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François-Xavier Moyse
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Monseigneur (avant le Concordat de 1801 ou citoyen) François-Xavier Moyse ou Moïse - ou bien encore Moyse-Philibert - est né au Rozet, le 12 décembre 1742, village des Gras (Franche-Comté). Il est baptisé dans l'église de ce village. Il est mort dans sa demeure résidentielle, le 7 février 1813, à Morteau (Franche-Comté). Inhumé au cimetière des Gras[2].
L'évêque Moyse est l'un des principaux personnages de la Révolution dans la Franche-Comté[3].
François-Xavier Moyse, fils d'un laboureur au Rozet, membre d'une famille de médecins, rebouteux, vétérinaires de père en fils, partisans des Stuarts venus en 1688 de Cornouailles[4]. Il est ordonné prêtre en 1766, pour le diocèse de Besançon. Évincé à deux reprises, en 1770 et en 1776, pour ses origines modestes et pour ses idées contestataires, de la chaire de théologie de l'université de Besançon, il devient, en 1771, grâce à l'archevêque d Choiseul, professeur d'histoire sacrée, de grec, d'hébraïque et de syriaque. Moyse est aussi prêtre-professeur en théologie au collège royal de Dole, jusqu'à la Révolution française.
Gallican, proche de l'abbé Grégoire, il prête serment à la Constitution civile du clergé et est élu évêque constitutionnel du Jura (diocèse de Saint-Claude), le 30 mars 1791, à Paris et le 10 avril 1791 ordonné évêque[5]. Il le reste jusqu'en 1801 (où à 58 ans il est résigné[6]), sauf du temps de la Terreur.
François-Xavier Moyse (1742 - 1813) est un prêtre du Haut-Doubs dans la tourmente révolutionnaire, évêque constitutionnel de Saint-Claude[7].
Bien que révolutionnaire, il s'oppose vivement à l'abolition des signes distinctifs de la religion chrétienne du 8 octobre 1793 et aux excès iconoclastes des partisans de la Terreur. Cette résistance fait que le citoyen Moïse, ex-évêque du Jura, est arrêté à Saint-Claude.12 mars 1794, et emprisonné à Lons-le-Saunier, puis à Besançon.
En 1795, Mgr Moïse se réinstalle dans le diocèse de Saint-Claude, duquel il a la charge, afin de raviver la ferveur des fidèles et y établir une Église constitutionnelle.
François-Xavier Moyse participe au concile national de 1797, puis à celui de 1801, interrompu par la signature du Concordat, le 17 juillet 1801. Il est chanoine honoraire de la Métropole de Besançon.
L'évêque se retire alors dans son village natal, avant de s'installer dans sa demeure résidentielle à Morteau, où il meurt, le 7 février 1813, évêque émérite du Jura[8].
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FAMILLE ET JEUNESSE[]
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Sa famille[]
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- François-Xavier, fils de George Moyse-Philibert et de Claudine Bonzon est né et baptisé le douze décembre mil sept cens quarente deux. Le parrain est Pierre-François Valangin qui a signé, et la marraine Françoise Garnache-Berthod illetérée ; présents : Joseph-Alexis Roussel, François-Xavier Roussel-Galle[9].
Le Val des Gras s'ouvre sur celui de Morteau. C'est dans les hautes montagnes du Doubs, tout à côté de la frontière suisse, que vivent les Moyse. Sa maison paternelle existe encore, semblable à toutes les autres, habitée vers 1900 par ses arrières petits neveux, des paysans, demi-savants, qu'on trouve qualifiés, de chirurgiens dans certains actes, de vétérinaires dans d'autres, et qui sont une sorte de rebouteux, soignant les bêtes et les gens, craints un peu comme des sorciers, courant les chemins de préférence à l'heure où les autres dorment, et surnommés à cause de cela : les bout-ai-lai-neux, ce qui veut dire littéralement qui se mettent en route à la nuit[10].
La maison vde cette famille aux Rozets est aussi extraordinaire. Elle a des caves, des voutes, des souterrains, où on cache des livres précieux, et des trésors[11].
Dom Grappin, qui laisse une biographie de son ami Moïse, avance que la famille de celui-ci est originaire de Cornouaille, et que le père de François-Xavier, zélé catholique, étoit venu, lors de l'expulsion des Stuarts, se fixer au Rozet, où il avoit acquis un domaine considérable. Il y vécut en patriarche, et ne songea qu'à former ses enfants à l'amour du travail et l'exercice des vertus chrétiennes...[12].
Mais les plus anciens registres de baptêmes de la paroisse des Gras, qui remontent à l'année 1642, mentionnent déjà quantité de Moïse qui sont obligés de se distinguer les uns des autres par des surnoms ou par l'adjonction du nom de la femme à celui de son mari, et qui sont si peu parents entre eux qu'à cette époque, où l'on applique dans leur plus stricte rigueur les lois canoniques, ils peuvent se marier ensemble sans dispense[13].
Moïse appartient à la famille des Moïse-Philibert. Le nom de Moïse est encore très répandu dans les environs bien qu'il ait à peu près disparu du villages lui-même [14].
La présence du patronyme Philibert en Franche-Comté est faible, d'abord, et surtout, le tiers des porteurs du nom sont des étrangers (un lorrain et deux français) fraîchement implantés dans la région. Le nom est plus fréquent dans le bailliage de Pontarlier, du moins au XVIIIe siècle notamment dans la région de Mouthe et dans un hameau de La Grand'Combe, au val de Morteau : Mourestan. Dans ce dernier lieu, la famille Philibert est présente dès avant la guerre de Trente Ans ; c'est un membre de cette famille qui reprend au XIXe siècle la taillanderie de Nans-sous-Sainte-Anne, vers Salins, dont l'histoire a été bien établie. A Morteau également existe, dès le XVIe siècle également, une famille Moyse-Philibert, dont le surnom provient peut-être d'une épouse[15].
Son frère, Claude François Moyse-Philibert (1735 - 1820) est paysan médecin au Rozet, dit Boutailaineu (Celui qui se met en route à la nuit). Il est donc à la fois cultivateur au Rozet, guérisseur, rebouteux et chirurgien. A sa mort, il laisse deux maisons, dont celle de son frère à Morteau, et 39 ha de terre.
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Avant 1789[]
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François-Xavier Moyse fait de très bonnes études, est très jeune à Besançon, où il devient séminariste et apprend les langues orientales[16].
Très intelligent et travailleur le 2 février 1770, âgé de 26 ans, il obtient le bonnet de Docteur en théologie à l'université de Besançon. Il est ceint de la ceinture de soie[17]. Il a pour examinateurs, le professeur et doyen Jean-Baptiste Bullet dont il brigue la chaire devenue vacante[18].
La même année il concourt donc pour une des chaires de théologie de l'université de cette ville. On assure que les juges du concours le placent le premier sur la liste des candidats, et que, malgré ce jugement il n'est point nommé[19].
C'est pour le consoler de cet échec que le cardinal de Choiseul, archevêque de Besançon, le désigne pour être professeur au collège royal de Dôle, où il s'acquiert en peu de temps une réputation attestée par le grand nombre d'élèves qui suivent son cours[20]. Il a pour collègue à Dole, Gobel, autre évêque de la Révolution, dont il partage les principes hardis. Un de ses supérieurs au séminaire, M. Polichard, lui dit souvent :
- Monsieur Moïse, priez Dieu de mourir catholique...[21].
Ses camarades lui donnent le surnom d’ergoteur et le savant Bullet lui dit un jour :
- On perd beaucoup de temps avec vous, à cause de la subtilité de vos arguments[22].
Après la mort de Bullet, Moïse se met une seconde fois sur les rangs pour obtenir une chaire à l'université de Besançon. Mais, François-Xavier est évincé à nouveau en 1776, paraît-il du fait de ses origines modestes, de son manque protections nécessaires et de ses idées contestataires, de la chaire de théologie de l'université de Besançon. Mais certains élèves désertent les bancs de l'université pour augmenter le nombre de ses auditeurs[23]. D'autres s'inquiètent de ses idées subversives. L'un d'eux du nom de Ballanche est emprisonné à 19 ans du fait de ses propos contre Moyse qui est portant des Gras comme lui. Cela va attirer à Moyse le soutien des révolutionnaires[24].
Moyse, professeur de théologie à Dole, le reste pendant 20 ans jusqu'à la Révolution française[25].
Jean-Baptiste Bullet, né à Besançon vers 1699 et mort le 6 septembre 1775, est un théologien et historien français. Après avoir professé la théologie à Besançon pendant près de cinquante ans, il meurt doyen de l'université. Bullet est correspondant de l'Académie des inscriptions et belles-lettres et membre des académies de Besançon, Lyon et Dijon. Réponses critiques aux difficultés proposées par les incrédules sur divers endroits des livres saints (Paris, 1773-1775), en 4 tomes.
François-Xavier Moyse laisse : Réponses critiques aux incrédules sur plusieurs endroits des livres saints, Paris, 1783, formant le 4e tome de l’ouvrage de l’abbé Bullet.
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PENDANT LA RÉVOLUTION[]
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François-Xavier Moyse (1742 - 1813) est un prêtre du Haut-Doubs dans la tourmente révolutionnaire, évêque constitutionnel de Saint-Claude[26]. Évêque constitutionnel du Jura (1791), il est arrêté et emprisonné du temps de la Terreur. Il adhère aux deux encycliques publiées par les évêques constitutionnels en 1795[27].
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Évêque constitutionnel du Jura (1791 - mars 1794)[]
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Lors de la révolution, François-Xavier Moyse en embrasse les principes. Le nouvel ordre des choses seconde moins son ressentiment que ses opinions[28].
Les deux refus pour la chaire de théologie de l'université de Besançon l'humilient sans doute. Ils l'aigrissent peut-être, ou bien n'y a t-il pas déjà de la crainte de voir Moïse donner dans de périlleux écarts. Ce qu'il y a de certain, c'est qu'en 1790 il prêt serment à la constitution civile du clergé, et il est nommé, en 1791 évêque constitutionnel du Jura par l'assemblée électorale du département Sacré, à Paris, le 8 avril 1791. Il vient aussitôt occuper son siège[29].
Gallican, proche de l'abbé Grégoire, François-Xavier Moyse prête serment à la Constitution civile du clergé et est élu et consacré évêque constitutionnel du Jura (diocèse de Saint-Claude), le 30 mars 1791, à Paris et sacré le 10 avril de la même année[30].
Il consent à se démettre entre les mains de la nation du diocèse du Jura, parce que c'est la nation qui le lui a confié, mais il refuse avec beaucoup de fermeté ses lettres d'évêque, c'est-à-dire l'abjuration de son état[31].
Moyse reste évêque jusqu'en 1801, sauf pendant la Terreur.
La Constitution civile du clergé ferme les séminaires des anciens diocèses et prévoit de les rouvrir à raison d’un par département. Moïse, dans le Jura, doit attendre 1793 pour ouvrir le sien. A Besançon les directeurs de séminaire proposent un serment précédé d’une restriction, qui leur est refusée. Les évêques nouvellement élus sont donc tenus de recruter un nouvel encadrement[32]. 1793 est une mauvaise période pour ouvrir un séminaire.
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Le règne de la terreur (1793 - 1794)[]
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Le règne de la terreur interrompt ses fonctions épiscopales, qu’il reprend ensuite.
Bien que révolutionnaire, François-Xavier Moyse s'oppose vivement à l'abolition des signes distinctifs de la religion chrétienne du 8 octobre 1793 et aux excès iconoclastes des partisans de la Terreur. Il doit se cacher sous le régime de la Terreur, sans toutefois se départir de ses opinions[33].
Cette résistance fait qu'il est poursuivi pendant le règne de la terreur, il se cache dans les montagnes et parvient un temps à échapper à la fureur des révolutionnaires[34].
Dans la nuit du 6 au 7 mars 1794 les reliques de la cathédrale de Saint-Claude sont saisies et détruites par Lejeune. La cathédrale est fermée et un mandat d'arrêt est lancé contre Moyse[35]. L'évêque du Jura est arrêté à Saint-Claude le 12 mars 1794, et emprisonné à Lons-le-Saunier, où il donne sa démission. Le 4 Germinal le représentant robespierriste Lejeune réorganise le conseil général de cette commune, le tribunal et le comité de surveillance. Avec une gravité de pince-sans-rire, il leur enseigne même que les premiers devoirs des fonctionnaires publics sont la probité, la vertu, l'impartialité et l'amour de la justice.
Une soixantaine de détenus forment un convoi qui se met en marche vers la prison révolutionnaire de Besançon le 8 germinal (28 mars), sous l'escorte de deux gendarmes et de trente canonniers. On les entasse dans de grandes charrettes garnies de ridelles, où ils n'ont pour sièges que des bottes de paille. Arrivés à Besançon, après avoir subi, au passage de plusieurs localités les injures de la populace, ils sont enfermés dans l'ancien couvent des Capucins, rue Saint-Vincent. Là se trouvaient, entre autres, le marquis de Lezay-Marnézia, ex-constituant et auteur malheureux d'un essai de colonisation en Pennsylvanie, le comte de Jouffroy-Gonsans, ex-capitaine au régiment du Roi, les deux frères Petitjean de Rotalier, fils d'un conseiller à la chambre des comptes de Dole, l'abbé Lambert et notre François-Xavier Moïse, évêque constitutionnel du Jura. Les journées se traînent[36].
Les prêtres non jureurs vivent avec les prêtres constitutionnels sans les éviter comme sans les rechercher. L'évêque Moïse, par contre, mérite des égards particuliers par des connaissances au-dessus de celles du clergé de la province[37].
L'abbé Lambert, ex-aumônier de la duchesse douairière d'Orléans écrit :
- Moïse unit à une érudition étendue un esprit systématique et hardi, et je ne m'étonne pas qu'il se soit jeté dans la Révolution. On m'a assuré qu'il écrivait mal ; moi, je puis assurer qu'il parle bien et qu'il faut se précautionner contre lui quand on l'écoute : je lui ai rendu quelques services réels, qu'il a probablement ignorés. L'opinion parmi nos détenus n'était pas favorable au clergé constitutionnel : notre jeunesse cherchait à s'égayer aux dépens de cette Grandeur et de ses prêtres; on se disputait à qui leur jouerait le plus de tours et leur dirait les choses les plus piquantes. J'obtins souvent qu'il fût traité plus humainement et plus décemment[38].
La Terreur bat son plein. Toujours altéré de sang, Lejeune mande, le 18 floréal (7 mai), au comité de Salut public :
- J'envoie au tribunal révolutionnaire vingt conspirateurs, tant du Jura que du Doubs. Il est tems que le glaive de la loi s'appesantisse sur les conspirateurs du Jura... Ce n'est que par un exemple frappant qu'on extirpera de ces contrées les racines du fédéralisme... J'attends votre décision à l'égard de ceux que je tiens en état d'arrestation et qui ne se trouvent pas hors de la loi[39].
La chute de Robespierre, le 27 juillet 1794, lui évite la guillotine et lui permet de recouvrer sa liberté en septembre[40], avant de se retirer dans son village natal. Il vaut mieux se cacher. Boisset, qui succède à Lejeune ordonne la chasse aux prêtres. Son arrêté du 30 brumaire (20 novembre) prescrit l'arrestation de tous les ecclésiastiques et autres particuliers exerçant publiquement un culte quelconque, la fermeture des temples et l'enlèvement de tous signes religieux. Les comités révolutionnaires ne conçoivent pas la république sans persécution, et à défaut d'autres victimes, c'est au clergé qu'ils reviennent toujours[41].
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De Thermidor au Consulat (1794 - 1799)[]
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François-Xavier Moyse adhère aux deux encycliques publiées par les évêques constitutionnels en 1795[42][43].
L'organisation de l'Église nationale se fait, selon les principes gallicans et richéristes en vigueur dans le clergé constitutionnel, par la forme d'un concile national. Celui-ci a lieu à Paris en mai 1797. Il réunit la plus grande majorité des évêques constitutionnels, dont Moyse. Ce concile réaffirme les principes de l'Église constitutionnelle, l'organisation de celle-ci, les procédures d'élection des évêques et des prêtres. Le pape condamne ce concile en le déclarant invalide.
Les Annales de la Religion ont un souci dans les diocèses de l’Est pour restaurer un séminaire. Il n’est donc pas étonnant que le concile de Besançon consacre une part importante de ses travaux à ce sujet. Dans une lettre pastorale de frimaire an VII (décembre 1798) Moïse et Demandre prévoient que Moïse et Vernerey, son ancien élève, seront les futurs professeurs de théologie du séminaire qu’ils appellent de leurs vœux[44]. Bernard Plongeron rappelle que, dès le concile national de 1797, l’évêque Moïse a été promoteur d’un projet de séminaire national[45].
En 1798 et 1800, il veut tenir un synode dans son diocèse, mais l’administration s’y oppose. Il prononce un autre Discours dans un concile tenu à Besançon, où il propose de réformer l’enseignement de la théologie : cette proposition est hautement blâmée.
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APRÉS LA RÉVOLUTION[]
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Du Consulat à sa mort du temps du Premier empire (1799 - 1813) il n'est plus évêque dès 1801 du fait du Concordat. Il vit de 1801 à 1806 au Rozet, au milieu des siens. Il dit parfois la messe. En 1806 il achète une maison à Morteau, au 26 rue de La Chaussée et y vit avec sa nièce qui prend soin de lui[46].
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Du temps du Consulat (1799 - 1804)[]
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Dans le Jura, Moïse, en 1798, affirme sa volonté d’ouvrir un séminaire lorsque les actes du Concile national auront été publiés dans son diocèse. Pour réaliser ce projet, il souhaite s’associer avec les évêques de Saint-Claude et de Besançon. Jean-Baptiste Demandre demande aux fidèles du Doubs de contribuer à la levée de fonds[47].
Au sein de l’Église constitutionnelle, le projet de petites écoles presbytérales le plus achevé est sans doute celui défendu par l’abbé Claude François Maurice Vernerey dans le département du Doubs, d’abord au concile métropolitain de Besançon qui se tient du 13 au 19 fructidor an VIII (31 août au 6 septembre 1800), puis au second concile national à Paris, en 1801. Ancien élève de Moïse au collège de Dole, Vernerey est nommé vicaire épiscopal du Jura par le même Moïse en 1791, puis curé du village du Luhier, où il se fait remarquer pour son patriotisme. Jean-Baptiste Demandre, futur successeur de Seguin, reconnaît dans une lettre à Grégoire que le diocèse est « dépourvu de sujets » et argumente longuement pour dire que personne ne réunit toutes les qualités nécessaires pour diriger le diocèse, sauf deux mais qui sont trop jeunes et peu connus. Sans doute pense-t-il ici à Vernerey. Grégoire entend parler de lui favorablement[48].
Le deuxième concile national s'ouvre à Notre-Dame de Paris le 29 juin 1801. Malheureusement pour lui Napoléon Bonaparte est justement en train de négocier le Concordat avec le pape Pie VII. Il condamne donc la tenue du concile dès ses débuts. Celui-ci, paralysé par les négociations en cours, se contente de formuler des principes généraux sur la nécessité d'une Église gallicane, qui sont reprises dans les Annales de la religion, journal tenu essentiellement par l'évêque de Blois, Henri Grégoire. À la suite de la signature du Concordat, les évêques constitutionnels, dont Moyse qui participe au concile sont priés par Bonaparte et par le pape. de démissionner, tout comme leurs collègues réfractaires, afin de procéder à la nomination de nouveaux évêques, dans un souci d'apaisement.
Les Annales de ce parti renferment un Discours de Moïse, sous le titre de Considérations sur le Saint-Siège. On s'aperçoit en le lisant qu'il a été composé avant la chutée temporelle du pape. Il est publié, ans le tome 7 des Annales du parti constitutionnel parce qu'il est écrit avec beaucoup de solidité, et que le savant auteur y développe avec force des vérités importantes[49].
On trouve de lui dans les actes du concile de 1801, encore un long rapport aux évêques[50]. Il porte sur la composition de ces assemblées, et un Rapport sur les démissions demandées aux constitutionnels, et dans lequel il dit que les sièges des constitutionnels sont remplis plus canoniquement que le Saint-Siège. Obligé de donner sa démission, il adresse au pape une Lettre assez insolente, datée du 12 octobre, lettre faite en commun avec un autre évêque constitutionnel. Il y affirme que les évêques sont montés sur leurs sièges sans aucune opposition.
Moysel n'est plus évêque dès 1801 du fait du Concordat. Le citoyen Moyse, après l'élection du nouvel évêque, en 1802, se retrouve aux Gras près Morteau dans le département du Doubs. Il écrit :
- Quand je serai de retour dans le Jura j'y acheverai l'établissement d'une Société de philosophie chrétienne à l'instar de celle de Paris. Le concile national sera publié solennellement, et peut-être aurai-je un séminaire. Bien des paroisses qui n'avoient pas de pasteurs s'en sont procurés. La religion catholique et l'amour de la république gagnent chaque jour quelque chose dans le Jura. Il y a également du mieux dans le Doubs; plusieurs paroisses qui n'ont pas encore repris le culte, l'ont rétabli. Je viens de le rétablir å Orchamps-sous-Vennes, où j'ai assisté à l'élection du nouvel évêque : plusieurs dissidens sont venus voter[51].
Après le concordat, Moïse quitte Paris, se rend à Besançon, où son collègue Lecoz, nouvelle évêque, le nomme chanoine honoraire de la cathédrale. Il vit de 1802 à 1806 au Rozet, au milieu des siens. Il dit parfois la messe. En 1806 il achète une maison à Morteau, au 26 rue de La Chaussée et y vit avec sa nièce qui prend soin de lui[52].
Du 16 juillet 1801 au 4 juillet 1821, l’évêché de Saint-Claude est rattaché à l’archevêché de Besançon. Les deux archevêques de Besançon ayant administré le diocèse supprimé de Saint-Claude, de 1801 à 1821, sont Mgr Claude Lecoz (de 1803 à 1815) et Mgr Gabriel Courtois de Pressigny (du 31 octobre 1819 au 31 octobre 1823). Entre le 3 mai 1815 et le 30 octobre 1819, l’intérim est assumé par le chanoine Durand (1743-1820), vicaire capitulaire. Le diocèse de Saint-Claude est rétabli le 31 octobre 1822 par une bulle de Sa Sainteté le Pape Pie VII en date du 6 octobre 1822[53].
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Du temps du Premier Empire (1804 - 1813)[]
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François-Xavier Moyse se retire ensuite à Morteau, dans une petite ferme qui lui appartient. Vêtu d’habits grossiers, comme ceux des montagnards, il s’y occupe d’agriculture, et y meurt le i3 février 1813, âgé de 71 ans[54]. Les Gras et le Val de Morteau : histoire populaire nous dit au contraire que sa mise est soignée (chaussures à boucles, bas violets et chapeau haut de forme). En 1806 il achète une maison à Morteau, au 26 rue de La Chaussée et y vit avec sa nièce qui prend soin de lui Il est foudroyé par une apoplexie[55].
La Chronique religieuse, dans un de ses numéros (1822), le loue sans discernement et sans critique; elle rapporte de Moïse une Dissertation sur l'origine des fausses Décrétales. Il prépare les deux derniers volumes des Réponses critiques de Bullet. Moïse publie en outre des Lettres pastorales, des Mandements, et laissé à M. Demandre, son ami, une Défense des libertés de l'Eglise gallicane, une Dissertation sur la vulgate, et une autre sur le mariage[56].
Les prêtres ordonnés par les évêques constitutionnels, en particulier Moyse évêque du Jura, comme l’abbé Humbert, curé de Chapelle-Voland sont dits par monarchistes mal formés»)[57].
Il a publié : Réponses critiques aux incrédules sur plusieurs endroits des livres saints, Paris, 1783, qui forme le tome 4 de l'ouvrage de Bullet; mais dans les nouvelles éditions on a fait disparaître le nom de Moïse.
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ÉCRITS[]
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Ouvrages les plus diffusés sur François Xavier Moïse et œuvres les plus diffusées de François Xavier Moïse.
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Ouvrages les plus diffusés sur François Xavier Moïse[]
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¤ F.-X. Moïse, évêque du Jura, 1742-1813, par Maurice Perrod
¤ Un prêtre du Haut-Doubs dans la tourmente révolutionnaire : François-Xavier Moyse (1742-1813), évêque constitutionnel de Saint-Claude, Hubert Lemoine ( Livre )
¤ Joseph et Roland Moyse, Les Moyse du Nid-Du-Fol et du Roset aux Gras, Val de Morteau, 1490-1990 (1990).
¤ Constitutional Bishop François Xavier Moise
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Œuvres les plus diffusées de François Xavier Moïse[]
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¤ Réponses critiques aux incrédules sur plusieurs endroits des livres saints, Paris, 1783, formant le 4e tome de l’ouvrage de l’abbé Bullet.
¤ Intimement lié avec Grégoire alors évêque de Blois, ils adressent de concert au pape pour lui annoncer leur démission. Moïse publie l'an calandre un petit écrit pour la défense de son ami. Peu après, il quitte Paris, est fait chanoine honoraire de Besançon par Lecoz. De l'opinion de M. Grégoire, ancien évêque de Blois et sénateur, dans le procès de Louis XVI de François Xavier Moyse
¤ Discours prononcé dans l'Eglise cathédrale de St Claude lors de son installation à la suite de son verdict civique le 15 mai 1791 par François Xavier Moïse
¤ Mandement de M. l'évêque du Jura, pour le Carême de 1792
¤ Invitation à nos frères dissidens de François-Xavier Moïse
¤ Considérations sur le Saint-Siège.
¤ Lettre pastorale de l'évêque du Jura par François Xavier Moïse
¤ Défense des libertés de l’Eglise gallicane[58].
On a encore de lui des lettres pastorales, des mandements et plusieurs petits écrits insérés dans les Annales de la religion, de Rochefort. On lui attribue une Dissertation sur l'origine des fausses décrétales, qui se trouve dans le tome 5 de la Chronique religieuse. Il laisse en manuscrit deux nouveaux volumes pour terminer les Réponses critiques de Bullet.
Moïse, François Xavier évêque du Jura 1742-1813
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NOTES ET RÉFÉRENCES[]
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- ↑ Laurent Fiocchi, Aurélia Bully, Morana Čaušević-Bully et Sébastien Bully, La cathédrale de Saint-Claude (Jura), ancienne abbatiale des saints Pierre Paul et André : étude historique de la construction et archéologie du bâti du mur gouttereau sud, Bulletin du centre d’études médiévales d’Auxerre | BUCEMA, 15 | -1, 73-80.
- ↑ diocèse supprimé de Saint-Claude
- ↑ Les Gras et le Val de Morteau : histoire populaire
- ↑ Les Gras et le Val de Morteau : histoire populaire
- ↑ Constitutional Bishop François Xavier Moise
- ↑ Constitutional Bishop François Xavier Moise
- ↑ 'Un Prêtre du Haut-Doubs dans la tourmente révolutionnaire, François-Xavier Moyse : 1742-1813, évêque constitutionnel de Saint-Claude (Collection Histoire) Broché – 1 janvier 1979.
- ↑ Constitutional Bishop François Xavier Moise
- ↑ ARCHIVES COMMUNALES DES GRAS.
- ↑ Les Gras et le Val de Morteau : histoire populaire
- ↑ Les Gras et le Val de Morteau : histoire populaire
- ↑ F.-X. Moïse, évêque du Jura, 1742-1813 : études historiques sur la Révolution / Perrod, Maurice (1868-1942). A. Picard et fils (Paris) : 1905.
- ↑ F.-X. Moïse, évêque du Jura, 1742-1813 : études historiques sur la Révolution / Perrod, Maurice (1868-1942). A. Picard et fils (Paris) : 1905.
- ↑ F.-X. Moïse, évêque du Jura, 1742-1813 : études historiques sur la Révolution / Perrod, Maurice (1868-1942). A. Picard et fils (Paris): 19 05.
- ↑ PHILIBERT ET OE LA TRADITION MONASTIQUE DANS L'ANTHROPONYMIE FRANC-COMTOISE MODERNE. François LASSUS Institut d'Etudes comtoises et jurassiennes, Besançon
- ↑ Dictionnaire historique, ou Histoire abrégée des hommes qui se sont fait un nom par leur génie, leurs talents, leurs vertus,... par l'abbé F.-X. de Feller. 7e édition... [publiée par J. Bocous]. Tome 12, Feller, François Xavier de (1735-1802). Méquignon-Havard (Paris) : 1827-1829.
- ↑ Les Gras et le Val de Morteau : histoire populaire
- ↑ F.-X. Moïse, évêque du Jura, 1742-1813 : études historiques sur la Révolution / Perrod, Maurice (1868-1942). A. Picard et fils (Paris) : 1905.
- ↑ Volume 14 de Encyclopédie catholique: répertoire universel et raisonné des sciences, des lettres, des arts et des métiers, formant une bibliothèque universelle, Jean Baptiste Glaire, Parent-Desbarres, 1847.
- ↑ Volume 14 de Encyclopédie catholique: répertoire universel et raisonné des sciences, des lettres, des arts et des métiers, formant une bibliothèque universelle, Jean Baptiste Glaire, Parent-Desbarres, 1847.
- ↑ Dictionnaire historique, ou Histoire abrégée des hommes qui se sont fait un nom par leur génie, leurs talents, leurs vertus,... par l'abbé F.-X. de Feller. 7e édition... [publiée par J. Bocous]. Tome 12, Feller, François Xavier de (1735-1802). Méquignon-Havard (Paris) : 1827-1829.
- ↑ Dictionnaire historique, ou Histoire abrégée des hommes qui se sont fait un nom par leur génie, leurs talents, leurs vertus,... par l'abbé F.-X. de Feller. 7e édition... [publiée par J. Bocous]. Tome 12, Feller, François Xavier de (1735-1802). Méquignon-Havard (Paris) : 1827-1829.
- ↑ Volume 14 de Encyclopédie catholique: répertoire universel et raisonné des sciences, des lettres, des arts et des métiers, formant une bibliothèque universelle, Jean Baptiste Glaire, Parent-Desbarres, 1847.
- ↑ Les Gras et le Val de Morteau : histoire populaire
- ↑ Les Gras et le Val de Morteau : histoire populaire
- ↑ 'Un Prêtre du Haut-Doubs dans la tourmente révolutionnaire, François-Xavier Moyse : 1742-1813, évêque constitutionnel de Saint-Claude (Collection Histoire) Broché – 1 janvier 1979.
- ↑ Volume 14 de Encyclopédie catholique: répertoire universel et raisonné des sciences, des lettres, des arts et des métiers, formant une bibliothèque universelle, Jean Baptiste Glaire, Parent-Desbarres, 1847.
- ↑ Dictionnaire historique, ou Histoire abrégée des hommes qui se sont fait un nom par leur génie, leurs talents, leurs vertus,... par l'abbé F.-X. de Feller. 7e édition... [publiée par J. Bocous]. Tome 12, Feller, François Xavier de (1735-1802). Méquignon-Havard (Paris) : 1827-1829.
- ↑ Volume 14 de Encyclopédie catholique: répertoire universel et raisonné des sciences, des lettres, des arts et des métiers, formant une bibliothèque universelle, Jean Baptiste Glaire, Parent-Desbarres, 1847.
- ↑ Dictionnaire historique, ou Histoire abrégée des hommes qui se sont fait un nom par leur génie, leurs talents, leurs vertus,... par l'abbé F.-X. de Feller. 7e édition... [publiée par J. Bocous]. Tome 12, Feller, François Xavier de (1735-1802). Méquignon-Havard (Paris) : 1827-1829.
- ↑ Mémoires de famille de l'abbé Lambert, dernier confesseur du duc de Penthièvre, aumônier de la duchesse douairière d'Orléans, sur la Révolution & l'Émigration, 1791-1799/ publiés, pour la Société d'histoire contemporaine, par Gaston de Beauséjour, son arrière-petit-neveu,... Lambert, Pierre-Thomas (1748-1802) 1894.
- ↑ CHOPELIN, Paul (dir.). Gouverner une Église en révolution : Histoires et mémoires de l’épiscopat constitutionnel. Nouvelle édition. LARHRA, 2017.
- ↑ Les hommes célèbres et les personnalités marquantes de Franche-Comté : du IVe siècle à nos jours / Fourquet, Émile (1862-1936). (Besançon) 1929.
- ↑ Volume 14 de Encyclopédie catholique: répertoire universel et raisonné des sciences, des lettres, des arts et des métiers, formant une bibliothèque universelle, Jean Baptiste Glaire, Parent-Desbarres, 1847.
- ↑ Les Gras et le Val de Morteau : histoire populaire
- ↑ Une famille chalonnaise et ses alliances, Montarlot, Paul (1838-1929). (Besançon) : 1921.
- ↑ Mémoires de famille de l'abbé Lambert, dernier confesseur du duc de Penthièvre, aumônier de la duchesse douairière d'Orléans, sur la Révolution & l'Émigration, 1791-1799/ publiés, pour la Société d'histoire contemporaine, par Gaston de Beauséjour, son arrière-petit-neveu,... Lambert, Pierre-Thomas (1748-1802) 1894.
- ↑ Mémoires de famille de l'abbé Lambert, dernier confesseur du duc de Penthièvre, aumônier de la duchesse douairière d'Orléans, sur la Révolution & l'Émigration, 1791-1799/ publiés, pour la Société d'histoire contemporaine, par Gaston de Beauséjour, son arrière-petit-neveu,... Lambert, Pierre-Thomas (1748-1802) 1894.
- ↑ Une famille chalonnaise et ses alliances, Montarlot, Paul (1838-1929). (Besançon) : 1921.
- ↑ Les Gras et le Val de Morteau : histoire populaire
- ↑ Une famille chalonnaise et ses alliances, Montarlot, Paul (1838-1929). (Besançon) : 1921.
- ↑ Volume 14 de Encyclopédie catholique: répertoire universel et raisonné des sciences, des lettres, des arts et des métiers, formant une bibliothèque universelle, Jean Baptiste Glaire, Parent-Desbarres, 1847.
- ↑ Les hommes célèbres et les personnalités marquantes de Franche-Comté : du IVe siècle à nos jours / Fourquet, Émile (1862-1936). (Besançon) 1929.
- ↑ CHOPELIN, Paul (dir.). Gouverner une Église en révolution : Histoires et mémoires de l’épiscopat constitutionnel. Nouvelle édition. LARHRA, 2017.
- ↑ Bernard Plongeron (dir.), Histoire du christianisme. Tome 10. Les défis de la modernité (1750-1840), Paris, Desclée, 1997, p. 543.
- ↑ Les Gras et le Val de Morteau : histoire populaire
- ↑ CHOPELIN, Paul (dir.). Gouverner une Église en révolution : Histoires et mémoires de l’épiscopat constitutionnel. Nouvelle édition. LARHRA, 2017.
- ↑ CHOPELIN, Paul (dir.). Gouverner une Église en révolution : Histoires et mémoires de l’épiscopat constitutionnel. Nouvelle édition. LARHRA, 2017.
- ↑ Volume 14 de Encyclopédie catholique: répertoire universel et raisonné des sciences, des lettres, des arts et des métiers, formant une bibliothèque universelle, Jean Baptiste Glaire, Parent-Desbarres, 1847.
- ↑ Volume 14 de Encyclopédie catholique: répertoire universel et raisonné des sciences, des lettres, des arts et des métiers, formant une bibliothèque universelle, Jean Baptiste Glaire, Parent-Desbarres, 1847.
- ↑ Mémoires pour servir a l'histoire et a la philosophie, imprimerie-librairie de la rue St. Jacques, no 278 et 279, 1800.
- ↑ Les Gras et le Val de Morteau : histoire populaire
- ↑ diocèse supprimé de Saint-Claude
- ↑ Volume 14 de Encyclopédie catholique: répertoire universel et raisonné des sciences, des lettres, des arts et des métiers, formant une bibliothèque universelle, Jean Baptiste Glaire, Parent-Desbarres, 1847.
- ↑ Les Gras et le Val de Morteau : histoire populaire
- ↑ Dictionnaire historique, ou Histoire abrégée des hommes qui se sont fait un nom par leur génie, leurs talents, leurs vertus,... par l'abbé F.-X. de Feller. 7e édition... [publiée par J. Bocous]. Tome 12, Feller, François Xavier de (1735-1802). Méquignon-Havard (Paris) : 1827-1829.
- ↑ Petit, Vincent. « Bons et mauvais prêtres au sortir de la Révolution. Une enquête sur le clergé franc-comtois en 1817-1821 », Histoire, monde et cultures religieuses, vol. 42, no. 2, 2017, pp. 139-160.
- ↑ Les hommes célèbres et les personnalités marquantes de Franche-Comté : du IVe siècle à nos jours / Fourquet, Émile (1862-1936). (Besançon) 1929.