Wiki Guy de Rambaud

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                                           Ezpeleta

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Ruines du Château des Ezpeleta et des Perralta. Le château primitif est remplacé, vers 1480, par une forteresse polygonale flanquée de cinq tours semi-circulaires adaptées à l'artillerie.

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Les Ricoshombres, les 12 familles de Navarre qui ont signé les premières chartes Fueros de Navarra.

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Blason des Ezpeleta. D'argent, le lion rampant de gueule, armé[1].

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Château des Ezpeleta à l'époque médiévale. Le logis actuel a été bâti à cet emplacement après 1640.

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Château des Ezpeleta de nos jours. Je n'y ai trouvé ni armoiries, ni tours féodales, ni vieux bastions. Les fondements de deux tours, quelques débris de rempart, un grand corps de bâtiment d'un aspect disgracieux, voilà tout ce qui reste de sa grandeur passé[2].

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Palacio des Ezpeleta à Pamplona.

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Ezpeleta vers 1900.

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Francés de Villaespesa, chancelier de Navarre, et d'Isabel de Uxuf.

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Radegonde Ezpeleta-Forcade.

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Blason des Forcade de Biaix.

Ezpeleta Ezpeleta est un nom topographique ou d'habitation faisant référence à une maison nommée avec ezpel (boîte) + le suffixe collectif eta (lieu ou groupe de).

La maison d'Ezpeleta est originaire du pays de Labourd — dans l'ancien duché de Guyenne — où sont situés la baronnie de son nom et le château qui est le berceau de cette vaillante race, dont les chefs apparaissent dés le XIe siècle, au nombre des hauts barons Euzkariens, dans les annales de Bayonne, du Labourd et du royaume de Navarre. Espelette, — en langue Basque Ezpeleta, lieu couvert de buis, — est de nos jours l'un des chefs-lieux des Basses-Pyrénées. On y voit encore aujourd'hui les restes du manoir des barons d'Ezpeleta, mais rien qui rappelle la forteresse primitive[3].

La maison d’Ezpeleta est une maison noble espagnole originaire de la couronne de Navarre, dont le nom vient du village d’Ezpeleta dans le Labourd, au nord des Pyrénées, dans le Pays basque français, qui fait aujourd’hui partie de la région de la Nouvelle Aquitaine. Les seigneurs d'Espelette sont des nobles basques. Installés aux confins de la Navarre et de la Vasconie, dans la ville d’Ezpeleta, ils ont leur quartier général et leur château, développant des vassalités complexes avec les rois de Navarre, d’Aragon, de France, de Castille et d’Angleterre.

Vers 1059 : Garcia Aznarez, Aner ou Aznar, d'Ezpeleta, fils d'un Aznar de Taffala, est le premier seigneur d'Espelette connu, un ricombre de Navarre. La dignité de ricombre dont est revêtu Aznar d'Ezpeleta, est personnelle : c'est, après la charge d'Alferez royal, le plus haut titre auquel peut prétendre la noblesse navarraise. Il n'y a, dans le principe et jusqu'à la fin du XVe siècle, que douze ricombres dans tout le royaume. Le roi ne peut — dit le For de Navarre — tenir cour ni conseil sans l'assistance des ricombres. Il ne peut faire eu conclure ni guerre, ni paix, ni trêve avec ou contre aucun roi, aucune reine, sans l'avis des douze barons ou hommes sages[4].

Garcia AznarezIl est le mari de Toda de Huarte, fille de Loup Fortun de Huarte (1055 - après 1095), descendante entre autres des Banu Qasi et des grandes familles de la noblesse - voir des dynasties royales - des deux côtés des Pyrénées. Leur blason date de 1095. Il existe des documents qui parlent de leurs ancêtres au XIe siècle. Garcia-Aznarez est seigneur de Huarte (oficialmente en euskera: Uharte) fait de son mariage avec Toda[5].

Leur fondateur est Juan Ier de Ezpeleta, qui est né et a vécu entre le XIIe et le XIIIe siècle. Il est chevalier en 1170, souscrit à la charte des privilèges accordés à la ville de Bayonne par Richard Cœur de Lion, alors comte du Poitou. Leur loyauté fluctue entre le roi de Navarre et le duc de Vasconie (le roi d'Angleterre à partir de 1154). L'intervention de Richard Cœur de Lion en Labourd en fait des vassaux anglais jusqu'à la conquête française en 1450.

Ils deviennent alors vassaux du roi de France. Parallèlement le roi de Navarre continue de vouloir se les attacher et il y parvient définitivement en 1408 en leur concédant le titre de vicomte du Val d'Erro en Navarre.

La conquête de la Navarre par les espagnols (1512 - 1530) en fait finalement des vassaux du roi d'Espagne. Le conflit de loyauté se produit lors de la guerre de Trente Ans entre la France et l'Espagne. Le baron d'Espelette ayant rejoint l'armée espagnole contre la France, ses biens sont confisqués par le roi de France. Il y a bien une tentative familiale de recouvrer ces biens en se faisant naturaliser mais la baronnie d'Espelette est bientôt rattachée à la France.

La première race d’Ezpeleta se termine par la fille de García Arnault III de Ezpeleta, dont le fils aîné, Alfonso de Ezpeleta, est mort pendant la guerre avec le Portugal en 1385. Les Espagnols et les Anglais combattent les Portugais et les Navarrais.

La lignée continue, établissant des mariages commodes parmi la noblesse navarraise, se rattachant à la maison d’Echauz, dont ils héritent de la vicomté de Val de Erro, également à la maison de Gaviria et de Loyola et même à la maison royale de Navarre, et, par conséquent, à celle de France ; lorsque Juan de Ezpeleta, seigneur d’Ezpeleta et vicomte de Val de Erro, établit une alliance matrimoniale avec Claire de Beaumont, arrière-petite-fille de Philippe III d’Évreux, roi de Navarre.

Jean de Forcade de Salabert épouse, vers 1475, Radegonde d'Espelette. Il dépose testament le 21 juillet 1505, dans lequel il prend les qualités d'écuyer et de premier jurât de la ville d'Orthez donne, entre autres choses, la tour Catsies, sise sur les murs de Bordeaux, à Gaston de Forcade, son second fils, marié à Guionne de Couso[6]. Radegonde d'Espelette est la fille de Juan de Ezpeleta y Villaespesa (mort en 1471), 1er baron d'Ezpeleta, 2e vicomte de Val de Erro, Baron de Gostoro et Amotz, seigneur de la ville et du château de Peña, Tajonar, Torres et chef mérinos de Pampelune. Il est le fils de Beltrán de Ezpeleta, et de sa première épouse, Leonor de Villaespesa, fille de Francés de Villaespesa, chancelier de Navarre, et d'Isabel de Uxuf. Il contracte un second mariage, le 8 août 1424, avec Catalina de Navarre, fille du maréchal Philippe de Navarre, vicomte de Muruzábal — fils de l'infant Leonel de Navarre, fils, à son tour, du roi Charles II de Navarre — , et de son épouse Juana de Peralta.

Jean de Forcade de Salabert et Radegonde d'Espelette sont les grands-parents de Jean de Laforcade, Seigneur de La Fitte, alias Jean Laforcade, Seigneur de Lafitte, alias Jean Lafourcade, alias Jean II de Forcade (avant 1525 en Béarn – vers décembre 1589 en Béarn, vraisemblablement à Pau), noble protestant et ancêtre et descendant de la noble famille de Forcade de Béarn et Navarre. Et côté Fo(u)rcade : le casal de Gassie-Doat de Forcade doit donner sept pains, deux conques d'annone, un porc, entre 1150 et 1167 à Saint-Cricq-du-Gave (canton de Peyrehorade)[7]. Sur les âges obscurs et primitifs de cette famille, on peut juste dire qu'elle est mentionnée par des actes publiés dès 1170, à Orthez, mais que sa filiation n'est suivie que bien plus tard[8].


Article détaillé : Forcade

Article détaillé : La famille de Joseph Dubernad


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Château des Ezpeleta de nos jours. Les châteaux de Garro et d'Ezpeleta en Basse-Navarre, distincts de ceux du même nom, situés dans le Labourd, procurent à leurs seigneurs les droits et honneurs que possèdent les gentilshommes vassaux de la couronne de Navarre, et leur permettent de siéger aux Cortés comme chevaliers fieffés, dans un royaume où l'entrée aux Etats est attachée aux palacios de hijos d'algo, et non personnelle[9].

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Les Ezpeleta sont originaires de Taffala. La comarque de Tafalla se situe dans le centre de la communauté forale de Navarre et dans la région géographique appelée Navarre Moyenne.

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LES EZPELATA DE LA PREMIERE RACE[]

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Plaque funéraire dans l'église d'Ezpeleta.

Ezpeleta La maison d'Ezpeleta est originaire du pays de Labourd, — ancien duché de Guyenne, — où sont situés la baronnie de son nom et le château qui est le berceau de cette vaillante race, dont les chefs apparaissent dés le XIe siècle, au nombre des hauts barons Euzkariens, dans les annales de Bayonne, du Labourd et du royaume de Navarre. Mais les documents conservés dans diverses archives ne permettent de les suivre d'une manière non interrompue qu'à partir du XIIe siècle[10].

Le nom basque Ezpeleta, qui signifie recouvert de buis est donné depuis l'Antiquité la plus ancienne à un village pittoresque du pays du Labourd, qui, sur le versant nord des Pyrénées, sert de base à la très noble famille qui a transformé l'humble petit endroit en une place forte avec une magnifique résidence de puissants barons[11].

Depuis 1059, apparaissent fréquemment dans l'histoire de la Casa de Ezpeleta les noms d'Aznar de Ezpeleta, Iñigo de Ezpeleta, Archimbald d'Ezpeleta et Semen d'Ezpeleta[12].

Les Ezpeleta, que nous appellerons de la première race, apparaissent donc dans l'Histoire, mais d'une manière intermittent, depuis 1059 au niveau généalogie et histoire. C'est seulement clair et indubitable à partir de Jean, qui vit vers l'an 1170[13].


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I. Garcia Aznarez, Aner ou Aznar, d'Ezpeleta (ca 1030 - après 1095)[]

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Doña Toda de Huarte, son épouse, offre un monastère dédié à San Esteban à Huarte, en 1090, au monastère de Leyre, ce qui correspond à la fondation de la ville de Huerte à la même époque.

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García Sánchez Ier roi de Pampelune en Espagne (919 - 970).

Vers 1059 : Garcia Aznarez, Aner ou Aznar, d'Ezpeleta, fils d'un Aznar de Taffala, est le premier seigneur d'Espelette connu, ricombre de Navarre. Il est le mari de Toda de Huarte, fille de Loup Fortun de Huarte (1055 - après 1095), descendante des Banu Qasi ou des grandes familles de la noblesse - voir royales - des Pyrénées. Leur blason date de 1095. Aznar, seigneur de Ezpeleta, fait ses débuts en tant que l’un des douze ricombres de Navarre, jetant les bases d’une lignée complexe de seigneurs oscillant entre les rois de Navarre et d’Angleterre[14]. Son épouse, Dona Toda de Huarte — que l'auteur des Annales de Navarre qualifie Seriora ilustre — est Dame d'Epeleta vers la fin du même siécle, et, sans doute, veuve d'un seigneur de ce nom. Auparavant, sur le mont Miravalles, à Huarte il y a un monastère dédié à San Esteban, offert en 1090 par Doña Toda de Huarte au monastère de Leyre[15]. Dona Toda de Huarte est fille de Loup-Fortun de Labourd, seigneur de Huarte, petite-fille de Fortun Gouverneur de l'infant-héritier depuis 1028 environ. Elle est la descendante directe de Sanche Ramírez (en basque: Antso Ramirez; mort vers 1002) est le second roi de Viguera, de 981 jusqu'à sa mort vers 1002, fils aîné de Ramiro Garcés, le premier roi de Viguera, et le petit-fils de García Sánchez II, roi de Navarre. Doña Toda de Huarte est la descendante de García Sánchez Ier de Pamplune en Espagne ((919 - 970), roi de Pampelune à partir de 925, et comte d'Aragon à partir de 933, fils de Sanche Ierde Navarre et de Toda de Navarre et, par sa mère, cousin du calife de Cordoue Abd al-Rahman III

Dona Sancha fait abandon de ses biens à la dite abbaye, avec le consentement des père et mère de Dona Toda. Cette dernière fait aussi don des rentes des moulins du roi, situés à Huarte, et des moulins neufs situés à Ezpeleta, et cela, avec le consentement de sa fille Dona Urraca, et du mari de celle-ci, Don Ximen-Fortunez.

Garcia-Aznarez est seigneur de Huarte du fait de son mariage avec Toda[16]. L'église d'Ezpeleta est, comme celle de Huarte, sous le vocable de Saint Etienne.

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II. Les enfants de Garcia Aznarez et Toda de Huarte[]

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Bayonne au XIe siècle[17]

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Le Labourd et Bayonne au XIIe siècle.

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Toda fait don de moulins neufs situés à Ezpeleta, et cela, avec le consentement de sa fille Dona Urraca, et du mari de celle-ci, Don Ximen-Fortunez.

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Richard Cœur de Lion.

Garcia Aznarez et Toda de Huarte ont un fils dont on ne sait rien sauf qu'il a un fils seigneur d'Espelette, Aznar, et un autre Pierre Ier Bertrand d'Espelette (ou Petrus Bertrandus de L'Espelette), évêque de Bayonne (1170 - 1178)[18]. Petrus Bertrandus de l'illustre famille des Barons de l'Espelette, selon la Gallia Christana, dont la lignée s'est éteinte au cours de notre siècle, a légué à la famille Acrimontenſem[19].

Petrus-Bertrandus de l'Eſpelette ex illuſtri baronum de l'Eſpelette proſapia, quorum linea ſeculo noſtro exſtincta, beneficio repis ad Acrimontenſem familiam tranſiit, ſubſcripſit anno 1170. 1170. litteris Richardi ducis Aquitaniæ in gratiam urbis Baionenſis.(Pierre-Bertrand de l'Espelette, de l'illustre famille des barons de l'Espelette, dont la lignée, éteinte dans notre siècle, passa par bénéfice à la famille d'Acrimonten, souscrit en l'an 1170.1170, selon les lettres de Richard, duc d'Aquitaine, pour la grâce de la ville de Bayonne.

Arnaud-Bertrand, vicomte de Bayonne, ou de Labourd, et d'Arberoue, à la mort de son frère. En 1170, il signa avec Guillaume-Raymond de Sault, son neveu, Pierre d'Ezpeleta, évêque de Bayonne, et plusieurs autres feudataires, une charte par laquelle Richard Cœur de Lion accorde aux habitants de Bayonne la franchise des droits de coutume dans toute sa terre de Poitou, d'Aquitaine et de Gascogne.


Garcia Aznarez et Toda de Huarte ont un fille Urraca de Huarte, mariée en 1090 à Semen-Fortun de Labourd (1060 - avant 1123), seigneur de Huarte (Parents : M Fortun II Sanche de Labourd, vicecomes Laburdensis, 1062-1099). C'est son cousin au 3e degré.

Dona Toda fait don des rentes des moulins du roi, situés à Huarte, et des moulins neufs situés à Ezpeleta, et cela, avec le consentement de sa fille Dona Urraca, et du mari de celle-ci, Don Ximen-Fortunez (Semen-Fortun de Labourd). Le 3 des nones de mars de l'ère 1128, en 1090, Semen-Fortun et sa femme Urraca, consentent à la donation faite à l'abbaye de Leýre par Toda, de ce qu'elle possède dans les moulins du roi à Huarte et dans les moulins neufs d'Ezpeleta, en Labourd. Semen-Fortun prend le titre de seigneur de Huarte, dans une charte de 1101, et termine sa carrière avant 1123. Semen-Fortun de Labourd, né du second mariage du vicomte Fortun Il-Sanche, succède à son père dans le gouvernement de Huarte, dont il prend le titre dans une charte.

Urraca de Huarte, mariée en 1090 à Semen-Fortun de Labourd (1060 - avant 1123), est la mère de :

Bertand de Bayonne, vicomte de Labourd †1169, marié en 1115 avec Atharèse d'Arberoue, héritière d'Arberoue, dont entre autres Marie Bertrande de Bayonne, vicomtesse d'Arberoue, mariée vers 1135 avec Arnaud Ierde Sault, seigneur de Sault †1151. À partir du XIe siècle et pendant tout le Moyen Âge, Bayonne se structure autour des pouvoirs religieux, militaire et politique, matérialisés aux abords de la cathédrale, par la présence de l’évêché, du château, de la mairie et du pilori[20].

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III. Aznar d'Ezpeleta (ca 1110 - 1170)[]

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Restauration des remparts de l'ancien château des Ezpeleta.

Aznar d'Ezpeleta (ca 1110 - 1170) est le frère de l'évêque Pierre Ier Bertrand d'Espelette (ou Petrus Bertrandus de L'Espelette), évêque de Bayonne (1170 - 1178)[21]. Petrus Bertrandus est de l'illustre famille des Barons de l'Espelette, selon la Gallia Christana et de Urraca de Huarte. Il est le père de Juan de Ezpeleta (ca 1130 - 1200).

La puissance des Ezpeleta est telle dans tout le pays Basque, leur réputation de bravoure si grande, que les rois de Navarre se les attachent. Ils leur accordent de nombreux privilèges et donNent å chacun des seigneurs d'Ezpeleta et de Garro, un château au pays d'Ossès, dans la Mérindée d'Ultra-puertos (Basse-Navarre)[22].

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IV. Juan de Ezpeleta (ca 1130 - 1190)[]

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La croissance de Bayonne aux XIIe et XIIIe siècles, d’après l’Atlas historique de Bayonne (P. Hourmat).

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Bayonne au moyen-âge.

Inigo de Ezpeleta et Archibald de Ezpeleta sont de grands seigneurs. Sanz de Ezpeleta (ca 1200 - après 1257), fils d'Alonso (ca 1170 - après 1220) les nomme comme ses ancêtres dans son test de 1235, bien que sans spécifier autre chose. Xenén d'Ezpeleta est le gendre de Toda de Huarte, cette Dame illustre.

Juan de Ezpeleta (ca 1130 - 1190), chevalier en 1170, premier du nom, est seigneur d’Ezpeleta, il signe les concessions, dont le sceau est conservé dans la charte originale de la Tour de Londres, accordée par Richard Cœur de Lion, duc d’Aquitaine, qui est en litige sur ses possessions continentales avec les rois de France.

Juan de Ezpeleta, premier du nom, est seigneur d’Ezpelet [Johanne de Aspeleta]. En 1200, il est frère de Pedro de Ezpeleta, évêque de

Bayonne, avec lequel et en union avec les vicomtes de Tartax, de Bayonne, de Orthé, de Baigorri et de Garro, et d'autres grands seigneurs, signèrent les privilèges accordés à la ville de Bayonne par Richard Cœur de Lion, à cette époque comte de Poitou et plus tard duc d'Aquitaine et roi d'Angleterre. Dans la charte originale le sceau de ce personnage peut être vu dans la Tour de Londres[23].

Les seigneurs suivants d'Ezpeleta balancent entre le roi de Navarre et le roi d'Angleterre, seigneur de Labourd depuis 1193. La domination des Anglais dans l'ancienne Aquitaine, pendant une partie du Moyen Âge, rend la noblesse de ce pays plus indépendant qu'il ne l'aurait été sous le sceptre des rois de France, car les Anglais ont besoin de l'aide des seigneurs de ces Basto-Aquitain pour sécuriser leurs conquêtes. Ils leur laissent une quasi souveraineté sur les États dont ils jouissent. Les hommages de ces barons aux rois d'Angleterre ou aux Les gouverneurs de la Guyenne, leurs représentants, garantissent ainsi leur liberté[24].

Jean d'Ezpeleta paraît avoir pour fils aîné et successeur, Alonso (1170 - 1220), dont l'article suit.

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V. Alfonso Ier (1170 - 1220)[]

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Vergara (Guipúzcoa)-Palacio Ozaeta.

L'histoire de cette maison-tour Ozaeta commence au Moyen Âge. Elle est érigée en dehors du vieux quartier de Vergara et très proche du chemin qui conduit à Arrasate-Mondragón. Quelques années plus tard, en 1565, elle est reconstruite, sous les ordres d'Henri IV qui ordonne la destruction des constructions défensives. La maison est le logement d'une des familles du lignage des Oñaz. L'une des sœurs d'Iñigo de Loyola l'a choisi comme demeure. Juan Ozaéta (1520 – 1585) : membre de l'ordre de Calatrava, va être corrégidor (maire nommé par le roi) de Leon, Trujillo et Salamanque, capitaine général de Gibraltar et veedor général des États de Milan, Lombardie et Piémont.

Alphonse Ier d’Ezpeleta (1170 - 1220), seigneur d’Ezpeleta. Dans les documents de l'époque, on lui donne le nom de chevalier. Il épouse María de Ozaeta, maison de Vergara, originaire de Guipúzcoa, avec qui il a deux enfants :

Sanz, qui suit la lignée
María, qui épouse le seigneur Martin d’Estenaga. Martin Martinez d’Estenaga, leur fils, en 1264, épouse Doña Maria de Loloya, dame de Loyola et d'Oñaz. D'eux descend [2]saint Ignace de Loyola], de la Casa de Loyola.

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VI. Sanz (Sanche) Ier de Ezpeleta y Ozaetu (1200 - après 1257)[]

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La croisade des barons en Terre sainte, en 1239.

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Sanche et son beau-père participent à la croisade des barons en Terre sainte, en 1239, avec Thibaud Ier de Navarre.

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Ruines du château des Sault.

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Mes origines basques : Labourd et Basse-Navarre, Ezpeleta et La Bastide de Clairence.

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Ezpeleta, l'ancienne baronnie.

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Les emblèmes historiques de l’Aquitaine (Guilhem Pépin): Le lion rouge d’Aquitaine : présent d’Espelette dans le Pays Basque à Châtellerault dans le Poitou.

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Armoiries des seigneurs puis de la commune d’Espelette (sur le fronton de la commune).

Sanz Ier de Ezpeleta y Ozaetu (1200 - après 1257), Sanche en castillan, Sancius, chevalier reconstruit le château d’Ezpeleta et participe à la croisade des barons en Terre sainte, en 1239, avec Thibaud Ier de Navarre, aussi connu sous le nom de Thibaud IV de Champagne. On le présume fils de Don Alphonse et de Maria de Ozaeta. Il épouse une fille de Pierre Arnault de Sault, baron de Sault de Hasparen, chevalier, seigneur de Sault & de Saint-Pée en Labourd, et de Raymonde de Saint-Pée. Par un acte passé à Bayonne, dans le jardin des chanoines, avant le chant de prime le dimanche après la Purificaion (6 février) 1233 (v. st.). Pierre-Arnault de Sault, emprunte au chapitre 62 livres 1/2 morlans et donne en gage la dime de Saint-Pée-d'Ibarren, sous le cautionnement de Sanz d'Ezpeleta, son gendre. Le seigneur d'Ezpeleta [Sans, seignor dEspelete] fut prėsent avec Auger de Sault, Arnault, seigneur de Hirigoyen et d'autres gentilshommes labourdins, à la présentation des cautions données, en 1256, par Guilhem, seigneur d'Armendarits à l'évêque et au chapitre de Bayonne. Il est aussi nommé, avec son fils, dans une charte de l'an 1257. Pierre Arnaud de Sault, seigneur de Sault, devient aussi seigneur de la maison noble de Saint Pée (en Labourd) après son mariage, avec Raymonde, héritière de cette maison vers 1190. Il met son épée au service de Ier, roi de Navarre et reçoit en échange, vers 1238, un domaine à Cibits en Ostabarret. Il meurt vers 1247. En 1263, le seigneur de Sault, allié de Gaston VII Moncade, est contraint d'abattre le donjon du château de Sault. Mais, un siècle plus tard, la place constitue toujours, selon Froissard, un fort château. Il subsiste aujourd'hui de ce château, élevé sur une motte, une tour et un pan de mur, selon Patrimoine architectural (Mérimée).

Les armoiries de Pierre de Sault sont un lion rampant de gueules armé sur champ d'argent, et puisque celui des Seigneurs d'Ezpeleta est exactement le même, il n'est pas risqué de supposer qu'il l'a pris de la maison de sa mère celle de Bernald Sanz de Ezpeleta. C'est précisément à cette époque que ces emblèmes de noblesse qui jusqu'alors sont personnels commencent à devenir héréditaires. Les seigneurs successifs de Sault et Salaverri vont également conservé ces armes.

Au plan du détail, et comme pour les Cambo ou Ezpeleta labourdins, la dénonciation de Navarrais ou Bas-Navarrais par d'autres Navarrais du moins d'origine (comme Nagithurri d'Ossès, famille pourtant active contre les Labourdins fortement dénoncée dans la première section, et d'autres exemples) montre d'une part que l'origine commune et les liens familiaux peuvent être contrecarrés par des appartenances à des factions ennemies, et ici des Etats, soit installation dans le territoire voisin si proche, soit allégeance particulière et personnelle selon le système féodal ; d'autre part, car l'appartenance à la faction adverse n'est pas toujours avérée et certaines réclamations se situent dans le cadre des relations de vallée à vallée et même de maison à maison. La cause réelle de ces rivalités est, comme on le sait, l'usage des terres dites « communes » ou « royales » sur lesquelles chaque vallée exerce ses propres droits d'exploitation et de pâturage et les saisies fréquentes de bétail qui s'ensuivent[25].


espeleta en 1249 (Archiv-Nav.194)[26].

espeleta Sancho, sr d’_, 1249 (Archiv-Nav.193), Sancius dnus d’_,1249 (Archiv-Nav.192)[27].

Epelette Sancius, dnus d’_, 1256-1257 (Livre d’or pp. 124-165), B.S. son fils, 1257 (Livre d’or p. 165)[28].

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VII. Bernat Sanz (Sanche) de Ezpeleta y Sault (1233- après 1270)[]

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Sanz (Sanche) Ier de Ezpeleta (1200 - après 1257) est remplacé par son fils :

Bernat Sanz (Sanche) de Ezpeleta y Sault (1233- après 1270), seigneur d'Ezpeleta, qui est un vassal du roi d'Angleterre et cède sa légitimité, son altad à Bayonne, vers 1270, au gouverneur de Guyenne. Il rend hommage à Bayonne devant le gouverneur de Guyenne, Guillermo, en 1270.

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VIII. García Arnault Ier (1255- après 1289)[]

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La nef royale Montjoie du roi Saint Louis pendant les croisades.

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Stèles funéraires discoïdales de seigneurs souletins (région de la Soule).

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Thibaut II de Navarre - Une pièce de monnaie avec un cheval et un cavalier dessus.

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Saint Louis meurt à la Croisade en 1270.

García Arnault Ier de Ezpeleta, seigneur d’Ezpeleta, comme son grand-père, participe aux croisades. Dirigé par Théobald II de Navarre et commandé par saint Louis IX de France, il participe à la huitième croisade qui assiège Tunis. Après l’échec du siège et la mort des rois de France et de Navarre, il retourne en Navarre.

Ce chevalier a déjà succédé à son père lorsque toute la noblesse euskarienne part pour la Terre-Sainte, à la suite de saint Louis et de Thibaut II, roi de Navarre. Au nombre des chevaliers de non moindre qualité que mentionne l'auteur des Annales de Navarre, il faut citer Garcie Arnault, seigneur d'Ezpeleta et Sanz d'Ezpeleta, son frère, Sanche-Arnault d'Armendarits, Ramon de Bardos, Bernard, seigneur de Garro, Bertrand d'Uhart, les seigneurs de Belsunce, de Villanova et d'Irumberry, Auger de Mauléon, vicomte de Soule, Loup-Garcia de Sibas, Per-Yeneguez d'Andurain et les autres gentilshommes bas-navarrais, labourdins et souletins que l'on retrouve de 1275 à 1277, avec Bernard de Gramont, Brax-Garcia de Luxe, seigneur de Luxe, d'Ostabat et de Lantabat, Bernard et Adam de Luxe, chevaliers, au nombre des mesnadiers qui combattent sous les ordres de messire Eustache de Beaumarchais, gouverneur de la Navarre, l'un des bourgs de Pampelune, appelé la Navarrerie, soulevé par Don Garcia Almoravit et quelques ricombres rebelles.

Un auteur contemporain écrit un poème très intéressant sur cet épisode de l'histoire de la Navarre. Il relate, avant d'aborder son sujet, le fait d'armes de Sanche le Fort et des basques à la bataille de Navas de Tolosa, et les prouesses du roi Thibaut II et de ses chevaliers au siège de Tunis. Il ajoute que ces derniers s'en retournent en Navarre à la mort de Thibaut II, qui a lieu à Trapani, en Sicile, au mois de décembre 1270. Et puis les Navarrais sont en colère, car leur seigneur est mort. Et ils retournent en Navarre ; et quand ils y sont entendus, la terre s'enflamme et ce n'est plus que gémissements et cris.

Garcie-Arnault d'Ezpeleta consent deux quittances de 20 livres tournois chacune, en 1275 [Don Gassia Arnalt d'Ezpeleta] et 1276 [yo Garcia Arnal, seynnor de Ezpeleta] à Eustache de Beaumarchais, sénéchal de Toulouse qui participe à la campagne de Navarre en 1276. Pour mémoire, et déclare que le sceau qu'il utilise à cette occasion est celui de son fils García Amauld de Ezpeleta.

Garcias Arnaldi de_, a construit la maison forte d'Arizmendia à Sare, 1289 (Rôles Gascons N° 1685)[29].

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IX. García Arnault II de Ezpeleta (1280- après 1319)[]

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En 1307, García Arnault II commande l'expédition qui conquiert la Soule et le château de Mauléon.

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Le Mont Orhi (Soule).

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Édouard (à gauche) assiste à l'adoubement de son beau-frère Louis Ier de Navarre par Philippe IV le Bel, à Notre-Dame-de-Paris, en 1313. Garcie-Arnault d'Ezpeleta est créancier du roi d'Angleterre, en 1319.

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La présence de seigneurs à Guiche dès le XIe siècle suggère l’existence d’un premier château à cette époque. À l’époque, Guiche fait partie de la Navarre, dont la capitale est Pampelune. En 1257, les Bayonnais y mettent le feu et le détruisent. Reconstruit au cours du XIVe siècle, le château de Guiche prend la forme que nous lui connaissons aujourd’hui. Il se compose d’une enceinte rectangulaire d’environ 20 m par 30 m. À l’est, la tour intégrée abrite la porte d’entrée à sa base. Dans le coin nord-ouest de l’enceinte, une tour massive fait office de logis, mesurant 13 m sur 13 m.

García Arnault II de Ezpeleta (1280- après 1319), chevalier, sert à la cour du roi de Navarre. Il guerroie en Navarre avec Garcia d'Ezpeleta, son cousin, en 1294. Vassal et partisan du roi d'Angleterre, Garcie-Arnault II prend part à toutes les guerres de son temps et contribue à la conquête de la Soule par l'armée anglaise. Lors de la prise du château de Mauléon, au mois de juillet 1307, Jean de Havering, sénéchal de Gascogne, y installe le seigneur d'Ezpeleta en qualité de capitaine châtelain, gouverneur de la vicomté de Soule ; mais il n'exerce cette charge que peu de temps. Fortaner de Batz le remplace au mois d'octobre suivant.

Garcia intervient activement dans la guerre de Cent Ans, du côté anglais, toujours contre les Rois de France, car ils lui accordent moins d’autonomie.

En 1308, les Aquitains et les Navarrais sont en guerre. Don Juan de Jenuilla, seigneur de JulleyoCastro, sénéchal de Pampelune, pour le roi de Navarre, et Gui Ferrier, sénéchal du duché de Guyenne, pour le roi d'Angleterre, sont chargés de traiter la paix et d'accorder la cessation des hostilités. Le seigneur En (noble) Garcia-Martinez de Olloquy, chevalier, et Jean de Isar, sergent d'armes, députés par le roi de Navarre, et le seinhor En (noble) Gassernaut d'Espelette, caver (chevalier), et N (noble) Aremon-Durant de Viėle, citoyen de Bayonne, pour le duché de Guyenne, arrêtent et règlent les satisfactions et dommages à accorder aux parties. Au mois de juillet 1315, le seigneur d'Ezpeleta [Domino Garcice Arnaldi de Splette] est convoqué par lettres du roi d'Angleterre, avec Fortaner de Batz, Helie, sire de Caupenne, l'évêque de Bayonne, Arnaud Guillaume de Sault et plusieurs autres barons de l'Aquitaine. On voit par les Rôles Gascons conservés à la Tour de Londres, que Garcie-Arnault d'Ezpeleta [Domino d'Espelete] est créancier du roi d'Angleterre, en 1319, de certaines sommes pour son service dans la guerre de Gascogne.

García Arnault II de Ezpeleta (1280- après 1319) épouse par contrat passé à Bayonne, le 3 septembre 1302, Flors de Guiche, sœur de En (noble) Guillaume-Arnault, seigneur de Guiche, damoiseau. Le seigneur d'Ezpeleta est qualifié Mosseinhor En (noble) Gassarnaut, caver (chevalier), seinhor d'Espelete. Le seigneur de Guiche donne à sa sœur une dot de 80 livres morlans. Il est stipulé que, dans le cas où la postérité de Flors de Guiche viendrait à faillir, cette somme ferait retour soit à celle-ci, soit à son héritier. Garcie-Arnault déclare que, dans ce cas, la somme serait à prendre sober tote lo soe mason, loc e affar aperat d'Espelete e suber totes sas autes causes щоbles e no mobles qu'il a et aura, et il donne pour cautions, segont lo for ele costume de Labort, si medihs e En Sans Araut, seinhor de le mason d'Urtuburu, parropiant de Sent Johan de Lus, e Johan, seinhor de le mason de Le Lane, d'Ustaritz, e NArnaut Gassie, seinhor de le mason de l'Abadie, parropiant d'Espelete. L'acte est fait, regnant Euddard, rey d'Angleterre, seinhor e duc de Guiaine, En D. de Manx, abesque, Narremon Bertran de Biele, maire, en présence de En Pascoau de Pouillon, En Domenjon d'Osserain et En Per-Sanz de Jaxu, par Adamar de Castet, notaire de Bayonne[30].

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X. Pierre Arnault de Ezpeleta y Guiche (1305- après 1338)[]

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Sceau de Pierre Arnault de Ezpeleta y Guiche, señor de Ezpeleta (1305- après 1338).

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Philippe, roi de Navarre, occupé avec sa noblesse du comté d'Evreux, à combattre les Anglais sous la bannière du roi de France, confie le gouvernement de son royaume à un gouverneur nommé Sully.

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Le gouverneur Sully en le nommant châtelain de Sangüesa, lui confie un des postes les plus importants de la Navarre.

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Le roi de Navarre lui accorde des terres dans les Terres Mixa (Amikuze) en Basse Navarre.

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Pedro Arnault de Ezpeleta siège dans les tribunaux de Navarre.

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La Navarre.

Pere Arnald (Pierre Arnault) de Ezpeleta y Guiche, señor de Ezpeleta (1305- après 1338), chevalier, que l'on croit fils de Garcie-Arnault I1 et de Flors de Guiche, est mentionné dans les Rôles Gascons de la Tour de Londres, [Arnaldo dEspeleta, domicello] en l'année 1332. On voit que Pierre-Arnault n'est encore que damoiseau, à cette date; la guerre qui survient en 1335, entre la Navarre et la Castille, lui donne l'occasion de gagner les éperons de chevalier. Philippe, roi de Navarre, occupé avec sa noblesse du comté d'Evreux, à combattre les Anglais sous la bannière du roi de France, confie le gouvernement de son royaume à sire de Sully, bouteiller de France, lorsque les Castillans commencent les hostilités. À ce poste, Sully participe à des tractations diplomatiques dans le but de lancer une croisade contre le royaume de Grenade, projet qui n'aboutit pas. Le gouverneur a conclu un traité d'alliance avec le roi d'Aragon qui lui envoie un corps de 1.500 cavaliers d'élite sous la conduite de Don Miguel-Perez de Zapata, chevalier renommé pour son adresse et sa bravoure, et aussi pour son talent comme général de cavalerie. En 1335, la Navarre entre en guerre contre le royaume d'Aragon et le gouverneur Sully se charge de la mise en défense du petit royaume pyrénéen. Il meurt en charge en 1336, à cinquante-quatre ans[31].

Le seigneur d'Ezpeleta vient à la tête d'une compagnie de gens d'armes. sire de Sully en le nommant châtelain de Sangüesa, lui confie un des postes les plus importants de la Navarre[32].

Craignant une entreprise sur Fitero, Sully se résout à envoyer toute la cavalerie sous les ordres de Zapata, avec le train nécessaire pour ajouter à la défense de la place. Pierre-Arnault d'Ezpeleta accompagne Don Miguel qui doit, dès le lendemain, revenir sur Tudela. Informé du mouvement de Zapata, le général castillan vient, à la pointe du jour, asseoir son camp en vue de Tudela et offrir le combat à Henry de Sully qui commet l'imprudence de faire engager son infanterie sans attendre le retour de Zapata. Le combat se prolonge, mais les Navarrais, enfoncés par les charges réitérées de la cavalerie castillane, sont obligés de se replier sur Tudela. Portocarrero, maître du champ de bataille, s'empare d'un tertre qui commande tous les environs. De là, on découvre au loin la route de Fitero où apparait bientôt la cavalerie de Don Miguel de Zapata. Elle arrive en hâte, attirée par les clameurs du combat. Le brave Zapata apprend la défaite des Navarrais par les cadavres qui jonchaient le champ de bataille. Fort de son énergie et sans compter ses ennemis, il prit une position avantageuse et attend le choc de l'armée castillane. La lutte est longue et acharnée. Enfin, le nombre l'emporte ; mais la défense désespérée des cavaliers de Don Miguel, fait payer cher la victoire aux Castillans. Le cheval de Zapata tombe mort, et le valeureux chevalier reste aux mains de l'ennemi, avec plusieurs de ses parents. La nuit sauve du massacre une partie des cavaliers qui, en fuyant épars, ont la présence d'esprit de crier Castille! Castille! et sont regardés, à la faveur de l'obscurité, comme des amis[33].

Le seigneur d'Ezpeleta a aussi un cheval tué sous lui ; cependant, il parvient à échapper aux Castillans. Une charte du 12 décembre 1338, conservée aux archives de Pampelune, dit que Don Pere Arnald de Espeleta a un cheval tué en la guerre de Fitero, en la compagnie de Don Miguel Zapata, en 1336, & qu'il reçoit une certaine sommе d'argent pour cette perte.

sire de Sully, reforme son armée et, avec le secours de Gaston, comte de Foix, parent du roi de Navarre, il reconquiert les places occupées par les Castillans, aussi facilement qu'elles ont été perdues. La paix ne tarde pas à se conclure, et les prisonniers recouvrent leur liberté moyennant une rançon fixée à 85.000 maravédis pour Miguel de Zapata; pour son écuyer, pour Don Juan de Zapata, son frère, Geralt et Ruiz Abarca, frères, 15.000 maravédis chacun; 30.000 pour Sancho Sanchez de Medrano, 20.000 pour Miguel d'Urroz, et 1.000 pour chacun des autres, tant Aragonais que Navarrais.

Au mois de juin 1337, le roi d'Angleterre mande au seigneur d'Ezpeleta [Arnaldo de Ezpeleta], au sire de Caupenne, et aux autres barons et chevaliers vassaux du duché de Guyenne, de rejoindre l'armée qui doit commencer, dans cette contrée, la guerre contre la France[34].

Pedro Arnault de Ezpeleta, señor de Ezpeleta, combat avec les troupes navarraises contre les incursions castillanes dans les territoires basques. Pour son aide, le roi de Navarre lui accorde des terres dans les Terres Mixa (Amikuze) en Basse Navarre. Là, il construit un château-palais. Il siège dans les tribunaux de Navarre.

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XI. García Arnault III de Ezpeleta (1325 - 1385)[]

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García Arnault III de Ezpeleta (1325 - 1385) combat au siège d'Algésiras en 1342.

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García Arnault III de Ezpeleta (1325 - 1385) EN ramène le corps de Philippe III en Navarre.

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Édouard le Prince Noir, duc de Guyenne, commandant anglais pendant la guerre de Cent Ans. Édouard III accorde la Guyenne à son fils Édouard de Woodstock, dit le Prince Noir, 1362.

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La précipitation du roi de Castille, qui n'attendant pas l'arrivée de l'armée navarraise, est la cause de la perte de la bataille d'Aljubarrota (1385), à laquelle participe les Ezpeletas.

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Erro ou Erroibai est une vallée du Pays basque, située sur le territoire de Haute Navarre. D'une longueur de 48,6 kilomètres, il prend sa source à Sorogainiberran au pied de l'Adimendi, à une altitude de 1279 mètres, et se jette dans la rivière Irati, près de la ville d' Aos dans la municipalité de Longida, à une altitude de 456 mètres.

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Le château d'Etchauz est situé sur la commune de Saint-Étienne-de-Baïgorry. C'est le berceau de la famille d'Eschaux (d'Etchaux, d'Etchauz, ou des Chaux) seigneurs de Baïgorry.

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Le fief de la vicomté de Baigorry est créé en 1033 par le roi de Navarre « Sanche Le Grand », en faveur de « Loup garcia », membre de sa famille.

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Armoiries de la vicomté de Val de Erro en 1775.

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Rivière Erro Sorogain, forêt dans la vallée d'Erro Navarre.

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Situation de la Navarre à l'avènement de Charles III.

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L'abbaye royale de Longchamp, également appelée couvent ou abbaye de l'Humilité Notre-Dame, est un ancien monastère français fondé en 1255 par Isabelle de France, sœur de saint Louis, dans la paroisse d'Auteuil aux limites nord de Longchamp.

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Les Echauz font partie du système féodal établi au cours du Bas Moyen Âge, qui dérive des ducs de Vasconie. La lignée Echauz est née du mariage de García Lupo avec Jimena Sánchez, que certains auteurs considèrent comme la fille illégitime du roi Sanche III le Grand[35].

García Arnault III de Ezpeleta (1325 - 1385) troisième du nom, seigneur d'Ezpeleta et d'Ezpeleta de Mixa. Il sert avec sa suite et deux chevaliers à ses frais en Navarre, de 1340 à 1343, et à cette dernière date il tient le château et la ville de Sangüesa pour le roi. Aux côtés de Philippe III d'Évreux et du roi de Castille, Alphonse XI, il combat au siège d'Algésiras en 1342, participant ainsi à la Reconquista. Il est l'un des chevaliers qui ramènent le corps de ce noble monarque en Navarre[36].

En 1363 (30 juin), García Arnault III rend hommage au palais archiépiscopal de Bordeaux au roi Édouard III d'Angleterre pour ses États de Guyenne, et à lui et à son fils le prince de Galles - le prince noir - il promet l'amitié contre tous les hommes du monde, à l'exception du roi de Navarre. Le même hommage est rendu ce jour-là par le Seigneur de Garro (GA), Sanz, Seigneur de S. Pée, et Oger, Seigneur d'Urtubie[37].

En l'an 1370, allié aux seigneurs d'Agramont et de Luxa, il aide le comte de Foix et suit son armée, comme en témoigne un acte d'inspection effectué par Armand Guillaume de Béarn dans l'église des Frères Mineurs de Morlans, le 2 août de cette année, et dans lequel figurent les seigneurs qui composaient l'armée de Foix avec leurs troupes. L'année suivante, il apparaît également dans celui de Navarre, selon la revue publiée à Olite par D. Carlos II, dans laquelle le seigneur d'Ezpeleta se retrouve à la tête de quatre infants et de deux chevaliers à ses propres frais. Il intervient dans les années suivantes dans les luttes entre les familles Agramont et Luza ou Luxa, lignées rivales et origine des factions qui auraient plus tard tant d'importance avec les noms de Beamonteses ou Luzetenses et Agramonteses. Finalement, un accord est conclu entre eux devant le roi et García Amault, seigneur d'Ezpeleta, à Pampelune, le 23 février 1385[38].

La grande réputation de courage et de compréhension que García Amault de Ezpeleta acquiert pousse sans aucun doute le roi Charles de Navarre à lui confier le commandement de toutes les troupes des seigneurs basques et gascons qui, en union avec les autres Navarrais et sous la bannière de l'infant Charles, marchent vers la Castille pour aider leur roi contre le maître d'Avís, qui lui fait la guerre. Le Père Moret nomme parmi les chevaliers amenés par le seigneur d'Ezpeleta Don Martín Enríquez de Lacarra (qui deviendra plus tard le premier maréchal de Navarre), Don Gonzalo Ramírez de Baquedano, Don Amal de Luza, les vicomtes de Meharia et Echauz, Don Bertrán de Armendariz, Mosén Juan de Oga, Don Juan Conterín de Anza, capitaine, et Don Diego de Lacassa, colonel. La précipitation du roi de Castille, qui n'attendant pas l'arrivée de l'armée navarraise, est la cause de la perte de la bataille d'Aljubarrota. Cependant, les renforts sont très utiles dans la campagne qui suit contre le duc de Lancastre, qui lui est favorable[39].

À l'époque de ce seigneur d'Ezpeleta, les chroniques de ces années font référence à l'événement suivant :

Il semble que les lignées d'Ezpeleta et de San Pée, anciennes rivales, ont une guerre, au cours de laquelle En Sanz, seigneur de San Pée, est tué, et ceux de cette lignée, cherchant un époux pour l'orpheline appelée Juana, dame de San Pée, qui serait capable de les venger, l'offrent à Pero López, seigneur d'Amezqueta, réputé pour être la meilleure lance de Guipúzcoa[40].

García Arnault III épouse Doña Juana, et le jour même du mariage, Belche de Ezpeleta, le neveu susmentionné de Garda Arnault, se présente au Château de San Pée et propose au nouveau Seigneur de San Pée un combat singulier pour mettre fin à la guerre et lui donner l'occasion d'honorer la mémoire de Sanz, pour laquelle il s'est marié. Le défi est accepté sur-le-champ. Le duel a lieu immédiatement, et Belche de Ezpeleta est vaincu, car, démonté lors de la première rencontre, son adversaire le tue- en vengeance - comme le dit un chroniqueur - de la mort de son beau-père et d'autres morts commises par la lignée Ezpeleta dans celles de San Peé[41].

Le Portugal continue à aider Jean de Castille contre les revendications du Prince Noir, Jean de Gand, qui a des prétentions au trône de Castille, en raison de son mariage avec Constance de Castille.

En 1350, García Arnault III épouse Doña Juana Miguel de Echauz. Elle est la fille de Miguel Echauz, chevalier, seigneur de la vallée de l'Erro, qui à son tour est le deuxième fils de la maison vicomtale de Baigorri ou Baiguer. Le susdit Mosén Miguel de Echauz (1300 - 1362), qui semble (puisque l'affiliation de cette famille n'est pas claire), être le fils de D. Guillermo Lup de Til, vicomte de Baigorri, petit-fils de D. Bruno, seigneur de Til et de D.ª Nabarra, vicomtes de Baigorri et arrière-petit-fils de Ramón Guillermo, seigneur de Caupena, rendit de grands services au roi Charles II, notamment pendant son emprisonnement en France. Dans les guerres de Normandie, auxquelles il participe à la tête de son armée, il fait prisonnier le seigneur de Benay, dont il prend d'assaut le château, et le livre au roi, sans aucune rémunération, pour qu'il en dispose à sa guise. En récompense de ses exploits, le monarque, en l'an 1360, lui assigne deux cents livres de revenu annuel sur l'impôt de la vallée de l'Erro, pour lui et ses successeurs, ainsi que pour la justice inférieure, Echauz et ses héritiers devant rendre hommage au roi, selon la loi et la coutume. Il est également déclaré en 1362 qu'il appartient à Mosén Miguel de Echauz et à ses successeurs de nommer le maire de la vallée, sur proposition des quinze villages qui la composent[42].

Le fief de la vicomté de Baigorry est créé en 1033 par le roi de Navarre « Sanche Le Grand », en faveur de « Loup garcia », membre de sa famille. Les Etchauz sont des proches des rois de Navarre, qu'ils servent à la cour, dans les armées et les forteresses, ou dans l'administration, à la tête de « merindades » (régions administratives de Navarre à partir du XIIIesiècle)[43]. Pendant les premiers siècles, l'existence des seigneurs d'Etchauz est celle de tous les seigneurs féodaux du Moyen Age : ils passent leur temps à guerroyer. Parallèlement, ils occupent une situation en vue à la Cour de Pampelune. Ils comptent de grands écuyers, des boutilliers, des mesnadiers, des mérins, des châtelains de divers pays, des alcades aux cortes navarraises. L'un d'eux, Jean Ier, est nommé "Chevalier de Saint Jean de Jérusalem" en 1413. Le roi Charles Le Noble qui l'arme lui fait cadeau, à cette occasion, d'une épée garnie d'argent[44].

Mosén Miguel laisse deux enfants : Doña María, qui s'est mariée avec Mosén Bertrán de Santa Engracia, seigneur de Lasaga, fils de Mosén Pedro et Doña Juana de Beaumont, cette dernière fille de l'infant D. Luis, duc de Durazo, et Doña Juana, qui, comme indiqué, était l'épouse de García Arnault de Ezpeleta. En 1387, le roi Charles III confirma la même concession de son père, cette fois en faveur de Doña María de Echauz et Oger de Garro, époux, comme on le verra, de Doña Juana, fille de García Arnault de Ezpeleta et de Doña Juana de Echauz ; et en l'an 1408 le monarque lui-même, reconnaissant que Charles II a donné la terre de Valderro à perpétuité à Miguel de Echauz et à ses héritiers, reconfirme le revenu des deux cents livres à Bertrán de Ezpeleta, son arrière-petit-fils, avec la pleine seigneurie de ladite vallée, le faisant en même temps vicomte de Valderro et avec l'obligation de rendre hommage aux rois de Navarre, lui et ses descendants et héritiers, les vicomtes successifs[45].

espeleta en 1381 (Archiv-Nav.15)[46].

Du mariage de García Arnault de Ezpeleta avec Juana de Echauz, naissent :

1.- Alfonso II de Ezpeleta (1350 - 1385), deuxième du nom, qui meurt avant son père, comme nous l'avons déjà dit, dans la guerre portugaise. Avec lui finissent les Ezpeletas de première race.
2.- Doña Juana de Ezpeleta y Echauz, Señora de Ezpeleta y Val de Erro, mariée à Ogier de Garro, qui suit.
3.- Barbe de Ezpeleta est religieuse au couvent de Longchamp à Paris. L'abbaye royale de Longchamp, également appelée couvent ou abbaye de l'Humilité Notre-Dame, est un ancien monastère français fondé en 1255 par Isabelle de France, sœur de saint Louis, dans la paroisse d'Auteuil aux limites nord de Longchamp. La fille de Philippe V le Long, Blanche, est religieuse à Longchamp de 1317 à sa mort en 1358.

En 1360, les Anglais pillent le couvent et les religieuses se réfugient à Paris.


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Val de Erro.

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Ezpeleta.

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DES EZPELATA DE LA DEUXIEME RACE AUX FORCADE[]

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Généalogie des Ezpeleta.

Les EzpeLetas de la première race tombe en quenouille. Juana de EzpeLeta, señora de Ezpeleta y Val de Erro (ca 1369 - 1447) hérite de tous les droits et possessions des Ezpeleta du côté paternel, en plus d'être l'héritière universelle de son grand-père maternel, Miguel de Echauz, seigneur de Val de Erro. Elle épouse en 1387 Ogier de Garro y Chatillon, mais garde le nom d'Ezpeleta.

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XII. Juana de EzpeLeta, señora de Ezpeleta y Val de Erro (ca 1369 - 1447)[]

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Armoiries de la vicomté de Val de Erro, titre de noblesse créé le 15 mai 1408.

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Le 25 juillet 1408, Charles le Noble, roi de Navarre, fait don à son aimé chambellan et conseiller mosen Bertrand d'Ezpeleta, chevalier, seigneur d'Ezpeleta en Labourd, vicomte de Valderro, des montagnes des Aldudes et de Luzaïde, pour en jouir sa vie durant (Papiers de Jaurgain, manuscrit d'O'ibeiiart.)

Juana de EzpeLeta, señora de Ezpeleta y Val de Erro (ca 1369 - 1447) hérite de tous les droits et possessions des Ezpeleta du côté paternel, en plus d'être l'héritière universelle de son grand-père maternel, Miguel de Echauz, seigneur de Val de Erro. Elle épouse en 1387 Ogier de Garro y Chatillon, mais garde le nom d'Ezpeleta. Ogier de Garro y Chatillón est né en Navarre, fils de García Arnaud de Garro et de Charlotte de Chatillón. Ils ont au moins quatre fils et une fille. Il meurt en 1423, à Peralta, Azkoien, en Navarre.

-Beltrán de Ezpeleta y Garro (1389 - 1456), Seigneur d'Ezpeleta, Ier Vicomte de Val de Erro, son frère est écuyer des rois Charles II et Charles III de Navarre, bailli de Labourd pour le roi d'Angleterre, Chambellan du roi Charles le Noble de Navarre. En 1382 il reçoit de Charles le Mauvais la moitié des dimes de Valderro, donation confirmée par Charles le Noble. Il prend part aux guerres de Gascogne dans l'armée du roi d'Angleterre. La vicomté de Val de Erro ou Valderro, est un titre de noblesse créé le 15 mai 1408 par le roi Charles III de Navarre le mauvais en faveur de Mosén Bertrán (ou Beltrán) de Ezpeleta y Garro, seigneur d’Ezpeleta ; il reçoit la vicomté en reconnaissance des services rendus au roi Charles II de Navarre, par son arrière-grand-père Mosén Miguel de Echáuz, seigneur du Val de Erro. Bertrán de Ezpeleta y Garro, est le fils d’Ogier de Garro y Chatillón - de la lignée d’Agramont (Agramonte) - Merino de Thelousetle et San Maruricio, chevalier de Charles II et Charles III et de Baylio del País de Labourd, et de son épouse Juana de Ezpeleta y Echáuz, baronne d’Ezpeleta, dame d’Ezpeleta, de Valderro et de Gallipienzo. En héritant de sa mère, Bertrán a modifié l’ordre de ses noms de famille. avec ses maisons et son cimetière, la vigne jointe au monastère, et d'autres vignes, terres et jardins.

-Bernart de Ezpeleta, Ier seigneur de Beire, de San Martín de Unx, tige des comtes d'Ezpeleta de Veire, comtes d'Echauz, marquis de Montehermoso et ducs de Castro-Terreño. Le 2e duc d'Ahumada, Francisco Javier Girón Ezpeleta Las Casas y Enrile, marquis de Las Amarillas et duc d'Ahumada descend également de lui.

-Juanicot de Ezpeleta, Pucelle du Roi Charles III de Navarre, Seigneur de Esquíroz, sans descendance.

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XIII. Juana de Ezpeleta Garro (1390 - 1472)[]

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Pedro de Peralta y Ezpeleta

Pedro de Peralta y Ezpeleta.

Juana de Ezpeleta Garro (1390 - 1472), fille du baron de Ezpeleta de la famille des seigneurs d'Ezpeleta et Gallipienzo, et sœur de Beltrán de Ezpeleta, premier vicomte de Valderro[47]. Elle épouse le 18 avril 1407 Mosén Pierres de Peralta l'Ancien, et sont les parents de Pedro de Peralta et Ezpeleta. Ses grands-parents paternels sont García Martínez de Peralta et Ana Sánchez Ruiz de Azagra. Pedro de Peralta et Ezpeleta (1421 - 1492), 1er comte de Santiesteban de Lerín et ancêtre des marquis de Falces. Il est Condestable, Ricohombre, Maestre hostal y Consejero del rey Carlos III el Noble.

Le 25 juillet 1408, Charles le Noble, roi de Navarre, fait don à son aimé chambellan et conseiller mosen Bertrand d'Ezpeleta, chevalier, seigneur d'Ezpeleta en Labourd, vicomte de Valderro, des montagnes des Aldudes et de Luzaïde, pour en jouir sa vie durant. (Papiers de Jaurgain, tnaiiuscrit d'O'ibeiiart.)

En 1408, Bertrand de Ezpeleta reçoit du roi de Navarre Charles III la vicomté d'Erro.


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XIV. Juana Francisca de Peralta y Ezpeleta (1408)[]

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Blason des Ezpeleta-Navarre.

Juana Francisca de Peralta y Ezpeleta (1412) se marie le 8 août à Felipe de Navarre, 2e Vicomte de Murazabal. Maréchal de Navarre. Felipe de Navarra nait en 1410 à Estella, en Navarre, en Espagne. Il est le fils de Leonel de Navarra et de Maria Juan. Il épouse Juana Francisca de Peralta y Ezpeleta le 30 octobre 1424. Ils ont au moins un garçon et trois filles. Il meurt le 1er janvier 1450, dans sa ville natale, à l'âge de 40 ans, au couvent de Santa Clara.

Ils sont les parents de :

Catalina de Navarra y Peralta, fille du 2e vicomte de Muruzábal et arrière-petite-fille du roi de Navarre, Charles II de Navarre. Ces grandes alliances avec la Maison Royale de Navarre élèvent la Maison d'Ezpeleta au plus haut degré de splendeur et introduisent les armes royales de Navarre et de France.

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XV. Catalina de Navarra y Peralta (1426)[]

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Ce qu'il reste de la ville et du château de Peña.

Lorsque Catalina de Navarra y Peralta est née en 1426, à Nafarroa, son père, Felipe de Navarra, a 16 ans et sa mère, Juana Francisca de Peralta y Ezpeleta, a 18 ans. Elle a moins un fils avec Jean II d'Ezpeleta y Villaespesa (1416 - 1471), qu'elle épouse en 1454.

Jean II d'Ezpeleta y Villaespesa (1416 - 1471), fils de Beltrán de Ezpeleta précédent seigneur et d'Éleonore de Villaespesa, est nommé baron en 1462 par Louis XI, roi de France. Une fois les Anglais chassés du Labourd, le roi de France Louis XI érige la seigneurie d'Espelette en baronnie (1462). Les rois de France ont aussi à récompenser les services que leur rendirent les seigneurs d'Ezpeleta. Louis XI, étant à Bayonne, érige en baronnie la terre et seigneurie d'Ezpeleta, au pays de Labourd, en y annexant les droits de justice haute, moyenne et basse, par lettres patentes du mois de mai 1462, en faveur de Jean d'Ezpeleta, seigneur du dit lieu, vicomte de Valderro, en Navarre, et lui accorde une pension de 400 livres, somme considérable pour cette époque[48][49]. Il est donc le 1er baron d'Espelette (1462 - 1471), le 2e vicomte du Val d'Erro, Baron de Gostoro et Amotz, seigneur de la ville et du château de Peña, Tajonar, Torres et Gouverneur de la merindad (région) de Pampelune. La ville historique de Peña est déjà un château, construit d'abord comme bastion de défense et d'attaque contre les musulmans et plus tard comme forteresse pour garder la frontière avec l'Aragon.

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XVI. Radagonda de Ezpeleta (1455 - après 1505)[]

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Orthez au XVe siècle.

Radagonda de Ezpeleta (1455 - après 1505) est la fille du second mariage de son père, il est l'arrière-arrière-petit-fils du roi de Navarre, Charles II de Navarre. Fidèle aux souverains légitimes et à la cause des Agramontais, son frère déclare la guerre à l'usurpateur Ferdinand le Catholique, et la vicomté de Val de Erro lui est révoquée. Charles Ier lui accorde plus tard le pardon royal et la restitution de ses biens. Elle teste le 21 juillet 1505.

Elle se marie avec un membre de la vieille famille noble Forcade, Jean de Forcade de Salabert (1440 - après 1505), épouse, vers 1475, Radegonde d'Espelette. Il est Premier Jurat d'Orthez, et dépose testament le 21 juillet 1505, dans lequel il prend les qualités d'écuyer et de premier jurât de de la ville d'Orthez, institue pour ses héritiers ses quatre enfants mâles, et, relativement à la distribution de ses domaines, déclare avoir donné, entre autres choses, la tour Catsies, sise sur les murs de Bordeaux, à Gaston de Forcade, son second fils, marié à Guionne de Couso. (Arrêt de la Cour des Aydes de Guienne du 27 mai 1656.) Il nomme ses quatre fils dans l'ordre suivant : 1° François de Forcade; 2° Gaston, dont l'article suit; 3° Arnaud de Forcade; 4° Raymond de Forcade. Un de ces quatre frères est peut-être le môme que N... de Forcade, que nous avons cité comme présent à la montre ou revue passée à Mont-de-Marsan sous Charles VIII,

(*) La ville est administrée par des Jurats, notables responsables sur leur propre fortune de la collecte de l'impôt, les quartiers élisaient un délégué chacun, appelé en béarnais "députât". Les jurats étaient élus par les "députats", qui avaient chacun mandat de leur quartier. Les Jurats étaient remplacés deux par deux, tous les trois ans et obligatoirement un jurat en poste devait être issu d'une famille du hameau. C'est l'équivalent de l'échevin ou du consul.

??? entre 1479 et 1494 : Création d'un fief foncier à Berenx accordé par Madeleine de Béarn, régente de Navarre, par Jean de Forcade, originaire d'Orthez.

Jean de Forcade de Salabert (ca 1440 - après 1505), épouse, vers 1475, Radagonda de Ezpeleta (Radegonde d'Espelette). Sa famille est l'une des familles les plus importantes d'Orthez[50]. Ce Premier jurât de la ville d'Orthez, du temps de Louis XII (1498 - 1515), possède des fiefs en Béarn et à Bordeaux, y compris la Tour de Gassies, une des tours de la forteresse de Bordeaux[51]. Dans son testament daté du 21 juillet 1505 il établit ses quatre enfants de sexe masculin, François, Gaston, Arnaud et Raymond. En ce qui concerne la distribution de ses propriétés, il déclare avoir donné, entre autres choses, la Tour de Gassies, à Gaston de Forcade, son second fils, marié à Guionne de Couso[52], aka Guionne de Cousseau, avant 1505. Radagonda de Ezpeleta (1455 - 1505) est la fille de Juan de Ezpeleta et Villaespesa (1420 - 1471), Baron de Ezpeleta, Vicomte Valderro. La belle-mère de Jean, Catalina de Navarre, est fille du Maréchal Philippe de Navarre, Vicomte et Muruzábal et son épouse Juana de Peralta. Sa femme est donc arrière-petite-fille du roi Carlos II de Navarre (1332 - 1387). Elle est aussi la nièce du Connétable Pedro de Peralta y Ezpeleta.

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Les Forcade vont devoir se réfugier comme beaucoup de huguenots dans le Brandebourg.


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NOTES ET RÉFÉRENCES[]

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  1. Seíkires de Ezpeleta de la primera raza.
  2. HISTOIRE & GÉNÉALOGIE D'EZPELETA
  3. Histoire et généalogie de la maison d'Ezpeleta. Jaurgain, Jean de (1842-1920). J.-B.-É. de Jaurgain (Talence (Gironde) Date d'édition : 1877.
  4. Histoire et généalogie de la maison d'Ezpeleta. Jaurgain, Jean de (1842-1920). J.-B.-É. de Jaurgain (Talence (Gironde) Date d'édition : 1877.
  5. La Vasconie: étude historique et critique sur les origines ..., Jean de Jaurgain · 1902.
  6. Arrêt de la Cour des Aydes de Guienne du 27 mai 1656
  7. Cartulaire de l’abbaye Saint-Jean-de-Sorde, Traduction de J.-F. Robert Martin. Éditions Atlantica, Biarritz, 1999.
  8. Revue d'Aquitaine et du Languedoc, Volume 7, 1863.
  9. HISTOIRE & GÉNÉALOGIE D'EZPELETA
  10. Histoire et généalogie de la maison d'Ezpeleta. Jaurgain, Jean de (1842-1920). J.-B.-É. de Jaurgain (Talence (Gironde) Date d'édition : 1877.
  11. Seíkires de Ezpeleta de la primera raza.
  12. Seíkires de Ezpeleta de la primera raza.
  13. Seíkires de Ezpeleta de la primera raza.
  14. Document cité dans la généalogie des maisons de Gaviria, Loyola, Estenaga, etc., et relaté par Don Pablo La Vergne, Chroniqueur Roi d'armes de S. M. la Reine d'Espagne, dans un certificat de noblesse, avec preuves délivré à Madrid, le 27 mai 1840, à Don FRANCISCO-XAVIER D'EZPELETA ET IRISARRI
  15. Armorial du Pays Basque de H. Lamant-Duhart - 1997
  16. La Vasconie: étude historique et critique sur les origines ..., Jean de Jaurgain · 1902.
  17. Parcours Bayonne.
  18. Noms donnés par La Grande Encyclopédie et Le Trésor de Chronologie.
  19. Gallia Christiana, 1715, T1.djvu/696.
  20. Parcours Bayonne
  21. Noms donnés par La Grande Encyclopédie et Le Trésor de Chronologie
  22. HISTOIRE & GÉNÉALOGIE D'EZPELETA
  23. Parcours Bayonne
  24. Parcours Bayonne.
  25. Jean-Baptiste Orpustan, UPRESA du CNRS – Université Michel de Montaigne – Bordeaux III. Histoire et onomastique médiévales. L'enquête de 1249 sur la guerre de Thibaud I de Navarre en Labourd
  26. Onomastique du Nord du Pays Basque (XI-XV siècles).
  27. Onomastique du Nord du Pays Basque (XI-XV siècles).
  28. Onomastique du Nord du Pays Basque (XI-XV siècles).
  29. Onomastique du Nord du Pays Basque (XI-XV siècles).
  30. HISTOIRE & GÉNÉALOGIE D'EZPELETA
  31. HISTOIRE & GÉNÉALOGIE D'EZPELETA
  32. HISTOIRE & GÉNÉALOGIE D'EZPELETA
  33. HISTOIRE & GÉNÉALOGIE D'EZPELETA
  34. HISTOIRE & GÉNÉALOGIE D'EZPELETA
  35. Argamasilla de la Cerda et Bayona, J. (1906). Noblesse et armurerie générale de Navarre. p. 614, Ascendance de Maria de Echauz.
  36. HISTOIRE & GÉNÉALOGIE D'EZPELETA
  37. HISTOIRE & GÉNÉALOGIE D'EZPELETA
  38. HISTOIRE & GÉNÉALOGIE D'EZPELETA
  39. HISTOIRE & GÉNÉALOGIE D'EZPELETA
  40. HISTOIRE & GÉNÉALOGIE D'EZPELETA
  41. HISTOIRE & GÉNÉALOGIE D'EZPELETA
  42. HISTOIRE & GÉNÉALOGIE D'EZPELETA
  43. . [1]
  44. HISTOIRE & GÉNÉALOGIE D'EZPELETA
  45. HISTOIRE & GÉNÉALOGIE D'EZPELETA
  46. Onomastique du Nord du Pays Basque (XI-XV siècles).
  47. La Vasconie; étude historique et critique sur les origines du royaume de Navarre, du duché de Gascogne
  48. HISTOIRE & GÉNÉALOGIE D'EZPELETA
  49. C. Duvoisin, Cambo et ses alentours. Bayonne, 1858, in-12. Arch. de Bayonne, DD. 20, num.I. Inquifitio terræ de Labourt facta die veneris poft feftum annunciationis beata Marie virginis anno Domini mт. ссс. хj. 2- -3-
  50. Bourrousse de Laffore, Pierre Jules de; O'Gilvy, Gabriel (1860). Nobiliaire de Guienne et de Gascogne. Revue des familles d'ancienne chevalerie ou anoblies de provinces avant 1789, avec leurs généalogies et leurs armes, Tome 3. Paris: Dumoulin, Librairie-Éditeur. p. 169-185.
  51. Bourrousse de Laffore, Pierre Jules de; O'Gilvy, Gabriel (1860). Nobiliaire de Guienne et de Gascogne. Revue des familles d'ancienne chevalerie ou anoblies de provinces avant 1789, avec leurs généalogies et leurs armes. Tome 3. Paris: Dumoulin, Librairie-Éditeur. p. 169-185.
  52. Arrêt de la Cour des Aydes de Guienne du 27 mai 1656.