ce titre, il est notamment en rapport avec le capitaine Jean Gatard[33].

En août 1942, les Allemands obtiennent le démantèlement des BMA. Le prétexte saisi par Laval est l'affaire Henri Devillers, agent de l'Abwehr qui a infiltré le mouvement de résistance Combat, fusillé le 19 juin 1942[34]. Cette décision ayant été de longue date prévue par Rivet et Paillole, ses dirigeants, des dispositions sont prises pour trouver une autre façade officielle aux services spéciaux clandestins : c'est la création du Service de sécurité militaire (SSM), par décret du 24 août 1942 que dirige Paul Paillole qui laisse la direction des TR au capitaine Laffont.

Pontac est mis en congé d'armistice le 10 mars 1943[35].


En 1954, de Gaulle, dans ses Mémoires, note, à propos de l'Armée d'armistice que :

Le service de renseignements continuait d'appliquer dans l'ombre des mesures de contre-espionnage et par intervalles, transmettait aux Anglais des informations[36]

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Débarquement des alliés à Alger (8 novembre 1942).

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ARRESTATION et DÉPORTATION (1943)[]

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Gabriel de Pontac survit, de septembre 1943 à avril 1945, au camp de concentration de Buchenwald, mais il s'évade de Dachau[37].

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Evadé lors d'un transfert Gabriel de Pontac meurt en juillet 1945[38] d'une rafale de mitraillette des soviétiques.

Gabriel de Pontac (1910 - 1945) est arrêté le 17 août 1943, à Foix, en tentant de franchir les Pyrénées, parce qu'un jeune qui l'accompagne est sans papiers, mais porteur d'une grosse somme d'argent[39].

Il est interné au fort du Hâ, à Bordeaux, puis il est transféré à Compiègne. Finalement il est déporté le le 2 septembre 1943 de Compiègne par train, au camp de concentration de Buchenwald[40].

Début avril 1945 les troupes américaines et soviétiques approchent. Du 7 au 10 avril 1945 environ 38.000 personnes sont conduit par les nazis du camp de concentration de Buchenwald à ceux de Dachau, Flossenbürg et Theresienstadt. 60 itinéraires ! Pendant ces marches de la mort et dans les trains d'évacuation sont morts entre 12.000 et 15.000 personnes.

Gabriel de Pontac est évacué vers Dachau. C'est un voyage plus que périlleux ! Le train s'arrête sans cesse et est mitraillé par les aviateurs alliés qui ne savent pas qu'une partie des passagers sont des déportés. Dans la région de Pilsen, en Bohême-Moravie annexée au Großdeutsche Reich le capitaine de Pontac réussit à s'échapper avec quelques camarades. Les Américains sont à une dizaine de kilomètres. Mais se sont les Russes qui les délivrent. Après on entend plus parler de lui[41].

Le Musée de Souvenir de l'école de Saint-Cyr le dit mort pendant son évasion, abattu à la mitraillette, en juillet 1945[42] . Il est déclaré officiellement décédé le 9 avril 1945. Mais tout cela n'est qu'une version officielle. En 1945 les soviétiques sont nos alliés ! Les exécutions de non communistes sont fréquentes.

Dossier de déportation AC 21 P 527053

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Médailles, décorations[]

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DE PONTAC, Marie François Gabriel (Mémorial Gen Web)[43].

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Son nom est inscrit sur le Mémorial des Anciens des Services Spéciaux de la Défense Nationale, ASSDN, à Ramatuelle.

Gabriel de Pontac est :

Cité à l'ordre de l'Armée de l'Air[44].
Croix de la Résistance, car agent P2 du Service de Renseignement de l'Armée en A.F.N.[45].
Croix de guerre 1939-1945 avec palme, accompagnée de la citation suivante :
Officier observateur de tout premier ordre, joignant à de solides connaissances militaires une haute idée de son devoir. A rapporté de ses reconnaissances profondes en territoire ennemi des renseignements de la plus haute importance, tant en vol rasant qu'à très haute altitude[46].
Chevalier de la Légion d'honneur,
Médaille de la Résistance avec rosette,, à titre posthume, en 1953[47].
Mort pour la France (cote AI 1Mi 28 1951).
Cité dans le "Livre Mémorial des Déportés de France" de la F.M.D. Tome 1 (I.131)[48].


Membre des Forces françaises combattantes, au réseau SSMF TR[49].

Déporté à Buchenwald[50]. Dossier de déportation AC 21 P 527053.

Evadé deux fois[51].

Réseaux : S.R. à Tunis, SSMF TR. Agent P2

Résistant du B.C.R.A[52].

Arrêté du 3 novembre 1997 portant apposition de la mention Mort en déportation sur les actes et jugements déclaratifs de décès[53].

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Son fils devant le monument aux morts avec un portrait de Gabriel de Pontac.

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NOTES ET RÉFÉRENCES[]

  1. de PONTAC Gabriel, Archives du Bureau "Résistance"; "le Service de Renseignements 1871-1944" de Henri Navarre, p.182 ; Bulletin de l'A.A.S.S.D.N. n°1, p.29.
  2. promotion du Tafilalet (1931 - 1933)
  3. Les cahiers du Bazadais, Numéros 108 à 111, Société des amis du Bazadais 1995.
  4. Pontac, Marie-François, Gabriel de
  5. Archives du Bureau "Résistance"; "le Service de Renseignements 1871-1944" de Henri Navarre, p.182; Bulletin de l'A.A.S.S.D.N. n°1, p.29.
  6. Mémorial 1939-1945: l'engagement des membres de la noblesse et de leurs alliés, Pierre de Longuemar, Association d'entraide de la noblesse française, Ehret, 2001.
  7. Archives du Bureau "Résistance"; "le Service de Renseignements 1871-1944" de Henri Navarre, p.182; Bulletin de l'A.A.S.S.D.N. n°1, p.29.
  8. Archives du Bureau "Résistance"; "le Service de Renseignements 1871-1944" de Henri Navarre, p.182; Bulletin de l'A.A.S.S.D.N. n°1, p.29.
  9. Archives du Bureau "Résistance"; "le Service de Renseignements 1871-1944" de Henri Navarre, p.182; Bulletin de l'A.A.S.S.D.N. n°1, p.29.
  10. DE PONTAC Marie François Gabriel
  11. Archives du Bureau "Résistance"; "le Service de Renseignements 1871-1944" de Henri Navarre, p.182; Bulletin de l'A.A.S.S.D.N. n°1, p.29.
  12. Raoul de Warren, Grand armorial de France, 1949, t.5, p.332-333.
  13. Nobiliaire de Guienne et de Gascogne, revue des familles d'ancienne chevalerie ou anoblies de ces provinces, antérieures à 1789, suivie d'un traité héraldique sous forme de dictionnaire, Henri Gabriel O'Gilvy, Pierre Jules de Bourrousse de Laffore 1858.
  14. MONLEZUN, Hist. de Gascogne, t. I, p. 63.
  15. Nobiliaire de Guienne et de Gascogne, revue des familles d'ancienne chevalerie ou anoblies de ces provinces, antérieures à 1789, suivie d'un traité héraldique sous forme de dictionnaire, Henri Gabriel O'Gilvy, Pierre Jules de Bourrousse de Laffore 1858.
  16. Nobiliaire de Guienne et de Gascogne, revue des familles d'ancienne chevalerie ou anoblies de ces provinces, antérieures à 1789, suivie d'un traité héraldique sous forme de dictionnaire, Henri Gabriel O'Gilvy, Pierre Jules de Bourrousse de Laffore 1858.
  17. Nobiliaire de Guienne et de Gascogne, revue des familles d'ancienne chevalerie ou anoblies de ces provinces, antérieures à 1789, suivie d'un traité héraldique sous forme de dictionnaire, Henri Gabriel O'Gilvy, Pierre Jules de Bourrousse de Laffore 1858.
  18. Nobiliaire de Guienne et de Gascogne, revue des familles d'ancienne chevalerie ou anoblies de ces provinces, antérieures à 1789, suivie d'un traité héraldique sous forme de dictionnaire, Henri Gabriel O'Gilvy, Pierre Jules de Bourrousse de Laffore 1858.
  19. Le Bulletin héraldique de France; ou, Revue historique de la noblesse ..., Volumes 7 à 8, Louis de La Roque 1888.
  20. Les cahiers du Bazadais, Numéros 108 à 111, Société des amis du Bazadais 1995.
  21. PRESENTATION DE L’ARMEE FRANCAISE 2ème partie 1934
  22. Journal officiel de la République française, 1937. p. 4914.
  23. Tanguy Prigent: Paysan ministre, Christian Bougeard, Presses universitaires de Rennes, 2015.
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  26. de PONTAC Gabriel, Archives du Bureau "Résistance"; "le Service de Renseignements 1871-1944" de Henri Navarre, p.182 ; Bulletin de l'A.A.S.S.D.N. n°1, p.29.
  27. de PONTAC Gabriel, Archives du Bureau "Résistance"; "le Service de Renseignements 1871-1944" de Henri Navarre, p.182 ; Bulletin de l'A.A.S.S.D.N. n°1, p.29.
  28. de PONTAC Gabriel, Archives du Bureau "Résistance"; "le Service de Renseignements 1871-1944" de Henri Navarre, p.182 ; Bulletin de l'A.A.S.S.D.N. n°1, p.29.
  29. de PONTAC Gabriel, Archives du Bureau "Résistance"; "le Service de Renseignements 1871-1944" de Henri Navarre, p.182 ; Bulletin de l'A.A.S.S.D.N. n°1, p.29.
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  44. Mémorial 1939-1945: l'engagement des membres de la noblesse et de leurs alliés, Pierre de Longuemar, Association d'entraide de la noblesse française, Ehret, 2001.
  45. de PONTAC Gabriel, Archives du Bureau "Résistance"; "le Service de Renseignements 1871-1944" de Henri Navarre, p.182 ; Bulletin de l'A.A.S.S.D.N. n°1, p.29.
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  49. Pontac, Marie-François, Gabriel de
  50. Mémorial 1939-1945: l'engagement des membres de la noblesse et de leurs alliés, Pierre de Longuemar, Association d'entraide de la noblesse française, Ehret, 2001.
  51. Mémorial 1939-1945: l'engagement des membres de la noblesse et de leurs alliés, Pierre de Longuemar, Association d'entraide de la noblesse française, Ehret, 2001.
  52. DE PONTAC Marie François Gabriel
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