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Abd al-Rahman Ier
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Abd al-Rahman Ier (arabe : عبد الرحمن بن معاوية بن هشام بن عبد الملك `Abd ar-Rahman ibn Mu`āwîya ibn Hichām ibn `Abd al-Malik), Abdul Rahman al Dakhel (l'Exilé), que les Occidentaux nomment Abdéramane, est né à proximité de Damas, en mars 731[1], et est mort, à Cordoue, le 30 septembre 788, certainement au palais d'al-Rusafa. Il est enterré sous le site de la mosquée de Cordoue.
En 750, la dynastie musulmane Abasside supplante celle des Omeyyades de Damas. Les descendants de la famille royale omeyyade sont massacrés. Un rescapé de cette famille, Abd al-Rahman, réussit à échapper au massacre des siens. Il a 18 ans[2]. Abd al-Rahman arrive en Espagne en 755, et va rapidement s'imposer comme le seul maître de la région. Cet Omeyyade fonde l'émirat de Cordoue (al-Andalus), en 756. Il fixe sa résidence à Cordoue et est émir pendant 31 ans, faisant fleurir les lettres et les arts ou cultivant lui-même la poésie.
Le génie d'Abd Al-Rahman est certainement d'avoir posé les bases d'un nouvel État inspiré du modèle de Damas, chose que ses prédécesseurs n'Ont pas pensé faire avant lui.
Abd al-Rahman a su forger une nouvelle dynastie omeyyade en affrontant victorieusement Charlemagne, les Abbassides, les Berbères et les autres Espagnols musulmans[3]. Son règne c'est une extension de la dynastie des Omeyyades.
Son fils, Hisham Ier de Cordoue lui succède comme émir.
Sa descendance va régner sur la plus grande partie de la péninsule Ibérique pendant près de trois siècles dont un nouveau califat pour l'islam à Cordoue.
Voir aussi :
- les Banu Qasi
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SA FAMILLE[]
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Ses ancêtres[]
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Les Qoraïchites (tribu des Quraychs) se disent les descendants directs du prophète Abraham, par Ismaël, et Abd Manaf[4]. Ceci dit, Abraham est un personnage totalement légendaire. Les migrations des juifs, en Mésopotamie, sont désormais assez bien connues et aucune ne correspond au trajet du récit biblique, depuis Ur jusqu’en Palestine[5].
- L'ancêtre d'Abd al-Rahman, Abd Manaf ibn Qusai, est un Quraych. Avant Qusay, les Quraychs vivent dans les montagnes autour de La Mecque. Il sait s'imposer auprès du cheikh des Khuza'a (maître de La Mecque), en épousant sa fille, Atikah. Les Quraychs deviennent une puissante tribu de marchands, qui contrôle la Mecque et sa Kaaba. Abd Manaf est le trisaiëul du prophète de l'islam Mahomet, un Banu Hischam. Il est aussi le père de :
- Abd Shams ibn Abd Manaf est l'arrière-grand-oncle de Mahomet. Il est aussi le père adoptif de :
- Umayya ibn `Abd Shams est né vers 520. L'étymologie du nom Omeyyades c'est petit esclave. Abd Manaf a acheté et présenté à son fils Abd Shams un jeune esclave romain, rusé et actif. Il est adopté. Par Romain il faut comprendre رومي, rūmī (grec, chrétien... ). Les Grecs byzantins se qualifient eux-même de ρωμαίος romaios. Les Arabes reprennent le qualificatif, qui fait le tour de la Méditerranée et finit par qualifier tous les Européens ou chrétiens. Il est le père entre autres de :
- Abu al-'As ibn Umayyah est le père de Saffiya, qui a une fille d'Abu Safyan nommé Ramlah. Ramlah est une des épouses de Mahomet. Il est aussi le père entre autres de :
- Al-Hakam Ibn Abi al-'As est considéré comme un Sahabi par les sunnites. Un sahabi (arabe : صحابة) désigne un compagnon du prophète de l'islam Mahomet. Les Banū Hāšim (clan de Mahomet) et certains Omeyyades connaissent une rivalité qui atteint son paroxysme après la bataille de Badr, qui voit la mort de grands chefs des Banū ʾUmayya, le 17 mars 624. Il est le père entre autres de :
- Marwan ibn al-Hakam ibn Abu al-'As ibn Umayyah (623-685) est le quatrième calife omeyyade. Avec sa cousine, Aisha bint Mwauyia ibn Al-Mughira[6], ils sont les parents entre autres de :
- Abd al-Malik ibn Marwan (en arabe : أبو الوليد عبد الملك بن مروان), né en 646 à Médine et mort le 8 octobre 705 à Damas est le cinquième calife omeyyade. Avec Fatima bint Hisham[7], ils sont les parents entre autres de :
- Hisham ibn Abd al-Malik (en arabe : أبو الوليد هشام بن عبد الملك) est né en 691, à Damas, et mort le mercredi 6 février 743, est le dixième calife omeyyade de Damas. Après la mort de Hisham commencé du temps de son successeur, son neveu al-Walid II (743-744), le déclin rapide de la dynastie omeyyade.
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Damas, est la capitale de l’empire omeyyade (661-750).
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Ses parents[]
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Abd al-Rahman est orphelin à l'âge de six ans. Son père, Mu'awiya Ibn Hisham (710 - 737), est général, fils du calife Hisham ibn Abd al-Malik (723 - 743). Il s'est distingué dans les guerres arabo-byzantines. En 737 il mène une nouvelle expédition, mais meurt, selon Théophane le Confesseur, d'une chute de cheval lors d'une chasse. Ce prince est le cousin germain d'al-Walīd II (707-744), onzième calife omeyyade. Ce dernier succède à son oncle Hišām en 743, car Mu'awiya Ibn Hisham est décédé six ans plus tôt.
Sa mère, Râh, est une captive de la kabîla des Nafzas, amenée à Damas comme esclave[8]. C'est une tribu berbère que l'on retrouve dans la région de Valence aux deux premiers siècles de la domination musulman. La ville de Jativa est le siège d'un peuplement Nafza important si l'on en croit le Dictionnaire géographique de Yakut. On trouve en effet dans l'article Nafza, du Kitab al-buldan : tribu importante à laquelle appartiennent les Banu 'Amira et les Banu Malhan de Jativa[9]. Une autre famille berbère influente est celle des Banu Ghazlun, appartenant à la tribu des Nafza. A l'époque de Ibn Hazm, des représentants de ce clan sont seigneurs de Teruel et de Villel, dans la haute vallée du Turia. Sont-ils venus avec Abd al-Rahman en 756, ou avant ?
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SA JEUNESSE[]
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Sa fuite de Syrie[]
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Abd al-Rahman est élevé par son grand-père, le Hisham ibn Abd al-Malik. Ce dernier meurt en 743. Abd al-Rahman continue à vivre dans le palais des Omeyyades avec les harems, la cour, et les esclaves. Il vit à Rusafa, sur les rives de l'Euphrate[10]. C'est un jeune homme de taille élevée et aux cheveux blonds, Il a le teint blanc et coloré d’une aimable rougeur; ses yeux sont bleus, grands et pleins de feu.
En 750, il a 19 ans. En 750, la dynastie abbasside supplante la dynastie des Omeyyades de Damas. Les descendants de la famille royale omeyyade sont massacrés par une révolte populaire. Cet événement est connu sous le nom de révolution abbasside.
Un rescapé de cette famille, Abd al-Rahman, réussit à échapper au massacre des siens. Il fuit Damas, centre du califat omeyyade. Il est accompagné de quelques-unes de ses sœurs et de son esclave grec affranchi nommé Badr[11].
Les rescapés se dirigent vers l'Euphrate où les soldats abbassides les traquent afin d'éliminer totalement les traces de l'ancienne famille régnante. Abd Al-Rahman est témoin de la décapitation de son très jeune fils, Sulayman, et doit traverser l'Euphrate à la nage[12].
Une nouvelle fois ils sont menacés par les cavaliers abbassides près de l'Euphrate, où ils décident de plonger malgré le danger que représentent les eaux. C'est là que Yahya et son frère Abd al-Rahman sont séparés. Les cavaliers abbassides les supplient de revenir sur la berge. Contrairement au futur émir, Yahiya décide de se rendre. Cette décision lui est fatale puisque ayant à peine posé les pieds sur la berge il est décapité. Al Maqqari écrit qu'Abd al-Rahman choqué atteint quand même l'autre rive du fleuve, mais se met à courir jusqu'à l'épuisement.
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Selon d'autres sources : ... le jeune Abd al-Rahman Ier doit passer à la nage — nu — l'Euphrate pour échapper aux soldats abbassides. Sur la rive, son frère encore enfant est pris et décapité[13].
Ce sacrifice imposé à un autre le sauve en retardant ses poursuivants.
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Abd al-Rahman al Dakhel[]
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L'odyssée de Abd al-Rahman ibn Mu'awiya en Orient se poursuit en Ifriqiya. En effet, Abd al-Rahman, ne s'estimant pas en sécurité, s'enfuit encore plus vers l'ouest. Il passe par la Syrie, va en Palestine et de là rejoint l'Egypte[14].
Accueilli, de 750 à 754, par Abd al-Rahman ibn Habib al-Fihri, gouverneur semi-autonome de l'Ifriqiya, il doit en 754 se cacher.
Ibn Habib envoie des espions pour traquer le prince omeyyade. Lorsque les soldats de Ibn Habib entrent dans le camp, l'épouse du berbère chef Tekfah caché Abd al-Rahman sous ses effets personnels pour l'aider à passer inaperçu[15]. Une fois qu'ils sont partis, Abd al-Rahman et Badr partent d'emblée vers l'ouest.
À l'époque, Abd al-Rahman et Badr partent se cacher chez les Nafzas, la tribu de sa mère. Il vit dans le port de Nakur[16], capitale d'un petit royaume du Rif, la zone montagneuse au nord de l'actuel Maroc.
Il devient Abd al-Rahman al Dakhel, l’exilé. Avec le changement de dynastie et la confusion qui s'ensuit, l'Afrique est partagée entre les diverses factions locales, d'anciens émirs ou les serviteurs des califes omeyyades.
Chaque chef de tribu propose à Abd al-Rahman de se marier avec l'une de ses filles. Car bien ce banni reste aux yeux de ces bons musulmans un descendant de la famille du prophète. Abd al-Rahman a déjà deux fils : Sulayman (745 - 800) et Omar (vers 743 - avant 758)[17]. Ils sont nés en Syrie et nous les retrouvons l'un gouverneur de Tolède et l'autre chef militaire dans les Asturies..
Finalement, al Dakhel réalise que son unique issue est de gagner la péninsule Ibérique où la famille omeyyade compte encore beaucoup de partisans[18].
Abd al-Rahman cherche des appuis parmi les descendants des conquérants de l'Espagne, partisans des Omeyyades, nombreux dans la province de Grenade. Le pays est alors agité en raison des tensions entre Arabes et Berbères, dues en partie à la personnalité contre versée du wâlî Yusuf al-Fihri.
Au mois de juin 754, son mawla (protégé et homme de confiance), Badr, franchit le détroit de Gibraltar avec dans ses mains une lettre indiquant la volonté de ce son prince d'accéder au trône si la population andalouse l'accepte. Il rencontre les gouverneurs d'origines syriennes de Jaen et Grenade[19].
Comme les Syriens refusent, Badr et les nostalgiques des omeyyades envoient des messagers à leurs rivaux, les commandants yéménites. Bien que les Yéménites ne sont pas des alliés naturels des Omeyyades (Qaysids), plusieurs chefs yéménites estiment qu'ils doivent s'allier aux Omeyyades[20].
Bien que les Omeyyades n'ont pas une présence historique dans la région et que le jeune Abd al-Rahman soit inexpérimenté, plusieurs commandants yéménites méprisés estiment qu'ils a peu à perdre et beaucoup à gagner à soutenir le prince[21].
Fort du soutien de deux tribus arabes, et doté d'une somme confortable, Badr achète un bateau qui part immédiatement vers l'Afrique où l'attend le descendant omeyyade qui embarque pour Al-Munakab (Almuñécar) dans la province de Grenade à l'est de Malaga[22].
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ARRIVEE EN ESPAGNE[]
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Âgé d'à peine vingt-six ans, Abd al-Rahman, est enfin parvenu au terme d'un long voyage à atteindre al-Andalus. Le jeune Rahman, accompagné de son fidèle homme de confiance, Badr, débarque à Sexitana de Almuñécar, le 14 août 755[23].
Des gouverneurs d'al-Andalus, Abou Othman et Ibn Khalid, et une escorte de 300 cavaliers, l’y attendent, et lui jurent obéissance, aussitôt qu'il a mis pied à terre, en présence d’une foule en liesse[24].
Après avoir passé quelques jours dans une villa à Loja (Grenade), le Prince se réfugie au château de Torrox. Le bruit de son arrivée se répand dans tout le sud de d'al-Andalus.
La ville de Málaga lui offre une belle et jeune esclave, mais Abd al-Rahman la redonne à son ancien maître.
Cet Omeyyade recrute une petite armée avec laquelle il compte prendre le pouvoir. Des hommes de diverses tribus se rendent auprès de lui et lui procurent, paraît-il, un renfort de 20.000 hommes.
La situation est difficile que se le figurent certains historiens. Les Yéménites approuvent Abd al-Rahman, les Berbères un peu moins et quant aux Kaisites, ils sont divisés. Ses troupes sont faibles et il doit confectionner une bannère avec un turban vert et une lance.
Abd al-Rahman est néanmoins proclamé émir par ces partisans fidèles des Omeyyades et et surtout des adversaires de Yusuf ibn 'Abd al-Rahman al-Fihri.
Yusuf est à Saragosse. Il assiège des rebelles de la Marca Superior d'al-Andalus. Il revient au sud de son émirat, mais il a subi de lourdes pertes dans le nord et Pampelune s'insurge à son tour. C'est une chance pour Abd al-Rahman, car il peut renforcer ses troupes et trouver de nouveaux alliés.
En mars 756, Abd al-Rahman et ses clients omeyyades et djunds (circonscriptions militaires, armées) yéménites, deviennent tellement forts qu'ils prennent Séville.
Les habitants de Séville viennent à sa rencontre, et l'accueillent avec de grands cris de joie. Il reçoit, dans leurs murs, les députés, les offres de service et les serments de fidélité de plusieurs autres villes.
Le camp rival, mené par Yusuf, toujours soutenu par différents groupes qui voient un grand intérêt à le maintenir au pouvoir lui fait face, le 14 mai 756, aux portes de Cordoue, ans les plaines de Musarah.
L'émir depuis 747 essaie de négocier, lui offre sa fille, fait des promesses... mais en vain.
Les deux armées se rencontrent et Yusuf est vaincu en quelques heures sur les rives du Guadalquivir[25].
Aussitôt Abd Al-Rahman se rend à la mosquée pour y diriger en qualité d'imam la prière quotidienne. Le prince omeyyade Abd al-Rahman 1er établit officiellement l'émirat d'al-Andalus, indépendant du Califat abasside, avec Cordoue comme capitale, en juillet 756[26].
Yusuf, vaincu et affaibli, se rallie vaguement à Abd al-Rahman et n'hésite pas à comploter en vue de le renverser. Conscient du danger, l'émir décide de l'emprisonner, mais ne parvient à capturer que son bras droit, Sumayl, Yusuf s'étant échappé de Cordoue.
L'année 142 H. (= 4 mai 758 - 759, 3 mai), Yusuf se réfugie dans Merida et lève une armée contre l'émir omeyyade. Il parvient à réunir une grande armée et se dirige vers Séville, mais Abd al-Rahman, très en colère, lui inflige une seconde défaite. Yusuf, en tentant de se sauver, est tué et Sumayl est assassiné en prison.
Les deux hommes les plus dangereux pour Abd al-Rahman sont à présents morts.
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RÉOGANISATION D'AL-ANDALUS[]
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L'armée[]
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Le danger qui pèse sur le nouvel émir n'est pas qu'intérieur. A Bagdad le calife a toujours la volonté de tuer ce dernier représentant de la famille omeyyade. En 763, il envoie d'Irak le général Mughit avec pour mission d'éliminer Abd al-Rahman et de rattacher la péninsule au califat. Avec une puissante armée il débarque à al-Andalus et décide d'affronter l'émir. Le courage et les capacités militaires d'Abd al-Rahman jouent un rôle déterminant dans l'issue de la bataille. Il parvient à infliger une lourde défaite à Mughit. L'émir envoie les têtes des généraux au calife de Bagdad qui s'écrit: Dieu soit loué qui a mis la mer entre moi et pareil démon.
Abd al-Rahman réussit à vaincre ses ennemis du fait de la réorganisation de son administration et de l'armée[27].
Afin d'éviter d'être vaincu et chassé Abd al-Rahman crée une armée permanente. Il estime qu'il ne peut pas toujours compter sur la population locale, divisée en les les factions syriennes, yéménites, arabes, berbères... Afin de gagner la loyauté de ses hommes, il recrute des chrétiens (Hispaniques, Francs et Slaves ), des berbères et des mamelouks, beaucoup d'esclaves, qui sont formés, encadrés et reçoivent un salaire permanent. La plupart de ses mercenaires des Berbères. La solde vient du gouvernement de Cordoue et des impôts. Ses troupes, formées pour la plupart d'anciens esclaves, ne vont pas s'impliquer dans des luttes pour le pouvoir internes. Les effectifs de son armée sont de 40.000 hommes[28], auxquels s'ajoutent des combattants lors de certaines batailles.
Abd al-Rahman fait construire une flotte de guerre[29], et des forteresses qui regorgent de vivres et de fourrage, comme Karmuna (Carmona), où il se réfugie pendant l'hiver 763[30].
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L'administration[]
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Son territoire est très bien organisé. Il y des gouverneurs dans les sept provinces de l'émirat qui est aussi divisé en trois marches :
- la Marca Superior, capitale Saragosse, sur l'Ebre, face aux Francs et aux principautés de la Marca Hispanica qui se met en place, dans les Pyrénées, après 785;
- la Marca Media, capitale Tolède, face aux Asturiens;
- la Marca Inferior, capitale Merida.
Abd al-Rahman trouve des ministres efficaces, mais aussi des cadies (juges musulmans) qui remplissent bien les fonctions civiles, judiciaires et religieuses.
L'émir cherche à intégrer les différents groupes religieux en vertu de la charia, que se soient les muladíes (chrétiens convertis), mozarabes (chrétiens qui paient la plupart des impôts et les juifs, qui eux sont entièrement intégrés. Il a aussi4 ou 5 conseillers pour les décisions difficiles. Parmi ses conseillers on trouve son fidèle Badr, qui est aussi le chef de l'armée.
A travers le monde musulman on sait aussi qu'al-Andalus est un refuge pour les Omeyyades et leurs amis. Abd al-Rahman retrouve son fils Salomon, abandonné sur les rives de l'Euphrate avec ses sœurs. L'émir place des membres de sa famille aux plus hautes fonctions à travers le pays. Du fait des crimes des Abbassides il sait qu'il peut leur faire confiance plus qu'à des étrangers. La famille des Omeyyades redevient puissante et prospère et cela va devenir plus vrai au fil des générations successives.
L'ordre aux fonctionnaires est de ne jamais parler des Abbassides de Bagdad. Il a été proclamé prince des croyants. Sur les pièces de monnaie rien ne fait mention au Califat. On y trouve juste l'année en cours et le nom d'al-Andalus.
Doté d'une extrême habilité et diplomate, Abd al-Rahman parvient en jouant de la division au sein de la population andalouse à maintenir l'ordre et la stabilité. Les chrétiens ne sont pas persécutés. C'est un émirat et presque uni[31]. Des antagonismes et des ambitions personnelles perdurent jusqu'à sa mort en 788.
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L'EMIRAT DE 756 A 785[]
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Début du règne (756-763)[]
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Nous avons vu qu'en 763 les Abassides essaient de reconquérir al-Andalus. Le règne de Abd al-Rahman n'est pas un long fleuve tranquille.
Après la victoire, Abd al-Rahman est proclamé émir indépendant de al-Andalus à Archidona, le 16 mars 756. Peu de temps après il entre triomphalement à Cordoue monté sur un magnifique cheval blanc, le jour de l'Aïd al-Kabir (commémoration du sacrifice d'Abraham). Il rompt l'unité du monde musulman, tout en continuant à reconnaître l'autorité religieuse du calife abbasside de Bagdad. D'ailleurs il ne proclame pas le califat car il craint des représailles de Abû Ja`far `Abd Allah ben Muhammad al-Mansûr (714-775), second calife abbasside depuis 754, à Bagdad[32].
Au début de l'été 756, il se marie à une esclave wisigothe convertie à l'islam. Elle est la mère de Hisham Ier de Cordoue.
Abd al-Rahman essaie de mettre fin aux guerres raciales et tribales en promettant la justice et l'égalité pour tous ses sujets. Mais il favorise ses proches[33].
Donc, les Yéménites et les Syriens, soutenus par les Abbassides, se révoltent. Plus dangereuse est l'insurrection des Berbères, adeptes d'un courant de l'islam, le kharidjisme. Leur chef, al-Wahid, est un descendant du Prophète. Ses guérilleros pendant 10 ans tiennent la région entre les bassins du Tage et du Guadiana[34].
En 761, Abd al-Rahman assiège Tolède. La forteresse n'est pas prise, car Hixam, le chef des insurgés, demande la paix. Mais il se révolte à nouveau l'année suivante et un des fils de Abd al-Rahman, qui est otage est décapité et sa tête envoyée hors les murs de la ville.
En 764, Badr, avec Tamman ibn Alqama al-Thaqifi, assiège la ville, et conclut avec partie des assiégés. Ils lui livrent Hixam et ses commandants qui sont conduits à Cordoue et crucifiés en place publique.
Abd al-Rahman réprime les révoltes en fonction des crimes commis[35]. L'émir fait couper des milliers de têtes pour imposer sa domination sur ses principaux ennemis, les Berbères qui voient en lui un autre conquérant arabe. Les Berbères ont participé à la conquête de la péninsule, mais ont reçu les pires terrains, les zones montagneuses aux mauvais pâturages.
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Fin du règne (763-778)[]
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Nouvelles révoltes intérieures[]
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Sa politique rencontre à nouveau l'opposition des Yéménites et des Berbères installés en Espagne. Ils se révoltent à plusieurs reprises entre 766 et 776.
En 768, le chef berbère Shaqya al-Walid ibn Abd al-Fatimi, dans la province de Cuenca, se proclame adorateur et descendant de Fatima, la fille du prophète. De son refuge en montagne, il lance plusieurs attaques contre al-Andalus. Soudoyé par Abd al-Rahman, un Berbère rejoint l'agitateur dans le repaire où il s'est réfugié. Il le décapite et rapporte sa tête à l'émir, à la fin de 778 ou au début de 779.
Cet Omeyyade soumet le nord de la vallée de l'Èbre jusqu'aux Pyrénées. Pas bien longtemps !
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Saragosse et Huesca[]
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En 777 débarque sur la côte de Murcie l'agitateur arabe al-Siqlabi envoyé par le tribunal de Bagdad. Il va Barcelone et entre en contact avec le gouverneur indépendant de Saragosse Yaqzan ibn Sulayman al-Arabi et Abou-l-Aswad Muhammad, fils de Yusuf. La ville se révolte[36].
Cette année-là la première tentative de prendre Saragosse se termine par une déroute. Les magistrats farouchement attachée à l'autonomie de la ville, craignant une nouvelle offensive, envoient une ambassade à Paderborn. En effet, c'est grâce à Suleymân ibn al-Arabî, probablement celui que Pépin le Bref a déjà aidé, que Charlemagne entre dans les affaires d’Al Andalus. Le gouverneur de Barcelone et Gérone se rend à Paderborn, durant l'hiver 777-778, pour proposer au Franc une alliance contre l’émir de Cordoue. Il lui assure le soutien d’autres gouverneurs, dont ceux de Saragosse et Huesca.
Les Annales regni francorum nous disent que Abou Taur de Huesca, des Banu Qasi, wâlî (= gouverneur) de Huesca, se rend, en 777, lui-aussi, jusqu’à Paderborn, pour proposer à Charlemagne une alliance destinée à mettre fin au règne de l’émirat de Cordoue sur la vallée de l'Èbre. Cette démarche est citée dans le Abitaurus des Chroniques latines[37].
En hiver 777-778, Ibn Arabi fait la promesse que la ville de Barcelone et celle de Saragosse à son arrivée chasseront les troupes et fonctionnaires d'Abd al-Rahman. Pour la toute première fois, des musulmans signent un pacte avec des chrétiens contre des musulmans.
Les raisons pour lesquelles Charlemagne accepte sont un peu obscures : libérer les chrétiens, se tailler des territoires ? Le roi franc reçoit l'année suivante des otages de Abou Taur de Huesca et de Sulayman ben Yaqzan ibn al-Arabi, gouverneur de Barcelone[38].
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Les Francs[]
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Quoiqu’il en soit, le roi franc se met en route dès le printemps 778. Il reçoit alors le soutien du pape Hadrien Ier qui, dans une lettre, évoque à son tour les Agarènes, qu’il compare aux Égyptiens incroyants noyés dans la mer Rouge par Dieu. L’image des musulmans évolue, mais l’ignorance de leur religion demeure.
La Chronique de Moissac nous dit clairement que quand l'armée des Francs arrive à Pampelune, Taurus, saracenorum rex, en fait déjà le siège.
Abou Taur de Huesca reconnaît comme son maître le roi Charles, et lui donne en otage un de ses frères et son fils : ... ibi Taurus, Sarracenorum rex, venit ad eum et tradidit et civitates quas habuit, et dedit et obsides fratrem suum et filium...[39].
La suite est connue : le gouverneur de Saragosse change d’avis à l’arrivée de Charlemagne et celui-ci doit renoncer au siège de la ville en apprenant la révolte des Saxons au nord qui sont parvenus au Rhin et menacent Cologne oblige Charlemagne à retirer son armée.
Sur le chemin du retour, l’arrière-garde de son armée est attaquée à Roncevaux par les Vascons. Roland, héros d'une des plus célèbres chansons de geste et duc de la marche de Bretagne meurt. Les Basques deviennent des Sarrasins dans La Chanson de Roland (fin XIe siècle).
À la fin de son règne, Abd al-Rahman reprend enfin Saragosse et domine à nouveau la vallée de l'Èbre. Al-Siqlabi fuit à Valence, poursuivi par une armée de l'émir qui brûle ses navires. Il est assassiné par un de ses mercenaires et sa tête est envoyée à Abd al-Rahman fin 778 ou début 779 [40].
Les royaumes chrétiens, asturo-léonais royaume, doivent payer un tribut à l'émirat omeyyade.
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DEBUTS DE LA CIVILISATION ARABO-ANDALOUSE[]
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Modernisation de l'agriculture[]
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Contrairement aux légendes sur une grande modernisation de l'agriculture du temps des musulmans, la péninsule ibérique et l'Afrique du Nord - greniers à blé de l'Empire romain - produisent beaucoup moins de denrées agricoles. Cette légende est bâtie à partir de fables dans le genre de celle grotesque du palmier planté par Abd al-Rahman Ier dans le jardin de son palais de Cordoue, qui est l'origine de tous les palmiers espagnols et portugais.
Les Arabes avant la conquête musulmane sont des tribus nomades qui pillent fréquemment des terres plus riches, telles que la Mésopotamie, la Judée, la Phénicie. L'Arabie est un désert où ils élèvent des chèvres, des moutons, des chameaux, et cueillent des dattes dans les oasis.
Seul le Yémen, l'ancien royaume sabéen, partage des influences indiennes[41]. Ce sud de la Péninsule arabique fait du commerce avec notamment l'Inde et de façon importante, avec l'Empire romain. Cette petite partie de l'Arabie qui parle le sud-arabe, ou sudarabique, une langue sémitique distincte de l'arabe[42], cultive des céréales, des fruits, des légumes, de la vigne, l'encens, les épices, la myrrhe, les aromates.
Après la conquête musulmane, la culture des céréales reste principalement située sur les terres sèches au sud de Jaén ou de Cordoue. Les régions à l'ouest de Séville, quant à elles, continue à être grandes productrices d'huile d'olive et de raisin.
Les musulmans introduisent :
¤ La culture du riz. Lors des échanges commerciaux entre la Rome antique et l'Inde, les Romains achètent du riz, notamment à Barygaza[43]. L'olura ou l'olyra des anciens est incontestablement le riz sauvage. Les chevaux recherchent cette plante avec avidité. Théophraste a mis sur la voie de l'origine du riz, qu'il nomme, ainsi que Dioscoride, oriza sativa. Sa description, au surplus, se rapporte assez exactement à la plante qui porte le riz, et dont le genre humain ne profitera que dans quelques siècles. Les Romains n'ont connu que fort tard la culture du riz[44]. La culture de cette graminée est introduite très tôt au Xe siècle par les musulmans. Elle atteint un niveau de production relativement élevé dans la région de Levante. Ddans d'autres régions, ar-ruzz est cultivée à plus petite échelle dans les vergers[45].
¤ Le bananier est mentionné par al-Razi au début du Xe siècle, notamment dans les jardins du calife Abd ar-Rahman III (912 - 961)
¤ La culture de la canne à sucre existe en Espagne depuis le milieu du VIIIe siècle. Elle est vraiment introduite par Abd al-Rahman. Les Arabes la répandent dans de nombreuses localités de l'Andalousie et du Levant.
¤ L'amandier est introduit dans le Midi de la France au VIIIe siècle avant J.-C., mais il ne prend son essor qu'au haut Moyen Âge. Les Arabes la diffusent sur tout le pourtour méditerranéen dès le VIIe siècle), et au fur et à mesure de leurs conquêtes.
¤ les Arabes propagent la culture du coton dans les régions qu'ils envahissent. Le coton en Hispanie est essentiellement produit dans la région de Valence ou de Murcie.
¤ Les Perses maîtrisent la fabrication de la soie. Envahis par les Arabes au VIIe siècle, ils leur transmettent leur secret qui s'étend alors avec l'Islam en Afrique et sur quelques autres rives de la Méditerranée, comme en Espagne ou en Sicile, sans que ne s'y développe une très importante industrie.
Les musulmans n'introduisent pas :
¤ Les palmiers qui font déjà partie du paysage hispanique du temps des Carthaginois. Ces derniers trouvent des terres propices à cette culture. Les Romains, par la suite entretiennent les palmiers existants, dont la palmeraie d'Elche.
¤ L'asperge n'est en rien liée au monde arabo-musulman, mais est connue des Grecs anciens, des Romains ...
¤ Le cerisier est originaire de l'ancienne colonie grecque de Kerasos, située sur la côte de la mer Noire. Le général Lucullus l'introduit à Rome.
¤ L'oranger est d'abord cultivé au Portugal et ramené de Chine lors des Grandes découvertes, après la Reconquista.
¤ Le lin est cultivé dans la région de Grenade. Il n'est en rien lié au monde arabo-musulman. Les Phéniciens, les Grecs et les Romains adoptent bien avant eux cette fibre naturelle.
Les vastes étendues boisées autour de Cadix, Cordoue, Malaga ou Ronda permettent au pays de lancer de grands projets coûteux en bois, comme les chantiers navals. Mais ces forêts ne sont pas dues à une politique de reboisement voulue par Abd al-Rahman.
En cas de mauvaises récoltes des greniers permettent de ravitailler les populations, mais cela date des Romains. Des céréales sont paraît-il importées d'Afrique du Nord, des ports d'Oran ou de Tunisie ? Pourtant dans ces pays avec l'invasion arabe la production s'effondre par rapport à la période romaine.
Du temps des Omeyyades beaucoup de terres vont être irriguées et les villes alimentées correctement en eau. Il ne s'agit pas de projets énormes comme du temps des aqueducs, mais de petits canaux bien entretenus.
Les Arabes se sont emparés des meilleurs terres dans les vallées et sur les plateaux fertiles. Les paysans berbères se sont contentés de zones montagneuses arides. Certains muladies, comme les Banu Qasi, restent de grands propriétaires, mais les mozarabes sont souvent pauvres et la plupart des chrétiens sont esclaves des Maures.
Les Omeyyades développent les tanneries à Cordoue, les fabrications d'armes à Tolède, les fabriques de poteries dans la région d'Almeria.
La plupart des produits, dont un certain al-Idrisi parle, sont destinés à un marché intérieur, notamment le cuivre, le fer, le marbre, le bois, les raisins secs, les cotons ou la poterie.
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Evolution des villes[]
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Malgré les conflits permanents entre musulmans ou avec les Francs et les chrétiens au nord ou dans les deux marcas de Tolède et Saragosse, Abd al-Rahman rétablit les infrastructures d'al-Andalus. Il répare les routes ou les aqueducs. Certains historiens parlent de constructions d'aqueducs du temps des Omeyyades sans les citer et apporter des preuves.
Pendant longtemps, musulmans et chrétiens se sont côtoyés, même dans leur lieu de culte principal, Saint-Vincent. Ils ont partagé la cathédrale de Cordoue jusqu'au moment où'Abd al-Rahman (756 - 788), estimant le lieu trop exigu, achète l'édifice, en 784, soit près de soixante-dix ans après l'arrivée des Arabes dans la péninsule.
Abd al-Rahman Ier impose aux chrétiens la vente de la moitié de leur cathédrale pour cent mille dinars, alors que les autres églises de Cordoue sont détruites et que la construction d'une église est interdite[46]. En faisant des bassesses et en payant les chrétiens vont obtenir un nouveau lieu de culte.
Juste avant sa mort, Abd al-Rahman fait construire une partie de la Grande mosquée de Cordoue (785 - 788). D'autres sources disent que la construction de ce qui va devenir avec le temps la célèbre Grande Mosquée de Cordoue commence vers l'année 786. L'arc en fer à cheval, dit outrepassé, qui suscite l'admiration des touristes pour l'architecture musulmane est en réalité une variante de l'arc en plein cintre. Elle est apparue au Ve siècle dans le Bas-Empire romain et est abondamment utilisée dans l'architecture wisigothique (comme à San Juan de Baños). Les pierres de deux sortes sont de la récupération d'édifices pré-islamiques, qui servent de carrières. Pour les agrandissements les musulmans vont devoir colorier les pierres.
Un souk très étendu jouxte la mosquée. Le plan de la ville reste le même que du temps des Romains, mais des constructions anarchiques et des ruelles abritent la population, mais aussi d'autres commerçants et artisans. La ville est divisée selon les communautés qu'elles soient religieuses ou ethniques ou parfois y vit une corporation.
Loin de cette faune grouillante et de ses odeurs, aggravées à Cordoue par la présence des tanneries, la Arruzafa de Cordoue est le premier jardin botanique connue dans l'Espagne musulmane. La construction en est ordonnée par ce premier émir andalou. Abd al-Rahman Ier veut reproduire le jardin de son grand-père, calife, aux portes du désert syrien.
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Les arts et les lettres[]
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Abd al-Rahman est un des émirs d'al-Andalus les plus charismatiques. Né à Damas il parcourt la Méditerranée de part en part et parvient à seulement vingt-cinq ans à s'établir souverain d'un pays nouvellement conquis et encore en proie au chaos et aux divisions.
Sa renommée parvient à al-Mansur, le calife abbasside de Bagdad, qui loue la valeur de cet ennemi lors d'une discussion avec sa cour.
Abd al-Rahman essaie de recréer une société idéale comme à Damas du temps de ses ancêtres. Une culture exotique se développe, combinant les cultures arabe, d'Afrique du Nord, et des influences romano-wisigothes.
La culture est surtout religieuse. En dehors des religieux l'éducation est familiale. On apprend à forger, faire du pain, ou s'occuper des animaux domestiques avec ses parents. C'est cela l'éducation pour ceux qui ne sont pas imams, rabbins ou prêtres. La formation par des maîtres comme du temps de l'antiquité c'est oublié. La formation des élites se fait dans les mosquées et autres édifices religieux[47]. La légende de l'Espagne omeyyade, avant-poste de la culture du Moyen-Orient à qui nous devons la transmission d'un peu des cultures de l'antiquité païenne correspond au règne de ses descendants. La capitale des Omeyyades d'Espagne va être Cordoue, redevenue le centre d'une brillante culture rivalisant avec celle des Abbassides à Bagdad.
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SA DESCENDANCE[]
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Abd al-Rahman est le père de plusieurs enfants, mais l'identité de leur(s) mère(s) n'est pas claire.
Avant le massacre de sa famille il est le père de :
- Sulayman ibn Abd ar-Rahman (745 – 800)[48] Gouverneur de Tolède, il est exilé après avoir refusé d'accepter l'accession n de son frère Hisham Ier de Cordoue au trône. Retourné à contester son neveu en 796, capturé et exécuté en 800, en 796. Il est capturé et exécuté en 800.
- Omar (746 – avant 758) est capturé dans une bataille et exécuté par Fruela, roi des Asturies[49].
Ibn el-Kouthya dit que la fille de Youçouf offre une jeune esclave, Houlal, à Abd er-Rahman, il ajoute qu'elle devient la mère de Hisham. Halul est-elle la descendante d'un Sahaba (compagnon du prophète Mahomet) ou d'une famille wisigothe, mais esclave convertie à l'islam ? Au début de l'été 756, il se marie à Hulal. Elle est la mère de :
- Hisham Ier de Cordoue (757 - 796) est son successeur.
- Abd-Al·lah ibn Abd-ar-Rahman al-Balansí, gouverneur général
- Almondzir ???
- six autres fils.
- neuf filles[50].
À quelques kilomètres de Cordoue, Abd al-Rahman fait construire le palais d'al-Rusafa.
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NOTES ET REFERENCES[]
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- ↑ Préhistoire et protohistoire du Roland d'Oxford, Volume 12 de Bibliotheca Romanica, 12, Volume 12 de Bibliotheca Románica : manualia et commentationes: Series Prima, Paul Aebischer, Francke Berne 1972.
- ↑ L'Espagne des trois religions: Grandeur et décadence de la convivencia, Religions et spiritualité, David Bensoussan, L'Harmattan, 2007.
- ↑ Abd ar-Rahman I. Encyclopedia Britannica. I: A-Ak - Bayes (15th ed.). Chicago, IL: Encyclopedia Britannica, Inc. 2010.
- ↑ The story of Karbala
- ↑ Dominique Charpin dans La Bible dévoilée (épisode 1 Les Patriarches), coffret 2 DVD, Thierry Ragobert, Éditions Montparnasse (22 février 2006).
- ↑ Dr. Eli Munif Shahla, Al-Ayam al-Akhira fi Hayat al-Kulafa, Dar al-Kitab al-Arabi, 1re éd., 1998
- ↑ Dr. Eli Munif Shahla, Al-Ayam al-Akhira fi Hayat al-Kulafa, Dar al-Kitab al-Arabi, 1re éd., 1998
- ↑ The Great Caliphs: The Golden Age of the 'Abbasid Empire, Amira K. Bennison, I.B.Tauris, 2009.
- ↑ Le peuplement de la région de Valence aux deux premiers siècles de la domination musulmane, Pierre Guichard, Mélanges de la Casa de Velázquez, Année 1969, Volume 5, Numéro 5.
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- ↑ L'Espagne musulman, VIIIe-XVe siècle, André Clot, Perrin 1999.
- ↑ Les Représentations de l'Autre dans l'espace ibérique et ibéro-américain: perspective synchronique : actes du colloque, Université de la Sorbonne-Nouvelle UFR d'Études Ibériques et Latino-Américaines (Paris), Cahiers de l'U.E.R. d'Études Ibériques. Volume 1, Groupe de recherche sur idéologies, mentalités et systèmes de représentations dans les pays de langues espagnole et portugaise. Colloque organisé à la Sorbonne par le GRIMESREP, les 19,20 et 21 mars 1992, Augustin Redondo, Presses Sorbonne Nouvelle, 1991.
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- ↑ Tema VI: EL EMIRATO ANDALUSÍ
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