Wiki Guy de Rambaud
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                                  Armand Octave Marie d’Allonville

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Le général Armand Octave d’Allonville (1809 - 1867).

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Blason La Bourdonnaye-d’Allonville sur le caveau familial au Père Lachaise.

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Le général Armand Octave d’Allonville (1809 - 1867) est élevé au château de Clayes-Palys, dans l'Ille-et-Vilaine.

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Officier du Corps royal d'état-major.

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Annuaire de la noblesse de France et des maisons souveraines.

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Armand-Octave-Marie d’Allonville commande les gendarmes maures, qui en 1841 vont porter une tenue à l'orientale, similaire à celle des spahis[1][2].

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Almanach de Napoléon : au peuple à l'armée : Armand Octave Marie d’Allonville.

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2 décembre 1851 - Coup d'État de Louis-Napoléon Bonaparte - Cavalerie de d’Allonville dans les rues de Paris.

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Sa fiche dans Famille d’Allonville Branches Oysonville, Louville, Réclainville & Plessis-Saint-Benoît, 2004 Etienne Pattou.

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Entrevue de d'Allonville, commandant d'Eupatoria.

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Charge des Hussards de la Division du Général d'Allonville: Kanghil, près d'Eupatoria. 29 Septembre 1855.

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Le général d'Allonville dirigeant la charge de l'armée française contre les troupes russes au combat de Kanghil dans les plaines d'Eupatoria.

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Ernest de Rambaud avec son uniforme et ses décorations, en 1858, à Versailles, parmi les officiers d'état-major du général d'Allonville, cousin de son beau-père, le comte Amédée d'Allonville.

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Le général Armand Octave d’Allonville (1809 - 1867).

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Le général Armand Octave d’Allonville (1809 - 1867) est fait grand officier de la Légion d'honneur.

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Au XIXe siècle les chevaliers du Bain Grand-Croix (GCB) portent manteau et insigne de l'ordre sur des imitations de vêtements du XVIIe siècle.

Armand Octave Marie d’Allonville est né le 21 janvier1809[3][4] à Hanovre (royaume de Westphalie 1807 - 1813) et décédé le 19 octobre 1867 5, Rue du Cirque, Paris VIIIe [5]. Il est enterré au père Lachaise dans le caveau familial[6].


Descendant de la Maison d'Allonville, originaire de la Beauce, famille noble et fort ancienne (les Alains ?... Salle des Croisades à Versailles), le vicomte Armand Octave Marie d'Allonville[7][8] est le fils d'un chevalier de Saint-Jean de Jérusalem. Il est né de parents émigrés (du fait de la Terreur), Antoine Jean Baptiste d'Allonville (1765 - 1811) et Céleste Octavie de La Bourdonnaye (1790 - 1863), mariés à Londres, pendant l'émigration, en 1808, fait de brillantes études[9].

Sa famille est formée principalement de militaires qui vont être particulièrement dévoué à la cause des Bourbons de 1789 à 1815. Un chevalier d'Allonville, Antoine Charles Augustin d'Allonville (1735 - 1792), ancien sous-gouverneur du dauphin, fils aîné de Louis XVI, est tué le 10 août 1792, en défendant les Tuileries[10]. Un baron d'Allonville, Jean Nicolas d'Allonville (1735 - 1793) meurt à l'armée de Condé, en décembre 1793 pour sauver la vie du duc d'Enghien. D'autres parents proches décèdent du fait de blessures ou de maladies dues aux combats contre les révolutionnaires ou les troupes impériales.

Le vicomte d'Allonville suit les traditions de sa famille en entrant après de brillantes études à Saint-Cyr (9e promotion (1826 - 1828), puis à l'École d'application du Corps royal d'état-major 12e promotion (1831), dans l'arme de la cavalerie. L'histoire de l'école d'état-major le dit l'un des plus brillants généraux de nos divisions de cavalerie[11].

Céleste-Octavie de La Bourdonnaye, vicomtesse d'Allonville vend Claye, le château breton de son enfance, en 1832, à Alexandre, comte de Palys, et à Louise de Laforest d'Armaillé[12].

Armand Octave d’Allonville (1809 - 1867) débute au feu lors des journées de la Révolution de juillet 1830. En 1832, il fait la campagne de Belgique[13]. Il assiste au siège d'Anvers en qualité d'aide-de-camp du général Rulhière[14].

Pendant les années 1833 et 1834 il sert en Afrique comme officier d'état-major[15]. C'est le début d'une longue période de combats durant laquelle il va s'illustrer[16]. En 1838, il est appelé au commandement des gendarmes maures, sur le choix du maréchal Vallée, qui en 1841 vont porter une tenue à l'orientale, similaire à celle des spahis[17][18] appelé aussi corps indigène de la province d'Alger. Le capitaine d'Allonville est spécialement chargé de s'occuper des auxiliaires indigènes, et il se fait remarquer, dans diverses opérations à la tête d'excellents cavaliers maures qu'il conduit brillamment. Le futur général du Barail nous dit que :

Le choix de d'Allonville pour commander les gendarmes maures était excellent, car sous une apparence chétive et débile, le capitaine d'Allonville était un merveilleux cavalier d'avant-garde, plein d'entrain et d'énergie et peu embarrassé d'ailleurs par les liens d'un règlement inapplicable à la guerre d'Afrique. Ses gendarmes à peine formés étaient déjà célèbres par leur faits de guerre[19].

Ce héros de la conquête de l'Algérie, après la campagne de Mascara (1835), est nommé Chef d'escadrons et sa troupe des gendarmes maures est versé au régiment de Spahis nouvellement crée et placé sous le commandement du colonel Yusuf[20]. Ce transfert froisse cependant d'Allonville qui perd son commandement indépendant et est placé sous l'autorité d'un officier irrégulier. Armand d’Allonville prend part à tous les combats de la longue guerre contre Abd-el-Kader, de 1839 à 1847, et les ordres du jour de l'armée le citent souvent pour sa brillante conduite devant Bougie-Béjaïa (1833), à l’affaire du Chéliff, au combat de Bou-Roumi, à Miliana (1840). Le 16 août 1841, d'Allonville, capitaine au corps royal d'état-major, est nommé provisoirement commandant supérieur des troupes indigènes irrégulières de la province d'Alger (gendarmes maures, spahis irréguliers et tirailleurs indigènes), par Bugeaud. Ses gendarmes maures vont porter une tenue à l'orientale, similaire à celle des spahis[21]. Il acquiert la réputation de l'un des meilleurs officiers de cavalerie de notre armée d'Afrique[22]. D'Allonville est décoré de la croix d'officier de la Légion d'honneur, après la prise de la smala d'Abd El Kader par le duc d'Aumale à Taguin le 16 mai 1843[23]. Il est nommé Lieutenant Colonel commandant le 1e régiment de spahis algériens par le général de Saint-Arnaud. Il est mentionné pour sa brillante conduite â la bataille de l'Isly, le 14 août 1844, où il s'empare des canons des Marocains[24]. Armand Octave d’Allonville est promu Colonel et prend le commandement du 5e hussards, à Bone, le 22 avril 1847 et le reste jusqu'au 3 novembre 1851. Dès 1848, il est aussi nommé commandant des corps indigènes irréguliers de la province d'Alger.

En 1848, il rentre en France avec son régiment le 5e hussards. Nommé général de brigade en 1851 il exerce un commandement à Paris lors du 2 décembre 1851[25]. Il est à Paris durant la période troublée de la IIe République et se retrouve impliqué dans le jeu politique comme le mentionne du Barail :

Lors d'une revue du Prince Président à Satory, le colonel Edgard Ney, officier d'ordonnance du Prince vint lui faire la recommandation suivante : "Le Prince entendrait avec plaisir les troupes crier Vive Napoléon ! Est-ce un ordre que vous êtres chargé de me transmettre ? lui répondit le colonel d'Allonville ? Nullement, c'est une simple invitation de la part du Prince. Eh bien, je n'ai pas de communication à recevoir directement du Président, je suis sous les ordres d'un général, je n'obéis qu'à lui[26].

Le régiment défile dans un silence profond qui contraste avec les manifestations d'enthousiasme des autres corps. Le lendemain, le 5e hussards est envoyé à Limoges. Quelques semaines plus tard, le nouveau Ministre de la guerre, le général de Saint Arnaud préparant le coup d'Etat de Louis Napoléon recommande d'Allonville au commandement de la brigade de cavalerie à Versailles. A peine nommé Général de brigade, il reçoit la visite du général Changarnier, légitimiste. du Barail raconte à nouveau l'échange entre les deux hommes :

D'Allonville, lui dit le général Changarnier, votre attitude à Satory nous prouve que nous pouvons compter sur vous n'est-ce pas ? Mon général, répondit d'Allonville, à Satory j'étais sous vos ordres, prêt à faire tout ce que vous me commanderiez. Je n'ai pas changé. Aujourd'hui vous n'êtes plus mon chef, j'en ai un autre et je suis prêt à lui obéir aveuglément. Ceci dit pour qu'il n'y ait pas d'équivoque entre nous n'est-ce pas ? Le général Changarnier avait compris et n'insista plus[27].

Lors du coup d'État du 2 décembre 1851 d'Allonville contribue à maintenir l'ordre dans Paris[28]. Adolphe Granier de Cassagnac écrit :

Le général d'Allonville est considéré comme un officier d'une décision prompte, d'une énergie rare, agissant sur le moral du soldat et l'entraînant. D'Allonville a fait longtemps la guerre d'Afrique, où il s’est acquis la réputation d'une bravoure hors ligne[29].

Armand Octave d’Allonville (1809 - 1867) nommé général en 1853, reçoit le commandement de la brigade de chasseurs d'Afrique qui est envoyée en Crimée. Il fait donc la campagne de Crimée (1853 - 1856). Formée des 1er et 4e régiment de chasseurs d'Afrique, sa brigade débarque le 6 septembre 1854 à Varna (Bulgarie), puis en Crimée. Le général de division d'Allonville commande brillamment la cavalerie à la bataille de l'Alma (20 septembre 1854)[30]. La brigade va s'illustrer lors de la bataille de Balaklava (25 octobre 1854) en soulageant par sa charge la désastreuse charge de la brigade légère anglaise du général Cardigan. La 1re brigade de cavalerie, commandée par le général d’Allonville se trouve à l’extrémité ouest du champ de bataille, en direction de Sébastopol[31]. Pas un cavalier anglais ne serait sorti vivant de cette fournaise sans le chevaleresque élan du général d'Allonville et de ses chasseurs d'Afrique, qui escaladent au galop les monticules où est postée l'artillerie russe et dégagent les débris de la valeureuse cavalerie anglaise. Cette action lui vaut le grade de Général de division, le 17 mars 1855, il prend le commandement de la 20e division de cavalerie[32][33].

Nommé commandement supérieur d'Eupatoria, sous les murs de laquelle sa division remporte encore un brillant avantage sur la cavalerie russe. D'Allonville bat le général Korf près d'Eupatoria (17 février 1855)[34]. Joseph Reinach et Alfred Dreyfus écriront que le combat d'Eupatoria fait grand honneur au général d'Allonville[35]. Il tente un coup de main vers Simphéropol, puis vers El-Tosch et enlève aux Russes 270 bœufs, 3.450 moutons... Il est à l'origine de la bataille de Kanghil (29 septembre 1855). Le 28 décembre 1855, il reçoit la médaille plaque de grand officier de la Légion d'honneur[36].

Après la campagne de Crimée (1853 - 1856) la Campagne d'Italie (1859), si vite terminée, ne laisse pas le temps au général d'Allonville de se signaler de nouveau. De retour en France, il commande la cavalerie du 1er corps d'armée de Paris. Bientôt sa santé, de plus en plus chancelante, l'oblige à renoncer à ses fonctions actives dans l'armée française. Appelé le 31 décembre 1865 à faire partie du Sénat, il ne prend que peu de part aux luttes oratoires de cette assemblée. Il est aussi président du comité de cavalerie[37][38], et le 19 octobre 1867, il succombe à une affection de poitrine contractée sans doute sous les climats excessifs de l'Algérie et de la Crimée. Le moniteur de l'armée, de 1868, nous dit à propos du décès de d'Allonville, sénateur, que la France et l'armée lui doivent le succès d'un de nos plus brillants combats de cavalerie, celui de Kanghil (29 septembre 1855). Mais il acquiert la réputation d'être l'un des meilleurs officiers de cavalerie, du fait de toutes ses victoires pendant la conquête de l'Algérie et la guerre de Crimée[39]. Il est jusqu'en 1859 d'un esprit actif, audacieux, entreprenant[40].

Armand Octave Marie d’Allonville repose avec sa femme, née Céleste Octavie de la Bourdonnaye de Liré (1770-1863), et le comte Armand de la Bourdonnaye, décédé en 1831, chef de bataillon, au père Lachaise[41].

Vicomte d'Allonville,

Saint-Cyrien

Diplômé de l'École d'application du Corps royal d'état-major

grand-croix honoraire de l'ordre du Bain

Grand Officier de la Légion d'Honneur (28 décembre 1855)[42].

Grand officier de Médjidié[43]

chevalier de Saint Ferdinand[44].

Général de division[45][46].

Sénateur[47][48]

Président du comité de cavalerie[49].

Il figure sur la liste des 1985 personnalités du livre d'or de l'Algérie 1937.

Une rue d'Allonville, où a vécu le terroriste Carrier, à Nantes, lui rend hommage[50].

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D'Allonville est mentionné pour sa brillante conduite â la bataille de l'Isly, le 14 août 1844 où il s'empare des canons des Marocains[51].

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SES AÏEUX SES PARENTS SA JEUNESSE[]

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Ses ancêtres[]

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Albéric d'Allonville. Ce seigneur de Neuvy-en-Dunois prend la Croix en 1190 avec le roi Philippe Auguste de France et le roi Richard Cœur de Lion d’Angleterre pour rejoindre la troisième croisade. Le blason de la Maison d'Allonville figure pour cette raison dans les Salles des Croisades.

D'ALLONVILLE de louville

Charles Auguste d'Allonville de Louville, Chambellan de Philippe V Roi d’Espagne[52].

Toutes les archives parlent d'Alonis villa, en 1080. C'est donc un toponyme d'origines alano-sarmates, selon La présence alano-sarmate en Gaule : confrontation des données archéologiques, paléoanthropologiques, historiques et toponymiques de Vera Borisovna[53]. La ferme de Gourville en face du hameau d'Allonville s'appelle Goarvillan en 1380[54]. Goar (vraisemblablement une "gothorum villa"), selon le colloque Ethnohistoire et archéologie à Paris[55]. est le nom du roi des Alains de la Loire.

Il est issu d’une famille noble d’extraction chevaleresque, la Maison d'Allonville, provenant de la Beauce et connue par son ancêtre Payen d'Allonville dès le XIIe siècle. Outre Albéric d'Allonville, le croisé, plusieurs de ses aïeux ont servi à des postes prestigieux : Charles d'Allonville d'Oysonville, chambellan de Louis XI ; Simon d'Allonville, Grand maître des eaux et forêts de France ; Charles Auguste d'Allonville de Louville, chambellan de Philippe V d’Espagne[56].

La famille se subdivise en trois branches sous le règne de Louis XI : les Réclainville, les Louville et les Oysonville[57].

Le chevalier Alexandre Louis d'Allonville (1774 - 1852), est le premier à avoir droit aux honneurs de la cour le 21 avril 1787, puis c’est à Armand Jean d'Allonville (1732 - 1811), son père, le 9 mai 1787. Le 16 mai 1787, le baron-général Jean Nicolas d'Allonville (1735 - 1793), son oncle a le droit aux honneurs de la cour. Enfin le 21 janvier 1788, son frère aîné Armand François d'Allonville (1764 - 1853) et son frère puîné Antoine Jean Baptiste d'Allonville (1765 - 1811) ont ce privilège rare.

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Ses parents[]

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Blason des d'Allonville, extrait de l'Armorial d'Hozier 1847.

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Armes de la famille de La Bourdonnaye.

Armand Octave Marie d’Allonville est né du vicomte Antoine Jean Baptiste d'Allonville (19 octobre 1765 - septembre 1811 Londres), chevalier de Saint-Jean de Jérusalem, reçu de minorité en 1769, non profès, Preuves de Malte. Copies de 60 titres originaux produits pour lesdites preuves. Etat des titres remis à M. de la Croix en 1767. 1786. Passage de Malte accordé à Antoine Jean Baptiste d'Allonville et Alexandre Louis d'Allonville, par les Vénérables Procureurs de la langue de France de Malte[58]. Il entre comme sous-lieutenant au régiment d'Artois cavalerie, en 1780. Il est nommé capitaine au régiment de Quercy-cavalerie.

Son père, Antoine, épouse Céleste Octavie de La Bourdonnaye-Liré (1787 - 1863), le 3 février 1807 à Londres[59]. Marquis de Liré, fils d'un président à mortier au Parlement de Bretagne, le grand-père d’Armand-Octave, Alexandre de La Bourdonnaye est le dernier seigneur de Clayes. Dans son aveu rendu en 1787, il déclare ses fiefs s'étendant dans les cinq paroisses de Clayes, Saint-Gilles, Parthenay, Pleumeleuc et Breteil. Le château familial de Clayes, reconstruit au XVIIIe siècle par ses arrière-grands-parents, le Président François de La Bourdonnaye, marquis de Liré, et Magdeleine Nicolas de Clayes, sa femme, présente encore au-dessus de sa grande porte les écussons martelés en 1790 des familles de La Bourdonnaye et Nicolas[60]. Sa mère est dame de Clayes[61].

Pendant la Révolution, son père devient major au service du Portugal[62]. Le vicomte d’Allonville est à la fin de sa vie l'aide de camp du Dauphin, comte d'Artois, le futur Charles X[63]. Mme la comtesse d'Allonville (née de la Bourdonnaye) va régulièrement chez le Prince, selon Mlle de [64].

Il est enterré au cimetière Saint-Pancras, à Londres, en septembre 1811. Armand Octave, son fils, a deux ans.

Armand Octave est le dernier descendant d'une branche d'Oysonville-d'Arnancourt de la Maison d'Allonville.


Voici ses proches :

 Edmé II d’Allonville (1694 - 1783)
 x Antoinette Sauvage du Chatelier (1713 - 1793)
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 | --> Armand Jean d'Allonville (1732 - 1811)
 |      x Marie Françoise Jehannot de Bartillat (1744 - 1817) 
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 |     | --> Armand François d'Allonville (1764 - 1853)
 |     |      x 1) Charlotte Le Vavasseur (1769 - 1799) 
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 |     |      | --> Marie-Louise d’Allonville (1794 - 1877)
 |     |      |     x Alexandre Louis d'Allonville (1774 - 1852)
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 |     |      x 2) Céleste Octavie de Munnich (1785 - 1851)
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 |     |      | --> Pierre d’Allonville (1821 - 1877)
 |     |           x  Valérie de Lauzières-Thémines
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 |     |           | --> Emmanuel Armand d'Allonville (1841 - 1912)
 |     |                                  
 |     | -->  (1774 - 1852)
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 |     | --> Antoine Jean Baptiste d'Allonville (1765 - 1811)
 |     |     x 1807 Céleste Octavie de La Bourdonnaye (1790 - 1863)
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 |     |     | --> Armand Octave Marie d'Allonville (1809 - 1867)
 |     |      
 |     |   --> Louis d'Allonville (1771 - 1814)
 |     
 |--> Antoine Charles Augustin d'Allonville (1735 - 1792)
 |        
 |--> Jean Nicolas d'Allonville (1757 - 1793)

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Sa jeunesse[]

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Armand Octave Marie d'Allonville, vers 1820. Il est élevé au château de Clayes-Palys, dans l'Ille-et-Vilaine.

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Château de Clayes-Palys.

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Les dalles funéraires de la paroisse sont sauvegardées au Château de Clayes-Palys.

Quand Armand Octave Marie d’Allonville naît le 21 janvier 1809[65][66]. Ses parents sont réfugiés vivent à Hanovre, dans l’Électorat de Hanovre[67]. Ils ont émigré du fait des excès de certains révolutionnaires français. Armand Octave Marie d’Allonville est né Hanovrien et n’est naturalisé Français qu’à Rennes en 1830[68][69].

Son père, le vicomte d’Allonville, a l’honneur d’être choisi pour être le nouvel aide de camp du Dauphin, le comte d'Artois, futur Charles X[70], donc après Hanovre ils s’installent à Londres. Une partie de leur sa famille vie en Grande-Bretagne. Son grand-père, Alexandre de La Bourdonnaye, ex Conseiller au parlement de Bretagne, y est mort en 1802 et sa grand-mère en 1806. Sa tante, la comtesse Guy de Vossey, dont le mari est contre-amiral, est morte à Guernesey en 1807[71][72]. Guy de Vossey, dit le juste, son oncle, émigré combat dans le régiment de Mortemart, puis commissaire du Roi à Guernesey et chef chouan[73][74]. Son grand-père paternel, le général-comte Armand Jean d'Allonville vit dans la misère, lui-aussi, en Angleterre. Il y meurt le 24 janvier 1811[75]. Son père, Antoine Jean Baptiste d'Allonville meurt en septembre 1811 à Londres[76].

Armand Octave d’Allonville (1809 - 1867), a deux ans à la mort de son grand-père et de son père. Certes sa mère est dame de Clayes, mais ses terres et son château sont vendus en 1796, comme biens d’émigrés, comme ceux de ses oncles d’Allonville[77][78]. Le château familial est racheté en 1819 par sa mère Octavie de La Bourdonnaye[79].

Armand Octave d’Allonville (1809 - 1867), et sa mère Céleste Octavie de La Bourdonnaye-Liré (1790 - 1851) vivent après 1819 dans ce petit château aux environs de Rennes, le château de Clayes-Palys[80]. Clayes est un petit village à environ 15 kilomètres de Rennes. Le château du village a été construit au 3e quart du XVIIIe siècle pour Madeleine Nicolas de Clayes et François Marie de La Bourdonnaye, son époux, Président à mortier au parlement de Bretagne[81]. Le préfet de l'Ille et Vilaine est un temps Alexandre Louis d'Allonville, son oncle. En ce début du XIXe siècle, le château de Clayes-Palys subit des remaniements, notamment les pavillons latéraux couverts de toitures en carène. Des dessins aquarellés conservés au château, réalisés au début du XIXe siècle, apportent de précieux témoignages sur ces membres de la famille du préfet d'Allonville[82].

Céleste Octavie de La Bourdonnaye, vicomtesse d'Allonville, vend Claye en 1832 à Alexandre, comte de Palys, et à Louise de Laforest d'Armaillé[83][84].

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États détaillés des liquidations faites par la Commission d'indemnité ... en exécution de la loi du 27 avril 1825.

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LES ÉCOLES D'OFFICIERS[]

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Armand-Octave-Marie est peint par Stanislas Auguste Loyer vers 1820[85]. Ce tableau est donné par Madame Finart d'Allonville, sa belle-fille, au Musée des Beaux-Arts (Rennes). Ce d'Allonville est très mince contrairement à beaucoup de futurs officiers de son temps.

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Saint-Cyr (1826 - 1828)[]

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Élève à l'école spéciale de Saint-Cyr.

Le vicomte d'Allonville suit les traditions de sa famille en entrant après de brillantes études à Saint-Cyr (9e promotion (1826 - 1828), l'école spéciale de Saint-Cyr. Il en sort Sous Lieutenant en 1828.

Armand Octave d’Allonville est sous-lieutenant dans la cavalerie quelques mois.

Comme il fait partie des premiers élèves sortis de l'école de Saint-Cyr. Il décide de faire un noviciat d'état-major de deux années, livrés à des études pratiques sérieuses, avec les meilleurs élèves de Polytechnique[86].

En 1830 il réussit le concours de l'École d'application du Corps royal d'état-major, il y entre.

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École royale d'état-major (1829 - 1831)[]

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Elève de l'école royale d'état-major.

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Uniforme école royale d'état-major.

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Corps royal d'état-major : l'élève officier sur le Cosaque.

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L'École s'installe en 1842 dans l'hôtel de Sens.

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La promotion de d'Allonville.

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Traité raisonné d’équitation, d’après les principes de l’École française, par P. A. Aubert, ex-Professeur-écuyer de l’École (1836).

La famille d’Armand Octave Marie d’Allonville est indemnisée comme émigrée en 1825[87]. Cela va payer en partie ses longues et couteuses études.

Le corps créé en 1818 par l'illustre Gouvion Saint-Cyr, si maladroitement supprimé en 1880 par le ministre Faure, est tout simplement composé, depuis le jour de son organisation jusqu'à celui de sa destruction, de l'élite des officiers de notre armée[88]. C'est couper court à la faveur, et assurer à l'armée un corps apte à un bon service. Alors, Gouvion Saint-Cyr fonde l'École d'application d'état-major dans laquelle ne peuvent être appelés. Ainsi donc, après avoir écrémé, en quelque sorte, nos écoles militaires pour constituer un corps instruit, sagement réglementé, on ne l'utilise plus, on le laisse s'étioler. Ce n'est pas ce qu'ont voulu les Saint-Cyr, les Soult, les Clermont-Tonnerre, les Bugeaud. Quelle nécessité y a-t-il de supprimer ce corps et de le remplacer par un service dit d'état-major ? Nous ne le voyons pas. Ne suffit-il pas de mettre sérieusement en vigueur les prescriptions réglementaires ?[89].

De 1818 à 1880, cette école forme vingt cinq jeunes gens, sortis chaque année de Saint-Cyr et de Polytechnique. Cette école recrute donc des sous-lieutenants et permet aux officiers de rentrer dans le prestigieux corps d'État Major. Son rôle est de parfaire l'instruction des meilleurs élèves.

Le nombre des élèves est de 50. Trente viennent de Polytechnique et vingt de Saint-Cyr ou d'une sélection de sous-lieutenants en activité, âgés de moins de 25 ans. La durée des études est de deux ans.

Huit mois par année sont consacrés à des travaux intérieurs, trois mois à des travaux extérieurs, le dernier mois aux examens[90]. L'enseignement comporte des mathématiques, de la géométrie descriptive, de la physique, de la chimie, de la cosmographie, de la géographie, de la topographie, des cours d'artillerie, des études des différentes forteresses, une instruction théorique et pratique sur les manœuvres de cavalerie et d'infanterie. L'élève doit aussi se perfectionner, en équitation, en danse, en escrime, en langues étrangères, connaître tous les règlements de l'administration militaire. Ajoutons à cela l'histoire des peuples, l'histoire des guerres, l'art militaire, la littérature, le latin et la rhétorique, sans oublier bien entendu les différents travaux graphiques...[91].

L'École d'application du Corps royal d'état-major est en 1823 au 2 rue de Bourbon, mais, elle déménage, cette année-là, rue de Varennes, au n° 26 à l'hôtel de Villeroy, où elle reste jusqu'en 1827. En 1842, il se trouve dans l'ancien hôtel de Sens, rue de Grenelle Saint Germain.

Cette école est déconseillée aux jeunes gens par Alexandre de Saillet, dans son livre Les Écoles royales de France. Il signale que les frais de livres sont de 140 francs, ceux d'uniformes de 800 francs et que les élèves officiers doivent se nourrir par eux-mêmes (traiteurs ou restaurants) et payer au Conseil d'administration les gages de domestiques attachés à l'école. Ils ne touchent pour cela que 1.450 francs, puis leur traitement passe à 1.800 francs.

Cependant au début du siècle du fait de leurs études l'élévation en grade est rapide de tous les anciens élèves de l'école d'état-major. C'est le cas des Mac Mahon, d'Allonville, Montauban, etc., qui parviennent à quitter le corps et à se faire placer dans les régiments de formation nouvelle ?[92].

Mais les promotions vont devenir des plus rares car ces officiers sortis d'une grande école vont susciter la jalousie des officiers sortis du rang.

Néanmoins, l'École d'application du Corps royal d'état-major attire l'élite des jeunes aristocrates riches, du fait du bon ton et des manières élégantes des autres élèves. Ils sont invités aux fêtes à la Cour et ont la possibilité de devenir ambassadeurs ou généraux.

Armand Octave Marie d’Allonville fait partie à l'École d'application du Corps royal d'état-major de la 12e promotion (1831), et se destine à servir dans l'arme de la cavalerie. L'histoire de l'école d'état-major le dit :

l'un des plus brillants généraux de nos divisions de cavalerie[93].

Armand Octave d’Allonville (1809 - 1867) débute au feu dans les journées de la Révolution de juillet 1830. En 1832, il fait la campagne de Belgique[94] dans un régiment de cavalerie[95]. Il assiste au siège d'Anvers en qualité d'aide-de-camp du général Joseph Marcellin Rulhières[96][97].[98].

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Ceinturon d'officier du Corps Royal État-major mis en service le 8 octobre 1845.

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LA CONQUÊTE DE L'ALGÉRIE (1838 - 1845)[]

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La conquête de l'Algérie.

Armand Octave Marie d’Allonville prend part de 1839 à 1848, aux campagnes contre Abd-el-Kader. On le retrouve à la prise de Bougie (1833), à l’affaire du Chelif (1843), au combat de Bou-Roumi, à Miliana[99][100][101][102][103].

Capitaine, d'Allonville est nommé lieutenant-colonel commandant au corps des spahis réguliers d'Alger (1839 - 1845), par le futur maréchal de Saint-Arnaud[104]. D'Allonville est chef du bureau arabe, directeur des Affaires d'Afrique (1840 - 1847), sur l'expédition contre les Ouled Salem[105].


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Commandant des spahis réguliers d'Alger[]

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Joseph Vantini, dit Yusuf.

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Bugeaud et le colonel Vantini, dit Yusuf (barbu).

Les ordres du jour de l'armée le citent souvent pour sa brillante conduite devant Bougie[106]. Cet officier d'Etat-major se rend en amateur à Bougie et à Bône.

Capitaine, d'Allonville est nommé lieutenant-colonel commandant au corps des spahis réguliers d'Alger (1839 - 1845), par le futur maréchal de Saint-Arnaud[107]. Il ne s'agit pas toujours de guerre classique, mais parfois de razzias, où l'on tue quelques dizaines d'ennemis. Le reste de la tribu se sauve, en partie ruiné. Le maréchal de Saint-Arnaud écrit :

Le commandant d'Allonville, que j'ai institué commandant supérieur, a fait une bonne razzia sur l'ennemi et lui a tué quarante hommes. La subdivision a du bonheur. Jusqu'à présent tout y réussit. Le chérif pourchassé par moi, razzié, ruiné, a été poursuivi par les Ouled-Jounès et s'est réfugié on ne sait où. Je le saurai bientôt et j'agirai. On le dit passé sur la rive gauche du Chélif[108].

Le commandant d'Allonville n'apprécie pas d'être sous les ordres du Colonel Yusuf aux origines obscures, un esclave mamelouk du bey de Tunis qui il se met au service de la France en 1830. Mais le doc d'Aumale quand il jette les yeux sur Yusuf, Morris, d'Allonville, voit tout ce qu'on peut citer de plus brave au monde, ils bénéficient du même avancement.

On transforme en deux escadrons de spahis les gendarmes maures du capitaine d'Allonville. Bien que nommé chef d'escadrons, le capitaine regrette l'indépendance dont il a joui comme chef de corps. Il lui déplait de penser que lui, officier sorti des grandes écoles militaires, doit obéir à un colonel d'origine irrégulière, d'autant plus que Yusuf, qui connait ses répugnances, qui est venu à bout d'autres résistances du même genre, sait parfaitement, sous des formes irréprochables, lui faire sentir son autorité. Le nouveau chef d'escadrons s'en tire par la plus correcte des froideurs dans ses rapports avec son chef.

Un jour qu'il est venu rendre compte d'une affaire au colonel, avec sa sécheresse habituelle, le colonel Pélissier le rencontrant, peu après, en train de se faire les ongles, lui dit : D'Allonville, vous vous aiguisez les griffes ?

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Chef du bureau arabe (1840 - 1847)[]

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Chef du bureau arabe.

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Un bureau arabe.

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Le général Eugène Daumas est nommé directeur des affaires arabes.

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Le capitaine d'Allonville propose à un jeune, fils d'un vieux maréchal-des-logis de gendarmerie du nom de Margueritte, qui sert d'interprète, de subvenir à tous ses frais pendant qu'il se préparera à entrer à Saint-Cyr.

Dès 1838, Armand Octave d’Allonville est nommé commandant des corps indigènes irréguliers de la province d’Alger. Il est chef d'escadron des spahis[109].

Le capitaine d'Allonville, qui appartient à l'état-major général est spécialement chargé de s'occuper des indigènes, et il se fait remarquer dans diverses expéditions, à la tête des gendarmes maures, troupe d'élite, composée de cavaliers du pays, qu'il conduit fort vaillamment[110].

D'Allonville, capitaine, est chef du bureau arabe, cité en 1840-1847[111]. Enfin, le 16 avril 1841, la direction des affaires arabes est rétablie et le chef d'escadron Daumas nommé directeur[112].

Armand Octave d’Allonville commande les gendarmes maures, qui en 1841 vont porter une tenue à l'orientale, similaire à celle des spahis[113][114]. Désormais l’on parle des gendarmes maures du capitaine d'Allonville.

En 1841, l'état-major du corps de spahis confie le commandement au lieutenant-colonel Joseph Vantini, dit Yussouf, avec sous ses ordres sept chefs d'escadrons réputés dont les futurs généraux Favas et d'Allonville[115].

Le Général d'Allonville (Hanovre 1809-1867) envoie une lettre autographe signée adressée d'Alger le 12 juillet 1841 à une personnalité à Paris. Il l'informe de la situation en Algérie, se plaint de certaines attitudes de généraux lors de la campagne militaire de printemps.

Toujours en 1841 un a une note de d'Allonville chef du bureau arabe, directeur des Affaires d'Afrique (1840 - 1847), sur l'expédition contre les Ouled Salem[116].

En 1840, les deux escadrons de gendarmes maures d’Alger et Blida sont placés sous le commandement du capitaine d’Allonville, chef du Bureau arabe ; ils fusionnent bientôt avec les spahis. Ce regroupement effectué sous la houlette de l’armée est définitivement acquis en 1841 avec le rétablissement définitif de la Direction des affaires arabes par le général Bugeaud. De toute manière, les Bureaux arabes ne se contentent pas de prendre le contrôle des auxiliaires de l’arme, ils dirigent effectivement l’essentiel de la sécurité relative aux indigènes[117]

Michel Sapin-Lignières dans Naissance de l'Armée d'Afrique écrit :

: D'Allonville outre ses qualités d'audace et de coup d'œil faisant de lui le type même de l'officier de cavalerie d'avant-garde, se signale par ses initiatives, son non-conformisme et son mépris des règlements. Comme on lui laisse carte blanche, il s'en donna à cœur joie et décide de nommer lui-même ses officiers. C'est à ce titre qu'il recrute le fils d'un vieux maréchal-des-logis de gendarmerie débarqué à Alger en 1830, Jean-Auguste Margueritte. Fait général de division le 1er septembre 1870 ce héros reçoit le même jour une balle en pleine tête à la bataille de Sedan[118][119].

Le capitaine d'Allonville propose à ce jeune du nom de Margueritte, qui sert d'abord d'interprète, de subvenir à tous ses frais pendant qu'il se préparera à entrer à Saint-Cyr.

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Commandant des troupes indigènes (1841)[]

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Commandant des troupes indigènes (1841 - 1842)

C'est le 16 août 1841 que le général Bugeaud, distinguant le mérite du capitaine du corps royal d'état-major, d'Allonville, lui confie officiellement le commandement supérieur des troupes indigènes irrégulières de la province d’Alger (gendarmes maures, spahis irréguliers et tirailleurs indigènes) Algérie[120][121].

En 1842, il est le chef du demi-bataillon de Tirailleurs indigènes de la province d'Alger, de l'infanterie irrégulière et des Gendarmes maures. Il commande à cette époque toutes les troupes indigènes de la province d’Alger[122].

Il dirige aussi le bureau arabe. D’'Allonville est spécialement chargé de s'occuper des indigènes, et il se fait remarquer, dans diverses expéditions, à la tête des gendarmes maures, troupe d'élite composée de cavaliers du pays, qu'il conduit fort brillamment[123].

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Prise de la Smala d'Abd-el-Kader (1843)[]

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Général d'Allonville à la Prise de la Smala d'Abd-el-Kader par le duc d'Aumale (1843).

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Les charges de la cavalerie française.

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Duc d'Aumale, d'Allonville et troupes indigènes vont se retrouver en Crimée.

A gauche, les spahis, entraînés par leurs braves officiers, attaquent le douar d'Abd-el-Kader, et culbutent l'infanterie régulière, qui se défend avec le courage du désespoir. Après la bataille le prince cite dans les spahis, le chef d'escadron d'Allonville. Les spahis, arme plus spéciale que les zouaves, comptent peut être moins d'illustrations ; mais ils sont également utiles. Les Montauban, les d'Allonville, les Joussouf-Bey, les Dubarrail, les de la Rochefoucauld ne sont pas des noms à dédaigner.

D'Allonville est cité parmi les officiers de cavalerie s’étant distingués lors de la prise de la smala d'Abd El Kader par le duc d'Aumale. On le décore de la Légion d'honneur. Il charge avec trois escadrons de Spahis le 16 mai 1843. Sur la toile d’Horace Vernet, Sidi-Embarak, commandant la smala en l'absence d'Abd-el-Kader, est poursuivi par les spahis, commandés par le chef d'escadron d'Allonville, le capitaine Piat, le lieutenant Fleury et le sous-lieutenant de Breteuil[124][125].

Dans son rapport Monseigneur le duc d'Aumale, en date du 20 mai 1843, fait l'éloge des spahis du chef d'escadron d'Allonville et de ses officiers et sous-officiers : les capitaines Offroy et Piat; les lieutenants Fleury, Jacquier, Frontville et Legrand; les sous-lieutenants Dubarail, Gautrot, Breauté, de Breteuil, Piat et Saïd, blessé grièvement; l'adjudant Olivier; les maréchaux-des-logis Mesmer, de Chamitz, Yousouf-ben-Morcelli, Abderrahmann-ben-Sidi-Ali, Kada-el-Aboudi; les brigadiers Garnier, Ben-Kasnadji, Hussein-ben-Bechir, Elmedari; les cavaliers Bouricha, Ouali-Assan, Ben-Aïssa, Ben-Kassem Ouled-el-Bey, Abderrahmann-bou-Noua, Mourad-bel-Hadji Moustapha et Ben-Kassem-ben-Omar... Trois escadrons de spahis, chef d'escadron d'Allonville; Ensemble 600 chevaux aux ordres du colonel Yusuf, des spahis.

Toujours en 1843, le lieutenant-colonel d'Allonville avec ses spahis, exécute une marche de nuit pour surprendre les ennemis. Bou-Maza prévenu, se sauve avec une de ses femmes sur un rocher que les chevaux des spahis ne peuvent gravir ; tout ce qu'il a pu réunir de nouveau est enlevé par d'Allonville. Alors est délivrée la fille d'Hadj-Ahmet, qui donne tous les détails sur la mort de son héroïque père[126].

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Bataille de l'Isly (1844)[]

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Le général d'Allonville à la bataille de l'Isly derrière le colonel Vantini, dit Yusuf (barbu).

Le général d’Allonville est aussi mentionné pour sa conduite brillante à la bataille de l'Isly, le 14 août 1844. Il s'empare des canons des Marocains[127].

Adolphe Granier de Cassagnac écrit :

Le général d'Allonville est considéré comme un officier d'une décision prompte, d'une énergie rare, agissant sur le moral du soldat et l'entraînant. D'Allonville a fait longtemps la guerre d'Afrique, où il s’est acquis la réputation d'une bravoure hors ligne. Il se distingue à la bataille de l'Isly, où il prend les canons des Marocains[128].

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Bou Maza chez les Ouled Younès (1845)[]

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260pxColonel d'Allonville.

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Mohamed Ibn Abdellah, surnommé Bou Maza.

Le 13 août 1845, le lieutenant-colonel Armand d’Allonville surprend Bou Maza chez les Ouled Younès. Bou Maza parvient à se sauver, abandonnant sa smala. L’insurrection s’étend, préparée dans les tribus par des émissaires de Bou Maza qui ont même pris son nom[129].

On comprend aisément l'effet que la réapparition de Bou-Maza produit dans le pays. On le croyait mort, et il revient plein de vie. On pensait qu'il n'avait plus de partisans, et il se présente avec des forces considérables.

Il n'est bientôt plus question dans les conversations arabes, que d'un grand camp qu'il at amené de l'ouest. Son premier coup écrase celui qui avait osé le poursuivre lui et les siens. Il est impossible pour les croyants de ne pas reconnaître dans cet évènement miraculeux les effets de la protection divine. Tout ce qui vient de se passer, ne peut donc qu'augmenter encore le prestige du jeune sultan et la terreur qu'il inspire. Heureusement que notre établissement d'Aïn Meran, et les opérations aussi énergiques qu'audacieuses de la colonne légère qui est laissée en ce point, sous les ordres du lieutenant-colonel d'Allonville, viennent à propos arrêter ses succès et l'obliger à se retrancher dans le fond du Dhara. Ne pouvant alors agir directement contre nos tribus, il les agite par ses lettres et ses émissaires.

Mais le colonel de Saint-Arnaud a alors des forces suffisantes; nous sommes partout, et la terreur que nous inspirons finit par réduire une seconde fois les tribus et les maintenir sous notre autorité. Enfin, après une pointe très hardie du lieutenant-colonel d'Allonville, chez les Achacha, dernier refuge du chérif, celui-ci abandonne le pays et retourne chez les Flittas[130].

Après des opérations de grandes envergures, Bou Maza finit par se rendre le 13 avril 1847. Il choisit son plus grand ennemi, Saint-Arnaud.

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Lettre de Blida au baron Darricau (1846)[]

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Armand d’Allonville (1809 - 1867) général et sénateur. Lettre de Blida, le 10 avril 1846, au baron Charles Darricau, à Bordeaux.

Armand d’Allonville (1809 - 1867) général et sénateur écrit de Blida le 10 avril 1846, au baron Charles Darricau, Intendant général, Conseiller d'Etat, à Bordeaux :

Sur Bugeaud et la conquête d’Algérie. Il déplore l’acharnement de la presse contre la seule gloire de notre époque [...] et Dieu sait si nous trouverons toujours un Bonaparte pour nous dédommager. Le Mal a ses défauts et ses qualités, mais on ne peut nier que lui absent une grave insurrection s’est élevée [...] Abdel Kader nous a tâté sur cent points de la droite à la gauche, il a trouvé partout chez Lesieur la résignation et le dévouement du martyre, rarement l’énergie et le fanatisme du guerrier. Nous avons à force de marcher et il faut le dire aussi grâce à des renforts énormes arrêté son action partout, saigné à blanc sa vieille garde et mis à l’abri de ses atteintes la Mitidjr et toute la vallée du Chélif de Boghar à Mostaganem ; mais cette guerre ressemble à celles de la Vendée en 1793, et de l’Espagne en 1811... Il constate que l’anarchie règne un peu dans l’armée, et plus je vieillis en Afrique moins je trouve que cette conquête vaille la force qu’elle nous fait perdre en Europe...[131].

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Colonel en France (1848)[]

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Uniforme du 5e Régiment de Hussards à cette époque.

D’Allonville rentre en France pour être colonel du 5e Régiment de Hussards après le 22 avril 1847. Il le reste jusqu'au 3 novembre 1851. Le général d'Allonville va être choisi pour organiser et exécuter le coup d'État du 2 décembre 1851. Aux yeux des conseillers de Louis Napoléon :

le général d'Allonville est un officier d'un grand avenir, qui a beaucoup de points de ressemblance avec l'immortelle et noble figure de Lassalle. Instruit, intelligent, plein de ressources, il dirige avec audace et habileté la cavalerie. Brave et entraînant, il fait de ses cavaliers des hommes irrésistibles. En Afrique, il s'est distingué dans une foule de combats. C'est lui qui a poursuivi si brillamment Abd-el-Kader dans ses dernières retraites[132].

Le journal L’indépendance belge précise qu'un grand nombre de généraux sont morts en Algérie du choléra ou au combat. D'autres sont blessés. Les généraux Bouat, d'Allonville, de Bousingen, Cœur et Duval, sont malades et rentrés en France. Telle est la part de l'état-major général français dans les fatigues de cette longue et rude campagne.

D'Allonville acquiert la réputation de l'un des meilleurs officiers de cavalerie de notre armée d'Afrique. Dans son Mémoire aux chambres législatives: Esquisse rapide et historique sur l'administration de l'Algérie depuis 1830, A. G. Rozey estime qu'il serait cependant bon d'avoir, dans chaque division militaire, une compagnie de guides, mais organisées comme l'avait fait, en 1841, M. le chef d'escadron d'Allonville. Comme guides et éclaireurs, les Arabes ont rendu de grands services.

Ces propos résument bien son rôle pendant la conquête de l'Algérie.

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Armand Octave Marie d'Allonville à la bataille d'Isly.

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D'ALLONVILLE ET LE 2 DÉCEMBRE 1851[]

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Le maréchal de Saint-Arnaud.

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Le général Changarnier en 1848.

Le maréchal de Saint-Arnaud écrit à son frère :

Mon ami, le lieutenant-colonel 5d'A8llonville, est à Paris. C'est un vieux et intime camarade dont le nom t'est familier. Il veut aller saluer notre mère et te voir, ainsi que mes enfants. Il te plaira[133].

Les grands soldats sont tous plus ou moins apparentés ou amis. En Algérie légitimistes, orléanistes, bonapartistes et républicains ont tous un ennemi commun les nationalistes indigènes et en métropole ce sont les socialistes et autres révolutionnaires qui menacent leurs familles, leurs biens et l'ordre.

Armand Octave d’Allonville est un partisan de l'ordre. Il refuse de donner l'ordre à ses hussards de crier : Vive l'Empereur, au champ de manœuvres de Satory, mais il ne soutient pas non plus Changarnier[134][135]. Du Barail écrit dans ses Souvenirs :

A quelques jours de là, le nouveau général d'Allonville, traversant le jardin des Tuileries, sentit une main qui lui touchait l'épaule, et, se retournant, reconnut le général Changarnier.
- D'Allonville, lui dit le général, votre attitude à Satory nous prouve que nous pouvons compter sur vous, n'est-ce pas ?
- Mon général, répondit d'Allonville, à Satory, j'étais sous vos ordres, prêt à faire tout ce que vous me commanderiez. Je n'ai pas changé. Aujourd'hui, vous n'êtes Changarnier plus mon chef, j'en ai un autre et je suis prêt à lui obéir aveuglément. Ceci dit, pour qu'il n'y ait pas d'équivoque entre nous, n'est-ce pas ?""
Le général Changarnier avait compris et n'insista plus[136]

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La nouvelle Afrique à Paris[]

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Portrait équestre du vicomte d'Allonville (1809 - 1867). Couverchel A. . Musée d'Art et d'Histoire d'Avranches.

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François Charles du Barail, futur ministre français de la Défense, fait un portrait du général d’Allonville.

Presque tous les grands soldats de la conquête algérienne vont être députés et verser dans la politique. Lors des événements de la Révolution de 1848, se retrouvent à Paris, dans des rôles divers, Bugeaud, Bedeau, La Moricière, Cavaignac et Changarnier, sans parler d'autres Africains tels que Trézel, Charras, Duvivier et Le Flô.

Lors de la préparation du coup d'État du 2 décembre 1851, la nouvelle Afrique, où l'on compte Saint-Arnaud. Magnan, Fleury, Canrobert, d'Allonville, Espinasse, travaillent pour l'établissement de l'Empire[137].

Le général-comte Fleury dans ses Souvenirs cite les mêmes généraux et explique que des jeunes hommes vaillants et glorieux remplacent les anciens généraux[138]. D’Allonville est l’un des généraux conjurés présent à la réunion du 26 novembre 1851 selon Émile Félix Fleury (1815 - 1884)[139].

François Charles du Barail, futur ministre français de la Défense, fait un portrait du général d’Allonville plus nuancé que ses contemporains, dans ses Souvenirs :

Le général d'Allonville était assez fantaisiste, mais il possédait les qualités maîtresses du chef de cavalerie l'audace, la promptitude de décision et l'élan communicatif. Chétif, malingre, d'une santé douteuse, il avait le commandement inégal, attribuant quelquefois une importance exagérée aux moindres fautes, pour fermer, le lendemain, les yeux sur des erreurs plus graves. J'ai manœuvré pendant deux ans sous ses ordres, en division, sur le plateau de Satory. Je n'ai pas vu une seule séance se terminer sans qu'elle ait été signalée, tant nos manœuvres étaient compliquées, par des erreurs qui, à la guerre, auraient eu les conséquences les plus graves. J'adorais ces manœuvres à cause même de leurs difficultés et encore qu'elles me parussent, pour la plupart, inapplicables au combat. C'était pour moi une sorte de carrousel d'autant plus amusant qu'il était plus difficile[140].

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D'Allonville et l'Empereur[]

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D'Allonville est cité dans Voyage de S. A. I. Louis Napoléon dans les départements du Centre et du Midi de la France.

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Serment des généraux avant le coup d'État du 2 décembre 1851, dont d’Allonville[141].

Quelques temps plus tard...

Louis-Napoléon est attendu à l'embarcadère du chemin de fer à onze heures et demie, mais son départ du palais de Saint-Cloud est retardé par une démonstration imprévue. MM. les officiers des régiments de carabiniers et de cuirassiers, casernés à Versailles, conduits par le général de division Korte, par le général de brigade d'Allonville et par leurs colonels, a voulu avoir l'honneur d'accompagner le Prince jusqu'à l'embarcadère, ils se sont présentés inopinément dans la cour du palais de Saint-Cloud, pour prendre la place de l'escadron d'escorte. Le Prince les a remerciés en termes pleins de noblesse et d'affection, et, entouré de cette glorieuse escorte dont les casques, les cuirasses et les brillants uniformes étaient partout admirés, il franchit rapidement la distance qui le sépare de la gare[142].

Le maréchal de Saint-Arnaud écrit :

Par d'habiles combinaisons, les chefs les plus brillants de la Nouvelle Afrique avaient été appelés à Paris. Là étaient Canrobert, le héros de Zaatcha, Marulaz, naguère colonel du 204e de Ligne et nommé général après l'expédition de Kabylie, d'Allonville, le brillant officier de cavalerie... J'ai passé hier la journée à Vincennes chez le colonel Répon avec Canrobert, d'Allonville, Marulaz, Tartas... Tout Orléansville était là[143].

L'empereur nomme le général Magnan commandant en chef de l'armée de Paris, et, le 26, le général Leroy de Saint-Arnaud est mis à la tête d'une division de cette armée. Le dévouement du premier n'est pas douteux; quant au second, qui vient de remporter de brillants succès en Algérie, il a été désigné au prince (après pourparlers avec lui) par son aide de camp le lieutenant-colonel Fleury, comme un homme capable, énergique et prêt à marcher. Enfin on fait venir à Paris des généraux et des colonels acquis à la cause du Président, comme Canrobert, Marulaz, d'Allonville, Espinasse, etc.[144].

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Le coup d'État du 2 décembre 1851[]

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Cavaliers de d'Allonville et de Tartas dans les rues de Paris, lors du coup d'État du 2 décembre 1851.

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D’Allonville vient prendre position sur la place de la Bastille.

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Alphonse Baudin sur la barricade du faubourg Saint-Antoine, le 3 décembre 1851.

Les tables de proscription de Louis Bonaparte et ses complices dénoncent les auteurs du coup d'état :

Ainsi enlevée à la République par la corruption et le mensonge, l'armée est distribuée en groupes sinistres sur tous les points de la capitale. L'état de siège, proclamé par Louis Bonaparte, n'est pas seulement une menace pour intimider les esprits : il se révèle, avec le jour, dans son formidable appareil, comme au milieu de nos plus grandes luttes. L'armée recrutée par le traître forme quatre divisions sous les ordres des généraux Carrelet, Renaud, Levasseur et Korte. A la suite de ces chefs figurent, chacun avec sa brigade, les généraux de Cotte, Bourgon, Canrobert, Dulac, Reybell, Sauboul, Forey, Ripert, Herbillon, Marulaz, Courtigis, Tartas et d'Allonville.

Granier de Cassagnac ne voit pas dans le coup d'État du 2 décembre 1851, l'œuvre uniquement de jeunes officiers :

A la tête de ces troupes étaient des généraux éprouvés, vétérans des vieilles guerres d'Europe, ou illustrations des guerres d'Afrique : les généraux de division Carrelet, Renauld, Levasseur, Korte; les généraux de brigade de Cotte, de Bourgon, Canrobert, Dulac, Reybell, Sauboul, Forey, Ripert, Herbillon, Marulaz, de Courtigis, Tartas et d'Allonville. Tous ces hommes, également braves, diversement glorieux, profondément dévoués au Président de la République et à l'ordre, commencèrent l'œuvre de la grande journée avec l'ardeur que communique aux âmes la conviction unie au devoir. Ils se seraient tous arrêtés devant la volonté de la France; mais aucun n'était fait pour s'arrêter devant l'émeute[145].

Victor Shoelcher l'écrit en parlant des généraux de 1851 :

Tous avaient une égale horreur du parlementarisme et du socialisme qui dissolvent, avec une égale rapidité, l'honneur militaire, la foi au drapeau et l'obéissance aux consignes. …C'est ainsi que les cadets devinrent les aînés, et que le cadre de l'armée active s'habitua aux noms de Saint-Arnaud, de Cotte, Espinasse, Marulaz, Rochefort, Feray, d'Allonville, Gardarens de Boisse, de Lourmel, Herbillon, Dulac, Foray, Courtigis, Canrobert et quelques autres.

Armand Octave d’Allonville est commandant d'une brigade de la division de cavalerie de réserve de l'armée de Paris, à Versailles, au début de l’année 1851. Donc cette unité d’élite, l’une des brigades de la division de grosse cavalerie de Versailles, doit obligatoirement participer activement au coup d'État du 2 décembre 1851 qui se prépare. Le fait qu'il soit des putschistes va pousser un grand nombre d'officiers à agir de même. Le général d'Allonville est un homme très admiré du fait de ses exploits lors de la conquête l'Algérie. Granier de Cassagnac dit de lui :

C'est un officier d'une décision prompte, et d'une énergie rare, agissant sur le moral d'un soldat et l'entraînant. M. d'Allonville a longtemps fait la guerre d'Afrique, où il s'est acquis la réputation d'une bravoure hors ligne. Il se distingue notamment lors de la bataille d'Isly...[146][147].

A l'heure fixée la veille, à six heures précises du matin, un peu avant les premières lueurs du jour, au moment où les agents de Maupas commencent partout et à la fois leur office, les troupes prennent position[148].

On fait venir les quatre beaux régiments de Versailles dont les deux de la brigade de cavalerie de d'Allonville qui se positionnent sur les Champs-Élysées avec les deux du général Tartas[149][150][151].

La veille au soir, Saint-Arnaud, fort lié avec le vicomte d'Allonville, craignant que son ami ne couche à Paris et ne voulant pas cependant l'avertir que le coup d'État est pour le lendemain, s'est approché de lui, dans les salons de l'Élysée, et l'averti en confidence que le lendemain une manifestation socialiste, du reste pacifique, doit avoir lieu en faveur des déportés de Noukahiva. Puis il ajoute :

Partez, retournez à Versailles, car vous pourriez bien recevoir l'ordre de monter à cheval de bonne heure[152].

Vers midi, la cavalerie de réserve sous les ordres du général d’Allonville descendant tout le boulevard, vient prendre position sur la place de la Bastille[153]. Le colonel Émile Félix Fleury est blessé aux côtés de d'Allonville[154].

Ils ne rencontrent aucune hostilité chez les Parisiens et les soldats sont même enthousiastes[155].

Cassagnac constate qu'avec une pareille armée, commandée par de tels officiers, ne pouvait laisser aucun doute, aucune inquiétude au Président de la République et aux hommes intelligents, énergiques et dévoués qui prenaient hautement la responsabilité du grand acte de salut. De quoi s'agissait-il en effet ? D'imposer silence aux factions, et de protéger la liberté et la souveraineté de la France, se donnant enfin un gouvernement elle-même, après en avoir reçu trois ou quatre des coteries et des factions.

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GUERRE DE CRIMÉE (1854 - 1856)[]

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Général d'Allonville.

Armand Octave d’Allonville fait partie des invités officiels au mariage de l'empereur le 30 janvier 1853[156].

Un an plus tard désireux de réduire la puissance militaire russe autour de la mer Noire et l'empêcher de menacer à nouveau l'Empire ottoman, l'empereur français Napoléon III et le Premier ministre du Royaume-Uni Lord Palmerston décident d'attaquer la base navale de Sébastopol où se trouve la flotte russe de la mer Noire.

Le général de division Canrobert, aide de camp de l'empereur, commandant provisoirement les troupes, agissant dans l'esprit du décret du 6 février 1852, décide qu'un seul conseil de révision sera organisé pour toute l'armée. Armand Octave d’Allonville en est le président pour les troupes françaises en Orient, à Gallipoli, le 8 mai 1854[157].

La brigade de cavalerie du général d'Allonville se déploit à la fin du mois de mai en Dobroudja en passant par le port de Varna avec des Français et 20.000 Britanniques.

D'Allonville propose de donner le commandement d'une légion de gendarmerie à un certain Lion qu'il juge borné. Mais ce Lion aurait-il l'esprit de convenance et de conciliation qui doit animer un chef de légion dans ses rapports incessants avec les autorités civiles ?

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Débarquement français en Crimée.

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DÉBARQUEMENT À VARNA[]

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Débarquement des troupes britanniques et françaises à Varna sur la mer Noire à partir du H.M.S Bellerophon, le 17 juillet 1854, pendant la guerre de Crimée.

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Brigade de cavalerie du général de brigade d'Allonville.

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Abdülmecit Ier, met à la disposition de Madame d'Allonville, son palais et ses jardins de Therapia[158].

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Le monument français de la guerre de Crimée, au pied duquel sont placés six canons Paixhans, est situé sur la route de Vinitza : À la mémoire des soldats et marins français morts à Varna pendant la guerre de Crimée, 1854-1855.

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Dessins de la main de Mercier représentant les différents profils de huit «races» de chevaux algériens.

En avril 1854, un corps d'armée est réuni en France et embarqué pour l'Orient. Il ne comprend que deux divisions d'infanterie (Canrobert, Bosquet), une brigade de cavalerie (d'Allonville), et quelques troupes de réserve, petit noyau de la grande armée qui, l'année suivante, sera au Siège de Sébastopol (1854)[159].

Le débarquement des troupes alliées se fait à Varna, à proximité du front, pour pouvoir s'opposer à une offensive russe vers Constantinople, Cette dernière option l'emporte : 30.000 Français et 20.000 Britanniques se déploient à la fin du mois de mai en Dobroudja par le port de Varna, vivant sur le pays. D'ailleurs Armand Octave d’Allonville et sa brigade débarquent à Varna (Bulgarie)[160].

La 1re et la 3e division sont déjà au complet; la 2e ne doit être en entier réunie à Varna que le 8. Deux jours après, arrivaient la presque totalité de l'artillerie, ainsi que la brigade de cavalerie du général Càssaignole, et la brigade du général d'Allonville, qui précède la division Bosquet

Brigade de cavalerie. Commandant. D'Allonville, général de brigade.

Aide de camp du général commandant de Sérionne, capitaine.

Intendance Bagès, sous-intendant militaire de 2e classe.

1er régiment de Chasseurs De Ferrabouc, colonel.

5e régiment de Chasseurs d'Afrique. Coste de Champeron, colonel.

détachement de spahis.

une batterie d'artillerie à cheval.


Armand Octave d’Allonville reçoit donc le commandement de la brigade de chasseurs d’Afrique qui est envoyée en Crimée. La brigade de chasseurs d’Afrique comprend le 1er régiment de Chasseurs d'Afrique et le 4e régiment de Chasseurs d'Afrique[161].

Les troupes ne vont pas directement en Russie et lors d'un revue le Sultan ottoman, Abdülmecit Ier, met à la disposition de Madame d'Allonville, son palais et ses jardins de Therapia[162].

Le débarquement en Crimée a lieu le 14 septembre dans la baie de Kalamita, près d'Eupatoria, à 45 kilomètres au nord de Sébastopol. Si le débarquement français est achevé en moins d'une journée, celui des Britanniques est particulièrement chaotique, et il dure près de cinq jours.

La traversée a été longue. Concernant la question cruciale du transport des chevaux, en Crimée, le général d’Allonville écrit :

Il n’y a pas d’analogie entre les traversées sur la côte d’Afrique où les chevaux sont exposés à l’air sur le pont pendant trois jours au plus, et ce qui se passe ici. Après une longue navigation (quelques unes ont duré 40 jours), les chevaux arrivent dans des conditions de faiblesse et de prostration excessives. Cependant les chevaux barbes des spahis et des chasseurs résistent le mieux, dans tout le camp allié, au froid et au manque de fourrage.

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Quelques navires britanniques devant Varna.

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ALMA (20 septembre 1854)[]

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Ernest de Rambaud est capitaine d'état-major rattaché à l'état-major du maréchal Jacques Leroy de Saint-Arnaud[163].

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Le maréchal français Jacques de Saint-Arnaud, flanqué de deux dragons, donne des ordres à la bataille de l’Alma.

La bataille de l’Alma est une bataille de la guerre de Crimée le 20 septembre 1854. Les commandants alliés, le maréchal Jacques Leroy de Saint-Arnaud et Lord Raglan, marchent ensuite vers la ville portuaire de Sébastopol, à 45 km de là. Le commandant russe, le prince Alexandre Sergueïevitch Menchikov, précipite ses forces disponibles vers la dernière position défensive naturelle avant la ville, les hauteurs de l’Alma, au sud de la rivière Alma.

Les alliés ont lancé une série d’attaques décousues. Les Français tournèrent le flanc gauche russe avec une attaque sur des falaises que les Russes avaient considérées comme infranchissables. Les Britanniques ont d’abord attendu de voir le résultat de l’attaque française, puis ont attaqué deux fois sans succès la position principale des Russes sur leur droite. Finalement, la supériorité des tirs de fusils britanniques a forcé les Russes à battre en retraite. Les deux flancs tournés, la position russe s’est effondrée et ils se sont enfuis. L’absence de cavalerie signifie qu’il n’y a que peu de poursuites.

Saint-Arnaud remporte brillamment la bataille de l'Alma, le 20 septembre 1854.

La bataille coûte environ 1.600 victimes aux Français, 2.000 aux Britanniques, 503 aux Ottomans et environ 5.000 aux Russes.

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Bataille de l'Alma.

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SÉBASTOPOL (1854/1855)[]

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Vue chromolithographie de Bill du siège de Sébastopol, en Crimée, en 1854/1855.

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Le bombardement de Sébastopol le 17 octobre 1854, par Adrien Champel.

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Siège de Sébastopol.

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Siège de Sébastopol.

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Chasseurs de d'Allonville sabrant des canonniers russes (Louis Pierre René de Maraine. gravure ancienne).

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Ernest de Rambaud en 1854. Il est décoré par la reine Victoria du fait de sa conduite lors du siège de Sébastopol, aux batailles de l'Alma, Inkerrman, Balaklava.

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Siège de Sébastopol, 1854 – 1855.

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Des blessés au siège de Sébastopol.

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Du côté français, des infections sont responsables de près de 90% des décès survenus dans le corps expéditionnaire.

Il faut prendre Sébastopol. Les assiégeants sont au nombre de 185.000. Ils découvrent la dureté de l'hier russe et doivent mener une épouvantable guerre de tranchées autour de la citadelle de Sébastopol.

Au début du siège de Sébastopol (1854), la division turque et la cavalerie d'Allonville occupent l'espace libre entre les brigades Espinasse et Vinoy[164]. Le général de division d'Allonville protège les assiégeants avec sa cavalerie dans la vallée du Baïdar.

Le 19 janvier 1855, d'Allonville est renforcée par le 6e régiment de dragons. Durant le siège de Sébastopol, ce régiment est employé aux reconnaissances dans la vallée de la Tchernaïa. D'Allonville, général de division, commande à partir du 20 mai 1855 la 1re brigade composée du 1er régiment de hussards et du 4e régiment de hussards et la 2e brigade composée du 6e et 7e dragons.

L'état-major envoie une reconnaissance entre Balaklava et le village de Tchorgoun, pour s'assurer de la position réelle de l'armée russe sur la Tchernaïa.

Le 20, dans la matinée, le 4e régiment de chasseurs d'Afrique et le 6e dragons se portent en avant, sous les ordres du général de brigade d'Allonville, et se dirigent vers la plaine de Balaklava, en prenant l'extrême droite de redoutes enlevées par les Russes, le 25 octobre. Un peloton se porte rapidement en tirailleurs sur un mamelon, ayant le 4e escadron pour appuyer son mouvement. À peine les chasseurs ont-ils couronné l'escarpement, qu'ils aperçoivent un assez fort détachement d'infanterie ennemie, qui se replie aussitôt, en dirigeant vers nos cavaliers un feu sans importance. Cette position occupée, le capitaine d'état-major Saget, chargé spécialement d'étudier le pays, commence son travail d'exploration[165].

Le 30 décembre, le général Morris commandant en chef la cavalerie, part pour une nouvelle reconnaissance dans la vallée de Baïdar. Cette exploration doit compléter celle du général d'Allonville[166].

Le 9e régiment de cuirassiers débarque en mai 1855 en Crimée et participe à quelques expéditions sous les ordres des généraux d'Allonville et Morris[167].

Le 3 juin 1855, le général Morris part emmenant avec lui la première division, commandée par le général Canrobert, et la division de cavalerie du général d'AlIonville. En suivant la belle route de Woronzoff, ils traversent d'abord une gorge étroite. À mesure que nos troupes approchent, les Tartares accourent au devant d'elles et font éclater leur joie. Sur aucun point on ne rencontre l'ennemi.

A Baïdar, le général d'Allonville reçoit l'ordre de s'avancer vers le nord, jusqu'au moulin de Teiliou, sur la Tchernaïa. Il ne rencontre que de petits groupes de Cosaques qui se replient, en lançant quelques coups de fusil. Le général alors traverse la rivière et pousse sans encombre jusqu'à Urkusta. Le soir, toutes les troupes, qui ont pris part à ce mouvement, rentrent dans leurs campements.

Plus tard, vers la fin du même mois, la vallée de Baïdar est définitivement occupée par le général d'Allonville, ayant avec sa division de cavalerie, deux bataillons d'infanterie. Nous réquisitionnons dans cette vallée plus de 40.000 quintaux de fourrages[168].

Vers la fin de la journée du 15 août 1855, le général Herbillon reçoit du général d'Allonville, commandant une division mixte à l'extrême droite de l'armée des alliés, dans la vallée de Baïdar, une dépêche télégraphique interrompue par la nuit. Cette dépêche, quoique incomplète, annonce que les Russes ont été en mouvement toute la journée et que de fortes masses menacent le flanc gauche du général[169]. Mais il faut dire, que de semblables avertissements se renouvellent presque tous les jours, sans amener, après eux, d'événements sérieux. Cependant cette fois l'avertissement est vrai.

Dans la nuit du 15 au 16 août 1855, le général d’Allonville, qui bivouaque avec sa division de cavalerie à la naissance de la vallée du Baïdar, confirme au général en chef qu’il a du monde devant lui. Mais il sait par sa contenance imposer à l’ennemi, qui ne tente rien de ce côté et n’ose par l’aborder. Le général d'Allonville, avec sa cavalerie, marche vers le nord pour affronter les cosaques. Les Russes attaquent avec 47.000 fantassins, 10.000 cavaliers et 272 canons[170]. Mais ils sont battus et se replient.

Le journal L'Indépendance belge ajoute :

Le général en chef de Saint-Arnaud, les généraux Ney et Carbuccia, tous trois morts du choléra; les généraux de division Bizot, Mayran et Brunet; les généraux de brigade de Lourmel et de Lavarande, tués; les généraux Canrobert, Thomas, de Monet, de Saint Pol, Niol, de Failly et de Villiers, blessés; les généraux Bouat, d'Allonville, de Bousingen, Cœur et Duval, successivement malades, ces trois derniers rentrés en France; telle est la part de l'état-major général français dans les fatigues de ce long et rude siège.

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Défense russe de Sébastopol.

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BALAKLAVA (25 octobre 1854)[]

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Les forces en présence[]

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Cuirassiers de la Garde russe : bataille de Balaclava le 25 octobre 1854.

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En bleu les chasseurs de d'Allonville.

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La charge de la brigade légère.

La charge de la brigade légère est une désastreuse charge de cavalerie, dirigée par Lord Cardigan au cours de la bataille de Balaklava le 25 octobre 1854 lors de la guerre de Crimée. Elle est restée dans l'histoire comme le sujet d'un poème célèbre de Alfred Tennyson, dont les vers sont :

Il n'y a pas de raison / il n'y a qu'à agir et mourir.


La bataille de Balaklava est un affrontement qui a lieu le 25 octobre 1854 entre l'armée russe et une coalition franco-britanno-ottomane. Cette dernière assiège la ville de Sébastopol lors de la guerre de Crimée. La bataille s'achève sans véritable vainqueur. Lors de la charge de la brigade légère pas un cavalier anglais ne serait sorti vivant de cet abattoir sans le chevaleresque élan du général d'Allonville[171][172].

L'histoire va enregistrer uniquement l'héroïque et malheureuse charge de la cavalerie anglaise à Balaklava. En effet, la brigade de Cardigan s'engouffre dans une gorge profonde, où l'ennemi la mitraille presque à bout portant. Mais les cinéastes et certains historiens oublient le rôle du général d'Allonville et de ses chasseurs d'Afrique dans cette bataille.

À l’extrémité ouest du champ de bataille, installés sur la crête de Sapoune, se trouvent les Français, commandés par le général Canrobert. Ils sont divisés en deux groupes : le corps d’observation du général Bosquet compte quatre mille soldats d’infanterie et est positionné au nord de la crête, à hauteur de la division de cavalerie britannique ; plus loin, en direction de Sébastopol, se trouve la 1re brigade de cavalerie, commandée par le général d’Allonville, et composée des 1er et 4e régiments de chasseurs d’Afrique[173].

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La charge de la brigade[]

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Lors de la charge de la brigade légère pas un cavalier anglais ne serait sorti vivant de cet abattoir sans le chevaleresque élan du général d'Allonville, même si les deux films britanniques ne parlent pas du tout du rôle des Français[174][175].

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La bataille de Balaklava (octobre 1854).

La brigade de chasseurs d'Afrique arrive pour appuyer la gauche de la cavalerie anglaise, lorsque la brigade légère s'élance sur les redoutes russes. Le général Morris, le supérieur de d'Allonville ignore l'ordre envoyé à lord Lucan, et ne peut comprendre ce mouvement, dont rien ne motive l'imprudente témérité. Morris, observe Cardigan, Lucan, et Scarlett chargeant dans la vallée du nord - la vallée de la mort. Cependant, en face du désastre qui menace la brigade Cardigan, le général Morris ne peut rester inactif. Il porte tout à coup ses échelons en avant, et lance, sans hésiter, sur la batterie russe qui couronne le grand mamelon boisé, deux escadrons du 4e chasseurs d'Afrique soutenus par deux autres escadrons du même régiment.

Morris envoie d'Allonville à leur secours. Aussitôt ces braves escadrons s'élancent, ayant à leur tête le général d'Allonville et le colonel Champéron. Ils gravissent au galop les pentes abruptes qui s'élèvent devant eux[176]. La batterie russe vers laquelle ils se dirigent, voit ce mouvement et essaye quelques obus inutiles. Déjà les cavaliers ont atteint l'arête du mamelon et s'avancent droit sur les pièces; mais celles-ci sont attelées avec précipitation[177]. Les chasseurs escaladent au galop les monts qui bordent la vallée, où est postée le reste de l'artillerie russe. Ils dégagent les débris de la valeureuse cavalerie alliée. Les Russes essaient de lui couper la retraite, mais Armand d'Allonville réagit rapidement et sauve ses hommes du danger[178]. Ce fait d'armes vaut au général d'Allonville le grade de général de division et par la suite le commandement supérieur d'Eupatoria, sous les murs de laquelle il remporte encore un brillant avantage sur la cavalerie russe. Ernest de Rambaud est à ses côtés dans toutes ses batailles, comme capitaine d’état-major rattaché à l’état-major général.

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Le rôle de d'Allonville[]

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Général Môrris.

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Ernest de Rambaud, cousin du général d'Allonville, et son officier d'état-major, a son cheval blanc tué sous lui.

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Attaque contre l'artillerie russe pour les empêcher de tirer sur la Brigade Légère.

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Les chasseurs de d'Allonville et dans la vallée la charge de la brigade légère.

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Médaille de Crimée d'Ernest de Rambaud, cousin du général d'Allonville, avec 4 agrafes (Sébastopol, Alma, Inckermann, Balacklava).

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Ernest de Rambaud et le général d'Allonville, cousin de son beau-père, le comte Amédée d'Allonville.

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Lord Cardigan à la tête de la brigade légère lors de la bataille de Balaclava le 25 octobre 1854 pendant la guerre de Crimée.

Lord Raglan perçoit le danger de cette charge contre la puissante artillerie russe qui entoure la vallée. Il demande au général Canrobert de faire appuyer la gauche de sa cavalerie par la nôtre. Le général Morris, commandant en chef la cavalerie française, reçoit l'ordre d'avancer, et la brigade de chasseurs d'Afrique (général d'Allonville) se forme en échelons par régiment, en arrière de l'aile gauche composée de la brigade légère anglaise[179].

Canrobert s'est assuré que l'attaque de Balaklava n'est pas sérieuse, et il amène avec lui vers Inkermann les restes de la 2e division, dont la présence devient inutile face au général Liprandi, laissant sur ce point la 1re division et un régiment de cavalerie, sous les ordres du général d'Allonville. Déjà il a vu lord Raglan et s'est concerté avec lui, pour faire avancer à la hâte toutes les réserves et les tenir prêtes à étayer les troupes engagées[180].

Armand Octave d’Allonville appuie sans cesse Lord Cardigan pendant toute la bataille de Balaklava. En direction de Sébastopol, se trouve sa 1re brigade de cavalerie, composée des 1er et 4e régiment de chasseurs d’Afrique[181].

Par malheur, cette lutte inégale, où chacun des cavaliers de Lord Cardigan a cent ennemis à combattre, va se terminer par leur anéantissement complet, quand le général Morris, qui s'est échelonné derrière la cavalerie anglaise, lance quatre escadrons du 4e régiment de Chasseurs d'Afrique sous la conduite du général d'Allonville et du colonel Champéron. Pas un cavalier anglais ne serait sorti vivant de cette fournaise sans le chevaleresque élan du général d'Allonville et de ses chasseurs d'Afrique, qui escaladent au galop les monticules où sont postée l'artillerie russe et dégagent les débris de la valeureuse cavalerie alliée. Ces soldats, qui se sont maintes fois signalés en Algérie, escaladent au galop les escarpements et fondent sur les pièces de la batterie Jaborkritzky que les servants entraînent précipitamment à l'arrière[182][183][184]. Ses escadrons, les poursuivent l'épée dans les reins, lorsque des broussailles sortent deux carrés d'infanterie russe, protégés par de nombreux tirailleurs; emportés par l'ardeur de leur élan, le capitaine Dangla et le lieutenant Gauffre, donnent sur les baïonnettes ennemies et tombent criblés de coups; mais leur mort généreuse fraie un chemin où s'engouffrent nos chasseurs d'Afrique avec une furieuse impétuosité, précédés par les capitaines Burtin et Ollier. Les carrés russes sont défoncés. Le 4e régiment de Chasseurs d'Afrique du général d'Allonville sabre certaines batteries russes et attire sur lui le feu des autres accablant la retraite des malheureux cavaliers britanniques. Leurs hommes, fauchés par le sabre de nos cavaliers, couvrent le mamelon de cadavres.

A ce moment la retraite sonne pour nos escadrons ; le général Morris voit accourir trois régiments de cosaques du Don, et ne veut pas exposer plus longtemps les soldats du 4e régiment de chasseurs d'Afrique, qui se rallient derrière le premier, dont les tirailleurs ont soutenu la retraite de la cavalerie anglaise[185][186]</ref>The Invasion of the Crimea Its Origin and an Account of Its Progress down to ..., Alexander William Kinglake, Publié par W. Blackwood and Sons, 1863, v.2, p.306. </ref>.

On a ainsi faussement tendance à penser que l’engagement de Balaklava ne concerne que les troupes anglaises. Or deux escadrons du 4e régiment de chasseurs d’Afrique sont lancés contre les batteries des monts Fédioukine par le général d’Allonville. Voici les pertes du 4e régiment de Chasseurs d'Afrique : treize morts dont deux officiers ; deux amputés, cinq autres blessés; seize chevaux tués et douze blessés. Les Russes du fait de la charge des deux escadrons de d’Allonville renoncent à leur attaque, ils n'essaient même plus d'occuper les redoutes qu'ils ont prises aux Turcs le matin[187].

Le peintre Philippoteaux construit sa composition en deux temps, avec un déséquilibre voulu dans la hiérarchie du tableau. Il choisit de nous introduire en pleine action et ce dès le premier plan, où la bataille fait rage. Nous sommes au moment où le général d’Allonville, à cheval à droite, donne l’ordre aux chasseurs d’Afrique de repousser les Russes des redoutes turques des monts Fédioukine, de reconquérir le terrain et de récupérer les deux batteries d’artillerie. La charge est lancée et le premier escadron fonce sur l’infanterie russe formée en carré, les officiers au centre. Philippoteaux nous montre une charge impeccablement exécutée. L’avant du carré vient d’être enfoncé. Les Français font une trouée dans les rangs ennemis dont les soldats s’écroulent sous les coups de sabre et la pression des poitrails des chevaux, poussés en avant à grands renforts d’éperons. Les pertes se font aussi nombreuses du côté français[188].

Après d’intenses combats, les restes de la brigade légère sont contraints de battre en retraite. Ils retraversent la « Vallée de la Mort » avant de se mettre à l’abri. Heureusement, leur retour est assuré par la cavalerie française, qui repousse les Russes du côté nord de la vallée. de Chersonèse, sur la Tchernaïa et à Kamiesch[189].

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Charge des chasseurs d'Afrique commandés par le général Armand Octave d'Allonville à la bataille de Balaklava, le 25 octobre 1854. A droite dans la vallée la célèbre charge de la Brigade légère. Au premier plan mon trisaïeul Ernest de Rambaud recevant des ordres de son cousin le général d'Allonville. Le but est de dégager l’artillerie russe qui tire sur la Brigade légère des hauteurs de Fedyukhin.

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EUPATORIA (février 1855)[]

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Débarquement de l'armée turque à Eupatoria.

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Eupatoria : Défaite des Russes au Village des Moulins, le 14 Janvier 1855.

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Attaque des Turcs sous le commandement du général d'Allonville à la bataille d'Eupatoria.

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La charge des cavaliers du général d'Allonville à la bataille d'Eupatoria.

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Mort du Général égyptien Sélim-Pacha – 17 Février 1854.

Le 22 septembre 1854, le général d'Allonville débarque à Eupatoria avec les 6e Régiment de Dragons, 7e Régiment de Dragons, le 4e Régiment de Hussards et une batterie à cheval. Joseph Reinach et Alfred Dreyfus écrivent que le combat d'Eupatoria fait grand honneur au général d'Allonville[190].

Le 20 décembre 1854, une reconnaissance anglo-française, dirigée de notre côté par le général d'Allonville, est faite sur les hauteurs, vers Baïdar, et dans la vallée de la Tchernaya. On s'assure que la division russe Liprandi a abandonné les bords de cette rivière depuis que la plaine est inondée. La reconnaissance rencontre en arrière du village de Kamara quelques centaines de tirailleurs russes, qu'elle rejette dans les ravins. Des groupes de cavalerie, accompagnés de leur artillerie, et quelques bataillons d'infanterie, paraissent sur les flancs de la reconnaissance, mais ne cherchent point à entraver son opération, qui s'est très heureusement accomplie[191].

Un peloton du 3e escadron et le 4e escadron à pied s'emparent d'une redoute occupée par l'infanterie russe et s'y maintiennent malgré des charges de cosaques[192].

La charge des cavaliers du général d'Allonville à la bataille d'Eupatoria fait de cette bataille une victoire française. Pour les Alliés, cette bataille confirme que leur suprématie sur mer leur permet de continuer à menacer les côtes russes pendant toute la durée des hostilités. De plus, le maintien du contrôle d'Eupatoria signifie qu'un engagement total en vue de la prise de Sébastopol reste une stratégie valable. Quant aux Turcs, leur armée reprend confiance en elle et, dans une moindre mesure, retrouve un certain crédit.

Les Russes, quant à eux, prennent conscience qu'ils ne peuvent plus se permettre d'engager une trop grande partie de leur vaste armée en Crimée, de peur qu'un mouvement allié à partir d'Eupatoria ne vienne les isoler en Crimée en coupant l'Isthme de Perekop.

Le détachement composite d’Eupatoria sous le commandement de Stepan Aleksandrovitch Khrulev compte jusqu’à 19.000 soldats. L’attaque s’est déroulée en trois colonnes. Khrulev a espéré prendre la garnison turque par surprise, mais il s’est avéré que les Turcs sont au courant de ses plans. La garnison turque et la flotte alliée sont prêtes à la bataille. Ils répondent à l’attaque russe par des tirs d’artillerie lourde. Après avoir perdu 750 soldats, les Russes commencent à battre en retraite. L’infanterie et la cavalerie du général Armand d’Allonville passent à l’attaque. Khrulev donne l’ordre de commencer la retraite. Les Russes perdent 769 personnes (dont 1 général et 42 officiers). D'Allonville a comme pertes 4 tués, 10 blessés (dont 1 officier).

L'empereur, par décret du 17 mars, nomme général de division le général de brigade d'Allonville qui vient de jouer un rôle important lors de la bataille d'Eupatoria le 17 févier 1855. Il est dit partout D'un esprit actif, audacieux, entreprenant. Sous les murs de cette citadelle, il remporte encore un brillant avantage sur la cavalerie russe[193][194][195].

Une voie de Paris, la rue d’Eupatoria, perpétue le souvenir de ce combat.

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Lors de la bataille d'Eupatoria le 17 février 1855 pendant la campagne de Crimée. Les Français de d'Allonville se joignent aux turcs pour repousser une attaque de l'armée russe.

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TCHERNAÏA (août 1855)[]

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La bataille de la Chernaya (août 1855).

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La bataille du pont Traktir est un affrontement sur les rives de la rivière Tchernaïa.

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Vue de la bataille de la Tchernaia, y compris l’attaque des hauteurs de la Feducine.

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Des zouaves français défendent le pont de l’aqueduc.

La bataille de la rivière Tchernaïa, ou bataille du pont Traktir, est un affrontement sur les rives de la rivière Tchernaïa (« noire » en russe) pendant la guerre de Crimée le 16 août 1855 entre la Russie et une coalition de troupes françaises et sardes.

Le 25 mai, le général Canrobert descend, à minuit, dans la plaine de la Tchernaya, avec les première et cinquième divisions du deuxième corps, la division d'Allonville, la division de chasseurs d'Afrique du général Morris, et cinq batteries à cheval de la réserve, sous le commandement du colonel Forgeot. A la pointe du jour, nos cavaliers franchissent le pont de Traktir, et se lancent sur les bataillons russes et l'escadron de Cosaques campés de l'autre côté de ce débouché. L'ennemi bat précipitamment en retraite[196].

L'armée ottomane aux ordres de Son Altesse Omer-Pacha, et enfin l'armée piémontaise, sous le commandement du général de La Marmora, se sont établies sur la Tchorna, menaçant les lignes de l'armée russe, après avoir délogé ses postes de la rive droite et l'avant-garde de quatre bataillons qu'elle a à Tchorgoun[197].

L'armée de Crimée répond par une autre victoire, la bataille de la Chernaya, remportée le 16 août 1855 sur les bords de la Tchorna. L'ennemi, qui depuis quelque temps s'apprête pour une décisive et vigoureuse sortie, étant descendu des hauteurs de Madkensie, s'avance, à la faveur de la nuit, sur la Tchernaïa. Reconnus des Sardes placés en éclaireurs jusque sur les hauteurs de Chouliou, les Russes, ouvrent néanmoins leur feu et la bataille s'engage bientôt, ardente, fougueuse, acharnée, auprès du pont de Traktir.

La bataille de la Tchernaïa est la dernière tentative des Russes pour briser le siège de Sébastopol. En août 1855, les défenseurs de la ville subissent de si lourdes pertes dues aux bombardements alliés que l’effort ne peut plus être retardé. L’attaque russe, cependant, est repoussée dans le sang par les Français, aidés par l’armée sarde :

Les généraux d'Allonville, Herbillon, Morris, la Marmora, Camou, Faucheux, Sefer-Pacha, font là des prodiges de valeur.

On pressent qu'il doit ressortir de cette bataille un évènement important, décisif pour l'armée occidentale. Il est facile aussi de reconnaître que les Russes veulent à tout prix un combat sans appel, dont le gain pourra les sauver et dont la perte devra les anéantir[198].

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La bataille de la Tchernaïa, par Gerolamo Induno (1857), aux Gallerie di Piazza Scala à Milan.

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MALAKOFF (septembre 1855)[]

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La victoire de Malakoff : Mac Mahon est lui aussi un brillant général.

La bataille de Malakoff est un affrontement de la guerre de Crimée qui oppose les troupes russes aux corps expéditionnaires français et britanniques. Elle s'articule autour de deux assauts lancés les 18 juin et 8 septembre 1855 et constitue l'affrontement décisif du siège de Sébastopol. La victoire française contre les défenseurs russes entraîne la chute de la ville et contribue à hâter la fin du conflit.

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8 septembre 1855 : Prise de Malakoff.

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KANGHIL (29 septembre 1855)[]

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Le maréchal Pélissier, duc de Malakoff, entreprend de déborder l’armée russe par le flanc droit.

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Eupatoria sur la côte ouest de la Crimée.

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Uhlans du général Korff.

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Eugène Garcin, lieutenant au 4e hussards, est blessé le 29/9/1855 lors de la bataille de Kanghil.

Dans la nuit du 15 au 16 août 1855, le général d’Allonville, qui bivouaque avec sa division de cavalerie à la naissance de la vallée de Baidar envoie prévenir qu'il a du monde devant lui. Mais il sait par sa contenance imposer à l'ennemi, qui ne tente rien de ce côté et n'ose pas l'aborder[199]. Il marche vers le nord pour affronter les Cosaques. Les Russes attaquent avec 47.000 fantassins, 10.000 cavaliers et 272 canons[200].Le général Herbillon, commandant supérieur des troupes sur la Tchernaia, reçoit du général d'Allonville une dépêche télégraphique, qui lui annonce un fort mouvement de l'ennemi sur la gauche du corps d'armée, et donne des ordres en conséquence. A la nuit, six divisions d'infanterie russe appuyées par trois divisions de cavalerie et cent soixante pièces de canon, descendent les versants de Mackensie et du Jbaut Schouliou et se rangent sur la droite de la rivière[201].

Le général d'Allonville doit, dans la nuit du 7 au 8 septembre 1855, se replier de la vallée de Baidar pour venir prendre, près du pont de Kreutzen, une position de concentration avantageuse pour le cas où l'armée de secours ennemie aurait voulu nous menacer à l'extérieur[202].

D'Allonville apprend le 14 septembre qu'il va être le commandant supérieur des forces alliées à Eupatoria[203].

N’ayant pas le temps de repousser notre aile gauche, maréchal Pélissier, duc de Malakoff, entreprend de déborder l’armée russe par le flanc droit. Le 18 septembre, trois régiments de cavalerie avec une batterie de cavalerie, sous le commandement du général d’Allonville, sont embarqués près de Sébastopol, et deux jours après ces troupes débarquent à Eupatoria, où trois divisions turco-égyptiennes, au nombre de 15,000 hommes, sont alors stationnées. avec 30 canons, sous le commandement de Mushir Ahmed Pacha[204].

La bataille de Kanghil est une bataille qui a lieu pendant la guerre de Crimée le 29 septembre 1855 entre la Russie et une coalition de troupes françaises et ottomanes, dirigées par le Général de Division d'Allonville.

Le général d'Allonville poursuit les troupes russes qui se réfugient dans les montagnes. Il décide d'aller attaquer une division russe qui est à 28 km d'Eupatoria[205]. Un brillant combat de cavalerie est livré le 29 septembre 1855 à Kanghil, et dans lequel la cavalerie russe du général Andrei Korff est complètement défaite par la nôtre[206].

Kanghil est la seule rencontre que la cavalerie française a avec la cavalerie russe... le seul combat livré. Les opérations qui suivent n’aboutissent qu’à des reconnaissances pour étudier le pays, les ressources que l’on peut y trouver, et les défenses de l’ennemi sur les points importants.

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La bataille de Kanghil (Atlas topographique et historique de la Guerre d'Orient. Dépôt de la guerre.)

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Commandant des forces alliés à Eupatoria[]

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Eupatoria et ses environs (Kanghil, Doltcak, Lake Sasik...).

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Général d'Allonville : Atelier Nadar.

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Un conseil de guerre dans les quartiers de lord Raglan (à gauche), avec le maréchal Pélissier (à droite) et le général ottoman Omer Pacha (Roger Fenton - Library of Congress).

Après la prise de Sébastopol, dans la pensée d’une tentative désespérée de contre offensive russe, toutes les dispositions sont prises par les généraux en chef pour garder solidement l’étendue de nos lignes extérieures d’Inkerman, de Balaklava et de la Tchernaïa, s’étendant jusqu’à la vallée du Baïdar[207].

Dès le 8 septembre au soir, le général d’Allonville reçoit par le télégraphe l’ordre de quitter cette vallée du Baïdar avec les troupes qu’il commande, pour se rapprocher du gros de l’armée.

Quelques jours plus tard, le comte Kocielsky (Séfer-pacha), chef d’état-major du généralissime turc Omer-pacha, vient entretenir le général du projet de réunir des forces françaises aux divisions ottomanes qui occupent Eupatoria, et d’établir dans cette place une base d’opérations pour inquiéter les communications et la retraite de l’armée russe sur Perekop. Le 14, en effet, le général d’Allonville est appelé chez le général en chef. Celui-ci, en lui donnant l’ordre de s’embarquer pour Eupatoria, lui confirme ce que le général de Martimprey, chef d’état-major général de l’armée, lui a déjà laissé entrevoir Le commandement supérieur des forces alliées lui est dévolu, et par conséquent la direction générale de toutes les opérations[208].

Le général d’Allonville fait aussitôt tous ses préparatifs, et quitte, le 18 au soir, le port de Kamiesch, emmenant avec lui sa division. Cette division se compose du 4e hussards (colonel de La Mortière), sous les ordres du général Walsin d’Esterhazy, du 6e dragons (colonel Ressayre), et du 7e dragons (colonel Duhesme), sous les ordres du général de Champéron ; une batterie à cheval (capitaine Armand) accompagne la division. Total, environ 3.000 hommes, 2.500 chevaux et six pièces de canon.

Le 19, les bâtiments mouillent devant Eupatoria. Le 20, la division, au grand complet, touche terre. Le général se met aussitôt en relation avec le muchir Ahmed-Pacha, et prend connaissance de la place, de son état de défense et de ses ressources. Le 20 général d’Allonville prend le commandement d'un corps ottoman affaibli par le typhus et le scorbut.

Quelques jours après, le général reçoit une lettre du maréchal Pélissier. Cette dépêche, contenant un double des instructions envoyées par le séraskier à Ahmed-pacha, confirme le général d’Allonville dans le commandement supérieur du corps expéditionnaire. Le muchir reçoit au même moment, de son côté et directement du séraskier, les mêmes instructions.

Ces instructions disent que la Turquie, fière et reconnaissante du concours de ses alliés, doit par tous ses efforts aider et ne jamais entraver aucune de leurs opérations, heureux ajoute le séraskier dans ce style imagé propre aux nations orientales, s’il nous sot accordé de combattre à leurs côtés, en perdant dix hommes, contre eux un seul.

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Les forces alliées à Eupatoria[]

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Le général ottoman György Kmety, avec des officiers turcs. (Roger Fenton - Library of Congress)

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Reconnaissance de la ville d’Eupatoria par un navire français en septembre 1854.

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Le général d’Allonville tente donc une importante reconnaissance jusqu’à un village situé entre le lac Sasik et le lac Touzla.

Le muchir remet aussitôt au général français le commandement en chef des troupes sous ses ordres. Ce corps ottoman se compose de deux divisions d’infanterie, l’une turque, l’autre égyptienne et d’une division de cavalerie turque. Mais ces divisions sont malheureusement ravagées par le typhus et le scorbut, et n’offrent qu’un effectif réel de 15.000 combattants et 30 pièces de canon.

Le maréchal Aimable Pélissier envoie le général d'Allonville à Eupatoria, avec huit régiments de sa division de cavalerie, afin de rejeter au loin les troupes que les Russes entretenaient autour d'Eupatoria, et notre cavalerie trouve enfin l'occasion de se mesurer avec celle des Russes, dont la réputation est considérable[209].

D'Allonville commande :

Division de cavalerie : GD d'Allonville
1re brigade GB Walsin-Esterhazy : 1er Hussards (Col. Lion), 4e Hussards (Col. Simon de la Mortière)
2e brigade : GB Coste de Champéron : 6e Dragons (Col. Ressayre), 7e Dragons (Col. Duhesme)[210].

Le général d’Allonville écrit :

La place d’Eupatoria, avec le camp retranché qui protégeait cette ville, a un développement de parapets d’environ 8 kilomètres, et les Cosaques nous observaient jusqu’à 1 ou 2 kilomètres de nos ouvrages. Je me décidai à éloigner ces observateurs incommodes et à étudier le terrain sur lequel je devais opérer, comme auxiliaire de l’armée principale réunie sur la Tchernaïa[211].

En effet, depuis l’attaque du 17 février, les Russes n’ont pas cessé de bloquer étroitement la ville, et leurs navires s’avancent à portée du canon de la place. Il s’agit donc de faire lever l’espèce de blocus dans lequel l’ennemi semble vouloir tenir Eupatoria.

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Les reconnaissances autour d'Eupatoria[]

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Les bachi-bouzouks, mercenaires ottomans, servent d'éclaireurs.

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Un ennemi, Sous-officier du régiment de uhlans de Son Altesse Impériale la Grande-Duchesse Ekaterina Mikhaïlovna.

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Cosaque de l’armée du Don et officier en chef de la batterie d’artillerie à cheval du Don n° 2, le 30 mai 1862. (En tenue de ville).

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La forteresse de Perekop au nord de la Crimée.

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Le lac salé Sasik-Sivash.

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Le village de Kanghil (aujourd’hui Glinka).

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Côté russe l'intervention européenne de conquête, impitoyable et sanglant vise à affaiblir la Russie et anéantir ses citoyens.

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Biographie de d'Allonville sur military-photos.com.

Le général d’Allonville, d’un esprit actif, audacieux, entreprenant, est bien l’homme de la circonstance, décide de harceler, d’inquiéter les Russes par de fréquentes sorties. Il tente donc une importante reconnaissance jusqu’à un village situé entre le lac Sasik et le lac Touzla. Il écrit :

En conséquence, je dirigeais le muchir avec quelques bataillons et escadrons sur Oraz, et je me portais le même jour sur Sak avec quatre bataillons, dix escadrons et six pièces de canon. Parti à minuit, j’arrivai à quatre heures du matin à l’extrémité de la presqu’île qui sépare de la mer le grand lac Sasik, environnant Eupatoria au nord-est et à l’est. Les Russes furent surpris dans leurs cantonnements. Les Cosaques se retiraient ventre à terre, les fusées de signaux éclataient de toutes parts, quand tout à coup s’élève un brouillard épais qui ne permet pas de voir à vingt pas devant soi, et qui nous force à arrêter complètement notre mouvement. Ce ne fut qu’à huit heures que cette brume se dissipa, et que nous pûmes reprendre notre marche sur Sak. Quelques escadrons de uhlans se faisaient voir à la gauche du village, et trois ou quatre pièces de canon nous signalèrent leur présence. Cependant à l’approche de deux bataillons égyptiens, soutenus par notre cavalerie et appuyés par quelques coups de canon, les uhlans se retirèrent, et nous reconnûmes que le village venait d’être évacué avec grande précipitation. La colonne du muchir obtint le même résultat du côté d’Oraz. A six heures du soir, tout le monde était rentré au camp avec seulement deux ou trois blessés [212].

Les troupes du corps expéditionnaire incendient dans le village toutes les meules de foin et les amas de grains qui s’y trouvent. Lorsqu’elles opèrent leur mouvement de repli, les Russes ne les suivent et ne les inquiètent sur aucun point. Depuis lors les navires cosaques, qui viennent audacieusement en vue de nos ouvrages avancés, se tiennent à l’extrémité de l’isthme, et au delà du pont sur lequel la route de Pérékop traverse un bras du lac Sasik.

Les rapports du muchir Ahmed-pacha, et d’un autre côté, les renseignements recueillis par des espions tartares, ainsi que l’interrogatoire de quelques déserteurs, s’accordent à dire que l’ennemi a formé deux groupes, l’un composé d’infanterie, de dragons et de cosaques, couvrant la route de Symphéropol, et l’autre sur celle de Pérékop, est formé de grenadiers, de Uhlans et aussi de Cosaques[213].

Les Russes peuvent avoir des projets qu’il faut déjouer en les prévenant. Aussi le général résout-il de voir clair dans cette quantité de troupes, et, s’il rencontre l’ennemi, de lui présenter le combat.

Le 4e Hussards (Col. Simon de La Mortière) embarque à Kamiesch le 23 septembre et débarque à Eupatoria le 25, où il se met sous les ordres du Général D'Allonville.

La bataille de Kangil (ou bataille de Kurulu-Keneges) est l’une des batailles de la guerre de Crimée, qui a lieu le 29 septembre 1855, peu après la capitulation du côté sud de Sébastopol, entre les forces alliées de la France et de la Turquie, d’une part, et les troupes russes, d’autre part. Il se produit dans la partie nord de l’actuel district de Saki, à proximité des villages de Kanghil (aujourd’hui Glinka) et Kurulu-Keneges.

Les troupes destinées à cette opération sont divisées en trois colonnes[214].

Sur la droite, l’infanterie égyptienne avec son artillerie, suivant la langue de terre entre le lac Sasik et la mer, doit prendre position sur le plateau, à l’extrémité de l’isthme, appuyée dans sa marche par une corvette à vapeur.

Sur la gauche, la seconde colonne, commandée par le muchir, se dirige vers le nord-est en passant par les villages Oraz, Altchin et Tioumen, avec ordre de se rallier sur Djoltchak en incendiant tous les approvisionnements de l’ennemi sur son passage.

La troisième colonne, que commande personnellement le général d’Allonville, compte douze escadrons français, une batterie d’artillerie et quatre bataillons égyptiens. Des bachi-bouzouks sont chargés d’éclairer le terrain.

Après avoir traversé sur une jetée en pierres un des bras du lac Sasik qui conduit sur la route de Pérékop, les troupes de la troisième colonne se déploient, poussant devant elles les Russes. Les deux colonnes de droite et de gauche rencontrent seulement quelques escadrons russes et quelques centaines de Cosaques qui s’étaient toujours tenus éloignés en se repliant sur leurs réserves, et n’avaient osé rien entreprendre.

Au jour naissant, les bachi-bouzouks qui précédent la colonne du général d’Allonville s’engagent en tirailleurs avec les Cosaques. Un peloton du 4e hussards est envoyé pour soutenir leur droite, mais l’ennemi se multiplie à chaque instant sur différents points, comme l'écrit d'Allonville :

J’aperçus, à la hauteur de Chiban, huit escadrons de uhlans se dirigeant à droite, sur Djoltchak, et huit autres débouchant de Tioumen et tendant évidemment à nous couper la retraite, mais s’exposant ainsi à être acculés à l’une des nombreuses anses du lac. Le premier escadron de hussards, tête de colonne, reçoit l’ordre de se porter sur la droite pour y maintenir l’offensive. Sur la gauche, la deuxième division du quatrième escadron est prête à charger, si le mouvement ennemi prend consistance, et échange quelques coups de feu à distance. A travers la brume qui s’étendait à l’horizon, on découvrait la cavalerie russe cherchant à manœuvrer au loin sur notre flanc droit[215].

Le général Champéron avec le 7e dragons, l’observe et essaye de l’atteindre. Mais les escadrons ennemis se maintiennent toujours hors de portée de charge.

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Djoltchak[]

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Le baron Vassili Sergueïevitch von Korff (1807-1883) commandant en chef des troupes ennemies.

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Walsin-Esterhazy général 1re brigade de cavalerie. D'Allonville lui donne l'ordre de charger.

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La bataille de Kanghil.

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L'armée russe est bien supérieure en nombre aux armées britannique et française. Elle est aussi bien mieux armée que les Ottomans.

Arrivée à la hauteur de Djoltchak, la colonne du général d’Allonville fait jonction avec celle commandée par le muchir Ahmedpacha. Djoltchak est situé dans un abaissement du sol peu sensible, autour duquel se développe une plaine coupée dans certaines parties par des dépressions de terrain et couverte de chardons épais et de hautes herbes. De loin en loin, on aperçoit de rares végétations entourant des villages inhabités et en ruines[216].

Il est dix heures, la colonne a fait quatre lieues, le général fait reposer hommes et chevaux et attend l’infanterie turque. Devant nous, à très grande distance, les escadrons ennemis sont formés en bataille. Nous nous établissons de notre côté, également en bataille, sur une même ligne en les observant. Il est évident qu’ils ne veulent pas s’engager.

A onze heures, la colonne du muchir débouche sur la gauche, et les escadrons russes rangés près de Kouroulou, en apercevant cette forte colonne, ont disparu, laissant seulement au loin quelques tirailleurs.

Dès lors, le gros de cavalerie qui cherche à tourner notre droite se trouve abandonné, et par sa position, engagé entre nous et le lac. Le général d’Allonville conçut aussitôt le projet, en se portant rapidement par un mouvement de flanc sur la ligne, d’envelopper l’ennemi qui s’est ainsi compromis vers les anses de Kanghil et d’Orta-Mamaï. Ce petit corps, composé de 8 escadrons de uhlans, de 3 sotnias de Cosaques et de 8 pièces de canon, est commandé par le général von Korff.

Le général d’Allonville fait demander au muchir huit escadrons de lanciers turcs pour établir sa communication, et lui fait dire de prendre position à Djoltchak, pour observer et contenir les forces russes retirées vers le nord. L‘ordre est donné de monter à cheval sans sonneries, après avoir fait sortir du rang tous les chevaux qui ne seront pas jugés susceptibles de fournir une course longue et rapide.

L’espoir de combattre anime tous les cœurs. En un instant, les trois régiments de cavalerie sont à cheval, en bataille, derrière un pli de terrain. Le 4e hussards est en tête, il rompt aussitôt en colonne, par pelotons à droite, et s’élance au grand trot, s’avançant ainsi sur l’ennemi par un mouvement diagonal. Il est appuyé à distance par le 6e et le 7e dragons, qui exécutent le même mouvement. Des plis fréquents de terrain dérobent leur marche aux éclaireurs ennemis qui pourraient signaler leur approche[217].

Une demi-heure après une course très rapide, la tête de colonne du 4e hussards arrive en vue de l’ennemi, qu’elle trouve ainsi disposé :

Six escadrons formaient la ligne principale de bataille, dont le flanc gauche était couvert par deux escadrons adossés au village. En arrière, huit pièces de canons étaient établies de manière à protéger la ligne contre toute attaque sur la gauche et sur le centre. Les Cosaques avaient été jetés, en tirailleurs, en avant du front des trois escadrons de droite établis sur un plateau assez élevé[218].

Devant notre tête de colonne, marche le général d’Allonville. Aussitôt que les escadrons russes sont en vue, il donne l’ordre au général Esterhazy d’entamer la charge :

Partez, général, et ne vous occupez ni de votre flanc ni de vos derrières, je vous soutiens, je marche à vous.

En effet, le 6e dragons (avec le 7e en deuxième ligne) arrive sous les ordres immédiats du général de brigade Champéron et des colonels Ressayre et Duhesme.

Le combat a lieu à Khougil à cinq lieues au nord-est d'Eupatoria où la cavalerie russe du général Korff est défaite par la cavalerie française. Cette bataille est suivie de près par le gouvernement et les notables français[219].

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La charge[]

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Kanghil.

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Officier du 4e hussards.

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Etendart du 4e hussards où est inscrit Kanghil.

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Le général Coste de Champeron est en tête.

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Le colonel Ressayre, sur l’ordre du général d’Allonville, enlève son régiment avec une énergique vigueur.

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Les cavaliers du général d’Allonville doivent affronter des unités de la Garde impériale russe.

Sur l'ordre du général d'Allonville, le général Esterhazy, à la tête du 4e hussard se porte à l'attaque de la ligne ennemie. Le général Esterhazy est au centre du régiment. A sa droite, est le colonel de La Mortière, près de lui son aide de camp, le capitaine d’état-major Pujade, et son officier d’ordonnance, le sous-lieutenant Sibert du 6e dragons. Les deux premiers escadrons sont sous les ordres du commandant Tilliard ; le capitaine d’Anglars commande les deux autres. C'est un moment superbe de joie guerrière et d’entraînante énergie[220]. Le général Esterhazy s'écrie :

En avant ! il se précipite le premier sans même tirer son sabre du fourreau, et vive l’Empereur !

Ce cri est répété par toutes les bouches et court par la plaine comme un tonnerre d’acclamations unanimes, avant-coureur de nos braves cavaliers que le vent jette au milieu des colonnes ennemies. Depuis la plaine de Balaklava, où les chasseurs d’Afrique se sont si brillamment lancés sur les batteries russes, c’est la première fois qu’il est donné à notre cavalerie de rencontrer l’ennemi le sabre à la main. Plus on approche et plus l’allure des escadrons devient rapide. Les hussards, serrés les uns contre les autres et penchés sur leurs chevaux, dévorent l’espace.

Des deux côtés le choc est terrible. Le sous-lieutenant Sibert, qui n’a pas quitté son général, est mortellement frappé. Le capitaine Pujade est criblé de blessures. Mais les escadrons russes sont troués de toutes parts et les artilleurs sabrés sur leurs pièces, dont six tombent en notre pouvoir. Les Russes sont bousculés et se replient en désordre.

Les uhlans aperçoivent sur la hauteur les 3e et 4e escadrons de hussards qui, après avoir essuyé une décharge de mousqueterie à bout portant, enfoncent la gauche de la ligne russe. Ils se voient en outre menacés par le 6e dragons qui accourt au galop prendre sa part du combat. Alors ils se retirent en bon ordre et vont se reformer plus loin, pendant que les autres escadrons, culbutés par les hussards, cherchent en vain à se réunir. Ce brave régiment, épuisé de fatigue, disséminé, brisé par la lutte qu’il vient de soutenir si glorieusement, ne peut poursuivre l’ennemi qui bat en retraite. Mais les Russes parviennent à se rallier devant le 4e hussard, dont les chevaux épuisés refusent tout service, lorsque arrive le 6e dragons, maintenu jusqu'alors en 2e ligne. Les cavaliers russes, surpris par cette subite attaque, attendent de pied ferme, sur la pente de Kanghil, le choc qui les menace. 400 mètres nous en séparent à peine, et l’artillerie, démasquée subitement par un des escadrons, lance une décharge à mitraille sur la colonne d’attaque. La ligne russe fait feu et croise la lance, semblant attendre pour s’ébranler, que son artillerie jette le désordre dans nos rangs. Mais le capitaine Lenormand à la tête du 1er escadron se précipite avec un élan terrible sur les canons, qu’aborde avec la même énergie le capitaine Galibert avec le 2e escadron, pendant que les deux autres (les capitaines d’Anglars et Charmeux) chargent la ligne ennemie qu’ils culbutent. Le général Esterhazy et le colonel de La Mortière sont arrivés les premiers[221].

C’est un combat corps à corps, dans lequel sont confondus pêle-mêle amis et ennemis. De part et d’autre on combat avec un égal acharnement. Enfin les cavaliers russes tournent bride et nous abandonnent le terrain.

En ce moment les deux escadrons de uhlans, adossés au village et spectateurs immobiles du combat, semblent vouloir prendre sur leurs flancs les hussards que la lutte a désunis. Mais déjà le général Esterhazy a donné l’ordre au commandant Tilliard de rallier autour de lui tout ce qu’il pourra d’hommes, et de charger lui-même cette troupe, aussitôt qu’elle se mettra en mouvement. Le capitaine adjudant-major de Berthois porte partout les ordres du colonel, au plus fort de la mêlée, avec un audacieux courage. Mais bientôt les Russes s’aperçoivent de notre infériorité numérique, se rallient et cherchent à ressaisir l’artillerie que nous leur avons enlevée. Repoussés avec énergie, ils reviennent deux fois à la charge et parviennent enfin à reprendre trois de leurs pièces[222].

Douze escadrons de la division d'Allonville, la batterie Armand, de l'artillerie à cheval, deux cents cavaliers irréguliers et six bataillons égyptiens attaquent les lanciers de la Garde impériale russe appuyé par de nombreuses batteries d'artillerie. Les troupes d'Armand Octave d’Allonville arrivent au galop, coupent la route à la cavalerie russe, et charge à l'arme blanche les canonniers. L'ennemi à nouveau s'enfuit. De nombreux prisonniers, deux cinquante chevaux, des canons... font oublier les 35 morts du côté des alliés[223][224].

Aussitôt le colonel Ressayre, sur l'ordre du général d'Allonville, passe en première ligne. Aussitôt le colonel Ressayre, sur l’ordre du général d’Allonville, enlève son régiment avec une énergique vigueur. Le général Coste de Champeron est en tête[225] fait charger son régiment avec une énergique vigueur. Le général de Champéron est en tête ; les escadrons ennemis, qui sur quelques points hésitaient encore à abandonner le terrain, tournent aussitôt bride et disparaissent dans toutes les directions. Pendant plus de deux heures, les dragons s'acharnent à leur poursuite; tout ce qu'ils parviennent à rejoindre jette ses armes et est fait prisonnier [226].

La journée est bien avancée, la nature du terrain coupé de ravins, la fatigue des chevaux, tout défend une plus longue poursuite.

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D'Allonville sonne la fin de la bataille[]

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Le général d’Allonville dirigeant une charge de sa cavalerie.

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Eupatoria du temps de d'Allonville. The illustrated London News.

Les Russes viennent de laisser entre nos mains leur sixième pièce de canon. Le général Champéron fait sonner le ralliement et place le 6e dragons partie en tirailleurs, partie en troupe de soutien[227]. Le signal général de la retraite est donné par le général d’Allonville, qui la fait soutenir par le 7e dragons maintenu jusque-là en bon ordre. Le général d’Allonville, qui ne s’attendait pas à un tel succès retire le soir ses troupes à Eupatoria. A sept heures, la colonne rentre à Eupatoria, ramenant avec elle 170 prisonniers, dont 2 officiers, 6 pièces de canon, 12 caissons d’artillerie, 1 forge de campagne et 250 chevaux. C'est pour notre cavalerie, si longtemps inactive, une belle journée, un brillant combat.

Si le 4e hussards a eu l’honneur de la plus grande part de dangers et de gloire, il a eu aussi la plus grande part dans les pertes. Parmi les plus regrettables, il faut compter celle du jeune sous-lieutenant Sibert du 6e dragons, officier d’ordonnance du général Walsin d’Esterhazy, qui succombe à ses blessures. Ce régiment compte à lui seul 14 tués et 22 blessés. Le 6e dragons a 1 officier et 4 hommes blessés.

Sur le champ même de bataille, lorsque chacun est encore tout frémissant du combat, le général d’Allonville s’arrête devant le front des hussards, et par une chaleureuse allocution remercie ce brave régiment qui vient, avec son général, de combattre si glorieusement et de porter si haut le noble drapeau de la France[228].

Dans cette bataille affaire, nous avons perdu jusqu’à 220 hommes tués, blessés et capturés. Du côté français, 14 hommes sont tués et 27 blessés. Le prince Gortchakov, rapportant cela à l’empereur, écrit :

J’expulse Korff de l’armée pour sa bévue contre l’ennemi, et je prie Votre Majesté Impériale de nommer à sa place le prince Radzivil, avec sa promotion au grade de lieutenant général, puisque les commandants de brigade sont plus âgés que lui. Il sert parfaitement et est sain, frais et vif d’esprit.

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Octobre 1855[]

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Le prince Gortchakov juge nécessaire de défendre Simferopol.

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La vallée du Baïdar, dans Illustrated London News (1855).

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Le Général d'Allonville et son cousin l'officier d'état-major Ernest de Rambaud à la bataille de Kanghil.

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La Patrie, 9 octobre 1855, p. 1/4.

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Gazette des tribunaux 17 octobre 1855 : article sur d'Allonville en Crimée.

Par la suite, d’Allonville fait plusieurs attaques à partir d’Eupatoria, mais ne va pas plus loin que Kontougan, Karagurt et Jamin, restant à une distance de 10 à 20 verstes de la route qui conduit de Simferopol à la forteresse de Perekop. Néanmoins, le prince Gortchakov juge nécessaire de défendre Simferopol et de soutenir le détachement d’Eupatoria, qui ne se compose que d’une seule division de cavalerie russe , de transférer les 4e et 5e divisions d’infanterie, avec le 2e bataillon de fusiliers et l’artillerie, de l’Alma à la rivière Chokrak, au village de Takyl.

13 octobre 1855 : Le corps d'armée d'Eupatoria, sous les ordres du général de division d'Allonville, se met en marche dans la matinée sur deux colonnes, dont la première commandée par le muchir Ahmet Pacha. La première colonne s'avance entre le lac Sakskim vers la ville de Saky. La seconde se dirige à l'est de ce lac vers le village de Karagourt, où elle arrive vers 4 h. de l'après-midi[229].

les Russes apprennent l’arrivée des divisions d’infanterie française et de la cavalerie britannique à Yevpatoria. Donc le commandant en chef russe ordonne le transfert des 9e, 10e et 14e divisions d’infanterie avec leur artillerie et le 4e bataillon du génie, sous le commandement du lieutenant-général Semyakin, à Bakhchisarai.

23 octobre 1855 : Le général d'Allonville, après avoir détruit Karagourt, s'avance au Sud, prend position près du village de Tuzla, en vue d'un corps de cavalerie et d'infanterie russe, et lui offre la bataille. Les Russes battant en retraite, le général d'Allonville forme sa jonction avec la colonne d'Ahmet Pacha dans la ville du Saky[230].

Cependant les offensives de d’Allonville à partir d’Eupatoria n’ont pas atteint ls objectifs du général Pélissier. Ce dernier propose de sortir de nos positions près de Sébastopol. Les alliés entreprennent d’attaquer un point de la côte de la mer Noire, qui est important pour nous, afin d’affaiblir le prince Gortchakov, de le déborder sur le flanc gauche, par la vallée de Baïdar.

24 octobre 1855 : Le corps d'armée du général d'Allonville, après avoir détruit Saky et des cantonnements russes considérables, rentre à Eupatoria par la route qui longe la mer[231].

29 octobre 1855 : Le général d'Allonville, ayant inutilement tenté une nouvelle fois d'attirer les Russes hors de leur forte position, rentre à Eupatoria[232].

Dans la journée du 27 octobre 1855, le général d’Allonville, avec vingt-quatre bataillons, trente-huit escadrons et cinquante six pièces de canon, s’est avancé sur la route d’Eupatoria à Siniphéropol jusqu’au ravin de Tchobatar. Il trouve les Russes solidement établis sur la rive opposée de ce ravin, où ils ont construit un retranchement défendu par trente-six pièces de 32, qui, tirées à longue portée, atteignent dans nos rangs quelques hommes et quelques chevaux. Toutes les tentatives faites pour amener l’ennemi à un engagement hors de cette forte position sont restées sans succès. C’est ainsi que dix escadrons russes se sont repliés devant quatre escadrons turcs que le général d’Allonville a lancés contre eux. Le jour suivant, les mêmes manœuvres sont renouvelées sans plus de résultat. Le manque d’eau en avant de Sack, et la difficulté de trouver du de fourrage, poussent décidé le général à rentrer, le 29, à Eupatoria. Les alentours de cette place, jusqu’à une grande distance, snt été complètement abandonnés par les Russes….[233][234].

Le maréchal Aimable Pélissier, en terminant son rapport, dit avec raison :

cette belle affaire a fait grand honneur aux régiments qui ont donné, ainsi qu'aux généraux Walsin et de Champéron, et au général d'Allonville, qui a eu beaucoup à se louer du concours d'Ahmet-Muchir-Pacha et du corps ottoman qu'il commande.

Le général d'Allonville, ayant été prévenu qu'il existe vers El-Toch, à huit heures au nord d'Eupatoria, de nombreux troupeaux destinés aux approvisionnements de l'armée russe, tente pour s'en emparer, un coup de main qui réussit parfaitement. A cet effet, il dirige sur El-Toch le général Ali-Pacha, commandant la cavalerie ottomane, avec les irréguliers et quelques escadrons turcs, ainsi que deux escadrons français et deux escadrons anglais. En même temps, il sort de la ville avec le reste des troupes françaises et anglaises pour appuyer l'opération[235].

Le maréchal Aimable Pélissier souligne le rôle important de d'Allonville dans cette guerre en Orient :

Toute cette campagne de cavalerie, septembre, octobre et novembre, met en lumière les brillantes qualités du général d'Allonville, qui nous préparait une victoire foudroyante, au cas où nous aurions marché en avant. Plus d'une fois des convois de deux mille bœufs furent enlevés à l'ennemi, qui souffrit de la disette[236].

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Décembre 1855[]

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La place Vendôme, le 29 Décembre 1855 : défilé des premières troupes de l’Armée d’Orient de retour de Crimée : le général Camrobert et son état-major.

En décembre 1855, les corps d'armée des généraux d'Allonville et de Failly, qui harcèlent l'ennemi, comptent contrairement aux autres armées en Crimée,fort peu de malades, et le plaisir de brûler des amorces, les succès obtenus, transforment rapidement de jeunes recrues en soldats aguerris[237].

Entre autres décorations, on le fait officier de la Légion d'honneur le 28 décembre 1855[238][239], commandeur de l’ordre du Bain et grand officier de l’ordre de Medjidié.

En 1856, d'Allonville est général de division, commandant une division de cavalerie à l'armée d'Orient ; trente ans de service effectif, seize campagnes, grand officier de la Légion d'honneur[240].

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Combat de Cavalerie à Koughil (Kanghil), près d'Eupatoria, 29 septembre 1855. Charge du 4e Hussard et du 7 & 9e dragons commandée par le Général d'Allonville.

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LA FIN DE SA VIE[]

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LA FIN DE SA CARRIÈRE MILITAIRE[]

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Le général Armand Octave d’Allonville et son état-major à Versailles en 1858.

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Lettre de Randon à Casaignoles.

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La marquise Céleste Octavie de La Bourdonnaye-Liré, sa mère, rentière, est enterrée au Père-Lachaise en 1863[241][242].

Armand d’Allonville est membre du Comité d'état-major depuis le 17 mars 1855.

D'Allonville a décroché la troisième étoile quelque temps avant sa victoire à Kanghil. Il est de ce fait aussi étoilé que le général Morris, son rival depuis le jour de la prise de la Smala. Ces deux chefs se ressemblent trop pour ne pas se détester. Ils sont aussi caustiques l'un que l'autre, et quand ils plantent les dents, au figuré, dans la peau d'un supérieur ou d'un camarade, le morceau leur reste entre les mâchoires. Le général d'Allonville a commandé, nous l'avons vu en Crimée une brigade, dans la division Morris. Il ne s'est pas gêné pour critiquer son chef qui le sait. Ses succès dans les batailles sont dus à son audace et à ses manœuvres habiles[243].

Il est général de division de l'armée de Paris, puis il commande la division de cavalerie de Lunéville. Il y reçoit une lettre du ministre qu'il juge blessante, il la renvoie en ajoutant en marge :

Le général d'Allonville n'a pas l'habitude de recevoir des leçons de ce genre et ce n'est pas le général Randon qui la lui fera contracter[244].

En octobre 1856 M. de Sérionne, chef d'escadron à l'état-major de la 1re division d'infanterie de l'armée de Paris, est nommé pour servir temporairement en qualité d'aide-de-camp auprès de M. le général d'Allonville, commandant la division de cavalerie à Lunéville, reste titulaire de son emploi.

Paris, 10 mai 1857. M. le général de division de Grammont, disponible, est nommé, par décision impériale du 6 mai 1857, au commandement de la division active de cavalerie réunie à Lunéville, en remplacement de M. le général de division d'Allonville.

Ernest de Rambaud est à nouveau l’aide de camp du général de division Armand-Octave-Marie d'Allonville, du 28 février 1857 au 11 mars 1858. A cette époque le cousin de son beau-père Amédée d'Allonville, Armand, commande la division de cavalerie de Versailles.

Bientôt sa santé, de plus en plus chancelante, l'oblige à renoncer à ses fonctions actives dans l'armée française[245]. Entre autres décorations, il est grand-croix de la Légion d'honneur, le 28 décembre 1855, commandeur de l’ordre du Bain et grand officier de l’ordre de Medjidié.

Armand d’Allonville devient président du Comité de Cavalerie en remplacement du général de Casaignolles[246][247]. Le Comité de Cavalerie, créé par une ordonnance du 17 décembre 1840, est composé de sept lieutenants-généraux de cavalerie, dont deux ayant exercé les fonctions d'Inspecteur-général de gendarmerie, et d'un Intendant militaire. La Présidence appartient au plus ancien des lieutenants-généraux.

La marquise Céleste Octavie de La Bourdonnaye-Liré, sa mère, rentière, est enterrée au Père-Lachaise en 1863[248][249].

Sa santé devient de plus en plus chancelante et l'oblige à renoncer à ses fonctions actives dans l'armée française.

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D'Allonville est président du Comité de Cavalerie.

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SÉNATEUR (1865 - 1867)[]

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Conseiller général de Guichen[]

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Guichen.

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Portrait de Godefroy Brossay-Saint-Marc (1803-1878), archevêque de Rennes.

Armand Octave d’Allonville est membre du Conseil général d'Ille-et-Vilaine, conseiller du canton de Guichen de 1861 à 1867 dans le département d'Ille-et-Vilaine[250]. Il habite à Paris 24 rue de la Paix. Cette rue fait la jonction entre la place Vendôme et l'Opéra Garnier. Située dans un quartier prestigieux et aisé de la capitale.

Les riches étrangers ont la rue de la Paix en singulière affection ; ils ne peuvent vivre que là, les hôtels meublés en sont pleins. Nombre de fournisseurs avisés se sont mis sur le chemin de cette riche clientèle que leur vient de tous les pays. C'est le bazar du confortable le plus splendide et le plus délicat[251].

D'Allonville est l'adversaire le plus résolu du préfet de son département, Paul Féart (1817 - 1867)[252]. Ce Féart s’emploie, sur le plan politique, à influer sur le vote des électeurs bretons qui jusque-là penchaient plutôt vers l’opposition royaliste. Mais son entreprise ne connait pas le même succès que dans le Gers en raison de l’animosité à son égard de l’évêque de Rennes, Mgr Godefroy Brossay-Saint-Marc, soutenu par d'Allonville et Elisa-Napoléone Baciocchi, la propre cousine de Napoléon III. Cette dernière ne cesse de se plaindre auprès de l’Empereur des agissements du préfet et finit par le convaincre de le muter, ce qui est fait en 1864[253].

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Sénateur[]

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Signature de d'Allonville dans une lettre demandant un service d’ami au Général Feray.

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La rue de la Paix fait la jonction entre la place Vendôme et l'Opéra Garnier, elle est située dans un quartier prestigieux et aisé de la capitale. D'Allonville habite au 24 à côté du tout nouveau Opéra Garnier.

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Ensemble ayant appartenu à Napoléon Alexandre Berthier, deuxième Prince de Wagram, comprenant un bicorne de sénateur et une petite tenue de sénateur du Second Empire.

Armand Octave d’Allonville est appelé par décret impérial le 31 décembre 1865 à faire partie du Sénat[254]. Il prête serment à la séance impériale, puis est admis. Il est nommé secrétaire du 5e bureau, 5e organisation. Il est nommé membre de la 2e commission des pétitions, fait des rapports de pétitions[255].

En tant que rapporteur le général vicomte d'Allonville, se soucie surtout des questions militaires. Son discours qui suit montre qu'il sait s'opposer aux propositions démagogiques :

Messieurs les sénateurs, M. La Rue, comte de Mareillles, au Vigan, propose qu'il soit apporté diverses modifications tendant à favoriser dans l'armée l'avancement au tour de l'ancienneté. Il demande en outre que tout sous-offlcier âgé de moins de trente ans, et promu au grade de sous-lieutenant, soit envoyé à l'école militaire pour y compléter son éducation. Dans l'opinion du pétitionnaire, la loi de 1832, établie dans une pensée aristocratique et a eu pour résultat de rétablir dans l'armée la catégorie des officiers de fortune, abolie par la révolution de 1789. On se demande sur quoi est fondée cette opinion, quand les portes des écoles militaires, comme les rangs de l'armée, sont ouvertes à tous sans distinction de naissance, de fortune, d'origine, et en ne prenant pour règle que des examens auxquels tous peuvent concourir ou des services que tous doivent rendre également. Le nombre des bourses rend l'Ecole militaire abordable à toutes les fortunes. Le pétitionnaire, en contestant à des jeunes gens la maturité voulue pour être sous-lieutenant, ignore que nul ne peut entrer à une école militaire sans avoir contracté un engagement que la loi n'admet qu'à dix-huit ans, et en sortir officier qu'après deux ans de cours. c'est-à-dire à vingt ans ; les mêmes règles pèsent sur les engagés volontaires, avec la différence de deux ans en plus Imposée aux sous-officiers, en raison des études qui leur manquent.

M. de Mareille regrette que l'avancement ne fournisse plus une pépinière d'hommes comme la levée en masse de 1791 en a produits. Il oublie, sans doute, que l'émigration, le canon de l'ennemi et le comité de salut public avaient ouvert dans l'armée des chances d'avancement que la France ne peut désirer ni pour le présent ni pour l'avenir. Son allégation que, sur 500 mille hommes commandés par 300 colonels et 230 généraux, 7 à 8 seulement sont sortis des rangs, est entièrement fausse. Voici, dans le nombre des colonels et des généraux, la quantité des anciens sous-ofliciers et des élèves des écoles :

  • 2 anciens sous-officiers, maréchaux de France, 7 élèves des écoles militaires ;
  • 12 sous-officiers, généraux de division, 72 élèves;
  • 24 sous-officiers, généraux de brigade, 138 élèves;
  • 28 sous-officiers, colonels d'infanterie, 89 élèves ;
  • 31 sous-officiers, colonels de cavalerie, 33 élèves ;
  • Colonels d'artillerie, 54 élèves.
Les cours des écoles militaires sont l'application de connaissances acquises par l'enseignement secondaire, mais qui ne peuvent s'acquérir ni s'entretenir dans la vie de garnison. Que servirait donc d'envoyer dans les écoles militaires les sous-officiers promus sous-lieutenants et ne se priverait-on pas de certaines spécialités que développent plus les fonctions de sous-officiers comptables et d'adjudants que tous les cours des fortifications et d'art militaire ? Non, chaque soldat français a le bâton de maréchal dans sa giberne; c'est à lui de l'en faire sortir, et tous les moyens sont également ouverts à tous. La pétition de M. de Mareilles est donc une série de déclamations sans justesse et d'erreurs, et la commission ne peut proposer à son égard que l'ordre du jour.44

En avril 1866, le général vicomte d'Allonville, soumet à ses pairs un rapport sur les caisses d'épargne et demande l'élévation à 6% de l'intérêt des sommes déposées[256].

Armand Octave d’Allonville est président du comité consultatif sur la cavalerie en tant que général de division et sénateur, en 1867[257]. Avec lui, M. le comte de La Grange et M. Hervé de Saint-Germain, députés au Corps législatif; M. le baron de Bourgoing, premier inspecteur général des haras, écuyer de l'Empereur; M. le docteur Dubois, secrétaire perpétuel de l'Académie de médecine[258].

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Son décès (1867)[]

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Extrait d'un journal annonçant la mort du général Armand Octave d'Allonville.

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Le général Armand Octave d'Allonville est décédé le 19 octobre 1867, 5, Rue du Cirque, Paris VIIIe.

Le général vicomte d'Allonville S'excuse de ne pouvoir assister aux séances[259].

Le Président du Sénat annonce son décès du à une affection de poitrine contractée au front[260]. Au Sénat, le président Troplong, qui semble voué aux oraisons funèbres, adresse la bienvenue à ses illustres collègues, en leur parlant de ceux qui ne sont plus. MM. de Labédoyère, Fould, le général d'Allonville et le général Levasseur, tels sont les quatre membres que la mort a pris au Sénat[261].

Le général Armand Octave d'Allonville est décédé le 19 octobre 1867 5, Rue du Cirque, Paris VIIIe[262].


Sa femme fait cadeau de deux tableaux représentant Armand-Octave-Marie d’Allonville au musée des Beaux-Arts de Rennes.

Armand-Octave-Marie d’Allonville se marie avec Esther Rosine Finart (1808 - 1867). Ils n’ont pas d’enfant et le général adopte le neveu de sa femme. Cet Armand Finart d’Allonville (1841 - 1908) est capitaine pendant la guerre de 70. Il est fait prisonnier à Metz, il démissionne de l’armée en 1875. Armand Finart d’Allonville écrit Causeries sur les phénomènes de la nature, édité chez Société d'éditions scientifiques en 1892. Il est l'un des familiers de Napoléon III en exil[263]. A Avron, les canons du monument du plateau d'Avron sont ajoutés en 1888. Ils proviennent de la campagne du Mexique et son donnés par le général Boulanger, alors Ministre de la Guerre, par décision du 14 Février 1887, sur une demande formuée par le syndicat d’Avron présentée par Mr Finart d’Allonville (notable avronnais dont la propriété est divisée dans les années 1980 et dont la maison principale rue des Caves d’Avron, divisée en appartements, porte encore le nom)[264]. Il est enterré au Cimetière du Père-Lachaise 61ème div., av. circulaire 1ère ligne (Paris 20ème).


Procuration par Henry Armand Finart d’Allonville, lieutenant au soixantième régiment d’infanterie de ligne, demeurant à Langres (Haute-Marne), à Henry Charles Joseph Finard, propriétaire, demeurant 36, rue Notre-Dame-de-Lorette : 10 août 1871

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RÉFÉRENCES[]

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  1. Le Maréchal Bugeaud: d'après sa correspondance intime ..., Firmin-Didotet cie, 1882, v.2, p.279 et 273.
  2. Willing, colonel Paul et Vernier Charles, Les uniformes de l'armée française de 1660 à 1845, Éditions Charles Hérissey 2000, planche 46.
  3. L'intermédiaire des chercheurs et curieux, Publié par s.n., 1958, v.8 no.82-93, p.943
  4. Le Livre d'or de l'Algérie, histoire politique, militaire, administrative, évènements et faits principaux, biographie des hommes ayant marqué dans l'armée, les sciences, les lettres, etc., de 1830 à 1889 T.1, Narcisse Faucon, Publié par A. Challamel, 1890, v. 1, p.8.
  5. Lalanne/dict France V2, Ayer Publishing, p.1828.
  6. Armand-Octave-Marie, vicomte d’ALLONVILLE
  7. Dictionnaire de la conversation et de la lecture inventaire raisonné des notions générales les plus indispensables à tous, Publié par Didot, 1873, v.1, p.392.
  8. Gesamtausgabe (MEGA), Karl Marx, Friedrich Engels, Publié par Dietz/Akademie Verlag, p.392.
  9. Le Livre d'or de l'Algérie, histoire politique, militaire, administrative, évènements et faits principaux, biographie des hommes ayant marqué dans l'armée, les sciences, les lettres, etc., de 1830 à 1889 T.1: histoire politique, militaire, administrative; évènements et faits principaux ..., Narcisse Faucon, A. Challamel, 1890, v. 1, p.8.
  10. Dictionnaire des Parlementaires français, Robert et Cougny (1889).
  11. EAEM - Les promotions de l'École d'application d'état-major
  12. Répertoire général de bio-bibliographie bretonne, Volume 9. J. Plihon, 1897.
  13. Armand-Octave-Marie, vicomte d’ALLONVILLE
  14. Annuaire encyclopédique. Encyclopédie du XIXe siècle, 1869. pp.89 et 90.
  15. Armand-Octave-Marie, vicomte d’ALLONVILLE
  16. Armand-Octave-Marie, vicomte d’ALLONVILLE
  17. Le Maréchal Bugeaud: d'après sa correspondance intime et des documents inédits, 1784-1840, par Henri Amédée Le Lorgne Ideville, Firmin-Didotet cie, 1882, v.2, p.279 et 273.
  18. Willing, colonel Paul et Vernier Charles, Les uniformes de l'armée française de 1660 à 1845, Éditions Charles Hérissey 2000, planche 46.
  19. Armand-Octave-Marie, vicomte d’ALLONVILLE
  20. Les héros de la conquête de l'Algérie
  21. Armand-Octave-Marie, vicomte d’ALLONVILLE
  22. Annuaire encyclopédique. Publié par les directeurs de l'Encyclopédie du XIXe siècle, 1869. pp.89 et 90.
  23. Armand-Octave-Marie, vicomte d’ALLONVILLE
  24. Armand-Octave-Marie, vicomte d’ALLONVILLE
  25. Dictionnaire des Parlementaires français, Robert et Cougny (1889).
  26. Armand-Octave-Marie, vicomte d’ALLONVILLE
  27. Armand-Octave-Marie, vicomte d’ALLONVILLE
  28. Revue des deux mondes, 1860, Notes sur l'article: 2e periode t.26, p.68.
  29. Récit complet et authentique des évènements de décembre 1851, Adolphe Granier de Cassagnac, Dépot, rue Monthyon imprimé par Plon frères, 1851
  30. Répertoire général de bio-bibliographie bretonne, Volume 9. J. Plihon, 1897.
  31. John Sweetman, Balaclava 1853 : The Charge of the Light Brigade, vol. 6, Londres, Osprey Publishing, coll. « Campaign », 1990 (ISBN 9780850459616)
  32. Afrique et Crimée (1850-56): historique du 11e léger (86 de ligne), fragments de correspondance, Par Felix Hardÿ, Marie Joseph Félix Edouard Hardÿ de Périni, Publié par H. Charles-Lavauzelle, 1905, p.310
  33. Eyewitness in the Crimea: The Crimean War Letters (1854-1856) of Lt. Col. George Frederick Dallas, Sometime Captain, 46th Foot, and ADC to Sir Robert Garrett, Par George Frederick Dallas, Michael Hargreave Mawson, Greenhill Books, 2001, p.384.
  34. Revue des deux mondes, 1860, Ntes sur l'article: 2e periode t.26, p.68.
  35. Histoire de l'affaire Dreyfus, Joseph Reinach, Alfred Dreyfus, Éditions de la Revue Blanche, 1903, p.17.
  36. Dictionnaire des Parlementaires français, Robert et Cougny (1889).
  37. Les sénateurs du consulat et de l'empire: Tableau historique des pairs de France 1789-1814-1848 Léonce de Brotonne, Slatkine-Megariotis Reprints, 1974, p.314.
  38. Bulletin des lois, Imprimerie Royale, 1866, p.1083.
  39. Annuaire historique universel, ou, Histoire politique, A. Thoisnier-Desplaces, 1855, p.20.
  40. L'expédition de Crimée: l'armée français à Gallipoli, Varna et Sébastopol : chroniques militaires de la guerre d'Orient, Par César Lecat Bazancourt, Publié par Amyot, 1856, v. 2, p.474.
  41. ALLONVILLE Armand Octave Marie, vicomte d’ (1809-1867)
  42. ALLONVILLE Armand Octave Marie, vicomte d’ (1809-1867)
  43. Armand-Octave-Marie, vicomte d’ALLONVILLE
  44. ALLONVILLE Armand Octave Marie, vicomte d’ (1809-1867)
  45. Afrique et Crimée (1850-56): historique du 11e léger (86 de ligne), fragments de correspondance, Par Felix Hardÿ, Marie Joseph Félix Edouard Hardÿ de Périni, Publié par H. Charles-Lavauzelle, 1905, p.310
  46. Eyewitness in the Crimea: The Crimean War Letters (1854-1856) of Lt. Col. George Frederick Dallas, Sometime Captain, 46th Foot, and ADC to Sir Robert Garrett, Par George Frederick Dallas, Michael Hargreave Mawson, Greenhill Books, 2001, p.384.
  47. Les sénateurs du consulat et de l'empire: Tableau historique des pairs de France 1789-1814-1848 Léonce de Brotonne, Slatkine-Megariotis Reprints, 1974, p.314
  48. Bulletin des lois, Imprimerie Royale, 1866, p.1083.
  49. ALLONVILLE Armand Octave Marie, vicomte d’ (1809-1867)
  50. Nantes Histoires de rues - Stéphane Pajot par Editions d'Orbestier
  51. Armand-Octave-Marie, vicomte d’ALLONVILLE
  52. d'ALLONVILLE DE LOUVILLE Charles Auguste
  53. Kovalevskaja Vera Borisovna. La présence alano-sarmate en Gaule : confrontation des données archéologiques, paléoanthropologiques, historiques et toponymiques. In: L'armée romaine et les Barbares du IIIe au VIIe siècle. Actes du Colloque International organisé par le Musée des Antiquités Nationales et l'URA 880 du CNRS. Saint-Germain-en-Laye, 24-28 février 1990. Chelles : Association française d'archéologie mérovingienne, 1993. pp. 209-221. (Mémoires de l'Association française d'archéologie mérovingienne).
  54. Histoire du pays dunois: De l'origine des temps à l'approche ... Bernard Robreau · 2007
  55. Ethnohistoire et archéologie: actes du colloque, Paris, ... - p. 172. 1984.
  56. Thomas Rescan. Entre répression et modération: le préfet Alexandre Louis d’Allonville et l’administration de l’Ille-et-Vilaine au début de la seconde Restauration (juillet 1815-octobre 1817). Histoire. 2016. CNRS.
  57. Thomas Rescan. Entre répression et modération: le préfet Alexandre Louis d’Allonville et l’administration de l’Ille-et-Vilaine au début de la seconde Restauration (juillet 1815-octobre 1817). Histoire. 2016. CNRS.
  58. Catalogue d'une importante collection de titres, chartes & documents nobiliaires et généalogiques concernant les familles nobles existantes dont la vente aura à Paris, le 12 avril,... maison Sylvestre... par Me Henri la Chat, commissaire priseur...: 1re vente lettres A. B. C. G. Charavay, 1869. p.6.
  59. Répertoire général de bio-bibliographie bretonne, René Pocard du Cosquer de Kerviler, A Apuril, Louis Marie Chauffier, Ch Berger, André Du Bois de La Villerabel, publié par J. Plihon, 1897, v.9, p.304.
  60. PATRIMOINE de CLAYES.
  61. A Genealogical and Heraldic History of the Commoners of Great Britain and Ireland Enjoying Territorial Possessions Or High Official Rank: But Uninvested with Heritable Honours, John Burke, Publié par Colburn, 1838, v.4, p.139
  62. Nobiliaire universel de France ou Recueil général des généalogies historiques des maisons nobles de ce royaume: ou Recueil général des généalogies historiques des maisons nobles de ce royaume, Nicolas Viton de Saint-Allais, de Saint-Pons, bureau du Nobiliaire universel de France, 1814, Vol. 2, p.399.
  63. A Genealogical and Heraldic History of the Commoners of Great Britain and Ireland Enjoying Territorial Possessions Or High Official Rank: But Uninvested with Heritable Honours, Par John Burke, Publié par Colburn, 1838, v.4, p.139.
  64. Vie de l'abbé Carron ; par un bénédictin de la congrégation de France, Douniol (Paris) : 1866.
  65. L'Intermédiaire des chercheurs et curieux, Publié par s.n., 1958, v.8 no.82-93, p.943
  66. Le Livre d'or de l'Algérie, histoire politique, militaire, administrative, évènements et faits principaux, biographie des hommes ayant marqué dans l'armée, les sciences, les lettres, etc., de 1830 à 1889. T.1: histoire politique, militaire, administrative; évènements et faits principaux ..., Par Narcisse Faucon, Publié par A. Challamel, 1890, v. 1, p.8.
  67. Annuaire de la noblesse de France et des maisons souveraines de l'Europe, Publié par Bureau de la publication, 1867, v.24 (1867).
  68. L'Intermédiaire des chercheurs et curieux, Publié par s.n., 1958, v.8 no.82-93, p.943
  69. Le Livre d'or de l'Algérie, histoire politique, militaire, administrative, évènements et faits principaux, biographie des hommes ayant marqué dans l'armée, les sciences, les lettres, etc., de 1830 à 1889. T.1: histoire politique, militaire, administrative; évènements et faits principaux ..., Par Narcisse Faucon, Publié par A. Challamel, 1890, v. 1, p.8.
  70. A Genealogical and Heraldic History of the Commoners of Great Britain and Ireland Enjoying Territorial Possessions Or High Official Rank: But Uninvested with Heritable Honours, Par John Burke, Publié par Colburn, 1838, v.4, p.139.
  71. Répertoire général de bio-bibliographie bretonne, René Pocard du Cosquer de Kerviler, A Apuril, Louis Marie Chauffier, Ch Berger, André Du Bois de La Villerabel, publié par J. Plihon, 1897, v.9, p.304.
  72. Revue historique de l'Ouest, (Nantes), Carné, Gaston de. Éditeur scientifique, 1890 (A6), p.6.
  73. Recherches historiques sur le procès et la condamnation du duc d'Enghien, Auguste Nougarède de Fayet, Publié par Comptoir des imprimeurs-unis, 1844, v. 1, p.37.
  74. Procès instruit par la cour de justice criminelle et spéciale du département de la Seine, séante à Paris, contre Georges, Pichegru et autres, prévenus de conspiration contre la personne du premier consul.: séante à Paris, contre Georges, Pichegru et autres, prévenus de conspiration contre la ..., Georges Cadoudal, Charles Pichegru, Seine(France : Department). Cour de justice criminelle et spéciale, Jean Victor Marie Moreau, Publié par C. F. Patris, imp. de la Cour de justice criminelle, 1804, v.1, p.296.
  75. Dictionnaire historique et biographique des généraux français, depuis le onzième siècle jusqu'en 1820.Jean Baptiste Pierre Jullien de Courcelles, 1821, p.512.
  76. Nobiliaire universel de France ou Recueil général des généalogies historiques des maisons nobles de ce royaume: ou Recueil général des généalogies historiques des maisons nobles de ce royaume, Nicolas Viton de Saint-Allais, Saint-Allais (Nicolas Viton), de Saint-Pons, Publié par au bureau du Nobiliaire universel de France, 1814, Vol. 2, p.399.
  77. PATRIMOINE de CLAYES
  78. A Genealogical and Heraldic History of the Commoners of Great Britain and Ireland Enjoying Territorial Possessions Or High Official Rank: But Uninvested with Heritable Honours, Par John Burke, Publié par Colburn, 1838, v.4, p.139.
  79. PATRIMOINE de CLAYES
  80. Thomas Rescan. Entre répression et modération: le préfet Alexandre Louis d'Allonville et l’administration de l’Ille-et-Vilaine au début de la seconde Restauration (juillet 1815-octobre 1817). Histoire. 2016. CNRS.
  81. Château de Clayes-Palys (Clayes)
  82. Château de Clayes-Palys (Clayes)
  83. Répertoire général de bio-bibliographie bretonne, Volume 9. J. Plihon, 1897.
  84. Bulletin et mémoires ..., Société archéologique du département d'Ille-et-Vilaine, 2005, v.109, p.139.
  85. Titre PORTRAIT DU JEUNE D'ALLONVILLE, Période 1er quart 19e siècle (pas 1810 !!!) Lieu de conservation Rennes ; musée des beaux-arts, source base Joconde.
  86. Souvenirs de Saint-Cyr et de l'école d'État major. Albert Du Casse. E. Dentu, 1886.
  87. Bulletin archéologique de l'Association bretonne, Saint-Brieuc Classe d'archéologie, Imprimerie-Librarie-Lithographie de René Prud'homme, ser.3 v.5 1885, p.46.
  88. Souvenirs de Saint-Cyr et de l'école d'État major. Albert Du Casse. E. Dentu, 1886.
  89. Souvenirs de Saint-Cyr et de l'école d'État major. Albert Du Casse. E. Dentu, 1886.
  90. Cours d'administration militaire ..., André Jean Vauchelle, J. Dumaine, p.140.
  91. De l'instruction publique en France, ouvrage utile aux familles, Émile de Girardin, p. 370 à 376, 456, 481.
  92. Souvenirs de Saint-Cyr et de l'école d'État major. Albert Du Casse. E. Dentu, 1886.
  93. EAEM - Les promotions de l'École d'application d'état-major
  94. Armand-Octave-Marie, vicomte d’ALLONVILLE
  95. Annuaire de la noblesse de France et des maisons souveraines de l'Europe, Publié par Bureau de la publication, 1867, v.24 (1867).
  96. Dictionnaire de la conversation et de la lecture inventaire raisonné des notions générales les plus indispensables à tous, publié par Didot, 1873, v.1, p.392
  97. Le Livre d'or de l'Algérie, histoire politique, militaire, administrative, évènements et faits principaux, biographie des hommes ayant marqué dans l'armée, les sciences, les lettres, etc., de 1830 à 1889. T.1: histoire politique, militaire, administrative; évènements et faits principaux ..., Par Narcisse Faucon, Publié par A. Challamel, 1890, v. 1, p.8.
  98. Annuaire encyclopédique. Encyclopédie du XIXe siècle, 1869. pp.89 et 90.
  99. REVUE CONTEMPORAINE, 1869, p.305.
  100. Le Livre d'or de l'Algérie, histoire politique, militaire, administrative, évènements et faits principaux, biograp Bou-Roumi hie des hommes ayant marqué dans l'armée, les sciences, les lettres, etc., de 1830 à 1889 T.1: histoire politique, militaire, administrative; événements et faits principaux ..., Narcisse Faucon, Publié par A. Challamel, 1890, v. 1, p.8.
  101. Les transformations de l'armée française; essais d'histoire et de critique sur l'état militaire de la France, Par Charles Antoine Thomas, Publié par Berger-Levrault et cie, 1887, v.1, p.270.
  102. Correspondance du maréchal Valée: gouverneur général des possessions françaises dans le nord de l'Afrique, Sylvain Charles Valée, Georges Yver, Éditions Larose, 1949, v.4, p.237
  103. Histoire de l'ex-corps d'État-major, Par Eugène Alphonse Riff, Publié par Spectateur Militaire, 1881, p.97.
  104. Lettres du maréchal de Saint-Arnaud, par Arnaud-Jacques Leroy de Saint-Arnaud, p.40.
  105. 1841 Cote de communication : 80 MIOM 1674/1 et 80 MIOM 1674/2, F80 1674. Cote d'archives : F80 1674. Identifiant : Ark:/61561/rn397d00l).
  106. Dictionnaire général de biographie et d'histoire: de mythologie, de géographie ancienne et moderne comparée, des antiquités et des institutions grecques, romaines, françaises, et étrangères .... Charles Dezobry, Théodore Bachelet. C. Delagrave, 1895.
  107. Lettres du maréchal de Saint-Arnaud, par Arnaud-Jacques Leroy de Saint-Arnaud, p.40.
  108. Lettres du maréchal de Saint-Arnaud, Par Arnaud-Jacques Leroy de Saint Arnaud, Publié par Michel Lévy frères, 1855, v.2, p.40.
  109. Le Livre d'or de l'Algérie, histoire politique, militaire, administrative, évènements et faits principaux, biographie des hommes ayant marqué dans l'armée, les sciences, les lettres, etc., de 1830 à 1889. T.1: histoire politique, militaire, administrative; évènements et faits principaux ..., Par Narcisse Faucon, Publié par A. Challamel, 1890, v. 1, p.8.
  110. L'Algérie. Histoire, géographie, climatologie, etc, Arthur Alexandre BEHAGHEL. 1865.
  111. Ministère de la Guerre et ministère de l'Intérieur - Services ayant eu en charge l'Algérie (1830-1907). Gouvernement général de l'Algérie - Correspondance politique générale (séries E et EE, 1830-1873).
  112. L'Algérie. Histoire, géographie, climatologie, etc, Arthur Alexandre BEHAGHEL. 1865.
  113. Le Maréchal Bugeaud: d'après sa correspondance intime et des documents inédits, 1784-1840, par Henri Amédée Le Lorgne Ideville, Firmin-Didotet cie, 1882, v.2, p.279 et 273
  114. Willing, colonel Paul et Vernier Charles, Les uniformes de l'armée française de 1660 à 1845, Éditions Charles Hérissey 2000, planche 46.
  115. Les Spahis de 1834 à 1954.
  116. 1841 (Cote de communication : 80 MIOM 1674/1 et 80 MIOM 1674/2, F80 1674. Cote d'archives : F80 1674. Identifiant : Ark:/61561/rn397d00l).
  117. LORCY, Damien. Chapitre I. L’isolement progressif de la gendarmerie In : Sous le régime du sabre : La gendarmerie en Algérie 1830-1870. Rennes : Presses universitaires de Rennes, 2011.
  118. Naissance de l'Armée d'Afrique, Michel Sapin-Lignières
  119. L'armée d'Afrique depuis la conquête d'Alger, Ferdinand-Désiré Quesnoy, Publié par Jouvet, 1888, p.171.
  120. Bulletin officiel des actes du gouvernement France min. de la défense nat. et de la guerre, 1844, p.347
  121. Le Maréchal Bugeaud, d'après sa correspondance intime et des documents inédits, 1784-1849: d'après sa correspondance intime et des documents inédits. 1784-1849 ..., Henri Amédée le Lorgne Ideville, Publié par Firmin-Didot, 1886, p.233.
  122. Le livre d'or des tirailleurs indigènes de la province d'Alger: ou, Fastes et services des bataillons d'Alger et de Titheri, devenus 1er Régiment de tirailleurs algériens, Par J. O., Publié par Bastide, 1866, p.17.
  123. Le Spectateur militaire: recueil de science, d'art et d'histoire militaires. Publié sous la direction de M. Noirot : Prospectus ; Table des principaux articles publiés dans les 15 premiers volumes du Spectateur (de 1826 à 1834), 1860, p.247.
  124. Notice du Musée impérial de Versailles, Musée national de Versailles, Eudoxe Soulié, Publié par C. de Mourgues Frères, 1860, Notes sur l'article: (2), p.124
  125. Annuaire historique universel, ou, Histoire politique, A. Thoisnier-Desplaces, 1844, p.314.
  126. Histoire de la conquête de l'Algérie de 1830 à 1847, Par P. E. de Mont-Rond, Publié par Impr. de E. Marc-Aurel, 1847, t. 2, p.565.
  127. Récit complet et authentique des évènements de décembre 1851, par Adolphe Granier de Cassagnac, p.29.
  128. Récit complet et authentique des évènements de décembre 1851, Par Adolphe Granier de Cassagnac, Dépot, rue Monthyon, Plon frères, 1851
  129. Histoire de l'Algérie à la période coloniale, 1830-1962, Abderrahmane Bouchène, Jean-Pierre Peyroulou. La Découverte, 6 févr. 2014
  130. La guerre en Afrique, Auguste Ducat, J. Dumaine, 1846, p.64-65.
  131. ARMAND D’ALLONVILLE (1809-1867) GÉNÉRAL ET... - LOT 503 - ADER
  132. Histoire d'un coup d'état (décembre 1851): d'après les documents authentiques, les pièces officielles et les renseignements intimes, Paul Belouino, Amédée Barthélemy Gayet de Cesena, Henry I. Williams, Publié par L. Brunet et cie, 1852, p.155.
  133. Lettres du maréchal de Saint-Arnaud, Arnaud-Jacques Leroy de Saint-Arnaud, Publié par Michel Lévy frères, 1855, v.2, p.40.
  134. La contestation chez les cadres de l'Armée franc̜aise de 1650 à 1986, par Pierre Denis, p.120.
  135. Récit complet et authentique des évènements de décembre 1851, Adolphe Granier de Cassagnac, Publié par Dépot, rue Monthyon imprimé par Plon frères, 1851, p.29
  136. Mes souvenirs. T. 2 1851-1864 / général Du Barail, Du Barail, François-Charles (1820-1902), E. Plon, Nourrit (Paris), 1897-1898, p.133.
  137. LES GRANDS SOLDATS de l'Algérie, général Paul AZAN. PUBLICATIONS DU COMITÉ NATIONAL MÉTROPOLITAIN DU CENTENAIRE DE L'ALGÉRIE.
  138. Fleury, Émile-Félix (1815-1884), Souvenirs du Fleury, Émile-Félix (1815-1884), E. Plon, Nourrit et Cie (Paris), p.143.
  139. Fleury, Émile-Félix (1815-1884), Souvenirs du Fleury, Émile-Félix (1815-1884), E. Plon, Nourrit et Cie (Paris), p.159.
  140. Mes souvenirs. T. 2 1851-1864 / général Du Barail, Du Barail, François-Charles (1820-1902), E. Plon, Nourrit (Paris), 1897-1898, p.238.
  141. Histoire de la chute du roi Louis Philippe, de la République de 1848, et du rétablissement de l'Empire, 1847-1855, Adolphe Granier de Cassagnac, 1857, p.393.
  142. Voyage de S. A. I. Louis Napoléon dans les departments du Centre et du Midi de la France, F. Laurent, Emperor of the French Napoleon, Publié par Schiller, ainé, 1852, p.12.
  143. Lettre de Saint-Arnaud - 11 septembre 1851 - correspondance tome II - Publié par Michel Lévy frères, p.360.
  144. Napoléon III avant l'Empire, Hippolyte Thirria, E. Plon, 1896.
  145. Histoire de la chute du roi Louis Philippe, de la République de 1848, et du rétablissement de l'Empire, 1847-1855, Adolphe Granier de Cassagnac, 1857, p.405.
  146. Récit complet et authentique des évènements de décembre 1851, Adolphe Granier de Cassagnac, Publié par Dépot, rue Monthyon imprimé par Plon frères, 1851, p.29
  147. Histoire de la Jacquerie de 1851, Ernest Du Barrail, Aux Bureaux du Public, 1852, p.29.
  148. Histoire de la chute du roi Louis Philippe, de la République de 1848, et du rétablissement de l'Empire, 1847-1855, Adolphe Granier de Cassagnac, 1857, p.405.
  149. Fleury, Émile-Félix (18151884), Souvenirs du Fleury, Émile-Félix (1815-1884), E. Plon, Nourrit et Cie (Paris), p.163
  150. Histoire militaire et anecdotique du coup d'état (1851): avec documents inédits et lettres des principaux personnages ..., Publié par E. Dentu, 1872, 851, p.96
  151. Revue de l'Agenais, P. Noubel (Age), Lamy, Fernand (Louis Ferdinand), Académie des sciences, lettres et arts (Agen), Société académique d'Agen, 1915 (T42), p.417.
  152. Histoire militaire et anecdotique du coup d'État (1851) ; avec documents inédits et lettres des principaux personnages, Dentu (Paris), 1872.
  153. Les journées de décembre 1851
  154. Revue de l'Agenais, P. Noubel (Agen), Lamy, Fernand (Louis Ferdinand), Académie des sciences, lettres et arts (Agen), Société académique d'Agen, 1915 (T42), p.417.
  155. Histoire de la chute du roi Louis Philippe, de la république de 1848 et du ..., Adolphe Granier de Cassagnac, 1857, p.408.
  156. Relation générale des cérémonies relatives au mariage de Sa Majesté l'empereur Napoléon III avec Son Excellence Mlle Eugénie de Gusman, comtesse de Téba, Éditeur : impr. impériale (Paris), 1853, p.59.
  157. Collection des ordres généraux de l'armée d'Orient, France Armée. Armée d'Orient, France État-major de l'armée, Imprimerie impériale, 1855, Ordre général n°36.
  158. Guerre d'orient Les victoires et conquêtes des armées alliées, par Eugène Woestyn, Au bureau des Victoires et conquêtes, 1857, v.1-2, p.160.
  159. Souvenirs de la guerre de Crimée,̀ 1854-1856, Charles Alexandre Fay, Publié par J. Dumaine, 1867, p.12
  160. Guerre d'orient Les victoires et conquêtes des armées alliées, par Eugène Woestyn, Publié par Au bureau des Victoires et conquêtes, 1857, v.1-2, p.213 et L'expédition de Crimée jusqu'à la prise de Sébastopol: chroniques de la guerre d'orient, Par César Lecat Bazancourt, Publié par Amyot, 1856, v. 1, p.74n.
  161. Guerre d'orient Les victoires et conquêtes der armées alliées, Eugène Woestyn, Au bureau des Victoires et conquêtes, 1857, v.1-2, p.115.
  162. Guerre d'orient Les victoires et conquêtes des armées alliées, par Eugène Woestyn, Publié par Au bureau des Victoires et conquêtes, 1857, v.1-2, p.160.
  163. L'expédition de Crimée : l'armée française à Gallipoli, Varna et Sébastopol, chroniques militaires de la guerre d'Orient. Tome 1 / par le baron de Bazancourt,... 1858.
  164. Défense de Sébastopol, Ėduard Ivanovich Totleben, Mikhail Frolov, Thierlin : 1863, p.393.
  165. L'expédition de Crimée jusqu'à la prise de Sébastopol: Chroniques de la guerre d'Orient, Volume 2, César Lecat Bazancourt (baron de), 4, Amyot, 1856.
  166. L'expédition de Crimée jusqu'à la prise de Sébastopol: Chroniques de la guerre d'Orient, Volume 2, César Lecat Bazancourt (baron de), 4, Amyot, 1856.
  167. Essai sur l'histoire des cuirassiers, Berger-Levrault, 1886.
  168. L'expédition de Crimée jusqu'à la prise de Sébastopol: Chroniques de la guerre d'Orient, Volume 2, César Lecat Bazancourt (baron de), 4, Amyot, 1856.
  169. Balaclava 1854: the charge of the Light Brigade, Numéro 6 de Osprey military campaign series, John Sweetman, Osprey Publishing, 1990, p.77.
  170. Lettres de Crimée du capitaine de Berthois, Carnet de la Sabretache No.414.
  171. Le Livre d'or de l'Algérie, histoire politique, militaire, administrative, évènements et faits principaux, biographie des hommes ayant marqué dans l'armée, les sciences, les lettres, etc., de 1830 à 1889. T.1: histoire politique, militaire, administrative; évènements et faits principaux ..., Narcisse Faucon, Publié par A. Challamel, 1890, v. 1, p.9
  172. The Invasion of the Crimea Its Origin and an Account of Its Progress down to ..., Alexander William Kinglake, w. Blackwood and Sons, 1863, v.2, p.306.
  173. John Sweetman, Balaclava 1853 : The Charge of the Light Brigade, vol. 6, Londres, Osprey Publishing, coll. « Campaign », 1990 (ISBN 9780850459616).
  174. Le Livre d'or de l'Algérie, histoire politique, militaire, administrative, évènements et faits principaux, biographie des hommes ayant marqué dans l'armée, les sciences, les lettres, etc., de 1830 à 1889. T.1: histoire politique, militaire, administrative; évènements et faits principaux ..., Narcisse Faucon, Publié par A. Challamel, 1890, v. 1, p.9
  175. The Invasion of the Crimea Its Origin and an Account of Its Progress down to ..., Alexander William Kinglake, w. Blackwood and Sons, 1863, v.2, p.306.
  176. L'expédition de Crimée jusqu'à la prise de Sébastopol : chroniques de la guerre d'Orient. T. 2 / Bazancourt, César Lecat (1810?-1865 ; baron de). Éditeur : Amyot (Paris) 1857.
  177. John Sweetman, Balaclava 1853 : The Charge of the Light Brigade, vol. 6, Londres, Osprey Publishing, coll. « Campaign », 1990 (ISBN 9780850459616).
  178. John Sweetman, Balaclava 1853 : The Charge of the Light Brigade, vol. 6, Londres, Osprey Publishing, coll. « Campaign », 1990 (ISBN 9780850459616).
  179. L'expédition de Crimée jusqu'à la prise de Sébastopol : chroniques de la guerre d'Orient. T. 2 / Bazancourt, César Lecat (1810?-1865 ; baron de). Éditeur : Amyot (Paris) 1857.
  180. L'expédition de Crimée jusqu'à la prise de Sébastopol : chroniques de la guerre d'Orient. T. 2 / Bazancourt, César Lecat (1810-1865 ; baron de). Éditeur : Amyot (Paris) 1857.
  181. John Sweetman, Balaclava 1853 : The Charge of the Light Brigade, vol. 6, Londres, Osprey Publishing, coll. « Campaign », 1990 (ISBN 9780850459616) p. 36, 37, 40.
  182. Guerre d'orient Les victoires et conquêtes der armées alliées, par Eugène Woestyn, Publié par Au bureau des Victoires et conquêtes, 1857, v.1-2, p.46 et 47
  183. Le Livre d'or de l'Algérie, histoire politique, militaire, administrative, évènements et faits principaux, biographie des hommes ayant marqué dans l'armée, les sciences, les lettres, etc., de 1830 à 1889 T.1: histoire politique, militaire, administrative; évènements et faits principaux ... A. Challamel, 1890, v. 1, p.9
  184. The Invasion of the Crimea Its Origin and an Account of Its Progress down to ..., Alexander William Kinglake, Publié par W. Blackwood and Sons, 1863, v.2, p.306.
  185. Guerre d'orient Les victoires et conquêtes der armées alliées, par Eugène Woestyn, Publié par Au bureau des Victoires et conquêtes, 1857, v.1-2, p.46 et 47
  186. Le Livre d'or de l'Algérie, histoire politique, militaire, administrative, évènements et faits principaux, biographie des hommes ayant marqué dans l'armée, les sciences, les lettres, etc., de 1830 à 1889 T.1: histoire politique, militaire, administrative; évènements et faits principaux ... Narcisse Faucon, Publié par A. Challamel, 1890, v. 1, p.9
  187. Revue des deux mondes, Publié par Au bureau de la Revue des deux mondes, 1860, v.25, p.581.
  188. Les rapports franco-britanniques à travers la peinture militaire représentant la guerre de Crimée. Aude Nicolas.
  189. Battle of Balaklava
  190. Histoire de l'affaire Dreyfus, Joseph Reinach, Alfred Dreyfus, Éditions de la Revue Blanche, 1903, p.17.
  191. Les fastes de la guerre d'Orient: histoire politique, militaire et maritime des campagnes de Crimée, Eugène Pick De L'Isère, Libr. napoléonienne des arts et de l'industrie, 1858, p.194.
  192. Souvenirs de la guerre de Crimée, 1854-1856 (2e édition), Fay, Charles (1827-1903). Berger-Levrault (Paris) : 1889
  193. L'expédition de Crimée: l'armée français à Gallipoli, Varna et Sébastopol : chroniques militaires de la guerre d'Orient, César Lecat Bazancourt, Amyot, 1856, v. 2, p.474.
  194. Afrique et Crimée (1850-56): historique du 11e léger (86 de ligne) fragments de correspondance: historique du 11e léger (86 de ligne) fragments de correspondance, Marie Joseph Félix Edouard Hardÿ de Périni, Publié par H. Charles-Lavauzelle, 1905, p.310
  195. Eyewitness in the Crimea: The Crimean War Letters (1854-1856) of Lt. Col. George Frederick Dallas, Sometime Captain, 46th Foot, and ADC to Sir Robert Garrett, George Frederick Dallas, Michael Hargreave Mawson, Publié par Greenhill Books, 2001, p.384.
  196. Souvenirs de la guerre de Crimée, 1854-1856 (2e édition), Fay, Charles (1827-1903). Berger-Levrault (Paris) : 1889
  197. Les fastes de la guerre d'Orient: histoire politique, militaire et maritime des campagnes de Crimée, Eugène Pick De L'Isère, Libr. napoléonienne des arts et de l'industrie, 1858, p.241.
  198. Les fastes de la guerre d'Orient: histoire politique, militaire et maritime des campagnes de Crimée, Eugène Pick De L'Isère, Libr. napoléonienne des arts et de l'industrie, 1858, p.278.
  199. Histoire complète de la guerre d'Orient: contenant le récit complet des opérations militaires dans la Turquie d'Europe et d'Asie, la mer Noire, la Crimée et la mer Baltique depuis le passage du Pruth jusqu'a la prise de Sébastopol inclusivement, Jules Ladimir, Librairie Populaire des Villes et des Campagnes, 1856, p.230.
  200. British Military Intelligence in the Crimean War, 1854-1856, Stephen M. Harris, Routledge, 1998, p.121.
  201. Guerre d'orient Les victoires et conquêtes der armées alliées, par Eugène Woestyn, Publié par Au bureau des Victoires et conquêtes, 1857, v.1-2, p.279.
  202. Histoire complète de la guerre d'Orient: contenant le récit complet des opérations militaires dans la Turquie d'Europe et d'Asie, la mer Noire, la Crimée et la mer Baltique depuis le passage du Pruth jusqu'à la prise de Sébastopol inclusivement, Jules Ladimir, Librairie Populaire des Villes et des Campagnes, 1856, p.86.
  203. Le 29 septembre 1855 – Le combat de Kanghil
  204. Богданович М. И. Глава XXXVII. Действия на Крымском полуострове по занятии неприятелем Севастополя. Восточная война 1853—1856 годов. — Санкт-Петербург: тиография Ф. Сущинского, 1876. — Т. IV. — С. 175.
  205. Guerre d'orient Les victoires et conquêtes der armées alliées, Eugène Woestyn, Publié par Au bureau des Victoires et conquêtes, 1857, v.1-2, p.330.
  206. Journal historique et littéraire, Publié par Comptoir universel d’imprimerie et de librairie, 1855, v.22, p.327 et 328.
  207. Le 29 septembre 1855 – Le combat de Kanghil
  208. Le 29 septembre 1855 – Le combat de Kanghil
  209. Les fastes de la guerre d'Orient: histoire politique, militaire et maritime des campagnes de Crimée, Eugène Pick De L'Isère, Libr. napoléonienne des arts et de l'industrie, 1858, p.288.
  210. LA CAMPAGNE DE CRIMEE
  211. Le 29 septembre 1855 – Le combat de Kanghil
  212. Le 29 septembre 1855 – Le combat de Kanghil
  213. Souvenirs d'un simple Zouave. Campagnes de Crimée et d'Italie. Louis NOIR 1869.
  214. Journal historique et littéraire, Comptoir universel d’imprimerie et de librairie, 1855, v.22, p.327 et 328.
  215. Le 29 septembre 1855 – Le combat de Kanghil
  216. Le 29 septembre 1855 – Le combat de Kanghil
  217. Le 29 septembre 1855 – Le combat de Kanghil
  218. Le 29 septembre 1855 – Le combat de Kanghil
  219. Journal d'Hippolyte Fortoul : Ministre de l'instruction publique et des cultes (1811-1856), Tome 2, 1er Juillet 1855 - 4 Juillet 1856, Volume 1. Hippolyte Fortoul, Geneviève Massa-Gille. Librairie Droz, 1989.
  220. Le 29 septembre 1855 – Le combat de Kanghil
  221. Le 29 septembre 1855 – Le combat de Kanghil
  222. Le 29 septembre 1855 – Le combat de Kanghil
  223. Guerre d'orient Les victoires et conquêtes der armées alliées, par Eugène Woestyn, Au bureau des Victoires et conquêtes, 1857, v.1-2, p.330
  224. Les fastes de la guerre d'Orient: histoire politique, militaire et maritime des campagnes de Crimée, Eugène Pick De L'Isère, Libr. napoléonienne des arts et de l'industrie, 1858, p.288.
  225. Le 29 septembre 1855 – Le combat de Kanghil
  226. Le 29 septembre 1855 – Le combat de Kanghil
  227. Le 29 septembre 1855 – Le combat de Kanghil
  228. Le 29 septembre 1855 – Le combat de Kanghil
  229. Journal historique et littéraire, Publié par P. Kersten, 1855, p.370.
  230. Journal historique et littéraire, Publié par P. Kersten, 1855, p.370.
  231. Journal historique et littéraire, Publié par P. Kersten, 1855, p.370.
  232. Journal historique et littéraire, Publié par P. Kersten, 1855, p.370.
  233. Journal historique et littéraire, Publié par P. Kersten, 1855, p.370.
  234. La Patrie, 5 novembre 1855.
  235. Les fastes de la guerre d'Orient: histoire politique, militaire et maritime des campagnes de Crimée, Eugène Pick De L'Isère, Libr. napoléonienne des arts et de l'industrie, 1858, p.290.
  236. Souvenirs d'un simple Zouave. Campagnes de Crimée et d'Italie. Louis NOIR 1869.
  237. La guerre de Crimée: les campements, les abris, les ambulances, les hôpitaux, etc., Lucien Baudens, Michel Levy frères, 1858, p.158.
  238. Le Livre d'or de l'Algérie, histoire politique, militaire, administrative, évènements et faits principaux, biographie des hommes ayant marqué dans l'armée, les sciences, les lettres, etc., de 1830 à 1889 T.1: histoire politique, militaire, administrative; évènements et faits principaux ..., Narcisse Faucon, Publié par A. Challamel, 1890, v. 1, p.8
  239. Dictionnaire encyclopédique des armées de terre et de mer: bibliothèque du soldat et du marin ... chez tous les peuples et dans tous les temps. Contenant dans le texte plus de 1700 eaux-fortes ..., Louis Pierre François Adolphe Chesnel de la Charbouclais, Publié par C. Gallet, 1881, p.727.
  240. Bulletin des lois. Partie supplémentaire, Volume 3. Imprimerie nationale, 1856. Bulletin des lois, 2e partie. Ordonnances, 1e et 2e section.
  241. Dictionnaire historique du Père-Lachaise: XVIIIe et XIXe siècles, Domenico Gabrielli, Amateur 2002, p.36.
  242. Titres, anoblissements et pairies de la Restauration, 1814-1830, Albert Révérend, Jean Tulard, H. Champion, 1974, p.114.
  243. Mes souvenirs. T. 2, 1851-1864. - 12e éd., Du Barail, François-Charles (1820-1902), E. Plon, Nourrit (Paris), 1897-1898.
  244. L'Action française/ dir. Henri Vaugeois, L'Action française (Paris. 1899), 1907/02/15 (A9,T25,N184), p.272.
  245. Almanach impérial, A. Guyot et scribe, 1857.
  246. Dictionnaire historique du Père-Lachaise: XVIIIe et XIXe siècles, Domenico Gabrielli, Amateur, 2002, p.36
  247. Le Livre d'or de l'Algérie, histoire politique, militaire, administrative, événements et faits principaux, biographie des hommes ayant marqué dans l'armée, les sciences, les lettres, etc., de 1830 à 1889 T.1: histoire politique, militaire, administrative; événements et faits principaux ..., Narcisse Faucon, A. Challamel, 1890, v. 1, p.8.
  248. Dictionnaire historique du Père-Lachaise: XVIIIe et XIXe siècles, Domenico Gabrielli, Amateur 2002, p.36.
  249. Titres, anoblissements et pairies de la Restauration, 1814-1830, Albert Révérend, Jean Tulard, H. Champion, 1974, p.114.
  250. Bulletin et mémoires ..., Société archéologique du département d'Ille-et-Vilaine, 1915, v.45, p.27.
  251. Paris dans sa splendeur sous Napoléon III. Monuments, vues, scènes historiques, descriptions et histoire, vol. 2, Henri Charpentier, 1862.
  252. Correspondance politique de Barthélemy Pocquet, rédacteur du "Journal de Rennes", 1848-1878 Légitimistes parlementaires Institut armoricain de recherches économiques et humaines: correspondance politique de Barthélemy Pocquet du Haut-Jussé, Publié par Klincksieck, 1976, p.75.
  253. Paul Féart, un préfet bâtisseur sous le Second Empire…
  254. Dictionnaire des parlementaires français: comprenant tous les membres des assemblées françaises et tous les ministres français depuis le 1er mai 1789 jusqu'au 1e mai 1889, avec leurs noms, état civil, états de services, actes politiques, votes parlementaires, etc, Volume 1, Adolphe Robert, Bourloton, 1891.
  255. Dictionnaire des Parlementaires français, Robert et Cougny (1889).
  256. Histoire de la Caisse nationale d'épargne: une institution au service du public et de l'État, 1881-1914, Benoit Oger, L'Harmattan, 2006. p.31.
  257. Almanach de Gotha: annuaire généalogique, diplomatique et statistique. J. Perthes, 1867.
  258. Bulletin - Société centrale de médecine vétérinaire, Volume 45. Vigot Éditions, 1868
  259. Dictionnaire des Parlementaires français, Robert et Cougny (1889). t. 4, p. 3.
  260. Dictionnaire des Parlementaires français, Robert et Cougny (1889). t. 1, p. 20.
  261. Revue nationale et étrangère politique, littéraire et scientifique, Publié par Charpentier, 1867, Ser. 2, v. 2 (Nov. 1867-Jan. 1868), p.94.
  262. Almanach de Paris: annuaire général de diplomatie, de politique, d'histoire et de statistique pour tous les États du globe, Volume 4. Amyot, 1868.
  263. Polybiblion: Revue bibliographique universelle, Aux bureaux de la revue 1913 Notes sur l'article: v.128 1913, p.464.
  264. A LA MEMOIRE DES DEFENSEURS DE LA PATRIE'.


[[Catégorie:Naissance en 1809]

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