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Déicoles
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Déicoles (720 avant J.-C. - 665 avant J.-C.), Déjocès, Deioces, Deiokes, selon la prononciation grecque ; Dayaukku, selon la prononciation mède ; Dayuka, selon une prononciation perse, ou encore Diyako ou Diako, ce qui signifie la terre, est le premier roi des Mèdes.
Deioclès est probablement le fils de Phraortès, chef d'une tribu de Mèdes du Zagros. En 715, il est, avec ses parents, déportés par Sargon II à Hamath (ou Hama, ville sur les rives de l'Oronte, dans le centre de la Syrie)[2].
Les Assyriens sont, à cette époque, bien implantés sur le territoire des Mèdes. Ils ont créé trois provinces pour appuyer leur contrôle sur la région du Zagros occidental : Le Parshuash, le Kisheshin (ou Kār-Ninurta) et Kharkhar (ou Harhar ou Kār-Sharrukēn).
La fin du VIIIe siècle et le début du VIIe siècle vont voir la Médie s'organiser en entités politiques plus puissantes, comme le prouvent les sites archéologiques. Tout semble indiquer que les Assyriens à cette période perdent le contrôle sur ces provinces[3].
Hérodote écrit :
- Il y avait chez les Mèdes, un sage nommé Déjocès; il était fils de Phraorte. Ce Déicoles, épris de la royauté, se conduisit ainsi pour y parvenir. Les Mèdes vivaient dispersés en bourgades. Déicoles, considéré depuis longtemps dans la sienne, y rendait la justice avec d'autant plus de zèle et d'application que dans toute la Médie les lois étaient méprisées, et qu'il savait que ceux qui sont injustement opprimés détestent l'injustice. Les habitants de sa bourgade, témoins de ses mœurs, le choisirent pour juge. Déjocès fit paraître dans toutes ses actions de la droiture et de la justice. Cette conduite lui attira de grands éloges de la part de ses concitoyens. Les habitants des autres bourgades, jusqu'alors opprimés par d'injustes sentences, apprenant que Déicoles seul se conformait aux règles de l'équité, accoururent avec plaisir à son tribunal, et ne voulurent plus être jugés que par lui.
Déicoles accepte de se placer à la tête des tribus mèdes. Il veut essayer de gouverner les clans jusqu'alors livrés à l'anarchie[4].
Déicoles dirige une région qui correspond au Kurdistan d'Iran de nos jours. Il unifie les six tribus mèdes (les Buses, les Parétacéniens, les Struchates, les Arizantes, les Budiens et les Mages) et est devenu leur juge et dirigeant, à partir de -701. Dès la fin du VIIIe siècle avant J.C., il fait construire une forteresse sur une colline, mais aussi un lieu de rassemblement, une ville pour tous, référence au rassemblement des tribus hier dispersées. Après sept années passées à ce poste, il démissionne.
Hérodote écrit :
- La foule des clients augmentait tous les jours par la persuasion où l'on était de l'équité de ses jugements. Quand Déicoles vit qu'il portait seul tout le poids des affaires, il refusa de monter sur le tribunal où il avait jusqu'alors rendu la justice, et renonça formellement à ses fonctions. Il prétexta le tort qu'il se faisait à lui-même en négligeant ses propres affaires, tandis qu'il passait les jours entiers à terminer les différends d'autrui. Les brigandages et l'anarchie régnèrent plus que jamais dans les bourgades de la Médie. Les Mèdes s'assemblèrent et tinrent conseil sur leur état actuel. Les amis de Déicoles y parlèrent à peu près en ces termes : « Puisque la vie que nous menons ne nous permet a plus d'habiter ce pays, choisissons un roi; la Médie étant alors gouvernée par de bonnes lois, nous pourrons cultiver en paix nos campagnes, sans craindre d'en être chassés par la violence et l'injustice. » Ce discours persuada les Mèdes de se donner un roi.
Déicoles bâtit un palais dans sa capitale, Ecbatane (= Hamadan). Son règne dure jusqu'en -665. L'histoire de son accession au pouvoir est décrite dans le livre I de L'Enquête d'Hérodote. C'est Déicoles qui fait construire les sept remparts ceignant la cité d'Ecbatane, capitale des Mèdes[5].
Achaemenes est plutôt un chef de guerriers du VIIe siècle, ou roitelet qui dirige une tribu de Perses, comme un vassal de l'Empire des Mèdes.
Deioclès est le père de Phraortès, qui lui succède comme Roi des Mèdes.
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NOTES[]
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