Wiki Guy de Rambaud
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                                     Abbaye du Landais

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Ruines de l'abbaye du Landais, autre abbaye de la Forêt de Onia.

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L'Abbaye Notre-Dame du Landais vue depuis la route.

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Ce moulin est un don de Robert V (1100 - 1135), Seigneur de Buzançais, en 1143 à l’Abbaye Cistercienne du Landais.

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Abbaye Notre-Dame de Barzelle - deuxième sceau.

Fonstable, ainsi est appelé dès le début du XIIe siècle, ce lieu tranquille et solitaire, dans le creux d’un vallon protégé par la forêt. En 1115, un acte de donation nous dit que Ramburge et ses sœurs y bénéficient des libéralités des seigneurs d’Argy pour leurs étangs, leurs prés, leurs droits de pacage dans les bois. C’est dire que déjà des bâtiments nécessaires à une communauté religieuse s’élèvent autour de la fontaine[1].

Il semble que des ermites aient précédé cette fondation et, comme bien souvent dans de tels lieux où jaillissent des sources, nous pouvons supposer l’existence antérieure d’un culte païen qui s’est maintenu dans les débuts de la christianisation de la Gaule. Aujourd’hui, Fonstable, toujours vivante, est le symbole de la pérennité du site.

L’abbaye est colonisée en 1129 par des moines cisterciens venus de l’Aumône (diocèse de Blois), et une première abbatiale est consacrée en 1135. Deux ans plus tard le Landais est en mesure de donner naissance à une abbaye-fille, Barzelle (près de Valençay), ce qui atteste de son développement rapide[2].

En 1147, l'abbaye cistercienne du Landais dirigée par l'abbé Hugues est placée par Eugène III sous la protection pontificale. Le premier acte permettant de dater l'installation des moines blancs en ce lieu est celui d'Eugène III[3].

De même sont connues les possessions du Landais : forêts, prés et terres cultivées, mais aussi sept moulins (sur le Nahon, sur l’Indre à Niherne, et à Buzançais sur la Trégonce à Villegongis), une forge et onze granges, des maisons de ville à Châteauroux, Villedieu, Buzançais et Levroux[4].

Les abbés du Landais jouissent d’une notoriété certaine puisque l’un d’eux est envoyé en 1227 à Rome pour plaider la cause cistercienne auprès du pape. Après les effets néfastes de la commende, le passage destructeur des compagnies protestantes en 1569 accentue la décadence.

L'église abbatiale fait cinquante-six mètres de longueur et 18,5 mètres de largeur. La nef est voûtée en croisée d'ogives et haute de dix-sept mètres. Le plan, cistercien traditionnel, reprend le classique chevet plat avec deux chapelles de chaque côté du chœur. Les murs sont peints ; il en reste une fresque de la Vierge à l'Enfant dans la chapelle Sud, ainsi qu'une autre représentant probablement saint Bernard.

Réparé plus que restauré, le monastère n’abrite plus que le prieur et quelques moines lorsque la Révolution fond sur lui. En 1791 : les trois derniers moines sont partis. L'abbaye du Landais est fermée et vendue comme bien national. En 1848, elle est démolie pour servir de carrière de pierres. Les vestiges de l’abbatiale sont utilisés convertis en cave, en boulangerie, en porcherie, et en remise[5].

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NOTES ET RÉFÉRENCES

  1. Abbaye Notre-Dame du Landais
  2. Abbaye Notre-Dame du Landais
  3. Les Religieuses dans le cloître et dans le monde des origines à nos jours: actes du deuxième colloque international du C.E.R.C.O.R., Poitiers, 29 septembre-2 octobre 1988, Nicole Bouter, Université de Saint-Etienne, 1994.
  4. Abbaye Notre-Dame du Landais
  5. Abbaye Notre-Dame du Landais
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