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Félix Leclerc de Pulligny
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Le Vicomte Félix Leclerc de Pulligny.

Félix Leclerc de Pulligny reconstruit le château du Chesnay-Haguest.

Félix Leclerc de Pulligny fait une sculpture de lui en tuffeau qu'il place dans le parc de son château.
Félix Leclerc de Pulligny, ou Le Clerc de Pulligny, est né le 14 février 1821 à Paris, et mort le 24 juin 1893 au château du Chesnay-Haguest, à Civières[1][2][3][4]. Il est inhumé au Père Lachaise à Paris[5].
Membre de la Famille Le Clerc, le vicomte Félix Leclerc de Pulligny est un homme d’une vaste culture. Il s’est illustré comme explorateur, archéologue, amateur de beaux-arts et botaniste...[6][7][8].
Il voyage d'abord en Europe, puis part en Amérique. Il reproche au Président des États-Unis, John Tyler, lors d'un entretien, la persistance de l'esclavage, explore les États-Unis et à Cuba, vit même avec les Indiens (1842).
Félix-Augustin Leclerc de Pulligny revient d'Amérique. Il se marie le 20 juillet 1849, à Paris, avec Sophie Huvé de Garel (1829 - 1900), fille d'un grand propriétaire terrien issu d’une famille d’architectes du roi et de Caroline Thibault de la Carte de la Ferté-Senneterre.
En 1857, il voyage en Suisse et en Italie, où il est reçu par le Pape Pie IX (1792 - 1878), en visite privée à Rome.
Le vicomte Félix Leclerc de Pulligny restaure son château (1855 - 1870), un autre château, et de plusieurs églises.
Il écrit différents livres dont : L'Art préhistorique dans l'Ouest et notamment en Haute-Normandie (1879) et Six semaines en Algérie (1881), et de nombreuses autres études sur des sujets variés. Félix-Augustin Leclerc de Pulligny organise ou participe à des lectures à la Sorbonne sur l'anthropologie et l'archéologie et des conférences scientifiques. Il contribue au développement de l'instruction populaire.
Félix-Augustin Leclerc de Pulligny reçoit de nombreuses décorations, en particulier : la légion d'honneur, commandeur de l'ordre de Charles III d'Espagne, en 1875, officier de l'Instruction Publique, officier d'Académie, officier du Nizam, Médaillé de l'Encouragement à l'instruction populaire.
Le vicomte Félix Leclerc de Pulligny est le père de Jean Leclerc de Pulligny.
FAMILLE ET JEUNESSE
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Sa famille
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Son père, Augustin Leclerc.

Frédéric Le Clerc, son cousin germain, grand médecin et explorateur.
Le Vicomte Félix Leclerc de Pulligny est le fils d’Augustin Leclerc et de Félicité Carlier de Haraville. Il commande le poste des Gardes nationaux aux Tuileries et est le premier à proclamer le retour de l'empereur. Il devient chef du contentieux de la direction nationale de l'enregistrement. Augustin Leclerc, chevalier de la Légion d'Honneur, par brevet du 4 février 1837 du prince de Genzano, Lorenzo Sforza-Cesarini, se voit conférer le titre de comte et la haute décoration de chevalier de l'Ordre de l'Éperon d'or ou Speron d’Oro. Augustin se marie avec Félicité Carlier des Essarts, fille de Jean Carlier des Essarts, avocat au Parlement de Paris, procureur au Châtelet. Félicité est née en décembre 1782 et morte en 1824. Son père meurt en 1838 à Paris.
La Famille Le Clerc descend de Mengin Le Clerc, gendre de Jaques de Gircout, feudataire (vassal) de Liébaut de Hautepierre en 1285. Sa femme, Catherine de Gir[e]court est la sœur de Philippin de Girecourt, écuyer, décédé sans enfants avant 1355. Il est marié à Clémence, fille de feu Jean de Pulligny (ca 1250 - 1314), chevalier[9].
De ce fait, et comme leurs ancêtres sont parfois coseigneurs de Pulligny, Félix Leclerc et son frère Victor sont autorisés à ajouter à leur nom patronymique celui de Pulligny, et à s’appeler, à l'avenir, Leclerc de Pulligny du fait d'un décret impérial.
Protestants au XVIe siècle, ils doivent abjurer et obtenir de nouvelles lettres de noblesse, notamment Jean Le Clerc, peintre célèbre, ambassadeur et chevalier à Venise.
Cette noblesse est dite héréditaire, mais ils ne sont plus maintenus dans leur noblesse au XVIIIe siècle. Les Leclerc occupent un rôle non négligeable dans l’histoire de la Révolution dans le Vendômois et le Loir-et-Cher. L’un des arrière-grands-oncles de Jean, Claude-Nicolas Leclerc Leclerc est député et un autre est un juge qui lutte très activement contre les ennemis de la République.
Mais, Jean Leclerc de Pulligny est comme tous les autres Le Clerc du XIXe siècle le descendant du puîné, René Leclerc, qui sauve la vie de la famille du général et marquis Galiot Mandat de Grancey et rachète leur château et leurs terres. Ce René Leclerc n’est rapidement plus révolutionnaire après la mort du marquis.
Félix Leclerc de Pulligny est le cousin germain de Frédéric Le Clerc. Comme son parent et après eux sa fille, Jeanne Le Clerc, il vit un temps en Amérique et écrit des livres.
Félix a un frère, Victor, qui élève pendant 10 ans le fils de sa femme, un certain Léon Belot dit de Ladureau. Cet individu se marie avec Camille de Malaret, l’une des Petites Filles modèles, Camille, que l'on retrouve dans Les Malheurs de Sophie, petite-fille donc de la comtesse de Ségur, et il la traite horriblement mal.
Sa jeunesse (1831 - 1857)
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Dolmen et vue sur son château.
Orphelin de mère à l’âge de trois ans, Félix est élevé par son père, qui avait acquis la terre du Chesnay-Haguest, d’une contenance de 51 hectares, en 1831 et les ruines d’un château du XIVe siècle.
Après de fortes études scientifiques et littéraires, il parcourt successivement une grande partie des états de l'Europe, souvent à pied, pour satisfaire son penchant pour la botanique, la géographie et les sciences naturelles, Félix Leclerc rentre en France et se fixe en Normandie[10].
SON VOYAGE AUX ETATS-UNIS (1842)
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Frédéric Leclerc, son cousin germain, séjourne en Amérique et écrit Le Texas et Sa Révolution. 1840.

La fille de son cousin, Jeanne Goussard de Mayolle survit un temps au Nouveau-Mexique et écrit, en 1895, Une Française chez les sauvages.
Le voyage de son cousin germain Frédéric Le Clerc, aux États-Unis, et son livre, Le Texas et Sa Révolution, donnent des idées à d'autres membres de sa famille.
En 1842, Félix Augustin Leclerc de Pulligny s'embarque pour l'Amérique muni de lettres de recommandations, pour l’Amérique, dont celles de l’ami de la famille, François René de Chateaubriand (1768 - 1848). Il fait de longues escales en Angleterre, en Écosse et en Irlande.
Félix Augustin Leclerc de Pulligny est reçu à la Maison Blanche, par John Tyler (1790 - 1862), le dixième président des États-Unis d'Amérique. Tyler est l'exemple type des hommes politiques issus des États du Sud. Il est contre un pouvoir fédéral fort et défend le droit des états à décider de leur propre politique en matière de règles électorales, de droits de douane et, bien sûr, d'esclavage. John Tyler sera, après son mandat présidentiel, élu au Congrès de la Confédération (les États qui font sécession). Même si John Tyler est le fils de riches planteurs et Félix, celui d'un comte, les deux hommes s’entendent très mal. Pulligny admire la liberté et le modernisme de la démocratie américaine. Le vicomte est révolté par le maintien de l’esclavage.
Félix Augustin Leclerc de Pulligny explore pendant cinq mois les territoires des Algonquins, Chippawadis, Hurons, Iowas, Sioux, vivant la propre vie des sauvages. Il est avant tout un chasseur. D'ailleurs dans le Michigan, il se fait adopter par une tribu de chasseurs indiens. Un article de la revue de la Société d'ethnographie, de 1943, se félicite d'avoir achevé une étude, en retrouvant, par hasard, une pipe offerte, vers 1845, au vicomte Le Clerc de Pulligny, par un chef indien[11].
Des mois pus tard, il arrive à l'embouchure du Mississippi sur les bords du golfe du Mexique.
Ce Leclerc voyage aussi au Canada et au Mexique. Il se blesse grièvement en 1842 dans une reconnaissance des forêts de l'île de Cuba.
La fille de Frédéric Le Clerc, son cousin germain, Jeanne Le Clerc, va vivre au Nouveau-Mexique, vers 1890, et écrire à son retour : Une Française chez les sauvages.
En 1857, le Vicomte Félix Augustin Leclerc de Pulligny voyage en Suisse et en Italie, où il est reçu par le Pape Pie IX (1792 - 1878), en visite privée à Rome.
RESTAURATION DU PATRIMOINE
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Restauration de son château (1855 - 1870)
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Leclerc de Pulligny reconstruit un château à partir de ruines.

Monument dans l'ex parc de son château représentant Félix et ses filles.
Propriétaire des ruines du château de Chesnay-de-Civières, de 1855 à 1870, il le fait reconstruire sur ses anciennes fondations. Il le meuble et le décore dans le style de sa construction primitive (fin XVe siècle), en utilisant les pierres des anciennes tours d'angle.
Sculptant lui-même de ses mains, il est l’auteur d’un grand nombre de toiles comme son ancêtre, Jean Le Clerc, et peint même certains plafonds.
Toutes les sculptures, peintures, ferronneries et plombs repoussés et ciselés sont sortis des mains de Félix de Pulligny. Il y reçoit Alexandre Dumas.
Le faite du bâtiment, immense bouquet de sculptures variées, sortant d'une délicieuse corbeille dont la base est la frise, est couronné par la statue de l'Ange gardien, haute de plus de 2 mètres.
La chapelle est décorée de nombreuses sculptures. La tour de l'horloge offre un panorama de 70 lieues de tour. Nous signalerons à l'intérieur : le vestibule terminé sous François Ier ; le grand salon de la fin du XVe s. (belle cheminée, plafond dessiné et peint par M. de Pulligny); la serre, salle à manger d'hiver, salon d'été du temps d'Henri III (fresques de M. Beaugrand) ; la salle à manger d'été, finie sous Henri II (nombreuses faïences, plafond de M. Guillaume); la cuisine du temps d'Henri II; le grand escalier, de l'époque de François Ier; la grande chambre à coucher (ameublement remarquable).
Un album renfermant de belles épreuves photographiques, que le Gouvernement a fait tirer de l'ensemble et des divers détails du château est réalisé à la fin des travaux[12].
Restauration de plusieurs églises (1865 - 1875)
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Félix Leclerc de Pulligny, effectue de nombreuses restaurations à la chapelle de la Vierge et à la tour de la collégiale de Vernon[13].

Pulligny restaure et redore tous les saints de l’église de Civières.

Félix Leclerc de Pulligny dessine les plans du parc et du château de Fours-en-Vexin.
Alors que son grand-oncle Joseph Leclerc luttait contre l’Eglise catholique, il restaure des édifices religieux.
Le vicomte Félix Leclerc de Pulligny est membre de la commission d’inventaire des richesses d’art de France. Il s’est consacré à la restauration de plusieurs églises du diocèse :
- Ecos (1869),
- Fours (1870),
- l'église de Guiseniers en partie du XIIe siècle
- En 1871, l'archéologue Félix Leclerc de Pulligny, effectue de nombreuses restaurations à la chapelle de la Vierge et à la tour de la collégiale de Vernon[14].
Il fait écrire sur le calvaire dit de la Croix-Trognon l’inscription Jubilé 1875-Pulligny.
L’intérieur de l’église de Civières, ainsi que le mobilier, sont restaurés et complétés par ses dons, de 1865 à 1868. En particulier :
- réfection à neuf de la bannière de saint Martin et de saint Sébastien,
- peinture, restauration et dorure de tous les saints anciens et nouveaux,
- la chaire de style gothique,
- la grande verrière du chœur.
- statue (grandeur nature) de saint Sébastien, par Pulligny (1866).
Félix Leclerc de Pulligny dessine les plans du parc et du château de Fours-en-Vexin pour le commandant Ernest Guillaume (1831 - 1884), son voisin et ami. Une pierre gravée remercie Pulligny pour la rénovation complète du château de Fours en 1862.
Félix Leclerc de Pulligny crée en 1876 le blason de la commune d’Écos : D'or aux deux fasces d'azur accompagnées de neuf coquilles de gueules ordonnées en orle 4, 2 et 3.
SES ÉCRITS
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L'art préhistorique dans l'Ouest : et notamment en Haute Normandie
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L'art préhistorique dans l'Ouest : et notamment en Haute Normandie.
Leclerc de Pulligny écrit d'abord : Etude sur les Monuments de Silex antérieurs à l'histoire, publié par l'Association française pour l'avancement des sciences, Congrès du Havre; Paris, 1877.
Puis : L'Art préhistorique dans l'Ouest, et notamment en Haute-Normandie, publié par la Société Libre de l'Eure. Ouvrage honoré d'une souscription ministérielle pour les Bibliothèques nationales de France. 600 pages avec gravures; Evreux, 1879. Canson, Éditeur, rue des Beaux-Arts, 21, Paris.
Cet ouvrage est aujourd'hui contesté. Félix Leclerc de Pulligny a largement connaissance des travaux récents, qu'il adopte partiellement. Pourtant, en 1879, il publie à la Société libre de l'Eure un gros travail, L'art préhistorique dans l'Ouest : et notamment en Haute Normandie, révélateur de sa réflexion marquée par une série de contradictions internes[15].
Six semaines en Algérie (1881)
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Six semaines en Algérie.

Ruines romaines de Tipaza.

Musiciens mistico-soufiste (Gustavo Simoni).

Dolmen à Roknia.
Félix Leclerc de Pulligny écrit à propos du Congrès de l'Association française pour l'avancement des sciences :
- La ville d'Alger ayant été désignée pour lieu de réunion du Congrès scientifique en 1881, j'ai quitté Paris le vendredi 1er avril, afin de pouvoir arriver le 14, jour fixé pour l'ouverture de la session. J'avais ainsi l'avantage de consacrer près de deux semaines à la province d'Oran, de visiter celle d'Alger entre les séances du Congrès, et de terminer par Constantine.
Ce voyage touristique se fait en paquebot, en chemin de fer, en diligence, à dos de mulet de chameau.
Il étudie les ruines de l’antiquité et les monuments bâtis depuis la conquête musulmane, mais aussi la faune, la flore et les peuples de ces nouvelles colonies à peine pacifiées. Ce voyage touristique se fait en paquebot, en chemin de fer, en diligence, sur le dos de mulet et sur le dos de chameau. Il part de Paris, puis va à Valence - Oran - le long du lac Sebkhâ - Aïn-Temouchent - Tlemcen - ville et mosquée de Sidi-Bou-Médine - Agadir - Mansoura - cascades d’El-Ourit - Aïn-Fezzan - grottes des Hal-el-Oued - Sidi-Bel-Abbès - Sidi-Brakiu - barrages de Saint-Denys-du-Sig et de l’Habra - Mostaganem - l’Hillil - l’Oued-Merdja - Orléansville - Milianah - Hamman R’hira - gorges de la Chiffa et à Medeah - Blidah - Bouffarik - plaine de la Mitidja - Alger - El-Afroun - lac Halloulah - le Sahel - Khour-er-Roumil - Montebello - Marengo - Tipaza - Alger - Rouïba - Tizi-Ouzou - vallée de Sébaou - Souk-el-Arbâ - Azib-Zamoun - Delhys - Bougie - le Châbet - Takitount - El-Ouricia - Sétif - Constantine - vallée de Bou-Merzoud - ascension du Tougourt - oasis d’El-Kantara - oasis d’El-Outaïa - Biskra - Sahara - Hamman-Maskroutin - Roknia - Guelma.
Félix vit plusieurs jours à Tlemcen chez le peintre orientaliste Gustavo Simoni et assiste avec lui à des danses rituelles de la secte des Aïssawas[16].
Félix Leclerc de Pulligny écrit :
- Il y avait là des hommes des races les plus variées... Pas un mot de français, mais chacun, ravi de l’étonnement peint sur mon visage, me jetait en passant le nom de sa tribu que j’inscrivais sur mon carnet après avoir pris note de sa conformation et de son costume. Grâce au bon vouloir de tous ces braves gens, je fus bientôt familiarisé avec les principaux types arabes de la province de l’Ouest, et je me suis félicité, bien des fois depuis, d’avoir débuté sur la terre d’Afrique par cette étude indispensable à tout voyageur sérieux…
- Du haut du mausolée de Saint Augustin, suspendu sur les ruines d’Hippone, je dis un dernier adieu à cette terre d’Afrique qui nous fut si hospitalière; j’envoie un souvenir à la vaillante armée à qui nous devons la conquête et la possession pacifique de notre chère colonie; et, remerciant du cour tous ceux qui nous ont témoigné tant de sympathie et nous ont facilité l’accomplissement de notre long voyage… .
Félix publie Six Semaines en Algérie : notes de voyage d'un membre du Congrès scientifique tenu à Alger (avril 1881), Paris, 1881. Canson, éditeur, rue des Beaux-Arts, 21, Paris. Ce livre est réédité en 1884.
Étude archéologique sur la forteresse de Gisors (1884)
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Étude archéologique sur la forteresse de Gisors.
En 1884, Pulligny est l’auteur d'une Etude archéologique sur la forteresse de Gisors, Lecture à la Sorbonne, en 1884. Lapierre à Gisors.
- L'origine de Gisors est fort ancienne, et, bien que son nom ne figure ni dans l'itinéraire d'Antonin ni sur la table de Peutinger, plusieurs étymologistes croient retrouver dans un lieu où le conquérant des Gaules se serait arrêté, le Cœsarisotium, Coesortium, d'où par corruption, Gisortium, Gisors.
- Peut-être serait-il plus logique de chercher dans la langue celtique l'association de Gui et de Hartz, forêt de Gui, formant par une terminaison latine si commune à cette époque, le mot Guihartzium: ce qui n'aurait rien d'étrange, quand l'on considère la quantité de monuments druidiques semés à l'entour de cette contrée privilégiée.
- Quoiqu'il en soit, les ruines d'un ancien temple, d'une église peul-être, ainsi que des tombes mérovingiennes découvertes dans l'enceinte même de la forte esse, démontrent que déjà Gisors était occupé par les Francs.
- Vers la fin du XIe siècle, en 1092, Guillaume le...
LA CULTURE
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L'instruction populaire
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L'instruction populaire est un combat généreux.
Illustrations de son ouvrage sur la préhistoire.

Jules Ferry.
Maire d’une commune rurale, et propriétaire terrien, il préside en 1876 le comice agricole de l’arrondissement des Andelys. Il s’intéresse à la lutte contre le phylloxéra et à la culture des résineux.
Rapport sur les conifères cultivés au Chesnay-sur-Écos (Eure), Paris E. Martinet, Extrait du Bulletin de la Société d'acclimatation, janvier 1875.
Dans le même temps, il organise des expositions, notamment dans son château. Il est membre de différences associations et de la commission d’inventaire des richesses d’art de France. Pulligny est à l’origine de lectures à la Sorbonne sur l'anthropologie et l'archéologie et écrit régulièrement des articles dans les journaux.
Projet de Vulgarisation des Sciences Préhistorique et Géologique, Lecture à la Sorbonne ; Paris, 1880.
Evreux, exposition artistique, rapport à M. le ministre de l'Instruction publique et des beaux-arts, Évreux C. Hérissey 1880.
Discours à la Distribution des Récompenses aux Artistes, Evreux, 1880.
Toute sa vie Félix Leclerc de Pulligny va essayer de développer l'instruction populaire. Il installe par exemple à ses frais dans les communes des bibliothèques scolaires.
En 1880, selon la Revue des sociétés savantes de la France et de l'étranger, le vicomte de Pulligny, membre de la Société libre d'agriculture, sciences et arts de l'Eure, donne lecture de son Projet de vulgarisation des sciences préhistoriques et géologiques dans les écoles communales. Il souhaite que les instituteurs communaux entreprennent d'initier leurs élèves aux éléments de l'archéologie préhistorique, dont il est l'un des plus fervents apôtres. Son projet parait prématuré, mais les participants lui sont redevables d'un livre important, avec L'art préhistorique dans l'Ouest et notamment la haute Normandie.
Après cette lecture, le Ministre Jules Ferry lève la séance, non sans avoir adressé des félicitations au vicomte de Pulligny, et des remerciements aux délégués des Sociétés savantes.
Les honneurs
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A Aubigny (Ecos) un calvaire est élevé par Pulligny, en mémoire de sa parente, la Comtesse de Belot, l'une des filles modèles de la Comtesse de Ségur.

Ernest de Rambaud, polytechnicien, comme son fils.
Comme ses ancêtres, Félix Leclerc de Pulligny fait de la politique. Élu conseiller municipal en 1846, il est maire de Civières de 1860 à 1872, avant de devenir maire d’Écos, chef-lieu de canton, jusqu’à sa mort survenue en 1893.
Il reçoit les palmes officier d'instruction publique, et est médaillé de l'Encouragement à l'instruction populaire en 1879.
Félix Leclerc de Pulligny est en relation avec beaucoup de notables et l’élite de l’époque. A Paris, il habite en 1879, 5 rue de Vienne et reçoit beaucoup.
Il est dit à tort chef actuel de la famille en 1873. Comme son frère aîné, le comte Victor Leclerc de Pulligny et sa belle-sœur, lui et sa femme signent le contrat de mariage de Marguerite Le Clerc, leur cousine, fille de Frédéric Le Clerc avec le colonel d’état-major, Ernest de Rambaud en 1868. Celui-ci, petit-fils d’Agathe de Rambaud est polytechnicien, comme son fils.
Félix Leclerc de Pulligny est décédé le 24 juin 1893 en son château du Chesnay, il laisse après sa mort un domaine de 143 hectares, à la suite d'une série d’acquisitions. Félix Leclerc de Pulligny laisse aussi le souvenir d’un grand bienfaiteur pour le canton d'Écos et d’un homme passionné, certes parfois original, mais en avance sur son temps. Il est inhumé dans le cimetière du Père Lachaise à Paris.
MARIAGE ET DESCENDANCE
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Son mariage
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Une des ancêtres de sa femme : La duchesse de La Ferté-Senneterre avec le futur Louis XV et le duc de Bretagne.
Félix-Augustin Leclerc de Pulligny revient d'Amérique. Il se marie le 20 juillet 1849, à Paris, avec Sophie Huvé de Garel (1829 - 1900), fille d'un grand propriétaire terrien issu d’une famille d’architectes du roi et de Caroline Thibault de la Carte de la Ferté-Senneterre, descendant du Maréchal Henri de La Ferté-Senneterre (1599 - 1681)[17]. Les Huvé de Garel portent : D’argent, à un chevron d'azur accompagné de 3 merlettes de même.
Ses beaux-parents sont séparés de biens, peut-être du fait qu’Alexandre Huvé de Garel devient copropriétaire de l'Opéra-Comique avec Jean François Boursault-Malherbe. Il est l’auteur d’un Projet d'une nouvelle organisation et d'une association mutuelle pour l'Opéra-Comique.
Ses enfants
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Jean Leclerc de Pulligny, polytechnicien.
De cette union, naissent six enfants, dont trois vont mourir jeunes[18].
- Henriette Leclerc de Pulligny (1850-1937) se marie le 16 août 1873 avec Charles de Gessler (1848 - 1904), compositeur de musique, fils d’un conseiller des tsars et de Marie Aurore Shaw. Ce musicien habite au château du Chesnay-sur-Ecos en 1878]. Paul de Beauchesne fait une esquisse de Jeanne et Henriette Leclerc de Pulligny, lors d’un cotillon donné au château de Fours, le 17 novembre 1881. En 1877, une nouvelle variété de clématite à très grandes fleurs est baptisée Mademoiselle Henriette de Pulligny.
- Jeanne de Pulligny (1854- 1942), nièce du Marquis de La Carte, mariée à Saint-Ange Darde (1856 - 1893), capitaine de Cavalerie. Elle donne son nom en 1877 à une nouvelle variété de clématite baptisée Mademoiselle Jeanne de Pulligny. Le Conservateur de l'Eure, s'intéressant à la vie des familles de élus de droite écrit que Jean et Jeanne de Pulligny, deux fleurs écloses sur une même tige, et s'épanouissant à l'abri d'une même tendresse, faisaient ensemble leur première communion.... Elle est mère de Renée Jeanne Eugénie Sophie Darde. Cette dernière se marie en 1911 avec le capitaine Paul d'Humilly de Chevilly (1870 - 1938).
NOTES ET RÉFÉRENCES
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- ↑ Mémoires de la Société archéologique de Touraine, Société archéologique de Touraine, p. 541
- ↑ Louis Paris, État présent de la noblesse française, 1866, p. 1183.
- ↑ Fiche préfecture Eure|id=27213|nom=Écos.
- ↑ état-civil Ecos
- ↑ Père Lachaise
- ↑ Mémoires de la Société archéologique de Touraine, Société archéologique de Touraine, p. 541.
- ↑ Louis Paris, État présent de la noblesse française, 1866, p. 1183.
- ↑ Fiche préfecture Eure|id=27213|nom=Écos
- ↑ Mémoires de la Société des lettres, sciences et arts de Bar-le-Duc ["puis" et du Musée de géographie] 1898 (SER3,T7), p.96.
- ↑ La stèle du Vicomte Félix Leclerc de Pulligny
- ↑ L’Ethnographie - Page 84, Société d'ethnographie (Paris, France) - 1943.
- ↑ Chesnay Haguest
- ↑ Collégiale Notre-Dame
- ↑ Collégiale Notre-Dame
- ↑ Journées archéologiques de Haute-Normandie 2012, Haute-Normandie archéologie, Publication Univ Rouen Havre, 2013. p. 77/79.
- ↑ Les orientalistes de l'école Italienne, de Caroline Juler - 1994 - Exoticism in art.
- ↑ Olivier (Patrick). - Le vicomte (Felix Leclerc) de Pulligny (1821-1893). - Monuments et sites de l'Eure, 70, 1er trim., 1994, p. 14-16 - Un archéologue, maire d'Ecos (27). Le Vicomte de Pulligny, 1821-1893. Patrick Olivier, Éditeur P. Olivier, 1993. FAMILLES DE FRANCE : "Le vicomte de PULLIGNY (1821-1893) n° 130.
- ↑ S. Bontron (JC Huvé, un architecte des Lumières, tab. 5.