Wiki Guy de Rambaud
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Conseil Aïnous dans les années 1860.

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Jeune femme Aïnou en costume traditionnelle[1].

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Carte montrant la répartition des Aïnous en Asie.

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Aïnous : sacrifice d'un ours.

Les Aïnous, qui signifie humains en aïnou, aussi appelés Utari ; qui signifie compagnon et désigne leur langue[2] . Il sont aussi appelés homme de l'arc. Aïnos est un surnom qui veut dire fils de chien en japonais. D'après une légende japonaise ils sont nés de l'accouplement d'une princesse japonaise et d'un chien[3]. Au XVIIIe siècle, Stepan Kracheninnikov, chercheur spécialiste du Kamtchatka, de son côté surnomme les Aïnous Kouriliens laineux[4].

Les Aïnous sont une civilisation plus ancienne que les Égyptiens et les Sumériens[5]. Les découvertes archéologiques les plus anciennes peuvent être datés d'il y a environ 18.000 av. Des études génétiques et anthropologiques suggèrent qu'ils sont les descendants directs de la culture préhistorique Jōmon, dont les membres ont vécu dans une période centrale de 14.000 à 300 av. dans tout le Japon. L'analyse génétique des gènes HLA I et HLA II et des fréquences des gènes HLA-A, -B et -DRB1 relie également les Aïnous aux peuples autochtones des Amériques, en particulier à la population du nord-est du Pacifique comme les Tlingits. Les scientifiques suggèrent que les principaux ancêtres des groupes aïnous et des Amérindiens remontent aux groupes paléolithiques du sud de la Sibérie[6].

De nos jours c'est un peuple autochtone vivant dans le Nord du Japon, notamment dans l'île d'Hokkaidō, et survivant dans l'Extrême-Orient de la Russie. Leurs ancêtres, chasseurs, pêcheurs, cueilleurs, chamanes... arrivent certainement du continent asiatique pour peupler l'archipel japonais, les îles Kouriles, l'île de Sakhaline et le sud de la péninsule du Kamtchatka. Ils migrent donc bien avant les peuples de Wa, qui sont les ancêtres culturels du peuple Yamato, dont sont issus les Japonais actuels, arrivés dans l'île de Honshū vraisemblablement depuis la Corée. D'après des tests génétiques, une part non négligeable (environ 35 %) des Japonais ont une origine aïnous, ce qui signifie que des populations aïnous (ou génétiquement apparentées à ces dernières), sont assimilées au sein du peuple japonais.

Ce groupe ethnique n'est plus en voie d'extinction, notamment par assimilation culturelle. Il compte, de nos jours, entre 25.000 et 200.000 membres[7]. Mais aucun recensement exact n'est fait et beaucoup d'Aïnous cachent leur origine ou, dans bien des cas, ne la connaissent même pas, leurs parents la leur ayant dissimulée pour les protéger de la discrimination et du racisme.

Ce peuple possède une structure sociale matriarcale et matrilinéaire[8], polyandrique et polygamique. Leur religion est de type animiste : la principale divinité de la montagne est représentée par l'ours et la principale divinité de l'océan par l'orque. La cérémonie Iyomante (イオマンテ) est une cérémonie religieuse de l'ethnie des Aïnous (Japon), c'est « la cérémonie de l'esprit ours ». Plus exactement, la cérémonie du renvoi des esprits des ours. Kamuy-huci est la déesse du feu de l'âtre, avec laquelle les femmes chamanes communiquent en état de transe par différents rituels. Elle a une place centrale dans la spiritualité des Aïnous car elle protège le foyer du clan maternel. Une autre déesse est la mère-araignée, tisserande et prenant grand soin de ses petits.

Sous-groupes :

  • Aïnous du Tōhoku (Emishi)
  • Aïnous d'Hokkaidō
  • Aïnous de Sakhaline
  • Aïnous du Kamtchatka (douze individus vivants, estimation d'Alexey Nakamura, représentant des Aïnous de Russie)
  • Aïnous des îles Kouriles (pas d'individus vivants connus)
  • Aïnous de la vallée de l'Amour (probablement plus d'individus)

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Couple Aïnou d'Hokkaido, 1937, S. Kinoshita.

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LES ORIGINES DES AÏNOUS[]

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Musée préfectoral d'archéologie de Hyogo. Comme on peut le remarquer les chasseurs sont barbus.

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Ce chef uAïnou ne ressemble pas vraiment à un Japonais ou un aborigène.

Le phénotype des Aïnous dont les yeux ne sont pas bridés et qui sont en moyenne plus grands et plus barbus que les Japonais, donne lieu à de nombreuses interprétations qui les ont rapprochés tantôt des caucasiens, tantôt des australoïdes (tels que les négritos andamanais ou les aborigènes d'Australie][9][10][11]. Par la suite, l'anthropologue canadien Reginald Ruggles Gates (1882 - 1962) a soutenu, en s'appuyant sur les génotypes, la thèse d'une origine mongoloïde, même si la morphologie aïnou est, à l'origine, moins typiquement asiatique.


Les premiers vestiges d'industrie humaine au Japon, des pierres polies, remontent à environ 32 000 ans, et constituent les traces du début du paléolithique postérieur au Japon. La période suivante s'étale de 12.000 à 10.000 ans avant notre ère et se démarque par l'apparition de lames de pierre plus fines dans deux foyers distincts. Au nord-est de Honshū et à Hokkaido, leurs formes de coin s'apparentent à celles retrouvées autour du lac Baïkal, alors qu'à l'ouest leurs formes arrondies s'apparentent à celles retrouvées dans le sud de la Chine[12].

Enfin, toujours grâce à l'ADN, selon le magazine Géo, les chercheurs ont pu éclairer les origines de ces chasseurs-cueilleurs. Les analyses indiquent que le peuple de Jomon semble s'être séparé des populations asiatiques vivant sur le continent il y a entre 18.000 et 38.000 ans. Mais il est génétiquement plus proche des populations des régions côtières est-asiatiques telles que les Outlches russes, les Coréens et les Taïwanais autochtones que des Hans, principale ethnie présente en Chine[13].

Les données génétiques, anthropologiques et archéologiques, issues d'une étude menée par Lee et Hasegawa de l'Université de Waseda, indiquent une combinaison d'une population paléolithique dérivée d'Asie centrale et d'une population dérivée d'Asie du Nord-Est, qui ont toutes deux migré vers la période Jōmon, et ont donné les Aïnous. A l'époque préhistorique (Jomon) le Japon n'est habité que par une seule race, les Aïnous[14].

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La civilisation la plus ancienne d'homme blancs ?[]

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Femmes Aïnous (planche extraite de Notice préliminaire sur les Aïnou MONTANDON (George): 1921).

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Les premiers explorateurs du Japon voient dans le peuple Aïnou des descendants d'une civilisation d'hommes blancs (planche extraite de Notice préliminaire sur les Aïnou MONTANDON (George): 1921).

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Aïnou d'Hokkaido dans les années 1930.

Les Aïnous sont une civilisation plus ancienne que les Égyptiens et les Sumériens[15]. Les découvertes archéologiques les plus anciennes peuvent être datés d'il y a environ 18.000 av. Des études génétiques et anthropologiques suggèrent qu'ils sont les descendants directs de la culture préhistorique Jōmon, dont les membres ont vécu dans une période centrale de 14.000 à 300 av. vécu dans tout le Japon. George Montandon, dans La civilisation Aïnou et les cultures arctiques, parle des Aïnous comme La civilisation la plus ancienne d'homme blancs[16].

D’après les dires d’un Japonais, Yajirô, prisonnier évadé de Kagoshima, converti par Saint François Xavier à Malacca et rebaptisé Angelo :

日本の北東に大国あり。グゾーと呼ばれる。その住民は色白く、長いひげを貯え … 勇敢に戦う252 (Il y a un grand pays au nord est du Japon. On l’appelle Guzô. Ses habitants sont blancs, et portent de longues barbes. […] Ils se battent avec courage)[17][18].

Ezo (l'île d'Hokkaidō) est pour les explorateurs peuplée de Blancs poilus, arborant de longues barbes et possédant poêles et casseroles en or et en argent, Ezo est tantôt considérée comme un Eldorado, ou une colonie japonaise, tour à tour comme une île ou un isthme ou même un continent, comme une partie de l’Asie ou de l’Amérique[19].

En 1613, John Saris (1579/80 - 1643), capitaine du premier voyage anglais au Japon, en 1613, administrateur pour la Compagnie anglaise des Indes Orientales, écrit :

Ezo est une île au nord-ouest du Japon, distant de 10 rega. Ses habitants sont des Blancs et portent des vêtements apprêtés. […] Leurs armes sont les arcs et les flèches empoisonnées...[20].

En 1621, le missionnaire jésuite Girolamo de Angelis, premier Européen à s’être rendu sur Hokkaidô et à avoir rencontré des Aïnous les décrit comme plus blancs que les Japonais, arborant de longues barbes, parfois jusqu’au ventre, robustes et beaux à voir[21].

Ce n’est que vers 1700 que le Japon découvre l’existence de la Moscovie dans les Réflexions à propos du commerce entre barbares et civilisés (Ka.i tsûshô kô 華夷通商考) de Nishikawa Joken 西川如見, parues en 1695, toutefois, ils ne prennent pas encore la mesure de leur proximité d’avec ce qu’ils appelleront les Ezo rouges (Aka Ezo). Ezo est un des noms des Aïnous[22].

La Pérouse, porté dans ses voyages sur les rives de l'Ile de Hokkaido, alors nommée l'île Yézo, c'est-à-dire des sauvages (pour les Japonais), est frappé de la ressemblance des Aïnous avec les Blancs, et ce rapprochement est confirmé par d'autres voyageurs[23].

La diagnose du type Aïnou est, en gros, la suivante :

--stature petite, environ 1.58 chez les hommes ; corps trapu sous dolichocéphalie ; peau d'un blanc hâlé ; système pileux très développé ; cheveux abondants, noirs, ondulés ; yeux généralement bruns, parfois verdâtres, l'œil n'a pas le pli mongolique. Le faciès général est européen. Il n'y a pas de prognathisme. L'ouverture nasale est de dimension très variable, allant de la platyrrhinie à la leptorrhinie... Le problème est très attachant, mais il est loin d'être résolu. Pour M. Montandon les Aïnou appartiennent à l'élément blanc. Il pourrait être rapproché des Protonordiques de Haddon[24].

Des auteurs qui se sont occupés des Lapons ont constaté un mongoloïdisme plus fort chez les femmes que chez les hommes et nous avons fait exactement la même observation chez les Aïnou, ainsi qu'en témoignent, dès le premier coup d'œil, les portraits publiés d'hommes et de femmes de cette peuplade[25].

En fait, une étude de 2015 trouve une relation dans les gènes qui déterminent la forme du visage avec des membres de la race européenne[26]. Cependant, la majorité des Ainu de nos jours ressemblent à d'autres peuples autour de la mer d'Okhotsk et des régions arctiques d'Amérique du Nord.

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La couche primitive australo-caucasoïde[]

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Renato Biasutti considère l'Aïnou comme un Australoïde.

Renato Biasutti considère l'Aïnou comme un Australoïde, ou plutôt comme le descendant d'une grande couche primitive australo-caucasoïde dans le Pacifique qui a donné naissance aux Aïnous, aux Polynésiens, aux proto-Européens d'Europe. On peut être d'accord avec cette situation, qui trouve elle-même son explication générale dans I'ologénisme. En ce qui concerne l'Arborigène actuel, il se tient toutefois à distance respectable de l'Aïnou.

Après cette migration du Pacifique sud les Aïnous semblent s'être métissés avec des blancs. Les relations entre les Nordiques et les Aïnous ne correspondent pas à des relations entre les Nordiques actuels et les Aïnou actuels, mais des proto-Nordiques et des proto-Aïnous. Leurs ancêtres sont plus proches entre eux que ne le sont leurs descendants qui ont suivi des voies diverses de différenciation[27], par le métissage avec les Européens pour les uns et des Asiatiques pour les autres.

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Du Pacifique sud au Japon ?[]

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Meeting Hal dans une colonie restaurée sur le site de Sannai Maruyaman, au Japon, période Jomon.

L'haplogroupe D serait apparu en Afrique de l'Est il y a 50.000 ans. Les premiers porteurs de l'haplogroupe D, originaires d'Afrique de l'Est, migrent le long des côtes de l'océan Indien pour s'installer dans les îles Andaman, en Indonésie, dans l'archipel japonais, en Sibérie, en Asie centrale et finalement au Tibet. Alors que les Andamanais appartiennent à l'haplogroupe D*, c'est l'haplogroupe D2 qui est le plus répandu chez les Japonais et les Aïnous, et les haplogroupes D1 et D3 chez les peuples tibétains.

Certains scientifiques de nos jours pensent que les Aïnous descendent d'un groupe ethnique préhistorique qui a aussi engendré les aborigènes d'Australie. Cette hypothèse se base sur la découverte d'ossements de la période Jōmon datant d'il y a 10.000 ans. Ces ossements possèdent un faciès semblable à celui des peuples d'Australie et de Nouvelle-Guinée. Le géographe français Jean Delvert avance que l'architecture des maisons traditionnelles des Aïnous (sur pilotis, avec des cloisons végétales) est proche de celle des habitations proto-malaises.

Les tests génétiques effectués sur les Aïnous montrent qu'ils font partie de l'Haplogroupe D du chromosome Y. Or cet haplogroupe est rare et n'est présent en quantité significative qu'au Tibet et dans les îles Andaman ce qui suggère une parenté avec certains peuples tibétains, mais également australoïdes.

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Brassage avec des populations sibériennes, telles que les Nivkhes[]

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Une Nivkhe en costume traditionnel.

Un Aïnou sur huit possède aussi les caractères de l'haplogroupe C3 qui est le plus commun parmi les populations de l'extrême est de la Russie et parmi les populations de Mongolie. Certains ont avancé que cet haplogroupe serait le résultat d'un brassage génétique unidirectionnel avec les Nivkhes[28] avec qui les Aïnous ont d'ailleurs des points communs sur le plan culturel (sculpture sur bois, festival de l'ours, motifs des habits). Cette hypothèse de brassage avec les Nivkhes est aussi soutenue par la similarité des langues des deux peuples (Université de Sapporo). Le professeur Hidetoshi Shiraishi travaille sur cette hypothèse et publie ses conférences sur l'Auditorium de la Linguistique.

En ce qui concerne l'ADN mitochondrial, une grande partie des Aïnous appartiennent à des haplogroupes que l'on rencontre également en Sibérie (haplogroupes D4, N9a, G)[29]. Ce qui laisse supposer des lignages maternels d'origine sibérienne. Mais une partie des Aïnous appartiennent également à l'haplogroupe M que l'on retrouve également en Asie de l'Est et du Sud-Est ainsi que dans les îles du Pacifique.

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Chasse à l'ours au printemps par des Aïnous.

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LES AÏNOUS AVANT LES INVASIONS[]

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Routes de migration révisées de l'homme moderne. (a) Scission du premier ancêtre hors d'Afrique et migration précoce en Asie. (b) L'émergence des principaux haplogroupes avant et pendant le LGM. ( c ) Fondation de la distribution actuelle des haplogroupes avant 8 kya. (d) Événements majeurs d'expansion démographique en Asie de l'Est (ombrés) au Néolithique et leur relation probable avec les familles de langues modernes.

Une analyse complète du génome utilisant des SNP de haute confiance et des évaluations SNP fonctionnelles pour attribuer les caractéristiques phénotypiques possibles ainsi que les polymorphismes des chromosomes Y, a analysé un échantillon Jomon masculin et féminin. Le site archéologique de Funadomari est situé sur un banc de sable séparant le lac Kushu de la baie de Funadomari sur la côte nord de l'île Rebun, une petite île au large de la pointe nord-ouest de Hokkaidō. Les résultats de l'étude suggèrent que les Jōmon sont une population distincte et ne sont pas liés aux populations de l'Asie de l'Est ou de l'Océanie. Les Jōmon sont plus proches des populations eurasiennes. Les Japonais modernes partagent environ 9% à 13% de leur génome avec les Jōmon. Le génome spécifique de Jōmon se trouve également en pourcentage mineur dans les populations d'Asie du Nord-Est, ce qui suggère un flux génétique provenant de groupes apparentés à Jōmon. De plus, les Jōmon partagent des allèles génétiques spécifiques avec les populations des régions arctiques d'Eurasie et d'Amérique du Nord[30].

Une autre analyse complète du génome d'une femme Jōmon de 3.800 ans montre que cet échantillon partage des variantes génétiques qui ne se trouvent que dans les populations arctiques de l'Eurasie, mais sont absentes ailleurs. Selon les auteurs, cela prouve que les Jomon sont d'origine nordique. L'échantillon a également montré une tolérance à l'alcool plus élevée que les autres populations d'Eurasie orientale. Une analyse plus approfondie suggère que l'échantillon Jōmon courre un risque élevé de développer des taches hépatiques si elle passe trop de temps au soleil. L'échantillon Jōmon a du cérumen humide, ce qui est plus fréquent dans les populations européennes et du Moyen-Orient[31].

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Avant la culture Jōmon (avant 14.000 av. J.C.)[]

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Sapins d' Ajan (Picea jezoensis) devant le mont Oakan à Hokkaido.

Le Paléolithique du Japon, parfois aussi nommé pré-céramique, est la période qui débute vers 40.000 ans avant le présent et s'achève vers 13.000 ans BP, après la fin de la dernière période glaciaire, au cours d'une période de net réchauffement et début de la période Jōmon avec les premières céramiques au Japon. Une partie de la période du paléolithique final, parfois nommée Épipaléolithique, peut être assimilée à la période Jōmon initial, alors nommée Proto-Jōmon.

Une population du Paléolithique, représentée par des ossements du niveau supérieur de la grotte de Minatogawa, proche de la morphologie des populations Jōmon, indique que ces deux populations ont, un temps, cohabité dans les îles Ryukyu.

En 2014, une équipe de Shanghaï publie les résultats d'une étude de génétique sur les haplogroupes leur permettant de proposer plusieurs schémas des migrations anciennes. Selon cette étude, les îles du Japon reçoivent un apport de population venant du sud de la Chine et, au-delà, d'une région correspondant au Sundaland de l'époque, vers 36.000 ans BP, en étant passé par l'archipel Nansei. Une seconde vague autour de 35.000 ans BP depuis une zone s'étendant de l'est de l'Inde au Yunnan atteint le Japon en étant passé par la Corée. Le type de population, qui est celui des chasseurs-cueilleurs-pêcheurs indigènes Jōmon, reste globalement inchangé jusqu'à la période Yayoi[32].

Les analyses génétiques révèlent que la population Jōmon a subi un fort goulet d'étranglement il y a 15 à 20.000 ans, période qui voit l'insularisation du Japon par l'élévation du niveau de la mer, avec une profonde divergence par rapport aux populations continentales. Elles estiment que la petite population effective est seulement d'environ un milliers de personnes pendant plusieurs millénaires[33].

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La culture Jōmon (14.000 à 300 av. J.C.)[]

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Géo : Le crâne de la "femme de Jōmon" retrouvé à Hokkaido aux côtés de la reconstitution faciale exposé au National Museum of Nature and Science de Tokyo. Elle a les yeux marron, des cheveux bruns, fins et frisés, sans doute des taches de rousseur et une haute tolérance à l'alcool, contrairement à certains Japonais et Asiatiquese[34].

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Géo : Reconstitution d'un village de la période de Jōmon au Japon.

Selon Ishida, en 2009, la culture des Jōmon ressemble à l'âge du bronze du sud de la Sibérie. Il semble que les Jōmon partagent des caractéristiques des peuples paléolithiques de la moitié ouest de l'Eurasie (Europe orientale, Asie centrale et Sibérie occidentale). Plusieurs études, comme celles de Noriko Seguchi en 2015 et 2019, concluent que les Jōmon proviennent d'une population paléolithique située dans le sud de la Sibérie, apparentée aux paléolithiques européens et du Moyen-Orient[35].

Selon Mitsuru Sakitani, le peuple Jōmon était un mélange de deux groupes ethniques distincts : un groupe plus ancien (porteurs du chromosome Y D1a) présent au Japon depuis plus de 30.000 ans et un groupe plus récent (porteurs du chromosome Y C1a) qui migre au Japon il y a environ 13.000 ans. Les Aïnous immigrent au Japon avant la remontée des eaux vers 10.000 BP (début de l'Holocène, avec une insolation maximum vers 11.000 BP, c'est-à-dire à l'époque Jōmon ou auparavant). Pour Vadime Elisséeff :

Ils sont issus comme les autres habitants nippons d'un métissage entre un type hypothétique de Proto-Japonais et d'autres groupes venus d'ailleurs[36].

Les premiers Jomon vivent principalement de la collecte-cueillette, de la pêche et de fruits de mer. Ils chassent également grâce à des armes de pierre taillée. Ils utilisent la pierre pour la confection d'outils simples. Les principaux matériaux utilisés sont le grès, le schiste, l'obsidienne et le basalte.

Le peuple Jōmon s'est avéré très hétérogène. Les échantillons Jōmon du site Ōdai Yamamoto I diffèrent des échantillons Jōmon d'Hokkaido et sont géographiquement proches de l'est de Honshu. Il a été découvert que les Ōdai Yamamoto Jōmon ont C1a1 et sont génétiquement proches des groupes anciens et modernes d'Asie du Nord-Est, mais remarquablement différents des autres échantillons de Jōmon tels que Ikawazu ou Urawa Jōmon. De même, les Nagano Jōmon du site de la grotte de Yugora sont étroitement liés aux Asiatiques de l'Est contemporains mais génétiquement différents du peuple Ainu, qui sont des descendants directs des Jōmon de Hokkaido

L'analyse génétique des populations d'aujourd'hui n'est pas claire et tend à indiquer une bonne quantité de mélange génétique entre les premières populations du Japon et les arrivées ultérieures (Cavalli-Sforza). On estime que les Japonais modernes ont environ 10% d'ascendance Jōmon.

Une étude génétique de 2020 analyse la séquence du génome entier d'un individu de 2.500 ans (IK002) de l'île principale du Japon qui est caractérisé par une culture Jomon typique. Les résultats soutiennent les preuves archéologiques basées sur l'industrie lithique que les Jomon sont des descendants directs du peuple du Paléolithique supérieur qui a commencé à vivre dans l'archipel japonais il y a 38.000 ans. IK002 montre également une forte affinité génétique avec les aborigènes de Taïwan, ce qui suggère une route côtière de la migration de l'ascendance Jomon. Il existe notamment une affinité génétique entre IK002 et l'ADN d'un chasseur-cueilleur hoabinhien âgé de 8.000 ans. Ces résultats indiquent que IK002 est génétiquement distinct des populations vivant aujourd'hui en Eurasie orientale ou même au Japon, à l'exception des Aïnous d'Hokkaido. Ils correspondent à l'hypothèse que les Aïnous et les Jōmon partagent une ascendance commune. L'étude suggère ainsi que les Aïnous d'Hokkaido « sont probablement des descendants directs du peuple Jōmon[37].

Il semble que les Aïnous soient le seul peuple de la période Jōmon à ne pas avoir connu de brassage génétique avec les peuples de la période Yayoi arrivés plus tard de la péninsule Coréenne. De ce fait, ils sont proches des habitants des îles Ryūkyū, eux aussi issus des peuples Jōmon et peu mélangés avec les peuples Yayoi. Les Japonais sont issus du métissage entre Jōmon et immigrants de Corée ; ils présentent des traits génétiques de ces derniers[38][39] et ethnobotaniques communs avec les Aïnous, les Mongols, les Coréens et les Chinois du Nord de la Chine, et des traits architecturaux[40], mythologiques et culturels communs avec les peuples austronésiens[41].

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les poteries dites Jomon (縄: “jo” corde文: “mon” décor, motif) qui ont donné leur nom à l’ensemble de cette ère, sont parmi les plus anciennes de l’histoire de l’Humanité. Musée archéologique de Chino, Nagano.

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L'ABSORBATION DES AÏNOUS PAR LES JAPONAIS[]

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L'empereur Jinmu, fondateur mythique du Japon est représenté bizaremment par Tsukioka Yoshitoshi (1839 - 1892) comme grand, charpenté, barbu, avec des cheveux non raides et des traits presque d'Aïnou.

Au début, les premiers contacts avec les Japonais sont amicaux et les deux peuples nouent des relations commerciales[42]. Au fil du temps, le Japon commence à dominer la relation et à établir de grandes colonies sur le territoire aïnou.

Les Aïnous sont pour la première fois mentionnés par les Japonais dans le Kojiki, en 712, comme étant les descendants d'un peuple ancien ; les Emishi (littéralement, les barbares... ceux qui ne sont pas sous l'autorité politique du Japon).

Selon l'ethnologue Wilhelm Joest (1852-1897), les Aïnous actuels sont toutefois largement métissés et ressemblent donc plus aux Japonais qu'il y a quelques siècles. Les Aïnou sont du même type séro-racial que les Coréens du Centre et du Nord, tandis que les Coréens du Sud se rattachent aux Japonais[43]. Mais ils sont les premiers habitants de l'archipel nippon et à l'origine de la civilisation Jōmon.

Alain de Benoist constate que :

Les Aïnous furent peu à peu subjugués par la race de Yamato selon un processus qui n'est pas sans rappeler l'absorbation des Wendes et d'autres tribus slaves occidentales par les colons germaniques. Aujourd'hui ces "barbares" sont moins de 100.000 âmes disséminés dans l'île de Yeso, les Kouriles et nord de Hokkaido. Mais on retrouve leur trace dans la toponymie[44].

Hélas la réclusion actuelle des Aïnou à l’extrémité du continent asiatique n’est pas une singularité. Les peuples primitifs ont actuellement une répartition géographique particulière qui est d’habiter à l’écart. On trouve cela aussi au niveau des minorités religieuses, comme par les exemple les chrétiens du Liban qui vivent en dehors de Beyrouth dans les montagnes.

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Les envahisseurs Yayoi (environ 800-400 av. J.-C. - 250 apr. J.-C.)[]

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Reconstitution du village fortifié Yayoi de Yoshinogari (Kyūshū.) Du fait des guerres les villages se fortifient du temps des invasions.

Certains théoriciens pensent que durant la période Yayoi, des cavaliers venant de la péninsule coréenne ont envahi le sud de Kyūshū, avant de se répandre jusqu'au nord de Honshū, introduisant l'équitation et les outils de fer dans l'archipel, mais aussi les villages fortifiés.

L'hypothèse émise par Egami Namio (théorie du kiba minzoku, « peuple cavalier », émise en 1948) suppose que cette culture Yayoi commence par l'arrivée de migrants dans le nord de Kyūshū qui se mêléentà la culture Jōmon. Ils auraient apporté essentiellement la riziculture, « refoulant » progressivement, selon la thèse de Egami Namio, les Aïnous, vers l'extrême nord de l'île de Hokkaidō. Dans les faits, cette colonisation des territoires Aïnous n'apparait pas à l'époque Yayoi.

Les envahisseurs Yayoi obligés les Aïnous à se retirer toujours plus au Nord, car l’accroissement démographique des nouveaux arrivants est considérable.

En l’an 805, l’Empereur Yayoi reçoit toutefois un rapport signalant que les “Aïnous se rassemblent en grand nombre, comme les fourmis, et disparaissent ensuite aussi rapidement que les oiseaux”. La population aïnoue, bien que repoussée vers les îles au climat froid que sont Hokkaïdo et Sakhaline, a pu maintenir son indépendance jusqu’en 1799, lorsque les Japonais décidèrent d’occuper ces territoires insulaires pour se “protéger contre toute agression russe”. Jusqu’à une date récente, personne ne s’est vraiment intéressé aux origines de ces Aïnous barbus, à la pilosité claire.

L’anthropologue américain Carlton Coon considérait que les “Caucasiens”, arrivés là-bas il y a cinq mille ans, étaient les mêmes que ceux qui avaient occupé les Kouriles et les îles aléoutiennes, devenant de la sorte les premiers à découvrir l’Amérique, ainsi que le bassin du fleuve Amour et la Mandchourie. D’autres pensent que ce peuple aïnou est le même que celui qui a migré à travers l’Asie et qui est constitué de ces “Caucasiens” qui ont atteint la Mongolie actuelle et qui, après avoir traversé le Détroit de Bering, se sont répandus dans les deux Amériques. Cette théorie semble confirmée par la découverte, en 1958, sur la côte équatorienne, de plusieurs vases en céramique, très semblables à ceux que fabriquait la population aïnous.

Après avoir été repoussés par les Yayoi venus de Corée vers l’an 300 de notre ère, les Aïnous sont dispersés, massacrés ou simplement assimilés.

À la suite de la création du fief de Matsumae (松前藩) sur la péninsule d'Oshima en 1590, est créé le système des comptoirs de commerce alloués (商場知行制) au gré duquel les vassaux du fief de Matsumae se voient attribuer des droits de commerce exclusif avec les Aïnous, conférant au fief une position avantageuse qui le légitime aux yeux du shogunat.

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Refoulement des Aïnous vers Hokkaidō[]

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La première guerre enregistrée au Japon a eu lieu au septième siècle avant J.C.. C'est une expédition menée par le Empereur Jimmu contre les troupes dirigées par les tribus locales. C'est la guerre responsable de la fondation du Japon.

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Statue du chef du soulèvement de Shakshain.

Avant son incorporation, au XIXe siècle, aux territoires japonais et russe, l’espace occupé par les Aïnous englobe une vaste zone, qui s’étend du nord de Honshu au Kamtchatka, en passant par l’île Hokkaido et les Kouriles, et jusqu’à l’embouchure du fleuve Amour, via l’île de Sakhaline. Ces territoires sont désignés en langue japonaise par le toponyme Ezo, jusqu’en 1869. Ils ceignent la mer d’Okhotsk, mais sont également ouverts sur le Pacifique et la mer du Japon. La composante maritime de ce territoire, renforcée par un habitat quasi exclusivement côtier, est à l’origine de l’intégration des Aïnous à de nombreux réseaux d’échange ultramarins intraethniques et interethniques.

Les Japonais avancent progressivement vers le Nord en prenant le contrôle des terres des Aïnous, abandonnées généralement sans résistance. On connaît cependant des guerres toutes perdues par les Aïnous :

1268 (première révolte connue),
1457 (bataille de Koshamain),
1669 (Rébellion de Shakushain, bataille entre les Aïnous et le clan Matsumae) et 1789.
En 1799, les Aïnous de l'est d'Hokkaido sont soumis au contrôle du shogun
En 1807, c'est au tour de ceux de l'ouest de l'île.


On peut expliquer cette quasi-absence de résistance des Aïnous par leurs croyances selon lesquelles la terre n'appartient à personne.

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La colonisation systématique (1868)[]

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Les Ainous arrivent à l'un des nouveaux postes de douane établis après la révolte de Shakushain pour permettre au Japon de contrôler le commerce à Hokkaido.

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Relations diplomatiques (ordre international) du Japon moderne (source : Une convention oubliée : la convention franco-ryûkyû de 1855 Les relations entre la France et le royaume des Ryûkyû durant les dernières décennies de l’époque d’Edo).

Hokkaidô : le nom est nouveau en 1869. Le gouvernement issu de la Restauration Meiji (1868) rebaptise ainsi l’île d’Ezo, marche du nord du Japon soumise au Shogunat depuis le XVIIe siècle, Ezo est sous le contrôle direct du Shogunat depuis 1855, tandis que débute sa colonisation systématique. L'importance stratégique grandissante de l'île d'Ezo au cours du XIXe esut à l'origine de sa colonisation par le pouvoir impérial japonais.

Ezo 蝦夷 se lit originellement Emishi ou Ebisu. Ce terme fait référence les habitants du nord qui n’obéissent ni à la cour ni au pouvoir politique japonais et dont le style de vie et la culture différent de ceux Ede la cour et du pouvoir politique japonais[45]. La région d’Ezo, appelée également Ezo-chi 蝦夷地 (territoire ou île d’Ezo) est donc la zone où les Ezo ont habité.

Avant de devenir une colonie du Japon moderne au 19e siècle puis une partie intégrante du territoire japonais en 1869 sous le nom de Hokkaidô (北海道, le “circuit des mers du nord”), l’île d’Ezo (Ezo-chi 蝦夷地) fait partie d’un système plus vaste de régions septentrionales incluant l’extrême sud de Sakhaline (Kita-Ezo 北蝦夷, “Ezo du nord”) et les Kouriles méridionales (Oku-Ezo 奥蝦夷, “Ezo des confins”) dans la sphère économique et culturelle japonaise. Cette région est peuplée par les Aïnous et est intégrée depuis des siècles à des réseaux d’échange commerciaux, kourilien pour les fourrures de loutres de mer, continental via Sakhaline pour les plumes de faucon et le brocart. Bien que se situant en dehors des frontières japonaises après l’intégration du nord de Honshû au 12ème siècle et habitée par un peuple considéré par les Japonais comme barbare et belliqueux, l’île attire des commerçants Japonais par son intégration aux réseaux d’échanges lucratifs...[46].

Le Japon conduit alors une politique de réforme intégrale de la société et de l’État, et la question des frontières apparaît avec une importance redoublée. La consolidation de la porte nord de l’Empire (les îles du Nord)[47][48][49][50][51] s’impose définitivement avec l’entrée dans l’âge du nationalisme, selon le modèle de l’État-nation. Après avoir occupé l’ensemble d’Hokkaidô, le Japon partage les autres îles septentrionales avec la Russie en 1875, le premier obtenant les Kouriles et la seconde, Sakhaline.

Sont ainsi mises en pratique une Mission au défrichement et des mesures agraires qui donnent parfois lieu à des déplacements forcés de populations Aïnous par des colons organisés en soldats-paysans», dans l'objectif de libérer les terres. Les populations indigènes sont également employées comme main-d'œuvre peu coûteuse dans le cadre de la Mission au défrichement.

Rapidement, le processus de construction d'une nation japonaise unifiée nécessite la mise en place d'une politique d'assimilation à l'égard des populations Aïnous, qui sont intégrées administrativement à l'empire sous l'effet de la Loi sur l’état civil (« Loi d'enregistrement des foyers »). Dès 1871 : les Aïnous deviennent officiellement des sujets de l'empereur. Sans toutefois être qualifiés de Japonais, ils sont longtemps désignés dans les documents officiels sous le terme d'ancien indigène. Le processus de japonisation de l'état-civil se poursuit avec l'attribution de patronymes japonisés.

Certaines coutumes sont ensuite interdites pour différents motifs, allant de la visibilité trop forte de certains attributs (tatouages, boucles d'oreilles), ou parce qu'elles ont trait à la « sécurité » (interdiction de détenir des armes pour les chasseurs).

L'assimilation des populations Aïnous est aussi passée par l'éducation. Dès 1872, trente-cinq individus sont séparés de leurs familles et envoyés à Tōkyō, à l’École temporaire de la Mission au défrichement. Les matières enseignées que sont la lecture, l’écriture, les idéogrammes de base, le jardinage, l’agriculture et l’élevage, attestent de l'intention des autorités japonaises de faire des Aïnous des agriculteurs, utiles à l’exploitation de Hokkaidō. Mais de nombreux sujets de l’expérience fuguent ou tombent malades, et la mission est avortée au bout de trois ans. Sans renoncer, la Mission au défrichement ouvre en 1877 des écoles spéciales pour enfants, les « écoles pour anciens indigènes », sur le territoire de Hokkaidō, et l’éducation redevient un des axes prioritaires de l’assimilation[52].

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DISPARITION DE LA CULTURE AÏNOU[]

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Les premières photos d'Aïnous.

Entre le XVIe siècle et le milieu du XIXe siècle, les Japonais exercent l'assimilation forcée, entre autres sur les Aïnous : l'habillement, la religion et l'éducation de toutes les populations du territoire japonais doivent être japonais. Puis, les règles japonaises durant l'ère Meiji (XIXe siècle - début du XXe siècle) s'attachent à réformer le mode de vie aïnou dans son quotidien, interdisant leur langue et les cantonnant à l'agriculture sur des parcelles fournies par le gouvernement. Les Aïnous sont aussi employés dans des conditions proches de l'esclavage par l'industrie de la pêche. Ils ont aussi été forcés (par le clan Matsumae) à servir de population tampon entre les Japonais et les Russes[53].

Il en est de même en Russie où ils sont convertis à la religion orthodoxe, puis au communisme athée. Après 1945, beaucoup d'Aïnous de Russie rejoignent le Japon. La présence des Aïnous en Russie est d'ailleurs cachée. La guerre russo-japonaise at aussi une influence sur la disparition des Aïnous de Russie. Ainsi lorsque l'île Sakhaline est rattachée au Japon (prenant le nom de Karafuto (樺太)), les Aïnous sont envoyés sur l'île d'Hokkaidō.

Seuls quelques 14.000 Aïnous vivent de nos jours dans de petits villages le long des côtes de l’Ile d’Hokkaïdo.

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Langue[]

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Nibutani Broadcasting (surnom : FM Pipaushi).

Tout comme celle du peuple Aïnou, les origines de la langue sont incertaines.

L'aïnou est un isolat. Les spécialistes n'ont pas réussi à établir sa parenté linguistique avec d'autres langues. D'un point de vue typologique, il est plutôt proche des langues dites paléo-sibériennes. On constate un certain nombre de mots communs entre l'aïnou et le nivkhe ainsi qu'entre l'aïnou et le japonais, mais il s'agit d'emprunts, selon les travaux des universités de Sapporo et de Cambridge. De nombreux toponymes ont pour origine la langue aïnou en dépit des efforts japonais pour éviter ce fait. Par exemple, Shiretoko vient de l'aïnou sir-etok qui signifie l'extrémité de la terre.

La langue aïnoue est encore pratiquée par quelques familles aïnoues sur l'île de Hokkaido, cependant tous parlent aussi japonais.

Shigeru Kayano a aussi permis (avec entre autres Kanō Oki) la création de la radio FM Pipaushi, qui diffuse exclusivement en langue aïnoue. Shirō Kayano, son fils, continue à faire exister Pipaushi depuis Biratori.

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Mode de vie[]

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Femmes Aïnous.

À l’origine, le territoire japonais était couvert de forêts. Dans les dures conditions de l’environnement nordique, les Aïnous subvenaient à leurs besoins par la pratique de la chasse, de la pêche, de la cueillette de fruits et de plantes. Ils concevaient et construisaient les outils utiles et nécessaires à ces pratiques avec un savoir-faire unique et spécifique, par exemple unee sangle pour attacher les paquets sur la tête.

De nombreux outils sont utilisés en fonction de la tâche : arcs et flèches, pièges complexes (trappes et autres), crochets (marek), harpons (kite), filets de chasse, systèmes de creusage, pioches pour les plantes, métiers à tisser (karepinki), couteaux (makiri)...

Outre les ressources obtenues par les activités traditionnelles, les Aïnous conservaient certains articles dans le but de les échanger avec les populations voisines. La fourrure et les peaux de cerfs de Yezo, zibelines, plumes de faucon...) étaient réservés à cet effet. Les Aïnous étaient de grands commerçants. Les témoins de leurs échanges avec les Wajin (倭人), toutes les populations minoritaires limitrophes, mais aussi avec les Chinois et même les Européens, sont souvent exposés dans les musées de culture aïnoue (verres soufflés, tissus en soie, outils en métal, etc.). Les Aïnous ont construit leurs vies en contact avec les autres populations, partageant et échangeant leurs marchandises autant que leurs savoirs.

Les hommes ont pour habitude après un certain âge de ne plus se raser et de laisser pousser leurs cheveux librement. Les femmes, elles, se tatouent dès la puberté. Les parties alors tatouées sont les bras, la bouche, la lèvre supérieure, la vulve et parfois, le front. Un motif fréquent de tatouage sur la lèvre supérieure est celui de deux grandes moustache stylisées. Elles utilisent aussi de la suie pour donner de la couleur à leur visage. Les femmes, tout comme les hommes, portent des boucles d'oreilles (en aïnou : ninkari). Les bijoux ne sont portés par les Aïnous que depuis le XIIe s., date où le métal est introduit chez eux.

Les femmes sont soumises aux tabous des règles et de l'accouchement.

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Mode de vie à la fin du XIXe s.[]

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L'enquête anthropologique du missionnaire John Bachelor]] permet de reconstituer les mœurs et croyances observables jusqu'en 1892.

  • Pour manger, la famille s’assoit sur des nattes autour du foyer
  • Voici quelques instruments utilisés pour faire la cuisine : le millet est écrasé dans un mortier avec un pilon. Pour remuer la pâte de millet pendant la cuisson, et pour servir, on utilise de grandes cuillères en bois.
  • Pendant qu'ils boivent lors d'une cérémonie, les hommes relèvent leur moustache avec un instrument en bois de saule.

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Organisation politique traditionnelle de la société aïnoue[]

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Le système politique traditionnel était basé sur un système de chefs héréditaires, trois dans chaque village. Administrativement, leur pays était divisé en trois comtés : Saru, Usu et Ishikari. Les relations entre ces différents comtés étaient éloignées et les mariages entre des habitants de différents comtés évités. Les fonctions de juges ne sont pas attachées aux chefs du village; à la place un nombre indéterminé de membres de la communauté s'asseyaient pour juger les criminels. L'emprisonnement n'existait pas et était remplacé par des coups qui étaient considérés comme suffisants. Dans le cas des meurtres toutefois, le nez et les oreilles de l'assassin étaient coupés ou bien les tendons de ses pieds tranchés.

Les Aïnous présentent des éléments de droit maternel : la filiation est matrilinéaire. L'oncle maternel exerce une certaine autorité dans un système où la famille maternelle est plus importante que celle paternelle. Pour autant, cette configuration ne permet pas de décrire un système dit "matriarcal"[54].

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Habitat[]

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Habitat des Aïnous.

Les Aïnous s’établissent aux bords des rivières ou des mers, dans des zones où ils s’estiment protégés des désastres naturels. Ils vivent en communauté, regroupés en villages appelés kotan, où chaque famille a sa cise (maison). En moyenne, un kotan se compose d’une dizaine de cises.

Les Aïnous disposent de nombreuses constructions en dehors des cise : garde-mangers (pu, où ils font notamment sécher le poisson), séchoirs à linge, appentis... On trouve aussi des cages pour les ours et de nombreux « autels » verticaux protégeant le kotan.

L'entrée des maisons aïnous se trouve à l'ouest. Elles n'ont qu'une seule pièce. Le centre de la maison est occupé par un foyer. Les maisons n'ont pas de cheminée. L'évacuation des fumées se fait par des orifices laissés à l'angle du toit.

Les habitations des Aïnous ont toujours trois fenêtres. Deux d'entre elles sont toujours dans la même direction. Il n'y a jamais de fenêtre au nord[55][56].

Le Révérend John Batchelor décrit l'aménagement intérieur des cases en détail et dessine un plan minutieux avec la répartition des espaces intérieurs. L'élément le plus important est le foyer central au-dessus duquel est suspendue une sorte de broche pour faire griller la viande ou le poisson. Les outils ou objets importants sont installés sur les poutres. Les hommes et les femmes dorment dans deux espaces séparés, sur des bancs protégés par des nattes suspendues. La maîtresse de maison a un petit coffre avec ses bijoux. Les visiteurs s'assoient sur des nattes en roseaux posées sur le sol et non des tabourets.

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Tissage et broderie[]

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Tout d'abord, la broderie des Aïnous est un art unique et spécifique, d'une complexité telle qu'elle ne saurait être expliquée en quelques lignes. Les textiles aïnous, tissés selon les traditions culturelles des Aïnous, sont couverts de motifs brodés.

Ces motifs, représentés à la base pour protéger les propriétaires de l'intrusion de mauvais esprits (maladies, moisissures, blessures), sont sujets à de nombreuses études. Ils varient d'un kotan (village) à l'autre et sont tissés sur des métiers à tisser (appelés karepinki) tout aussi uniques en leur genre, les Aïnous possèdent un puissant savoir-faire en matière de textile.

La Pérouse remarque pendant son eppédition l'intérêt des indigènes de l'île de Sakhaline (Tchoka) pour les étoffes que les Français leur offrent, cherchant à découvrir par quel moyen elles ont été fabriquées. Ils connaissent la navette (tissage) et font avec leurs métier à tisser des toiles absolument semblables aux nôtres avec du fil d'écorce de saule. Lapérouse fait d'ailleurs l'acquisition d'un de ces métiers à tisser.

Le révérend John Batchelor (missionnaire) décrit et dessine l'outillage nécessaire.

Ils fabriquent notamment leurs vêtements à base de plumes d'oiseaux, de fibres tirées d'écorces.

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Gastronomie[]

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Les techniques culinaires et les plats aïnous font partie des arts gastronomiques autant que des biens culturels intangibles, ils sont donc sans contestation possible l’un des témoins de la culture aïnoue.

Depuis 1993, l'association Rera veut faire goûter à cette gastronomie dans des établissements respectant l'environnement culturel aïnou (décoration, modes de cuisson, etc) et les traditions (cérémonies rituelles). Les Rera Cise (レラチセ) ont dû fermer mais ils ont ouvert en 2011 un nouveau restaurant à Tokyo, Shinjuku : HaruKor.

Ingrédients :

  • haricots
  • millet
  • sarrasin
  • blé
  • Pukusa, en japonais gyōja ninniku ギョウジャニンニク, en français : Ail à tuniques réticulées.

Viandes :

  • ours (c'est un animal sacré pour les Aïnous, dont la consommation est rituelle)
  • cervidés
  • renard
  • chien viverrin
  • lapin
  • phoque
  • baleine (les Aïnous chassent la baleine avec des harpons empoisonnés)
  • gélinotte des bois
  • canard

Poissons :

  • saumon (les Aïnous connaissent des systèmes de pêches perfectionnés (enclos) pour attraper les saumons
  • truite
  • carpe

Mets

  • Kitokamu (キトカム)
  • Munchirosayo (ムンチロサヨ)
  • Ohaw (オハウ), nom des soupes faites par les Aïnous. Il en existe beaucoup de sortes.
  • Munini-imo (ムニニイモ), un type de galette.

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ARTS ET CULTURES[]

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Les Aïnous ont conservé, développé et enrichi de nombreuses traditions au cours des siècles, se forgeant une grande diversité de savoir-faire et d'expressions artistiques. Encore aujourd'hui, ces arts sont exercés.

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Gravure sur bois[]

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On raconte que les garçons Aïnous ne deviennnt hommes que lorsqu’ils sont habiles dans les arts de la chasse, de la pêche, et de la gravure sur bois. Cet art est donc considéré comme un rite de passage à l’âge adulte. Les outils et les meubles aïnous sont toujours gravés. En plus d’être fonctionnels, ces articles revêtaient donc une caractéristique esthétique.

Le seul outil du graveur aïnou est son makiri (マキリ) (couteau). Cette technique, aussi bien que son esthétique, sont uniques au monde. De nombreux musées et centres culturels aïnous exposent fièrement toutes ces œuvres là. Aujourd’hui, des artistes aïnous modernes travaillent encore cet art, vivant de la technique qu’ils ont héritée de leurs ancêtres. Les œuvres sont vendues aux galeristes, et aux touristes.

Le sculpteur Bikki (6 mars 1931 – 25 janvier 1989) a acquis ainsi une renommée internationale, permis le début des collaborations entre Aïnous et Canadiens, élaboré plusieurs monuments municipaux, etc. Deux astronomes japonais, in Endate et Kazurō Watanabe, ont donné son nom à l'astéroïde PM1 5372 Bikki.


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Littérature[]

. La littérature aïnoue est une littérature orale, constituée d'une longue et riche tradition de sagas, les yukar. Ces récits sont traditionnellement contés par les hommes et les femmes.

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Reconnaissance de l'identité aïnou[]

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Danse des Aïnous.

Jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale, les Aïnous sont contraints de devenir Japonais, de renier leurs rites, leurs arts, leur mode de vie, leur religion (abandon des cérémonies de mariage, d'enterrement, des esprits animaux). En 1899, le Parlement japonais promulgue la Loi sur la protection des anciens aborigènes d'Hokkaido, destinée a assimiler de la population aïnou du nord du Japon. En 1927, Kaizawa Hiranosuke, réclame au gouvernement le droit des Aïnous et d'autres peuples indigènes d'être représentés au Congrès des peuples asiatiques à Nagasaki. Dans les années 1930, l'Association aïnou de Hokkaido se bat pour une révision à la Loi, dont certaines sections seront abrogées par la suite. Cependant, celle-ci continue à être au sein de mesures d'assimilation oppressives et de la discrimination à l'égard des Aïnous au Japon[57].

À partir de 1960, les Aïnous commencent à se rassembler pour acquérir le droit à la différence. Leurs demandes régulières, menées par l'Association Utari et Giichi Nomura, n'ont aucun aboutissement, mais ils poursuivent leurs efforts et soutiennent leur projet de lois pour faire valoir leur droit à la différence. Mais ce n'est qu'en 1994, grâce à la pression exercée par l'Organisation des Nations unies en faveur des peuples autochtones, qu'ils parviennent à faire entrer un des leurs, Shigeru Kayano, à la Diète du Japon.

Dévoué à son peuple depuis toujours, Shigeru Kayano n'a cessé de se battre pour obtenir sa reconnaissance. En 1997, est promulguée la [[Loi aïnu|Loi pour la promotion de la culture aïnou et pour la diffusion et le soutien des traditions aïnous et de la culture des Aïnous. La même année, un tribunal reconnaît que le gouvernement japonais n'avait pas respecté le patrimoine culturel et les sites sacrés des Aïnous lors de l’expropriation de terres pour la construction d'un barrage dans le village de Nibutani.

À la suite du passage de la nouvelle Loi, les Aïnous ont le droit et le devoir de promouvoir leur culture, leur différence. Plusieurs dizaines de musées et de centres culturels consacrés à la culture aïnou sont les réceptacles de leur savoir, de leurs traditions. Mais la discrimination existe toujours. Selon un sondage du gouvernement de Hokkaidō en 1999, un Aïnou sur deux seulement n'a pas été témoin de discrimination envers des Aïnous (qu'il soit lui-même victime ou non) et les Aïnous espèrent aujourd'hui obtenir davantage que le « droit à montrer leur culture » : le « droit à vivre selon leur culture ».

Aujourd'hui, un journal en langue aïnou est publié : l’Ainu Times[58]. Comme les Aïnous ne connaissaient pas l'écriture, un syllabaire proche du katakana a été mis au point et est utilisé par ce journal.

La culture aïnou figure à présent au sein des manuels scolaires : elle doit représenter au moins deux pages dans les livres d'histoire-géographie[59].

La culture aïnou est censée être représentée lors de la cérémonie d'ouverture des [eux olympiques d'été de 2020. En février 2020, les organisateurs des Jeux suppriment la participation des danseurs aïnou en raison de « contraintes logistiques[60].

Le 12 juillet 2020} le musée et parc national Aïnou ouvre ses portes à hiraoi, sur l'île de Hokkaidō[61].

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Politique actuelle[]

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Actuellement, à l'instar des Amérindiens, ceux qui n'ont pas été assimilés par la communauté japonaise se retrouvent confinés dans des réserves. Les Aïnous assimilés souffrent de la discrimination (près de la moitié d'entre eux en ont souffert) et ils vivent dans des conditions inférieures à la moyenne japonaise. Ils font aussi moins d'études[62].

De nos jours, nombre d'entre eux rejettent le terme Aïnou et lui préfère celui de Utari (« camarade » en langue des Aïnous). Dans les documents officiels les deux termes sont utilisés. Au Japon, les Aïnous sont également appelés Ebisu 夷 ou 戎 « sauvage », Emishi ou Ezo 蝦夷.

Les revendications actuelles des Aïnous portent sur l'exigence d'une représentation légale des populations minoritaires japonaises dans les couloirs du pouvoir (chambres constitutionnelles). En effet, à part Shigeru Kayano, aucun représentant de minorité nippone n'a eu la parole dans les hauts lieux du pouvoir japonais. Les Aïnous vont jusqu'à demander la création d'un État fédéral dans lequel leur voix portera autant que celle du gouvernement japonais, exigence excessive pour les Japonais.

Un projet, dont l’élaboration a commencé avec la promulgation de la loi pour la promotion de la culture des Aïnous en 1997, tend à rendre possibles les revendications des Aïnous : le parc Iwor (アイヌイオル構想. Ce projet, dit de parc historique, permettrait de reproduire les espaces de vie traditionnelle et d’agir pour la préservation de l’environnement. Un espace appartenant aux Aïnous, géré par les Aïnous, dans lequel pourraient être conservés et transmis les traditions et mode de vie des Aïnous. Mais au début du XXIe, pour les raisons politiques mentionnées au paragraphe précédent, le parc Iwor ne peut toujours pas être construit.

L'espoir porte à présent sur l'ONU et son instance des Peuples autochtones qui doit préparer une déclaration des droits des peuples aborigènes, laquelle pourrait aider à débloquer la situation.

L'ethnie des Aïnous réclame aussi un dédommagement s'élevant à 1.5 milliard de yens auprès des autorités japonaises pour avoir subi la colonisation japonaise[63].

Le 6 juin 2008, le Parlement japonais a reconnu l'existence du peuple indigène Aïnou et a promis d'améliorer ses conditions de vie. La résolution, votée à l'unanimité par les élus des partis au pouvoir et de l'opposition, affirme pour la première fois que les Aïnous sont un peuple indigène avec sa propre langue, religion et culture

La ségrégation subie par les Aïnous apparaît dans un film de Mikio Naruse, Le Sifflement de Kotan sorti en 1959 au cinéma. On y voit justement des Aïnous se faisant payer par les touristes japonais pour s'exhiber en costume traditionnel et danser leurs danses folkloriques, et un écolier Aïnou affublé d'une inscription collée dans son dos, quand je serai grand, je serai une attraction touristique.

En avril 2019, la Loi pour la promotion de la culture aïnoue et pour la dissémination et le soutien des traditions aïnoues et de la culture aïnoue est remplacée par une loi concernant la promotion des mesures visant à instaurer une société respectueuse de la fierté des Aïnous アイヌの人々の誇りが尊重される社会を実現するための施策の推進に関する法律[64].

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Dans la pop-culture[]

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Golden Kamui est une série de manga commencé en 2014 dans le Weekly Young Jump, elle met en scène des Aïnous qui ont leur importance dans l'intrigue, dont Asirpa, une compagne du héros. Une adaptation en animé est sortie en 2018 et est encore en cours.


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NOTES ET RÉFÉRENCES[]

  1. Qui sont les Aïnous, peuple mystérieux à cheval entre Russie et Japon, dont l'existence est niée ? LIFESTYLE 27 JUIN 2019 EKATERINA SINELCHTCHIKOVA.
  2. Le Japon, dictionnaire et civilisation Louis Frédéric. Le Japon, dictionnaire et civilisation, Robert Laffont, collection Bouquins, Paris, 1996
  3. Vu de droite: anthologie critique des idées contemporaines. Alain de Benoist · Labyrinthe (1 septembre 2001). ISBN-10 ‏ : ‎ 2869800517. ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2869800519.
  4. Qui sont les Aïnous, peuple mystérieux à cheval entre Russie et Japon, dont l'existence est niée ? LIFESTYLE 27 JUIN 2019 EKATERINA SINELCHTCHIKOVA.
  5. Qui sont les Aïnous, peuple mystérieux à cheval entre Russie et Japon, dont l'existence est niée ? LIFESTYLE 27 JUIN 2019 EKATERINA SINELCHTCHIKOVA.
  6. Genetic link between Asians and Native Americans : Evidence from HLA genes and haplotypes, Human Immunology, 62(9):1001-8, octobre 2001
  7. Poisson, B. The Ainu of Japan, Lerner Publications, Minneapolis, 2002, p.5.
  8. Heide Goettner-Abendroth, Les sociétés matriarcales, Éd. des femmes-Antoinette Fouque, 2019, ISBN|9782721007018
  9. Thèses de l'anthropologue allemand Erwin Bälz (1849-1913)
  10. Aïnous, encyclopædia Universalis.
  11. Pittard Eugène. George Montandon, Au pays des Aïnou. Exploration anthropologique.. Le Globe. Revue genevoise de géographie, tome 68, 1929. pp. 28-29.
  12. Francine Hérail dir., Guillaume Carré, Jean Esmain, François Macé et Pierre Souyri,Histoire du Japon : des origines à nos jours. Paris, Éditions Hermann, février 2010, 1413 ISBN 978-2-7056-6640-8.
  13. Des chercheurs percent les secrets d'une femme morte il y a 3.800 ans au Japon
  14. Vu de droite: anthologie critique des idées contemporaines. Alain de Benoist · Labyrinthe (1 septembre 2001). ISBN-10 ‏ : ‎ 2869800517. ISBN-13 ‏: ‎978-2869800519.
  15. Qui sont les Aïnous, peuple mystérieux à cheval entre Russie et Japon, dont l'existence est niée ? LIFESTYLE 27 JUIN 2019 EKATERINA SINELCHTCHIKOVA.
  16. George Montandon dans La civilisation Aïnou et les cultures arctiques, Paris, Payot, 1937.
  17. AKIZUKI Toshiyuki, Nihon hokuhen no tanken (La découverte des franges septentrionales japonaises), Sapporo, Hokkaidô daigaku tosho kankôkai, 1999, p.30.
  18. HIRAYAMA Hiroto, Ainu-shi no susume (Invitation à l’étude de l’histoire aïnoue), Sapporo, Hokkaidô shuppan kikaku sentâ, 2002, p.84.
  19. Noémi Godefroy. Autour de l’île d’Ezo : évolution des rapports de domination septentrionale et des relations avec l’étranger au Japon, des origines au 19ème siècle. Histoire. Institut National des Langues et Civilisations Orientales- INALCO PARIS - LANGUES O’, 2013.
  20. KAIHO Mineo, Ezo no rekishi : kita no hitobito to « Nihon » (L’Histoire des Ezo: les hommes du Nord et le « Japon »), Tôkyô, Collection « Kôdansha sensho mechie » 69, Kôdansha, 1996, p.153-154.
  21. Noémi Godefroy. Autour de l’île d’Ezo : évolution des rapports de domination septentrionale et des relations avec l’étranger au Japon, des origines au 19ème siècle. Histoire. Institut National des Langues et Civilisations Orientales- INALCO PARIS - LANGUES O’, 2013.
  22. Noémi Godefroy. Autour de l’île d’Ezo : évolution des rapports de domination septentrionale et des relations avec l’étranger au Japon, des origines au 19ème siècle. Histoire. Institut National des Langues et Civilisations Orientales- INALCO PARIS - LANGUES O’, 2013.
  23. George-Alexis. La race, les races. Mise au point d'ethnologie somatique, Paris, Payot, 1933.
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  25. George-Alexis Montandon. La race, les races. Mise au point d'ethnologie somatique, Paris, Payot, 1933.
  26. Timothy A. Jinam, Hideaki Kanzawa-Kiriyama, Ituro Inoue, Katsushi Tokunaga, Keiichi Omoto: . In: . Band 60, Nr. 10, Oktober 2015, ISSN 1435-232X, S. 565–571, doi:10.1038/jhg.2015.79 (nature.com [abgerufen am 18. September 2020])
  27. George-Alexis. La race, les races. Mise au point d'ethnologie somatique, Paris, Payot, 1933.
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  33. Niall P. Cooke, Valeria Mattiangeli, Ancient genomics reveals tripartite origins of Japanese populations, Science Advances, Vol 7, Numéro 38, 17 septembre 2021.
  34. Des chercheurs percent les secrets d'une femme morte il y a 3800 ans au Japon
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  38. La comparaison en 2016 des haplogroupes à ADN-y a montré que les Haplogroupe D aïnous et jōmon sont proches surtout des populations sibériennes et de certains Amérindiens du nord, mais éloignés des Tibétains et des Andamanais - Cat.Inist.
  39. Il est possible que le proto-japonique se soit développé par créolisation dans une société mixte mêlant les apports des habitants de la période Jōmon et ceux d'immigrants venus de Corée ou d'Asie du Sud-Est : Roy Andrew Miller, Japanese and the other Altaic languages, University of Chicago Press 1971 et Martine Robbeets, Is Japanese related to Korean, Tungusic, Mongolic and Turkic?, éd. Harrassowitz, Wiesbaden 2005
  40. Notamment les maisons sur pilotis à parois amovibles
  41. Jean Delvert, Étude régionale du Japon, Centre de documentation universitaire, Paris 1975, ISBN|9782718113333
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  44. Vu de droite: anthologie critique des idées contemporaines. Alain de Benoist · Labyrinthe (1 septembre 2001). ISBN-10 ‏ : ‎ 2869800517. ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2869800519.
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  53. 夷酋列像 - [重]塾講師のつぶやき<!-
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  60. Tokyo Olympics: dance by Japan’s indigenous people dropped from opening ceremony. The Guardian 21 février 2020.Justin McCurry.
  61. Upopoy to open on July 12.
  62. Where are the Ainu now? The Japan Times Online
  63. ICRA International - Accueil
  64. La loi sur le peuple Aïnou : quelle déception ! Takeshi Higashimura.

  

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