Wiki Guy de Rambaud
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                                           Amédée d'Allonville

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Amédée d'Allonville est lieutenant dans le 1er régiment d'infanterie de la Garde royale.

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Le Château de La Hauteville.

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Françoise Gaudelet d'Armenonville, par Candice Blaize, en 1822.

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Françoise est élevée en partie au château de La Bourdaisière, reconstruit par son grand-père, Joseph Dubernad.

Henri Amédée d'Allonville est né le jeudy 23 Messidor An XII (12 juillet 1804) au château de ses grands-parents Tocquiny de Villarceaux, Bel-Air, à Montfort-l'Amaury. Il meurt le 6 septembre 1885, au 9, rue Neuve Notre-Dame à Versailles[1].


Amédée d'Allonville est le descendant de l’une des plus anciennes familles de la noblesse française, la Maison d'Allonville[2]. Côté maternel les Tocquiny, Baudon, Petau de Molette... sont des familles de noblesse plus récente, mais illustre.

Amédée d'Allonville est Saint-Cyrien (promotion 1820-1822). Le 1er octobre 1822 il est employé dans la Compagnie des gardes à pied ordinaires du corps du roi commandée par le duc de Mortemart comme caporal en 1er, ce qui correspond au grade de sous-lieutenant dans un régiment de ligne[3]. Puis, Amédée d'Allonville est sous-lieutenant au 1er régiment d'infanterie de ligne en octobre 1822[4]. Ce régiment, commandé par le colonel-marquis Charles de Saporta (1773 - 1850), fait partie de l'expédition des Cent Mille Fils de Saint Louis. Le 1er régiment d'infanterie de ligne fait partie du 2e corps de l'armée des Pyrénées (division de réserve de Bayonne), en 1823, commandée par le général Molitor. Les victoires se succédent. Il revient rn France et est nommé lieutenant dans le 1er régiment d'infanterie de la Garde royale, depuis le 27 mai 1828[5]. Le comte participe aux combats à Paris durant la Révolution de juillet 1830. Comme une Ordonnance du 11 août 1830 s'empresse de dissoudre la Maison militaire de Charles X, en tant que légitimiste il quitte l'armée.

Du fait d'héritages importants Amédée d'Allonville est dit propriétaire. Il vit de ses rentes et héritages, comme c'est la mode ! Il séjourne suivant les saisons au Château de La Hauteville, au 9, boulevard de la Reine, à Versailles - qui n'est pas encore un hôtel particulier - dans les châteaux de membres de sa famille et d'amis autour de Montfort-l'Amaury, mais aussi à Paris, faubourg Saint-Germain, l'un des quartiers les plus chics et les plus prestigieux de Paris.

Sa future épouse, Françoise Gaudelet d'Armenonville, au contraire, est active depuis 1827. Elle figure dans le Dictionnaire des femmes libraires en France, 1470-1870 (2003)[6]. Françoise Gaudelet d'Armenonville, veuve, demeure au château de Fontenay-aux-Roses, dans un des châteaux de sa cousine Teresa Cabarrús, ex révolutionnaire, devenue Princesse de Chimay. Elle se remarie à Fontenay-aux-Roses, le 18 novembre 1834 avec le comte Amédée d'Allonville. Amédée est le descendant de l’une des plus anciennes familles de la noblesse française, la Maison d'Allonville[7][8][9].

Gaudelet, épouse Rambaud, Libraire 25, rue Saint-Dominique (1827 - 1834)

Amédée épouse Françoise Gaudelet d'Armenonville, en 1836. Elle est veuve d'Georges de Rambaud, fille de nobles d'origines bourguignonnes et béarnaises. Elle a deux enfants Ernestine et Ernest de Rambaud que la famille d'Allonville va élever. Ils héritent à leur mort de leurs biens.

Amédée d'Allonville et Françoise Gaudelet d'Armenonville vivent ensemble au 9, boulevard de la Reine, à Paris et au Château de La Hauteville.

La fortune d'Amédée d'Allonville du fait de l'entretien des trois logements et de nombreux domestiques s'amenuise. Il meurt le 6 septembre 1885. Les Rambaud héritent de ses biens.


Article détaillé : Georges de Rambaud

Article détaillé : Françoise Gaudelet d'Armenonville


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Le premier mari de sa femme, Georges de Rambaud, est au premier pal sur ce tableau rn uniforme de Commissaire des guerres (Source : Рамбо (Benoit-Auguste-George de Rambaud) Бенуа-Огюст-Жорж (1786-1834) ... Biographie de Georges Auguste de Rambaud, en russe, in Napoléon et la Révolution, 18 OCTOBRE 2020.)

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SA JEUNESSE[]

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Château d'allonville

Plan du chasteau et du village d'Alonville[10].

Henri Amédée d'Allonville est élevé à Montfort-l'Amaury et au Château de La Hauteville. La Société archéologique de Sens et le Cartulaire de Saint-Pére de Chartres, nous montrent que sa famille paternelle est au XIXe siècle l’une des plus anciennes de France. Elle est connue dès le XIe siècle.

Côté maternel Guy­ Paul sieur de Villarceaux est trésorier de France à Paris, et grand­ voyer, né en 1738, marié à Montfort-l'Amaury, le 19 avril 1763, à Marguerite Anne fille de Guy­ Paul Tocquiny sieur de Villarceaux. Il est trésorier de France à Paris, et grand­ voyer, né en 1738, marié à Montfort-l'Amaury, le 19 avril 1763, à Marguerite Anne Petau de Maulette, veuve d'Albert­ François Perrin, gouverneur des pages de la grande écurie. , veuve d'Albert­ François Perrin de Morchy, gouverneur des pages de la grande écurie.

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Sa famille à Montfort-l'Amaury[]

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Gaspard Gédéon Pétau, seigneur de Maulette.

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Bel-Air, à Montfort-l'Amaury.

Henri Amédée d'Allonville est né le jeudy 23 Messidor An XII (12 juillet 1804) au château de ses grands-parents Tocquiny de Villarceaux, Bel-Air, à Montfort-l'Amaury. Il est déclaré à la mairie par son père, Armand Henry d'Allonville, ancien officier au régiment de la Martinique, domicilié au Château de La Hauteville[11], mais aussi son grand-père paternel et son grand-oncle.

Son grand-père maternel est Guy Paul de Tocquiny de Villarceaux, chevalier, Trésorier de France[12] et Grand Voyer en la Généralité de Paris. Son oncle est le député de la noblesse, en 1789, François Petau de Maulette, fils de Gaspard Gédéon Pétau, seigneur de Maulette.

Amédée d'Allonville est le descendant de l’une des plus anciennes familles de la noblesse française, la Maison d'Allonville[13]. Elle tire son nom de la terre de Allonville en Beauce, à deux lieues de Chartres. Sa filiation remonte à avant Payen d'Allonville, vivant vers 1120.


Article détaillé : Maison d'Allonville

Article détaillé : Payen d'Allonville

Article détaillé : Armand Henry d'Allonville

Article détaillé : Château de La Hauteville


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Saint-Cyrien et Compagnie des gardes[]

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Saint-Cyrien (promotion 1820-1822), Amédée d'Allonville est sous-lieutenant le 1er octobre 1822[14].

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Compagnie des gardes à pied ordinaires du corps du roi.

Amédée d'Allonville est Saint-Cyrien (promotion 1820-1822).

Le 1er octobre 1822 il est employé dans la Compagnie des gardes à pied ordinaires du corps du roi commandée par le duc de Mortemart comme caporal en 1er, ce qui correspond au grade de sous-lieutenant dans un régiment de ligne[15].

La compagnie des Cent-Suisses est l'un des corps les plus prestigieux de la Maison du roi : remontant à 1496, elle est licenciée en 1792. Louis XVIII la reconstitue en 1814, mais la transforme en compagnie des Gardes à pied ordinaires du corps du roi en 1817. Elle comporte 355 hommes, officiers compris, en 1830. Pouvant aller au combat, la compagnie est surtout affectée à la garde du souverain en ses châteaux et lors des grandes cérémonies étatiques[16].

La Compagnie demeure toute l'année à Paris. Le 25 octobre 1819 elle se transporte tout entière clans les bâtiments de l'Assomption, rue Neuve du Luxembourg n° 5, qui venaient d'être aménagés à cet effet par le Génie de la Maison militaire[17].

Comme Amédée d'Allonville est admis dans la Compagnie des Gardes à pied ordinaires du Corps du Roi, c'est certainement la récompense d'une conduite exemplaire à Saint-Cyr et d'idées très monarchistes. Il est caporal en 1er dans la compagnie des Gardes à pied ordinaires du corps du Roi habit et retroussis bleu de roi, collet et passepoil écarlate, boutons jaunes. Le capitaine-colonel est le duc de Mortemart[18].

La garde royale s'érige en modèle de l'armée. Elle participe en 1823 à l'expédition d'Espagne, celle des Cent Mille Fils de Saint Louis, et se montre digne du rang qui lui est assigné. Conformément aux dispositions des précédentes Ordonnances, la Compagnie des Gardes à pied ordinaires du Corps du Roi se compose mi-partie de Français et de Suisses. L'admission à cette Compagnie aura lieu pour la ligne française, en faveur des grenadiers français, et pour la ligne suisse en faveur des grenadiers suisses, susceptibles d'être promus au grade de sergent qui leur sera conféré par cette admission.

Amédée d'Allonville est sous-lieutenant au 1er régiment d'infanterie de ligne en octobre 1822[19].


Article détaillé : Cent Mille Fils de Saint Louis


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1er régiment d'infanterie de ligne (1822)[]

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28 juillet : bataille de Campillo de Arenas.

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Le Général Ballesteros et son armée rallient le camp royaliste.

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Attaque du Trocadéro par les hommes des régiments d’infanterie de la Garde Royale et le 34e de ligne.

Ce régiment, commandé par le colonel-marquis Charles de Saporta (1773 - 1850), fait partie de l'expédition des Cent Mille Fils de Saint Louis. Le 1er régiment d'infanterie de ligne fait partie du 2e corps de l'armée des Pyrénées (division de réserve de Bayonne), en 1823, commandée par le général Molitor. En 1823, il s'empare successivement du royaume d'Aragon, de Murcie, de Grenade, et se rend maître des places de Malaga, de Carthagène et d'Alicante. Le marquis Charles de Saporta (1773 - 1850) et le régiment d'Amédée d'Allonville sont en partie à l'origine de la victoire de Campillo de Arenas se déroule le 28 juillet 1823 et oppose le corps expéditionnaire français aux forces révolutionnaires libérales espagnoles durant l’expédition d'Espagne. Ballesteros apprenant l’échec de son adjoint veut livrer un dernier combat le 28 juillet. C’est la bataille de Campillo de Arenas (70 kilomètres de Grenade). Les Constitutionnels laissent environ 500 morts ou blessés sur le terrain. La nuit suivante la bataille, 1.500 hommes de l’armée de Ballesteros désertent. Ballesteros est vaincu. La conséquence de cette journée est très notable sous le rapport politique. Le 4 août, le général Molitor, qui a porté son quartier-général à Grenade, reçoit la soumission de Ballesteros et de son armée à la régence établie à Madrid au nom du roi Ferdinand[20].

Le marquis de Saporta est fait Maréchal de camp en 1823 à la suite de sa brillante conduite lors de cette bataille.

Le 21 août 1823, François Charles Marie Joseph Benjamin de Rizon devient le colonel du régiment qui se distingue à la bataille entre les troupes absolutistes et libérales, dirigées par Rafael Riego, à Jaën, le 13 septembre suivant. De 1824 à 1828 Amédée d'Allonville est toujours sous-lieutenant au 1er régiment d'infanterie de ligne à la division du Haut-Èbre, destinée à occuper les provinces du nord de l'Espagne et à y maintenir l'ordre[21].

François René de Chateaubriand, ministre des Affaires étrangères du gouvernement français de Villèle (du 28 décembre 1822 au 6 juin 1824), compare le succès de l'expédition à l'échec de la France dans la guerre péninsulaire :

Traverser les Espagnes, réussir là où Bonaparte avait échoué, triompher sur le même sol où les bras d'un grand homme avaient subi des revers, faire en six mois ce qu'il était incapable de faire en sept ans, était un vrai miracle ![22].

En 1828 le 1er régiment d'infanterie de ligne est au camp d'instruction de Saint-Omer[23]. D'Allonville est fait Chevalier de Saint-Louis et décoré par le roi d'Espagne comme presque tous les officiers des Cent Mille Fils de Saint Louis. Il est nommé lieutenant dans le 1er régiment d'infanterie de la Garde royale, un régiment d'élite.

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1er régiment d'infanterie de la Garde royale (1828 - 1830)[]

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En 1822, puis en 1828 à 1830, Amédée d'Allonville, Saint-Cyrien, est sous-lieutenant au 1er Régiment d'Infanterie de la Garde Royale.

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Le jeune duc de Bordeaux inspectant les grenadiers de la garde.

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Infanterie de la Garde royale, durant la Révolution de juillet 1830.

Amédée d'Allonville est nommé lieutenant dans le 1er régiment d'infanterie de la Garde royale, depuis le 27 mai 1828[24]. Si, en 1814 et 1815 Louis XVIII, qui n'a pas confiance dans ce qui lui reste d'armée, met au commandement surtout des émigrés, en 1825, Charles X admet dans la garde des hommes d'élite choisis dans les corps de l'armée. Elle est spécialement chargée, avec la maison militaire, de veiller à sa sécurité. Pendant quinze ans, dit M. Théodore Anne, la garde royale est le modèle et l'exemple de l'armée. Elle participe en 1823 à l'expédition en Espagne des Cent Mille Fils de Saint Louis et s'y montre digne du rang qui lui est assigné. La prise du Trocadéro est un fait d'armes glorieux. Pour d'Allonville il bénéficie en plus d'un avancement.

La garde royale est spécialement chargée, avec la maison militaire, de veiller à la sécurité du roi. Les officiers sont au choix du roi. L'uniforme de ces corps est plus brillant que celui des troupes de ligne, leur solde plus forte, leur rang plus élevé, leurs droits plus étendus. Le soldat y est assimilé au caporal, le caporal au sergent et ainsi de suite jusqu'aux grades les plus élevés. Les officiers sont, après quatre ans de grade, dotés du rang supérieur et lorsqu'ils obtiennent plus tard un emploi dans cet autre grade, ils prennent rang du jour où ils ont dépassé ces quatre années exigées

Ces régiments d'élite ont des avantages : meilleurs soldes, meilleurs hébergements, meilleurs chevaux et surtout de plus beaux uniformes que ceux de la ligne. L'habit est bleu de roi, les boutons blancs portant les armes de France, les pantalons blancs, les parements et retroussis cramoisis. Les armes sont plus belles[25]. Amédée d'Allonville est caserné à Paris. L'infanterie de la Garde se compose de huit régiments, soit un total de 18.200 hommes dont 7.200 officiers.

Le 1er régiment d'infanterie de la Garde royale est à Paris durant la Révolution de juillet 1830. Cette portion de la garde royale qui se trouve à Paris lutte héroïquement pour défendre la monarchie. Les quelques régiments de la garde sont seuls face à de nombreux émeutiers, car l'armée ne se bat pas.

Après la Révolution de juillet 1830 et l'expulsion de la branche aînée des Bourbons, le principe d'une garde privilégiée s'avère incompatible avec les idées libérales qui ont élevé les barricades. La garde royale de Charles X est licenciée, en même temps que sa maison militaire le 11 août 1830, à la suite des Trois Glorieuses.

Comme beaucoup de légitimistes riches Amédée d'Allonville est mis en disponibilité en 1830. Il a néanmoins besoin de l'autorisation du ministre de la guerre pour se marier.

D'autres officiers moins politisés ou moins riches font un autre choix. Ils rejoignent les autres régiments.

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Attaque des Tuileries défendues par l'infanterie de la Garde royale.

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SON ÉPOUSE ET SES ENFANTS[]

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Son mariage (1834)[]

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Les Gaudelet fournissent plusieurs officiers â la Chambre des comptes de Dijon et trois receveurs châtelains de Fresne Saint-Mamelz, savoir : Antoine, Ferry en 1561 et Claude en 1576[26].

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Copie avec variantes par Marie Fontaine, 1877.

Françoise Gaudelet d'Armenonville, sa future femme, est née à Morlaix, rue Longue, Section de la Roche, la rue des riches négociants et armateurs. Les témoins à sa naissance sont son oncle Goüin et son frère Henri-Jacques-Marie Goüin-Moisant négociant, maire de la ville de Tours en 1795, vice-Président de la Chambre de Commerce de Paris, chevalier de la Légion d'Honneur, et député de l'Indre-et-Loire de 1815 à 1822.

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Signaures de Françoise Gaudelet d'Armenonville et Amédée d'Allonville sur leur acte de mariage à Fontenay-aux-Roses.

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Les enfants de son épouse (1834)[]

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Louis XVIII et au premier plan Auguste de Rambaud, premier mari de sa femme, en uniforme de Commissaire des Guerres.

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Son beau-fils, Ernest de Rambaud, à la bataille de Balaklava. Ce polytechnicien est aide de camp du Général d'Allonville, un cousin d'Amédée.

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Ernestine de Rambaud, sœur d'Ernest de Rambaud est l'ancêtre des Gaillard de Saint Germain. Sur ce portrait elle a plus de 70 ans. Sa mère la confie pendant son enfance à sa grand-mère Agathe de Rambaud.

Il élève les deux enfants de sa femme, Ernestine et Ernest de Rambaud. Amédée d'Allonville et Françoise Gaudelet d'Armenonville vivent l'été, au château de La Hauteville. L’hiver, ils demeurent Faubourg Saint Germain à Paris ou dans leur hôtel particulier de Versailles.

Amédée d'Allonville, du fait d'héritages importants devient un rentier, un propriétaire, comme on dit à cette époque pour désigner les jeunes oisifs.

Sa future femme, Françoise Gaudelet d'Armenonville, figure dans le Dictionnaire des femmes libraires en France, 1470-1870 (2003)[27]. Elle est libraire le 23 octobre 1827 et remplace Louise, Elisa Rémy, épouse Barré. Son adresse est au 25, rue Saint-Dominique. C'est dans cette rue qu'Honoré de Balzac situe les plus beaux hôtels particuliers de la Comédie humaine. Elle demeure à Fontenay-aux-Roses chez sa cousine, la Princesse de Chimay.

Françoise Gaudelet d'Armenonville doit connaître le comte d'Allonville depuis longtemps[28]. En effet, elle est présente au mariage du capitaine Frédéric François Le Pippre avec Elisabeth Augustine Groult Desrivières, sa cousine germaine, le 28 août 1820 à Hanche. Les d’Allonville y sont également présents. Ils sont cousins avec son oncle le général-comte Louis Groult des Rivières par les Petau et originaires de Montfort-l’Amaury.

Henri épouse Françoise Gaudelet d'Armenonville, le 18 novembre 1834, à Paris (Saint Germain-les Prés, 6e arrondissement de Paris). Elle est veuve d'Auguste de Rambaud, décédé en 1834, à Mexico et a deux enfants Ernestine et Ernest de Rambaud que la famille d'Allonville va élever. Ils héritent à leur mort de leurs biens.


Françoise Gaudelet d'Armenonville est élevée à Morlaix, à Paris et à Meaux. Elle vit jusqu'à l'âge de deux ans avec sa mère au Château de La Bourdaisière.

Son épouse est la fille d'un ancien émigré, devenu très anti-bonapartiste quand l'empereur nationalise sa manufacture des tabacs de Morlaix. Avant cela la faillite de sa banque, dont parle l'empereur et qui selon Cambacérès a été la première d'une longue bien trop longue liste, achève d'en faire un ennemi de l'usurpateur. Au retour de Louis XVIII il est un royaliste actif. Il devient Inspecteur général de tous les services, près des troupes alliées (anglaises), pour le département de la Seine, puis celui du Nord, en 1815.

Le grand-père paternel de Françoise Gaudelet d'Armenonville est Jean-Baptiste III Gaudelet, sieur d’Armenonville, dernier Trésorier de la Marine de Louis XVI ruiné par la Révolution. Son oncle est le général-comte Louis Groult des Rivières, commandant les Suisses du comte d'Artois avant 1789, veuf de la fille unique du maréchal Philippe Charles de La Fare, nièce du cardinal-duc Etienne Joseph de La Fare, l'ennemi des jansénistes.

Sa tante, Marie Pauline Behic est la petite-nièce du premier évêque constitutionnel Louis-Alexandre Expilly de La Poipe, la belle-sœur du frère du général Moreau (1763 - 1813), le député et préfet Joseph Moreau. Elle est également la belle-sœur du vice-amiral Jacques Bergeret (1771 - 1857) et la tante de deux contre-amiraux.

Côté maternel, la famille de Françoise Gaudelet d'Armenonville est plus modérée au niveau des idées et des actes. Son grand-père, Joseph Dubernad est un financier, mais aussi un révolutionnaire. Cependant presque tous ses ancêtres maternels, les du Bernad (de La Plume, Gascogne), les Lannux de La Chaume (de La Plume et avant du Béarn) ou les Saulnier de Cugnon (Lorraine et Luxembourg) appartiennent à des familles nobles très anciennes. Ils sont négociants avec l'outre-mer, ce qui leur permet de ne pas déroger. Mais ils se soucient plus de leurs affaires que de leur noblesse. La plupart sont consuls d'autres royaumes avant 89, puis de l'Empire.

Les Dubernad sont aussi des descendants de Jean de Fourcade, bourgeois de Bayonne. Ils sont donc parents avec un grand nombre de personnes célèbres. Tous ses descendants gardent des liens pendant des générations et sont presque tous soit des hommes d’affaires, soit des diplomates, parfois les deux. Une grande partie d’entre eux vivent en Espagne et sont merveilleusement bien intégrés à une frange de l’aristocratie espagnole libérale. Les Dubernad sont des parents proches à la fois des Cabarrus, mais aussi des Lesseps, de la future impératrice Eugénie de Montijo. Sa cousine, Teresa Cabarrús, est la fille de Francisco Cabarrús, ministre espagnol, ami de Goya. Divorcée de Tallien, maîtresse de Barras, elle est devenue par son mariage princesse de Chimay. Françoise Gaudelet d'Armenonville demeure un temps dans le château de Fontenay-aux-Roses appartenant à son illustre cousine.

Sur le portrait de Blaise, on peut noter que Françoise Gaudelet d'Armenonville est à cette époque une très jolie jeune fille. Elle est aussi quelqu'un de très cultivé, une des premières femmes libraires.

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Françoise Gaudelet d'Armenonville - épouse de Rambaud, puis d'Allonville (Source : MEMOIRE & DOCUMENTS : GALERIE DE TABLEAUX DE FAMILLE).

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Versailles, Paris, château de la Hauteville[]

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Blason des d'Allonville, extrait de l'Armorial d'Hozier 1847.

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Hotel d'Allonville à Versailles.

Amédée d'Allonville et Françoise Gaudelet d'Armenonville vivent avec les enfants du précédent mariage, l'été, au château de La Hauteville. Cette jolie bâtisse, en bordure de la forêt de Rambouillet, est entourée de 150 hectares de terres, auxquelles s'ajoutent de nombreux bois. La famille possède aussi 40 hectares de terres, devant la gare de Montfort-l'Amaury.

Saint-Allais précise dans son tome II que :

Cette branche des d'Allonville existe encore en 1873 et vit au château de la Haute-Ville (canton de Houdan)[29].

L’hiver, ils demeurent dans le Faubourg Saint Germain ou dans leur hôtel particulier de Versailles.

Amédée peut vivre en rentier, car sa mère est d'une famille de financiers, dont le fermier général François Baudon d'Issoncourt, qui vend sa charge à Lavoisier.

Amédée est dit propriétaire en 1844.

Depuis son départ et grâce à sa belle-mère, sa femme touche une partie de sa demi-solde et une pension de 600 francs du roi. Cette pension sera maintenue par Louis Philippe en exécution de la loi du 23 décembre 1831[30].

Françoise Gaudelet d'Armenonville confie sa fille à sa belle-mère, Agathe de Rambaud et envoie son fils, Ernest de Rambaud, dans des pensionnats.

Selon le recensement de 1836, Henry Amédée D'Allonville est propriétaire à la Hauteville, il a 31 ans et il est veuf. Comme sa femme figure toutefois à la fin du document. Il s'agit d'une erreur.

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La fin de leurs vies[]

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Françoise Gaudelet d'Armenonville, sa femme, décède le 30 mars 1877.

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Faire-part de décès de Françoise d'Allonville, née Gaudelet d'Armenonville, veuve en premières noces d'Auguste de Rambaud.

Amédée d'Allonville est dit propriétaire en 1844. Il constitue une dot de 62.500 francs pour sa belle fille, Ernestine de Rambaud. Mais il n’est pas présent au mariage. Lui et sa femme sont des anti-naundorfistes toujours prêts à critiquer Agathe de Rambaud et le fiancé est naundorfiste et roturier.

Selon le recensement de 1846, Henry Amédée d'Allonville est propriétaire à la Hauteville, il a 44 ans et il est veuf. Sa femme Thérèse Gaudelet figure sur le recensement et a 45 ans.

En 1856, Amédée, dit André, d'après le recensement vit avec sa femme, son père Henry (84 ans), rentier, et deux domestiques, Victoire Doucet (42 ans) et Alexis Lelaidier (14 ans). Comme nous pouvons le voir, ils font des erreurs au niveau des prénoms. Alexis est un fils de paysans de la commune. Charles d'Allonville ne vit pas avec eux. Il a 81 ans et est rentier.

En 1866, le foyer est composé du père, Henri Armand d'Allonville qui a 94 ans, de sa vieille domestique, Victoire Doucet (60 ans), d'Henri Amédée (63 ans), de sa femme Thérèse Gaudelet (66 ans), et de leur domestique Alexandrine Le Trou Blanc (25 ans).

La fortune d'Amédée d'Allonville du fait de l'entretien de trois logements et de nombreux domestiques s'amenuise. Il meurt le 6 septembre 1885, au 9, rue Neuve Notre Dame à Versailles, un petit immeuble comme il y en a tant à Versailles. Sa femme y est morte avant lui le 30 mars 1877[31]. Les derniers d’Allonville et les Tocqui(g)ny de Villarceaux sont âgés ou malades et n’ont plus de descendance. Les Rambaud héritent d'eux.

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Françoise Gaudelet d'Armenonville-de Rambaud, puis d'Allonville (Source : La Lettre de la Miniature).

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NOTES ET RÉFÉRENCES[]

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  1. Bulletin et mémoires ..., Volume 109‎ - Page 146, Société archéologique du département d'Ille-et-Vilaine - 2005.
  2. Le Petit Versaillais (10 mars 1899).
  3. Annuaire de l'état militaire de France - Page 161. 1830.
  4. Œuvres de Lavoisier: correspondance, Volume 4, Ministère de l'éducation nationale, Antoine Laurent Lavoisier, Rédacteur René Fric, Belin, 1955, p.188.
  5. Almanach royal, Testu et cie, 1829, p.594.
  6. Dictionnaire des femmes libraires en France, 1470-1870, Ecole pratique des hautes études. Section 4, Sciences historiques et philologiques, Volume 26 de Histoire et civilisation du livre, Roméo Arbour, Droz, 2003, p.55 et 672.
  7. Le Petit Versaillais (10 mars 1899).
  8. Bulletin et mémoires ... - Volume 109 - Page 146. Société archéologique du département d'Ille-et-Vilaine · 2005.
  9. d'ALLONVILLE de RECLAINVILLE comtesse Henri Amédée, née Thérèse Françoise Gaudelet d'Armenonville
  10. Dessin de Louis Boudan, Inventaire des dessins exécutés pour Roger de Gaignières et conservés aux départements des Estampes et des Manuscrits, Paris, 1891, vol. 2, n. 5203, Bailleau-l'Évêque (Eure-et-Loir / France) -- Château d'Allonville, Genre iconographique : Paysages -- XVIIe siècle.
  11. Armorial général d'Hozier: ou, Registre de la noblesse de France, Louis Pierre d'Hozier, Ambroise Hozier (Louis Marie d'.), Abraham Charles Augustin Hozier (comte d'.), L'Écureux, 1854.
  12. Bulletin de la Société de l'histoire de Paris et de l’île-de-France, H. Champion, 1973, vol. 97-102, p.210.
  13. Le Petit Versaillais (10 mars 1899).
  14. Œuvres de Lavoisier: correspondance, Volume 4, Ministère de l'éducation nationale, Antoine Laurent Lavoisier, Rédacteur René Fric, Belin, 1955, p.188.
  15. Annuaire de l'état militaire de France - Page 161. 1830.
  16. Pinoteau Hervé. Le drapeau des Gardes à pied ordinaires du corps du roi. In: Bulletin de la Société Nationale des Antiquaires de France, 1992, 1994. pp. 302-303.
  17. Histoire de la maison militaire du roi de 1814 à 1830 : avec un résumé de son organisation et de ses campagnes sous l'ancienne monarchie, et 84 dessins en couleurs, hors texte / Titeux, Eugène (1838-1904). Éditeur : Baudry (Paris) : 1890.
  18. Annuaire de l'état militaire de France 1821.
  19. Œuvres de Lavoisier: correspondance, Volume 4, Ministère de l'éducation nationale, Antoine Laurent Lavoisier, Rédacteur René Fric, Belin, 1955, p.188.
  20. La bataille de Campillo-de-Arena. D’après « Histoire de l’armée et de tous les régiments » – 1850.
  21. Le Spectateur militaire; Recueil de science, d'art et ... 1839.
  22. Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe, 1849 et 1850 chez Penaud frères (Paris).
  23. Le Spectateur militaire; Recueil de science, d'art et ... 1839.
  24. Almanach royal, Testu et cie, 1829, p.594.
  25. Gazette des uniformes, n° 99, décembre 1986, Alain de Jenlis, Un défi à l'Europe victorieuse.
  26. Armorial de la Chambre des Comptes de Dijon, d'après le manuscrit inédit du P. Gautier, avec un chapitre supplémentaire pour les officiers du Bureau des finances de la même ville, par J. d'Arbaumont (1881)
  27. Dictionnaire des femmes libraires en France, 1470-1870, Ecole pratique des hautes études. Section 4, Sciences historiques et philologiques, Volume 26 de Histoire et civilisation du livre, Roméo Arbour, Droz, 2003, p.446.
  28. Bulletin et mémoires ..., Volume 109‎ - Page 146, Société archéologique du département d'Ille-et-Vilaine - 2005.
  29. Nobiliaire universel de France, ou Recueil général des généalogies historiques des maisons nobles de ce royaume. Tome second / par M. de Saint-Allais ; avec le concours de MM. de Courcelles, l'abbé de l'Espines, de Saint-Pons.
  30. Liste imprimée, Paris, imprimerie royale 1833, Bibliothèque Nationale, cote LF 158 53.
  31. Bulletin et mémoires ..., Volume 109‎ - Page 146, Société archéologique du département d'Ille-et-Vilaine - 2005.
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