Wiki Guy de Rambaud
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                                          Ernestine de Rambaud

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Portrait d’Ernestine de Rambaud (1817 - 1895). Sur ce portrait Ernestine est veuve depuis 1891, et donc est âgée de plus de 74 ans.

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Naundorf et Louis XVII sont-ils une même et seule personne ?

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Son frère polytechnicien, Ernest de Rambaud.

Ernestine de Rambaud, Ernestine Louisa, est née le dimanche 8 avril 1821 à Paris (1re mairie - VIIIe actuelle). Elle est décédée le 20 juin 1895 à Roanne, 10, cours de la République et enterrée au cimetière de Louviers.


Ernestine est un membre de la famille de Rambaud. Elle est la fille d'un Commissaire administrateur des guerres, Georges de Rambaud (1786 - 1834)[1], et de Françoise Gaudelet d'Armenonville (1800 - 1877)[2]. Son père est écuyer et officier, comme son grand-père Benoît de Rambaud avant lui. Ses parents habitent à l'époque de sa naissance à deux pas des Tuileries (1re mairie, VIIIe arrondissement après 1859.). Les témoins qui viennent faite la déclaration sont le baron Francisque de Cassand, sous-lieutenant des gardes du corps du roi (ce qui correspond au grade de lieutenant-colonel dans l'armée), chevalier de Saint-Louis et son grand-oncle, Claude Mottet, chef d'escadron de gendarmerie en disponibilité. Georges de Rambaud est en 1821 l'ancien secrétaire intime du Prince de Poix, Louis-Philippe de Noailles, Prince de Poix qui, depuis 1816, occupe les fonctions de gouverneur du château de Versailles et de marguillier d'honneur de la paroisse. Le prince de Poix représente le roi à Versailles. Rambaud et sa femme sont logés à l'hôtel du gouvernement de Versailles, l’ancien hôtel particulier de la Pompadour. Le prince est âgé et malade et donc fréquemment malade. Georges de Rambaud gouverne à sa place le château de Versailles. Mais c'est au début de l'absence de son père, parti diriger la loge de Cassimbazar, en Inde, le 8 avril 1821, que naît Ernestine. Le deuxième prénom de l’enfant est Louisa, car le grand-père maternel de Françoise Gaudelet d'Armenonville, Joseph Dubernad, négociant avec l'outre-mer, financier, cousin du Premier ministre Francisco Cabarrús a vécu à Cadiz et Sevilla[3].

Georges de Rambaud va mourir en 1847 à 47 ans à Mexico. Sa veuve mère se remarie le 18 novembre 1834 avec le comte Amédée d'Allonville (1804 - 1885), descendant d'une des plus anciennes familles de la noblesse française[4], la Maison d'Allonville. Ernestine de Rambaud (1817 - 1895) et son frère Ernest sont surtout élevés par leur grand-mère, Agathe Mottet-de Rambaud, qui accueille aussi chez elle en 1832 sa nièce, autre veuve, la baronne de Générés. Agathe est reçue parfois aux Tuileries et écrit à Charles X. Ernestine de Rambaud et son frère Ernest de Rambaud sont présentés à Charles X en 1827 et à la Duchesse d'Angoulême, par leur grand-mère paternelle, Agathe Mottet-de Rambaud, lors de la fête en l'honneur du roi Francesco Ie des Deux-Siciles, donnée aux Tuileries.

Ernestine devient une fervente partisane de Naundorf - présumé Louis XVII - du fait de sa grand-mère Agathe Mottet-de Rambaud ex berceuse du Dauphin qui joue un rôle déterminant dans l'éducation du fils cadet de Louis XVI et Marie Antoinette. Elle tient un rôle encore plus important dans l'énigme Naundorf que 53 autres personnes reconnaissent comme étant Louis XVII. Du fait de l'énigme Louis XVII Ernestine de Rambaud voyage et vit avec le prétendant, ses soutiens et sa famille à Paris et à Dresde.

Ernestine de Rambaud se marie, le 2 septembre 1844, à Versailles, avec Léon Verger (1817 - 1891), avocat, juge au tribunal d'Alger, puis à celui de Carpentras, neveu de M. Verger Président à la Cour d'Aix, et M. Charles Verger vice-président au tribunal civil de Marseille[5]. Agathe Mottet-de Rambaud vient vivre chez sa petite-fille Ernestine à Avignon. Elle meurt dans une métairie appartenant à son gendre au quartier des Dèves à Aramon.

Leur fille aînée, Louise Verger, se marie avec Eugène Gaillard de Saint Germain et a une nombreuse et illustre descendance, notamment les Gaillard de Saint-Germain.

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FAMILLE - PARENTS[]

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Ernestine de Rambaud est un membre de la famille de Rambaud. Elle est la fille d'un Commissaire administrateur des guerres, Georges de Rambaud (1786 - 1834)[6], et de Françoise Gaudelet d'Armenonville (1800 - 1877)[7]. Son père est écuyer et officier, comme son grand-père Benoît de Rambaud avant lui. Georges de Rambaud va mourir à 47 ans à Mexico. Sa mère se remarie le 18 novembre 1834 avec le comte Amédée d'Allonville (1804 - 1885), descendant d'une des plus anciennes familles de la noblesse française[8], la Maison d'Allonville.

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Sa famille[]

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Agathe de Rambaud, née Mottet.

Son grand-père, Benoît, le Chevalier de Rambaud (1750 - 1787), est mort en 1787 au Sénégal en essayant d'aller gouverner du royaume de Galam au cœur de l'Afrique. Il a épousé à Versailles en 1785 Mademoiselle Mottet de La Motte (et pas de Ribécourt). Celle-ci, attachée à la personne du Dauphin (Duc de Normandie-dauphin-Louis XVII) depuis sa naissance, risque sa vie le 10 août aux Tuileries du fait de son dévouement total à son Prince[9].

Sa grand-mère paternelle, Agathe Mottet-de Rambaud paraît encore relativement jeune. Elle est d'un naturel très actif. Agathe touche une pension du roi de 1.000 francs qui s'ajoute à ses rentes qui viennent principalement de l'héritage de Jean II Rambaud (1703-1762), armateur et capitaine corsaire. En tout elle a 10.000 francs par an pour vivre, ce qui correspond à 200.000 francs de capital, le prix de deux châteaux avec beaucoup de terres. C'est peu par rapport aux biens des financiers Gaudelet et les Dubernad, mais ces familles sont en partie ruinées par la Révolution, Napoléon et la division des héritages entre de nombreux enfants. Il faut tenir compte qu'à l'époque un cocher est payé 150 francs par an et que les veuves des victimes de la Vendée survivent avec 50 francs par an. Comme Agathe a été proche de la famille royale de 1789 jusqu'au 10 août 1792, elle touche donc 1.000 francs et permet à sa bru de toucher comme victime de la Révolution elle aussi une pension de 600 francs.

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Ses parents[]

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Georges de Rambaud, en uniforme de Commissaire des Guerres, agenouillé devant Louis XVIII, à Lille, en 1815.

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Françoise Gaudelet d'Armenonville - épouse de Georges de Rambaud, puis d'Amédée d'Allonville (Source : MEMOIRE & DOCUMENTS : GALERIE DE TABLEAUX DE FAMILLE).

Mon pauvre père, c’est cette expression qu’Ernestine emploiera dans ses lettres pour désigner son père. Que s’est-il passé exactement, a t’il participé à la conspiration du bord de l’eau, avec Chateaubriand et des généraux durant l'été 1818 pour mettre Charles X sur le trône ?

Georges de Rambaud se retrouve, en demi-solde, le 16 octobre 1818. A cette époque précise, l’armée est épurée de ses éléments favorables à Charles X.

Rejeté par l'armée de ce Roi ingrat, pour lequel il a été l'un des rares officiers à s'être battu pour lui à Gand, Georges de Rambaud devient alors le secrétaire intime du Prince de Poix, Louis-Philippe de Noailles, Prince de Poix qui, depuis 1816, occupe les fonctions de gouverneur du château de Versailles et de marguillier d'honneur de la paroisse. Le prince de Poix représente le roi à Versailles. Rambaud et sa femme sont logés à l'hôtel du gouvernement de Versailles, l’ancien hôtel particulier de la Pompadour. Le prince est âgé et malade et donc fréquemment malade. Georges de Rambaud gouverne à sa place le château de Versailles.


Article détaillé : Georges de Rambaud

Article détaillé : Françoise Gaudelet d'Armenonville

Article détaillé : Amédée d'Allonville

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Georges de Rambaud, père d'Ernestine et Ernest de Rambaud, est au premier plan sur ce tableau en uniforme de Commissaire des guerres[10].

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SA JEUNESSE (1821 - 1844)[]

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Les témoins qui viennent faite la déclaration sont le baron Francisque de Cassand, sous-lieutenant des gardes du corps du roi (ce qui correspond au grade de lieutenant-colonel dans l'armée), chevalier de Saint-Louis et son grand-oncle, Claude Mottet, chef d'escadron de gendarmerie en disponibilité.

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Son baptême[]

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Le baron Francisque de Cassand loge chez le colonel-baron Louis de Labrousse, oncle à la mode de Bretagne d'Ernestine.

Ses parents habitent à l'époque de sa naissance à deux pas des Tuileries (1re mairie - VIIIe arrondissement après 1859.).

Les témoins qui viennent faite la déclaration sont le baron Francisque de Cassand, sous-lieutenant des gardes du corps du roi (ce qui correspond au grade de lieutenant-colonel dans l'armée), chevalier de Saint-Louis et son grand-oncle, Claude Mottet, chef d'escadron de gendarmerie en disponibilité.

Le baron Francisque de Cassand est le dernier représentant d'une famille de capitouls et d’intendants. C'est un futur officier supérieur des gardes de la compagnie de Noailles de Charles X[11]. Cet ami de la famille loge chez le colonel-baron Louis de Labrousse et sera aussi témoin à la naissance de sa fille Amélie. Labrousse est le cousin germain d'Ernest de Rambaud et Ernestine. Il est élevé avec eux au début de la Révolution. La grand-mère d'Ernestine, Agathe de Rambaud-Mottet accueille chez elle Adèle de Labrousse, sa nièce, jeune veuve du baron de Générès, soeur de Louis.


Article détaillé : Claude Mottet


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Ernestine est présentée à Charles X (1827)[]

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Charles X (et à sa gauche Sosthène de La Rochefoucauld, ami de se grand-mère) distribuant des récompenses aux artistes exposants du salon de 1824 au Louvre, le 15 Janvier 1825.

Bien des années plus tard, son frère, Ernest, devenu lieutenant-colonel recevra le 31 mai 1883 une lettre de sa soeur, Ernestine. Elle lui rappelle qu’ils ont été présenté à Charles X et à la Duchesse d’Angoulême et ajoutera à propos de cette dernière :

Celle-ci pouvait se souvenir de notre grand-mère sept années après, lors de son refus de lui accorder une audience à Prague. Elle avait vu notre grand-mère lors du passage du Roi de Naples, en 1827, au château, où Charles X, posant sa main sur nos têtes, chacun nous demandant notre âge, causait quelques instants avec notre grand-mère et s'informait de ce qui l'intéressait. Il y a eu là une raison d'Etat, triste entre toutes, que la malheureuse Princesse a été forcée de subir : oh ! qu'elle a dû en souffrir. Les mystères de la raison d'Etat expliquent sans les éclaircir, de bien tristes choses....

Les nobles ou les bourgeois présentés au Roi, surtout un soir où le roi reçoit un autre monarque aux Tuileries, ne sont pas si nombreux que cela. Par contre, il ne faut pas s’étonner qu’il leur caresse les cheveux. Il faut lire le Charles X de Georges Bordonove pour découvrir la véritable personnalité de ce Roi.

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Naundorf/Louis XVII[]

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Immeuble de sa grand-mère, Agathe Mottet-de Rambaud. Elle habite aussi rue Rollin, dans le quartier Bonne Nouvelle, et avant dans le XVIe : rue des Vignes.

A la mort de son père au Mexique, Ernestine de Rambaud a 13 ans et vit déjà chez sa grand-mère, Agathe de Rambaud-Mottet avec Adèle de Labrousse, la jeune veuve du baron de Générès, d'une famille qui a fui Saint-Domingue.

Portrait, puis photo d’Amélie de Bourbon (31 août 1819 - 28 décembre 1891), fille aînée de Charles Louis, amie d’Ernestine de Rambaud (1819-1899), belle-sœur de la baronne de Labrousse-Générès. La photo d’Amélie a été envoyé avec une dédicace au dos à Madame Léon Verger, née Ernestine de Rambaud.

La reconnaissance de Naundorf comme étant Louis XVII par sa grand-mère fait qu’elle va avoir une jeunesse certes troublée par cette affaire, mais passionnante. Naundorf lui promet de s'occuper d'elle comme un père le ferait. Il vit chez sa grand-mère avec elle et sa cousine la baronne de Générès. Ernestine fait de fréquents voyages en Allemagne dans la famille du "prince" Charles Louis Après l'expulsion de celui-ci, elle ira en Angleterre chez ce personnage étrange, voir sa fille qui est son amie. Charles-Louis Naundorf remplace un peu les hommes de cette génération de Rambaud et de Mottet morts jeunes. Il considère Agathe comme une mère et sachant trouver les mots qu’il faut, il promet à Ernestine, la petite-fille de Mme de Rambaud, de s’occuper d’elle comme un père quand celui-ci, Benoît de Rambaud, décède à Mexico.

Agathe Mottet-de Rambaud se charge aussi de l’éducation de sa petite-fille Ernestine et accueille chez elle sa nièce, en 1832.

Quand elle donne son avis sur Louis XVI, à Ernest et Ernestine, ses petits-enfants, à chaque fois les mêmes mots ou expressions : Roi-martyr, saint, amour de son peuple reviennent.

Entre temps sa mère s'est remariée en novembre 1834 avec le comte Amédée d'Allonville. Ernestine est orpheline à l’âge de 13 ans. Sa mère? Thérèse Françoise Gaudelet d'Armenonville, la confie à sa grand-mère. Son Ernest de Rambaud va de pension en pension dès son plus jeune âge, avant de faire polytechnique.

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Ernestine à Dresde (1834)[]

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Ernestine de Rambaud (1817 - 1895) est surtout élevée par sa grand-mère, Agathe Mottet-de Rambaud, qui accueille aussi chez elle sa nièce la baronne de Générés (née de Labrousse) et celui qu'elle pense être Louis XVII (Texte écrit par l'Office de la Culture et du Patrimoine d'Aramon dans le bulletin municipal).

Naundorf envoie Mme de Rambaud, accompagnée de sa petite-fille, Ernestine, et de Morel de Saint-Didier, d’abord à Dresde, dans sa famille, où ils arrivent le 25 juillet. Charles-Louis Naundorf confie à Agathe Mottet-de Rambaud une lettre pour sa femme, qui lui dit :  

Lorsque ces amis se seront reposés quelque temps à Dresde, ils se rendront chez ma sœur et Amélie doit les y accompagner. Quant à ce qu’ils auront à faire, j'ai donné mes ordres précis à Monsieur de Saint-Didier à ce sujet. Mademoiselle Ernestine restera auprès de toi à Dresde pendant ce voyage. Sois pour elle une mère pendant ce temps-là... Ne sois pas étonnée si nos amis te traitent avec la considération qu'ils doivent à ta position si longtemps méconnue.

Ernestine Louisa Clotilde de Rambaud est née le 8 avril 1821. Elle a donc 13 ans en juillet 1834.

En octobre,Agathe Mottet-de Rambaud fait ses bagages. Ernestine, sa petite fille, qui a accompagné sa grand-mère, à Dresde, regrette ce départ. Elle se figure être devenue l’amie des enfants de Naundorf, surtout d’Amélie, l’aînée et d’Édouard. Elle aime beaucoup Amélie, qui étant enfant a tricoté jour et nuit, pour acheter du pain pour ses petits frères. Ernestine la considère comme la grande sœur qu’elle n’a pas eu. Elle invite la jeune fille à Paris. Cela ne plaît pas non plus au prétendant, comme le montre un courrier à sa Femme.

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Lettre d'Ernestine à Amélie (1836)[]

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Portrait, puis photo d’Amélie de Bourbon (31 août 1819 - 28 décembre 1891), fille aînée de Charles Louis, amie d’Ernestine de Rambaud (1819 - 1899), belle-sœur de la baronne de Labrousse-Générès.

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La photo d’Amélie de Bourbon est envoyée avec une dédicace au dos à Madame Léon Verger, née Ernestine de Rambaud.

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Charles-Édouard de Bourbon.

Malgré l’état mental délabré du Prince, à partir de 1836, la petite-fille d'Agathe Mottet-de Rambaud, Ernestine va lui écrire. Tout d’abord, ses propres lettres, puis comme de secrétaire de Madame de Rambaud. Elle va même entretenir une correspondance avec sa fille aînée la princesse Amélie de Bourbon.

Voici une lettre d’Ernestine de Rambaud à son amie Amélie, la fille aînée de Charles, Après avoir connu la misère, cette jeune fille élève la nombreuse progéniture de son père. Ernestine a accompagné sa grand-mère, à Dresde, en 1834, et conserve un excellent souvenir d’elle. Elle doit la rejoindre le 25 avril 1836.

Paris, le 23 janvier 1836,
Très chère Amélie,
Je viens vous remercier de votre lettre si bonne et si affectueuse; elle m'a comblée de joie. Oh! comme je serais heureuse de vous avoir près de moi !. Nous partagerions nos études, nos plaisirs et les soins bien tendres que réclame votre bon père, dont la santé est parfaite.
Depuis près de deux mois nous avons le bonheur de l'avoir près de nous et de le soigner (2). Cette douce intimité nous rend heureuses. Nos espérances sont grandes à l'égard de ce qui l'occupe et l'intéresse uniquement. C’est le sujet de tous nos entretiens. Dieu veuille exaucer nos vœux en les réalisant le plus tôt possible. Ainsi je n'aurai plus alors à lui demander, chère Amélie, que la continuation de cette bonne et tendre amitié dont vous voulez bien m'assurer.
Je sais par ma cousine que votre santé s'est fortifiée et que vous êtes heureuse de l'avoir près de vous. Si elle nous manque ici, c’est au moins une consolation de tous les instants pour votre bon père que son séjour près de sa famille.
Il me tarde bien de revoir Charles et Edmond. Je suis loin d'oublier Antoinette, qui commence à être une grande demoiselle, car on dit ici qu'elle est déjà. fort avancée pour son âge. Aussi j'espère qu'elle m'écrira pour me dire que mes pastilles sont bonnes, en me priant de lui en envoyer par une autre occasion. J'aurai bien de la joie à vous revoir tous et à vous embrasser de tout mon cœur comme je vous aime.
Toute à vous.
Ernestine de Rambaud.
Veuillez, je vous prie, présenter mes hommages respectueux à votre bonne et tendre mère, et lui dire combien je serai heureuse de la revoir. Voulez-vous bien aussi me rappeler aux souvenirs d'Edouard.

Suite à un courrier d’Amélie, Ernestine lui donne des nouvelles de son père qui depuis fin novembre 1835 revit chez sa grand-mère la plupart du temps. En 1836, le prétendant souhaite maintenant faire venir Amélie, en France, comme il semble résulter de la lettre suivante et des lettres de la princesse[12].

A cette époque là, il a de nouveaux partisans et de plus en plus de témoignages de proches du Dauphin. La cousine dont il est question, c’est bien entendu la baronne de Générès. Charles et Edmond sont des fils de Naundorf.

Huit jours plus tard, Ernestine et sa bonne maman reçoivent de Madame Martin de Laprade des bonbons, de sa région, des cœurs d’Angélique. Ernestine ne veut même pas y goûter et envoie tout à son amie et ses frères et sœurs. Édouard a le même âge qu’Ernestine, il va devenir son ami. Agathe va même devoir jouer les duègnes et ne pas l’accueillir chez elle.

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Agathe Mottet-de Rambaud, Louis XVII, Charles Louis Naundorf.

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SON MARIAGE (1844)[]

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Léon Verger, ami de l’écrivain Elzéar Blaze, neveu d’un juge partisan du Prince.

Ernestine de Rambaud se marie le lundi 2 septembre 1844 à Versailles (cathédrale Saint-Louis) avec Léon Verger avocat avignonnais, issu d'une famille de magistrats avignonnais. Il est le neveu du secrétaire d’Étienne de Joly, éphémère ministre de la Justice en juillet-août 1792 qui reconnait en Naundorff Louis XVII[13], Léon Verger (1817 - 1891), avocat, juge au tribunal d'Alger, puis à celui de Carpentras, neveu aussi de M. Verger Président à la Cour d'Aix, et Charles Verger, vice-président au tribunal civil de Marseille[14].

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Son contrat de mariage[]

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Portrait d’Ernestine de Rambaud (1817 - 1895) très âgée.

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En 1815, Casimir Verger, jeune officier de la garde nationale, fils du procureur du roi, faisant fonction de capitaine de police, essaie vainement d'empêcher le massacre du maréchal Brune par la populace.

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Hôtel particulier de Léon Verger, 17 rue Banasterie à Avignon.

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L'hôtel particulier des Verger est situé derrière le Palais des Papes, attenant aux Jardins du palais des papes d'Avignon.

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Mademoiselle Ernestine Louisa de Rambaud, sans profession, domiciliée à Versailles, chez Madame Veuve de Rambaud, rentière, Boulevard de la Reine 9.

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L'hotel particulier au 9 boulevard de la Reine à Versailles n'existe encore pas du temps d'Amédée d'Allonville, mais c'est déjà un très beau quartier.

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Blason des d'Allonville, extrait de l'Armorial d'Hozier 1847.

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Françoise Gaudelet d'Armenonville âgée, veuve de Georges de Rambaud, épouse d'Amédée d'Allonville décède le 30 mars 1877.

Château Hauteville

Le Château de La Hauteville où vivent le couple d'Allonville.

La Hauteville

Château de La Hauteville de nos jours.

Par Me Frédéric Alexandre Déchet, notaire à la résidence de Montfort L’Amaury, chef-lieu de canton, arrondissement de Rambouillet, département de Seine et Oise, soussigné. Ont comparu :
1°/ Monsieur Joseph, Marie, François, Léon Verger, avocat, demeurant à Avignon département du Vaucluse. Fils majeur de Maître Agricol Xavier Casimir Verger et de Dame Hyacinthe Joséphine Félicité Fraisse, son épouse, tous les deux ci-après qualifiés et domiciliés. Stipulant pour lui et en son nom…… d’une part.
2°/ Mon dit Sieur Agricol Xavier Casimir Verger, avocat, avoué, chevalier de la légion d’honneur, demeurant au lieu dit d’Avignon, rue Banasterie, n° 17. Agissant tant en son nom personnel qu’au nom et comme curateur de la dite Dame Hyacinthe Joséphine Félicité Fraisse, son épouse, domiciliée avec lui selon procuration spéciale entre autres choses à lettres les présentés qu’elle lui a donné sous autorisation aux termes d’acte payé par-devant Me Barbeirassy qui en a minute, notre collègue notaire en la dite ville d’Avignon, le 2 août dernier dans une expédition portant mention de l’enregistrement de la minute et légalisation de la signature de Me Barbeirassy par M. Clavel, juge au tribunal civil de première instance siégeant à Avignon, en empêchement du Président à la date du vingt du même mois et demeurée ci annexée après avoir été par nous Sieur Verger , certifiée véritable et qui de plus mention de son annexe a été fait par-devant notaire et témoins soussigné. Stipulant pour lui et en son nom, ainsi qu’en celui de son épouse et ce à cause de la dot qu’il constituera ci-après au dit futur époux, leur fils commun en faveur……… aussi d’une part.
3°/ Mademoiselle Ernestine Louisa de Rambaud, sans profession, domiciliée à Versailles, chez Madame Veuve de Rambaud, rentière, Boulevard de la reine 9. Fille majeure de feu M. Benoît, Auguste, Georges de Rambaud en son vivant écuyer, adjoint aux Commissaires des guerres, secrétaire général du gouvernement de Versailles et membre de la légion d’honneur, et de Dame Thérèse Françoise Gaudelet, restée sa veuve, aujourd’hui épouse d'M. d’Allonville, ci-après dénommé, qualifié et domicilié avec lequel elle demeure…… Stipulant pour elle et en son nom ……… d’autre part.
4°/ Enfin M. Henri Amédée d'Allonville, propriétaire et Dame Thérèse Françoise Gaudelet, son épouse qu’il autorise, demeurant ensemble à la Haute Ville, canton de Houdan (Seine et Oise)….. Stipulant et contractant à cause de la donation qu’ils feront ci-après, mon dit Sieur d’Allonville éventuellement seulement à la dite demoiselle de Rambaud, leur fille et belle-fille…… aussi d’autre part.
Lesquels comparant dans la vue du mariage projeté entre mon dit Sieur Verger fils, et la dite demoiselle de Rambaud dont la célébration doit avoir lieu impérativement en la mairie de la ville de Versailles, en ont arrêté les conventions civiles de la manière suivante….
Article premier : Les futurs époux adoptent pour régir leur union le régime tel qu’il est établi par le code civil et pour tous les biens présents et à ceux de la future qu’elle se constitue en dot, toutefois sous les modifications indiquées. La future épouse pourra avec l’autorisation de son mari procéder ainsi sans qu’il soit besoin d’autres formalités de justice au partage de tous les biens et immeubles quand bien même il ne lui reviendrait pas dans ce partage. Des biens, meubles et immeubles à ses copartageants, elle pourra également vendre ou échanger tous les biens, meubles et immeubles sans aucune forme de justice à la charge seulement d’employer les prix des ventes, partages ou échanges, en acquisitions de biens ou de rentes sur l’état ou en placements hypothécaire sur des immeubles de valeur suffisante pour en apurer le remboursement , ainsi que le service des intérêts et frais s’il y a lieu, appartenant ces immeubles, soit au futur, soit à des tiers , les placements seront faits par les époux, sans que les débiteurs puissent s’immisce, ni par conséquence encourir aucune responsabilité à ces créances de toutes natures appartenant à la future épouse à dit titre que ces sommes seront soumises à un pareil emploi.
Article deux : En considération du dit mariage la dite dame d’Allonville par cette présente donation irrévocable. Elle constitue en dot à Demoiselle de Rambaud, sa fille, future épouse qui l’accepte. De la somme de soixante deux mille cinq cents Francs[15] à prendre sur les biens qui composeront sa succession; laquelle somme exigible jusqu’à concurrence de la somme ce qui se trouvera revenir à Delle de Rambaud, future épouse, dans la succession de sa mère donatrice, au décès de cette dernière; ce qui pour le surplus seulement dans les six mois du décès du survivant de mes dits Sieur et Dame d’Allonville, pourvu toutes fois que Madame Marguerite Françoise Tocquiny de Villarceaux, veuve en première noces de M. Louis Le Vacher du Gerrier[16], et en secondes noces de M. Louis de la Ribardière de Monestier[17], propriétaire demeurant en la dite de Montfort l’Amaury, la tante maternelle de mon dit Sieur d’Allonville, les ont tous deux précédés, car dans le cas contraire le complément de cette dot en deviendra exigible qu’à la fin de l’année à partir du jour du décès de cette Dame. Cette dot ainsi ne produira des intérêts que jusqu’à concurrence de cinquante mille francs et même pour une somme moindre, dans le cas où l’on… nécessaire pour, avec le montant des droits de la dite Mlle de Rambaud dans la maison de sa mère, compléter les soixante deux mille cinq cents Francs en ? Pas aux dits cinquante milles francs. Le montant de ces droits demeurant toujours affranchis d’intérêts sont toujours fixés à la somme annuelle de deux mille francs et commenceront à courir qu’à partir du jour du décès de la dite dame de Moustier[18]et seront payables de six en six mois, comme la dite somme principale à Paris à la Banque de France.
Article trois : Aujourd’hui en considération du mariage dudit mariage Monsieur d’Allonville prévoyant le cas ou à l’époque du décès de la dite dame son épouse, il ne trouverait pas dans la succession somme suffisante pour remplir la dite dot de Demoiselle de Rambaud, de l’intégralité des soixante deux milles cinq cents francs qui somme de lui être constituée par sa mère, fait auprès de la dite donation intérêts à la Delle de Rambaud, future épouse, sa belle-fille, qui l’accepte, de la somme qui sera nécessaire pour assurer le montant des droits qui seront constatés revenir à celle-ci dans la succession de sa mère, parfaire la dite somme de soixante deux milles cinq cents francs pour faire le paiement de cette différence par ses héritiers et représentant toujours dans les six mois de son décès de sa femme à faire le service dudit intérêt dans les termes aux époques et de la manière des plus déterminés, même de son vivant comme chef de la communauté.
Article quatre : Mes dits Sieur et Dame d’Allonville chacun en ce qui le concerne se réserve la faculté de se libérer par anticipation de tout ou partie de la dot qu’ils viennent de constituer à la dite Demoiselle de Rambaud, future épouse. Monsieur d’Allonville en cas d’éventualité non prévue soit avant soit après le décès de la dite dame de Moustier par paiements qui ne pourront être au-dessous de quinze mille francs chacun, dans ce cas les intérêts ci-après stipulés, décroiseront au fur et à mesure de chaque paiement partiel se feront entièrement dès l’instant que les paiements faits auront atteint cinquante mille francs.
Article cinq : Le donateur mon dit Sieur d’Allonville se réserve le droit de retour sur la somme qui vient d’être par eux donnée à la dite Demoiselle de Rambaud, pour le cas où celle-ci viendrait à les précéder ou l’un ou l’autre d’eux et sans enfant et celui ou ses enfants et descendants d’eux viendraient enfin à précéder les donataires étant bien entendu que ce retour conventionnel n’embrassera pour mon dit Sieur d’Allonville que la somme pour laquelle il se trouvera avoir contribué dans le paiement de la dite somme de soixante deux milles cinq cents francs.
Article six : Mademoiselle de Rambaud se constitue personnellement en dot la somme de quatre mille francs à laquelle a été porté la valeur de son trousseau composé en effets, linge, dentelles, et bijoux à son usage personnel lui provenant le tout de divers dont manuels qui ont été faits, ainsi qu’elle le déclare ce que reconnaît le futur époux qui consent à en demeurer chargé envers elle et le Sieur par le seul fait de la célébration de son mariage, étant ici observé que le compte de la tutelle que Mme d’Allonville a eu de la dite Demoiselle de Rambaud a été dressé par elle et son dit mari cotuteur suivant actes dont signature privée en date à Paris le vingt août dernier, enregistré dans la ville de Montfort l’Amaury le même jour f.39 n°C7 par Mignon qui a perçu un franc dix centimes pour moi dixième compris; que ce compte a été présenté à la future épouse par acte dudit jour vingt août dernier, enregistré le même jour f.40 N O1, par le dit Mignon qui a perçu un franc dix centimes lequel constitue récépissé de la pièce à l’appui de ce compte qui a été arrêté définitivement même par acte passé devant Maître Ragobert qui en a la minute chez son collègue notaire à Paris le trente du mois d’août dernier, enregistré en la même ville, le même jour…. A porté désistement de l’hypothèque légale de la dite Demoiselle de Rambaud contre mon dit Sieur d’Allonville et mainlevée de toutes inscriptions qui ont pu être faites, le reliquat de ce compte ne présentant aucun actif pour la dite Demoiselle de Rambaud, ne laissant au contraire ma dite dame d’Allonville créancière de la succession de son mari…
Article sept: Enfin en considération du dit mariage mon dit Sieur Verger père tant en son nom personnel qu’en sa qualité de mandataire de son épouse ….
Article huit : ... Acte de maître Barbeirassy à Avignon ...
Article neuf : Dans le cas où le dit futur époux viendrait à décéder avant ses dits père et mère, laissant son épouse survivante avec un ou plusieurs enfants nés de leur mariage et dans ce cas il ne se trouvait dans la succession aucun biens, meubles ou immeubles, mon dit Sieur Verger père sera tenu ainsi qu’il s’y oblige de servir, fournir annuellement à la dite future épouse alors veuve dudit Sieur Verger et pendant tout le temps qu’il restera en vie, une pension annuelle de mille francs, laquelle sera payable par moitié de six en six mois en sa demeure ce qui est accepté par la dite Delle de Rambaud. S’il existait dans la succession dudit futur époux des biens dont le produit annuel calculé au taux de quatre vingt pour cent du capital et s’élèvera à mille francs, laquelle quotité serait servie par mon dit sieur Verger à la dite future épouse de la même manière que celle stipulée pour l’intégralité des mille francs… Enfin si toujours dans la prévision du décès dudit futur époux à ses père et mère, s’il existait plusieurs enfants, que Mme de Rambaud, aïeule de la future épouse fut décédée, que la dite Dame de Moustier fut encore existante et que la dite épouse n’ait aucun revenu personnel, alors la dite pension sera portée à la somme de quinze cent francs ainsi que mon dit Verger père s’y oblige, et sera servie par lui à la dite future épouse comme il l’a été précisé pour celle de mille francs, pendant la vie et jusqu’au jour du décès de la dite dame de Moustier[19], époque à laquelle elle continuera d’être servie, mais alors seulement sur le premier prix, c’est à dire jusqu’à concurrence de mille francs……

Cette pension cessera d’avoir cour :

1°/ du jour du décès de M. Verger père
2°/ du jour du décès de Mme Verger mère
3°/ de celui du décès du dernier mourant des enfants à naître dudit mariage
4°/ du jour du convole en secondes noces de la dite future épouse
5°/ dans le cas où les enfants viendraient à recueillir quelque succession ou qu’il leur serait fait quelque don ou legs, dont le revenu des biens à provenir de ces libéralités ou succession se trouverait égal ou excéder le montant de la dite pension, car dans le cas contraire elle continuerait d’avoir cour que jusqu’à concurrence de la somme annuellement nécessaire pour compléter la dite pension, étant bien entendu que les successions et libéralités qui parviendront à la future épouse de son chef ne porteront aucun obstacle à la continuation du service intégral de la dite pension , même sur le prix de mille francs seulement.
Telles sont les conventions des parties arrêtées en présence de M. Henry Dubernad, lieutenant de vaisseau, chevalier de la légion d’honneur, cousin de la future et de M. Justin Verger, élève à l’école de Saumur, frère du futur.
Dont acte : Fait et passé à Montfort l’Amaury, en l’étude, l’an 1844, le 2 septembre deux heures de relevé en présence de Monsieur Frédéric François Le Pippre, propriétaire; de Jean Baptiste Auguste Mignon, tous les deux demeurant dans la ville de Montfort l’Amaury, lesquels ont signé après lecture faite.

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Son mariage (1844)[]

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Léon Verger.

Ernestine et Agathe font de fréquents séjours au 9 boulevard de la Reine chez le couple d'Allonville/Gaudelet.

Ernestine de Rambaud se marie le lundi 2 septembre 1844 à Versailles (cathédrale Saint-Louis) avec Léon Verger, avocat et jugz avignonnais, fils de Casimir Verger, qui en 1815, en tant que jeune officier de la garde nationale et fils du procureur du roi, fonction de capitaine de police, essaie vainement d'empêcher le massacre du maréchal Brune par la populace. En 1844 il est avocat, avoué, chevalier de la légion d'honneur.

Mais si toute la famille croit aux origines royales de Naundorf son beau-père, Amédée d'Allonville reste un farouche légitimiste. D'ailleurs quand Ernestine se marie avec Maître Léon Joseph Verger, d'une famille naundorfiste, lui-aussi, leurs témoins sont Elzéar Blaze, ancien officier, écrivain français, spécialiste des ouvrages sur la chasse, Xavier Martin de Laprade, avocat du prince, mari de sa cousine germaine Adèle de Labrousse-Générès et son cousin Henri Dubernad, jeune lieutenant de vaisseau... mais le comte Amédée d'Allonville n'accompagne pas sa femme.

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SA VIE À AVIGNON[]

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Blason Verger Venasque-Avignon.

Les Verger sont une famille originaire de Venasque (Comtat Venaissin). Ils ne sont pas nobles, mais parfois consuls et alliés à des familles nobles et inhumés dans l'église.

Denis François Verger, député de la commune de Venasque à l’assemblée électorale de Marseille pour la Convention de Bourges, et une partie de sa nombreuse famille sont condamnés à mort, comme fédéralistes, le 15 messidor an II, par la Commission populaire d'Orange.

Les Verger de Venasque sont des ancêtres de Paul de Faucher, érudit français, né à Bollène le 5 juillet 1840, décédé au château du Monard (commune de Montboucher-sur-Jabron) le 23 septembre 1907, qui parlent d'eux dans Les Souvenirs de l'aïeul.

Après Venasque ils deviennent magistrats. Joseph Verger achète à Avignon un hôtel particulier au 17, rue Banasterie. Il est procureur du roi, puis Président honoraire du tribunal de grande instance d'Avignon[20]

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Les Verger de Venasque[]

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Les Verger sont une famille originaire de Venasque (comtat Venaissin).

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Le baptistère de Venasque est une église funéraire épiscopale de forme quadrilobée, datant du VIe ou VIIe siècle.

Le phénomène de fractionnement seigneurial au Comtat Venaissin connaît son apogée aux XIIe et XIIIe siècles. L’exemple de Venasque est un cas limite avec une soixantaine de coseigneurs et une grande virtuosité dans la division du dominium. Politiquement, les coseigneurs s’organisent parfois en véritables consulats, qu’ils contrôlent exclusivement. Haut seigneur de Venasque, tout nouvel évêque de Carpentras a le droit d’y ériger son étendard à l’occasion du serment de fidélité de ses vassaux. En janvier 1295, soixante-cinq coseigneurs, présents ou représentés, participent à la cérémonie, dont sept chevaliers. Pour distinguer les homonymes, les surnoms ne suffisent pas et le notaire doit souvent indiquer le nom des pères... Cet effectif est déjà important pour une ville, or Venasque n’est qu’un village[21].

Le premier Verger connu est Jaumet (Jacques) marié le 2 février 1567 avec Isabelle Assalais. Le 15 août 1617 il est inhumé à Venasque, dans la tombe de ses ancêtres, dans le cloître, à l'âge d'environ 72 ans. Le village a à souffrir des guerres de religion, et est assiégé en 1562, puis en 1564 par les troupes protestantes de François de Beaumont, baron des Adrets. Venasque n'est jamais conquise : lors de ces deux sièges

Le fait d'être enterré dans le cloître de l'église montre que les Verger sont notables. Le petit-fils de Jaumet Verger (1545 - 1617), Jean François (1603 - 1659), a comme parrain Jean François de Salsis, et est consul de Venasque (1659). Monopolisé jusqu'au début du XVIe siècle par les familles des coseigneurs, le consulat de Venasque passe ensuite aux mains des manants et habitants du lieu.

A la génération suivante Jean Verger (1647 - 1708) se marie avec une Valoris d'une famille de premier consul de Méthamis et fille d'une Morel, en Comtat et en Provence. Famille parlementaire de Provence, anoblie par charges en 1640, maintenue noble en 1668. Il est l'oncle d'Antoine Verger, marié le 2 décembre 1690, au Beaucet avec Marie Morel et Élisabeth Verger mariée le 20 janvier 1700, à Venasque avec Gens Morel.

Leur fils, Denis Verger (1690 - 1735) se marie le 2 janvier 1713, à Venasque, avec Jeanne-Marie Mourre de Saint-Martin (1695 - 1755), descendante des Co-Seigneurs de Venasque (Vaucluse - 84), de Saint-Didier (Vaucluse - 84), et de Faucon (Vaucluse - 84), Seigneurs des Beaumettes (Vaucluse - 84).

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Les Verger et la Terreur[]

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Genès Morel (1703 - 1786), Bailli et viguier du Beaucet, beau-père de Denis François Verger.

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Couvert armorié des Morel, famille noble du Beaucet alliée aux Verger.

Denis François Verger est Né le 10 octobre 1731 à Venasque, baptisé le 10 octobre 1731 à Venasque, guillotiné le '15 messidor an II (3 juillet 1794) à Orange, à l'âge de 62 ans. Il est député de la commune de Venasque à l’assemblée électorale de Marseille pour la Convention de Bourges. Il est pour ce motif recherché par les partisans de Robespierre. Les commissaires du département lancent contre lui un mandat d'arrêt le 9 septembre 1793. Mais, il se cache et n'est saisi que le 21 avril 1794. On le conduit, avec sa femme âgée de 67 ans, dans les prisons de Carpentras. Condamné à mort par la Commission populaire d’Orange le 15 messidor an II pour usurpation d’autorité et fédéralisme, il est guillotiné place de la Justice[22]. Une partie de sa nombreuse famille est condamnée à mort, comme fédéraliste, le 15 messidor an II, par la commission populaire d'Orange.

Denis François Verger se marie le 12 novembre 1749, à Venasque, avec Marie Anne Morel, née le 26 février 1728 à Venasque, décédée le 23 mars 1809 à Venasque. Elle est la fille de Genès Morel et Marie Verger. Deux de ses frères, dont le président du Comité de salut public de la section de Venasque, sont assassinés, mais aussi son cousin germain Joseph François Marie Allégier, d'André Charpiny et de Joseph Siffrein Vitalis, guillotinés à Orange (juin - juillet 1794). Cette famille a donc beaucoup souffert de la Révolution. Xavier Morel (1748 - 1794), cousin germain de l'épouse de Denis François Verger, s’inquiète non sans raison :

La mort n'est rien, le pire c'est le sort des enfants.

Les siens, Pierre et Hyppolite, âgés de 10 ans, sont obligés de mendier pour survivre pendant la Terreur.

C'est pour ces raisons que cette famille de Venasque devenue avignonnaise, qui compte de nombreuses religieuses, accueille la Restauration avec soulagement. Quand la ville d'Avignon est représentée par cinq administrateurs nommés par le conseil municipal, dont de 1821 à 1822, il ne faut pas s'étonner de retrouver dans la liste le nom du fils de Denis Verger, Joseph Verger.

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Le maréchal Brune[]

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Le capitaine de la Garde Nationale Casimir Verger ne peut empêcher le massacre du maréchal bonapartiste Brune par une immense foule à Avignon en 1815.

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L'hôtel particulier d'Ernestine et son mari est accolé à l'arrière du Palais des Papes.

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Eugénie Verger, mariée à N Martin, habite au mas de Dève, à Aramon, où décède Agathe Mottet-de Rambaud.

Joseph Verger est né le 15 août 1750 à Venasque. Il est baptisé le 16 août 1750 à Venasque et décédé le 27 août 1821 à Avignon. Il figure dans la Chronologie des docteurs en droit civil de l'Université d'Avignon (1303 - 1791), par E. de Teule et il est chevalier de l'ordre royal de la Légion d'honneur n° LH/2689/59[23]. Joseph Verger demeure en 1814 au 17 rue Banasterie. Il est avocat, juge à la Cour de Saint Pierre d'Avignon, procureur du Roi près le tribunal de 1re instance de l'arrondissement d'Avignon. Il se marie le 22 septembre 1779, à Avignon, avec Jeanne Marie d'Asbrout de Gigognan (1757 - 1823). Pierre Esbrot, d'Anvers, se marie à Avignon en 1545 et après y avoir acquis le droit de cité, est anobli et prend plus tard le titre de co-seigneur de Gigognan[24]. Le patronyme devient Asbrout. Ils possèdent un petit immeuble de la place des Châtaignes à Avignon depuis 1683. Ils sont d'abord d'habiles peintres verriers, puis, la décadence arrivant, ils sont déchus jusqu'à l'humble condition de simples vitriers.

Leur fils, Xavier Casimir Verger est né le 6 octobre 1786 à Avignon et baptisé le 10 octobre 1786. Il est décédé le 13 mars 1860 à Avignon. Il est avocat et avoué, capitaine de la Garde nationale d'Avignon, conseiller d'arrondissement du canton d'Avignon Nord en 1833, chevalier de la Légion d'Honneur en 1817[25]. Il participe à différentes affaires contre les troupes bonapartistes, selon ce dossier de la L.H.. Le capitaine de la Garde Nationale Casimir Verger, faisant fonction de capitaine de police, ne peut empêcher le massacre du maréchal bonapartiste Brune par une immense foule à Avignon en 1815. Casimir Verger se marie le 23 avril 1816 (mardi), à Saint-Saturnin-les-Avignon, avec Hyacinthe Josephine Felicité Fraisse (1797 - 1873), fille de Joseph Antoine Fraisse, Docteur en chirurgie, Maire de Saint-Saturnin-les-Avignon (1816 - 1826) & Marie Angélique Bauchet. Casimir Verger et Hyacinthe Felicité Fraisse sont les parents de :


Léon Verger (1817 - 1891) marié avec Ernestine de Rambaud, nombreuse descendance Gaillard de Saint-Germain.


Justin Verger est né le 25 janvier 1824, Avignon, décédé le 16 janvier 1891 (à l'âge de 66 ans), élève à l’école de Saumur en 1844, il signe le contrat de mariage de son frère Léon et d'Ernestine de Rambaud. Justin Verger est capitaine au 7e régiment de chasseurs en retraite à Lyon, chevalier de la Légion d'Honneur... Il se marie le 1er septembre 1862 (lundi), à Laon, avec Françoise de Lattre, née le 9 avril 1842, Avranches (Manche), décédée en 1869, Avignon (Vaucluse) (à l'âge de 27 ans). Elle est la fille de Pierre Michel de Lattre, né en 1793, décédé en 1865 (à l'âge de 72 ans), conservateur des hypothèques à Laon, marié en 1822 avec Louise Virginie Bayard. Elle est la petite-fille de Charles Romain de Lattre, né en 1756, décédé le 7 juillet 1815, Laon (02) (à l'âge de 59 ans), procureur du roi à Laon, marié le 3 juin 1783, à Marle, avec Adélaïde Félicité Fouant de La Tombelle. Françoise de Lattre est la petite-nièce de Louis Paul de Lattre de Tassigny, Conseiller du Roi au grenier à sel de Guise, directeur de la poste aux lettres de Guise. Louis-Paul est l’ancêtre du Maréchal de France Jean de Lattre de Tassigny[26]. De Lattre est un nom roman très répandu en Flandre (en flamand, c’est Van de Kerkhove ou Van der Kerkhove), provenant du latin atrium qui signifie entrée (ou portique) d'un temple, et plus exactement dans ce contexte le parvis de l’église ou l'enclos du monastère, servant souvent de cimetière. La famille de Lattre-Delattre</ref> est originaire des Flandres françaises. Au XVIIIe siècle, les de Lattre, Delastre ou Delatre (l'orthographe varie d'un acte à l'autre), bourgeois, qui semble être d'origine noble, occupent diverses fonctions publiques, ajoutent parfois à leur patronyme le nom de leur fief de Tassigny, ou Tacigny, près de Guise. Sous la Révolution française, le nom de terre disparaît, et sera rétabli en 1829 avec Laurent Delatre (un seul "t"), qui obtient du tribunal de Poitiers que son nom soit rectifié en celui de de Lattre de Tassigny. Une branche de la famille de Lattre est reconnue noble et confirmé en la noblesse le 21 mars 1664, une autre branche de la famille est membre de l'aristocratie de la ville d'Abbeville[27]. La branche cadette de Lattre de Tassigny s'est éteinte en 1956 avec Roger de Lattre de Tassigny, père du maréchal (décédé en 1952). Le premier d'entre eux qui est mentionné, Jean de Lattre (1350 - 1430), écuyer, bailli - c'est-à-dire officier de robe chargé de rendre la justice - au nom du suzerain d'Ypres, de Bergues, de Furnes, puis de Gand, capitale de la Flandre, est ensuite échevin de Lille[28].


Léon Albert Verger (ca 1824 - ca 1900) est Procureur impérial. Il se marie avant 1863, à Aubagne, avec Marie Antoinette Delphine Heraud, belle-sœur d'Alphonse Moutte (1840 - 1913), peintre naturaliste français et directeur de l'École des beaux-arts de Marseille, chevalier de la Légion d'Honneur et membre de l'Académie de Marseille.
Eugénie Verger, mariée à N Martin, habite au mas de Dève, à Aramon, où décède Agathe Mottet.

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La rue Banasterie[]

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Les jardins et terrasses de l'hôtel particulier de Léon Verger et Ernestine, rue Banasterie, sont au pied du Palais des Papes.

Joseph Verger achète la maison qui va devenir L’hôtel particulier des Verger, 17 rue Banasterie, à Avignon, est juste derrière le Palais des Papes.

Son fils, Xavier Casimir Verger, y habite.

La rue Banasterie est d'abord la rue des banastiers, des artisans vanniers, avant de devenir au XVIIe et XVIIIesiècle le quartier de la haute bourgeoisie. Le Guide du Routard Provence 2022/23 nous dit qu'au n° 17, la maison Gracié-de-Vinay est du XVIIe siècle. Grace de Vinay (1691 - 1772) d'Avignon, se marie le 17 septembre 1722 (jeudi), d'Avignon, avec Esprit Véran de Ribiers, docteur en droit de l'Université d'Avignon, reçu en 1709, agrégé, primicier de l'Université en 1735 et 1741, professeur de droit civil. Il est d'une famille de docteurs en droit de l'Université d'Avignon, originaire de Pernes. Grace de Vinay (1691 - 1772) est d'une famille de notaires d'Avignon.

Agathe Mottet-de Rambaud s'installe à Avignon, au 17 rue Banasterie, pendant huit ans, après avoir marié sa petite-fille, Ernestine de Rambaud, qu'elle a élevée, avec Léon Verger, avocat à Avignon, neveu de M. Verger, président à la Cour d'Aix, et de M. Charles Verger, vice-président du tribunal civil de Marseille[29]. Léon Verger devient bâtonnier des avocats d'Avignon et juge à Carpentras.

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Fin de vie de son aïeule[]

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Article sur Agathe de Rambaud dans le "Journal des débats politiques et littéraires".

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Mas de Dève à Aramon où est décédée Agathe Mottet-de Rambaud.

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Plaque sur son caveau.

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La tombe de la noble gouvernante française Agathe de Rambaud - et une partie de sa famille - au cimetière Saint-Véran à Avignon.

avocat à Avignon, neveu de M. Verger, président à la Cour d'Aix, et de M. Charles Verger, vice-président du tribunal civil de Marseille. M. Léon Verger est aujourd'hui juge à Carpentras, et M. Charles Verger est toujours vice-président à Marseille

Sa grand-mère, Agathe Mottet-de Rambaud, meurt dans une métairie lui appartenant à Aramon, le 18 octobre 1853. Elle aussi soutient Charles Louis Naundorff, comme le prouve une dédicace au dos d'une photo rédigée par la fille aînée de Naundorff et bien des lettres. Sans parler de témoignages dans le journal naundorffiste : « La légitimité » Son mari décède le 30 avril 1891 à Avignon (toujours 17, rue Banasterie) Il semble qu'elle ait eu une seconde fille X Louis Albin. Ernestine de Rambaud Verger est décédée le vendredi 28 juin 1895 à Louviers, et a été enterrée au cimetière de cette ville.

Pendant des années elle va entretenir une correspondance avec son prince, lui demandant d'abandonner ses projets de nouvelle religion, de se méfier des illuminés qui l'entourent et détournent de lui, les personnes qui croient qu'il est le fils de Louis XVI. Malgré son âge, elle fait plusieurs fois le voyage à Londres. Elle vit depuis des années chez le mari de sa petite-fille, rue Banasterie, à Avignon, au pied du Palais des Papes.

Agathe de Rambaud meurt bien des années plus tard à Aramon. Elle est enterrée dans un premier temps à Aramon, puis elle rejoint le nouveau caveau familial au cimetière Saint-Véran. Une rue d'Avignon porte son nom de jeune fille : Agathe Rosalie Mottet. Et elle est citée parmi les personnages célèbres d'Avignon sur le site de la mairie.

L'acte de sépulture de Mme de Rambaud à Aramon nous dit que :

L'an mil huit cent cinquante-trois et le dix-neuf octobre a été inhumée par Nous, vicaire soussigné, Agathe-Rosalie Mottet, veuve de Rambaud, berceuse des Enfants de France, née à Versailles, décédée au quartier de Déves, terroir d'Aramon, chez sa petite - fille, Madame Verger, dans la quatre-vingt-neuvième année de son âge . Signé : IMBERT curé, et BRASSIER, vicaire.

Pendant des années elle va entretenir une correspondance avec son prince, lui demandant d'abandonner ses projets de nouvelle religion, de se méfier des illuminés qui l'entourent et détournent de lui, les personnes qui croient qu'il est le fils de Louis XVI. Malgré son âge, elle fait plusieurs fois le voyage à Londres. Elle vit depuis des années chez le mari de sa petite-fille, rue Banasterie, à Avignon, au pied du Palais des Papes.


Bien des années après la mort de Madame de Rambaud, alors que des centaines de livres et de revues parleront d'elle, son caveau deviendra l'une des tombes célèbres du cimetière Saint-Véran. Un tailleur de pierre sera chargé de son entretien après la guerre. Sa fille, une petite avignonnaise ignorant visiblement tout de l'histoire si captivante de cette Agathe sera fascinée par celle-ci, et aimera à lire et relire l'épitaphe sur sa tombe. Elle racontera un jour tout cela dans ses mémoires, Oui je crois, de Mireille Mathieu.


M. l'abbé Laurent, curé de Sainte-Marguerite-sur-Duclair (Seine Inférieure), a été plus heureux. Ayant écrit à M|ne Verger (Ernestine de Rambaud), il en eut une réponse. Mme Verger lui atteste, en cette lettre, que jamais M»>e de Rambaud, sa grand-mère, n'a reconnu Louis XVII dans un autre prétendant que Nauendorff, et que jamais elle n'a cessé de croire à l'identité royale de ce dernier[30].


Le 18 octobre 1853, sa grand-mère décède à Aramon, à l'âge de 89 ans. C'est un grand choc pour sa famille qui l’aime beaucoup. Agathe Mottet-de Rambaud a passé ses dernières années avec la sœur d’Ernest, dans son hôtel particulier, rue Banasterie à Avignon, chez Maître Verger, le mari d’Ernestine de Rambaud qui est avocat.


Etat civil de Roanne, acte n°396 :

Le vingt huit juin mil huit cent quatre vingt quinze, à onze heures du matin, par-devant nous Pin Pierre adjoint, officier de l'état civil de la ville de Roanne, délégué soussigné, sont comparus MM Gaillard de Saint Germain Marie Clément Eugène, âgé de cinquante neuf ans, receveur des finances et Ginet Louis, âgé de trente un ans, fondé de pouvoirs à la recette, domicilié à Roanne, gendre et ami de la défunte, qui nous ont déclarés que Dame de Rambaud Ernestine Louisa, âgée de soixante quatorze ans, rentière, demeurant à Roanne, née à Paris, fille des défunts Benoît - Auguste - Georges et Gaudelet Thérèse Françoise, veuve de M Verger Joseph Marie François Léon, est décédé ce matin à une heure dans son domicile, cours de la République, 10. Le décès constaté et après lecture faite aux déclarants, nous avons signé le présent acte avec eux.


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SA DESCENDANCE[]

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Ernestine de Rambaud et Léon Verger ont deux filles. La cadette est la mère et la grand-mère des Petitjean. L'aînée, Félicité Louise Verger se marie avec Eugène Gaillard de Saint-Germain (1835 - 1907), chevalier de la Légion d’honneur, Saint-Cyrien, officier grièvement blessé pendant la campagne du Mexique, puis receveur particulier des finances.

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Les Petitjean[]

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Charles Joseph Petitjean (1861 - 1914).

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Pierre Petitjean est blessé grièvement lors d'un combat au dessus de Péronne de la 3e Escadrille, escadrille de chasse Les Requins.

¤ N Verger (après 1845), une de ses filles, se marie avant 1874 avec Louis Albin (1837 - 7 novembre 1906). Ils sont les parents de :


¤¤ Félicie Albin (5 octobre 1874 - 1956 Avignon) qui se marie le 24 septembre 1898 à Marseille avec Charles Joseph Petitjean (1861 - 1914). C'est un engagé volontaire le 20 mars 1882, sergent (1883), Saint-Cyrien promotion "Tuyen-Quan" - Ecole militaire d'Infanterie - sous-lieutenant (1886), lieutenant (1890), capitaine (1897). On le retrouve dans le corps expéditionnaire en Chine (du 2 août 1900 au 8 septembre 1901). Il est chevalier de la Légion d'Honneur (3 septembre 1903). Il meurt, chef de bataillon du 12e R.I., pour la France le 21 septembre 1914 au Moulin de Vauclerc dans l'Aisne. Il est enterré dans le caveau familial des Verger, cimetière Saint-Véran à Avignon. Officier d'une grande bravoure qui, blessé au cours d'une attaque a donné l'ordre à ses hommes de continuer le combat sans s'occuper de lui[31]. Félicie Albin est décédée en 1956 au 26 rue de la République, à Avignon, en face du Musée Lapidaire. Félicie Albin (5 octobre 1874 - 1956 Avignon) et Charles Joseph Petitjean (1861 - 1914) sont les parents de :
¤¤¤ Pierre Petitjean (1902 - 1957) est né à Nancy, mais se fixe définitivement du fait de son mariage en 1936 avec Mlle Rose Serpoul, fille de M. Henri Serpoul, d’Avignon, et qu'il est affecté à l’escadrille de chasse Les Requins, à Marignane. C'est un aviateur titulaire de la médaille militaire qui pratique aussi le vol à voile. Le Groupe de Chasse II/8 reste à Marignane du 1er janvier 1936 au 1er mai 1939. Il devient un brillant pilote maritime en temps de paix. Son courage le pousse à rejoindre la 3e escadrille de chasse Les Requins. Le G.C. II/8 est en mission de couverture, ce même jour, dans le secteur d’Arras/Cambrai. Un combat aérien s’engage entre les neuf chasseurs français et une importante formation de Me 109. Le sergent-chef Petitjean lutte contre plusieurs chasseurs ennemis. Son appareil s’enflamme. Petitjean, grièvement blessé et brûlé, à bout de forces, s’extrait de son Bloch 152 et se parachute. Il perd connaissance. Heureusement, son parachute branché en automatique, s’ouvre et le sauve (environs de Péronne). Plusieurs aviateurs du G.C. II/8 revendiqueront deux victoires sur les Me 109 au-dessus de Péronne[32].

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Les Gaillard de Saint-Germain[]

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Le mari de l'une de ses filles, le comte Eugène Gaillard de Saint Germain (1835 - 1907).

Verger louise

Louise Verger, sa fille, et quatre de ses dix enfants Gaillard de Saint-Germain.

Verger louise

Louise Verger, une des filles d'Ernestine.

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La famille Gaillard de Saint-Germain, de La Bouëxière, de Frouzins et de Laubenque.

Verger louise 2

Félicité Louise Verger et quelques uns de ses enfants.

L'aînée des fille d'Ernestine de Rambaud et Léon Verger est :

Louise Félicité Verger née le lundi 14 juillet 1845 à Avignon, 17, rue Banasterie. Les témoins à sa naissance, Bertet de Roussas, propriétaire, âgé de 36 ans et Alain Charles Félix Adrien d'Avrange d'Haugeranville, 30 ans, sont des notables d'Avignon tous les deux. Les d'Haugeranville, commissaires ordonnateurs des guerres ont même été faits barons par l'Empereur.

Du côté de sa mère, Ernestine de Rambaud, née en 1822, à Versailles, petite-fille de la femme de chambre du Dauphin, le futur Louis XVII, Agathe Mottet-de Rambaud et du colonel Benoît de Rambaud, gouverneur du royaume de Galam, mort des fièvres sur le fleuve Sénégal en 1787. On est issue d’une famille libérale de l’administration de la Marine avant 1789[33]. Du temps des loges maçonniques à la Cour de Versailles, dans l'armée, la Marine, les colonies ou le négoce avec l'outre-mer les Rambaud, les familles alliées et leurs amis parlent des idées nouvelle. Pierre André de Suffren, Thomas Villaret de Joyeuse, les oncles David Le Proux de La Rivière et Georges Pléville Le Pelley, sont tous de futurs révolutionnaires - sauf Suffren décédé en 1788. On se plaint aussi de l'ingratitude des Rois.

Le lieutenant-colonel Ernest de Rambaud est présent au mariage le 18 avril 1868, à Avignon, de sa nièce Félicité Louise Verger, une des filles de sa sœur Ernestine, avec Eugène Gaillard de Saint Germain, (1835 - 1907), chevalier de la Légion d’honneur, Saint-Cyrien, officier mutilé du fait de la campagne du Mexique, puis receveur particulier des finances. L'acte précise qu'Ernest est domicilié à cette époque à Versailles.

Louise Verger est élevée 17, rue Banasterie, une rue d'Avignon, derrière le Palais des Papes où l'on trouve les plus beaux hôtels particuliers de la ville. Celui des Verger appartenant au XVIIe siècle aux Gracie de Vinay. Enfant, elle rencontre souvent Frédéric Mistral qui vit à deux pas de chez elle. Mais, chez elle on ne retrouve pas la gaieté des félibriges. Les Verger sont des bourgeois rigoristes, où les garçons font carrière dans l'armée ou la magistrature et où les filles font des enfants et vont à l'église. Comme le dit, son descendant Rodolphe Gaillard de Saint-Germain :

L'éducation de Louise fut si soignée qu'elle en garda une timidité et une sévérité qui se cachait sous une profonde douceur.

D'ailleurs, en regardant sa photo, on comprend la justesse de ce propos. On remarque aussi la beauté des traits. Elle ressemble finalement beaucoup à son oncle, Ernest de Rambaud et a le même regard un peu autoritaire.

Louise dès son plus jeune âge est plongée dans l'énigme Naundorff. Elle voit régulièrement son arrière-grand-mère Agathe Mottet-de Rambaud qui ne touche plus depuis la fin de la monarchie la pension de 1.000 francs, mais a 10.000 francs de revenu. Naundorff, pour qui elle va se ruiner, est mort au moment où nait Louise Verger. Agathe Mottet-de Rambaud, mais aussi sa mère la petite-fille d'Agathe, Ernestine de Rambaud-Verger, sont tristes. Elle aussi a soutenu Charles Louis, comme le prouve une dédicace au dos d'une photo rédigée par la fille aînée de ce Naundorff.

Après Agathe décède en 1860, Xavier Verger, son grand-père avocat chevalier de l'Ordre royal de la légion d'honneur et chevalier de la légion d'honneur, comme beaucoup de notables conservateurs.

Louise, malgré son physique agréable ne va pas se marier très jeune. Elle a 22 ans quand elle épouse un ancien combattant du Mexique qui y a laissé un bras. Eugène Gaillard de Saint Germain est un ex-lieutenant au 18e bataillon de chasseurs à pied, qui a été admirable d'intrépidité et de sang froid à l'attaque de Teocaltiche, le 20 janvier 1863.

Devenu du fait de son handicap, receveur particulier des finances à Redon dans l'Ille-et-Vilaine, Eugène Gaillard de Saint Germain descend d'une famille d'origine bretonne qui compte même quelques célèbres financiers anoblis, à la fin de l'Ancien régime. C'est certainement l'époux que ma famille souhaite pour Louise. Les témoins du mariage, les oncles des époux sont tous des officiers. Un professeur à l'école militaire de Saint-Cyr, un capitaine de chasseurs lui-aussi et Ernest de Rambaud, officier d'état-major et polytechnicien, son oncle. Seul Isidore Maurice de Cray est venu en voisin de Nîmes. C'est certainement l'oncle Justin Verger, officier</ref>.

Louise quitte Avignon. Sa grand-mère paternelle meurt le 7 mars 1873, toujours rue Banasterie. Puis, c'est le tour de Françoise Gaudelet d'Armenonville, sa grand-mère maternelle, le 30 mars 1877 à Versailles. Veuve de Georges de Rambaud, elle s'est remariée avec le comte Amédée d'Allonville, descendant d'une famille noble dont les origines remontent aux croisades. Elle habite de son vivant souvent le Château de la Hauteville, dans le canton d'Houdan. Des deuils à nouveau certes, mais de 1869 à 1888, le couple va avoir dix enfants, principalement des garçons. Ils seront tous officiers, mais hélas la plupart mourront en 14, non sans avoir eu de nombreux enfants à leur tour. Louise aura 16 petits-enfants.

Le 30 avril 1891, dans le demeure familiale son père meurt, puis en 1895, c'est sa mère Ernestine de Rambaud et le 25 février 1899, finalement c'est le tour de son oncle Ernest de Rambaud, en son Château de la Hauteville, proche de la forêt de Rambouillet. Son mari et ses fils aînés se rendent aux obsèques. Gaillard de Saint Germain est à la retraite depuis 1898.

Du point de vue politique Louise Verger, comme son mari, est royaliste, peut-être pas fervente, mais légitimiste quand même, selon les témoignages de la famille... Les enfants grandissent. Toute la famille, alors qu'approchent les vacances se rend habituellement à Saint-Hildevert, une grande propriété de style Napoléon III, qui se situe à Louviers dans l'Eure. Les enfants s'y retrouvent avec leurs cousins Perrodon et Lemud, avec qui ils passent des moments de complicité et d'amitié. La maison garde pour les descendants d'Eugène et de Louise le souvenir de vacances d'été inoubliables, immortalisées par quelques clichés, les uns représentant des parties de ce tennis que les Français découvrent en ce début de XXe siècle, les autres montrant une famille soudée et heureuse. Parfois, lorsque la nostalgie de la Provence l'envahit, Louise revient en Avignon, où elle retrouve à La Ginglette, un mas perdu dans la garrigue, ses cousins de jeunesse et plus particulièrement son cher Jean de Rambaud.

Eugène Gaillard de Saint Germain meurt en 1907, Louise va être veuve pendant 27 ans.

Louise Verger est appelée par ses petits-enfants maman Bonne. C'est une petite femme très mince. Son visage aux traits fins et gracieux ont beaucoup de charme. Elle garde cette grâce toute sa vie jusqu'à sa mort. Elle a l'allure d'une grande dame, un peu froide, austère aux dires de ses petits-enfants, exigeant d'eux de lui faire le baise-main, et de sa femme de chambre de lui ramasser le mouchoir qu'elle fait tomber... Car hélas, elle n'a pas un caractère si facile que cele et Yvonne Hurault de Vibrais doit aller jusqu'à s'excuser auprès de sa mère, pour avoir fait ses courses chez un épicier juif. Louise est dévote et malgré son âge elle se rend à la messe à pied, tous les matins, dans une église qui se trouve à trois kilomètres du château de Saint-Hildevert.

À la fin de sa vie, sa fille cadette Yvonne de Saint-Germain, âgée de 46 ans, et veuve d'un Capitaine du 1e bataillon de chasseurs à pied, René Sainte Chapelle, mort pour la France en défendant le fort de Vaux, accepte de se remarier avec le marquis Michel Hurault de Vibraye, à la seule condition de ne pas habiter le château de Cheverny. Elle demande à son mari, ex officier de cavalerie, de venir vienne habiter chez sa mère, Louise Verger-de Saint Germain. Car celle-ci, ne veut pas rester seule au château Saint-Hildevert, près d'Evreux.

Louise est, on l'a vu, pourtant très éprouvée durant sa vie, perdant de son vivant nombre de ses 11 enfants, mais ce qui compte pour elle avant tout est de servir Dieu. Elle le rejoint quelques mois après le mariage de sa fille, le jeudi 18 octobre 1934, 76 rue Saint-Hildevert à Louviers, à l'âge de 91 ans. Elle a connu Agathe Mottet-de Rambaud, née en 1764, elle meurt entourée de parents qui pour certains sont encore en vie.

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1907 : Hurault de Vibraye, Michel (1877-1949), Sports militaires, Fontainebleau. Le marquis est le mari de l'une des petites-filles d'Ernestine de Rambaud qui ne veut pas vivre au château de Cheverny.

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NOTES ET RÉFÉRENCES[]

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  1. Le Petit Versaillais (10 mars 1899)
  2. Dossier militaire d'Ernest de Rambaud, Cote 6y6 7210.
  3. Guy de Rambaud, Pour l'amour du Dauphin, Anovi 2007.
  4. Le Petit Versaillais (10 mars 1899).
  5. La légitimité - Volume 3 - Page 335. 1886.
  6. Le Petit Versaillais (10 mars 1899)
  7. Dossier militaire d'Ernest de Rambaud, Cote 6y6 7210.
  8. Le Petit Versaillais (10 mars 1899).
  9. Le Petit Versaillais (10 mars 1899).
  10. Рамбо (Benoit-Auguste-George de Rambaud) Бенуа-Огюст-Жорж (1786-1834) ... Biographie de Georges Auguste de Rambaud, en russe, in Napoléon et la Révolution, 18 OCTOBRE 2020.)
  11. Armorial de la Noblesse de Languedoc. Généralité de Toulouse. tom. 1. Louis de LA ROQUE 1863.
  12. « La légitimité », tome IV. pp. 183 et 184.
  13. Paul Airiau, La légitimité incertaine (1814-1853) : retour sur les faux Louis XVII, Revue d'histoire du XIXe siècle, 39 | 2009, 115-127.
  14. La légitimité - Volume 3 - Page 335. 1886.
  15. Ce qui correspond tout de même au budget pour l’ensemble de l’année 1831 de l’état français pour l’ensemble des monuments historiques français.
  16. Lieutenant colonel, gouverneur de Montfort
  17. Ancien receveur des tailles, puis Contrôleur des Vingtièmes de la Généralité d'Alençon
  18. de Monestier
  19. de Monestier
  20. L'ami de la religion et du roi- journal ecclésiastique, politique et littéraire, 1830, p.155.)
  21. Germain Butaud, Aperçus sur la coseigneurie en Comtat Venaissin (xiie-xve siècles), Mélanges de l’École française de Rome - Moyen Âge, 122-1 | 2010, 63-87.
  22. Source : B-M Avignon, 4° 3861, n° 20, Jugement de la commission populaire.
  23. Chevaliers et officiers de la Légion d'Honneur, natifs de Vaucluse
  24. Annales de la peinture : ouvrage contenant l'histoire des écoles d'Avignon, d'Aix et de Marseille : précédée de l'historique des peintres de l'antiquité, du moyen-âge, et des diverses écoles du midi de la France ..., Parrocel, Étienne, 1817-1899. 1862.
  25. Chevaliers et officiers de la Légion d'Honneur, natifs de Vaucluse
  26. Quelques illustrations de la lignée des De Lattre-Delattre
  27. Quelques illustrations de la lignée des De Lattre-Delattre
  28. Quelques illustrations de la lignée des De Lattre-Delattre
  29. La Légitimité : journal historique hebdomadaire, "puis" revue historique bi-mensuelle "puis" revue historique mensuelle, organe de la survivance du roi-martyr "puis" journal contre-révolutionnaire et antimaçonnique, Toulouse, Bordeaux, Paris, 1885-05-24.
  30. La Légitimité : journal historique hebdomadaire. "puis" revue historique bi-mensuelle "puis" revue historique mensuelle, organe de la survivance du roi-martyr. "puis" journal contre-révolutionnaire et anti-maçonnique. (Toulouse) (Bordeaux) (Paris) 1885-05-24.
  31. PETITJEAN Charles Joseph 1914-1918
  32. Répertoire des aviateurs et des avions français abattus dans le Santerre en 1940, par Eric ABADIE
  33. Paul Airiau, La légitimité incertaine (1814-1853) : retour sur les faux Louis XVII, Revue d'histoire du XIXe siècle, 39 | 2009, 115-127.
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