Wiki Guy de Rambaud
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                                           Argentomagus

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Jean-Claude Golvin : Argentomagus (Argenton-sur-Creuse)[1].

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On peut observer que le personnage divin porte une corne d'abondance, symbole le caractérisant. On peut également remarquer que la divinité tient une patère dans sa main droite, élément qui évoque une incarnation de la Déesse mère Épona. Cette sculpture votive est actuellement exposée au Musée de Saint-Marcel/Argentomagus.

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Saint-Marcel : carte chronologique des vestiges découverts.

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Théâtre, vue panoramique.

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Argentomagus : secteur ouest. Zone dite « des bassins » avec un grand édifice semi-circulaire probablement en lien avec des aménagements hydrauliques (© Yoann Rabasté, Inrap, 2016).

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Site archéologique d'Argentomagus.

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Monnaie des Bituriges Cubes, 100-0 av. J.-C..

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Restitution des monuments de la ville gallo-romaine de Aquae Nerii (Néris-les-Bains)., par V. Bougerolle, (Ecole des Beaux-Arts).

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Aqueduc et bassins collecteurs.

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Journées archéologiques 2012.

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La Creuse à Argenton de nos jours.

Argentomagus est un nom d’origine gauloise. Deux des trois agglomérations bituriges qui figurent sur la table de Peutinger portent des noms d’origine gauloise. Argentomagus cela peut se traduire par soit plaine d'Argento (plaine de l’argent). Soit pour les autre historiens, par 'magus au sens de marché et arganto (brillant) qui renvoie à l’argent comme espèce numéraire, voire à l’or[2].

Dans les temps lointains du Paléolithique inférieur, autour d'Argenton et à Argenton, les hommes préhistoriques sont déjà nombreux[3]. Au Paléolithique Supérieur, lors de la dernière glaciation (Würm), la vallée de la Creuse sert de refuge aux chasseurs et aux troupeaux qui ont dû quitter les bordures de l'inlandsis (glacier étendu en forme de calotte sur le Nord de l'Europe) et les montagnes englacées[4]. Les Bituriges sont issus de la basse Moselle et migrent vers le centre de le Berry entre 650 et 600 av. J.-C., thèse renforcée par des découvertes archéologiques faites à Bourges[5]. Certains Bituriges Cubii s'établissent sur un oppidum au dessus de l'actuelle ville d'Argenton-sur-Creuse. Ce plateau situé au dessus des rives de la Creuse.

L’agglomération biturige la plus importante, Avaricum/Bourges est établie à 80 km, de cet oppidum qui est lui situé à la frontière avec les cités des Pictons et des Lémovices[6]. Son rempart, type murus gallicus ferme une surface de 27 hectares. Juste à la limite de la navigabilité de la Creuse, Saint-Marcel-Argentomagus est une place frontalière à fonction commerciale et artisanale. La découverte lors de fouilles archéologiques de plus de trois milles amphores, de deux milles monnaies, et de boutiques de marchand, l'attestent.

La future Argentomagus est admirablement située, à égale distance, 40 lieues gauloises, de Limonum, d'Avaricum et d'Argustoritum, ses puissantes voisines, reliée avec elles par de larges voies romaines bien entretenues[7]. La ville figure sur l'Itinéraire d'Antonin, et la Table de Peutinger[8].

Argentomagus appartient aux viginti urbes des Bituriges brûlées sur ordre de Vercingétorix selon César (B. G., 7, 15) en 52 avant J.-C.[9]. Mais les Romains ne détruise pas la ville et ne massacre pas sa population comme à Avaricum/Bourges.

Ce sont principalement les niveaux romains de l'oppidum qui sont explorés par J. Allain, G.-Ch. Picard, G. Coulon et F. Dumasy, depuis 1965[10].

C’est une tout autre image que donne le site, après la conquête romaine, paré d’équipements monumentaux de qualité et d’édifices à fonction de stockage ou de vente. A l’apogée de son extension, l’agglomération couvre une soixantaine d’hectares[11].

A Argentomagus, la voie venant de Limoges pénètre à mi-hauteur du flanc ouest et gagne, la zone nord pour y rencontrer l’itinéraire Poitiers - Châteaumeillant - Aquae Nerii (Néris) - Clermont-Ferrand. Cette agglomération offre un plan tout en longueur imposé par les lignes du relief. L’agglomération d’Argentomagus sort des limites de l'oppidum primitif et investit un plateau tout en longueur qui le prolonge vers le nord.

A Argentomagus, on repère facilement l’implantation d'une nombreuse colonie romaine, le nom du dieu de la source et du culte lui est dédié, mais aussi des nécropoles et on identifie plusieurs ensembles monumentaux suburbains. À l’intérieur de la ville, on connaît des sanctuaires, des édifices économiques, une basilique...[12]. Le forum est peuplé de statues, avec autour, des temples, et des arcs de triomphe et les édifices réservés aux tribunaux et aux assemblées, et plus loin, les bains publics, les théâtres, le capitole. Les rues sont étroites et tortueuses, les maisons à étages superposés ont des fenêtres et balcons sur rue et portiques, riches maisons gallo-romaines, basiliques somptueuses qui, plus tard, sont souvent données aux apôtres pour en faire des églises, comme celle du sénateur Leocadius, à Bourges. Elles rivalisent de luxe et d'aménagement ces installations des riches et de la petite bourgeoisie avec leur vestibule (stabulum vestœ), l'atrium, l'impluvium, le triclinium et le tablinum[13]. Et les établissements de bains avec leurs frigidarium, tépidarium, sudatorium et unctorium.

On a découvert aussi des médailles de bronze se rapportant à Titus, Flavius, Valens et César Constantinus, des pièces du temps de l'empereur Gallien au IIIe siècle, des statuettes de Vénus moulées en terre cuite, des poteries, des mosaïques, des tuiles romaines à rebord, des fragments de statues mythologiques, des fûts ou des chapiteaux de colonnes, des stèles à personnages, des urnes funéraires remplies d'ossements enfermés dans des coffres de pierre munis de leur couvercle, le reste de deux théâtres, un hypocauste, des pans de murs romains, des thermes, des villas[14].

Quant à Argentomagus, située sur la route qui croise la voie Limoges-Bourges-Autun, elle tire profit de ce carrefour et de sa situation aux confins des Lémovices et des Pictons pour développer les échanges et se spécialiser dans la production métallurgique, en particulier dans la fabrication d’armes. Ces Bituriges apprennent le latin, changent de religion, et apprennent facilement un métier des autres artisans venus de Rome. Devenus gallo-romains, ils contribuent au développement d'Argentomagus, qui est renommée par ses fabriques d'armes. Rien d’étonnant, dans ces conditions, à ce qu'Argentomagus et Aquae Nerii qui se sont forgées une réelle identité apparaissent en tête du classement des agglomérations de la cité[15]. Oppidum d'une trentaine d'hectares, vraiment au Ier siècle av. J.-C. et connaît son apogée aux IIe et IIIe siècles de notre ère. Une importante fabrique d'armes y sera implantée au IVe siècle[16]. Quatre sources antiques mentionnent la grande capacité industrielle des Bituriges en matière de métallurgie. César évoque leurs mines et Strabon, dans sa Géographie, mentionne des forges. Certaines sont retrouvées et fouillées, comme l’atelier métallurgique d’Oulches, proche de l’oppidum d’Argentomagus. Un document officiel du bas-empire mentionne une fabrique d’armes, toujours à Argentomagus[17].

Argentomagus est accompagné à l’est par le site de Rivarennes[18]. Situé à l’ouest cet autre oppida a aussi un territoire limité, où les monnaies retrouvées sont en argent et pas en or comme à Avaricum[19].

A l'époque heureuse de la domination, vers la fin du IIe siècle, Argentomagus est une ville agréable à habiter. On se l'imagine ainsi :

une ceinture de jardins, de vignobles, de prés, de moissons dorés l'environnait. Entrecoupée de coteaux, de vallons, d'éclaircies, la campagne était semée de verts bosquets. Des chaussées romaines traversaient le paysage, et une se perdait dans l'épaisse forêt de Châteauroux. La Creuse traversait les riches guérets. Les sources avaient été conduites dans la campagne cultivée, des puits avaient été creusés ; des villas, des hameaux se dessinaient çà et là parmi les bocages de la plaine, et l'architecture y était prodigue de ses merveilles[20].

Argentomagus est porté au IIe siècle sur la table de Peutinger. Mais, à la fin du IVe s., les édifices publics d’Argentomagus sont démontés, les matériaux récupérés et le site antique des Mersans déserté [21]. La ville qui lui succède est appelée Argentomagus Castrum en 766, Argentônus au commencement du XIIe siècle, et enfin Argenton en 1187.

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Argentomagus.

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AVANT LA PÉRIODE GALLO-ROMAINE[]

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Cartographie des sites magdaléniens (les sites sud-charentais n'ont pas été représentés)

Dans les temps lointains du Paléolithique inférieur, autour d'Argenton et à Argenton, les hommes préhistoriques sont déjà nombreux[22]. Au Paléolithique Supérieur, lors de la dernière glaciation (Würm), la vallée de la Creuse sert de refuge aux chasseurs et aux troupeaux qui ont dû quitter les bordures de l'inlandsis (glacier étendu en forme de calotte sur le Nord de l'Europe) et les montagnes englacées[23].

Les Bituriges sont issus de la basse Moselle et migrent vers le centre de le Berry entre 650 et 600 av. J.-C., thèse renforcée par des découvertes archéologiques faites à Bourges[24].

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LA PRÉHISTOIRE[]

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Musée d'Argentomagus/préhistoire.

Les découvertes faites sur le site d'Argentomagus datent pour les plus anciennes du Paléolithique inférieur qui se termine il y a environ 300.000 ans, à l'époque époques chelléenne[25]. On trouve aussi des artéfacts de l'époque moustérienne (Paléolithique moyen) datant environ 350.000 à 35.000 ans avant le présent[26].

Le Paléolithique supérieur s'étend entre environ 45.000 et 12.000 ans avant le présent. Il s'achève avec la fin de la dernière période glaciaire.

Au Néolithique, ou époque de la nouvelle-pierre polie, période la plus récente de la Préhistoire, prend fin avec l'apparition, puis la diffusion de la métallurgie du bronze, à partir de 3.000 av. J.-C. en Anatolie.

On a aussi des artéfacts de l'âge du bronze et du fer[27].

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Paléolithique[]

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Biface (paléolithique ancien). Le musée d'Argentomagus est consacré à une période allant du paléolithique ancien au néolithique, soit d’il y a plus d'un million d’années à il y a seulement quelques milliers d’années.

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Restitution de la hutte de Lavaud. Musée d'Argentomagus[28].

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Les industries acheuléennes.

La restitution de cette hutte a été réalisée en respectant scrupuleusement les données de la fouille. L'outillage retrouvé sur le sol de ce campement, implanté à la base de la plus haute terrasse de la Creuse, date d'environ un million d'années. Les techniques de fabrication de cet outillage, très archaïques, sont retrouvées par expérimentation. Les galets sont taillés à une extrémité ou brisés à l'aide d'un autre galet (le percuteur). Les filons de quartz sont cassés sur un percuteur dormant retrouvé en place sur le sol de la hutte. Les débris sont utilisés directement ou retouchés et transformés en outils (becs, grattoirs, museaux, etc.,). Aucun reste osseux de la faune chassée n'a été conservé dans le sol argileux acide[29].

C'est sur ces alluvions, dans un climat tempéré et un paysage forestier où dominent les châtaigniers (20 à 40 % des pollens conservés), que les premiers hommes se sont installés à plusieurs reprises et ont abandonné de nombreux débris de quartz brisé ainsi que des outils sommaires. Les traces d'un de leurs campements ont été mises au jour sur le site de Lavaud, près d'Éguzon. Le sol, empierré, est probablement abrité par une charpente de branchages recouverte de peaux : des trous de piquets et des accumulations de débris retrouvés à la périphérie de l'habitation font penser à la présence de parois souples[30].

Des artéfacts industries acheuléennes sont découverts en surface ou dans le sol des basses terrasses de la Creuse, de la Bouzanne et sur les plateaux environnants. Ce sont des bifaces, outils efficaces au tranchant long, plus évolués que les galets aménagés qu'ils ont progressivement remplacés. Ces bifaces, outils de pierre, en forme d'amande, façonnés plus ou moins totalement sur les deux faces, apparaissent en même temps qu'une nouvelle technique de débitage : la technique Levallois qui permet d'obtenir à partir d'une préparation particulière du nucléus, des éclats de la forme et de la grandeur voulues[31].

Contemporains des premières utilisations du feu, le biface et la technique Levallois sont utilisés jusqu'à la fin du Paléolithique moyen (- 40 000 ans av. J.-C. environ)[32].

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Paléolithique Supérieur[]

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Les zones climatiques de l'Europe pendant la glaciation du Würm. Les bords de la Creuse c'est une toundra de loess.

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Pendant cette glaciation la vallée de la Creuse est un refuge pour les hommes, la faune et la flore.

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A cette époque l'on chasse le renne sur les bords de la Creuse.

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Le futur site d'Argentomagus au Paléolithique Supérieur.

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Aurochs peint sur les parois de la grotte de Lascaux. Cette espèce de bovidé est disparue. Le dernier spécimen est mort en 1627 dans la forêt de Jacktorow en Pologne.

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Site de la Garenne : grotte Blanchard.

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Lampes à graisse magdaléniennes.

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Une peinture de Heinrich Harder montrant un aurochs combattant des loups eurasiens.

Lors de la dernière glaciation (Würm), la vallée de la Creuse sert de refuge aux chasseurs et aux troupeaux qui ont dû quitter les bordures de l'inlandsis (glacier étendu en forme de calotte sur le Nord de l'Europe) et les montagnes englacées[33].

La plupart des grottes et abris et de nombreux campements de plein air sont longuement occupés pendant l'Aurignacien, le Solutréen et les différentes phases du Magdalénien. Ils apparaissent aujourd'hui comme autant de relais entre les sites et les cultures du Bassin parsien, du Massif central, du Poitou et de la Dordogne.

Un remarquable outillage du Solutréen supérieur, trouvé sur le sol d'un campement aménagé vers 17.000 av. J.-C., est trouvé au-dessous de Fressignes, sur un replat dominant le défilé ouvert par la Creuse dans les micaschistes et les amphibolites. La fouille de ce campement solutréen de plein air - le premier exploré de la région - a permis de mettre au jour de nombreux outils en silex et parfois en quartz, seuls éléments conservés dans ce sol acide. Les silex (une vingtaine de sortes) apportés sur ce site proviennent de gisements situés en aval de la vallée de la Creuse, éloignés de quinze, vingt, trente ou même parfois cent kilomètres (Grand-Pressigny). D'autres, plus rares, proviennent des terrains sédimentaires se trouvant au nord (60 km) ou à l'est (35 km). On notera la variété des outils découverts (pointes à cran, becs, perçoirs, burins...) et la qualité de la taille dont ils résultent (taille bifaciale, outils en forme de feuille fine et translucide)[34].

L'abri Fritsch situé à quelques kilomètres en aval de la commune du Blanc, est découvert en 1957 par René Fritsch, contient sur 3 m de hauteur une succession de remplissages d'argile et de blocailles calcaires sur lesquels les chasseurs se sont installés à une dizaine de reprises entre 17.250 et 13.500 av. J.-C. On a retrouvé dans les niveaux inférieurs un outillage solutréen (feuille de saule, de laurier,...) et sur les autres sols un outillage lithique et osseux très différent attribué aux premiers Magdaléniens. Parmi ces outils, en silex, calcaire ou quartz, on remarquera différentes variétés de grattoirs, des burins sur troncature ou sur encoche et des pièces esquillées. Ces dernières servent à fendre le bois (branches, petits troncs) que les burins permettent de rainurer. Les bois de renne sont brisés avec un percuteur de pierre et les grandes esquilles sont façonnées en sagaies larges et aplaties avec des raclettes en silex fixées sur le côté d'un rondin de bois[35].

Les Solutréens qui occupent les couches 10, 9 et 8 de l'abri Fritsch ont à affronter un froid très rigoureux et une sécheresse importante qui détermine la disparition des arbres de la steppe. Faisant suite à cette phase de glaciation intense, après un interstade plus tempéré et humide, se succèdent durant le Würm IV, des phases de froid sec où réapparait la steppe aux arbres rares et des feuillus près de la rivière : noisetier, saule, aulne,... La fouille de l'abri Fritsch fournit des éléments extrêmement précis sur le climat, la faune et la flore qui existent durant la période badegoulienne, datée de 16.030 av. J.-C. Les animaux vivant autour de l'abri sont alors abondants : certains s'adaptent au climat rigoureux (aurochs, cheval), beaucoup arrivent des zones boréales (renne, renard polaire, glouton, chouette harfang), des toundras sibériennes (lemming, campagnol) ou des montagnes couvertes de glace (bouquetin)[36].

L'homme gère à cette époque remarquablement ces ressources naturelles. Il utilise le renne et le cheval, et quelques grands mammifères pour leur nourriture, et il a recours à la fourrure des carnivores pour se protéger du froid. La présence de nombreuses aiguilles à chas sur le site indique l'importance accordée à la couture des vêtements et des couvertures (assemblage du cuir et des peaux). L'analyse des charbons des foyers a permis d'établir une chronologie absolue cohérente (datation par le radiocarbone) de la plupart des couches d'habitation (17.250 à 13.500 av. J.-C.) et des cycles climatiques.

Les Magdaléniens installés dans les grottes et abris du coteau de la Garenne durant le millénaire suivant perfectionnent les techniques de chasse et de pêche.

Vivant dans le même climat rigoureux que les Badegouliens, ils poursuivent le même gibier : le renne, le cheval, l'antilope saïga et le loup. Le massacre d'aurochs, à coups de merlin sur le frontal, témoigne de l'habileté de ces hommes qui chassent en groupe et parviennent à immobiliser puis à abattre d'un coup précis cet animal de grande taille. La disposition d'une douzaine de massacres d'aurochs fait penser à un rituel peut-être en relation avec un culte[37]..

Les armes sont souvent décorées de motifs stylisés, gravés au burin : poissons, décors géométriques, extrémités phalliques. Des objets de parure (coquillages marins, fossiles ou non, pendeloques,...) souvent colorés à l'ocre rouge, et que l'on cout sur les vêtements de peaux ou de fourrures, sont utilisés, ainsi qu'un nécessaire à couture (aiguilles en os à chas minuscule, poinçons, queue de cheval fournissent le crin, talons de renne pour les tendons).

L'éclairage indispensable à la réalisation de ces différents travaux est peut-être fourni par les flammes des foyers aménagés à même le sol, et sans doute aussi par des lampes. Celles-ci, très nombreuses, ont été retrouvées sur les lieux mêmes où s'opère le traitement de matière première (ateliers) ou sur certains rebords rocheux[38].

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Après le Paléolithique Supérieur[]

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L'âge de Bronze dans le Berry.

En 1899, dans le quartier de la Croix de Laumay, à la limite entre Argenton et Le Pêchereau, une sépulture datée du Néolithique est trouvée[39].

Durant cette période de la fin du XIXe siècle, dans le secteur des Gabats, des Crassaux et de la Font des Cordeliers, des trouvailles ponctuelles sont effectuées en lien avec l'Âge du bronze. Ainsi, une cachette Hallstatienne est découverte et sauvegardée lors des travaux en lien avec la ligne de chemin de fer d'Argenton-sur-Creuse à La Chaussée[40].

Eugène Hubert, dans son ouvrage sur le canton d'Argenton, édité en 1905, cite la présence de trois mégalithes en centre ville d'Argenton, à l'emplacement de l'hôpital (ancienne école maternelle Rollinat). Ces mégalithes sont détruites vers 1840[41]. Gérard Coulon cite la destruction de 2 menhirs et 1 dolmen à Argenton lors de la construction de l’hôpital, en 1840.

Dans le catalogue de l'expositionPrinces et Paysans de l'Age du Bronze en Berry (musée d'Argentomagus 27 juin - 9 novembre 1997), on trouve un article de Jean-Louis Girault : Emile Benoist, un dentiste argentonnais, menteur comme un arracheur de dents. Des doutes se font jour tardivement sur ce Benoist, plusieurs de ses pièces, vendues au Musée du Berry à Bourges, montrent lors d'un contrôle en 1996 que la composition du bronze n'est pas celle du bronze antique[42].

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Les forêts couvrent du temps de la préhistoire la vallée et les coteaux de la Creuse. La rivière n'est navigable qu'à partir d'Argentomagus.

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DU TEMPS DES BITURIGES[]

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L'occupation du plateau de Mersans date du Néolithique, comme en témoignent les silex retrouvés en strates profondes. Mais à notre connaissance, le peuplement biturige ne semble pas définitivement établi avant le IIe s. J.-C., selon les premières couches archéologiques stratifiées fouillées au centre du plateau de Mersans, immédiatement à l'Ouest de la fontaine monumentale[43].

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Les rois du monde[]

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Les Celtes, peuple indo-européen, migrent vers l'Europe de l'Ouest à partir de 2.500 av. J.C.. Les Bituriges installés en basse Moselle, entre les massifs de l'Eifel et de l'Hunsrück, entre 650 et 600 av. J.-C. migrent entre 650 et 600 av. J.-C. vers ke centre de la Gaule[44].

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Ambigatos, Roi légendaire des Bituriges.

Les Celtes, peuple indo-européen migre vers l'Europe de l'Ouest à partir de 2.500 av. J.C.. Les Bituriges sont installés en basse Moselle, entre les massifs de l'Eifel et de l'Hunsrück. Entre 650 et 600 av. J.-C. ce grand peuple migre entre 650 et 600 av. J.-C. vers ke centre de la Gaule (de nos jours Berry et Bourbonnais)[45].

Le mot gaulois latinisé en Bituriges (au singulier Biturix) est composé de bitu (monde) et rix (roi) et signifie les rois du monde[46].

Au VIe siècle av. J.-C. le roi Ambigatos règne sur le peuple celte des Bituriges, qui compte de nombreux peuples clients. Pour des raisons démographiques, une partie de ces peuples doit rechercher de nouveaux territoires. Cette mission est confiée aux neveux du roi, Segovesos et Bellovesos. Le premier prend la direction de la forêt Hercynienne. Le second passe les Alpes et s’installe dans le nord de l’Italie (Gaule cisalpine). Compte tenu des plus récentes récentes découvertes archéologiques, le texte de Tite-Live selon lequel les Bituriges Cubi encadrAnt les premières migrations celtiques en Italie du Nord prend un nouveau relief. Les Bituriges sont peut-être parmi les plus anciennes civitas constituées, et ce dès le Hallstatt Final.

Les historiens et les archéologues s'accordent sur la puissance hégémonique biturige jusqu'au IIIe siècle av. J.-C., puisque leur chef commande la Confédération des nations[47]. Au IIe siècle av. J.-C., le prestige et le rayonnement des rois du monde se confinent à un passé légendaire[48]. On les retrouve à la période historique comme clients des Éduens. Enfin, s'il n'est pas fait mention des Bituriges lors de l’invasion des Cimbres et des Teutons à la fin du IIe</sup siècle av. J.-C., ils jouent un rôle important lors de la guerre des Gaules[49].

Aulus Hirtius, complétant les écrits de César, qualifie le pays Biturige de fertile. Ce qualificatif repris par Pline l'Ancien laisse supposer une agriculture florissante, notamment dans la culture de céréales et l'élevage de porcs. Les plaines alluviales, qui dessinent le territoire biturige, génèrent des terres lourdes. Ces derniers présentent généralement une composition riche, parfois un peu plus aride, mais sont cependant caractérisés par une nature neutre et stable. Les cartes géographiques confrontant les données palyno-archéologiques et pédologiques, mettent en perspective que ces types de sols recouvrent environ 70 % de la surface berrichonne et sont indubitablement privilégiés des exploitants agricoles bituriges[50].

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L'oppidum biturige de Saint-Marcel[]

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Maisons gauloises.

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La carte des oppida attestés dans la cité des Bituriges.

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Siège d'Avaricum.

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Rempart doublé d'un fossé extérieur dont il reste une portion de son talus.Un vallum en terre, encore en partie reconnaissable, barre à cette époque l'accès par le Nord.

Au temps des libres Bituriges, alors qu'ils ne sont point encore asservis par Rome, là où s'élève plus tard Argentomagus, il y a un important oppidum gaulois, car on y trouve - entre autres - de monnaies gauloises en argent avec une tête de profil et de l'autre côté un cheval et un petit sanglier.

Sur les franges méridionales du territoire gaulois biturige s'est établi l'oppidum de Saint-Marcel. Le plateau des Mersans, d’une superficie d’une trentaine d’hectares, dominant la vallée de la Creuse de quelque 35 m, constitue un site favorable à l’installation humaine : il est défendu au sud par des escarpements et à l’est comme à l’ouest par une vallée encaissée. Seul le Nord ne présente aucune protection : c’est là qu’est construit, au début du Ier s. av. J.-C. un murus gallicus précédé d’un large fossé (Krausz 1998 : 89-90). Or ces avantages défensifs naturels ou artificiels, efficaces en temps de guerre, risquent de constituer, sous la pax romana, des freins au développement. Le site est en effet difficile d’accès : on n’y connaît qu’une seule entrée creusée de main d’homme dans la falaise occidentale et, sur toute la façade nord, le fossé de Y oppidum constitue un sérieux obstacle à tout franchissement[51].

L’oppidum des Mersans occupe la bordure d’un plateau calcaire recouvert de sables et de graviers au-dessus de la Creuse qui est guéable à son pied. Sa surface se situe dans une fourchette de 20 à 30 hectares, suivant les restitutions possibles du rempart qui est détruit sur une partie de son tracé. Un sondage de R. Albert en 1967 révèle un rempart massif construit avec les matériaux pris dans le large fossé, les fouilles de S. Krausz en 1996 révèlent sous ce talus massif un rempart à poutrage interne de type murus gallicus avec des fiches en fer. Cette construction est antérieure à une couche de La Tène D2 qui a livré un bronze frappé biturige ; le rempart massif, antérieur aux couches augustéennes et dressé immédiatement sur l’éboulement du murus gallicus, est contemporain de la Conquête[52].

L'ancien oppidum des Bituriges Cubi d'Argentomagus est délimité au Sud par la vallée fluviale et à l'Est et à l'Ouest par les vallées de deux petits affluents[53]. Juste à la limite de la navigabilité de la Creuse, proche du territoire lémovique, Argentomagus est une place frontalière à fonction commerciale et artisanale. La découverte lors de fouilles archéologiques de plus de trois milles amphores, de deux milles monnaies, et de boutiques de marchands, semblent l'attester. La ville figure sur l'Itinéraire d'Antonin, et la Table de Peutinger[54].

A cette époque, la colonie se compose de huttes faites de matériaux légers; leurs fondations, parfois pavées, se reconnaissent assez clairement. Des morceaux de fonte et des creusets attestent le travail du fer et de l'or, et il y a des preuves d'une activité commerciale vigoureuse dans les nombreuses pièces qui ont été trouvées, appartenant non seulement aux Bituriges mais aux Pictones, Lemovici, Carnutes et Arverni, comme ainsi que des demi-oboles de Marseille et des deniers de la République romaine.

Cette agglomération biturige est la plus importante après le chef-lieu est établie à 80 km de là : Avaricum (Bourges). César l'assiège lors de la guerre des Gaules (-52), puis l’envahit, massacre ses habitants et la pille. Il évoque à son sujet la technique de construction du murus gallicus, type de fortification dont elle est ceinte. Avaricum se maintient à l'époque romaine et reste le chef-lieu de la cité.

Argentomagus appartient aux viginti urbes des Bituriges brûlées sur ordre de Vercingétorix selon César (B. G., 7, 15) en 52 avant J.-C.[55]. Par contre, à Argentomagus la conquête romaine, n'a apparemment infligé aucun dommage sérieux à la ville. La vie semble avoir continué pendant longtemps sans beaucoup de changement.

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À la jonction de routes importantes[]

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Carte hiérarchisée des agglomérations et des voies de la cité des Bituriges Cubes[56].

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Légionnaires travaillant à une voie romaine ou une rue.

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Table de Peutinger. Argentomagus

Lors des chantiers ouverts autour de l’agglomération de l'oppidum, les chercheurs ont l’occasion de repérer de nombreuses traces de voies anciennes. Aussi proposent-ils, en s’appuyant sur la Table de Peutinger et sur l'Itinéraire d’Antonin, une restitution du réseau viaire antique. Cela a le mérite d’attirer l’attention sur le carrefour é' Argentomagus et de placer la ville au coeur de son territoire[57].

Pour que l’agglomération se maintienne au même emplacement à l’époque romaine, cela nécessite de disposer d’atouts remarquables, parmi lesquels sa situation au carrefour de six voies terrestres et d’une voie fluviale et son emplacement aux confins de la cité biturige qui la met en contact avec les cités turone, pictone et lémovice. Précisons d’ailleurs que si ces voies jouent un rôle déterminant dans le maintien du site, c’est qu’elles existent dès la période gauloise. Elles relient entre eux les principaux oppida de la cité biturige et des cités voisines. Par ailleurs, leur tracé ondulant, qui suit de près les reliefs et accidents du terrain, ne correspond guère aux normes habituellement retenues pour la période romaine et renvoie à des pratiques de l’époque gauloise. L’analyse spatiale devra donc faire apparaître ces données et observer les moyens mis en place pour tirer le meilleur parti d’une position favorable, mais aussi d’un relief accidenté, marqué par les traces d’une histoire plus ancienne[58].

L'existence des voies antiques qui relient Argentomagus à Levroux, à Châteaumeillant ou à Bourges, oppida bituriges notoires. Mersans, les murs saints, selon Chaumea, u en 1566, comme Murcens (Cras, Lot) évoque une ancienne muraille (entouré ou ceint de murs). L’oppidum reçoit à l’époque romaine le nom d’Argentomagus, il est cité par la Table de Peutinger et la Notitia Dignitatum à cause de sa position de carrefour sur les voies de Clermont-Ferrand à Poitiers et d’Orléans à Limoges. Les principales routes, que l'on y retrouve sur la Table de Peutinger et sur l'Itinéraire d'Antonin, sont celle de Poitiers/Lemonum à Clermont-Ferrand/Augustonemetum, puis Lugdunum qui passe par Argentomagus, Mediolanum et Aquae Nerii. Argentomagus se trouve à la jonction de deux routes importantes : Nord/Sud, de Cenabum (Orléans) à Augustoritum (Limoges) ; Ouest/Est, de Limonum (Poitiers) à Avaricum (Bourges).

Mais on perd les tracés à proximité de la ville car les tronçons en ont été progressivement détruits par les vignerons du bourg de Saint-Marcel[59].

En Gaule, des bourgs de type urbain (tels Argentomagus ou Aquae Nerii chez les Bituriges Cubes) s'ajoutent aux chefs-lieux[60]. Argentomagus se développe du fait de sa position privilégiée au carrefour d’importantes routes préromaines. Du temps de Rome les échanges entres provinces se multiplient comme le nombre de voyageurs. Argentomagus est une agglomération secondaire de l'importance de Aquae Nerii (Néris-les Bains)[61].

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DU TEMPS DES GALLO-ROMAINS[]

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Ce sont principalement les niveaux romains de l'oppidum qui sont explorés par J. Allain, G.-Ch. Picard, G. Coulon et F. Dumasy, depuis 1965[62].

De nombreux édifices publics sont érigés au centre de la ville dès le Ier siècle de notre ère. A Argentomagus il y a une fontaine monumentale composée d'un bassin rectangulaire creusé à 3 m sous l'ancien niveau du sol.

On peut dégager, comme à Aquae Nerii (Néris-les-Bains)., à Argentomagus, un sous-ensemble remarquable de constructions votives associées à des édifices de nature purement culturelle, tels que des théâtres.

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L'Empire des Gaules[63].

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Ier SIÈCLE DE NOTRE ÈRE[]

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Des vestiges retrouvés indiquent l'existence d'un habitat dans la seconde moitié du Ier siècle av. J.-C. et la totalité du Ier siècle ap. J.-C.[64].

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Les débuts rapides de le romanisation[]

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Gérard Coulon (Auteur), Christian Goudineau (Auteur), Du site gaulois à la ville gallo-romaine. Errance. Paru en décembre 1996

De nombreux édifices publics sont érigés au centre de la ville dès le Ier siècle de notre ère. Ceux-ci sont actuellement en cours de fouille.

Sous Jules César, le pays des Bituriges devient province romaine. Moins civilisés, ils adoptent rapidement du vainqueur, les mœurs. Cet oppidum des Bituriges Cubi est au centre de la partie ouest du territoire de la civitas constituant autrefois le Bas-Berry et aujourd'hui le département de l'Indre. Argentomagus donne son nom à Argenton-sur-Creuse.[65].

L'emplacement de la grande cité ne va pas être pas exactement celui de l'oppidum gaulois, car les Romains modifient dans la Gaule chevelue la situation des principales villes. Les noms sont aussi généralement changés.

Les coteaux de vignes sont alors, sans doute, recouverts de ces demeures si bien décrites par Strabon, de forme circulaire et faites de planches et d'osier, recouvertes d'une grande toiture conique. Ce qu'on appelle margelle dans le Bas-Berry est, paraît-il, l'emplacement d'une de ces habitations.

On a trouvé immédiatement au Nord, dans la propriété Mannequin, un cimetière dont les tombes contiennent des monnaies de Tibère, deux petites coupes sigillées de La Graufesenque et des vases tripodes. La présence de ces tombes indique que le bourg ne s'étend pas plus au Nord au milieu du Ier siècle ap. J.-C.[66].

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La fontaine monumentale[]

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Fontaine Gallo-romaine Argentomagus Saint-Marcel.

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Gradins de la fontaine monumentale.

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Argentomagus se visite maintenant en 3D !

La fontaine est réalisée entre les années 75 et 100. Il y a, sur cet espace des habitats qui sont détruits par le chantier. Des ingénieurs élaborent l’approvisionnement en eau de la ville[67].

A Argentomagus il y a une fontaine monumentale composée d'un bassin rectangulaire creusé à 3 m sous l'ancien niveau du sol. Sur les quatre côtés de la piscine se trouvent des marches en pierre, qui à l'Est et à l'Ouest forment des escaliers monumentaux partant du rez-de-chaussée de la ville, mais au Nord et au Sud s'arrêtent au pied des murs délimitant la zone de la fontaine. Les marches peuvent avoir été utilisées comme sièges, peut-être pour les personnes participant à une cérémonie quelconque, ainsi que pour les escaliers. La chronologie de la fontaine, maintes fois remaniée, est encore incertaine.

La fontaine est approvisionnée en eau par un aqueduc constitué de tuyaux de bois creux aboutés deux à deux par l'intermédiaire de frettes métalliques. Cette conduite de bois, qui emprunte la galerie voûtée, est sous pression afin de franchir les contre pentes. Un très grand canal de débordement a été construit, probablement à la fin du Ier ou au début du IIe s., sous la forme d'un passage voûté de 2 m de haut menant à l'Est. Il est encore intact et peut être suivi sur plus de 100 m.. Mais l'eau est sans doute captée dans une source située en rive droite du ruisseau de la Mage, à 4.500 m à l'est d'Argentomagus.

Cependant, la piscine est manifestement déjà là avant la construction du canal souterrain car un puits de drainage a été trouvé sur son chemin, près de l'entrée, qui draine l'eau à l'époque augustéenne, comme le montrent les objets découverts là-bas.

Dans la zone Ouest de la fontaine, on constate que des huttes en matériaux légers continuent à être utilisées tout au long de la période pré-claudienne (avant 41 de notre ère), et le monnayage est encore presque exclusivement gaulois.

Les fouilles de 1970 dans le même secteur ont révélé une grande rue Est/Ouest et son égout à ciel ouvert avec ponceaux en bois, ainsi qu'un certain nombre de bâtiments complexes dont la fonction est encore indéterminée.

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Du temps de l'empereur Auguste[]

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Jean-Claude Golvin : Argentomagus, centre ville[68].

Des dépotoirs creusés à divers endroits du plateau de Mersans, certains datant du règne d'Auguste, d'autres de l'époque claudienne, contiennent non seulement des poteries locales - caractérisées notamment par des cruches blanches à long col, dont plusieurs portent le nom d'Indutolla - mais aussi de la terre sigillée d'Arezzo ou de Lyon, et des lampes à huile. Le plus curieux de ces objets importés est une amulette en bronze en forme de bourse et ornée d'un buste de pharaon miniature mais très finement exécuté, qui a été retrouvée dans une strate augustéenne. Un fer de lance de cavalier et des semelles de caliga cloutées laissent supposer qu'un détachement militaire passe par là, peut-être lors de la révolte des Turones, en l'an 21 ap. et les habitudes alimentaires des citoyens d'Argentomagus.

Parmi les objets les plus intéressants figure un bouclier hexagonal miniature en bronze avec un anneau suspendu et une épée, également miniature. Il est découvert prçs de la canalisation et le puisard de la fontaine. On trouve associé un petit glaive, des poteries et une quenouille[69].

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LES CULTES[]

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Cartes Postales Inauguration du Musée d'Argentomagus 26 et 27 juin 1990. Europa 1990.

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La répartition des cultes romains dans la cité des Bituriges Cubes (d’après Batardy et al., 2001, p. 90).

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Figurine de Mercure en bronze.

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Stèle funéraire à fronton triangulaire mise au jour sur le site archéologique d'Ernodurum/Saint-Ambroix. Le bas-relief de la stèle représente un couple de paysans. L'œuvre date du début du IIIe siècle (période gallo-romaine du Haut-Empire).

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L'empereur Postumus.

On peut dégager, comme à Aquae Nerii, à Argentomagus, un sous-ensemble remarquable de constructions votives associées à des édifices de nature purement culturelle, tels que des théâtres. Ces complexes architecturaux simultanément religieux et culturels se dispersent ailleurs sur les franges du territoire biturige, npotamment à Argentomagus. Les fouilles archéologiques permettent de relever la présence de places dédiées aux officiants religieux — également dénommées caveas — au sein même des tribunes théâtrales. Ce constat conforte les rapports étroits qui existent entre la sphère religieuse biturige et le monde du spectacle. Il fait écho au procédé d'assujettissement que posséde l'autorité — et donc à travers elle les divers divinités — sur les événements culturels[70].

Gérard Coulon, dans La Brenne antique, écrit :

Vendœuvres est-elle un de ces sanctuaires ruraux comme il en a été découvert à Alléans dans le Cher, à Sanxay dans la Vienne, à Argentomagus ? Est-elle un de ces Centres civiques destinés à rallier les populations des campagnes dont parle récemment le Professeur G. Picard, Directeur des Antiquités historiques du Centre ?[71].

Le forum de Vendœuvres-en-Brenne est un lieu du culte public des Bituriges Cubes auquel on ne peut songer à attribuer une fonction de capitale de cité. Des monuments civiques dans une agglomération secondaire ne sont pas incongrus et cela débouche sur des situations particulières, celles des villes secondaires[72].

La monumentalisation constitue un trait spécifique des sanctuaires romains et gallo-romains et témoigne d’un effet de sélection car ces lieux de culte sont composés d’équipements proprement religieux, consacrés au culte mais aussi à des activités civiques. Si le temple central représente l’élément caractéristique du sanctuaire, celui-ci comporte également un théâtre, des ensembles thermaux et des lieux de culte secondaires, ces derniers bien implantés à Alésia. Et les réunions profanes y trouvent aussi des bâtiments adaptés. Si, la clef de l’importance de la parure urbaine d’Alésia doit très vraisemblablement être recherchée dans cette fonction cultuelle, le cas n’est pas isolé : Argentomagus constitue un parallèle mais aussi Grand, ou Barzan, ou Vieil-Evreux, ou Vendœuvres-en-Brenne, avec ou sans agglomération urbaine importante[73].

L'importance du culte de Mercure à Argentomagus est confirmée :

1°) par une inscription réutilisée dans la façade de l'église : (Deo Mercu) rio et de(ae) / . . . Août(ustae) Ates/ . . . (Ae)liani (filius),
2°) par une petite statue dont subsiste la partie inférieure, représentant le dieu assis accompagné d'un bouc ; il a été découvert en 1969 entre les temples et la fontaine. Sont également éventuellement associées au culte deux images du dieu accroupi, retrouvées en 1969 et 1970 dans une rue et un jardin de Saint Marcel. Ils peuvent représenter Mercure lui-même ou son compagnon, Cernunnos[74].

Au cours des fouilles de 1970, une zone sacrée composée de deux sanctuaires est identifiée à environ 100 m. à l'Ouest de la fontaine. Le plus grand d'entre eux, à l'Est du temenos, est un fanum carré entouré d'une galerie. Dans sa dernière forme (qui, cependant, a été détruite), il remonte apparemment à une période pas antérieure au IIIe s. J.-C., mais ce sanctuaire tardif a été construit sur les ruines d'un monument antérieur. Une importante série de sculptures religieuses y a été retrouvée. La plus insolite est une statuette en pierre dont la forme géométrique rappelle les ex-voto en bois trouvés aux sources de la Seine et à Chamallières. Il date peut-être datant du Ier s. J.-C. d'ine statue d'un dieu, accroupi (il manque la tête), elle porte une inscription sur la base ; seul le mot AUG peut être distingué aujourd'hui. Deux statues de pierre abîmées représentent Apollon, drapé et jouant de sa lyre, et Vénus (?), nue.

Il y a aussi une tête — peu commune dans un sanctuaire gaulois — appartenant à une statue de Sérapis, et enfin une tête de taureau grandeur nature retrouvée dans les fondations du temple du IIIe s. temple. C'est probablement dans ce temple qu'ont pris naissance deux inscriptions, réutilisées dans un monument voisin. Ce dernier monument n'a apparemment pas de but religieux. Les textes des inscriptions sont pratiquement identiques : Numinibus Aug(ustorum duorum) et deo Mercurio Felici Q. Sergius Macrinus aedem d(ei?) nov(am) donavit v(otum) s(olvit) l(ibens) m(erito). Jusqu'à présent, les seuls cas connus d'utilisation de l'épithète Félix pour Mercure sont sur certaines pièces de Postumus. Les surmédaillons d'applique de la vallée du Rhône, sont contemporains des empereurs gaulois. G. Sergius Macrinus doit avoir reconstruit le temple démoli, probablement lors des invasions germaniques de 259-260.

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La fontaine monumentale est sacrée[]

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La fontaine monumentale est sacrée[75].

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Plan d'ensemble. Deux larges escaliers n. et s. conduisent au bassin de la fontaine et ses deux canalisations[76].

Dans les couches au-dessus de la fontaine, plus de 500 pièces ont été trouvées, la plupart frappées au IIIe s., principalement sous le règne de Tétricus ; aussi quelques pièces de monnaie avec les têtes d'empereurs du IIe s., et quelques-uns frappés sous la dynastie constantinienne (première moitié du IVe siècle.

A ce stade, il est impossible d'affirmer que les pièces représentent des offrandes puisque la plupart d'entre elles semblent avoir été jetées là alors que le bassin est déjà rempli. Il serait aussi téméraire de dire que les cornes d'animaux trouvées à profusion dans le bassin lui-même et dans le canal sont des ex-voto.

Une seule inscription a jusqu'à présent été retrouvée dans le bassin, une dédicace Numini Augustorum et Minervae, qui pourrait cependant provenir d'un autre monument. Nous ne pouvons pas non plus identifier la provenance des colonnes et du chapiteau toscan qui se trouvient dans le bassin et sur les marches. Malgré ces incertitudes, nous pouvons maintenant être sûrs qu'il s'agit d'une fontaine sacrée d'une grande importance religieuse et d'une originalité architecturale. Nous ne pouvons pas non plus identifier la provenance des colonnes et du chapiteau toscan qui se trouvaient dans le bassin et sur les marches. Malgré ces incertitudes, nous pouvons maintenant être sûrs qu'il s'agit d'une fontaine sacrée d'une grande importance religieuse et d'une originalité architecturale.

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Les nécropoles[]

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La nécropole du Champ des gallo-romains l’Image à Argentomagus.

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Les espaces funéraires d’Argentomagus[77].

Un petit cimetière augustin se trouve directement au Nord du vallum, preuve qu'à cette époque l'habitat ne s'est pas encore étendu au-delà du rempart gaulois.

On retrouve sur le territoire des Bituriges cubes un certain nombre de statues gallo-romaines qui forment un ensemble homogène d’une douzaine d’éléments dont sept figurent dans une nécropole attenante à l'oppidum d'Argentomagus. Il s’agit de statues de personnages assis en tailleur, vraisemblablement des notables, aux jambes proportionnellement plus petites que le reste du corps et tenant souvent des objets symboliques. Elles sont datées des premier et second siècles de notre ère.

La nécropole Nord est à côté de la route de Limoges qui traverse la Creuse sur un pont dont les piles sont encore debout. De cette nécropole proviennent quelques stèles et épitaphes funéraires conservées au musée de Châteauroux. Et c'est ici qu'est né le culte de saint Étienne : une église (aujourd'hui sécularisée) lui est dédiée.

Le grand cimetière du Champ de l'Image, qui marque la limite Nord d'Argentomagus, a été récemment fouillé. C'est une nécropole à crémation, la plupart des tombes datant du IIe s. et première moitié du IIIe. Les cendres, souvent celles d'enfants, sont placées dans des urnes en verre ou en poterie, ou souvent enfermées dans des coffrets en bois ou en pierre avec diverses sortes d'offrandes, dont de nombreuses statuettes en terre blanche de l'Allier. La plus remarquable de ces sépultures consiste en une urne en imitation de porcelaine de Lezoux fabriquée sous le règne de Marc Aurèle ; au-dessus, six statuettes disposées en cercle : trois de Vénus, deux de chevaux, une de déesse mère. Certaines des tombes ont des stèles sculptées. dont seuls des fragments ont été retrouvés.

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LE THÉÂTRE DU VIROU[]

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Plan schématique du théâtre d'Argentomagus.

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Théâtre gallo-romain du Virou à Saint-Marcel (Argentomagus)[78].

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Gaule – Argentomagus (Argenton-sur-Creuse) – Théâtre. Jean-Claude Golvin.

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Le théâtre-amphithéâtre de Neriomagus/Aquae Nerii, autre ville biturige colonisée par les Gallo-Romains.

La commune de Saint-Marcel recèle les vestiges de la cité gallo-romaine d’Argentomagus[79].**

Au début du règne d'Auguste, un théâtre est érigé hors des limites de la ville, sur le versant Sud d'une colline dominant la Creuse, à l'Ouest du plateau de Mersans. Le fait que le monument est situé si loin du centre-ville est difficile à expliquer, à moins qu'il y ait eu un sanctuaire dans la région qui n'a pas encore été trouvé. Ce premier théâtre, en forme de fer à cheval, est extrêmement rustique. Les sièges sont placés directement sur la pente de la colline. Le bâtiment de scène a complètement disparu ou n'a jamais existé.

Le site du Virou sur le plateau des Douces, en constitue un lieu emblématique avec la superposition de deux théâtres antiques édifiés et utilisés successivement au Ier et au IIe siècle de notre ère. Le théâtre du Virou est entièrement reconstruit à la fin du Ier s. Le bâtiment agrandi a une cavea avec maeniana, la plus basse reposant directement sur le sol, la seconde sur une charpente, la troisième soutenue par un remblai traversé par quatre vomitoria voûtées, et la quatrième reposant à nouveau sur une charpente. L'orchestre en forme de fer à cheval est atteint par deux portes ouvertes à chaque extrémité d'un mur arrière droit décoré uniquement de pilastres toscans. On connaît la date de reconstruction du théâtre grâce aux pièces de monnaie trouvées dans le banc de terre soutenant le troisième maenianum : deux d'entre elles ont été frappées la dernière année du règne de Néron. La reconstruction doit donc être datée de l'époque flavienne, ce que confirme l'étude de la maçonnerie : un noyau de moellons mortiers revêtus de petites pierres, mais encore sans assises de briques. D'autres changements sont apportés plus tard.

Certaines caractéristiques architecturales de ce monument rappellent d'autres théâtres-amphithéâtres, notamment celui de Sanxay. Mais le théâtre de Virou, dépourvu de podium, ne peut être utilisé ni pour les venationes, ni pour les combats de gladiateurs, et Argentomagus possède déjà un amphithéâtre (encore relativement bien conservé) à l'extrémité Nord Est de l'agglomération. A en juger par sa maçonnerie, ce monument doit être contemporain du deuxième théâtre de Virou. Les vestiges de ces équipements de spectacles témoignent de l’intense activité de la cité et de son enrichissement.

Au IIe s. l'agglomération s'étend sur tout le territoire de Saint Marcel au Nord et atteint la Creuse au Sud. Cette expansion est marquée au Nord Est par l'amphithéâtre mentionné ci-dessus et par un grand monument inexploré appelé Les Palais. On y a trouvé une tête colossale dont le style présente certaines caractéristiques celtiques.

Peu à peu délaissé pendant le IIIe siècle, le site est abandonné au IVe siècle – correspondant au déclin de l’empire romain – avant d’être redécouvert au XIXe[80]. Propriété de l’État et affecté au ministère de la Culture, le site du Virou, est libre d’accès au public et s’inscrit dans le parcours de visite du musée d’Argentomagus.

La situation géographique en surplomb et la destination historique du théâtre comme lieu de spectacle constituent encore aujourd’hui un cadre privilégié pour l’organisation de manifestations. Ainsi, chaque été, des projections cinématographiques (Cinésites) et des représentations théâtrales y sont organisées (Association Demodocos, Les Milliaires, Les spectacles de l’Aribout)[81].


Du côté Sud de la ville, dans l'actuel faubourg Saint-Étienne Argenton, se trouvent des thermes détruits au XIXe s., lors de la construction de la gare d'Argenton. Leur plan est tracé, mais est difficile à interpréter. Il y a un pilier orné de feuillages denses au musée de Châteauroux, qui date de la première moitié du IIe s..

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Le théâtre du Virou[82].

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MÉTALLURGISTES[]

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Histoire[]

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Nadine Dieudonné-Glad, Françoise Dumasy, Laure Laüt : 'Travail de la terre, travail du fer : l’espace rural autour d’Argentomagus, Saint-Marcel, Indre[83].

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CNRS Images.

Argentomagus développe, très tôt, des activités métallurgiques qui lui valent l’installation, sous Dioclétien, d’une des sept fabriques d’armes des Gaules, la seule qui produise arma omnia (toutes les armes).

Une enquête se vouluabt globale, reprenant les découvertes anciennes, recourant aux diverses approches de la prospection, exploitant fouilles programmées et préventives et proposant une relecture critique de la tradition historiographique sur la localisation de la fabrica argentomagensis.

Sur le terrain, les archéologues ont retrouvé les traces de plus de 200 ateliers de réduction du minerai de fer dispersés dans la campagne, repéré la présence de scories dans les remblais des huit voies qui traversent le territoire, observé que villae et fermes côtoient les ateliers, suggérant qu’élevage et agriculture se pratiquent aux côtés des activités métallurgiques, dans un échange dynamique où les propriétaires terriens contrôlent sans doute aussi les ressources du sous-sol et de la forêt.

La fouille d’un atelier de réduction contemporain de la fabrique d’armes et les analyses physico-chimiques qui l’ont accompagnée ont livré des informations remarquables sur l’organisation des espaces de travail, les différents moments de la chaîne opératoire et les avancées technologiques de la métallurgie tardive. La dernière partie scrute, dans un parallèle nuancé, les liens économiques, culturels et religieux qui se tissent ou se défont, au long des cinq siècles de la période romaine, entre une agglomération et ses campagnes[84].

Les recherches archéologiques menées sur le territoire de l'agglomération gallo-romaine d'Argentomagus (actuellement Saint-Marcel), permettent de reconstituer les activités qui, dans l'antiquité, animent le paysage du Berry : celles des agriculteurs et celles des métallurgistes qui se partagent cet espace[85].

L'enquête, qui repose sur des prospections terrestres et aériennes, sur l'étude des textes anciens et sur des analyses en laboratoire, permet de déterminer qu'à Argentomagus se trouvent à cette époque deux cent quarante deux ferriers et cent dix sept habitats, de repérer le parcellaire et d'identifier une fabrique de lingots de fer[86].

La fouille de l' atelier de Latté (situé sur la commune d'Oulches) permet de décrire précisément le travail du minerai, du concassage à la fabrication des lingots. L'étude des voies de communication et du découpage des parcelles agricoles témoignent d'une vie économique active[87].

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Activité sidérurgique gallo-romaine[]

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Atelier métallurgique gallo-romain du Latté (Oulches).

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Ce ferrier à Rosnay se présente sous la forme d'un dépôt de scories (terres charbonneuse ou brûlée devenues noires ou rouges).

Dans le cadre d'une A.T.P. du C.N.R.S. sur la métallurgie du fer autour de l'agglomération gallo-romaine d'Argentomagus, une fouille programmée de l'atelier métallurgique gallo-romain du "Latte" à Oulches est effectuée en juillet 1991. Elle entraîne la découverte de deux fours de réduction du minerai de fer[88].

L'existence probable d'un district sidérurgique en liaison avec l'agglomération antique d'Argentomagus autorise à supposer la présence d'importants massifs boisés. Les vestiges archéologiques de loin les plus nombreux sont ceux de la sidérurgie ancienne et même très ancienne car antérieure aux forges hydrauliques[89].

Les prospections révèlent un patrimoine archéologique dominé par les témoins d'activités sidérurgiques aux périodes pré-médiévales. L'existence d'une zone de production sidérurgique antique est supposée. Par ailleurs, les données textuelles et palynologiques indiquent aussi la présence à cette époque d'un milieu bien plus boisé qu'aujourd'hui[90].

L’empreinte de l’extraction et la réduction du minerai de fer est très importante en Grande Brenne. Ce district sidérurgique est en liaison avec l’agglomération antique d’Argentomagus. Les massifs boisés (sources du charbon de bois indispensable) doivent alors recouvrir une partie importante du centre de la Brenne. Le charbonnage intensif bouleverse le fragile équilibre hydrologique du milieu. Il est en effet possible qu’une exploitation excessive des ressources forestières et une ouverture du paysage, associé également au développement de l’agro-pastoralisme au cours du Moyen Age, accentue l’humidité latente des sols alors privés de l’absorption racinaire d’une forêt qui joue le rôle de régulateur hydrologique[91].

Selon la Notitia Dignitatum Argentomagus a des ateliers appartenant à l'État pour fabriquer des armements; le site n'a pas encore été localisé. On ne sait pas non plus à quelle époque le site de Mersans a été abandonné. Néanmoins, il est certain que le site n'est pas fortifié à la fin du IIIe s. Peut-être à cette époque une forteresse est-elle édifiée sur la rive gauche de la Creuse, sur l'éperon où se dresse aujourd'hui la statue de La Bonne-Dame ? Il doit être l'ancêtre du château d'Argenton, finalement détruit sous Louis XIII. L'une des tours de ce château porte encore le nom de Tour d'Héracle, lien avec l'histoire de saint Marcellus. Selon la légende, Marcellus est un prédicateur décapité lors de la persécution de Valériane pour avoir détruit des idoles, sur ordre du gouverneur Héraclius.

Bande dessinnée : Qui sabote les convois d'armes, et qui a intérêt à causer la faillite de la grande fabrique d'armes d'Argentomagus ?[92].

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LA FIN D'ARGENTOMAGUS[]

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En 766, le "pays" biturige est momentanément partagé en deux comtés : celui de Bourges et celui d'Argenton.

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Hugues Ier de Brosse est aussi seigneur d’Argenton.

À la fin du IVe s. les édifices publics d’Argentomagus sont démontés, les matériaux récupérés et le site antique des Mersans déserté [93].

C’est la seule des quatre agglomérations bituriges à faire l’objet d’une destruction systématique et d’un abandon définitif. Il est possible que l’installation de la fabrique d’armes, puis sa fermeture en soient la cause. L’agglomération a en effet été profondément transformée pour servir à la production de toutes les armes. Une fois la fabrique désaffectée, plus rien ne retient la population sur les lieux.

Les basiliques somptueuses des Gallo-Romains sont souvent données aux apôtres pour en faire des églises, comme celle du sénateur Leocadius, à Bourges[94].

C’est sur les marges, à l’emplacement des nécropoles, que la fréquentation se maintient : à l’ouest, là où se développe le bourg de Saint-Marcel, et au sud, au pied de l'oppidum, près du gué sur la Creuse, où est fondée, probablement vers le milieu du Ve s., une église dédiée à Saint-Étienne. La Vieille-ville se trouve au moyen-âge sur la rive droite de la Creuse, à l’emplacement d’une nécropole gallo-romaine du IIIe siècle, au lieu de franchissement par un gué et un pont d’une voie gallo-romaine très importante. La première église du vicus d’Argenton, dédiée à saint Étienne est bâtie à cet endroit, à l’époque mérovingienne, sur un bâtiment gallo-romain dont on a retrouvé une mosaïque. Des fouilles effectuées en 1980, dans l’édifice, ont toutefois mis au jour des maçonneries et des sépultures probablement antiques (communication SRA Centre). Cette hypothèse d’une création gallo-romaine du bâtiment, en lien avec la nécropole du Ier s. qui se développe sous le parvis et en périphérie de la ville d’Argentomagus, ne peut malheureusement être confirmée.

Délaissée par sa population, l’agglomération antique d’Argentomagus est aussi la seule à perdre son nom. en 762, au cours de la lutte qui l’oppose à Gaifier, duc d’Aquitaine, Pépin le Bref s’empare du castrum argentomagum, premier noyau du château d’Argenton. Nous apprenons ainsi la création, à 1.200 m. en amont de l’ancien oppidum, d’un nouveau site défensif construit par le pouvoir seigneurial. C’est lui qui porte désormais le nom antique[95].

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RÉFÉRENCES[]

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  4. Le Paléolithique
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  8. Pierre Crombet pour l'Arbre Celtique
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  28. Le Paléolithique
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  40. Eugène Hubert, Le Bas-Berry, histoire et archéologie de l'Indre - Canton d'Argenton. Paris, Picard, 1905, Pages 126 à 134.
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  72. Alésia et ses dieux : du culte d’Apollon Moritasgos à l’appartenance civique des Mandubiens à l’époque gallo-romaine
  73. Alésia et ses dieux : du culte d’Apollon Moritasgos à l’appartenance civique des Mandubiens à l’époque gallo-romaine
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  78. Théâtre gallo-romain du Virou à Saint-Marcel (2020)
  79. Théâtre gallo-romain du Virou à Saint-Marcel (2020)
  80. Théâtre gallo-romain du Virou à Saint-Marcel (2020)
  81. Théâtre gallo-romain du Virou à Saint-Marcel (2020)
  82. Musée et site d'Argentomagus
  83. Nadine Dieudonné-Glad, Françoise Dumasy, Laure Laüt, Travail de la terre, travail du fer : l’espace rural autour d’Argentomagus, Saint-Marcel, Indre 2010 • Ausonius éditions, Collection Mémoires. ISBN : 978-2-35613-032-7.
  84. Nadine Dieudonné-Glad, Françoise Dumasy, Laure Laüt, Travail de la terre, travail du fer : l’espace rural autour d’Argentomagus, Saint-Marcel, Indre2010 • Ausonius éditions, Collection Mémoires. ISBN : 978-2-35613-032-7.
  85. Argentomagus : Production métallurgique et fabrication des armes... sur le territoire de l'antique Argentomagus
  86. Argentomagus : Production métallurgique et fabrication des armes... sur le territoire de l'antique Argentomagus
  87. Argentomagus : Production métallurgique et fabrication des armes... sur le territoire de l'antique Argentomagus
  88. Oulches (Indre), l'atelier métallurgique gallo-romain du "Latté", N. Dieudonné-Glad, Revue archéologique du Centre de la France, Année 1991, Volume 30, Numéro 1, p. 229.
  89. [La Grande Brenne aux périodes préindustrielles (Indre). Contribution à l'histoire des paysages, des étangs et des relations sociétés/milieux dans une zone humide continentale. Approches historique, archéologique et paléo-environnementale, Renaud Benarrous, 8 décembre 2009.]
  90. [La Grande Brenne aux périodes préindustrielles (Indre). Contribution à l'histoire des paysages, des étangs et des relations sociétés/milieux dans une zone humide continentale. Approches historique, archéologique et paléo-environnementale, Renaud Benarrous, 8 décembre 2009.]
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  93. Dumasy Françoise. Approche comparée de trois sites urbains de la cité des Bituriges Cubes / Comparison of three Bituriges Cubi sites. In: Regards croisés sur le Berry ancien. Tours : Fédération pour l'édition de la Revue archéologique du Centre de la France, 2013. pp. 105-110. (Supplément à la Revue archéologique du centre de la France, 45).
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