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Alains
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Stepan Erzia : Une tête de femme mordovienne.

Répartition à l'origine des Alains.

Pharasmanès II le Vaillant est un roi d’Ibérie, contemporain de l’empereur romain Hadrien (r. 117-138), qui en Orient incite les Alains à attaquer les provinces romaines voisines en leur donnant un passage à travers son royaume[1].

Les Alains, vers 375, fuient les Huns et se réfugient en Germanie.

Cavalier Alain.

Les Sarmathes et leurs alliés, les Alains, en Ukraine (300 BC- 400 AD).

Les Alains inventent les cataphractes ancêtres de notre cavalerie lourde, puis des blindés.

Carte de : 'Les Alains, Ier- XVe siècles, Vladimir Kouznetsov et Iarosloav Lebedynski.
Alains ou Alani,parfois mais plus rarement appelés Alauni ou [2], (en espagnol Alanos' ; en latin : Alani ; en grec ancien : Ἀλανοί / Alanoi) sont un peuple pastoral nomade iranien ancien qui migre vers ce qui est aujourd’hui le Caucase du Nord – se réfugie en Europe de l’Est, puis certains continuent vers la Beauce, l'Hispanie et plus tard l’Afrique du Nord et le Proche-Orient. Ils jouent un rôle important dans l’histoire de ces régions, interagissant avec diverses civilisations anciennes et laissant un impact durable sur les sociétés qu’ils rencontrent.
Malgré tous nos efforts, l’énigme historique des Alains n’est toujours pas résolue. Les questions sur leurs origines et leur appartenance ethnique continuent de persister, nous rappelant les nombreux mystères qui attendent encore d’être découverts dans les annales de l’histoire. Ils sont généralement considérés comme faisant partie des Sarmates, et peut-être apparentés aux Massagètes. Les historiens modernes relient les Alains avec le Yancai d’Asie centrale des sources chinoises et avec les Aorsi des sources romaines. Ayant migré vers l’ouest et devenant dominants parmi les Sarmates dans la steppe pontique-caspienne, les Alains sont mentionnés par des sources romaines au Ier siècle de notre ère. A cette époque, ils se sont installés dans la région au nord de la mer Noire et attaquent fréquemment l’Empire parthe et les provinces du Caucase du Sud de l’Empire romain. Les Alains habitent de vastes territoires allant des montagnes du Caucase à la mer Caspienne, interagissant avec diverses civilisations anciennes telles que les Perses, les Grecs et les Romains. Ils sont réputés pour leurs compétences équestres et servent de mercenaires pour de nombreux empires, y compris les Romains et les Huns.
En 68, les cavaliers Roxolans envahissent la Mésie, peut-être chassés par les Alains. Les Daces profitent de la guerre civile à Rome pour franchir le Danube à leur tour. En 72, incursions des Alains en Médie contre les Parthes.
De 215 à 250 apr. J.-C., les Goths brisent leur pouvoir sur la steppe pontique assimilant ainsi une partie importante des Alains.
Leur rôle dans l’histoire reste important, en particulier au cours des IVe et Ve siècles. En 374, les Huns, conduits par le chef Balamber ou Balamin passent le Don et attaquent les Alains (paléoasiates) lors d’une bataille sur les berges du Don. Dispersés par les archers Huns, les Alains fuient vers l’ouest par groupes. Certains se joindront aux Goths fuyant vers les Balkans (ils reparaîtront ensuite en Pannonie), puis aux Vandales. Ils s’établissent aussi en Gaule, mais la majorité se rallie aux Huns comme peuple auxiliaire. Ils font partie de la confédération dirigée par les Huns. Les conquêtes de l’Europe de l’Est et de l’Empire romain par les Huns sont rendues possibles en partie par les prouesses militaires des Alains, qui sont d’excellents cavaliers et archers.
Les Alains jouent un rôle crucial dans le développement des premières sociétés eurasiennes. Par leurs migrations et leurs interactions avec d’autres civilisations, ils laissent une marque indélébile dans le paysage culturel de la région. Leur influence sur les communautés voisines est particulièrement notable dans leurs pratiques religieuses. Les Alains sont connus pour leurs croyances religieuses, qui sont un mélange de zoroastrisme, de tengrisme et de christianisme. Ils croient en une divinité suprême connue sous le nom de Tanaïs et pratiquent divers rituels et cérémonies pour honorer leurs dieux. Les sources archéologiques, quant à elles, indiquent l’existence chez les Alains d’une ou plusieurs divinités du feu et du soleil.
Les Alains jouent donc un rôle important dans l’histoire de diverses régions, notamment le Caucase, l’Europe de l’Est et le Proche-Orient. Ils interagissent avec de nombreuses civilisations anciennes, notamment les Grecs, les Perses et les Romains, laissant un impact durable sur les sociétés qu’ils rencontrent. On pense également que les Alains ont joué un rôle crucial dans le développement de diverses langues modernes, dont l’ossète et le catalan. Ils sont des métallurgistes et des artistes qualifiés, créant des bijoux complexes et d’autres objets qui sont très appréciés pour leur beauté et leur complexité.
C'est un peuple guerrier spécialisé dans l’élevage de chevaux. Ils attaquent fréquemment l’empire parthe et les provinces caucasiennes de l’Empire romain. Mais, en décembre 376 les Huns étendent leur domination dans les steppes au nord du Caucase, et poussent les Alains qui franchissent à nouveau les cols vers l'Arménie.
L’historien-soldat romain Ammien Marcellin, témoin oculaire qui mêle ses observations aux rumeurs qu’il a entendues sur les Barbares, apporte quelques informations sur les Alains du nord du Caucase, informations qui doivent être abordées avec circonspection. Il décrit leur apparence physique : les Alains sont de petite taille mais robustes, ont les cheveux modérément blonds, le regard martial et sont plus civilisés dans leur manière de s’habiller et de se nourrir que les Huns. Sur le plan des mœurs, selon lui, les Alains sont belliqueux et courageux : leur férocité et la rapidité de leurs attaques n’ont rien à envier à celles des Huns. Ils ignorent l’esclavage et méprisent les faibles et les vieillards. Ils méprisent les vieillards car pour eux (comme pour de nombreux autres peuples barbares), c’est un honneur de mourir au combat, mais un déshonneur de mourir de vieillesse. Pour ce qui est de leur mode de vie, les Alains ignorent le travail de la terre et utilisent des chariots couverts d’écorce en guise de maisons. Ammien Marcellin leur prête encore la coutume de scalper leurs adversaires et d’en attacher les cheveux à leur monture. Ils rendent aussi un culte à une divinité de la guerre (identifiée à Mars) grâce à une simple épée fichée en terre et servant d’autel (le culte d’une épée magique est par ailleurs prêté aussi aux Huns). Il faut noter que ces informations correspondent trait pour trait aux légendes traditionnellement attachées aux peuples de cavaliers des steppes par leurs voisins sédentaires : Ammien Marcellin écrit même qu’on lui a rapporté que certains Alains orientaux seraient anthropophages.
L’art décoratif des Alains est essentiellement animalier : semblable à celui des Saces jusqu’au IIe siècle, il fait la part belle aux décors polychromes cloisonnés aux IIIe et IVe siècles. Ces décors se généralisent en Occident au moment des grandes invasions (IVe - VIe siècles), notamment par le relais des peuples germaniques orientaux, nombreux à adopter des motifs scytiques de l’art des steppes (Goths, Burgondes, Vandales).
L’héritage des Alains se fait encore sentir aujourd’hui, leurs pratiques culturelles, leur langue et leur art influençant de nombreuses sociétés modernes. La force militaire et les tactiques des Alains perdurent, leur utilisation de la cavalerie dans la guerre inspirant de nombreuses stratégies militaires modernes. Par la suite, de nombreux éléments culturels sarmato-alains se retrouvent chez les Ossètes, jusqu’au XIVe siècle.
Selon Georges Dumézil, les Ossètes actuels sont, linguistiquement et culturellement, les descendants les plus caractérisés des Alains. Leurs légendes (cycle des Nartes) présentent des ressemblances intéressantes avec celles de l’aire indo-européenne et notamment celtique (légende arthurienne). En Europe occidentale, les textes sur les Nartes n'apparaîssent qu'en 1887, grâce à Johann Heinrich Hubschmann qui traduit Miller en allemand dans un journal. S'ensuivent de nombreuses autres publications et études dans les pays du Caucase et en Europe. Georges Dumézil, philologue et comparatiste français à qui l'on doit la majorité de la littérature francophone sur la mythologie ossète, publie en 1930 Légendes sur les Nartes, ce qui va énormément influencer l'étude de la mythologie ossète grâce à son travail sur la mythologie comparée. Il continue à étudier les légendes ossètes dans d'autres publications. Harold Walter Bailey et Vassili Abaïev suivront dans l'analyse des épopées[3].
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LES ORIGINES DES ALAINS[]
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Roxolani, Siraces, Aorsi au IVe siècle av. J.-C..

Les Alains habitent dans des chariots couverts d'écorce.
Yancai (chinois : 奄蔡 ; pinyin : Yǎncài ; Wade-Giles : Yen-ts’ai ; (Vaste steppe) 125 av. J.-C., alias 闔蘇 Hésū ; comparer aussi le latin Abzoae est le nom chinois d’un ancien État nomade centré près de la mer d’Aral pendant la dynastie Han période (206 av. J.-C. - 220 ap. J.-C.). Ils sont généralement considérés comme un peuple iranien du groupe sarmate. Après être devenus vassaux des Kangju au Ierr siècle av. J.-C., Yancai est connu sous le nom d’Alan (chinois : 阿蘭 ; pinyin : Ālán ; Wade-Giles : A-lan). Yancai 奄蔡 est souvent lié aux Aorsi des archives romaines, tandis que 阿蘭 Alan est lié aux Alains ultérieurs.
Les Alains sont originaires de la région de l’Asie centrale. Les Alains sont connus pour leur mode de vie nomade, se déplaçant fréquemment pour trouver de nouveaux pâturages pour leurs troupeaux et pour échapper aux menaces des tribus voisines. Les Alains forment un peuple scythique, souvent installés en Ossétie. Les Alains (latin Alani - grec Alanoi) sont des cavaliers nomades apparentés aux Sarmates du Kirghizstan et très proches des Iazyges, des Roxolans et des Taïfales. Leur première mention est due à l’historien antique juif Flavius Josèphe durant le Ier siècle de l’ère chrétienne. Ce dernier nous apprend que :
- ... les Alains sont une tribu de Scythes, habitant aux bords du Tanaïs et du marais de la Méotide... , c’est-à-dire entre le Don et la mer d’Azov[4].
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Aux frontières de l'Asie[]
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Pour les Grecs anciens Tanaïs (Azov) est la frontière entre l'Europe et L'Asie.

Les Alains poussent au sud leurs incursions jusqu’aux frontières de la Perse et de l’Inde.

Diadème en or avec incrustations d’améthyste, d’almandine, de grenat, de turquoise, de corail et de verre, culture sarmato-alanienne, Ier siècle de notre ère, trouvé près de la ville moderne de Novotcherkassk (région de Tanaïs-Azov), en Russie.
Les Alains, peuple de race scythique, habitent à l’origine entre le Pont-Euxin (bords de la Mer Noire) et la mer Caspienne. Ils étendent leurs conquêtes depuis le Volga jusqu’au Tanaïs, pénètrent au nord jusqu'en Sibérie, et poussent au sud leurs incursions jusqu’aux frontières de la Perse et de l’Inde. Ils sont moins basanés que le reste des Tartares, moins difformes et moins sauvages que les Huns, sans leur rien céder du côté de la bravoure.
Passionnés pour la liberté, les Alains ne placent à cette époque la gloire et la félicité du genre humain que dans le pillage et les combats. Un cimeterre nu, fiché en terre, est l’objet de leur culte. Leurs forces militaires, comme celles de presque tous les Tartares, se composent d’une nombreuse cavalerie ; ils caparaçonnent leurs chevaux avec les crânes de leurs ennemis, et méprisent, dit Jornandès, les guerriers pusillanimes qui attendent patiemment les infirmités de l’âge, ou qui souffrent les douleurs d’une longue maladie. Aussi, dans ce déluge de hordes barbares qui, vers le cinquième siècle, inondent le monde civilisé, les Alains vont se montrer les plus cruels et les plus sanguinaires.
Durant des millénaires, les steppes eurasiennes, comme un chaudron immense, déversent sans cesse les peuples, envahissant les vallées fécondes et s'arrêtant devant les montagnes. Peuple pastoral iranien ancien, les Alains, nomades de la steppe, voient leurs destins se croiser avec les montagnards il y a plus de 1.500 ans, donnant naissance à plusieurs peuples caucasiens contemporains[5].
De longue date, le Caucase attire les regards. Les écrivains antiques voient dans ces hauteurs le bout du monde, la barrière visible entre la civilisation et le domaine des peuples mythiques ; les légendes y placent le royaume des amazones belliqueuses, de là viennent les centaures, Prométhee y est enchaîné, et la toison d'or luit au sein du bois sacré. On se rappelle le passage d'Eschyle :
- Tu en franchiras les sommets voisins des astres pour prendre la route du Midi. Là, tu trouveras l'armée des amazones rebelles à l'homme[6].
Dans les régions centrales du Caucase septentrional, du Ier millénaire avant J.C.-Ier millénaire, des sociétés anciennes se sont formées, dont la culture de kobane et celle des Alains, offrant des traits communs, constituent de la sorte une communauté culturelle originale. Le but de cet article est de déterminer le rôle respectif des autochtones du Caucase et des nomades (Cimmériens, Scythes, Sarmates, Alains, Huns, Turcs, etc.) au sein de ces formations. Notre source principale est le matériel archéologique. Son étude, avec l'appui des méthodes géographiques, permet de déterminer des niches écologiques diverses, différemment utilisées par l'homme à diverses époques. L'exploration du terrain démontre que les sites kobans occupent les vallées, tandis que les forteresses du haut moyen âge sont situées sur les hauts plateaux surplombant les dites vallées (la divergence des cotes pour des sites voisins est de 50 à 300 m)[7].
On envisage le monde caucasien à travers le prisme de la brillante culture de l'âge du Bronze et du début du Fer, nommée d'après la célèbre nécropole de kobane. Il y a déjà plus de cent ans que la ressemblance entre les objets attribuables à la culture kobane et ceux de la culture de Hallstatt frappe les chercheurs. Les créations de la culture kobane vont servir de base pour le long processus de formation des peuples du Caucase central. Les éléments kobans peuvent être trouvés dans cette aire jusqu'à la période la plus récente : plastique zoomorphe, ornements, certains types de poterie. L'étude des principes de construction de l'habitat (solutions architecturales de planification, d'utilisation de l'espace, etc.) révèle l'orientation vers les traits permanents et stables de l'environnement naturel (adaptation à la géomorphologie et au climat) et social. Les maisons sont destinées à être un abri à l'épreuve des conditions sévères des montagnes avec leur froid d'hiver et leur chaleur d'été, d'où le choix des pentes ensoleillées, des logis profonds, des murs solides sans fenêtres, l'ouverture dans le toit servant de cheminée et d'éclairage, avec une ou deux portes au seuil haut, des toits de terre massifs, des dépendances sous le même toit, une cour couverte servant de régulateur thermique, l'orientation des logements d'été au sud et de ceux d'hiver au nord. Ces traits de construction, reflétant l'équilibre avec l'environnement, constamment renouvelés, se conservent chez les peuples causasiens jusqu'au XVIIe-XVIIIe s. de notre ère[8].
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Cavaliers des steppes, seigneurs du Caucase : Ier-XVe siècles apr. J-C.[]
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Les Alains le peuple dont le nom correspond aux ancêtres de tous les types de chiens de bétail... l'Alaunt.
Le point des connaissances sur ce peuple, héritier des nomades des steppes les Scythes et les Sarmates, et qui viennent jusqu'en Gaule : leur destin mouvementé, leur rôle historique souvent sous-estimé, leur civilisation et leur héritage culturel[9].
L’élevage de chevaux est l'occupation favorite des Alains. Leurs montures sont réputées dans toute l’Europe pour leur formidable endurance, et leurs terribles chiens de guerre sont eux aussi renommés. Ces derniers donnent naissance à une race de dogues qui existe encore aujourd’hui, l’alano español.
L’alain ou alaunt est un type de chien courant en Asie centrale et en Europe de l’Antiquité au XVIIe siècle. De cette race de chiens et de leurs croisements dérivent la plupart des races de chiens de garde en Europe.
- Sur les rives de la mer Noire, les Alains absorbent deux peuples sarmates, les Siraci et les Aorsi (...). De plus, les Goths ont sans aucun doute absorbé les groupes sarmates et slaves au cours de leurs deux siècles de règne sur les steppes[10].
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Les Scythes et les peuples apparentés aux Alains du nord-est de l’Iran à l’âge du fer (1200 av. J.-C. en Anatolie) sont surlignés en vert.
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LA GRANDE MIGRATION DES ALAINS[]
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Cavaliers alains.
Au IIIe siècle, les Alains apparaissent aux abords de la Perse où leurs incursions sont l’une des causes de la chute des Parthes. Les Sassanides qui succèdent à ces derniers établissent en 226 un empire durable, refoulant les Alains aux confins du Don, de l’Oural et du Caucase ; les Alains y fondent alors un semblant de royaume éphémère[11].
Les Huns apparaissent dans l'histoire en 370, au moment où ils franchissent la Volga et soumettent les Alains. Ils franchissent ensuite le Don et soumettent les Ostrogoths. Les Alains jouent un rôle important dans le monde antique, en particulier pendant la période de migration. Ils sont des guerriers et des cavaliers habiles, et leurs prouesses militaires en font une force redoutable sur le champ de bataille.
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Les Huns[]
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Les Alains ont des traits indo-européens, les Huns sont des Asiates.

Chariot des Huns revenant de Gaule.

Huns.
La migration des Alains est un événement important qui façonne leur histoire et leurs interactions avec d’autres civilisations. Les origines des tribus alaniques remontent aux tribus nomades des steppes eurasiennes. Cependant, les Alains établissent une identité distincte qui les distingue des autres groupes nomades de la région. Les Alains sont un groupe très résilient, capable de maintenir leur identité culturelle malgré de nombreuses migrations et invasions. Cette détermination à préserver leurs traditions va les aider à survivre et à prospérer en tant que peuple distinct à travers l’histoire. Au cours des premiers siècles de notre ère, les Alains ont une présence importante dans la région du Caucase. Cependant, leur migration vers l’Europe commence juste avant le IVe siècle après J.C. Certains historiens suggèrent que leur migration est déclenchée par l’invasion de leurs terres natales par les Huns, les amenant à se déplacer vers l’ouest à la recherche de nouveaux territoires.
En 375, date du commencement des Grandes invasions, une partie d’entre eux prennent la fuite devant les Huns de Balamber et se retrouvent en Germanie[12].
Le mouvement des Alains vers l’Europe entraîne des interactions importantes avec d’autres civilisations, y compris les Romains et les Goths. Notamment, la migration des Alains vers l’Europe conduit à des interactions importantes avec des tribus alaniques qui ont déjà migré dans la région. Ces interactions aboutissent à la formation d’alliances et, dans certains cas, à des mariages entre les deux groupes, conduisant à la création de nouvelles communautés.
Lorsque les Huns battent les tribus alaines, la nation se sépare dans les années 370 entre Alains de l’Est et de l’Ouest. Les tribus alaines orientales fusionnent avec les Albanais, les Ossètes, les Serbes et d’autres nations[13].
À ce jour, la migration des Alains reste une partie cruciale de leur histoire, reflétant leur résilience et leur capacité d’adaptation face aux changements dramatiques.
Passage du Rhin des peuples germaniques et leur entrée dans l'Empire romain se fait en décembre 405. Plusieurs dizaines de milliers de Francs, Vandales, Alains, Suèves et Burgondes profitent de la gelée du fleuve pour s'introduire dans ses provinces occidentales.
Les Alains de l’Ouest se joignent aux Vandales dans leurs raids à travers l’Europe et dans les années 410[14].
En 405, Stilicon nommé consul, est chargé de défendre l’Italie envahie par une armée de Germains (Goths, Burgondes, Suèves, Vandales), d'Iraniens (Alains) et de Celtes conduits par le chef germain Radagaise. Florence est assiégée. Stilicon doit demander l’aide du chef goth Sarus et du Hun Uldin, en leur promettant argent et butin.
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Migrations des Alains (et leurs chiens) selon Nathalie Kálnoky : Des princes faux aux capitaines des Iasses, in : Droit et cultures[cote INIST : 24217 n° 52, L’Harmattan publ., Paris 2006.
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LE ROYAUME ALAIN DE LA LOIRE[]
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Cavaliers alains.

Saint-Germain d'Auxerre barrant la route à Goar, roi des Alains. La ferme de Gourville en face du hameau de Alonis Villa (Allonville) s'appelle Goarvilla en 1380[15]. Goar est le nom du roi des Alains de la Loire.
Des peuples s'installent en Gaule, parfois avec le consentement de l'empereur, sous forme d'un traité de fédération (fœdus) qui impose des obligations et des droits au peuple concerné, considéré comme allié à Rome, bien qu'à l'intérieur de l'Empire :
- les Burgondes, installés en 411 près de Worms ;
- les Francs saliens dans la région de Tournai et de Cambrai.
Il y a aussi des groupes moins importants : Alains de la région d'Orléans, Taïfales de la région de Tiffauges (Vendée), Sarmates de la région de Baugé (Maine et Loire), Bretons en Armorique.
Les Alains, chassés de leur pays par les Huns vers 375, envahissent la Gaule en 406. Certains y restent, notamment en Beauce et en Bretagne, d'autres partent s'établir en Espagne (à partir de 409), puis suivent les Vandales en Afrique[16].
Pas que... une exposition organisée par le musée de Normandie au Conseil Régional de Basse-Normandie, nous fait redécouvrir le Trésor d'Airan. La riche sépulture d’une princesse barbare est découverte là en 1874. Une nouvelle fouille est réalisée sur ce site en 1994 et le Centre de Recherches Archéologiques Médiévales de l’Université de Caen est remonté aux sources en fouillant sur des sites analogues en Crimée, en relation étroite avec l’Université de Simféropol. Cet ensemble prestigieux considéré comme une référence jusqu’au nord du Caucase. Tous les chercheurs d’Europe centrale et de l’ex-Union Soviétique, qui travaillent sur la période des grandes invasions, connaissent parfaitement ces objets et les ont intégrés dans leurs cartes de répartition[17].
L’expression artistique fait également partie intégrante de la culture alanique. Ils sont connus pour leur travail exquis du métal, produisant des bijoux complexes et des armes ornées de motifs animaliers et d’autres éléments décoratifs. Leur art est très apprécié par les civilisations voisines, de nombreux exemples étant conservés dans les collections des musées du monde entier.
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Les d'Allonville et les Alains[]
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Maison forte de Gourville.
Le fief d'Allonville est un écart de Neuvy-en-Dunois, avec un nom d'origine Alains, en face de la ferme de Gourville (vraisemblablement une "gothorum villa"), selon le colloque Ethnohistoire et archéologie à Paris[18]. Il relève du comté de Dunois et ressort pour la justice à Molitard[19]. Allonville relève aussi immédiatement de la tour de Châteaudun[20]. Il est dans l'archevêché de Chartres. La ferme de Gourville en face du hameau d'Allonville s'appelle Goarvilla en 1380[21]. Or, Goar est le nom du roi des Alains de la Loire.
On trouve ce nom écrit dans les titres : d'Allonville, d'Alonville, ou Dalonville ; en latin de Alonisvilla en 1080, de Alonivilla, de Allonvilla, de Dallunvilla. Ce sont des toponymes alains. Les premiers d'Allonville (XIe/XVe siècle) sont ils en partie descendants de ces nobles cavaliers qui ont à la fin de l'Empire un éphémère royaume dans la Beauce. Le fief d'Allonville est un écart de Neuvy-en-Dunois en face de la ferme de Gourville (vraisemblablement une gothorum villa), selon le colloque Ethnohistoire et archéologie à Paris[22]. La ferme de Gourville en face du hameau d'Allonville s'appelle Goarvilla en 1380[23]. Goar est le nom du roi des Alains de la Loire. Dallonville relève du comté de Dunois et ressort pour la justice à Molitard[24].
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Le Trésor d'Airan[]
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Eléments du trésor d'Airan.
Le Trésor d'Airan est le nom donné à des objets antiques et précieux découverts fortuitement en 1874 à Moult-Argences près d'Airan en Normandie. La pièce maîtresse est une paire de fibules polychromes en or décorées de pierres précieuses, reliées par une chaîne, semblable à celles exhumées à Untersiebenbrunn, Autriche, et Rábapordány, Hongrie, dans l’aire danubienne[25]. On trouve également une plaque-boucle rectangulaire, un collier en forme de chaîne métallique tressée et enfin une bague disparait pendant la Seconde Guerre mondiale. Le vêtement de cette princesse zst aussi décoré par des plaques-appliques géométriques qui sont cousues sur celui-ci et elle porte une ceinture à plaque-boucle rectangulaire[26].
Au début de notre ère, les Goths quittent le sud de la Suède face à une grave dégradation du climat et ils s’installent en Crimée, vers 250 après J.-C., à côté de populations d’Alains et de Sarmates, avec lesquels ils formeront une fédération. Cette princesse serait issue de cet espace culturel. Les Goths sont rejetés dans la région pontico-danubienne, puis en Occident sous la pression des Huns.
La défunte pourrait donc être d'origine gotique ou autre germaine orientale (par exemple Burgondes ou Hérules), ou encore alano-sarmate. On trouve du mobilier archéologique pontico-danubien notamment à Saint-Martin-de-Fontenay et la présence de colonies d'Alains est signalée dans la région de Falaise et du nord de l'Orne[27].
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La bataille des champs Catalauniques (451)[]
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La bataille des champs Catalauniques (451).
À l’apogée de leur pouvoir, les Alains participent activement aux événements de l’Antiquité. Leur mode de vie nomade leur a permis de se déplacer librement, d’interagir avec diverses civilisations et de façonner le cours de l’histoire.
Comme nous l’avons exploré dans les sections précédentes, les Alains commencent leur migration d’Asie centrale vers le IVe siècle après J.C. Ils ont finalement réussi à se frayer un chemin en Europe, où ils rencontrent les Huns et forment une alliance qui leur permet de participer à la bataille de Châlons en 451 après JC. Cette bataille marque un moment important dans l’histoire des Alains, qui combattent aux côtés de l’Empire romain d’Occident et des Wisigoths contre les Huns. Le courage et les prouesses stratégiques des Alains impressionnent leurs alliés, ce qui conduit à la consolidation de leur réputation de guerriers habiles et d’alliés précieux.
À la tête des troupes fédérées d'Aetius, se trouvent leurs rois : Théodoric et son fils Thorismond pour les Wisigoths, Sangiban pour les Alains, Mérovée, pour les Francs saliens, Sigebert pour les Francs ripuaires, Gondioc pour les Burgondes.
Les contingents alains venus d'Orléans ont du subir de lourdes pertes, car on n'entend plus parler d'eux.
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LES ALAINS EN HISPANIE[]
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Origine des Alains Les Alains (également appelés Alauni ou Halani), sont un peuple d’origine indo-européenne mais de famille iranienne.

Sueves, Alains, Vandales en Hispanie (409).


Genséric (390-477), roi des Vandales et des Alains (428-477), passage en Afrique (455, de retour du sac de Rome).
Les Alains vont établir leurs territoires dans diverses régions, notamment la France, l’Espagne et l’Afrique du Nord actuelles. Les Alains jouent un rôle essentiel dans l’histoire de ces régions, laissant un héritage durable qui se poursuit encore aujourd’hui
Les Alains et les Wisigoths partagent certaines similitudes, telles que leurs migrations vers l’Europe et leurs contributions à la chute de l’Empire romain d’Occident. Cependant, l’impact des Alains sur l’histoire est plus localisé, tandis que l’influence des Wisigoths s’étend à l’établissement d’un royaume en Espagne. Malgré leurs différences, les Alains et les Wisigoths interagissent et influencent les cultures de l’autre. Les expressions artistiques des Alains, par exemple, laissent une marque sur les traditions de conception des Wisigoths. Cette interaction entre les cultures souligne le rôle unique que les Alains ont joué dans l’Antiquité.
Les Vandales, les Suèves et les Alains passent les Pyrénées en dépit des garnisons laissées par Constant et commencent à piller la Tarraconaise. En septembre 409 les Alains s'installent en Lusitanie, sous l'autorité de Rome. En 411, les Alains de Respendial se sédentarisent dans la meseta centrale (Lusitanie et Carthaginoise). Au mois d'août 411 l'usurpateur Jovin est élu empereur à Mayence avec le soutien de l'Alain Goar et du Burgonde Gunthiarus.
L’une des principales traces de leur passage et de leur éphémère présence en Occident se retrouve en Espagne, où les Alains sont à l’origine d’une race de chiens robustes importés par eux, race qui a gardé leur nom : les alanos espagnols. Leurs migrations ont également des conséquences considérables, avec de grands groupes s’installant dans des régions comme l’Espagne et l’Afrique du Nord, où leurs pratiques culturelles et leur identité ethnique se sont mélangées aux populations locales. Au cours de cette période, ils interagissent avec les Wisigoths et aident à établir le royaume Suève en Galice.
Respendial, sa fin reste mystérieuse. On dit que sa horde est écrasée en 418 par les Wisigoths du roi Wallia et que les survivants trouvent refuge dans le nord-ouest de la péninsule Ibérique, chez les Vandales Hasdings dirigés par le roi Gondéric. Mais c'est incertain car c'est plus probablement un certain Addac qui est battu par les Wisigoths. À moins que Respendial et sa horde se désolidarisent des Alains de Addac, car des clans alains se fixent en Aquitaine en accord avec les Goths.
414 octobre : Le blocus des côtes méditerranéennes par la flotte impériale dirigée par Constantius, provoque une disette en Aquitaine, oblige les Wisigoths à passer en Espagne où ils prennent Barcelone. La garnison de Bordeaux incendie la ville avant son départ et manque de mettre à sac la cité de Bazas, après la défection des Alains qui assiègent la ville.
416, les Wisigoths continuent leur conquête de l'Espagne. Leur roi Wallia, à la tête de 100.000 hommes, combat les Alains et les Vandales pour le compte d'Honorius. Les Vandales Silingues sont exterminés, tandis que les Alains, les Suèves et les Vandales Asdingues sont regroupés dans le nord-ouest de la péninsule. Les Suèves en profitent pour étendre leur domination vers le sud, mettant en place un état d’une extrême brutalité.
428 Décès du roi Gondéric. Règne de Genséric, roi des Vandales et des Alains
Les Alains ont également un impact sur l’art et la culture des civilisations anciennes. Leurs expressions artistiques uniques, telles que leur ferronnerie complexe et leurs vêtements ornés, influencent les traditions de conception de diverses cultures qu’ils rencontrent au cours de leurs migrations. Ces influences continuent d’être observées dans l’Espagne et le Portugal modernes.
La langue alanique, qui est toujours parlée par le peuple ossète, influence le développement du catalan, une langue parlée en Espagne.
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Restauration de l'Empire romain d'Occident en 418 après la guerre des Wisigoths contre les barbares d'Espagne.
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LES ALAINS À CARTHAGE[]
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Les Vandales dirigés par Genséric passent le détroit de Gibraltar et débarquent sur les côtes de Maurétanie (l'actuel Maroc) en 429.

Cavalier vandale ou alain, vers 500 ap. J.-C., sur un pavement en mosaïque à Bordj Djedid près de Carthage.

Le sac de Rome par Genséric en 455.
En mai 429, les Vandales et Alains, sous la direction de leur chef Genséric, traversent le détroit de Gibraltar et débarquent sur les côtes de Maurétanie (actuel Maroc). Boniface, inquiet du succès des Vandales, cherche à limiter le dommage par la cession de la Maurétanie. Genséric refuse de s’arrêter. Il dévaste la Numidie et une partie de la Proconsulaire. Il dépasse Hippone et tente sans succès de prendre Carthage, puis revient sur ses pas et met le siège devant Hippone en août 431, et en font leur capitale (435 - 439). En 435, Genséric conclut un traité avec les Romains, en vertu duquel il conserve la Maurétanie sétifienne et la province de Numidie, en tant que peuple9 fédéré (alliés sous traité spécial) de l'Empire romain d'Occident.
Le 19 octobre 439, Genséric ne respecte pas son traité avec Rome et se lance vers Carthage. Les Vandales agissent rapidement et entrent dans la ville par surprise, pratiquement sans combattre, la plupart des habitants assistaient aux courses à l'hippodrome. La prise de Carthage par le chef vandale Genséric se déroule le 19 octobre 439. Les Vandales et les Alains s'emparent de la ville sans combat, mettant fin à six siècles de domination romaine sur la ville. Après la prise de Carthage, Genséric poursuit et achève la conquête de la province d'Afrique.
Genséric fait de Carthage sa nouvelle capitale (439 - 534), et se titre désormais de Rex Wandalorum et Alanorum (roi des Vandales et des Alains), pour désigner l'inclusion de ses alliés Alains dans son royaume naissant. Il trouve dans le port de Carthage une flotte qui s'ajoute aux navires qu'il a amené avec lui lors de sa traversée vers l'Afrique, et des raids pirates sont projetés dès le printemps vers la province romaine de Sicile.
Le royaume naissant conquiert ensuite les îles des Baléares, de la Sardaigne et de la Corse, alors régies par les Romains. Dans les années 460, les Romains lancent deux expéditions militaires navales infructueuses dans le but de renverser les Vandales et les Alains pour reprendre l'Afrique.
La conquête de l'Afrique romaine par les Vandales est un coup dur pour l'Empire romain d'Occident encerclé, l'Afrique étant une source de revenus majeure et un fournisseur de céréales (principalement de blé) pour la ville de Rome. L'Empire romain d'Occident se trouve privé de la rente fiscale fournie par la province d'Afrique, sa plus riche province.
Les historiens depuis Edward Gibbon voient dans la prise de la province d'Afrique par les Vandales et Alains le coup de grâce et le plus grand coup infligé à l'Empire romain d'Occident dans sa lutte pour la survie[28].
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LE ROYAUME D'ALANIE[]
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Ces tours médiévales qui se dressent dans ce qui est aujourd’hui le territoire de l’Ingouchie font partie de la royaume d’Alanie dans le Caucase du Nord.

L'empire khazar de 600 à 850[29].

Femme ossète en costume national (1883).
Au VIIe siècle les Alains sont dispersés par les Khazars turcophones. L’alliance des Khazars avec les Byzantins est abandonnée vers 900. Byzance commence à encourager les Alains à attaquer la Khazarie et à affaiblir son emprise sur la Crimée et le Caucase et cherche à obtenir une entente avec la puissance montante de la Rus' au nord, qu’elle aspire à convertir au christianisme. Selon le texte de Schechter, le souverain des Khazars, le roi Benjamin (vers 880-890), mène une bataille contre les forces alliées de cinq pays dont les mouvements sont peut-être été encouragés par Byzance. Bien que Benjamin soit victorieux, son fils Aaron II doit faire face à une autre invasion, cette fois menée par les Alains, dont le chef s’est converti au christianisme et a conclu une alliance avec Byzance, qui, sous Léon VI le Sage, les encouragent à lutter contre les Khazars.
Une partie des Alains, mentionnés comme Asses ou Osses, se réfugient autour du principal passage dans le Nord-Caucase, dès lors nommé Dar-i-Alan (Porte des Alains), aujourd'hui la passe de Darial, qu'ils contrôlent depuis et qui est longtemps une source de revenus, à côté du pastoralisme. La partie nord de l’Ossétie est en Russie depuis 1714.
Selon l'Encyclopedia Britannica :
- Les Alani qui sont restés sous la domination des Huns sont considérés comme les ancêtres des Ossètes modernes du Caucase.
Les Ossètes (Ossètes. irættæ, digoræntæ) est un groupe ethnique iranophone vivant dans le Caucase. Ils sont des descendants des Alains ou descendent de l’un des groupes autochtones caucasiens assimilés par les locuteurs des langues iraniennes Ils parlent l’ossète et appartiennent au groupe iranien (sous-groupe nord-est) de la famille des langues indo-européennes. En plus de l’Ossétie, ils vivent également dans d’autres régions de Russie, en Syrie, en Turquie, en Géorgie et dans d’autres pays.
En 1922, les Soviétiques organisent les Ossètes en deux entités politiques : la République socialiste soviétique autonome d'Ossétie-du-Nord, dépendant de la République socialiste fédérative soviétique de Russie au nord de la passe de Darial (qui, jusqu'en 1936, inclut aussi les Ingouches), et l'Oblast autonome d'Ossétie du Sud dépendant de la République socialiste soviétique de Géorgie. La déportation des Ingouches en 1944 et leur retour en 1957 déclenche un conflit avec ce peuple, l'Ossétie du Nord refusant de leur restituer le district de Prigorodny, partie de l'Ingouchie rattachée en 1945 à l'Ossétie.
En 1991 les Ossètes proclament d'abord leur indépendance et la réunification des deux Osséties, mais leurs représentants sont très rapidement persuadés de rester au sein de la Russie, officiellement (de jure) pour l'Ossétie du Nord, et officieusement (de facto) pour l'Ossétie du Sud (qui de jure est géorgienne). Après la guerre russo-géorgienne de 2008, la Russie reconnait l'indépendance de l'Ossétie du Sud, mais le pays reste divisé et ces changements imposés par la force armée ne sont pas reconnus par la communauté internationale.
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L'HÉRITAGE DES ALAINS[]
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Les Alains (encyclopédie Britannica).

À la recherche d’un peuple du début du Moyen Âge.

L'Ossétie ; hier, aujourd'hui...demain.

Les Alains sont des alliés des Vandales qui ne sont pas des nomades et vivent parfois dans des villages.

Alains au combat.

Chevalier alain en Hongrie, vers le XIIIe siècle.

Paysan ossète (fin du XVIIIe siècle).

Femme ossète en vêtements nationaux traditionnels (photo du début du XXe siècle).

L'héritage des Alains.
Les Alains sont également connus au cours de leur histoire sous un autre groupe de noms apparentés comprenant les variantes Asi, As et Os (hongrois Jász, russe Jasy, géorgien Osi). C’est ce nom qui est à l’origine de l’ossète[30].
L’impact des Alains sur l’histoire ne peut être surestimé. Leur histoire et leur culture laissent un héritage durable qui continue de se faire sentir à ce jour.
Dans l’ensemble, les Alains sont un groupe important dans l’histoire de l’Eurasie primitive, et leurs pratiques culturelles et leurs contributions continuent d’influencer notre compréhension de la région aujourd’hui. Les Alains sont originaires d’Asie centrale, diverses théories suggérant des liens avec le plateau iranien, la région du Caucase ou les régions steppiques de Mongolie. Cependant, aucune preuve concluante n’a été trouvée et le débat autour de leur origine reste en cours. La question de l’appartenance ethnique des Alains ajoute à la confusion. Certains érudits proposent qu’ils sont d’origine iranienne ou sarmate, tandis que d’autres soutiennent qu’ils sont un groupe ethnique mixte d’éléments iraniens et non iraniens. Une fois de plus, le manque de preuves solides rend difficile la détermination de la vérité.
Malgré le passage des siècles, l’héritage des Alains continue de se faire sentir dans divers aspects de la société. Leurs pratiques culturelles et leurs expressions artistiques inspirent les artistes et les designers au fil des ans, et leur importance historique a conduit à des recherches et à des études continues sur leurs origines et leurs migrations.
Les Alains ont peut-être été un peuple énigmatique, mais leurs contributions à l’histoire et à la culture sont indéniables. En démêlant leur histoire et en explorant leur héritage durable, nous pouvons mieux comprendre l’histoire fascinante de ce groupe remarquable.
L’histoire des Alains est entourée de mystère et d’énigmes, laissant de nombreuses questions sans réponse concernant leur origine et leur appartenance ethnique. Bien qu’il s’agisse d’un groupe important dans l’histoire, on sait peu de choses sur les premières années des Alains, et les informations disponibles n’offrent que des aperçus fragmentaires de leur histoire historique.
Ce que nous savons, c’est que les Alains sont à l'origine un peuple nomade avec une structure sociopolitique complexe, une culture distincte et une forte tradition guerrière. Ils ont été mentionnés pour la première fois dans des récits historiques au cours du Ier siècle de notre ère dans le contexte de leurs interactions avec les Sarmates.
Ce qui complique encore plus ce casse-tête historique, c’est le fait que les Alains sont un conglomérat de diverses tribus alaniques, chacune avec ses propres caractéristiques et pratiques uniques. Comprendre l’histoire et l’origine de chaque tribu est essentiel pour démêler les complexités des Alains et leur contribution à l’histoire.
Malgré les nombreuses inconnues, l’importance historique des Alains ne peut être niée. Leur grande migration, leur impact sur les civilisations voisines et leurs pratiques culturelles uniques ont tous contribué à leur héritage durable. Aujourd’hui, l’héritage des Alains continue de résonner dans divers aspects de la société. De leur rôle dans les événements historiques à leur influence sur les cultures voisines, les Alains laissent un impact durable qui se fait encore sentir aujourd’hui. Leurs pratiques culturelles et leur importance historique sont devenues une source de fascination pour beaucoup, inspirant une exploration plus approfondie de leur histoire intrigante.
Au fur et à mesure que les historiens continuent de découvrir de nouvelles idées et preuves, l’histoire des Alains continuera d’évoluer. L’énigme de leur origine et de leur appartenance ethnique ne sera peut-être jamais entièrement résolue, mais leur contribution à l’histoire continuera de fasciner et de captiver pour les générations à venir.
Nous avons retracé leurs interactions avec les civilisations anciennes et exploré leurs pratiques culturelles, leurs croyances religieuses et leurs expressions artistiques. En cours de route, nous avons découvert l’importance historique des Alains et leurs contributions au développement des sociétés.
Pourtant, même si nous sommes aux prises avec ces questions sans réponse, on ne peut nier l’impact profond que les Alains ont sur leur histoire qui témoigne de l’héritage durable de la culture humaine et des nombreuses façons dont notre histoire commune a façonné le monde que nous connaissons aujourd’hui.
Les Alains jouent un rôle crucial dans de nombreux événements historiques, notamment la chute de l’Empire romain. Au cours de cette période, les Alains forment des alliances avec d’autres tribus et jouent un rôle crucial dans la défense de l’Empire romain contre les invasions barbares.
Les Alains sont également connus pour leurs pratiques culturelles, y compris leur art et leur langue. Leur art, qui comprend des objets en métal et des bijoux complexes, est très apprécié pour sa complexité et sa beauté. On pense que la langue alanique a influencé de nombreuses langues modernes, dont l’ossète et le catalan.
Les pratiques culturelles des Alains sont fortement influencées par leur mode de vie nomade et les différents groupes qu’ils rencontrent au cours de leurs voyages. Les Alains sont une société patriarcale, où les hommes jouent un rôle dominant dans leur culture.
Les pratiques culturelles des Alains sont diverses et uniques, influencées par leur mode de vie nomade et leurs interactions avec les civilisations voisines. Leur structure sociale est basée sur des tribus composées de familles élargies dirigées par un chef ou un conseil d’anciens. Cette structure assure la cohésion sociale et facilite les processus de prise de décision.
La religion joue un rôle important dans la vie des Alains, la plupart d’entre eux suivant un mélange de zoroastrisme et de chamanisme. Ils croient en une divinité suprême, Ahura Mazda, ainsi qu’en une foule d’autres dieux et esprits, qu’ils adorent par le biais de rituels et de sacrifices. Les Alains sont un peuple profondément spirituel, et leurs croyances et pratiques religieuses sont un aspect important de leur culture. Ils vénèrent une variété de dieux et de déesses, y compris le dieu de la guerre, Vatea, et la déesse de la sagesse, Deva.
L’importance historique des Alains est multiforme. Leurs pratiques culturelles et leurs croyances religieuses influencent les civilisations voisines et laissent un impact durable sur l’art et la littérature. Leurs contributions militaires à divers empires vont être essentielles, de nombreux historiens notant que leur rôle dans les conquêtes des Huns a été crucial dans la chute de l’Empire romain d’Occident.
L’importance historique des Alains témoigne de leur résilience, de leur capacité d’adaptation et de leurs contributions globales au développement des sociétés.
Les Alains ont un impact significatif sur les cultures et les sociétés qu’ils rencontrent au cours de leurs migrations. Ils interagissent avec une variété de civilisations anciennes, y compris les Grecs, les Romains et les Goths, et leur influence peut être vue dans l’art et la culture de ces sociétés.
La culture unique des Alains, avec son mélange de modes de vie nomades et sédentaires, laisse un impact durable sur l’histoire. Leurs expressions artistiques, y compris leur ferronnerie complexe et leur équipement équestre, donnent un aperçu de leurs pratiques culturelles et artistiques. Leur structure sociale, qui s’organise autour de clans et de tribus, offre un modèle alternatif aux systèmes plus hiérarchiques des sociétés voisines.
En plus de leurs croyances religieuses, les Alains sont connus pour leurs expressions artistiques, en particulier leur travail complexe du métal. Leurs bijoux et autres objets décoratifs sont très recherchés par d’autres cultures, et leurs techniques et conceptions continuent d’influencer les bijoutiers aujourd’hui.
Les Alains jouent un rôle dans la formation du royaume médiéval d’Alanie, qui s’étend sur des parties de la Russie, de la Géorgie et de l’Azerbaïdjan modernes. Au cours de cette période, les Alains continuent à contribuer au développement culturel et économique de la région.
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RÉFÉRENCES[]
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