Wiki Guy de Rambaud
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                                           Almogávares

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Les almogávares sont des guerriers très agiles et résistants[1].

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Les Almogávares espionnent ce qui se passe dans le camp des moros.

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Ferrer et Beltran II de Leonuza prennent part à la Reconquista de Zaragoza en 1118.

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Almogávares à la Conquête de Majorque par Jaime I de Aragón (1229 - 1231).

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Peinture murale du château d'Alcañiz qui représente l'entrée de Jaime Ier et ses chevaliers et almogávares à Valence.

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Croisade contre la Couronne d'Aragon (1283 - 1285).

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Les Almogavars forment une armée qui fait trembler les Turcs et les Grecs, à une époque de l'histoire où ils ont le contrôle du Proche et du Moyen-Orient entre leurs mains.

Almogávares (Français : almogavres, Aragonais: almugávares, Catalan: almogàvers et Portuguais: almogávares, arabe : al-Mogauar).


Les almogávares sont d'abord des milices qui font des incursions rapides ou des attaques surprises en territoire ennemi. Ces compagnies de guerriers sont présentes dans tous les royaumes chrétiens de la péninsule ibérique durant la Reconquista. L'origine du nom de ces bandes de mercenaires vient des moros. Des milices appelées al-Mogauar se retrouvent déjà sur le territoire d'al-Andalus vers le Xe siècle[2]. Ils conservent de l'époque des Wisigoths leur rude costume germanique et leurs saies de peaux de bêtes au XIIe siècle[3].

Les almogávares sont des chrétiens, qui n'ont jamais plié le genou devant les moros[4]. Ils sont souvent les descendants des Celtibères, dont les guérillas font que la romanisation dure deux siècles dans la péninsule hispanique. Du temps d l'empire ils deviennent d'excellents mercenaires de l'Empire. Les Wisigoths en font des communautés de guerriers[5].

Les premiers almogávares connus sont devenus guerriers au service de la Couronne d'Aragon, et sont majoritairement catalans et aragonais. Ils reconquièrent les Pyrénées, puis la zone la Frontera.

Constitués en compagnies principalement d'infanterie légère, ils sont surtout connus pour le rôle actif qu'ils jouent lors de la conquête de la Méditerranée par la couronne d'Aragon entre le XIIIe et le XIVe siècle, à l’occasion des guerres contre les sarrasins. C'est la meilleure infanterie du monde.

Dans la couronne de Castille (où ils sont aussi appelés Peones), entre le XIIe et le XVe siècles. Dans la couronne de Castille, son organisation interne est réglée et codifiée par le roi Alphonse X de Castille. Son importance historique maximum est atteinte lors de la conquête des Émirats d'al-Andalus péninsulaires[6].

Les Almogávares participent d'abord à la guerre de Sicile au service du roi Frédéric II de Sicile. Les compagnies catalanes ou almogávares qui ont participé à la REconquista partent pour l'Est. L'empereur de Constantinople Andronicus II Palaiologos (1282 - 1328), menacé par les Turcs, demande une aide militaire. Face au problème de la démobilisation et de la réinsertion dans la vie civile, les almogávares sont recrutés pour former la Compagnie catalane d'Orient. À cette époque, ils sont connus pour leur valeur au combat. Mais les Almogavars forment une armée qui fait trembler les Turcs et les Grecs, à une époque de l'histoire où ils ont le contrôle du Proche et du Moyen-Orient entre leurs mains, car ils sont trahis par les Grecs qui assassinent leur chef Roger de Flor (1266 - 1305) et son escorte.

Sur la terre ennemie, ils vivent du pillage, mais en temps de paix, ils causent souvent des problèmes en pillant la population paysanne. Il faut identifier leur état de nature à un état de guerre.

Les almogávares participent, entre autres aux batailles, sièges, croisades, conquêtes, guerres et expéditions suivantes :


Siège de Saraqusta (Zaragoza), en 1118.
Siège d'al-Madinat Kunka (Cuenca), en 1177.
Conquête de Majorque par Jaime I de Aragón (1229 - 1231)
Conquête de Balansiya (région de Valence) 1233 - 1245.
Conquête de Qurtuba (Cordoue) en 1236
Guerre en Sicile (1282 - 1302)
Croisade contre la Couronne d'Aragon (1283 - 1285)
Guerre contre la Castille (1296 - 1304)
Compagnie catalane d'Orient (1303 - 1311)
Croisade contre Almeria (1309)
Campagne de Grenade (1330 - 1334)
Guerre du roi de Majorque (1343 - 1344)
Expéditions de Sicile (1353 - 1354 - 1367)
Guerre des deux Pedro (1356 - 1375).

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Bataille des almogávares, extrait de La catedral del mar (série de Antena 3, tournée à Toledo en 2016).

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ORIGINES[]

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Des descendants des Celtibères et des Wisigoths[]

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Victoire de Covadonga.

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Vêtements et armes des almogávares.

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Bloc philatélique catalan sur les almogávares.

Les almogávares sont les descendants des Celtibères. Leurs guérillas font que la romanisation dure deux siècles dans la péninsule hispanique. Ils deviennent d'excellents mercenaires de l'Empire. Les Wisigoths forment déjà des communautés de guerriers [7].

Après la défaite des armées des Wisigoths des noyaux de résistance se créent partout. Pelayo des Asturies et ses Asturiens ne sont que les plus connus.

Les almogávares sont surtout des chrétiens, qui n'ont jamais plié le genou devant les moros[8]. Au début de la révolte on trouve dans les sierras du nord de la péninsule des hommes qui en ont assez de voir les garnisons des musulmans ou les troupes de passage voler leur peu de biens, violer leurs femmes ou emmener leurs enfants en esclavage. Ces bergers, paysans, nobles dépossédés, pillent à leur tour les biens de leurs ennemis.

Comme ils sont très pauvres, que la Reconquista commence et des principautés chrétiennes se créent, ces montagnards deviennent en permanence des guerriers. Les almogávares sont des volontaires qui ont désormais pour unique métier de rôder toujours les armes à la main. Ils ne vivent pas dans les lieux peuplés, mais dans les bois et les déserts, escarmouchant sans cesse avec les Maures, pénétrant dans le pays ennemi jusqu'à deux et trois journées de marche, s'embusquant et faisant du butin. Ils ramenant ensuite leurs captifs sur les marchés chrétiens et les vendent tant par tête. Endurcis aux privations, ils supportent des fatigues auxquelles peuvent seuls résister ces tempéraments de fer, car il leur arrive souvent de se passer de pain pendant plusieurs jours et de se nourrir de racines, ou même d'herbe. Les almogávares ne portent pour tout vêtement l'hiver comme l'été qu'une chemise très courte, et des caleçons de cuir à pli de jambe. Leurs armes sont une épée large et mince suspendue à une courroie, la pique ou lance courte, et deux dards. Ils mettent dans un sac de peau de chèvre jeté sur l'épaule des vivres pour deux ou trois jours, une pierre à fusil et de l'amadou[9].

Très vifs, ardents et agiles à la course, ils forment une excellente troupe d'éclaireurs. Presque tous sortent des montagnes de la Catalogne et de l'Aragon. Ceux qu'on nomme golfines sont Galiciens ou des montagnes de Castille. Ils sont pour la plupart gentilshommes. La misère, le jeu ou le crime les ont jetés dans les rangs des almogávares ou golfines. En Castille, ils sont tous à cheval et on trouve au-dessous d'eux des éclaireurs à pied[10].

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Étymologie[]

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Sur l'origine du nom, il y a plusieurs théories: Il a son origine dans l'arabe المغاور al-mugāwir (celui qui cause les algarades) ou dans المخابر al-mujābir (le porteur de nouvelles), المخابر al-mukhābir (pèlerins), et enfin une troisième théorie soutient qu'elle vient de gabar adjectif, qui se traduit par fier ou hautain[11]. Les noms de leurs grades militaires vient aussi de l'arabe[12].

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Origine historique sarrasine du terme[]

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L’armée Omeyyade en Espagne.

La première utilisation du terme se situe dans les territoires d'al-Andalus au Xe siècle, pour désigner les petits groupes armés sarrasins qui se livrent au pillage et aux attaques surprises. Ainsi, la première référence historique apparaît dans la chronique Ajbar muluk al-Andalus (ou Chronique du Moro Rasis), l'histoire des rois d'al-Andalus, écrite entre 887 et 955, par Ahmad ibn Muhamad ar-Razí, connue des Arabes avec le nom d'Al-Tarij (le chroniqueur) et parmi les chrétiens comme la maure Rasis. Dans sa chronique, l'historien de Qurtuba décrit les territoires d'al-Ándalus, et en atteignant la vallée de l'Èbre, mentionne pour la première fois dans l'histoire de l'existence de troupes almogávares présentes dans la ville de Saraqusta (Saragosse)[13].

La ville de Saraqusta (Saragosse) est longtemps la chambre des Almojarifes (trésoriers) choisie par les guerriers. Quand ils combattent la ville de Saraqusta, les almogávares, choisissent cette ville.

Le mot almogávar est également utilisé au cours des derniers siècles de la Reconquista, à la frontière de Grenade, pour désigner les bandes de voleurs maures qui, du Royaume de Grenade, attaquent les villes frontalières du Royaume de Murcie et du Royaume de Valence[14].

Au niveau de la Reconquista de l'Espagne sur les Maures, les almogávares vont être les successeurs des guerriers asturiens du roi Pelayo des Asturies.

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Les Banu Qasi et la frontière nord d'al-Andalus vers l'an 900, appelée Marca Superior, Marca Extrema ou Marca Mayor[15].

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ADAPTATION CHRÉTIENNE[]

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Almogávares au siège de Saraqusta (1118)[]

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Alfonso V el Magnánimo de Aragon (Armorial ecuestre del Toison d'Or.

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Siège de Saraqusta (Zaragoza), en 1118.

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Les almogávares combattent au siège d'al-Madinat Kunka (Cuenca), en 1177.

Les Aragonais sont les premiers chrétiens, selon différentes sources à adapter ces stratégies et à combattre comme ces groupes de Sarrasins connus sous le nom d'almogávares, ils vont finalement finir par être connus sous le même nom.

Bien qu'il n'y ait pas de chroniques contemporaines des événements du XIe ou du XIIe siècle, la première fois que certains Almogávares sont mentionnés c'est dans un témoignage de Jerónimo Zurita dans ses Annales d'Aragon, qui place les almogávares à l'époque d'Alfonso Ier d'Aragon comme renfort en 1105 - 1110 à la forteresse de Castellar surplombant le siège de Saragosse[16].

Contrairement à mes ancêtres Lannux, qui sont restés des aristocrates proches des princes, les Lanuza, la branche aragonaise qui va devenir illustre, sont pendant un temps très court des mesnaderos aragonais, qui combinent travaux agricoles ou pastoraux, en temps de paix et deviennent des miles en temps de guerre[17]. Ce qui les distingue des autres pauvres chevaliers et des almogávares c'est qu'ils exercent le pouvoir judiciaire, sont juges ou Bayles, ou des hauts magistrats de la Vallée de Tena et des montagnes pyrénéennes[18], puis Juges d'Aragon.

Les Lanuza et les almogávares participent au siège de Saraqusta (Zaragoza), en 1118

Article détaillé : Siège de Saraqusta (Zaragoza), en 1118.


J. Zurita, Anales de Aragón, cap. XLI, De las guerras que el emperador don Alonso por Alfonso I el Batallador hizo a los moros :

Garde d'Almogávares. De là, il partit et prit la place de Tahuste le long des rives de l'Èbre; qui a été gagné par le courage et le grand effort de Don Bachalla. Et peu de temps après, il a commencé à mettre des gens dans la guerre et très actifs, appelés almogávares, dans le Castellar afin qu'ils soient à la frontière contre les Maures de Saragosse.

Nous sommes en face des Banu Qasi, à la frontière nord d'al-Andalus, sur les rives de l'Èbre.

Alfonso el Casto (le chaste), roi d'Aragon, fidèle à son amitié avec le royaume de Castille, se rend en 1177 au siège d'al-madinat Kunka avec un groupe de peones (pions) armés identifiés avec les almogávares[19] au secours du monarque castillan.


Article détaillé : Siège d'al-Madinat Kunka (Cuenca), en 1177.

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Origines socio-économiques[]

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Bergers et paysans vivent au milieu de montagnes escarpées, de torrents et de bêtes sauvages en partie de la chasse (Source : Salduie).

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Bergers et paysans des anciens temps dans les Pyrénées (Source : Salduie).

En raison de l'invasion musulmane de la péninsule ibérique, des guerres de la Reconquête et des campagnes militaires d'al-Ándalus, les bergers chrétiens pyrénéens ne peuvent plus retourner dans les vallées en hiver. Leurs fermes et leurs terres sont attribuées à des berbères, car les Arabes préfèrent des régions plus fertiles et plus ensoleillées. l'occupant viole leurs femmes et les envoie comme leurs enfants en esclavage. Des paysans, des nobles dépossédés de leurs terres, des ecclésiastiques, d'anciens militaires chrétiens, et même des bourgeois les cachent dans les montagnes.

Afin de continuer à subsister, ces bannis doivent s'organiser en bandes de voleurs et pénétrer dans les domaines ennemis à la recherche de ce qui est nécessaire à leur propre survie. Pendant ces razzias, qui ne durent que quelques jours, les ancêtres des almogávares peuvent vivre du sol et dormir à l'air libre. L'instruction nécessaire pour pouvoir agir dans ce combat leur a été donnée de leur ancienne vie de bergers, car la plupart d'entre eux se sont élevés parmi les montagnes les plus accidentées, où le climat rigoureux signifie que la terre ne donne pas trop de ressources et qu"on doit chasser, pêcher, vivre de cueillettes.

Mais après de nombreuses générations à mener ce nouveau type de vie auquel les envahisseurs les ont poussés, il semble clair qu'un véritable esprit guerrier s'est forgé dans ces communautés de bergers. De sorte qu'ils finissent par ne pas savoir comment vivre autrement que de faire le la guerre. De plus, il est beaucoup plus agréable de vivre de quelques jours comme un lion que de travailler dur toute l'année, comme un âne.

Ce mode de vie, à mesure que les royaumes chrétiens progressent vers le sud, est adapté par les habitants des zones frontalières avec les territoires musulmans. Il est également à noter la présence d'almogávares de religion musulmane combattant aux côtés d'almogávares chrétiens :

Joan Martínez Omar, Adalid du roi (...) fut Moro (...) cet Adalid est venu avec le roi quand il a vaincu le roi Alobasen près de Tarifa, et l'hôte l'a guidé à travers de bons endroits, le roi lui faisait beaucoup confiance (. ..) malgré qu'il avait entendu parler qu'il obéissait à la loi des Maures[20].

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Description[]

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Girona : almogàver (Illustració de Quim Bou).

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Équipement des almogávares.

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Soldat almogávar, XIIIe siècle, cathédrale de Teruel.

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La description des almogávares diffère selon leur situation géographique et leur époque.

Les almogávares sont des troupes de combat qui combattent à pied, avec des armes et des bagages légers, généralement avec une lance courte (azcona), décrite comme un couteau pointu fixé sur un simple bâton, deux venablos (armes à lancer) qui lancent avec une telle force qu'ils percent les boucliers ennemis, un long couteau (appelé coltell) et parfois un petit bouclier rond comme seule défense[21].

Au fil du temps, ils ont parfois ajouté des cappells de rets (casques légers) et une cotte de mailles[22]. Leur arme principale est l'alfanje (une sorte d'épée courte suspendue en laisse à leur taille)[23].

Les almogávares portent une barbe longue et mal taillée, seulement une chemise courte (en été comme en hiver), une ceinture en cuir épaisse, des leggings en cuir moulants et des saies de peaux de bêtes, comme les Wisigoths.

En novembre et décembre, dans un sac, ils transportent du ravitaillement, principalement du pain, pour 2 ou 3 jours. Mais en dehors de l'hiver traditionnellement quand les almogávares lancent des raids sur le territoire ennemi pour survivre ils pillent, mangeant des champignons et des herbes et fruits sauvages, Ils chassent. Ils ont avec eux une bonne pierre à feu (silex), et de l'amadou[24], avec lesquels avant d'entrer dans la bataille, ils ont l'habitude de frapper leurs armes, de sorte qu'ils jettent d'énormes étincelles, qui, avec leurs terribles cris, terrifient leurs ennemis. De grand courage et de férocité, ceux de la Couronne d'Aragon se battent aux cris de Desperta Ferro ![25], Saint Georges ! Et : Aragon ! Aragon ![26].

Voici la célèbre description des almogavres faite par Bernat Desclot dans sa chronique appelée Libro del Rey Pedro de Aragón y de sus antecesores pasados (livre du roi Pedro d'Aragon et ses ancêtres passés) :

Ces gens appelés Almogávares ne vivent que pour le métier des armes, pas dans les villes ou les villages. Ils sont dans les montagnes et les forêts, et ils se battent tous les jours contre les Sarrasins. Ils entrent dans en pays sarrasin pendant un jour ou deux, pillant et prenant des Sarrasins captifs. Ils vivent de cela. Et ils endurent des conditions d'existence très dures, que d'autres ne peuvent supporter. Au point de passer deux jours sans manger. Si nécessaire, ils mangent des herbes des champs sans problème. Et les dirigeants qui les guident connaissent le pays et les routes. Et ils ne portent qu'une gonela ou une chemise, été comme hiver, et sur leurs jambes ils portent des collants en cuir et sur leurs pieds des chaussures en cuir. Et ils ont un bon couteau et une bonne ceinture. Et chacun apporte une bonne lance et deux fléchettes, ainsi qu'un sac en cuir à l'arrière, où ils transportent leur nourriture. Et ils sont très forts et très rapides, pour fuir et tuer. Ils sont des Catalans et Aragonais de la montagne[27].

Cependant, il faut tenir compte du fait que ces descriptions ne sont pas exhaustives et que la description des almogávares, tant dans l'habillement que dans l'armement et même dans le mode de vie, diffèrent plus ou moins selon leur situation géographique et leur époque. Ainsi, la description précédemment faite des almogávares, dans laquelle ils sont signalés comme des personnes qui ne vivent pas dans les villages, mais dans des zones d'accès difficile telles que les forêts et les montagnes, ainsi que la description de leur armement, se réfèrent uniquement aux almogávares du temps de Pedro de Aragón, et probablement des siècles précédents. Les derniers almogávares, ceux qui entre la seconde moitié du XVe siècle et jusqu'au XVIe ont leur champ d'action à la frontière de Grenade. Ils sont voisins des localités présentes, bien au fait du territoire, qui ont fait des rassemblements contre le territoire de Grenade[28].

Leurs qualités obligatoires sont d'être des guerriers infatigables. C'est un mode de vie, parfaitement adapté aux conditions de la frontera avec les peuples sarrasins. Leur rémunération n'est basée que sur le pillage et la vente des prisonniers comme esclaves. Autres qualités : la frugalité et la résistance à la douleur. Il leur faut des armes légères et une excellente organisation hiérarchique. Cela les rend invincibles malgré les blessures et parfois mutilations. Dans une certaine mesure, ils n'attachent aucune importance au risque de mourir au combat ou repartir avec le corps indemne face au choc des armes. De nombreuses fois ils considèrent même un sort clément comme un outrage à leur fureur impétueuse.

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El temps dels almogàvers.

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GRADES MILITAIRES[]

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Les qualités d'un almogávar sont compilées par le roi Alfonso X dans les Siete Partidas (Sept Jeux), parmi lesquelles il insiste sur une bonne forme physique et une grande endurance, ainsi que de l'agilité. Son travail juridique codifie leurs grades.

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Adalid[]

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Adalid almogávar

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Adalid et almogavar.

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Cid campeador (Champion du Roi).

De l'arabe dalid (guide, conducteur), c'est le grade le plus élevé des troupes d'almogávar[29]. Il doit guider ses peones par des moyens appropriés, éviter les dangers, avoir la connaissance du terrain pour trouver des itinéraires et campements sûrs. Ces derniers doivent fournir aux guerriers de l'eau, assez de bois et d'herbes sauvages[30].

L'adalid doit savoir suivre les traces de l'ennemi. L'une de ses fonctions est de préparer et d'organiser les expéditions et le pouvoir exclusif de juger tout ce qui concerne les raids. Son statut social est similaire à celui du Chevalier.

Pour nommer l'adalid douze champions se réunissent et en l'absence de ceux-ci, d'autres officiers jurent entre les mains du roi que le candidat a les qualités nécessaires pour l'exercice de ce poste. Ayant prêté serment, l'adalid se voit offrir par le roi ou un autre en son nom une épée. Puis il est tenu sur un bouclier. Le roi ou son représentant sort son épée et la met dans sa main. Les champions l’élève sur le bouclier, le plaçant face à l'est et les élus font avec l'épée la forme de la croix et disent :

Je défie au nom de Dieu tous les ennemis de la foi, de mon Seigneur le Roi et de son royaume.

Il exécute la même chose vers les trois autres points cardinaux de la terre. Concluant cette cérémonie, le roi rengaine son épée et dit :

Devenez un chef à partir de maintenant.

Une fois nommés, les alcalides apparaissent presque toujours cités avec la formule Champion du Roi, comme Rodrigo Diaz de Vivar. Cela semble indiquer qu'ils sont liés aux monarques, car même en temps de paix on trouve certains d'entre eux au service du roi dans le cadre de son escorte[31]. Les champions jouissent de droits similaires à ceux de la basse noblesse et bien qu'en principe, cette fonction ne devienne héréditaire qu'à la fin du XIVe siècle, ce qui rapproche le champion des degrés inférieurs de la noblesse[32]. Ils montent à cheval.

Si l'alcalide meurt, les troupes restent sous le contrôle généralement d'un magnat ou d'un seigneur[33], qui les dirige parfois, mais les almogávares conservent leur autonomie[34]. Si celui-ci est également tué ou capturé, alors les almogávares se réunissent en assemblée militaire pour désigner un chef[35]. Les champions forment un état-major et visent à s'approvisionner et à juger les litiges au sein de la troupe[36].

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Almogávar à cheval[]

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Diplôme intermédiaire entre le champion et l'almocatén cité en Castille[37].

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Almocatén[]

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Almocatén.

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Almogávares et un de leurs chefs au siège de Cartagena.

De l'arabe mucaddem, le capitaine, celui qui dirige[38]. C'est un grade inférieur, un capitaine des groupes autonomes d'almogávares, pour lesquels il doit être bien informé sur la guerre et guider son groupe, avoir de la motivation et savoir motiver ses coéquipiers, ainsi que d'être léger pour être plus rapide. Il peut se cacher facilement, en plus d'être loyal, comme le prévoit le titre XII, loi V des articles :

Les almocadènes sont le nouveau nom de ceux qu'on appelait autrefois les chefs de bandes, et ceux-ci sont très utiles dans les guerres ; et à la place des peones (pions) peuvent prévoir les choses à entreprendre, ce que ceux à cheval ne pouvaient pas faire. Et donc quand il y a un pion qui veut être almocadén, il doit procéder de cette façon: venir d'abord voir les champions et leur montrer pour quelles raisons il mérite de le devenir ; alors ils doivent appeler douze almocadènes et leur faire jurer qu'ils diront la vérité si celui qui veut être almocadén est un homme qui a quatre choses en lui : le premier qui connaît la guerre et guide ceux qui sont avec lui ; le second, qu'il s'efforce d'entreprendre les faits et de s'efforcer par eux-mêmes: le troisième qu'il est léger, car c'est quelque chose qui est très pratique pour que le pion puisse bientôt réaliser ce qui doit être pris, et d'autres pour savoir comment se protéger quand il en avait besoin; le quatrième est qu'il doit être loyal envers son seigneur et lors des campagnes qu'il mènera. Oui, ce devrait être la façon de devenir le chef des peones (pions).

L'almocaten est un almogávar avec une grande expérience qui est accepté comme chef par les almogávares de son groupe. Pendant les deux années précédents sa nomination, il semble qu'il monte également à cheval, bien que nous n'ayons que la référence d'almocatènes à cheval et il n'est pas certain que cela soit toujours comme cela[39].

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Almogávar[]

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Appelé aussi homme de troupe ou pion en Castille, c'est le rang le plus bas et celui qui forme l'essentiel des compagnies. Comme établi par la Loi VI, Titre XII, pour être élu alcalide, il faut avoir été un bon almogávar à cheval, et auparavant être un bon almocadén, et avant un bon almogávar.

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SIGNIFICATION MILITAIRE HISTORIQUE[]

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Arnau Mir de Tost (Foradada).

Les almogávares sont considérés comme l'une des meilleures fantassins de leur temps[40].

En 1033, Arnau Mir achète au jeune comte Ermengol II d'Urgell, exerçant déjà comme tel, le château de Llordà, près d'Àger. Arnau Mir de Tost le fait rebâtir comme un château capable d'accueillir une importante garnison. Il y il entraîne là ses hommes à prendre des châteaux-forts. Nous pouvons dire que ce croit qu'Arnau Mir de Tost est l'un des premiers seigneurs espagnols à avoir une armée de professionnels. Cette armée est à l'origine des Almogávares, dirigé par Roger de Llúria deux siècles plus tard[41]. Ses compagnies vont être redoutables et permettre l'expansion catalane sur les rives de la Méditerranée. Arnau Mir de Tost a son armée, mais il sait demander aux autres armées catalanes ou aragonaises de l'aide.

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Groupes autonomes[]

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Infanterie et cavalerie almogávares.

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Almogàver tuant un chevalier français.

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Combat des almogávares.

À une époque où la cavalerie est l'arme préférée des armées et où l'idéal chevaleresque est le modèle à suivre, les almogávares utilisent le terrain en leur faveur, combattent la nuit, se tiennent toujours debout et ne portent pas d'armure, ce qui leur donne une grande mobilité. Ramon Llull leur donne autant d'importance que les arbalétriers et les chevaliers en armure lourde, et à son avis, le seul moyen de combattre efficacement l'islam et de récupérer la Terre Sainte est de déclencher la guerre au-delà de la frontière hispanique et après avoir vaincu les moros d'al-Andalus, de porter la guerre en Afrique du Nord et de là gagner progressivement le Levant, en considérant les almogávares comme un élément clé de ce plan. L'année où il écrit sa chronique (1315), les almogávares sont à l'apogée de leur renommée et connus dans toute la Méditerranée pour leurs actions en Tunisie, en Sicile et dans la Grande Compagnie des almogávares[42].

Les almogávares combattent en petits groupes autonomes, de cinq à quinze hommes, lorsqu'ils font des incursions frontalières, car ils bénéficient de la surprise. En temps de guerre ouverte, les groupes deviennent plus importants et on trouve mentions de vingt ou trente compagnons par groupe. De plus, très rarement, certains almogávares participent à des opérations maritimes corses contre les Granadinos (Grenadins)[43].

Il convient également de noter qu'ils ne forment pas exactement une armée, mais qu'ils ont un mode de vie très dur et n'ont généralement besoin de rien. Ils se ravitaillent pendant les raids. Ils sont donc un grave problème en temps de paix pour tout chef. La principale occupation de ces groupes consiste à effectuer de petites incursions dans les terres ennemies afin de prendre du bétail et des captifs, puis de les vendre. En temps de guerre, ces activités sont encouragées par les rois et nobles locaux, qui renoncent au quinto del rey cinquième du butin obtenu)[44].

Les almogávares sont nés de la violence frontalière entre le monde islamique et le monde chrétien. En fait ils sont parfois aussi la cause de tensions frontalières. La frontera avec les Sarrasins est peu attrayante pour les gens qui veulent une vie de travail tranquille. C'est un refuge pour les aventuriers, des gens qui ont le goût de la vie risquée et qui vivent de coups de main et pillages sur les terres ennemies. Pendant les guerres, ils se mettent au service de l'armée, la plupart du temps sans rémunération, mais ils ont le droit de piller et de se nourrir chez l'ennemi.

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Tactiques[]

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Almogávares.

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Almogávares se préparant à une bataille.

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Bataille des almogávares.

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Combat des almogávares.

Leur mission est de reconnaître le terrain où l'armée avance, les guidant à l'avant-garde et aux flancs, harcelant l'ennemi, attaquant leurs garnisons par surprise et interceptant leurs convois. Ils préfèrent se battre en formant une masse compacte pour rejeter les charges répétitives de la cavalerie, comme c'est le cas avec les Maures à Alcoll[45].

Les almogávares agissent comme des pions et peuvent être des auxiliaires, agissant en collaboration avec la cavalerie, mais contrairement aux autres troupes de fantassins médiévaux, ils n'ont pas besoin du soutien des cavaliers. Ils conservent toujours leur autonomie et sont une milice permanente, car leur modus vivendi est de faire des algarades ou des raids en territoire frontalier[46]. Dans les compagnies de mercenaires, à part les almogávares, il y a des unités de chevaliers, fantassins, arbalétriers, et les hommes qui gardent l'armement, chacun avec une mission spécifiques et qui doivent être coordonnées sur le champ de bataille[47].

Pour ces derniers, ils sont toujours partis avec des armes légères, pour se déplacer rapidement lors des algaradas qui peuvent facilement durer 2 ou 3 jours avant même d'atteindre les villages avec un riche butin[48]. Par conséquent, ses longues marches sont la preuve de leurs capacités de résistance, de vitesse et de frugalité. Aussi en raison de leur tactique, les almogávares ont une structure hiérarchique si simple avec des soldats, des officiers subalternes, almocadènes, et des chefs, adalides[49].

Dans l'Europe de cette époque, la cavalerie lourde revêtue de fer est la force de choc dominante[50], de sorte que leurs tactiques sont une innovation; Les almogávares se battent toujours à pied[51]. La première chose qu'ils font est de jeter leurs azconas (lances courtes), et venablos (armes à lancer) sur les chevaliers, perçant leurs boucliers avec leurs jets puissants, mais surtout blessant mortellement les chevaux[52]. Ils sont également entrés en pleine charge ennemie et coupent les jarrets des animaux avec leurs couteaux, ou ils les ont empalés avec leurs azconas[53]. Au corps à corps, ils n'hésitent pas à utiliser leurs massues ou épées courtes pour éviscérer les chevaux[54]. Lorsque les chevaux se sont effondrés et piègent leurs cavaliers, se produit une mêlée très fermée, pendant laquelle ils jettent sur les chevaliers avec leurs couteaux et les tuent[55].

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PRÉSENCE DANS LA COURONNE D'ARAGON[]

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Les almogávares de la Couronne d'Aragon sont les plus connus en raison de leurs actes et de leur rôle lors de la Reconquista et dans le bassin de la Méditerranée.

Ils forment une nombreuse armée, depuis que le roi Pedro III le Grand (1276 - 1285) en a conduit environ 15.000 en Tunisie et en Sicile, et les a fait aussi combattre en Aragon durant la Croisade contre la Couronne d'Aragon (1283 - 1285) sous le commandement de l'Italien Roger de Lauria et participer à la bataille du Col de las Panizas.

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Conquête de Majorque par Jaime IerI de Aragón (1229 - 1231)[]

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Les Cortes de Barcelone en décembre 1228, réunion au cours de laquelle les détails de la campagne militaire pour l'île de Majorque sont discutés.

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Prise de Majorque.

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Siège de Medina Mayurqa en 1229.

La conquête de l'île de Majorque a lieu entre 1229 et 1231. Madîna Mayûrqa (Palma de Majorque) tombe en décembre de la première année, mais la résistance musulmane dans les montagnes dure trois ans. Le débarquement des troupes chrétiennes est négocié avec un cacique local dans la baie de Pollensa, mais les vents violents forcent le roi à dévier vers le sud de l'île. Le débarquement a finalement lieu à minuit du 10 septembre 1229, sur la côte de l'actuelle ville touristique de Santa Ponsa[56].

Après la conquête, le roi Jaime I partage le territoire entre les nobles qui l'accompagnent dans la campagne, comme prévu dans le Llibre del Repartiment[57]. Par la suite, il fait aussi la conquête d'Ibiza qui prend fin en 1235, alors que Minorque lui assure sa fidélité en 1231[58].

Alors que le monarque est déjà installé sur l'île, il crée le royaume de Majorque, qui devient indépendant de la couronne d'Aragon par les dispositions de son testament[59], jusqu'à la conquête subséquente de Pedro IV, à côté du domaine aragonais sous le règne de Jaime II de Majorque.

La ratification de l'accord entre pairs et égaux, conclu entre Jaime I et les ecclésiastiques et les laïcs pour mener à bien la libération, est réalisée à Tarragone, le 28 août 1229. Elle est ouverte dans des conditions de parité à ceux qui veulent participer. Sa devise, en latin, est la suivante:

omnes homines de terra nostra et aliunde veni qui hoc jurare voluerint et venire nobiscum in viaticum supradictum[60].

La situation géographique de l'île permet un intense commerce à grande échelle, devenant un point de rencontre pour les commerçants de diverses zones côtières de la Méditerranée : Perpignan, Maghreb, Gênes, Grenade, Catalogne et Valence, où un conglomérat formé de juifs, chrétiens et les musulmans transportent et vendent toutes sortes de marchandises.

Le premier repeuplement de Majorque consiste principalement en des colons catalans, mais dans une deuxième vague qui s'est produite au milieu du siècle, en plus des Catalans viennent des Italiens, des Occitans, des Aragonais et des Navarrais, tous par le biais d'une loi qui leur permet de rester avec leurs marchandises grâce à la perception d'une taxe annuelle de capitation.

La coexistence est réalisée avec une très petite population mudéjar (Pacis Mauri), une très grande population musulmane indigène asservie (Captis Mauri) et une grand nombre de juifs qui accompagnent le repeuplement. Ces derniers jouissent d'un statut officiel qui les protège pour exercer leurs activités en toute liberté, en plus de l'octroi de l'autonomie fiscale.

En raison de sa situation, Majorque a toujours fonctionné comme un centre de négoce entre les limites du christianisme et de l'islam, au carrefour entre l'Espagne, le sud de la France, l'Italie et l'Afrique du Nord. Plus que pour ses propres marchandises, l'île était considérée comme un point de transit vers le monde musulman, une terre d'opportunités pour les marchands de sorte qu'elle ne pourra jamais être véritablement indépendante sur le plan commercial, car son économie était fortement liée au trafic international. Au marché aux poissons un marché de passation des marchés actif est réalisé sous la supervision du consulat de la mer, qui assure le respect de la législation en vigueur dans toutes les transactions commerciales.


Article détaillé : Conquête de Majorque par Jaime I de Aragón (1229 - 1231)

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Conquête de Balansiya 1233 - 1245[]

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Guerriers almogávares et sceaux de rois ibériques.

En 1232 les hôtes almogávares prennent les enclaves stratégiques d'Ares et Morella, ouvrant les portes de la conquête de Valence. Pendant le siège de Valence, 150 almogávares prennent le quartier de Ruzafa, d'une grande importance stratégique pour la capture de la ville. Jaime s'y installe pendant le siège. En 1240, après plusieurs tentatives infructueuses, une coalition de chevaliers calatraviens et un important contingent d'Almogávares réussit à s'emparer de la ville de Villena, une ville située sur le territoire réservé à la Castille selon le traité de Cazola, ce qui va déclencher une série de tensions qui met fin à la signature du nouveau traité de paix.

Le troisième jour, tous les Maures sortent, au nombre de 50.000 hommes et femmes, barons et vassaux frémissent de rage de voir s'échapper une si riche proie ; mais Jayme, malgré leurs cris et leurs murmures, maintient sa parole et tue même de sa main des soldats qui veuillent lest piller. Sa sauvegarde, par malheur, ne couvre les émigrants que jusqu'au terroir de Cullera. Là, des chevaliers, qui ont pris les devants dans ce noble dessein, et les Almogavares se jettent sur eux comme sur un troupeau, en tuent ou en font prisonniers des milliers, et rapportent, contre la foi jurée et au mépris du seing et du serment du roi, riche butin et grand trésor. La propriété délaissée par les Maures est divisée en lots pendant ce temps et distribuée à trois cent quatre-vingts chevaliers [61].

Lorsqu'en 1264 la rébellion mudéjar se produite à Murcie, Jaime est allé dans ce royaume au profit de son beau-fils, dit dans sa Chronique qu'étant à Orihuela pour étudier comment prendre la capitale pour mettre fin à la rébellion, à minuit deux almogávares sont venus de Lorca et ont frappé à la porte pour l'avertir que de Lorca ils avaient vu un grand contingent de Maures en direction de Murcie.


Article détaillé : Conquête de Balansiya (région de Valence) 1233 - 1245.


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Don Gil de Lanuza (ca 1225 - après 1300), et son frère Jaime, participent à la Reconquista de Valencia et de la Murcia, avec les almogávares.

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Prise de Cordoue (1236)[]

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La reconquista de Córdoba par Fernando III el Santo, en 1236.

Le début de la conquête de la ville de Córdoba par les almogávares est narré par Argote de Molina.

L'audace de leur adelantado, retranché aux avant-postes de la frontière à Martos leur donne Cordoue. C'est à l'adalid d'Andujar, Domingo Munoz, et à ses almogávares que revient l'honneur de ce coup de main national[62].

En 1235, les ricos hombes et ey les fils de -nobles Adalides et Almogávares (qui se trouvaient à la frontière de ce royaume) ont jeûné à Andújar et sont entrés dans les terres de Cordoue, où ils ont capturé des Maures. Ils avaient remarqué que la ville de Cordoue ne surveillait pas ou ne se méfiait pas des chrétiens.

Du ait de cette infutmation favorable, Martín Ruiz de Argote, Domingo Muñoz, Diego Muñoz, Diego Martínez el Adalid, Pedro Ruiz de Tafur, Álvaro Colodro et Benito Baños se rencontrent et décident d'attaquer l'une des banlieues de Cordoue.

Ils arrivent à Cordoue dans la nuit du 23 décembre 1235, et avec une grande audace, furtivité et dextérité escaladent les murailles déguisés en Maures s'emparant de la désormais connue Puerta del Colodro. Le premier à escalader le mur est Álvaro Colodro, suivrnt ses compagnons d'armes. Le succès est tel qu'ils atteignent d'autres tours jusqu'à ce qu'ils atteignent la Puerta del Martos. Cordoue est conquise jusqu'au 29 juin 1236 dans laquelle Cordoue se rend à Fernando III.


Article détaillé : Conquête de Qurtuba (Cordoue) en 1236


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Guerre en Sicile (1282 - 1302)[]

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Pour soutenir les rebelles des Vêpres siciliennes, qui se sont insurgés contre les Français, en 1282, la couronne d'Aragon envoie les almogávares en Sicile. Ils sont décrits dans les chroniques de Desclot comme noircis par le soleil, en sueur et sales, ce qui provoque le rejet de la population de Palerme. Des sources affirment qu'entre quatre et dix mille almogávares sont transportés en Sicile. Peut-être jusqu'à quinze mille avec des renforts ultérieurs.

Lorsque Jaime II démissionne du domaine aragonais de la Sicile en 1295 dans la paix d'Anagni afin de s'allier avec ses anciens ennemis (le roi de Naples Carlos II d'Anjou II et le pape), son frère Frédéric ne voulant pas quitter l'île. Les armées qui traversent la Sicile et la Calabre sont positionnées dans un camp ou dans l'autre. Beaucoup de celles qui l'ont fait pour le roi Jaime se sont mises au service de l' Anjou et de la Ligue toscane de Guelfa et ont continué à se battre pour les États de la péninsule italienne, arrivant pour combattre l'empereur Henri VII en 1312. Les dirigeants Dalmau de Banyuls et l'Aragonais Diego de Larra se démarquent. Le premier a formé une compagnie de 800 ou 1000 chevaliers et 1500 pions au service de Venise pour regagner le domaine de Zadar , ville rebelle en 1313. Cependant, il ne faut pas oublier que tous ceux qui ont formé les armées de la Couronne Aragon, et qui forma plus tard la Grande Compagnie Almogávar , étaient almogávares. Il y avait aussi un grand nombre de soi-disant "déserteurs de charrue", dont beaucoup étaient des pasteurs des Pyrénées aragonaises et catalanes, qui s'étaient enrôlés comme adolescents, ainsi que des Italiens, des Galiciens, des Asturies et de la Navarre .


Article détaillé : Guerre en Sicile (1282 - 1302)


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Croisade contre la Couronne d'Aragon (1283 - 1285)[]

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Siège de Girona en 1285.

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Décès du roi Philippe le Hardi à Perpignan. Le religieux est-il son ex-aumônier qui accompagne son fils à la croisade d'Aragon.

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Pere el Gran Almogávar et ses Almogávares à la bataille du Col de Panissars (1285).


Article détaillé : Croisade contre la Couronne d'Aragon (1283 - 1285)

Guillaume d'Ercuis, proche parent de mes ancêtres, en 1284, suit la cour à la campagne d'Aragon :

De l'an mil CC LXXX et IV, ouquel an li roys de France et li mestre Guillame de Erquez alerent en Arragon[63].

En 1284, après l'affaire de Sicile, Philippe III, sans son oncle Charles d'Anjou mort en début d'année, engage la croisade d'Aragon. Son registre indique qu’en 1284, Guillaume d'Ercuis accompagne le roi en Aragon[64] et en Catalogne[65].

En mars c'est le début de cette Croisade d'Aragon contre le roi Pierre III d'Aragon. L'armée royale quitte Paris. En mai, ils entrent dans le Roussillon. Le 25, la ville d'Elne, tenue par les Aragonais, est mise à sac par les Français.

Les Français mettent le siège devant Gérone, au nord de la Catalogne, qui dure du 26 juin au 7 septembre 1285. Le 4 septembre, la flotte française est anéantie au large de Rosas par les Aragonais.

Le 7 septembre, après avoir pris Perpignan et franchi les Pyrénées, le futur Philippe le Bel se rend maître de Figueras. Le 13 septembre : Philippe le Hardi laisse un contingent à Gérone, tombée le 7 septembre (elle sera reprise le 13 octobre par les Aragonais), puis sans avoir pris Barcelone, ordonne la retraite.

L'armée royale est touchée par une épidémie de dysenterie et le roi est défait en septembre à la bataille des Formigues, où il doit battre en retraite. Celle-ci s’avère désastreuse, l'armée française étant à nouveau attaquée et défaite le 1er octobre à la bataille du col de Panissars.

Le 5 octobre 1285, à Perpignan, Philippe III le Hardi meurt. C'est l'avènement de Philippe IV le Bel.

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Armée royale (Christophe Regnault).

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CONQUÊTE[]

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Bataille de Las Navas de Tolosa (1212).

Les almogávares aragonais, catalans et plus tard valenciens jouent un rôle important dans l'avancée de la couronne d'Aragon contre les États islamiques, participant à la reconquête de Saragosse (1118), bataille de Las Navas de Tolosa (1212), dans la croisade contre Mayurqa (1229 - 1232).

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Expédition en Anatolie[]

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Roger de Flor (1266 - 1305).

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Parcours de la compagnie catalane entre 1303 et 1304.

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Compagnie catalane en Orient.

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Gravure du sceau de la Compagnie en 1305.

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Almogávares observant les murs de Constantinople.

Après avoir combattu pendant la Reconquista et dans le sud de la péninsule d'Italie, les almogávares accomplissent leurs actes les plus glorieux en Orient, principalement dans l'Empire byzantin au cours du XIVe siècle. L'expédition des Almogávares dans l'Empire byzantin est le résultat de trois situations :

Federico II de Sicile veut se débarrasser des almogávares, car ils causent des troubles sur l'île après avoir signé la paix de Caltabellota (1302). Cet accord mit fin aux luttes entre la maison d'Anjou et celle d' Aragon, laissant Naples à Carlos II d'Anjou et la Sicile à Federico.
Après cet événement, l'ancien templier Roger de Flor (Brindisi 1266 - Adrianopolis 1305) ne veut pas être remis du fait de son passé entre les mains de ses adversaires, car Frédéric a une très bonne relation avec le Saint-Siège et a peur que l'ordre du Temple le réclame.
Le paléologue byzantin empereur Andronic II a un besoin urgent de troupes du fait du danger turc qui vient d'Asie Mineure.

La Grande Compagnie Almogávar est formée, commandée par Roger de Flor, qui demande une femme et le titre de Mega Dux, à l'empereur byzantin, ce qui lui est accordé.

L'expédition quitte la Sicile au cours de l'été 1302 avec 36 navires, 1.500 cavaliers entre chevaliers et écuyers mais sans chevaux, 4.000 almogávares et 1.000 peones, sans compter les marins, les galeolas, les femmes et les enfants qui les accompagnent. Plus tard, Bernat de Rocafort les rejoint avec 2 galères, 200 chevaliers (bien que sans chevaux) et 1.000 aautres almogávares en 1304. Berenguer Entenza VI en amène 300 et 1.000 cavaliers almogávares en 1305. Fernando Jiménez de Arenós (aussi appelé Fernán Ximénez de Arenoso) vient avec une galère et 80 almogávares en 1306. À la bataille de Gallipoli (1305), il y a 206 cavaliers et 3.307 fantassins. Après le meurtre de Flor, il n'y a que 206 cavaliers et 1.256 fantassins dans la péninsule de Galipoli.

Des estimations plus modernes parlent de 2.000 cavaliers et 10.000 fantassins aragonais, catalans et valenciens combattant dans la Grande Compagnie d'Almogávar de l'Est, nombre porté à 18.000 avec les auxiliaires et équipage des 18 galères, des 4 grands navires de guerre et multitude d'autres petits navires. La plupart des hommes sont des vétérans de la guerre en Sicile. Selon ces études, ces Almugauers, selon Muntaner, ou Almugávares, comme Mondaca les appelle, bien que «énéralement appelés Almogávares sont 1.500 seigneurs, 2.000 hommes du petit peuple et des équipages des navires et 4.000 almogávares proprement dits. À ceux amenés par Roger s'ajoutent 200 nobles et 2.000 almogávares avec Rocafort et 300 seigneurs et 2.000 almogávares avec Entenza.

Après leur arrivée en territoire byzantin, et une bataille avec des Génois qui fait 3.000 morts, ils se battent contre les Turcs, en tuant 13.000. Ils continuent d'obtenir de grands succès dans leur lutte, prenant Philadelphie, la Magnésie et Ephèse, et forçant les Turcs à se retirer en Cilicie et dans le Taurus. Ramón Muntaner, l'un des membres de l'expédition, raconte dans sa Chronique des Almogávares que lors de la bataille de Monte Tauro ils affrontent une armée d'environ 40.000 Turcs, qui se replient après avoir perdu environ 18.000 hommes.

Cependant, les luttes de pouvoir et les problèmes d'approvisionnement les conduisent en Thessalie, qui un siècle plus tôt est tombée aux mains des barons francs après la quatrième croisade, et n'a pas été récupérée par les empereurs de Nicée en prenant Constantinople.

En 1304, l'empereur de Byzance nomme Roger de Flor César, ce qui encourage les intrigues palatiales. Après avoir passé l'hiver à Gallipoli, ils envisagent de reprendre leur combat contre les Turcs, mais Miguel, fils de l'empereur, invite Roger de Flor à une célébration en son honneur à Adrianópolis. Roger a reçu le titre de César en échange de la démobilisation de la majeure partie de son armée et sa réduction à 1.000 almogávares, mais il n'a pas obéi. Après les festivités, les mercenaires Alains engagés à cette fin assassinent Roger de Flor et la garde qui est avec lui le 4 avril 1305. Ils espèrent que les almogávares, sans chefs, vont se rendre. Ceux-ci font exactement le contraire, commencent la soi-disant vengeance almogávar ou vengeance catalane, dévastant les villes et les villages et battant les Grecs. Alarmé l'empereur envoie une grande armée contre eux, mais les almogávares gagnent la bataille tuant 26.000 Byzantins. Pui Ils persécutent les mercenaires Alains, les tuant tous sauf leurs femmes : 8.700 morts.

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Les Almogávares et le duché d'Athènes[]

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Bernat de Rocafort, successeur de Roger de Flor à la tête des almogavars.

Après leur vengeance, les almogávares forment un conseil et sont embauchés par le duc d'Athènes pour lutter contre les Grecs. Cependant, une fois le travail terminé, le baron franc refuse de les payer et les almogávares lui font face, le battant dans la bataille de la rivière Cefiso (1311) et prennent possession du duché au nom du roi d'Aragon, refusant de le redonner à l'héritier légitime du duc. Le pape les exhorte à restituer le territoire, mais ils refusent, donc il les excommunie en 1318.

Durant cette période, les almogávares profitent pour étendre leurs territoires avec Neopatria (les terres du duc de Thessalie, mort sans progéniture), passant ces terres au contrôle de la couronne d'Aragon.

En 1331, une puissante armée arrive de France avec l'approbation du pape pour tenter de récupérer Athènes, mais est défaite. La domination des rois d'Aragon sur ces ducats est restée jusqu'en 1391.

Ses chefs les plus importants sont Roger de Flor, Bernat de Rocafort et Berenguer de Entenza.

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Étape finale[]

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Les Almogávares aragonais se sont également illustrés dans la guerre contre la Castille (1296 - 1304), où ils ont participé en nombre considérable, bien qu'au XIVe siècle, leur nombre ait chuté de façon spectaculaire en raison de la fin des grandes guerres d'expansion et de la marche d'une grande nombre d'entre eux ont participé à l'expédition de Pierre le Grand en Sicile, dont beaucoup ne sont jamais revenus mais ont continué à combattre en Italie enrôlés dans les armées de Guelph ou ont marché vers Byzance enrôlé dans la Compagnie d' Almogávar.

Le vide qu'ils ont laissé n'a plus jamais été comblé, bien qu'ils soient encore présents de manière remarquable dans la croisade contre Almeria (1309), dans les campagnes de Grenade (1330 - 1334), contre le roi de Majorque (1343 - 1344), dans le expéditions en Sardaigne (1353, 1354 et 1367), et toujours contre la Castille (1356 - 1369), mais dans cette dernière, elles n'intègrent plus la majeure partie de l'infanterie mais sont plutôt des unités spéciales pour les incursions et les explorateurs dangereux. En 1384-1385, quelques petits jeux de 30 à 100 almogávares ont participé à la guerre contre le comte d' Ampurias . Peu de temps après avoir défendu le comté de Barcelone contre la tentative d'invasion du comte d'Armagnacen 1390 et la nouvelle tentative du comte de Foix de 1396 à 1397. 50 Au XVe siècle, il y avait encore des groupes d'almogávares dans les guerres italiennes d'Alfonso le Magnanime.

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Présence dans la couronne de Castille[]

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La présence d'almogávares en Castille, bien qu'elle soit plus inconnue, est bien documentée et joue un rôle important à la fois dans la conquête de l'Andalousie et à la frontière de Grenade. En plus de la mention susmentionnée dans les combats d'Alfonso X, ils sont également mentionnés dans les Cantigas, où il est rapporté qu'un groupe d'almogávares n'a rien accompli dans leurs raids jusqu'à ce qu'ils décident de faire une veillée dans la chapelle de l'Alcázar, après quoi ils sont sortis et gagnent un bon butin.

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GUERRE DE GRENADE[]

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Les almogávares sont très présents à la frontière de l'Andalousie (Jaén, Grenade... ).

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Royaume de Jaén[]

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Cet endroit est pendant longtemps un lieu dirigé par des almogávares de lignage aragonais, navarrais et basque, en particulier dans des endroits comme Pegalajar, Cambil, Huelma et Arenas. Au nord du château de cette ville qu'une zone est connu comme Campo de Almogávares.

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Frontière de Grenade[]

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Les almogávares avaient une présence importante à la frontière de Grenade , où leurs rangs étaient nourris par les voisins des villes frontalières et les aventuriers à la recherche de butin dans le royaume de Grenade. À d'autres occasions, la motivation qui les a poussés à devenir almogávares était la vengeance. Les razzias brutales des benimerines et des zenetes d' Afrique du Nord, qui a principalement touché la partie ouest de la frontière, a provoqué la destruction de populations entières et l'esclavage de ses habitants, ce qui a conduit les survivants, désespérés et avec leur vie tronquée, à se regrouper dans des jeux almogávares commandés par des almocadenes , qui ont fait de leur nouvelle vie une humeur de vengeance constante. Ce fut le cas de nombreux voisins de Vejer , Alcalá de los Gazules , Arcos , Medina-Sidonia et Lebrija , qui après une attaque en 1283 dans laquelle les Nord-Africains ont pris plus de deux mille captifs pour les vendre comme esclaves, se sont enrôlés dans les rangs almogávares.

Outre le pillage, ils se sont livrés à d'autres types d'activités. Dès que des groupes de voleurs basés à Grenade ont été détectés sur le territoire chrétien, ils se tapissaient dans des lieux de passage forcé ou dans les fontaines où ils devaient être approvisionnés en eau, afin de les surprendre dès leur passage dans ces lieux. Cette activité a été très reconnaissante et récompensée par les municipalités de toute la frontière, comme Murcie ou Orihuela .

Lorsque les almogávares ont été déployés à l'intérieur, il était très difficile qu'un ennemi éventuel puisse passer à moins qu'il ne s'agisse d'un important contingent de troupes ou de quelqu'un qui connaissait très bien le territoire et passait des nuits et des champs à travers. En avril 1309, alors que la guerre entre la Castille et Grenade avait déjà commencé et avant que la couronne d'Aragon ne déclare également la guerre à Grenade, les routes du royaume de Murcie étaient si pleines d'almogávares que Pedro López de Ayala, qui régna le royaume déconseilla les ambassadeurs du roi de Grenade qui revenaient de la cour de Jaime II, car il a dit qu'ils seraient capturés, même s'ils portaient un guide. Par conséquent, ils ont finalement été accompagnés par des Maures de l'approvisionnement d' Orihuela , qui les a amenés la nuit et dans des endroits peu fréquentés, à Grenade en passant par le royaume de Murcie.

Almogávares travaillait également pour des services d'espionnage et de surveillance, qui dépendaient des municipalités ou des officiers royaux, et étaient essentiels pour la défense de la frontière avec les Sarrasins. Le service de surveillance des frontières était basé sur deux réseaux de surveillance fixes dans les montagnes avec une bonne visibilité, l'un dans l'approvisionnement d'Orihuela et l'autre dans l'approvisionnement valencien "au-delà du Júcar ", dans l'ancienne frontière du royaume de Valence , est c'est-à-dire dans la zone près de la ligne Busot - Biar. Les vigies avaient pour mission d'observer les entrées éventuelles des ennemis et d'en avertir au moyen de signaux de fumée pendant la journée ou d'un incendie la nuit; ces signaux ont été transmis d'une surveillance à une autre, de sorte que, dans un court laps de temps, tout le territoire a pu être empêché. D'autres points de surveillance étaient situés sur les routes principales, où la mission de ceux qui gardaient était d'éviter les de nombreux vols à main armée contre les promeneurs, également dans les ports montagneux, les gués des rivières, en particulier le gué du Cañaveral del Segura , près de Cieza, où des guérilleros ou des armées ennemies traversaient le fleuve. En temps de guerre, la surveillance est renforcée par des auditeurs, chargés de la surveillance nocturne, qui doivent savoir reconnaître l'oreille de l'ennemi, et d'autres chargés d'observer toute anomalie et d'assurer la sécurité des personnes.

Parfois, les municipalités avaient besoin des services des almogávares pour suivre la trace des voleurs basés à Grenade, qu'ils savaient identifier parce que pour ne faire aucun bruit lorsqu'ils entraient sur la terre chrétienne, ils remplaçaient les fers à cheval en fer des chevaux par d'autres de sparte. , qui a laissé des traces uniques et souvent des morceaux de vêtements.

Les activités libres d'Almogávares sont à l'origine de nombreux conflits diplomatiques avec Grenade, car elles ne respectent généralement pas la paix signée. Les almogávares valenciens ont également été une cause de friction avec la Castille , soit parce que souvent les représailles de Grenade qui, après un raid des almogávares valenciens, ont exercé contre les populations frontalières de Murcie, soit parce que les almogávares valenciennes ou Murcie ont causé des dommages au territoire voisin.

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Guerre pour prendre Grenade[]

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Les Almogávares dans la Guerre de Grenade.

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Reddition de Grenade.

Les adalides almogávares jouent un rôle important dans ce conflit, car ce sont eux qui connaissent le mieux le territoire et la manière de combattre des Grenadiens. À la demande des nobles d'Oviedo, ils sont également nommés par Diego Hurtado de Mendoza dans Guerra de Granada.

"Les guides et les chefs des gens de la campagne, qui entrent pour diriger le pays des ennemis, et les gens appelés almogavars, étaient autrefois appelés la charge des adalides; ils ont choisi la position des adalides; ils ont choisi leurs almogavars; ils les ont salués par leur nom en les élevant bien au-dessus les pieds sur un bouclier; sur le sentier, ils connaissent les traces de toute bête ou personne, et si rapidement qu'ils ne s'arrêtent pas pour deviner; résolvant par des signaux, de l'avis de ceux qui les regardent légers, mais les si vrais, que lorsqu'ils ont trouvé avec ce qu'ils recherchent, cela semble merveilleux ou enhardi. " Un de ces champions, de Léon et appelé Ortega de Prado, qui avait participé au combat de la couronne d'Aragon contre la France combattu en Catalogne, a participé à la prise décisive de la forteresse d'Alhama la nuit après le 27 février 1482, quand il a jeté quelques arrêts, il a escaladé le mur, massacré les sentinelles sans méfiance et occupé la tour avec les soldats qui ont grimpé derrière lui, ouvrant les portes pour que la majeure partie de l'armée attaquante entre à l'intérieur et prenne le reste de la ville. La même stratégie a suivi dans la prise de Zahara, bien que dans ce cas ils aient été détectés et ne pouvaient résister qu'après une défense ardue. Il est également fait mention de la présence d'almogávares, d'origine navarraise et Aragonais, dans les combats pour la capture de Loja , qui, avec courage et souffrance, a pris une pente proche de la ville d'un grand intérêt stratégique pour leur capture.

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Afrique du Nord[]

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Carte de Barbarie (de Gerardus Mercator). Les barbaresques deviennent des sujets de l'Empire ottoman.

Les premiers almogávares qui ont agi ici ont été ceux de la couronne d'Aragon, en particulier ceux qui sous le règne de Pedro III le Grand et commandé par Roger de Lauria ont fait plusieurs incursions sur la côte tunisienne . Ramón Muntaner recueille certains de ces combats, comme l'occupation de l' île de Djerba .

Une fois Grenade conquise, les contingents vétérans almogávares de cette guerre se lancent dans la conquête des abris côtiers africains, des pirates et des corsaires barbaresques.

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AUTRES CONFLITS[]

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Juan I de Castille , en des temps proches de la bataille d'Aljubarrota contre le Portugal , a demandé l'arrivée rapide des " dits almogávares ". Les hôtes d'almogávares de Murcie sont intervenus au début du règne des monarques catholiques contre la noble opposition dirigée par le marquis de Villena dans sa défense des droits des droits de la fille de Henri IV.

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Présence au Portugal[]

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Il y a de nombreuses mentions de l'existence d'almogávares dans le Royaume du Portugal, qui a joué un rôle décisif dans les campagnes africaines dans lesquelles ils ont été immergés aux XVe et XVIe siècles, où almogávares et almocadenes gardaient les frontières de l'Afrique portugaise. 57 Son diplôme militaire, exactement le même que celui de ses homologues castillans et aragonais, est compilé dans les ordonnances alfonsiennes, et dans la Chronique du roi Manuel, il est compté comme " envoyé pour exécuter les almogávares (...) pour attaquer les Maures. "

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Alliances et affrontements entre les almogávares de Castille et d'Aragon[]

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À la frontière entre le royaume de Murcie et celui de Valence, c'est-à-dire dans les zones entourant les enclaves de Lorca et Orihuela (aujourd'hui provinces de Murcie et d' Alicante respectivement), les almogávares appartenant aux couronnes de Castilla et Aragon , aux XIVe et XVe siècles. Parmi ceux-ci il y avait une rivalité et ils sont venus s'affronter dans les conflits qui ont confronté les deux royaumes, comme dans la Guerre des Deux Pedros , sans manquer dans ceux-ci les changements de camp. 60Les désaccords frontaliers étaient généralement causés par la capture d'animaux des indigènes d'un royaume dans un autre, par des entrées pour chasser, pour faire du charbon de bois et par la prise de personnes. 61

Cependant, lorsque les raids de Grenade étaient particulièrement fréquents et dévastateurs, il y avait des accords de défense communs entre les deux royaumes, tels que ceux signés en 1383 par l' avance de Lorca et le gouverneur d'Orihuela pour déployer almogávares de la mer à Moratalla pour arrêter les razzias venant du sud. 62Les accords de ce type ont été suivis, comme ceux d'attaque conjointe, comme une campagne contre la Grenade en juillet 1315 et une autre en août de l'année suivante en période d'hostilités ouvertes avec ce royaume. Ce même mois, la Castille a signé une trêve unilatérale avec Grenade et certains Almogávares de Castille ont proposé d'aller au service de la Couronne d'Aragon et de continuer à mener la guerre contre les Maures d'Orihuela et d'autres lieux frontaliers. 63

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Refus[]

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La fin des grandes guerres d'expansion dans la péninsule ibérique, ne laissant que le royaume de Grenade à conquérir, signifiait la diminution progressive du nombre d'almogávares, et que ceux-ci ont été relégués à ladite frontière. Bien que la frontière de Grenade offre de bonnes opportunités de profit, y entrer n'était pas aussi rentable qu'auparavant, car des Maures piégés, la majorité finit par être des esclaves et son prix ne justifierait pas le risque de traverser la frontière pour les capturer. De plus, en temps de paix, les officiers royaux surveillaient de près ces activités, il était donc très difficile de vendre ces captifs comme esclaves.

Cela a eu plusieurs répercussions. D'une part, la figure de l'almogávar a été transmuée en celle de l'arbalétrier de montagne et celle du chasseur de têtes , de fonctions principalement défensives contre les fréquentes attaques venant de Grenade. De l'autre, cela signifiait dériver vers le banditisme des autres almogávares.

Certains Oriolan almogávares ont vite découvert que, mis à agir dans l'illégalité, il était beaucoup plus sûr de faire des incursions sur son propre territoire, où il y avait aussi des Maures , ceux des communautés islamiques qui, au moment de la conquête, avaient accepté la règle chrétienne. 65 Les Almogávares ont fait prisonniers des membres de ces communautés, caché les victimes dans des grottes et demandé leur sauvetage ou les ont vendues comme captives loin de là. Souvent, ces almogávares agissaient non pas sur le territoire lui-même, mais dans les oriolanos almogávares de Murcie et dans celui d' Orihuela.Murcie almogávares, afin de mieux garantir leur impunité et de compliquer les persécutions éventuelles. Pour ce faire, ils ont trouvé des justifications morales dans les soupçons pesant sur les Maures du royaume, accusés d'avoir aidé les coreligionnaires de Grenade dans les incursions en territoire chrétien. Au niveau populaire, en outre, la distinction entre les Maures ennemis et les non-Maures n'était pas très claire. Les almogávares qui pratiquaient ce crime de plagiat ou "collera" , consistant à emmener une personne libre pour le vendre comme esclave, étaient appelés collerats. Les almogávares se sont consacrés si souvent à cette activité que le mot almogávar est devenu synonyme de collerat . Une lettre de 1400, par exemple, parle comme «Alscuns enfants d'iniquité appellent vulgairement almugàvers ou cullerats» . 66 Certains groupes d'Almogávares ont également commis des abus contre la population chrétienne, comme lorsqu'en mai 1296 un garçon chrétien de cinq ans a été appelé, Justet, qui, avec des Sarrasins, avait été captivé par Almogávares dans le verger de Murcie et vendu en tant que captif sarrasin. Toujours en mai, Jaime II a ordonné la restitution de certains animaux emprisonnés et vendus par certains almogávares et qui se sont avérés appartenir à trois chevaliers catalans. En juin, le même roi a ordonné que les Sarrasins des Daia et les vaches, juments et tous les autres animaux qui leur appartenaient soient libérés, tous pris par almogávares. Ces pratiques criminelles ont fait tomber les almogávares dans un grand discrédit.

D'autres fois, les champions , étant de bons connaisseurs des itinéraires utilisés pour pénétrer sans être vus en territoire hostile, et donc aussi en sens inverse, ont refusé de se convertir à l'islam et ont commencé à servir de l'autre côté de la frontière. Ce ne devrait pas être un changement difficile car, bien que devenir champion était une position pleine d'honneur et de récompenses, passer de l'autre côté signifiait seulement changer de point de départ et continuer à parcourir les mêmes chemins mais vice versa, jouer le type de la même manière que Je jouerais pour rester fidèle au Royaume de Murciemais la possibilité de gagner des sommes plus importantes récompenserait le changement. Ces renégats almogávares représentaient un grand danger, encore plus grand que celui des Maures, en raison de leur connaissance de la terre, et les conseils ont offert des sommes d'argent élevées pour leur capture, appliquant les pires peines d'être pris vivant. Parfois, ils ont également essayé de les ramener à leurs côtés, leur offrant pardon et contre-offres. 67

Dans le domaine militaire, son importance diminuait avec le temps. Les almogávares ont cessé d'être l'infanterie de choc qu'ils avaient été et devenaient des contingents beaucoup plus petits, utilisés pour des tâches spéciales, que nous dirions aujourd'hui des commandements: tâches d'exploration à la pointe des armées, infiltration sur le terrain ennemi pour espionner, surveillance des routes et des passages, et des abords des camps militaires, tâches postales si les communications étaient dangereuses, interception de courriers et convois fournitures ennemies, etc. Pour toutes ces tâches, les almogávares possédaient des qualités naturelles raffinées par l'expérience: courage, ruse, décision, guidage facile au sol, résistance et légèreté pour marcher la montagne et la nuit si nécessaire, capacité à interpréter les sentiers et à les suivre ou à Identifiez les bruits suspects pendant la nuit.

Toutes les guerres du quatorzième siècle ont encore vu des quotas d'almogávares incorporés dans l'armée, bien que le nombre diminue progressivement. Au XVe siècle, de très petits quotas étaient exigés, de trente à quarante pour les travaux d'exploration. La conquête de Grenade en 1492, a éliminé la frontière sarrasine et a fait disparaître définitivement le type de vie qui avait été consubstantiel aux Almogavars, qui ont disparu.

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L'HÉRITAGE ALMOGÁVAR[]

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Écusson de la 6e brigade aéroportée "Almogávares " (armée espagnole). Héraldique actuelle en tant que brigade polyvalente et aéroportée.

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Sur le champ de bataille, Tirant est aidé par les célèbres Almogavars.

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Lurte Os mosicos d'a Compañía Almugabar.

Récemment, en plus d'être sauvés du passé pour être représentés dans de nombreux défilés et défilés de festivals populaires, les almogávares inspirent des œuvres de fiction et des festivités populaires :


Emblème de la Comparsa de Almogávares de Villena

Insigne de la VIe Brigade de Parachutistes Almogávares. En février 1965, la Brigade de parachutistes Almogávares VI est fondée, héritière de l'Association des drapeaux de parachutistes, du nom des guerriers du XIIIe siècle.

En 1958, l'écrivain Ramón J. Sender écrit et publie le roman de Byzance, qui se déroule pendant l'épopée almogávar.

En 1979, "Beltrán, un templier en exil" est publié par l'écrivain William Watson, dans lequel les personnages principaux comptent deux almogávares[66].

En janvier 1995, l'éditeur barcelonais Joc Internacional, aujourd'hui disparu, publie le jeu de rôle Almogàvers, créé par Enric Grau. En plus d'être le premier jeu de rôle entièrement écrit en catalan, Almogàvers définit son univers de jeu pendant la période des incursions almogávares.

En 2006, le film Tirante el blanco , de Vicente Aranda, est sorti. Bien qu'il appartienne à une époque un peu plus tardive que celle des Almogávares, le personnage de Tirante el Blanco est partiellement inspiré par le chef des Almogávar Roger de Flor et le film se situe historiquement dans la période de la perte de Constantinople, la ville de destination habituelle de les expéditions almogávares.

En 2008, la première édition du roman historique, La Promesse de l'Almogávar de Francisco Oliver Jarque, où le voyage des almogávares péninsulaires pendant une période de la Reconquête est publié.

En 2010, le roman La renaissance d'un empire d'Abraham Bernal et Jordi Martínez, qui raconte le début du règne de Jaime Ie d'Aragon, est publié. Il raconte comment les Almogávares commencent à servir ce roi et, depuis lors, ils participent à toutes les actions militaires du Conquérant. Dans le roman, ils participent à un supposé sauvetage du roi à Tortosa.

Dans le jeu vidéo Assassin's Creed Revelations, produit par Ubisoft, une unité appelée Byzantine almogávar apparaît, basée sur les almogávares, bien que ce soit un anachronisme puisque ce jeu vidéo se déroule dans le Constantinople ottoman du XVIe siècle, alors qu'en réalité le Les Almogávares qui y ont servi l'ont fait deux siècles auparavant. De plus, ils sont représentés comme des guerriers en armure lourde, contrairement aux almogávares royaux qui sont une infanterie légère.

Au cours de la première décennie du XXIe siècle, des associations de loisirs historiques voient le jour et se sont depuis consacrées à la reconstruction des vêtements et des armes des almogávares historiques, et qui ont leur représentant sur Internet au Forum.

À l'heure actuelle, les almogávares sont l'un des groupes ou groupes les plus populaires des festivals Maures et Chrétiens, depuis la fondation de la Comparsa de Almogávares de Villena, en 1953.

Lurte, un groupe de folk metal aragonais, par ses rythmes, sa force et son esprit évoquent les batailles des Almogávares, une armée de partisans de la Reconquista au service du roi d'Aragon.

En 2011, le groupe folklorique aragonais Ixera (Compagnie Almugávar) est fondé pout recréer les vêtements et l'apparence des Almogávares tout en jouant du folk aragonais. Ces guerriers almogavares armés de leurs instruments traditionnels (gaïtas, bouzouki, pandereta, …) flirtent aussi bien avec des influences métal que médiévales.

Le Filá Astures de Alcoy"", fondé par José Blanes, change de nom et d'idiosyncrasie en devenant Filá Almogávers en 1969, participant depuis lors aux célébrations Maures et Chrétiennes d'Alcoy.

En 1990, le groupe des Hôtes Almogávares d'Aragon est fondé à Caravaca de la Cruz, appartenant à la partie chrétienne. Ce groupe festif, depuis sa fondation, participe comme l'un des groupes les plus actifs et les plus présents aux fêtes en l'honneur de la Sainte Croix de Caravaca.

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Avec le Roi Pelayo des Asturies commence la Reconquista de l'Espagne sur les Maures. Les almogávares vont être les successeurs de ses guerriers asturiens.

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NOTES ET RÉFÉRENCES[]

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  2. Bolea Robres, Chusé L. Almugávares. Via Sus! Saragosse: NOW Cultural, 2010. ISBN 978-84-613-8317-7. p.10.
  3. Les Wisigoths, Georges Desdevises du Dézert, Collection XIX, 2016. ISBN 234605027X, 9782346050277.
  4. The Works of Hubert Howe Bancroft: History of Central America. 1882-87, Volume 6. Éditeur A. L. Bancroft, 1883.
  5. Almogávares: La mejor infantería del mundo, Historias de España, Ricardo de Isabel Martínez, Illustré par Javier Barrios, Falcata, 2000. ISBN 849304461X, 9788493044619.
  6. Diccionari d'Història de Catalunya ; ed. 62; Barcelona; 1998; ISBN 84-297-3521-6; p. 31.
  7. Almogávares: La mejor infantería del mundo, Historias de España, Ricardo de Isabel Martínez, Illustré par Javier Barrios, Falcata, 2000. ISBN 849304461X, 9788493044619.
  8. The Works of Hubert Howe Bancroft: History of Central America. 1882-87, Volume 6. Éditeur A. L. Bancroft, 1883.
  9. Histoire d'Espagne: depuis les premiers temps jusqu'à nos jours, Jean Bernard Lafon, Mary Lafon, 1865.
  10. Histoire d'Espagne: depuis les premiers temps jusqu'à nos jours, Jean Bernard Lafon, Mary Lafon, 1865.
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  13. Bolea Robres, Chusé L. (2010). Almugávares. Via Sus!. Zaragoza: ARA Cultural. ISBN 978-84-613-8317-7.
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