Wiki Guy de Rambaud
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                                                       Culture de Wielbark

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Les trois navires du roi Berig (ca 50) venant de la Scandza (sud de l'actuelle Suède) sont en grande partie à l'origine de la Gothiscandza (Pologne) et de la culture de Wielbark. Cette culture s'articule autour du peuple goth.


Voir article détaillé : Balthes


Voir article détaillé : Origines des Goths


Voir article détaillé : Culture de Tcherniakhov


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À proximité de l'embouchure de la Vistule.

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Les trois navires du roi Berig (ca 50)[]

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Les Goths utilisent certainement les mêmes navires.

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THERION - Three Ships of Berik (Subtítulos ESPAÑOL)

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Village goth reconstitué en Gothiscandza.

Des sagas retracent les premières zones de peuplement en Pologne, la Gothiscandza, puis en Ukraine lorsque les Goths amorcent leur Völkerwanderung, quittant leurs terres d'origine de Scandinavie.

Berig Balthes (32 - 72), en vieux norrois konungr, est le premier roi légendaire connu des Goths. Il est mentionnés dans la Getica de l'historien Jordanès. L'historien danois Arne Søby Christensen suggère que Cassiodore, qui a écrit le texte original de Jordanes s'est inspiré des écrits de Berikos Verica[1].

Selon Jordanes et une légende des Goths, nommée Origo gentis, Berig (32 - 72) conduit son peuple, vers l'an 50 après J.-C., de la Scandinavie jusqu'aux embouchures de la Vistule. La raison de cette migration est encore un mystère (pression d'un autre peuple, pas assez de terres fertiles, refroidissement du climat... ?).

Selon Jordanes, le Roi Berig (32 - 72) conduit une partie de son peuple sur trois navires de la Scandza à l'embouchure de la Vistule. Ils fondent la Gothiscandza (la côte des Goths, Gotisk Anja, devenue Gdansk), au cours de la première moitié du Ier siècle après J.-C.[2]. Les informations données par Jordanes des chansons historiques gothiques sur les trois bateaux du roi Berig ne peuvent réfléchir qu'un seul des épisodes d'un processus d'émigration plus durable et plus large.

Toujours selon Jordanes, aussitôt après avoir quittés leurs navires et mis pied à terre, les Goths ne tardent pas à s'avancer vers les établissements des Ulmerugii, les Rugiens (une tribu germano-scandinave). Ils repoussent par la suite leurs nouveaux voisins, les Vandales, eux-aussi d'origines scandinaves[3].

Son nom, Berig, peut provenir du gothique Bairika, qui peut être traduit par petit ours. Selon la Wikipedia néerlandaise il est le fils de Hwala et est remplacé par son fils Giuki.

Selon Herwig Wolfram, il est possible que les deux rois mentionnés après Berig, dans la Getica, Gadaric le Grand et Filimer, soient ses descendants[4].

Selon la Getica de Jordanes et Arne Søby Christensen, le premier vrai roi des Goths est Hulmul ou Humli (60 - 105). Il est le père du Roi Hagall, Augis ou Avigis (90 - 160)[5] et le grand-père du Roi Amal ou Hamal (123 - 195)[6].

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La culture gothique de Wielbark ?[]

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Mark Borisovich Schukin, The Gothic Way (2005).

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Au premier siècle après J.-C. la culture de Wielbark est constituée de copies d'artefacts de Scandinavie.

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Un cercle en pierre dans la région du nord de la Pologne où les Goths se sont installés initialement après l'émigration de Scandza.

Awi5

Reconstitution d'une longue maison goth à Masłomęcz.

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Céramiques de la culture Wielbark.

Mark Borisovich Schukin (1937 - 2008), archéologue russe, docteur en sciences historiques... nous dit qu'il n'y a probablement pas d'émigration massive de Goths, mais la pénétration de divers groupes dans cette région des bords de la Baltique[7].

Selon Jordanes, le Roi Berig (32 - 72) conduit une partie de son peuple sur trois navires de la Scandza à l'embouchure de la Vistule. Étant donné que les habitants de la mer Baltique au Ier siècle après J.C. ne connaissent pas les voiles. Le transport des Goths est peut-être plus facilement entrepris en utilisant un parcours côtier le long du rivage sud de la Baltique.

Nous ne sommes donc pas en présence d'une grand migration ou même d'une armée, comme à Hastings. En effet, l'un des principaux signes que la culture de Wielbark est distincte de la précédente Oksywie et des cultures voisins de Przeworsk c'est l'absence totale d'armes dans les fosses funéraires[8]. Les nouvelles populations d'origines scandinaves installent dans une zone précédemment inhabitée (la terre de personne) entre les zones de culture Oksywie et Przeworsk[9].

Des recherches récentes parlent d'ethnogenèse dans le delta de la Vistule[10] montrent que les Goths sont en grande partie à l'origine de la culture proto-historique de Wielbark dans la vallée de la basse Vistule et en Poméranie Orientale.

Les monuments construits sur le bassin de la Vistule inférieure, au Ier siècle après J.-C. changent presque complètement changé leur apparence, tandis que la culture de Wielbark se met en place, avec ses artefacts semblant venir de la Scandinavie[11].

Les Stone circles sont une coutume funéraire traditionnelle du sud de la Scandinavie, en particulier à Gotland et à Götaland. Cette tradition de faire des cercles de pierre existe aussi sur le continent européen, dans la culture de Wielbark, près de l'embouchure de la Vistule au Ier siècle. La pratique suggère une influence nordique. Nous avons le cimetière gothique de Grodek, où le squelette d'une femme est enterré dans un vase rituel. Les Goths mesurent dans ces sépultures en moyenne entre 1.70 et 1.80. Il y a même des squelettes de 1,90 et plus encore. Les légionnaires romains font entre 1.60 et 1.70.

Les archéologues, cependant, se méfient d'attribuer uniquement aux Goths les origines et les influences de cette culture. Si l'influence des Goths joue un rôle, l'étendue géographique et l'utilisation persistante des cimetières Oksywie suggèrent que la culture de Wielbark émerge aussi de précédents établissements humains dans la région, liés à ses nouveaux groupes d'immigrants, cette fois-ci goths.

Au Ier siècle après J.-C. le premier contact entre les habitants d'Europe centrale et du Nord avec les Sarmates de la région de la mer Noire a lieu. Dans les riches tumulus Sarmates de la région du Bas-Don sont retrouvées des lances de Scandza et de la Norvège[12].

Les sources écrites démontrent la présence de plusieurs groupes de Goths sur le Danube inférieur entre 175-238 après J.-C. Plusieurs découvertes archéologiques sont observées au même endroit. A cette époque cessent les enterrements dans les cimetières de Wielbark du type Odry-Węsiory dans la partie centrale de la Poméranie polonaise et l'apparition de tels pratiques funéraires dans la zone entre la rivière Vistule et le Bug occidentale, ainsi que dans le sud-Est en Biélorussie et en Ukraine. Les sépultures les plus éloignées de Wielbark méridionales sont trouvées en Moldavie sur le Dniestr moyen et à Dobrudzha au-delà du Danube. Le plus à l'est est retrouvé le long de la rivière Seym en Ukraine[13].


L’archéologie reconnaît dans la culture de Luboszyce (Oder-Neisse) attribuée aux Burgondes, des convergences importantes avec la culture de Wielbark attribuée aux Goths. La légende de Dag le Sage peut transmettre les traditions d'attaques par les Suiones au IIe ou IIIe siècle. Dans les sources scandinaves, le territoire est appelé Reidgotaland, un nom qui suit les Goths lors de leurs migrations dans les sagas nordiques.


Article détaillé : Culture de Tcherniakhov


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NOTES ET RÉFÉRENCES[]

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  1. Arne Søby Christensen (2002), Cassiodorus, Jordanes, and the History of the Goths. Studies in a Migration Myth, ISBN 978-87-7289-710-3 p. 303.
  2. Les Goths
  3. Sur les traces de Busbecq et du gotique, Collection UL3 / Travaux et recherches : Université de Lille III, André Rousseau, Presses Univ. Septentrion, 1991.
  4. Wolfram Herwig (1990). History of the Goths. Berkeley, Los Angeles, Londres : University of California Press. ISBN 9780520069831. p.34.
  5. Rydberg, V.; Anderson, R. B. (1887). Teutonic Mythology, Gods and Goddesses of the Northland. Moscou: Рипол-Классик.
  6. Arne Søby Christensen (2002), Cassiodorus, Jordanes, and the History of the Goths. Studies in a Migration Myth, ISBN 978-87-7289-710-3 p. 303.
  7. Mark Borisovich Schukin (1937 - 2008), The Gothic Way. Goths, Rome, and the culture of the Chernjakhov.
  8. Mark Borisovich Schukin (1937 - 2008), The Gothic Way. Goths, Rome, and the culture of the Chernjakhov.
  9. Andrzej Kokowski (1999), Archäologie der Goten, ISBN 83-907341-8-4.
  10. Artikel Goten. In: Reallexikon der Germanischen Altertumskunde (RGA). Bd 12. Berlin-New York 1998, S. 402–443, hier S. 428ff.
  11. Mark Borisovich Schukin (1937 - 2008), The Gothic Way. Goths, Rome, and the culture of the Chernjakhov.
  12. Mark Borisovich Schukin (1937 - 2008), The Gothic Way. Goths, Rome, and the culture of the Chernjakhov.
  13. Mark Borisovich Schukin (1937 - 2008), The Gothic Way. Goths, Rome, and the culture of the Chernjakhov.
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