Wiki Guy de Rambaud
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                           Ancêtres de Constance Lennox

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Constance Lennox.

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George Russell de Swallowfield.

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La bibliothèque des Russells à Swallowfield Park.

Ancêtres de Constance Lennox. Constance Lennox (1839 - 1925) est est la descendante directe du Roi Charles II d'Angleterre, un Stuart, et d'une noble française, Louise de Penancoët de Keroual, descendante par les Plœuc des comtes du Poher, faite duchesse de Portsmouth. Charles Lennox, leur fils, est Français par sa mère, mais aussi par sa grand-mère paternelle, Henriette Marie de France (1809 - 1669), benjamine du roi de France Henri IV et de la reine Marie de Médicis.

Ses ancêtres sont faits ducs de Richmond, ducs de Lennox et même duc d'Aubigny-sur-Nère, par Louis XIV, leur cousin issu de germain. Ils sont suspectés d'être de loyaux catholiques partisans des Stuarts, par le Parlement et surtout les rois de la dynastie Hanovre.

Constance Lennox est la petite-fille du 4e duc de Richmond et de nombreuses familles ducales britanniques. Les Lennox ont comme descendants par les femmes entres autres Diana Spencer, Camilla Parker-Bolwes et Sarah Ferguson .

Constance Lennox (1839 - 1925) est la fille de Lord Arthur Lennox, lieutenant-colonel et Adélaïde Constance Campbell, minéralogiste reconnue.

Constance Lennox épouse le 5 mars 1867 à Saint James Westminster, George Russell de Swallowfield, juriste, homme d'affaires, député conservateur, président de la South-Eastern Railway Company, ami de nombreux écrivains, 4e baronnet de Swallowfield. Il est le fils de Henry II Russell de Swallowfield, 2e baronnet et Clotilde Mottet de La Fontaine, fille du baron Benoît Mottet de La Fontaine, Gouverneur des Etablissements français des Indes en 1815.


Article détaillé : Constance Lennox


Article détaillé : George Russell de Swallowfield


Article détaillé : Henry II Russell de Swallowfield


Article détaillé : Clotilde Mottet de La Fontaine


Article détaillé : Benoît Mottet de La Fontaine


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Le parc de Clotilde Mottet de La Fontaine, Lady Russell, sa belle-mère et amie.

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SA FAMILLE[]

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Ses ancêtres Ducs de Lennox (1675)[]

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Blason des duchés de Richmond, Lennox et Gordon.

Le duché actuel de Richmond est créé en 1675 pour Charles Lennox, fils illégitime du roi Charles II d'Angleterre, un Stuart, et d'une noble française, Louise de Penancoët de Keroual, descendante des comtes du Poher par sa mère, une Plœuc. Charles Lennox est également fait duc de Lennox un mois plus tard. Charles Lennox est Français par sa mère, mais aussi par sa grand-mère paternelle, Henriette Marie de France (1809 - 1669), benjamine du roi de France Henri IV et de la reine Marie de Médicis.

Le titre duc de Lennox est créé à plusieurs reprises dans la pairie d'Écosse. Le duché d'Aubigny-sur-Nère est créé par Louis XIV pour Louise de Penancoët de Keroual. Les Lennox ont donc trois duchés en France et en Angleterre, plus que tout autre aristocrate du royaume. Depuis 1675, le titre est dans la famille issue de Charles Lennox.

Les titres subsidiaires associés au titre de duc de Richmond sont baron Settrington (de Settrington dans le Yorkshire) et comte de March. Le duc possède aussi les titres subsidiaires de Lord Torbolton et comte de Darnley, qui sont créés pour le titre de duc de Lennox (pairie d'Écosse). Enfin, il possède le titre subsidiaire de comte de Kinrara, dans la pairie du Royaume-Uni, créé pour le titre de duc de Gordon. Le titre de courtoisie associé est comte de March, utilisé comme titre de courtoisie par le fils aîné et héritier désigné du duc.


A noter que le prince William Windsor d’Angleterre et ses enfants ont pour ancêtre Louise de Penancoët de Keroual à la 11e génération par sa mère, Diana Spencer, qui descend à la fois de Charles et d’Anne Lennox, petits-enfants de la duchesse d’Aubigny[1]. Outre Diana Spencer, Camilla Parker-Bolwes et Sarah Ferguson descendent aussi des ducs de Lennox, comme une grande partie de l'aristocratie britannique.

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Le Loch Lomond est le cœur du duché de Lennox.

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1re génération[]

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Guillaume de Penancoët, sire de Kéroualle.

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Le château de Kéroualle.

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Charles est couronné à l'abbaye de Westminster le 23 avril 1661.

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Henri Gascard - Louise de Keroualle, duchesse de Portsmouth.

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Louise Renée de Penancoët de Keroual et son fils.

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Château de La Verrerie.

Guillaume de Penancoët, sire de Keroual, père de Louise Renée de Penancoët de Keroual, le 25 juillet 1644, voit un bateau hollandais ayant forcé le blocus anglais mettre en panne près du port de Melon. A son bord, la reine d'Angleterre, Henriette de France, fille d'Henri IV, et sa suite, qui fuient les révoltes des parlementaires et de Cromwell. Comme capitaine des garde-côtes et commandant de l'arrière-ban du diocèse de Léon, Guillaume de Penancoët accueille la reine exilée au château de Kéroualle, étape vers son voyage à Paris via Quimper et Nantes[2].

Charles II (1630 – 1685) est roi d'Angleterre, d'Écosse et d'Irlande de 1660 à sa mort. Il est le fils du roi Charles Ier et de la reine, née Henriette-Marie de France, fille d'Henri IV et de la reine Marie de Médicis. Il est cousin germain du roi Louis XIV de France et de la reine de France Marie-Thérèse d'Autriche, de l'électeur Charles Ier Louis du Palatinat, du duc Charles-Emmanuel II de Savoie, et de l'électrice Sophie de Hanovre. Si son épouse, Catherine de Bragance, ne lui donne pas d'enfants. La sœur cadette épouse Philippe d'Orléans, frère cadet de Louis XIV.

La maîtresse du roi d'Angleterre Charles II pendant une quinzaine d'années est aussi une Française, Louise Renée de Penancoët de Keroual (1649 - 1734), qu'il fait duchesse de Portsmouth et d'Aubigny. Elle descend des Comtes du Poher par sa mère one Ploeuc, et devient un temps demoiselle d'honneur de Madame, la duchesse d'Orléans, belle-sœur de Louis XIV. En 1670, à la suite de Madame, chargée d'une mission diplomatique par le roi, elle embarque pour l'Angleterre. Louise devient la maîtresse du roi d'Angleterre. Elle est officiellement nommée demoiselle d'honneur de la reine Catherine de Bragance. Le roi peut ainsi visiter son épouse et voir sa maîtresse.

En 1672, elle donne naissance à un garçon, Charles Lennox, créé duc de Richmond (1675). La mère reçoit des terres et est titrée duchesse de Portsmouth, comtesse de Fareham et baronne de Patersfield, avec une pension annuelle de 138.000 livres. Si son influence dure jusqu'à la mort du roi le 6 février 1685, le retour du roi au catholicisme lui est attribué ce qui la rend d'autant plus impopulaire.

En 1684 Louis XIV, à la demande de Charles II? qui fait valoir que cette terre a appartenu à ses ancêtres les Stuarts, la fait duchesse d'Aubigny (Aubigny-sur-Nère, petite cité berrichonne en Sologne) et pair de France, en 1689. Cette même année, elle fait l'acquisition du château de Trémazan (Finistère), auquel elle joint les terres de Keroual. Elle possède aussi un château à Évry dit château du Mousseau, détruit en 1860.

Louise, la bonne Dame d'Aubigny, comme l'appellent les habitants, réside un temps au château de La Verrerie, aux confins du Berry et de la Sologne.

En 1692, Louise de Keroual quitte le Berry, et s’installe à Paris, rue des Saint Pères, et comme elle est encore jeune et belle (elle a quarante-trois ans), elle prend comme amant Henri de Lorraine, duc d’Elbeuf (lui aussi descendant d’Henri IV et de Gabrielle d’Estrées)[3].

En 1703 elle est à deux doigts de risquer une lettre de cachet (les propos tenus dans son salon de Paris sont, au gout du roi, un peu trop critique, notamment vis-à-vis de Mme de Maintenon), A la mort du roi Louis XIV, Louise de Kéroualle va reprendre sa correspondance de complaintes vis-à-vis du Régent, notamment concernant ses retards de versement de pensions. Elle reçoit alors douze mille livres de pension. Généreux, Philippe d’Orléans lui accorder un subside complémentaire.

Puis, Louise de Keroual se met à ne plus quitter que rarement d’Aubigny. Les frais de gestion y sont moins chers qu’à Paris. Comme l’explique Saint Simon :

Elle est très vieille, très convertie et pénitente, très mal dans ses affaires, réduite à vivre dans sa campagne. Il était juste et de bon exemple de se souvenir des services importants et continuels qu'elle avait rendus de très bonne grâce à la France, du temps qu'elle était en Angleterre maîtresse très puissante de Charles II.

Louise meurt néanmoins à Paris, dans son hôtel de la rue des Saints Pères, le 14 novembre 1734, ayant perdu une partie de sa fortune. Voltaire écrit :

Jamais femme n’a conservé plus longtemps sa beauté ; nous lui avons vu à l’âge de près de soixante et dix ans, une figure noble et agréable, que les années n’avaient point flétries[4].


Selon Honoré de Balzac, Louise de Keroual, duchesse de Portsmouth apporte en France la mode des robes à panier.

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Louise Renée de Penancoët de Keroual.

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2e génération[]

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Charles Lennox (1672 - 1723), 1er duc de Richmond.

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Anne Brudenell (1671 - 1722).

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Charles Lennox (1672 - 1723).

1675-1723 : Charles Lennox (1672 - 1723).

Le 9 août 1675, le fils illégitime du roi Charles II (par Louise de Keroual) qui a comme surnom Lennox, est créé Ier duc de Richmond, comte de March, et baron Settrington dans la pairie d'Angleterre et le 9 septembre 1675, est créé Ier duc de Lennox, comte de Darnley et baron Methuen de Torbolten dans la pairie d'Écosse. Il est fait chevalier de la Jarretière le 18 avril 1681. En 1684, à la demande du roi Charles II, le roi français Louis XIV créé Louise de Keroual Duchesse d'Aubigny dans la pairie de France, comme ses descendants. Le 1er duc étant mort avant sa mère, il ne is détient jamais le duché français, qui est cependant été hérité par son fils, petit-fils de la duchesse. Il a été nommé lord haut-amiral d'Écosse , sous réserve de la commission accordée à James, duc d'Albany et d'York (plus tard James VII), en tant que Lord High Amiral à vie. La nomination n'a donc pris effet qu'entre 1701 et 1705, lorsque Lennox a démissionné de toutes ses terres écossaises et des bureaux. Il est nommé Connétable héréditaire du château d'Inverness.

En 1689, Charles Lennox, âgé de dix sept ans, la quitte, rentre en Angleterre, abjure son catholicisme, et retrouve son titre de duc de Richmond, que William III lui restitue. Il n’arrive cependant jamais à entrer dans les bonnes grâces du nouveau souverain, qui a toujours à son égard une attitude méfiante, le soupçonnant d’être encore au fond un loyal catholique vis-à-vis des Stuarts. William III maintient aussi l’interdiction pour Louise de Keroual, ancienne maîtresse de Charles II sur le sol anglais[5].

Charles Lennox (1672 - 1723) se marie le 8 janvier 1692 avec Lady Anne Brudenell (1671 - 1722), fille de Lord Brudenell (décédé en 1698), fils aîné de Robert Brudenell, 2e comte de Cardigan. C'est une jeune veuve catholique. Ce mariage de raison donne trois enfants : deux filles et un fils, Charles le futur 2e duc de Richmond.

Charles est maître d'une loge à Chichester en 1696, et donc est l'un des rares francs-maçons connus du XVIIe siècle.

Louise de Kérouaille, duchesse de Portsmouth correspond volontiers avec sa bru, qui la tient au courant de la vie de ses petits enfants[6].

En 1698, Louise obtient enfin du roi William III l’autorisation de venir en Angleterre pour rendre visite à son fils et ses petits enfants. Elle arrive à Goodwood House (demeure construite par son fils et demeure des futurs ducs de Richmond), et constate à quel point la santé de son fils s’est détériorée. Il s’adonne sans retenue à ses passions : la chasse, les femmes, les voyages et la boisson. C’est cette dernière qui provoque sa déchéance physique et sa mort en décembre 1722.


Le comté de Richmond, New York City (Staten Island ) et le comté de Richmond, en Virginie , ont été nommés d'après Charles Lennox, 1er duc de Richmond, tandis que les autres comtés américains appelés «Richmond» sont nommés ainsi à cause des ducs de Richmond suivants.

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Goodwood House (château construit par Charles Ier et demeure de ses descendants les futurs ducs de Richmond).

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3e génération[]

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Charles Lennox, 2e duc de Richmond (1701 - 1750).

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Sir Charles Lennox, deuxième duc de Richmond et son épouse, Lady Sarah Cadogan (1705 – 1751).

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Portrait de Charles Lennox, 2e duc de Richmond (1701 - 1750), âgé.

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Vue de Richmond House, commandée par Charles Lennox, constructeur de Richmond House, en 1747, par Canaletto.

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Le château des Stuarts à Aubigny-sur-Nère, leur demeure.

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Le duc d'Antin, initié à la loge d'Aubigny, s'oppose à une descente de police dans une loge, dessin de Pierre Méjanel.

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Montesquieu, initié à la loge d'Aubigny.

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Les quatre sœurs Lennox.

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Charles III Lennox, 3e duc de Richmond en 1758, portrait par Sir Joshua Reynolds.

1723-1750 : Charles II Lennox (1701 - 1750), fils du précédent. 2e duc de Richmond, 2e duc de Lennox, 2e duc d'Aubigny (France), 2e comte de March (1701), 2e comte de Darnley, 2e baron Settrington, 2e Lord Torbolton, Connétable héréditaire du château d'Inverness. Membre du Parlement de Grande-Bretagne.

Charles II Lennox est né le 18 mai 1701 à Goodwood House, près de Chichester dans le Sussex. Il hérite de l'amour de son père pour les sports, en particulier le cricket. Il a un grave accident à l'âge de 12 ans pendant une chasse à courre, mais cela ne l'a pas dissuadé de faire de l'équitation.

Lorsque le petit Charles II est en âge de voyager, il rend visite à sa grand-mère à Aubigny, et il a toujours envers elle la tendresse que son propre fils lui refuse[7]. L’affection de Louise va donc se reporter, après la mort de son fils, en 1723, sur Charles II, son petit-fils, le 2e duc de Richmond.

Charles II se marie en 1719 en Hollande, à La Haye, avec Sarah Cadogan (1705 – 1751), fille aînée du général William Cadogan (à partir de 1716 1er baron Cadogan de Reading et à partir de 1722 1er comte Cadogan et de son épouse, Margaretta Cecilia Munter. Cette union arrive à point pour régler une dette de jeu de son père. Il a dix huit ans, la jeune épouse en a treize. Ils sont aussitôt séparés après la cérémonie (le mariage n’est pas consommé), et le jeune Charles part avec son précepteur, faire un tour de l’Europe qui va durer quatre ans[8].

Devenu adulte, le 2sup>e duc de Richmond va se rapprocher des Hanovre (qui ont pourtant usurpé le trône des Stuart, ses ancêtres). Il devient aide de camp des rois George Ier et George II d’Angleterre. Richmond obtient de nombreux titres, notamment chevalier de l'Ordre de la Jarretière (KG), Ordre du Bain (KCB), conseiller privé (PC) et Membre de la Royal Society (FRS). Il sert comme gentilhomme de la Chambre du roi George II de 1727 et, en 1735, il est nommé maître de la cavalerie.

Charles II est très bien en cour, mais il ne manque pas de tenir Louise de Keroual, duchesse de Portsmouth au courant de la vie des petits Lennox. Au moment où Louise de Keroual sent qu’elle va mourir, son petit-fils a déjà six enfants de son épouse (sur les douze que va compter son union), mais hélas, elle ne connaît pas la naissance de l’héritier des Richmond, Charles 3e duc de Richmond, qui ne voit le jour qu’en 1735. Cela ne l’empêche pas d’écrire aussi à Sarah Cadogan, duchesse de Richmond, pour s’entretenir de la santé des jeunes Caroline Lennox (née en 1723) et Emily Lennox (née en 1731), seules survivantes des six premiers enfants. Voici l’une de ses lettres :

l'extresme misere dais abistans et dais paysant alantour daubignie qui est ma duché me fait monsieur avec instence vous conjurer davoyr pitiés du maleureux estat ou il sont réduyt... duchesse de Porsmout[9].


Le petit-fils de Louise, duc de Richmond, crée en 1735, soit l'année suivant la mort de sa grand-mère, la célèbre Loge maçonnique d'Aubigny-sur-Nère où sont initiés Louis de Pardaillan de Gondrin, duc d’Antin, futur Grand Maître général des Maçons dans le royaume de France (1738) et Montesquieu. C'est la première loge maçonnique créée en France[10].

Intronisé dès 1730 dans la franc-maçonnerie lors d’un séjour anglais, Charles-Louis de Secondat, baron de La Brède et de Montesquieu (1689 - 1755), entretient une correspondance avec Charles Lennox, 2e duc de Richmond (1701 - 1750), dirigeant de la Grande Loge d’Angleterre. En France en 1735, ce dernier invite le 31 juillet Montesquieu en sa propriété d’Aubigny-sur-Nère :

Sachez dont mon très vénérable frère que la maçonnerie est très florissante à Aubigny. Nous y avons une loge de plus de vingt frères. Ce n’est pas la tout, sachez aussi que le grand Belzebuth de tous les maçons, qui est le docteur Desaguliers, est actuellement à Paris, & doit venir au premier jour à Aubigny pour y tenir la loge.

Malgré cette pressante sollicitation, Montesquieu décline l’invitation, non sans se réjouir de la venue du dr Désaguliers, qu’il qualifie dans sa réponse du 2 août de première colonne de la maçonnerie. Et comme pour souligner le rôle éminent que celui-ci tient dans l’essor des maçonneries anglaise et française, il ajoute :

Je ne doute pas que sur cette nouvelle tout ce qui reste encore à recevoir en France de gens de mérite ne se fasse maçon.

Pourtant, Montesquieu et le duc ne tardent pas à se voir. En effet, un peu plus d’un mois plus tard, on peut lire dans le n° 1223 du journal jacobite London evening post, daté des 18 à 20 septembre 1735 (29 septembre-1e octobre en France) :

qu’à la loge parisienne de l’hôtel de Bussy, Richmond et Désaguliers venaient de procéder, en présence d’aristocrates anglais et français (dont Montesquieu, « the Right Hon. the President Montesquiou »), à l’initiation de personnages de haut rang : parmi-ceux-ci, tous nommément cités, le moindre n’était pas Louis Phélipeaux, comte de Saint-Florentin, secrétaire d’État de Louis XV (1705-1777)[11].


Richmond est l'un des gouverneurs de fondation de l'hôpital hospice de Londres, qui reçoit sa charte royale de George II en 1739. L'hospice est un organisme de bienfaisance dédié à sauver des enfants abandonnés de Londres. Le duc et la duchesse prennent un grand intérêt dans le projet. Ils ont de nombreux enfants.

Lady Sarah Cadogan (1705 - 1751) donne le jour à douze enfants, dont plusieurs morts dans l'enfance. Les enfants qui survivent à l'âge adulte sont d'abord les célèbres quatre sœurs Lennox :

¤ Lady Georgiana Caroline Lennox (1723 - 1774), 1re baronne Hollande mariée à Henry Fox, avec descendance Fox.
¤ Lady Emily Lennox (1731 – 1814), d'abord mariée à James FitzGerald Ire duchesse de Leinster, avec descendance, et, en deuxièmes noces avec William Ogilivie, avec descendance .
¤ Lady Louisa Lennox (1743 - 1821), mariée à Thomas Connolly, mais pas de descendance.
¤ Lady Sarah Lennox (1745 – 1826), d'abord mariée à sir Charles Bunbury, 6e baronnet, et avec descendance (mais pas par son mari, mais par Lord William Gordon) et en deuxièmes noces, George Napier dont elle a une descendance.

Elles épousent toutes les quatre des hommes éminents et suscitent divers degrés d'admiration ou de notoriété. Une cinquième sœur est décédée à l'âge de 19 ans

¤ Lady Cecily Lennox (20 mars 1750 - 1769).

Charles Lennox, 2e duc de Richmond (1701 – 1750) a aussi deux fils :

¤ Charles III Lennox (1735 - 29 décembre 1806), 3e duc de Richmond et de Lennox, comte de March, de Goodwood House, et de Richmond House à Londres, est un officier de l' armée britannique et un homme politique. Il s'est associé aux Whigs de Rockingham. Il soutient les colons pendant la guerre d'indépendance américaine, des concessions en Irlande et a des vues progressistes sur la question de la réforme parlementaire. Il devient un maître général réformateur de l'Ordonnance d'abord dans le ministère de Rockingham, puis dans le ministère de William Pitt. Il n'a pas d'enfant légitime.
¤ Lord George Lennox (1738 - 1805), qui suit. Il est général, père de Charles Lennox, 4e duc de Richmond, ancêtre entre autres de Constance Lennox.


L'inhumation de Richmond a lieu à la cathédrale de Chichester. Sa femme Sarah lui survit un an seulement.

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Aubigny et ses monuments vers 1650.

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4e génération[]

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George Henry Lennox

George Henry Lennox.

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Lady Louisa Lennox, née Kerr (1739 - 1830). 1777 George Romney.

Le Général Lord George Henry Lennox (29 novembre 1737 – 25 mars 1805) est un officier de l'armée britannique et homme politique qui siège à la Chambre des communes de 1761 à 1790.

Il est le deuxième fils de Charles Lennox, 2e duc de Richmond, et arrière-petit-fils du roi Charles II d'Angleterre. C'est un frère des célèbres sœurs Lennox.

Le 29 décembre 1762, il est nommé colonel du 25e Régiment d'infanterie, qu'il commande jusqu'à sa mort.

En 1772, il est élu maire de Chichester. George est nommé membre du Conseil privé en 1784. Le 16 février 1784, il est nommé Connétable de la Tour de Londres.


Lord George Lennox épouse Lady Louisa Kerr, fille de William Kerr, 4e marquis de Lothian en 1759. Le général William Henry Kerr (1710 - 12 avril 1775), noble écossais, soldat britannique et homme politique, est le fils aîné de William Kerr (3e marquis de Lothian). Le 6 novembre 1735, il épouse Lady Caroline Darcy (décédée en 1778), fille de Robert Darcy, et adopte le titre de comte d'Ancram plutôt que de Lord Jedburgh. En tant que comte d'Ancram, il se distingue pendant la guerre de Succession d'Autriche.

Lord George Lennox et Lady Louisa Kerr ont quatre enfants :

¤ Lady Maria Louisa Lennox (2 novembre 1760 - juillet 1843).
¤ Lady Emily Charlotte Lennox (décembre 1763 - 19 octobre 1832), épouse Adm. Hon. Sir George Cranfield Berkeley et a un enfant.
¤ Lady Georgiana Lennox (6 décembre 1765 - 20 janvier 1841), épouse Henry Bathurst, 3e comte Bathurst.
¤ Charles Lennox, 4e duc de Richmond (9 septembre 1764 - 28 août 1819), suit. Malgré le soutien aux Hanovriens pris par le père de George Henry, ce dernier fait un mariage arrangé pour son propre fils Charles avec l'héritière du clan Gordon, une famille jacobite notable. Les Jacobites, proche des tories entre 1688 et 1807, sont ceux qui soutiennent la dynastie détrônée des Stuarts.

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Charles IV Lennox (1764 - 1819) est né le 9 décembre 1764 à Gordon Castle, principal des ducs de Gordon, des jacobites, dont il va épouser l'héritière du clan. Donc avant sa naissance ses parents séjournent chez les Gordons.

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5e génération[]

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Charles IV Lennox (1764 - 1819).

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Charlotte, Duchesse de Richmond (1768–1842).

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Leur Scotch Wedding en 1789, fait rire le caricaturiste William Holland[12].

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Charles IV Lennox (1764 - 1819) en 1807.

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Le banquet de Waterloo à Apsley House, Londres.

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Cairn marquant l'emplacement approximatif de la mort du duc.

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Charles Gordon-Lennox, fils de Charles IV, 5e duc de Richmond et Lennox, par William Salter.

1806 - 1819 : Charles IV Lennox

Charles IV Lennox (1764 - 1819) est né le 9 décembre 1764 à Gordon Castle (Écosse) et décédé le 28 août 1819 à Richmond (Amérique du Nord britannique). Il est le fils du général George Henry Lennox et le neveu de Charles Lennox, 3e duc de Richmond et Lennox. Ce dernier n'ayant pas d'enfants, Charles hérite du titre de duc à la mort de son oncle en 1806. Il devient le 4e duc de Richmond, Lennox, et Aubigny, KG, CP, un pair écossais, un soldat, un homme politique et un gouverneur général de l'Amérique du Nord britannique.

Richmond est aussi un célèbre joueur de cricket et un jeune officier que l'on retrouve dans deux duels au pistolet. Apporte son appui à différents clubs sportifs et à une troupe de théâtre.

Très jeune, est officier dans la milice britannique. Obtient le grade de lieutenant-colonel dans l'armée en 1789 et à ce titre en 1794 et 1795, il participe à des engagements navals contre les Français aux Antilles et à Gibraltar, mais est renvoyé chez lui lorsqu'il entre en conflit avec ses supérieurs. Il promu général en 1814. Richmond est également député de Sussex à la Chambre des communes succédant à son père, en 1790, réélu en 1796, 1802 et 1806. Hérite d'un oncle les duchés de Richmond et Lennox, le 29 décembre 1806.

En avril 1807, il devient Lord Lieutenant of Ireland. Il reste à ce poste jusqu'en 1813. Il participe aux guerres napoléoniennes et en 1815, il commande une force de réserve à Bruxelles, qui protège cette ville en cas de victoire Napoléon à Waterloo.

Le 15 juin, la veille de la bataille des Quatre Bras, sa femme organise un bal pour ses collègues officiers. La célébration étincelante est devenue célèbre comme le bal de la duchesse de Richmond et a été immortalisée par William Makepeace Thackeray dans Vanity Fair et par Lord Byron dans Childe Harold's Pilgrimage.

Charles IV Lennox (1764 - 1819) occupe le poste de gouverneur de Plymouth entre 1814 et 1819. Il occupe le poste de lord-lieutenant de Sussex entre 1816 et 1819. Vit à Bruxelles de 1815 à 1818.

Le 8 mai 1818, Richmond apprend sa nomination comme Gouverneur en chef de l'Amérique du Nord britannique. Il arrive à Québec City le 29 juillet 1818. Il doit améliorer la défense de la colonie, la navigation intérieure et d'encourager l'immigration britannique.

Après une tournée d'inspection, il recommande de construire un canal à Lachine ainsi qu'entre les lacs Ontario et Érié. Il conseille aussi de construire une route militaire entre le Bas-Canada et le Nouveau-Brunswick.

Richmond ne réussit pas aussi bien que ses prédécesseurs Prevost et Sherbrooke à se concilier l'appui des leaders Canadiens français. Inflexible sur le respect des prérogatives de la Couronne. Il favorise de plus l'union du Haut et du Bas-Canada pour neutraliser le pouvoir politique des francophones. Après son administration, les relations entre la Couronne britannique et l'assemblée du Bas-Canada se détériorent continuellement.

Au cours de l'été 1819, Richmond entreprend une tournée du Haut et du Bas-Canada lorsqu'il est mordu à la main par un renard. La blessure apparemment guérit et il continue sa tournée, mais plus tard dans son voyage, les premiers symptômes d'hydrophobie sont apparus. Après que la maladie se soit développée rapidement, il meurt le 28 août. La nuit précédant sa mort, il dort au "Masonic Arms", qui est rebaptisé "Duke of Richmond Arms" pour commémorer sa visite.

Le corps de Richmond est renvoyé à Québec, où il est enterré à la cathédrale de la Sainte-Trinité le 4 septembre[13].


Charles IV Lennox (1764 - 1819) épouse en 1789 Charlotte Gordon, fille d'Alexander Gordon, (1743 - 1827), 4e duc de Gordon.

Ils ont sept fils et sept filles :

¤ Lady Mary Lennox (15 août 1790 - 7 décembre 1847), épouse Sir Charles Fitzroy et a un enfant.
¤ Charles Gordon-Lennox, 5e duc de Richmond (3 août 1791 - 21 octobre 1860).

Lieutenant-colonel. Lord John George Lennox (3 octobre 1793 - 10 novembre 1873), épouse Louisa Rodney et a un enfant.

¤ Lady Sarah Lennox (v. 1794 - 8 septembre 1873), épouse Peregrine Maitland.
¤ Lady Georgiana Lennox (30 septembre 1795 - 15 décembre 1891), épouse William FitzGerald-de Ros, 23e baron de Ros, et a un enfant.
¤ Lord Henry Adam Lennox (6 septembre 1797 - 1812), tombe par-dessus bord du HMS Blake et se noie.
¤ Lord William Lennox (20 septembre 1799 - 18 février 1881), épouse d'abord Mary Ann Paton puis Ellen Smith.
¤ Lady Jane Lennox (vers 1800 - 27 mars 1861), épouse Laurence Peel et a un enfant.
¤ Captain Lord Frederick Lennox (24 janvier 1801 - 25 octobre 1829).
¤ Lord Sussex Lennox (11 juin 1802 - 12 avril 1874), épouse l'hon. Mary Lawless et a un enfant.
¤ Lady Louisa Maddelena Lennox (2 octobre 1803 - 2 mars 1900), épouse Rt. Hon. William Tighe, est mort sans enfant.
¤ Lady Charlotte Lennox (v.1804 - 20 août 1833), épousa Maurice Berkeley, 1er baron FitzHardinge de Bristol, et a un enfant.
¤ Lady Sophia Georgiana Lennox (21 juillet 1809 - 17 janvier 1902), mariée à Lord Thomas Cecil, est décédée sans enfant.
¤ Lieutenant-colonel Lord Arthur Lennox (2 octobre 1806 - 15 janvier 1864), épouse Adelaïde Campbell, parents de Constance, qui suivent.

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Le bal de la duchesse de Richmond, par Robert Hillingford

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LES PARENTS DE CONSTANCE LENNOX[]

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Arthur Lennox, père de Constance.

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Adélaïde Constance Campbell, sa mère.

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Saint-James (Westminster) est la paroisse des Lennox à Londres.

Lord Arthur Lennox (2 octobre 1806 Londres - 15 janvier 1864 Kensington) est membre du Parlement (MP). Il est le plus jeune fils du 4e duc de Richmond et de l'oncle de Lord Henry Lennox.

Il rejoint l'armée dès 1823[14] et est nommé lieutenant-colonel en 1842. Il commande le 71e régiment à pied d'infanterie légère des Highlands, puis le 72e régiment à pied du duc d'Albany d'Highlanders, en 1843. Il commande le Durham Light Infantry en 1852-1853, et est fait lieutenant-commandant de la Royal Sussex Light Infantry en 1860. Selon le The London Gazette, il meurt dans son régiment.

Edward Ellice l'Ancien (1783 - 1863), homme politique britannique, administrateur de la Compagnie de la Baie d'Hudson et l'un des principaux moteurs du Reform Bill de 1832, se fait présenter à Louis Hippolyte Lafontaine par Arthur Lennox dans la Chambre des Communes[15].

Lord Arthur Lennox est le directeur jusqu'à son décès de Sovereign Life Assurance Company. Ils habitent 18 Hans Place. London SW[16].

The Times, du mardi 26 mai 1835, annonce que Lord Arthur Lennox et Mlle A. Campbell doivent se marier au début de juin[17].

Le 1er juillet 1835, Lord Arthur Lennox se marie à Saint-James (Westminster), avec Adélaïde Constance Campbell (4 juin 1804 Edimburg – 14 août 1888), fille du colonel John Campbell, de Shawfield et Islay (c. 1770 - 13 mars 1809), brièvement parlementaire et Lady Charlotte Susan Maria Campbell, fille du 5e duc d'Argyll. Après sa mort prématurée, sa veuve Lady Charlotte Bury devient célèbre en tant que chroniqueuse et romancière. Adélaïde Constance Campbell est née à Édimbourg, en Écosse. Lord Arthur Lennox et Adélaïde Constance Campbell ont 4 enfants :

¤ Constance Lennox (5 mars 1839 Londres – 20 juin 1925), qui se marie avec Sir George Russell de Swallowfield, 4e baronnet, et a une nombreuse descendance. Elle est baptisée à Saint-James (Westminster)[18].


Article détaillé : Constance Lennox


¤ Ada Fanny Susan Lennox née vers 1840 en Écosse est décédée le 22 novembre 1881, célibataire.
¤ Ethel Lennox est née vers 1844 à Londres et est restée célibataire. Elle est décédée en 1938, à 94 ans. Elle est baptisée à St George's, Hanover Square.
¤ Arthur Charles Wriothesley Lennox (1842 Londres – 1876) est décédé le 12 octobre 1876, célibataire. Il est baptisé à St George's, Hanover Square. Arthur C. W. Lennox est géologue. Pendant un temps il travaille avec Murchison, mais décédée à l'âge de 34 ans[19].

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Les Golden Guinness Girls devenues âgées sont très fières d'avoir par Constance Lennox des arrière-grands-parents communs avec le père de Diana Spencer[20], mais du fait des ancêtres McCartan des Guinness et des alliances des Russell de Swallowfield elles ont d'autres liens de parenté avec les héritiers du trône.

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NOTES ET RÉFÉRENCES[]

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  1. Louise de Kéroualle de Penancoët, grande favorite de Charles II
  2. Louise de Kéroualle de Penancoët, grande favorite de Charles II
  3. Louise de Kéroualle de Penancoët, grande favorite de Charles II
  4. Voltaire - Œuvres complètes. Garnier. tome 14. p.453.
  5. Louise de Kéroualle de Penancoët, grande favorite de Charles II
  6. Louise de Keroual de Penancoët, grande favorite de Charles II
  7. Louise de Keroual de Penancoët, grande favorite de Charles II
  8. Louise de Kéroualle de Penancoët, grande favorite de Charles II
  9. Louise de Kéroualle de Penancoët, grande favorite de Charles II
  10. Gustave Bord, La Maçonnerie en France des origines à 1815, vol. 1 : Les ouvriers de l'idée révolutionnaire, Paris (1908), reprint Genève, 1985.
  11. Charles-Louis de Secondat, baron de la Brède et de Montesquieu (1701-1755)
  12. Whitney, H. (2013). What Evil Felled the Duke? A Re-examination of the Death of the 4th Duke of Richmond. Ontario History, 105 (1), 47–72.
  13. Stanley, George F.G. (1983). LENNOX, CHARLES, 4th Duke of RICHMOND and LENNOX. Dictionary of Canadian Biography.
  14. Journal de voyage en Europe, 1837-1838, Volume 14 de Cahiers du Septentrion, Sir Louis Hippolyte Lafontaine, Georges Aubin, Les éditions du Septentrion, 1999. ISBN 289448142X, 9782894481424.
  15. Journal de voyage en Europe, 1837-1838, Volume 14 de Cahiers du Septentrion, Sir Louis Hippolyte Lafontaine, Georges Aubin, Les éditions du Septentrion, 1999. ISBN 289448142X, 9782894481424.
  16. Peerage for the People, William Carpenter. W. Strange, 1841.
  17. Arthur Lennox 1806-1864
  18. Peerage for the People, William Carpenter. W. Strange, 1841.
  19. Sir Arthur Russell (1966)
  20. Dangerous Muse :The Life Of Lady Caroline Blackwood, Nancy Schoenberger, Groupe d'édition Knopf Doubleday, 2012. ISBN 0307822354, 9780307822352.
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